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07/09/2024

US- Calectra : des briques électrifiées pour une industrie verte

La décarbonisation de l’industrie lourde constitue l’un des plus grands défis de la lutte contre le changement climatique. Un quart de la consommation mondiale d’énergie provient de processus industriels, qui nécessitent souvent des températures extrêmement élevées et sont traditionnellement alimentés par des combustibles fossiles. La startup de technologies propres Calectra veut changer cela et a développé une solution innovante : des briques électriquement conductrices qui peuvent stocker la chaleur et la restituer aux processus industriels en cas de besoin.

La technologie

La technologie de stockage de chaleur propre de Calectra repose sur la conversion de l'électricité en chaleur à haute température à l'aide de briques spéciales. Ces briques peuvent atteindre des températures allant jusqu’à 1 600 degrés Celsius et transmettre la chaleur aux systèmes industriels via des tuyaux.

Le système permet d’utiliser l’excédent d’électricité provenant de sources renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire, contribuant ainsi à stabiliser le réseau électrique et à réduire les coûts énergétiques.

Financement et développement

L'entreprise américaine de technologies propres a récemment levé 2 millions de dollars de financement, dont 1,6 million de dollars provenant d'un cycle de pré-amorçage mené par Lifeline Ventures et 400 000 dollars de subventions du ministère américain de l'Énergie et de l'Autorité de recherche et de développement énergétique de l'État de New York. L'entreprise prévoit d'utiliser ces fonds pour élargir son équipe et développer un prototype plus grand de son système.

Défis et opportunités

La décarbonisation des processus thermiques industriels est une tâche complexe. Bien que des alternatives plus propres telles que les pompes à chaleur et les chaudières électriques soient déjà disponibles pour les processus à basse température, les solutions pour les applications à haute température sont encore rares. L’hydrogène vert est une option possible, mais sa production reste actuellement coûteuse et prend du temps.

Calectra considère sa technologie comme une solution prometteuse à ce problème. Les briques électriquement conductrices offrent un moyen efficace et rentable de convertir et de stocker l’énergie renouvelable en chaleur à haute température. L’entreprise travaille actuellement au développement de la technologie et à sa commercialisation.

Une chaleur à haute température est nécessaire pour produire des matériaux importants tels que le ciment, l'acier et le verre. Développer des solutions de décarbonation pour la chaleur à haute température a été difficile car les options actuelles se limitent à l’hydrogène vert ou à l’électrification directe, deux solutions dont le coût est prohibitif pour que les industries manufacturières à faible marge puissent les adopter à grande échelle.

Depuis 2019, un ETES (Electrical Thermal Energy Storage) de Siemens Gamesa fonctionne à Hambourg. En outre, Energynest s'occupe de la décarbonisation de l'industrie avec une installation de stockage en béton - avec un succès croissant.

La solution innovante des États-Unis pourrait apporter une contribution importante à la décarbonisation de l’industrie lourde. La combinaison d’énergies renouvelables, de stockage de chaleur et de briques conductrices d’électricité offre la possibilité de remplacer les combustibles fossiles dans les applications à haute température, réduisant ainsi considérablement les émissions de CO2.

Source CleanThinking par Martin Jendrischik



06/09/2024

UK: Une étude de la MPA révèle que les déchets d'argile et de briques pourraient réduire le carbone incorporé du ciment de 30 %

L'utilisation de déchets d'argile et de briques dans le processus de production de ciment pourrait réduire le carbone incorporé du produit final jusqu'à 30 %, selon un rapport récent.

Dirigée par la Mineral Products Association (MPA) avec un financement d'Innovate UK, l'étude de deux ans a révélé que les argiles récupérées et la poudre de brique finement broyée peuvent être utilisées dans la fabrication de ciment et de béton pour réduire les émissions associées par rapport au ciment CEM I, leader du marché.

Le rapport a également révélé que si les argiles calcinées utilisant ces matériaux étaient adoptées par l'industrie de la construction britannique, jusqu'à 1,4 Mt de matériaux pourraient être détournés des flux de déchets.

Au Royaume-Uni, l’argile est un matériau abondant et peut offrir une alternative aux sous-produits industriels tels que les scories de haut fourneau granulées moulues (GGBS) et les cendres volantes, qui sont couramment utilisés pour réduire la teneur en carbone incorporé du ciment. La disponibilité des deux types de scories et des cendres volantes a diminué ces dernières années à mesure que les industries de l’énergie et de l’acier se décarbonent.

Ailleurs dans le monde, l’utilisation d’argiles calcinées comme matériau cimentaire secondaire (SCM) est de plus en plus courante, mais jusqu’à présent, elles n’ont pas été officiellement testées au Royaume-Uni.

L’étude a testé deux méthodes de chauffage pour préparer l’argile à être utilisée comme SCM : un four rotatif traditionnel et un « chauffage instantané ». Les deux méthodes se sont avérées produire des argiles calcinées de haute qualité, et aucune différence significative n’a été constatée entre les deux méthodes.

Le projet a reçu le soutien de Heidelberg Materials UK, Tarmac, Imerys Minerals Ltd, Forterra, University College London et l’Université de Dundee.

La directrice exécutive de MPA pour l’énergie et le changement climatique, Dr Diana Casey, a déclaré : « L’utilisation de déchets de briques et d’argiles récupérées permettra non seulement de réduire les émissions de carbone et les déchets, mais elle a également le potentiel de créer un tout nouveau marché si ces argiles sont largement utilisées dans le secteur de la construction, contribuant ainsi à conserver la valeur économique au Royaume-Uni, à sécuriser les emplois et à attirer les investissements. »

Le développement de ciments et de bétons à faible émission de carbone est l’un des sept leviers clés de la « Feuille de route pour aller au-delà du zéro net » de MPA UK Concrete. La feuille de route définit les propres engagements de l’industrie du béton et du ciment du pays pour atteindre le zéro net et s’appuie sur la décarbonisation de l’industrie de 53 % depuis 1990.

Source CemNet par ICR Newsroom


05/09/2024

𝐅𝐈𝐑𝐄 𝟐𝟎𝟐𝟒: rendez vous dédié à la chaleur industrielle décarbonée - le 19 septembre à Lyon

FIRE2024 est une journée technique coorganisée entre ALLICE, le CETIAT, et le soutien de l'ADEME sur la chaleur industrielle décarbonée. 

Toute l'équipe ALLICE est de retour pour cette rentrée 2024, et sur le pont, aux côtés des équipes du CETIAT, pour finaliser l'organisation de FIRE qui se tiendra dans moins d'un mois !

✔️ Et si vous profitiez de cette rentrée pour vous inscrire à LA rencontre dédiée à la chaleur industrielle décarbonée ? ✔️

Voici 3 bonnes raisons de nous rejoindre le 19 septembre prochain : 

  1. Des conférences techniques au plus près de vos enjeux quotidiens en lien avec la chaleur industrielle décarbonée : production décarbonée, usage maîtrisé, récupération et revalorisation, récupération et valorisation ➡️ Tous les aspects seront abordés !
  2. Des retours d'expérience inspirants et pragmatiques : Parmi les intervenants de nombreux industriels viendront partager leurs retours d'expérience avec des technologies matures et déjà déployées ! Parmi eux, John Deere, TERREAL, Eurosérum (Coopérative Sodiaal), Fysol SAS, WEPA et bien d'autres !
  3. Des échanges informels entre participants favorisés grâce à nos temps de pause qui rythmeront la journée. Venez échanger avec les acteurs de la filière et nouer des relations autour d'un café ou de notre pause déjeuner !

Pour vous inscrire : https://lnkd.in/g9bDh4-R

📅 Le 19 septembre 2024

📍 En présentiel uniquement, à Lyon

Source LinkedIn

04/09/2024

Crédit immobilier : jusqu'où les taux vont-ils descendre en 2024 ?

Après avoir atteint un pic en 2023, les taux de crédit immobilier ont amorcé leur descente. Les courtiers estiment que les prêts pourraient tomber sous la barre des 4% en moyenne cet été. 

Et même au-delà d’ici la fin de l’année. Après avoir atteint un pic en 2023, les taux de crédit immobilier ont amorcé leur descente. Les courtiers estiment que les prêts pourraient tomber sous la barre des 4% en moyenne cet été. Et même au-delà d’ici la fin de l’année.

La baisse est bien enclenchée. Deux ans après le début de l’explosion des taux de crédit immobilier - passés de 1,06% en moyenne en novembre 2021 à 4,22% en novembre 2023 , «Nous avons débuté un vrai mouvement de baisse, se réjouit Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. 

En janvier, on constate des baisses de taux atteignant 30 ou 40 points (de base, soit 0,3 ou 0,4 point, NDLR), dans les banques nationales comme mutualistes.» Les taux s’établissent désormais à 4,05% sur 20 ans et 4,20% sur 25 ans en moyenne, poursuit l’experte, contre respectivement 4,35% et  4,50% en novembre.

Si les banques se montrent enclines à diminuer leur taux, elles ne le font cependant pas de manière inconsidérée, tempère Cécile Roquelaure, directrice des études du courtier Empruntis : «Ce sont des diminutions prudentes car les établissements ne savent pas quel sera le contexte macro-économique dans quelques mois. La preuve, en janvier, si la moitié des banques affiche des taux en baisse, l’autre moitié a décidé de les geler.»  

Tous les professionnels du secteur interrogés s’accordent ainsi à dire qu’en 2024, les banques devraient alterner les phases de stagnation et de baisse de taux. Ce qu’elles appellent du «stop and go» («arrêter et repartir»).

«La concurrence est revenue sur le marché du crédit»

Généralement, c’est bien une baisse de taux à laquelle les établissements vont devoir se résoudre. Car ils n’ont pas le choix.

"La concurrence est revenue sur le marché du crédit", résume Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi. Les banques qui ne seraient pas compétitives perdraient des parts de marché cette année.» Or le crédit immobilier est un produit d’appel pour une banque, moyen le plus efficace de conquérir des clients. «Un établissement qui n’octroie pas de crédit est un établissement qui ne fait que perdre des clients», résume Maël Bernier.

Et au petit jeu des prédictions, les courtiers partagent le même optimisme : des taux moyens, toutes durées confondues, sous la barre des 4% d’ici cet été. «On peut imaginer un premier trimestre entre deux eaux, avant que le printemps immobilier (la période allant de mars à juin),pousse les banques à offrir les meilleurs taux possibles», imagine Cécile Roquelaure. D’ici la fin de l’année, les taux moyens pourraient même redescendre à 3,75%, estime Maël Bernier.

Source Capital


03/09/2024

Le groupe autrichien Wienerberger a vendu ses actifs russes

Le fabricant autrichien de briques Wienerberger Group a décidé de vendre ses entreprises russes en raison de la situation géopolitique du conflit russo-ukrainien. Cela a été rapporté dans un communiqué de presse de Wienerberger.

Depuis plusieurs semaines, Wienerberger recherche intensivement une solution à long terme qui préserverait les emplois et garantirait la sécurité et la stabilité des entreprises russes.

À l'issue des négociations, il a été décidé de transférer la gestion des actifs à la direction locale dans le cadre d'un rachat d'actions. Les termes financiers de l'accord n'ont pas été divulgués.

L'accord comprend la vente de deux usines de production de briques dans la région de Vladimir et au Tatarstan (Wienerberger Kurkachi et Wienerberger Brick) à la société russe Stroymix.

Wienerberger prévoyait de quitter le marché russe en 2022, mais la structuration de l'accord en tenant compte de l'évolution constante de la législation s'est avérée être un processus complexe, qui s'est achevé en août 2024.

La société Stroymiks appartient à l'homme d'affaires russe Alexey Filin, qui contrôle également l'usine de silicate de Briansk et l'usine de silicate de Klintsovsky, situées respectivement à Briansk et dans la région de Briansk. Les entreprises produisent des blocs de silicate, des briques silico-calcaires, de la chaux et du sable de construction. En outre, Business Invest, propriété de Filin, a acquis la cimenterie Atakaycement dans la région de Krasnodar et l'usine de matériaux de construction de Voronej.

Wienerberger est le plus grand fabricant mondial de matériaux de construction en céramique. L'entreprise autrichienne exploite 200 sites de production qui produisent des céramiques de construction (briques, blocs, pavés et tuiles) sous les marques Terca, Penter et Koramic. Le chiffre d'affaires de Wienerberger en 2023 s'est élevé à 4,2 milliards d'euros. Le siège social est situé à Vienne (Autriche) avec des bureaux de représentation dans 28 pays.

Wienerberger est présent sur le marché russe depuis 2003. L'entreprise possédait 3 lignes de production dans la région de Vladimir et au Tatarstan, d'une capacité totale pouvant atteindre 450 millions par an.

02/09/2024

Bouyer Leroux lance le projet de sobriété énergétique "GIRAVENIR" de la briqueterie de Gironde sur Dropt

Démarrage du projet de 𝐬𝐨𝐛𝐫𝐢𝐞́𝐭𝐞́ 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 sur le site de Gironde-sur-Dropt (33):

AOÛT 2024 / Bouyer Leroux lance son projet "Giravenir" pour la modernisation des lignes de fabrication de briques en terre cuite.

En passant de 2 lignes de production à 1 seule optimisée, le site girondin :

  • Gagnera en efficacité énergétique : 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗼𝗺𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘁𝗼𝘁𝗮𝗹𝗲 𝗱𝘂 𝘀𝗶𝘁𝗲 𝗱𝗶𝗺𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿𝗮 𝗱𝗲 𝟭𝟱 %
  • Améliorera son 𝘁𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝗰𝗮𝗿𝗯𝗼𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹'𝗲́𝗻𝗲𝗿𝗴𝗶𝗲 dans son processus de fabrication ; pour atteindre 85 % après travaux.

Gironde-sur-Dropt ; site précurseur en terme de décarbonation avec des solutions bien ancrées :

▪ Foyer bois pour assurer le séchage des briques

▪ Cuisson à la sciure

▪ Intégration de biocombustibles dans les briques (comme des graines de tournesol) 

Mise en service prévue au 1er trimestre 2025

Source LinkedIn


01/09/2024

Italie: la communauté européenne expérimente les tuiles anti-chaleur en région Emilie Romagne

En raison du changement climatique ces dernières années, la plaine émilienne, y compris Reggio, a été particulièrement touchée par des vagues de chaleur dont l'intensité et la fréquence semblent en constante augmentation. Les îlots de chaleur urbains sont un phénomène microclimatique qui se produit en été avec une augmentation significative de la température dans les zones urbaines par rapport aux zones périphériques et rurales environnantes, avec des répercussions importantes tant en termes de consommation d'énergie que d'émissions qui contribuent au climat et risques pour la santé publique.

Pour tenter de lutter contre ce phénomène et maintenir le bien-être de vie dans les bâtiments résidentiels publics, la municipalité de Reggio Emilia et Acer ont lancé une expérience sur les toits de deux bâtiments entièrement publics - via Maramotti, aux numéros 23 et 25 - qui implique l'installation d'une tuile innovante, HEROTILE, qui permet d'améliorer la ventilation, de réduire les flux de chaleur provoqués par le rayonnement solaire et, par conséquent, d'atténuer considérablement la température des combles.

Les partenaires du projet européen visitent les chantiers de via Maramotti

L'expérience, financée par la Communauté européenne, est menée en partenariat entre l'Université Polytechnique des Marches, Confindustria Ceramica et Centro Ceramico, ACER Reggio Emilia, des industries italiennes, espagnoles et françaises du secteur de la brique et prévoit le remplacement des couvertures de toits plats par des qui, grâce à son système constructif et à ses matériaux naturels (briques), neutralise le phénomène de surchauffe estivale dans les combles habités.

Peu avant les vacances d'été, le chantier de via Maramotti a fait l'objet d'une visite des partenaires du projet européen dans le but d'échanger sur l'avancement des travaux et les étapes ultérieures. Les premiers résultats de l'expérimentation sont en effet flatteurs : les toitures sur lesquelles sont installées les tuiles ventilées HEROTILES sont non seulement durables et peu coûteuses, car elles utilisent des tuiles en terre cuite et des systèmes d'assemblage spécifiques, mais démontrent que si elles étaient répandues à grande échelle, elles contribuer à limiter le phénomène des îlots de chaleur dans les villes.

Inspection des toits des immeubles de via Maramotti

Les deux bâtiments de via Maramotti aux numéros 23 et 25, composés respectivement de 10 et 13 bâtiments publics d'habitation, avaient déjà fait l'objet d'interventions de requalification énergétique, d'entretien extraordinaire et d'amélioration sismique pour environ 2 millions d'euros (pour un montant total de travaux de 771 milliers d'euros au numéro 23 et 1 152 milliers d'euros au numéro 25) financés par Superbonus à 110%, avec cofinancement de la municipalité de Reggio Emilia et d'Acer. Les travaux ont été achevés en décembre 2023.

Source ReggioReport

31/08/2024

Le fabricant de lignes de production Alfi Technologies souhaite accélérer sur le marché américain

Basé au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire), le groupe Alfi Technologies, spécialisé dans la conception et la fabrication de chaînes logistiques et de lignes de production, achève son plan stratégique 2020-2024. L’entreprise de 200 salariés en lance aujourd’hui un nouveau, avec un objectif ambitieux de croissance d’ici 2028. Ce qui passera par une augmentation de l’activité à l’export, en particulier aux États-Unis.

Alfi Technologies part à la conquête de l’Ouest. Le groupe du Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire) a en effet pointé les États-Unis sur la carte du monde pour augmenter son activité à l’export, tout en poursuivant sa croissance en France et chez ses voisins européens. Employant 200 collaborateurs, le concepteur et fabricant de chaînes logistiques et de lignes de production ambitionne une forte croissance d’ici 2028, avec en ligne de mire un développement important à l’international.

S’installer durablement en Amérique

Le président d’Alfi Technologies, Yann Jaubert, est un fervent défenseur de la relocalisation et de l’industrie française : engagé depuis le début dans le mouvement de la French Fab, dont il est l’ambassadeur en Maine-et-Loire, il sait aussi que l’avenir de l’industrie hexagonale se joue tout autant à l’étranger. Et que pour être fort en France, le secteur doit être capable de rivaliser avec ses concurrents d’autres pays et développer une assise à l’international.

C’est pourquoi le groupe angevin se lance à l’assaut des États-Unis. "C’est un pays qui investit beaucoup, témoigne Yann Jaubert, il n’est pas facile d’y pénétrer mais le marché est très important. Nous avons déjà livré des unités là-bas et nous y sommes présents avec un bureau à New York et un autre à Denver, dans le Colorado. L’objectif est désormais de s’y renforcer pour s’y installer durablement, avec une équipe commerciale et un service après-vente."

Des investissements en machines dans l’Hexagone

Pour cela, le groupe angevin, qui réalise déjà 25 % de son chiffre d’affaires de 40 millions d’euros à l’international, a intégré un programme de Bpifrance qui soutient le développement des sociétés françaises à l’étranger. Il est aussi accompagné par Altios, spécialiste nantais de l’accompagnement à l’export. Alfi Technologies a également beaucoup investi ces dernières années : plus de deux millions d’euros en machines, dont les deux tiers au Pin-en-Mauges, où sont conçues et fabriquées des lignes destinées aux centres logistiques et de messageries, des solutions de stockage automatisé et de manutention lourde.

"Nous proposons sur le marché des machines plus chères que nos concurrents. Mais qui permettent une meilleure productivité et consomment moins d’énergie. Ce qui est un très bon compromis entre le prix et la valeur ajoutée que nous apportons."

L’autre tiers de l’enveloppe a été dédié à son usine de Crève-Cœur-le Grand (Oise), qui fabrique des solutions de production pour les matériaux de construction, comme la terre cuite, le béton ou les isolants, de plus en plus biosourcés. Chacune de ces deux usines compte pour moitié dans les solutions fabriquées par le groupe.

Trois piliers d’innovation

À côté des deux millions d’euros destinés à son parc de machines, Alfi Technologies a surtout investi dans la matière grise, avec environ 5 millions d’euros orientés ces dernières années vers la R & D.

Basé au Pin-en-Mauges, le groupe Alfi Technologies conçoit et fabrique des chaines logistiques et des lignes de production. — Photo : Alfi Technologies

"Notre métier est de fabriquer des usines en fournissant des machines de fin de ligne et la réindustrialisation est notre ADN appuie Yann Jaubert. Nous avons donc développé des solutions innovantes en travaillant sur trois piliers, des usines connectées, respectueuses de l’environnement et qui mettent l’homme au centre, avec un travail important sur les conditions de travail, la sécurité ou encore l’ergonomie. Nous installons l’intelligence artificielle dans toutes nos machines. Dans un secteur très concurrentiel, il faut trouver les facteurs différenciants." Le groupe compte une quarantaine d’ingénieurs, qui travaillent sur des solutions innovantes et l’industrie de demain.

Des clients comme Amazon, Michelin ou La Poste

La concurrence est en effet française, européenne voire plus lointaine, pour le groupe angevin qui travaille à la fois pour des PME, des ETI et de grands comptes. Pour exemple, Alfi Technologies fournit le géant Amazon en Europe, et compte entre autres clients le groupe La Poste, Safran, Lafarge, Michelin ou Isover. Pour des projets longs, allant de 24 à 36 mois entre leur lancement et leur livraison. "Nous proposons sur le marché des machines plus chères que nos concurrents, confie Yann Jaubert, mais qui permettent une meilleure productivité et consomment moins d’énergie. Ce qui est un très bon compromis entre le prix et la valeur ajoutée que nous apportons." Et permet à Alfi Technologies de tirer son épingle du jeu.

Réalité virtuelle

Outre son usine du Pin-en-Mauges et celle de Crèvecœur-le-Grand, dans l'Oise, le groupe Alfi Technologies compte aussi une unité de chaudronnerie industrielle à Marigny-Saint-Marcel, en Haute-Savoie, et une autre spécialisée dans la conception de logiciels, à Persan, dans le Val-d'Oise. Travaillant sur des projets d'usines 4.0 et connectées, il propose aussi à ses clients l'utilisation de jumeaux numériques : cette technique permet la création d'une usine virtuelle ou d'une ligne industrielle, ce qui permet d'anticiper virtuellement les changements ou les modifications avant de les appliquer physiquement. Pour aller plus loin, le groupe a créé une start-up de quatre personnes, spécialisée dans la réalité virtuelle, qui propose des formations dans différents domaines comme la sécurité incendie, la prévention des risques industriels ou l'habilitation électrique.

Marche en avant

Pendant la crise du Covid, le groupe des Mauges avait marqué un coup d’arrêt : auparavant, Alfi Technologies réalisait à l’international 50 % de son chiffre d’affaires, qui tournait autour de 30 millions d’euros. En 2020, il a vu ce chiffre d’affaires baisser de moitié. Et entrepris alors un nouveau plan stratégique de quatre ans, qui lui a permis de reprendre sa marche en avant et de retrouver de la croissance. Elle se poursuit aujourd’hui avec une demande toujours présente de la clientèle. C’est donc désormais un nouveau plan que lance Alfi Technologies, qui devrait, tout en restant discret sur l’objectif chiffré qu’il se fixe, le conduire encore plus haut en 2028.

Source Le journal des entreprises par Olivier Hamard

30/08/2024

UK: Une génération de briques à faible teneur en carbone qui exploite de manière variée les déchets recyclés, les liants sans ciment et le durcissement sans four peut-elle réduire l'impact du secteur ?

Selon Kenoteq, le K-Briqs est particulièrement adapté aux bâtiments à la conception exemplaire et à la durabilité, mais avec de plus grandes économies d'échelle, le logement de masse sera possible à l'avenir.

Kenoteq affirme que le K-Briqs est particulièrement adapté aux bâtiments à la conception exemplaire et à la durabilité, mais avec de plus grandes économies d'échelle, le logement de masse sera possible à l'avenir. Crédit : Kenoteq

La brique est l'un des plus anciens matériaux synthétiques connus et reste la forme de construction la plus répandue au Royaume-Uni, avec quelque 2,6 milliards d'unités produites rien qu'en 2019.

Mais notre soif de ce produit durable, tactile et souvent beau consomme d’énormes quantités d’énergie, libérant des gaz à effet de serre et d’autres polluants nocifs dans l’atmosphère.

La cuisson de briques d’argile à plus de 1000 °C dans des fours alimentés aux combustibles fossiles est énergivore. Ressource naturelle limitée, l’argile doit être extraite et expédiée dans le monde entier et génère des émissions de processus difficiles à réduire.

L’industrie de la fabrication de briques prend des mesures pour réduire son impact sur l’environnement. Une feuille de route pour la décarbonisation et l’efficacité énergétique a financé des projets conçus pour réduire la consommation d’énergie et les émissions, et les plans futurs incluent un investissement dans l’efficacité et les énergies renouvelables. Par exemple, la nouvelle usine de Forterra à Desford utilise des combustibles à faible teneur en carbone comme l’hydrogène (comme le fait Michelmersh avec son HyBrick) et la cuisson électrique. En 2022, la Brick Development Association a signalé une réduction de 8 kg CO2e/m2 ​​depuis 2015, la moyenne de l'industrie pour les briques en terre cuite étant de 26 kg CO2e/m2, contre 27,3 kg CO2e/m2 ​​pour la brique traditionnelle en terre cuite (EPD 2019-2024 Brick Development Association).

Cependant, la forte demande de briques augmentant la dépendance du Royaume-Uni aux importations en provenance d'Europe et d'ailleurs et le gouvernement visant à construire 300 000 logements par an d'ici 2025, une série de mesures ambitieuses seront nécessaires pour maintenir les objectifs nationaux de zéro émission nette de carbone pour 2050 à portée de main.

Pour relever le défi, les fabricants de briques et les chercheurs sont les fers de lance de solutions de briques à faible émission de carbone qui exploitent des approches circulaires et à faible consommation d'énergie telles que la réutilisation des déchets de démolition, le durcissement sans four et les liants alternatifs sans ciment, avec de nouvelles usines en cours de déploiement et des projets de construction de bancs d'essai en cours.

Les briques K-Briq sont prêtes à passer à la production commerciale complète en attendant la certification finale en septembre et à commencer à approvisionner les premiers projets d'adoption en 2024.

Les briques K-Briq sont prêtes à passer à la production commerciale complète en attendant la certification finale en septembre et à commencer à approvisionner les premiers projets d'adoption en 2024. Crédit : Kenoteq

K-Briq par Kenoteq

Carbone incorporé :estimé à 1,006 kg CO2e/m2 ​​(A1-A3)

Délai de mise sur le marché : Certification BBA finale pour le Royaume-Uni prévue en septembre 2023

Avec moins de 5 % de carbone incorporé par rapport à une brique traditionnelle cuite en argile, la brique K-Briq est en tête du peloton en termes d'impact énergétique réduit et avec 90 % du produit composé de déchets de construction et de démolition, elle est également considérée comme ayant le contenu recyclé le plus élevé de toutes les briques du marché.

Les briques K-Briq peuvent remplacer les briques traditionnelles en argile ou en béton pour la plupart des applications de briques extérieures/de parement, avec une résistance comparable et les avantages supplémentaires d'une masse thermique plus élevée, d'un poids réduit et proposées en 13 couleurs de stock.

Le produit n'est pas cuit et le manque relatif d'eau dans le mélange, combiné à l'utilisation d'un liant exclusif sans ciment, lui permet de durcir en moins de 24 heures. Le statut de « fin de déchet » de l'Agence de l'environnement prouve qu'il est exempt de toute toxine et 100 % recyclable.

L'entreprise travaille actuellement avec deux entrepreneurs de déchets de construction et de démolition. Lucy Black, responsable du développement commercial chez Kenoteq, déclare : « Il est essentiel que nous travaillions avec des partenaires certifiés en matière de gestion des déchets qui fournissent des flux de déchets de qualité et de densité granulaire adéquates, conformément à la réglementation. »

L'usine de Kenoteq en Écosse a une capacité de production de 5 millions de briques par an, et les premiers projets d'adoption en 2024 comprendront une rénovation à zéro émission nette très performante pour une association de logement, un grand projet civique pour une autorité locale et un centre d'accueil pour un promoteur clé, ainsi que des projets d'extension et d'aménagement intérieur de moindre envergure.

En exploitant une approche localisée de l'approvisionnement en déchets et de la distribution des produits, Kenoteq prévoit d'étendre sa production à différentes régions et pays.

« Nous allons agir très rapidement pour établir des accords de franchise de licence avec d'autres entrepreneurs en déchets et, à terme, des distributeurs », explique Black. « Nous aurons probablement six à huit usines au Royaume-Uni au cours des cinq à six prochaines années et nous avons des brevets accordés aux États-Unis et en Europe et un en attente au Canada, donc ces pays constitueront initialement le centre de nos opérations internationales. »

Source Ribaj par Stephen Cousins

29/08/2024

Allemagne: La tuile « Karat RS » d'Erlus a reçu la plus haute distinction Red Dot : "Best of the Best" lors du Red Dot Design Award 2024.

La « Karat RS » d'Erlus est désormais exposé au Red Dot Design Museum d'Essen, en Allemagne, comme l'un des meilleurs produits de 2024. La "Karat RS" est une tuile en terre cuite pour toits plats et particulièrement résistante à la pluie. Le modèle original « Karat » a été modernisé en termes de technologie et de design après plus de 50 ans de présence réussie sur le marché. Dans toutes les phases de développement, l'équipe du laboratoire technique d'Erlus AG a collaboré avec le « studio de design spécial » externe pour penser ensemble forme et fonction.

Refonte complète de la technique et du  design

Le processus de modernisation des tuiles en terre cuite Karat a duré environ trois ans. Étant donné que de nombreux composants devaient rester inchangés au cours du processus de fabrication, une grande créativité a été requise de la part des concepteurs et des techniciens. "La nouvelle Karat devrait avoir de meilleures propriétés de produit et en même temps être encore plus claire dans son langage de conception. La tâche technique principale était d'améliorer la protection contre la pénétration de la pluie, suivie par la résistance à l'aspiration du vent, la protection contre le gel et la charge de rupture", explique Dieter. Tröger, directeur du laboratoire central de tuiles chez Erlus AG. Jens Pohlmann de « Design Studio Special » ajoute : « Pour un développement de produit aussi exigeant, vous avez besoin d'excellents techniciens et, en tant que designer, vous devez également approfondir le sujet. »

Compte tenu des conditions météorologiques extrêmes attendues à l'avenir, trois avantages du nouveau « Karat RS » sont à souligner :

  • Le verrouillage profond à triple anneau éloigne la pluie battante du sous-toit, même avec une inclinaison minimale du toit de 7 degrés.
  • Le coin amélioré à 4 carreaux augmente la résistance à l'aspiration du vent.
  • Les nouvelles nervures sur la face inférieure augmentent la protection contre la grêle.

Source Handwerk + Bau

28/08/2024

Rairies Montrieux: Briques haute couture pour cheminée ouvrière

La société Rairies Montrieux a participé à la réhabilitation d'une ex-manufacture renommée du Maine-et-Loire. Le site de l’ancienne manufacture d’allumettes de Trélazé (49) est en passe de devenir un nouveau quartier d’habitation sous la houlette du bailleur Podeliha. 

Pour rappeler l’histoire industrielle de ce site, celui-ci a souhaité que soit reconstruite une des cheminées préalablement existantes, pour en faire un lieu visitable, avec l’intervention d’un artiste, Raphael Zarka, baptisée La Doublure. Celle-ci a consisté à réaliser un habillage intérieur du conduit circulaire en briques agencées de manière à produire un effet hélicoïdal. C’est la société locale Rairies Montrieux, labellisée Patrimoine vivant, qui a été désignée pour fabriquer les 35 000 briques (dont 11 000 sur mesure), qui ont nécessité la confection de six moules – la cuisson ayant été réalisée au four à bois.

La doublure

Pour la mise en œuvre, l’entreprise de travaux ESBTP a conçu un moule circulaire qui a permis aux compagnons d’assembler les briques suivant le calepinage défini par l’artiste. Comme autant d’« anneaux » de briques maçonnées, les modules (20 t chacun), ont ensuite été levés et empilés, tandis qu’un cube ferraillé et bétonné, revêtu de briques standard, garantit la portance de l’œuvre. Le parement spiralé de La Doublure (près de 24 m de haut et 3 de diamètre) guide ainsi l’œil jusqu’à l’oculus de la nouvelle cheminée (photo ci-dessus). 600 000 euros de mécenat public et privé ont été mobilisés pour cet ouvrage, inauguré en juin dernier.

Source Les cahiers technique du bâtiment par Félicie Geslin 


    

27/08/2024

BATIMAT, le salon international multi-spécialiste des métiers du bâtiment et de la construction

BATIMAT, le lieu de rencontre entre les décideurs, les prescripteurs et les professionnels du bâtiment aura lieu du 30 septembre au 3 octobre. L’objectif : S’inspirer et choisir les innovations qui construisent les bâtiments d’aujourd’hui et demain.

Un programme ambitieux et des temps forts

Pour cette nouvelle édition, BATIMAT a travaillé sur un programme de prises de paroles riches et diversifiées. Ce sont ainsi 14 scènes qui seront ouvertes sur le Mondial du Bâtiment, avec plus de 400 conférences et animations portées par plus de 1 000 intervenants et dans différents formats. Ce sera l’occasion de faire le tour des sujets phares pour le monde du bâtiment à travers les quatre thématiques choisies cette année : adaptation, innovation, territoires, femmes et hommes du bâtiment. Un focus particulier sera mis sur la rénovation avec un programme de Renotalks et l’arrivée des RENODAYS sur BATIMAT.

Avec plus de 1 300 exposants, 400 conférences sur les problématiques du secteur, de multiples opportunités de networking… Venez profiter de ces 4 journées pour développer votre business ! 

Des contenus pour des réponses concrètes aux enjeux actuels

BATIMAT comptera sur une diversité d’intervenants pour décrypter les enjeux de la filière et penser le bâtiment de demain. Des conférences jusqu’aux pitchs, une multitude de formats seront à disposition des visiteurs :

  • Conférences & colloques : Des conférences qui rassemblent des acteurs d'horizons variés pour discuter des sujets phares du secteur : Batitalks, Renotalks, Architalks et colloques.
  • Ateliers & REX : Des ateliers animés par des experts avec des contenus pointus pour répondre à des problématiques précises : Experts' corner, Renodays, Hors-Site...
  • Start-ups & innovation : Des démonstrations d'innovations technologiques pour améliorer le quotidien de vos métiers : Construction Tech® et ses starts-up.

Batimat propose un programme riche sur les thématiques et problématiques actuelles : décarbonation du bâtiment, matériaux biosourcés, hors-site, transformation des territoires, rénovations, RE2020, économie circulaire, photovoltaïque, formation… Découvrez le programme des conférences

La décarbonation au programme de Batimat

Le sujet de la décarbonation sera mis à l’honneur des quatre jours de Batimat à travers les conférences, les espaces de prises de paroles, les Awards de l’Innovation…

Quelques exemples de prises de parole sur BATIMAT :

  • Batitalks « Répondre à l’enjeu du siècle : la décarbonation »
  • Expert’s Corner « Réussir la rénovation énergétique des bâtiments : le rôle pivot de la mission de maîtrise d’œuvre »
  • Renotalks « Du silo à l’ilôt, la rénovation au cœur des territoires »
  • Colloque « Concevoir une opération en matériaux biosourcés à coût maîtrisé »
  • Campus « Solutions techniques pour réaliser des constructions environnementales »
  • Colloque « Economie circulaire dans le bâtiment : point d’étape, défis et perspectives »

Lieu

Parc des Expositions. 1, Place de la Porte de Versailles 75015 Paris

Dates & Horaires

  • Lundi 30 septembre 2024 : 9h00 à 19h00
  • Mardi 1er octobre 2024 : 9h00 à 19h00
  • Mercredi 2 octobre 2024 : 9h00 à 19h00
  • Jeudi 3 octobre 2024 : 9h00 à 19h00

Source ActuEnvironnement


26/08/2024

Autriche: À partir de septembre, les briques seront produites par un four électrique chez wienerberger

Il y a un an, le fabricant de briques Wienerberger annonçait son intention d'équiper le site de Helpfau-Uttendorf du premier four électrique à haute température pour la production de briques. Ce projet est désormais en voie d'achèvement et les opérations de tests débuteront en septembre.

UTTENDORF. Le projet « GreenBricks » est en cours depuis le printemps 2022. Le four à gaz de l'usine est remplacé par le premier four électrique industriel pour produits en briques d'argile, alimenté par de l'électricité verte et par l'électricité du système photovoltaïque interne. "Grâce au nouveau four électrique, nous pourrons à l'avenir réduire les émissions de CO₂ sur le site d'Uttendorf d'environ 90 pour cent. Nous n'utiliserons également que de l'électricité verte", a expliqué Johann Marchner, directeur général de Wienerberger, lors de sa publication en 2023. Cela correspond à une réduction pouvant atteindre 7 340 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par an. Les tests de fonctionnement du nouveau four débuteront en septembre et l'usine devrait entrer en service régulièrement à partir de janvier 2025.

Des briques climatiquement neutres dès l’automne

La rénovation a duré au total deux ans. "Nous avons commencé les travaux au printemps 2022 alors que la production en usine était en cours. La production a été arrêtée à l'été 2023 et les travaux de rénovation ont commencé dans le hall de production. L'objectif actuel est de produire la première brique murale presque neutre sur le plan climatique à Uttendorf à partir de l'automne 2024", a déclaré un porte-parole de la société.

Faire du neuf à partir du vieux

Wienerberger a retraité les matériaux de construction issus des travaux de démolition et les a utilisés comme matériau de base pour la nouvelle route industrielle - les matériaux de l'ancien four à gaz ont été séparés et recyclés. La pompe à chaleur, déjà démontée, est envoyée vers un autre site de l'entreprise, ainsi que d'autres pièces telles que les moteurs électriques. L'entreprise explique pourquoi Uttendorf a été choisie comme site de production de briques innovantes :

"Depuis 2019, Uttendorf est une installation de démonstration pour l'utilisation de la technologie des pompes à chaleur. L'usine est de taille idéale et dispose d'une équipe possédant le savoir-faire nécessaire pour y mettre en service le four électrique."

Outre le four électrique, Wienerberger a également réalisé d'autres investissements : notamment un nouveau hall de traitement de la sciure, trois nouvelles pompes à chaleur et le renouvellement de l'infrastructure électrique.

Source MeinBezirk par Elisabeth Latzelsberger

25/08/2024

MaPrimeRénov' : les travaux de rénovation énergétique devraient coûter moins cher en 2025

Deux décrets, l’un publié le 16 juillet et l’autre à paraître, vont rehausser les plafonds d’aides Ma Prime Rénov’ permettant aux foyers de se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement.

Les travaux de rénovation énergétiques devraient coûter moins cher aux particuliers. Deux décrets, dont le premier est déjà paru au Journal officiel le mardi 16 juillet, relèvent les seuils d’écrêtement de MaPrimeRénov’ parcours accompagné. À compter du 1er janvier 2025, les foyers pourront donc continuer à cumuler aides locales et aides de l’État et bénéficier d’une diminution du reste à charge. Pour rappel, MaPrimeRénov’ est une aide octroyée par l’État aux ménages désirant se lancer dans la rénovation énergétique de leur résidence principale.

Les plafonds d’écrêtement de MaPrimeRénov’ relevés

Le taux d’écrêtement, soit le seuil maximal du montant cumulé des aides locales avec MaPrimeRénov’ sera donc relevé pour toutes les tranches de revenus, excepté les foyers très modestes qui bénéficiaient déjà d’un seuil de 100 %. Le premier décret relève ce seuil pour les foyers aux revenus élevés et intermédiaires, tandis que le second texte, à paraître dans les prochains jours, fera de même pour les revenus modestes. Ainsi, les plafonds seront remontés de la sorte :

  • Pour un foyer aux revenus modestes : le taux limite passe de 80 à 90 % ;
  • Pour un foyer intermédiaire : le taux passe de 60 à 80 % ;
  • Pour un foyer aux ressources supérieures : le taux passe de 40 à 50 %.

En pratique, un foyer aux revenus modestes percevant les 21 000 € d’aides de l’Anah en plus d’une offre locale supplémentaire de 5 000 €, soit 26 000 € au total (87 % de la somme totale des travaux), voient aujourd’hui ses aides rabotées de 2 000 € pour respecter la règle des 80 % d’écrêtement. « Avec le rehaussement du taux d’écrêtement à 90 %, ces particuliers pourront cumuler MaPrimeRénov’ et une aide locale sans que MaPrimeRénov’ ne soit écrêté », précise la société spécialiste des travaux de rénovation énergétique Effy dans sa récente simulation.

« Cette mesure, demandée de longue date, nous réjouit. Cela vient renforcer le rôle des aides locales dans le financement des travaux », salue Baudouin de la Varende, cofondateur d’Ithaque dans un communiqué de la société. L’écrêtement était critiqué par les professionnels du secteur pour son « côté déceptif car on est raboté d’une partie des aides » et son « reste à charge élevé » pour les particuliers.

Le PTZ désormais cumulable avec MaPrimeRénov’

Autre bonne nouvelle : les foyers modestes bénéficiant du prêt à taux zéro (PTZ) pourront désormais cumuler cette aide avec celles de MaPrimeRénov’, selon les informations de TF1. Le PTZ permet aux foyers modestes et très modestes de pouvoir emprunter en vue d’acheter une résidence principale, en complément d’un autre crédit immobilier, sans avoir à rembourser d’intérêts. Jusqu’à présent, les bénéficiaires de ce dispositif devaient attendre 5 années suivant l’octroi de leur PTZ pour percevoir les aides versées par l’Anah pour la rénovation énergétique.

Source Merci pour l'info par Émilie Pelloux


24/08/2024

Urbanisme : comment le permis de construire BIM pourrait révolutionner les pratiques

Compatible avec la réglementation, cette nouvelle étape dans la digitalisation des dossiers permettrait notamment d'automatiser les contrôles de conformité. La dimension technologique existe mais elle soulève encore quelques questions.

Un peu partout dans le monde, les métiers de la construction se digitalisent sous l'impulsion de la technologie du Building Information Modeling (BIM). A l'origine plutôt centrée sur la conception, la digitalisation concerne désormais la programmation, la construction ainsi que l'exploitation des actifs immobiliers. Elle gagne aussi des sphères connexes à ce secteur comme l'instruction des autorisations d'urbanisme.

L'instruction dématérialisée, premier pas vers la transformation digitale

Pour mémoire, depuis janvier 2022, les démarches s'y rapportant peuvent être effectuées de manière numérique, permettant l'avènement de ce qu'on appelle communément le permis de construire en ligne.

Cette faculté repose sur deux impulsions des pouvoirs publics. La première résulte de l'ordonnance n° 2014-1330 du 6 novembre 2014 relative au droit des usagers de saisir l'administration par voie électronique (SVE).

La seconde, plus en lien avec le monde de la construction, trouve son origine dans la loi Elan du 23 novembre 2018. En plus d'un guichet électronique, elle impose aux communes de plus de 3 500 habitants une instruction dématérialisée, les pétitionnaires restant quant à eux libres de déposer leur dossier par voie numérique ou non. Ce dispositif s'est traduit par un programme d'actions intitulé Démat'ADS, piloté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Même s'il ne doit pas être confondu avec la notion de permis de construire BIM (PC BIM), le programme Démat'ADS représente un pas important en matière de transformation digitale. Il concerne un peu plus de 3 200 communes représentant 70 % de la population française, sachant qu'au total 1,5 million de demandes d'autorisation d'urbanisme sont déposées en moyenne chaque année sur l'ensemble du territoire.

Cette étape de la dématérialisation de l'instruction des autorisations d'urbanisme invite à réfléchir à l'étape suivante, à savoir la faculté de déposer un dossier de PC BIM.

Digitalisation des dossiers

D'une matière synthétique, la dématérialisation se traduit par la digitalisation des dossiers. Ces derniers passent d'un support papier - comprenant différentes pièces (formulaire Cerfa, pièces écrites ou graphiques, plans…) à des fichiers électroniques, en vue de leur transmission aux services concernés, également par voie électronique. Cette transition a nécessité divers ajustements des pratiques traditionnelles de l'administration et la définition de nouvelles règles, comme le format des fichiers, supports des demandes.

La problématique tient donc principalement à la communication et l'échange d'informations par voie numérique. La nature des supports d'information entraîne d'évidence des changements au regard de l'instruction des dossiers, mais ces changements sont seulement indirects. Par ailleurs, une large partie de la dimension technologique de la dématérialisation s'appuie sur des outils et des savoirs largement déployés (comme la création ou l'envoi d'un fichier PDF).

PC BIM

Le PC BIM relève, lui, d'une autre approche. Celle-ci intègre bien entendu la faculté de disposer de supports digitaux transmissibles, mais va au-delà.

Le BIM étant un processus en développement, il est difficile de donner une définition du PC BIM. Toutefois, en s'en tenant à l'essentiel, il est possible de dire que ce terme renvoie à une demande d'autorisation d'urbanisme réalisée via la technologie BIM, en suivant le processus.

Source Le Moniteur par David Richard, avocat au barreau de Paris, médiateur Rics et Rami Chetoui, architecte, M. Ing. responsable BIM/dessin, CUB Architecture

23/08/2024

Avec 33 000 tuiles solaires posées, la ville de Neuchâtel joue un rôle pionnier

Neuchâtel est-elle championne de Suisse de la tuile photovoltaïque? Dans tous les cas, grâce à des projets d’assainissement lancés par la Ville et le Canton, trois bâtiments de la capitale cantonale, d’ici à la fin de l’année, auront été dotés d’un total de 33 000 tuiles scolaires. 

Des tuiles solaires ont été posées sur les plus de 80 facettes du collège des Parcs, dont la valeur patrimoniale a ainsi été conservée.

Nataelle Delacroix n’y va pas par quatre chemins: «Aucune autre ville en Suisse ne s’est engagée autant que Neuchâtel avec les tuiles solaires que nous proposons. Elle joue clairement un rôle de pionnier.»

Celle qui tient ces propos est responsable marketing au sein de Freesuns. D’ici à la fin de l’année, cette entreprise vaudoise aura posé 33 000 tuiles solaires sur des toits de la capitale cantonale.

En collaboration avec le CSEM

Des tuiles conçues et développées en collaboration avec le CSEM, le Centre suisse d’électronique et de microtechnique, à Neuchâtel.

La pose de ces 33 000 tuiles photovoltaïques est le fruit de décisions politiques. La Ville de Neuchâtel a choisi ce produit pour le collège des Parcs, qui fait actuellement l’objet de travaux de rénovation et transformation. Le Canton en a fait de même pour un bâtiment de l’Université (rue Breguet, travaux terminés) et l’ancien bâtiment du lycée Jean-Piaget.

Source AircInfo par Pascal Hofer


22/08/2024

Inde: KPG Roofings démarre la production de tuiles en terre cuite au Gujarat

KPG Roofings, première marque de tuiles de toit et plus grand vendeur de tuiles  en terre cuite, a annoncé le début de sa production nationale de tuiles au Gujarat. Cette initiative importante marque la première fois que des tuiles en céramique seront fabriquées dans le pays.

Le moment de cette annonce est particulièrement important compte tenu de l'environnement commercial mondial actuel. En produisant des tuiles de toit en céramique au niveau national, KPG Roofings vise à atténuer les défis posés par l'industrie de la toiture en raison des frais d'expédition fluctuants et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement, garantissant un approvisionnement régulier et fiable en matériaux de toiture pour le marché indien.

Les tuiles en terre cuite blanche, communément appelées tuiles de toit en céramique, sont principalement importées de pays étrangers. Ces produits sont dotés d'un revêtement céramique sur de l'argile blanche qui préserve la couleur jusqu'à 30 ans, réduit l'absorption d'eau et résiste aux algues et aux champignons. L'argile blanche hautement transformée utilisée dans les tuiles en céramique garantit une résistance élevée, une capacité de charge et une taille uniforme par rapport aux tuiles en terre cuite traditionnelles.

En fabriquant localement, le temps nécessaire pour que le produit parvienne aux clients est considérablement réduit. Cela garantit une livraison dans les délais et un chiffre d'affaires accru dans toutes les franchises KPG, améliorant considérablement la satisfaction des clients et l'efficacité opérationnelle. KPG Roofings est le plus grand réseau de salles d'exposition de tuiles en Inde avec plus de 40 salles d'exposition et prévoit également d'augmenter le nombre total de franchises à 100 d'ici 2030.

La nouvelle usine de fabrication du Gujarat est équipée d'une technologie de pointe pour produire des tuiles en céramique de classe mondiale qui répondent aux normes internationales. « Cette initiative s'aligne parfaitement sur la vision « Make in India » et souligne notre engagement en faveur d'une croissance durable et de l'autonomie », a ajouté Rajeel. « En fabriquant localement, non seulement nous réduisons notre empreinte carbone, mais nous créons également des emplois et favorisons le développement des compétences dans la région. »

Source RPRealityPlus

21/08/2024

Résultats du deuxième trimestre 2024 de Wienerberger : inférieurs aux attentes


Principaux résultats financiers


  • Chiffre d'affaires : 1,26 milliard d'euros (en hausse de 9,6 % par rapport au deuxième trimestre 2023).
  • Bénéfice net : 35,4 millions d'euros (en baisse de 71 % par rapport au deuxième trimestre 2023).
  • Marge bénéficiaire : 2,8 % (en baisse par rapport à 11 % au deuxième trimestre 2023).
  • Bénéfice par action : 0,33 € (en baisse par rapport à 1,16 € au deuxième trimestre 2023).

Les revenus et les bénéfices de Wienerberger sont inférieurs aux attentes

Les revenus ont été inférieurs de 7,6 % aux estimations des analystes. Le bénéfice par action (BPA) a également été inférieur de 101 % aux estimations des analystes.

À l'avenir, les revenus devraient augmenter de 7,8 % par an en moyenne au cours des 3 prochaines années, contre une prévision de croissance de 4,9 % pour le secteur des matériaux de base en Europe.

Le cours de l'action de la société est globalement inchangé par rapport à la semaine dernière.

Source SimplyWallSt

20/08/2024

Monier lance la tuile Logica Emotions, alternative à l’ardoise naturelle

Le fabricant français dévoile sa dernière innovation, une tuile reproduisant l’esthétique et la texture de l’ardoise naturelle tout en offrant la durabilité, la résistance et la facilité de pose de la terre cuite.

Tuile Logica Emotions Ardoise, de Monier

La nouvelle tuile Logica Emotions Ardoise de Monier bénéficie d’une technologie de coloration avancée de la terre cuite, qui reproduit le rendu de l’ardoise naturelle, en 25 nuances de couleurs et 3 types de reliefs différents. La finition ardoise, inaltérable, est obtenue par une méthode de cuisson des pigments en surface inspirée des traditions de la céramique. Elle est appliquée uniformément, y compris sur les emboîtements. Disposant de la marque NF et de l’option NF Montagne, la tuile s’accompagne d’une gamme d’accessoires harmonisés répondant aux exigences régionales.

Pose simplifiée

Compatible avec la pose en bardage et les toitures en pente, la tuile Logica Emotions Ardoise est adaptée à la rénovation et à la construction neuve. Conçue pour une pose simple et rapide, sans expertise particulière, elle ne nécessite que 11 unités par mètre carré, bien moins que pour les ardoises classiques. Cette différence réduit significativement le nombre de crochets, de fixations et de liteaux nécessaires, ainsi que le temps de chantier.

Simulateur et services

Monier lance également un nouvel outil, un simulateur de toiture et de bardage, qui permet de tester le coloris ardoise de la tuile Logica Emotions pour un projet spécifique. Il suffit de télécharger une photo du projet, de sélectionner le modèle et le coloris de tuile souhaités, et de visualiser le rendu final. Par ailleurs, pour les professionnels de la couverture et les apprentis, Monier propose son centre de formation, la BMI Academy, qui compte aujourd’hui 13 centres en France, pour des formations sur site ou à distance.

Source Le Moniteur par Maya Pic

19/08/2024

Wienerberger a raté de peu ses résultats du premier semestre 2024

Wienerberger  a publié la semaine dernière ses derniers résultats semestriels, ce qui en fait un bon moment pour les investisseurs de se plonger dans l'analyse et de voir si l'entreprise fonctionne conformément aux attentes. 

Il s'agit d'un résultat globalement assez négatif, avec des revenus de 1,3 milliard d'euros manquant les prévisions des analystes de 7,6 %. Pire encore, l'entreprise a déclaré une perte statutaire de 0,01 € par action, une baisse substantielle par rapport aux attentes des analystes en matière de bénéfices. Les résultats sont un moment important pour les investisseurs, car ils peuvent suivre les performances d'une entreprise, examiner les prévisions des analystes pour l'année prochaine et voir s'il y a eu un changement de sentiment à l'égard de l'entreprise. Nous avons donc rassemblé les dernières prévisions post-bénéfices pour voir ce que les estimations suggèrent pour l'année prochaine.

Compte tenu des derniers résultats, le consensus le plus récent pour Wienerberger de huit analystes est pour un chiffre d'affaires de 4,61 milliards d'euros en 2024. S'il est atteint, cela impliquerait une augmentation notable de 8,9 % de son chiffre d'affaires au cours des 12 derniers mois. Le bénéfice statutaire par action devrait bondir de 143 % à 2,40 €. Pourtant, avant les derniers résultats, les analystes avaient anticipé un chiffre d'affaires de 4,61 milliards d'euros et un bénéfice par action (BPA) de 2,77 € en 2024. Les analystes semblent être devenus plus pessimistes après les derniers résultats. Bien qu'il n'y ait pas eu de changement dans les prévisions de revenus, il y a eu une baisse substantielle des estimations de BPA.

L'objectif de cours consensuel est resté stable à 36,75 €, les analystes ayant apparemment voté que leurs prévisions de bénéfices plus faibles ne devraient pas entraîner une baisse du cours de l'action dans un avenir proche. Il pourrait également être instructif d'examiner la fourchette des estimations des analystes, afin d'évaluer dans quelle mesure les opinions aberrantes diffèrent de la moyenne. Il existe quelques perceptions différentes sur Wienerberger, l'analyste le plus optimiste l'évaluant à 41,50 € et le plus pessimiste à 27,00 € par action. Les analystes ont certainement des opinions divergentes sur l'entreprise, mais l'écart entre les estimations n'est pas suffisamment large à notre avis pour suggérer que des résultats extrêmes pourraient attendre les actionnaires de Wienerberger.

Bien sûr, une autre façon d'examiner ces prévisions est de les placer dans leur contexte par rapport au secteur lui-même. Il ressort clairement des dernières estimations que le taux de croissance de Wienerberger devrait s'accélérer de manière significative, la croissance annualisée du chiffre d'affaires prévue de 19 % jusqu'à fin 2024 étant sensiblement plus rapide que sa croissance historique de 7,2 % par an au cours des cinq dernières années. En revanche, nos données suggèrent que d'autres entreprises (avec une couverture d'analystes) dans un secteur similaire devraient augmenter leur chiffre d'affaires de 4,9 % par an. En tenant compte de l'accélération prévue du chiffre d'affaires, il est assez clair que Wienerberger devrait croître beaucoup plus rapidement que son secteur.

Conclusion

Le point le plus important à retenir est que les analystes ont revu à la baisse leurs estimations de bénéfice par action, ce qui montre qu'il y a eu une nette baisse du sentiment suite à ces résultats. Heureusement, ils ont également reconfirmé leurs chiffres de chiffre d'affaires, suggérant qu'ils sont conformes aux attentes. De plus, nos données suggèrent que le chiffre d'affaires devrait croître plus rapidement que l'ensemble du secteur. L'objectif de cours consensuel est resté stable à 36,75 €, les dernières estimations n'étant pas suffisantes pour avoir un impact sur leurs objectifs de cours.

Dans cet esprit, nous ne serions pas trop rapides à tirer une conclusion sur Wienerberger. La capacité bénéficiaire à long terme est bien plus importante que les bénéfices de l'année prochaine. 

Avant de passer à l’étape suivante, vous devez connaître les 4 signes avant-coureurs du Wienerberger (dont 1 est inquiétant !).

Source SimplyWallSt

18/08/2024

Italie: Bedeschi réalise une installation de remplissage de briques par de la laine de roche

Le remplissage des briques avec des granulés de laine de roche pour l’isolation thermique présente plusieurs avantages sur le marché de la brique en raison du matériau d’isolation thermique très efficace. Il réduit les pertes de chaleur pendant l’hiver et maintient les pièces fraîches pendant l’été.

Un fabricant italien de matériaux de construction bien connu et important a récemment confié à Bedeschi S.p.a. un projet très ambitieux pour son usine, impliquant l’installation d’une nouvelle installation de remplissage de blocs d’argile entièrement automatique avec des granulés de laine de roche. 

Une ligne indépendante de l’usine de production existante permettra de remplir différents types de blocs non broyés.

Source LinkedIn


17/08/2024

Brick By Bit de Victoria Roznowski ré-invente les briques en terre cuite grâce à l'impression 3D

La thèse de maîtrise de Victoria Roznowski, « Brick By Bit », explore l'intersection de la conception informatique et de l'impression 3D pour révolutionner les briques de façade en argile, en améliorant les propriétés thermiques et en intégrant la verdure pour des pratiques de construction durables. Le projet comprend des briques imbriquées qui éliminent le besoin de mortier, permettant une réutilisation complète après le démontage. Le système de façade comprend trois types de briques : une avec une poche de verdure et deux conçues pour canaliser l'eau de pluie vers ces jardinières.

Pour optimiser les briques imprimées en 3D, Roznowski a réalisé des simulations thermiques en utilisant la méthode des éléments finis (FEM) avec le plugin Grasshopper TRfem de Matthias Fuchs. Ce processus a évalué différents modèles de remplissage, en se concentrant sur la perte thermique et la résistance. Le meilleur modèle a été sélectionné et amélioré avec une isolation supplémentaire pour répondre à l'exigence de l'ordonnance allemande sur les économies d'énergie (EnEV) d'une valeur U inférieure à 0,24. Des briques avec des chambres ventilées ont été développées pour le haut et le bas de la façade, améliorant la régulation thermique et la circulation de l'air.

La fabrication a été un objectif clé, avec des tests de paramètres initiaux effectués à l'aide d'une imprimante 3D d'argile Wasp 2040 Delta. Ces tests ont évalué le rapport hauteur buse/couche, le surplomb maximal, le pontage des espaces à 90 degrés, la visibilité de la texture, le facteur de chevauchement, la distance de décalage de connexion et le retrait. Roznowski a développé un script de générateur de code G personnalisé dans Grasshopper, permettant des parcours d'outils précis et des manipulations de texture. Les surfaces extérieures ont été texturées pour améliorer la canalisation de l'eau, et un prototype à l'échelle 1:2 avec 14 briques extérieures et 8 briques intérieures a été produit, démontrant le concept.

Les améliorations futures comprennent l'ajout de glaçures, la réalisation de tests standardisés, l'amélioration des connexions côte à côte et l'extension du système de briques pour divers cas d'utilisation.

« Brick By Bit » met en évidence le potentiel des briques de façade imprimées en 3D dans l'architecture moderne. Le prototype du projet démontre une application pratique et une efficacité, mettant en valeur l'intégration des propriétés thermiques et de la verdure comme solution durable et économe en énergie.

La conception à emboîtement garantit un assemblage facile et une réutilisabilité complète, tandis que le code G personnalisé et les tests de paramètres soulignent l'importance d'une fabrication précise pour des performances optimales. Cette thèse ouvre la voie à une exploration et un développement plus approfondis de systèmes de façade imprimés en 3D innovants, promettant des avancées significatives dans les technologies de construction durables.

Source Parametric Architecture

16/08/2024

L’Alliance pour le logement prend rendez-vous avec le prochain gouvernement

La FFB, l’USH, la FPI et leurs partenaires au sein de l’Alliance pour le logement demandent à être reçus par le prochain Premier ministre et les députés clés de la nouvelle Assemblée nationale afin de bâtir un « plan pluriannuel » de soutien à la construction et à la rénovation de logements.

L’Alliance pour le logement « souhaite être auditionnée par les présidents des commissions des finances et des affaires économiques dès leur installation » dans la nouvelle Assemblée nationale issue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

« Chaque mois d’inaction coûte plus de 10 000 emplois à la filière construction-immobilier. » Plus d’un mois après la dissolution de l’Assemblée nationale qui se traduit encore aujourd’hui par une période de non-décisions politiques, les dix acteurs réunis sous la bannière de l’Alliance pour le logement repartent à l’assaut pour stimuler les décideurs politiques.

Dans un communiqué commun daté du 18 juillet, les entreprises de bâtiment de la FFB, les bailleurs sociaux de l’USH, les agents immobiliers de la Fnaim, les promoteurs immobiliers de la FPI, les CMIstes, rénovateurs et promoteurs du Pôle Habitat FFB, le réseau immobilier Procivis, les syndics de l’Unis, les notaires de l’UNNE, les architectes de l’Unsfa et les économistes de la construction de l’Untec demandent « d’urgence la mise en place d’un plan pluriannuel construit avec eux car le logement est un secteur du temps long, qu’il s’agisse de construction ou de rénovation ».

Au lendemain de l’acceptation par Emmanuel Macron de la démission de Gabriel Attal, qui se chargera des « affaires courantes » jusqu’à la formation d’un nouvel exécutif dont la feuille de route demeure inconnue, cette union inédite espère être reçue par « le Premier ministre dès sa nomination, afin de relancer l’acte de construire à partir du projet de loi de finances 2025, d’autant plus que le logement constitue un secteur contributif en solde net au budget de la Nation ».

« Au-delà des échanges déjà engagés avec le Sénat, l’Alliance compte également sur la nouvelle Assemblée nationale pour se saisir pleinement de ces sujets, et souhaite être auditionnée par les présidents des commissions des finances et des affaires économiques dès leur installation », ajoutent les partenaires.

Ces derniers alertent depuis deux ans sur « les conséquences liées à la chute de la production de logements sociaux et libres sur l’ensemble des territoires », rappellent-ils, ajoutant que les objectifs de réindustrialisation et de plein-emploi de l’ancien exécutif ne pourront être atteints sans relance de la filière.

Dans un contexte de restrictions budgétaires, « différentes mesures à effets immédiats et puissants, dont certaines sans coût budgétaire ou fiscal » ont été poussées par les acteurs du logement ces derniers mois, insistent-ils. Citons l’assouplissement des règles d’octroi de crédits immobiliers fixées par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF). Une idée portée par le député de la majorité sortante Lionel Causse qui a finalement fait marche arrière. En cause : l’adoption d’amendements ayant largement dénaturé son texte.

L’Alliance pour le logement est née en 2022 pendant la campagne présidentielle. Elle fédérait la FFB, l’USH, la Fondation Abbé Pierre, France Urbaine et Intercommunalités de France.

Sur fond de rapide hausse des taux qui a engendré une crise de la demande, une nouvelle impulsion a été donnée au mouvement en 2023. Celui-ci est depuis composé de 10 acteurs aux intérêts divers : des promoteurs immobiliers de la FPI, en première ligne sur le front de la construction neuve, aux syndics de l’Unis, qui peinent à relever le défi de la rénovation énergétique du parc existant.

La Fondation Abbé Pierre ainsi que les organismes regroupant des collectivités, représentés à l’époque par Catherine Vautrin, alors présidente du Grand Reims, ont quitté le navire.

Source Le Moniteur

15/08/2024

Les statistiques de la construction neuve

Les statistiques de construction neuve sont élaborées à partir de la base de données Sitadel, qui rassemble les informations des déclarations d’urbanisme : demande d’autorisation de construction, déclaration d’ouverture de chantier, déclaration d’achèvement et de conformité des travaux. La construction neuve est analysée suivant différentes dimensions : construction de locaux non résidentiels, construction de logements individuels, collectifs, en résidence… Ces informations sont complétées par les résultats sur la commercialisation des logements neufs et sur le prix des terrains et du bâti pour les maisons individuelles.

Maisons neuves : une superficie des terrains très variable selon les marchés immobiliers locaux

Les terrains achetés entre 2019 et 2022 pour construire une maison individuelle ont une surface médiane de 670 m². Ces surfaces varient toutefois de 1 à 7 entre les marchés immobiliers locaux, les terrains de grandes tailles étant plus fréquents en zone détendue et sur un axe sud-ouest/nord-est de France métropolitaine. En dix ans, la superficie médiane des terrains a reculé de 18 % au niveau national. Cette réduction concerne la plupart des territoires et est plus prononcée en zone détendue. Alors que cette diminution s’est produite de manière relativement homogène sur l’ensemble du territoire au cours de la décennie 2010, les zones les plus tendues se singularisent, depuis la crise sanitaire, par un mouvement opposé d’augmentation des surfaces.

Construction de logements : résultats à fin juin 2024 (France entière)

En juin 2024, les autorisations de logements augmentent et s’établissent à 28 500 (+ 5,0 % par rapport à mai 2024). Le nombre de logements autorisés se situe 26 % en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

De juillet 2023 à juin 2024, 347 900 logements ont été autorisés à la construction, soit 62 900 de moins que lors des douze mois précédents (- 15,3 %) et 25 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire.

En juin 2024, 22 400 logements auraient été mis en chantier, soit 2 200 de moins qu’en mai 2024 (- 9,1 %). Le nombre de logements commencés en juin 2024 serait inférieur de 30 % à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire.

Construction de locaux : résultats à fin juin 2024 (France entière)

Au deuxième trimestre 2024, les enregistrements d’autorisation à la construction de locaux non résidentiels s’élèvent à 8,7 millions de m² et sont en baisse (- 3,7 %) par rapport au même trimestre un an plus tôt. À noter que ces enregistrements d’autorisation seraient en légère augmentation (+ 1,0 %) sans l'effet des permis reçus tardivement.

Sur ce même trimestre, 4,8 millions de m² de locaux non résidentiels ont été mis en chantier, en baisse (- 11,2 %) par rapport aux mêmes trois mois un an plus tôt. Cependant les surfaces de mises en chantier augmenteraient (+ 10,4 %) si on ne prenait pas en compte les déclarations reçues avec retard.

Sur les 12 derniers mois, de juillet 2023 à juin 2024, les autorisations de locaux non résidentiels enregistrées s’élèvent à 36,9 millions de m² et décroissent (- 6,5 %) par rapport aux mêmes 12 mois un an plus tôt.

Liste des permis de construire et autres autorisations d’urbanisme

Dans le cadre de l’ouverture des données publiques, le Service des données et études statistiques, SDES, met à disposition une large partie des informations concernant les autorisations d’urbanisme renseignées dans la base de données Sitadel. L’essentiel des données de cette base, alimentée par les collectivités territoriales et les directions départementales du territoire, est diffusé chaque mois en même temps que les statistiques sur la construction neuve (logements et locaux). Sont mises à disposition les autorisations d’urbanisme délivrées depuis 2013, qu’il s’agisse de permis de construire (PC) et de déclarations préalables (DP) créant au moins un logement, de permis de construire et de déclarations préalables de création ou d’extension de locaux non résidentiels, de permis d’aménager (PA) ou encore de permis de démolir (PD).

Commercialisation des logements neufs - Vente aux particuliers au 1er trimestre 2024

Au premier trimestre 2024, 15 130 logements neufs ont été réservés par des particuliers, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO), soit 52,4 % de l’ensemble des logements commercialisés (particuliers et institutionnels). Le volume de réservations baisse par rapport au trimestre précédent (- 3,6 % en données CVS-CJO). Ce repli concerne les nouvelles constructions (- 5,1 %) tandis que les réservations de la construction sur existant augmentent (+ 11,7 %). La baisse est un peu plus marquée pour les maisons (- 5,3 %) que pour les appartements (- 3,5 %).

Le nombre de logements nouvellement commercialisés augmente ce trimestre (15 730, soit + 7,2 %), mettant un terme à la baisse constatée depuis six trimestres. La hausse ne concerne que les appartements (+ 9,6 %), les mises en vente des maisons diminuent (- 18,9 %).

Commercialisation des logements neufs - Vente aux institutionnels au 1er trimestre 2024

Les ventes en bloc désignent des acquisitions de tout ou partie du programme immobilier d’un promoteur par un seul acquéreur, le plus souvent un acteur public ou privé du logement. Une fois acquis, ces logements peuvent être loués directement par l’acquéreur ou revendus à la découpe.

Au premier trimestre 2024, 13 800 logements ont été réservés dans le cadre de ventes en bloc. Cela représente 47,7 % des réservations de logements neufs, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO), comme au trimestre précédent. Le niveau de réservations baisse par rapport au quatrième trimestre 2024 (- 3,6 %) après une hausse le trimestre précédent (+ 5,9 %) qui faisait suite à trois autres trimestres de hausse.

Les réservations faites par des bailleurs sociaux diminuent (- 3,3 %) après avoir augmenté sensiblement le trimestre précédent (+ 25,7 %).

Le prix des terrains et du bâti pour les maisons individuelles en 2022

En 2022, le prix moyen du mètre carré de terrain acheté pour faire construire une maison individuelle en France est de 92 euros, en hausse de 2 % par rapport à 2021. Avec une superficie moyenne des terrains achetés de 980 m², en hausse de 3,4 %, le prix d’achat moyen des terrains augmente de 5,5 % et s’établit à 89 900 euros. Dans les projets de construction, le coût moyen de la maison est de 209 600 euros, pour une surface habitable moyenne de 121 m². Ce coût progresse fortement (+ 9,1 % en 2022, après + 4,2 % en 2021) dans un contexte marqué par une inflation élevée et la mise en place de la réglementation environnementale 2020. Pour les terrains achetés en 2022, l’investissement total (maison et terrain) s’élève en moyenne à 293 400 euros, en hausse de 8 % par rapport à 2021, l’achat du terrain représentant moins d’un tiers de cet investissement.

Source Statistiques Développement Durable