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13/12/2024

Isolation écoresponsable : EDILIANS conclut un partenariat d’excellence avec Peg pour construire l’avenir du bâtiment durable

Pour réduire le fort impact sur l’environnement du secteur de la construction, les fabricants misent de plus en plus sur les matériaux durables. Ainsi, le marché de l’isolation voit de plus en plus émerger des matériaux performants, recyclés et recyclables qui participent à la préservation des ressources naturelles et répondent aux préoccupations environnementales.

Dans ce contexte, EDILIANS, soucieux de proposer des solutions alliant performance et développement durable pour favoriser la transition vers une construction sobre énergétiquement et décarbonée, annonce aujourd’hui un partenariat stratégique avec Peg, entreprise française engagée dans les solutions d’isolation durable. En devenant le distributeur exclusif de la gamme d’isolants écologiques et performants EcoPeg en France, à compter du 1er janvier 2025, EDILIANS se positionne comme un nouvel acteur sur le marché de l’isolation écoresponsable.

Un partenariat pour l’avenir

Partageant des valeurs communes d’ancrage local, de durabilité et d’innovation, les deux entreprises entendent proposer des solutions complètes aux artisans et aux distributeurs, en phase avec les objectifs de transition énergétique et de réduction des impacts environnementaux. EDILIANS, leader dans le domaine des solutions de toiture, continue d’innover pour répondre aux défis de la construction durable tandis que Peg, en maintenant sa production locale, renforce son ancrage territorial normand. Fondée à la fin du 19e siècle, Peg est un pionnier de la revalorisation des déchets.

Aujourd’hui, l’entreprise est un expert reconnu dans la fabrication de ouate haut de gamme à destination du “Grand Froid” pour le secteur de l’habillement. Grâce à ses expertises du “Grand Froid” et du recyclage, Peg a développé en 2007 Ecopeg : un isolant thermique et acoustique innovant fabriqué à partir de bouteilles plastiques post-consommation, en partenariat avec Véolia.

Olivier Delattre, Président d’EDILIANS Tech explique : « le partenariat avec Peg nous permet de proposer une solution d’isolation innovante et écologique et de profiter du savoir-faire de Peg et de son produit, en phase avec les attentes des professionnels du bâtiment et des particuliers. Nous restons engagés à allier performance et durabilité ».

Manon COMALADA, Directrice Générale de Peg, souligne : « nous sommes ravis de nous associer à EDILIANS, une entreprise qui partage notre engagement pour des solutions durables. Grâce à l’expertise et à la notoriété d’EDILIANS dont Peg va bénéficier, ce partenariat va propulser EcoPeg et renforcer sa position comme référence dans l’isolation durable ».

EcoPeg, un isolant recyclé et recyclable à l’impact environnemental réduit

Fabriquée en France par Peg, engagé depuis ses débuts dans une démarche responsable, la laine de polyester EcoPeg est un isolant respectueux de l’environnement, majoritairement issu du recyclage post-consommation de bouteilles en plastique PET.

En valorisant les déchets, la fabrication d’EcoPeg évite l’extraction et la transformation de nouvelles ressources pétrolières. En les transformant, les plastiques bénéficient d’une s econde vie. EcoPeg participe ainsi activement à la préservation des ressources naturelles et à la réduction de l’empreinte environnementale.

Recyclée et recyclable à l’infini, la laine de polyester EcoPeg s’inscrit dans les principes de l’économie circulaire et du développement durable. Conçue sans additif chimique, sans liant, sans adjuvant, sans sel de bore, elle est fabriquée à partir de fibres liées mécaniquement et thermiquement, garantissant ainsi une solution respectueuse de l’environnement et durable.

Des performances thermiques et acoustiques optimales

Destinée à l’isolation des combles perdus et aménageables, des murs et cloisons, en neuf comme en rénovation, la gamme EcoPeg, certifiée par l’ACERMI et le CSTB, se compose :

- de rouleaux (L 5400 x l 1200 mm) en trois épaisseurs (50, 75, 100 mm) et de panneaux (L 1200 x l 600 mm) d’une épaisseur de 45 à 120 mm ECO®PEG 39+ (lambda 39), 

- de panneaux ECO®PEG 35 disponibles en différentes épaisseurs (de 45 à 120 mm) au format 1200 x 600 mm (lambda 35).

Produits à partir de nappes de ouate compressées, les isolants en laine de polyester recyclé EcoPeg assurent une isolation thermique et acoustique efficace. Ces performances contribuent à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, à réduire les besoins en chauffage et en climatisation et à limiter les nuisances sonores.

Quel que soit le lambda, ils bénéficient d’un classement C au feu, d’un Avis Technique murs et de FDES.

Durables et résistants

Dotés de propriétés imputrescible et résistants aux rongeurs, ces isolants écoresponsables possèdent, en outre, par leur fabrication, une excellente tenue mécanique qui évite leur tassement et leur déformation dans le temps. Grâce à ses propriétés hydrophobes, EcoPeg est une solution idéale en cas de dégâts des eaux. En effet, en cas de contact avec l’eau, la laine de polyester ne se tasse pas et empêche le développement de moisissures, ce qui lui permet de maintenir ses performances. Ainsi, elle assure une isolation efficace et durable (durée de vie annoncée jusqu’à 50 ans par le CSTB) tout en maintenant une empreinte écologique faible grâce à sa recyclabilité !

Sains et faciles à manipuler

Conçus sans additif chimique, les isolants EcoPeg sont des produits non toxiques, non irritants et non allergènes (OEKO-Tex et A+).

Légers et faciles à découper sans dégagement de poussière, leur mise en œuvre s’effectue de façon simple, rapide et offre un véritable confort de pose aux artisans.

Ce partenariat stratégique entre deux industriels français illustre la volonté commune d’EDILIANS et de PEG d’œuvrer, à travers leurs engagements respectifs, au déploiement d’une économie durable et décarbonée au service de l’éco-habitat. Tandis qu’EDILIANS renforce son offre en solutions écologiques pour répondre aux défis de la transition énergétique, PEG, pionnier dans la valorisation des matériaux recyclés, apporte son savoir-faire unique pour développer des solutions d’isolation innovantes et respectueuses de l’environnement.

Source André Sudrie

12/12/2024

Heimo Scheuch a élu nouveau président de Cerame-Unie

Cette semaine, Heimo Scheuch a élu nouveau président de Cerame-Unie et a appelé à une approche sur mesure dans le cadre du Clean Industrial Deal.

Le très productif EuropeanCeramicDays 2024 s’est achevé après 7 réunions spécifiques aux secteurs céramiques, une Assemblée générale et un Conseil des présidents de Cerame-Unié, un Forum de la céramique du Parlement européen et une conférence publique sur la compétitivité à travers des chaînes de valeur européennes fortes. 

Sous la houlette du Président Cerame-Unie Alain Delcourt et du nouveau Président Heimo Scheuch, nommé pour le mandat 2025-2027 en tant que nouveau Président de Cerame-Unie, et sous la présidence de l’EPCF de l’eurodéputée Elisabetta Gualmini, toutes ces réunions ont convergé vers une vision commune appelant à une « approche sur mesure » dans le cadre du Clean Industrial Deal.

Dans le contexte du rapport Letta et Draghi, des orientations politiques de la Commission et de la déclaration de Budapest du 8 novembre sur le nouvel accord pour la compétitivité européenne, l’industrie céramique européenne a appelé à un Clean Industrial Deal « dialogue de transition sur les industries hétérogènes à forte intensité énergétique ». Un tel dialogue dédié est nécessaire pour fournir un soutien sur mesure à la céramique de l’UE, un secteur très hétérogène et énergivore, principalement composé de petites et moyennes entreprises ainsi que d’entreprises multi-sites souvent situées dans des zones reculées, mais également structuré en pôles céramiques solides dans des pays comme l’Italie et l’Espagne. 

Nous avons jusqu’au 26 février 2025, soit jusqu’à la fin du premier 100 Days de la nouvelle Commission européenne, pour veiller à ce que le Clean Industrial Deal reflète une approche adaptée aux secteurs hétérogènes. Nous appelons les vice-présidentes exécutives Teresa Ribera et Stéphane Séjourné et les commissaires Wopke Hoekstra (Climat, zéro émission nette et croissance propre), Dan Jørgensen (Énergie et logement) et Jessika Roswall (Environnement et économie circulaire compétitive) à veiller à ce qu’aucun secteur énergivore ne soit laissé pour compte !

Source LinkedIn


11/12/2024

Le four Hoffman de la briqueterie Chimot de Marly réduit à un tas de briques

Moins d’un an après la fermeture de la briqueterie Chimot de Marly, l’entreprise chargée de sa démolition a commencé le travail. Le four Hoffman, le symbole des lieux, est à terre, en miettes. Jean-Jacques Fleury, membre du comité de sauvegarde du patrimoine valenciennois, a perdu son combat.

L’entreprise de démolition a commencé son travail cette semaine. Le four Hoffman de la briqueterie Chimot est à terre.

Jean-Jacques Fleury espérait une meilleure fin.

Source La Voix du Nord




10/12/2024

L'ammoniac (NH3) comme combustible dans l'industrie de la brique et de la tuile en terre cuit

La feuille de route pour une industrie de la brique et de la tuile neutre en gaz à effet de serre en Allemagne trace une voie de neutralité climatique qui doit conduire à une industrie de la brique et de la tuile sans CO2 d'ici 2050. Outre d'autres conditions, l'objectif clé de cette feuille de route vers la neutralité climatique est le remplacement total des combustibles fossiles par des sources d'énergie renouvelables. En particulier pour les processus à haute température, les gaz combustibles alternatifs présentent une option intéressante pour la décarbonisation. L'accent est ici mis sur l'hydrogène vert. Outre l’utilisation de l’hydrogène vert comme gaz combustible, son utilisation comme gaz d’éduit pour la production d’ammoniac vert constitue une voie technologique intéressante. L’ammoniac vert peut être produit par synthèse d’ammoniac lorsque les éduits azote et hydrogène sont récupérés à partir d’énergies renouvelables. En particulier en ce qui concerne le transport et le stockage des énergies nécessaires, l’ammoniac présente un avantage considérable par rapport à l’hydrogène. L’hydrogène ne peut être liquéfié qu’à une température de -252 °C. L’ammoniac, en revanche, peut être liquéfié dès -33 °C sous pression standard, et même à 20 °C sous une pression de 9 bars.

Dans le cadre du projet de recherche « L’ammoniac comme combustible renouvelable dans l’industrie de la brique et de la tuile en terre cuite », l’Institut für Ziegelforschung Essen e.V. (Institut de recherche sur la brique et la tuile) collabore actuellement avec l’Institut Gas- und Wärme Essen e.V. (Institut du gaz et de la chaleur) pour étudier le comportement de combustion de l’ammoniac, ainsi que ses effets sur la qualité des briques et des tuiles. Après des recherches fondamentales sur la combustion de l'ammoniac, les premiers essais de cuisson ont été réalisés à l'échelle du laboratoire. L'ammoniac a un pouvoir calorifique de Hi = 14,14 MJ/mN³, ce qui est supérieur au pouvoir calorifique de l'hydrogène, qui est de Hi = 10,80 MJ/mN³. Sa température de flamme adiabatique de Tad = 1 798 °C est cependant bien inférieure à celle de l'hydrogène (Tad = 2 106 °C). L'ammoniac a également une vitesse de flamme beaucoup plus faible et une énergie d'allumage minimale beaucoup plus élevée. On peut donc se demander si la température de processus requise peut être atteinte avec la température de flamme adiabatique beaucoup plus basse et quels défis peuvent en résulter en termes de stabilité de la flamme. En raison de l'azote lié au combustible, il faut également s'attendre à des émissions de NOX élevées.

Les premiers essais à l'échelle du laboratoire ont montré que la combustion d'ammoniac pur est possible. Pour l'allumage à froid, on a cependant utilisé du gaz naturel ou de l'hydrogène, puis on a ajouté progressivement de l'ammoniac. Les émissions de NOX dépendent fortement de la géométrie du brûleur. Grâce à des mesures de réduction couramment appliquées, ces émissions peuvent néanmoins être maintenues dans une plage modérée. L'objectif principal était de déterminer des solutions possibles pour une allumage et une combustion stables de NH3 sur la base de mélanges appropriés. Dans l'étape suivante, des cuissons à l'ammoniac ont été réalisées à l'échelle semi-industrielle à l'aide de deux brûleurs à lance utilisés dans l'industrie de la brique et de la tuile.

»La figure 1 montre les émissions de NOX, de N2O et de NH3 pour différents mélanges de gaz. Ici, l'ammoniac a été ajouté progressivement par paliers de 10 % en volume au gaz naturel et à l'hydrogène. On peut constater que les valeurs de NOX pour une teneur en ammoniac de 70 et 80 % en volume atteignent un pic à une valeur d'environ 2 250 mg/m³ (valeur de référence de l'oxygène 17 % en volume), puis diminuent. On peut également constater que l'adjonction au gaz naturel n'est possible que jusqu'à 75 %. Avec l'adjonction à l'hydrogène, une combustion à 100 % de l'ammoniac est possible. Les émissions de N2O et de NH3 qui en résultent sont particulièrement nocives pour l'environnement. Il faut donc les éliminer autant que possible.

Pour étudier les effets de l'ammoniac sur la qualité des briques, quatre configurations de gaz combustible ont d'abord été définies : 100 % de gaz naturel, qui sert de cuisson de référence, un mélange de gaz naturel et d'ammoniac dans un rapport de 50 % en volume, un mélange d'hydrogène et d'ammoniac dans un rapport de 50 % en volume, ainsi que 100 % d'ammoniac. À partir des trois pâtes d'argile disponibles, on a d'abord préparé des modèles de parement et des blocs d'argile ainsi que des tuiles. Ceux-ci ont ensuite été cuits selon les courbes de cuisson prescrites, avec les configurations de gaz de cuisson mentionnées ci-dessus dans un four d'essai. Après la cuisson, les propriétés suivantes du produit doivent être testées : la différence de couleur, la résistance à la compression des briques de parement et des blocs d'argile, la résistance à la flexion, qui est particulièrement importante pour les tuiles, le retrait, la perte au feu et la densité.

Dans la première étape des tests d'effets sur la qualité du produit, l'aspect des briques et des tuiles a été étudié. Pour cela, la différence de couleur a été déterminée à l'aide d'un spectrophotomètre. La teneur en oxygène dans le four a une influence majeure sur la couleur des briques et des tuiles. Lors des cuissons d'essai avec toutes les configurations de gaz de cuisson, celle-ci variait entre 7 et 8 vol% O2. Pour déterminer la différence de couleur ΔE, des briques et des tuiles cuites au gaz naturel pur ont été utilisées comme référence. Les valeurs indiquées dans la »Figure 2 ont été mesurées.

Comme on peut le voir dans la »Figure 2, la plupart des valeurs sont inférieures à ΔE = 1. Cette différence de couleur est imperceptible à l'œil nu. Les valeurs entre 1 et 2 sont perceptibles en regardant de près. On peut donc dire que les différents mélanges de gaz de cuisson n'ont aucune influence sur l'aspect visuel des produits. De plus, les échantillons ont été analysés au microscope. Comme le montre la »Figure 3, aucune différence de couleur n'est décelable.

Au cours de la suite du projet, des analyses techniques des matériaux seront effectuées.

Les participants à la réunion de projet ont pu se faire une idée du déroulement du test et de l'évolution de la flamme lors de la démonstration d'un brûleur à lance avec différents mélanges de NH3.

Le projet est financé par le BMWK via le programme de recherche collective industrielle (IGF), numéro de projet 22893.

Source ZiegelIndustrie International

09/12/2024

Wienerberger lance sur le marché des robots de construction pour murs en briques

Le géant de la brique Wienerberger lance sur le marché un robot pour la pose de briques : il existe actuellement sept unités disponibles qui peuvent être louées par les entreprises de construction.

Le fabricant de systèmes de briques et de murs Wienerberger a présenté un nouveau robot de maçonnerie. Selon les informations, le soi-disant « WLTR » construit des murs en briques jusqu'à trois mètres de haut avec un rendement moyen de 5 à 6 m²/heure. Selon l'entreprise, il sera principalement utilisé pour la construction de bâtiments industriels et d'immeubles d'habitation. Il est promis que les entreprises de construction en bénéficieront. À moins, bien sûr, qu’ils s’appuient sur le mode de construction concurrent en béton armé ou en poutres de bois.

« Le secteur de la construction est confronté à des défis majeurs à l'époque de la numérisation, de la forte demande de construction et de logements abordables, de la pénurie actuelle de travailleurs qualifiés et de l'objectif de faciliter les travaux de construction, souvent physiquement difficiles. Wienerberger voit un grand potentiel dans l'automatisation, la préfabrication et la robotique pour réaliser des projets de construction plus rapidement et à moindre coût. Et nous pourrons le faire à l'avenir avec l'aide de WLTR », déclare Johann Marchner, directeur général de Wienerberger Autriche.

Selon les informations, le concept du robot de construction mobile a été testé pour la première fois en 2020. Le développement a été dirigé par Wienerberger République tchèque en collaboration avec KM Robotics et l'Institut tchèque d'informatique, de robotique et de cybernétique (CIRRC) de l'Université technique de Prague.

Brique spéciale requise

Selon Marchner, le nouveau robot a été conçu principalement pour construire de longs murs dans des bâtiments industriels, des écoles et d'autres grands bâtiments et automatise le processus de pose des briques. "Il fonctionne en continu à l'intérieur comme à l'extérieur sous une surveillance humaine minimale, ne nécessite que de l'eau et de l'électricité pour fonctionner et réduit considérablement la fatigue physique des maçons sur le chantier de construction", a déclaré le directeur général du pays.

Le robot de maçonnerie est également connecté à une plateforme numérique et génère des métadonnées utilisables à des fins de documentation et destinées à faciliter la logistique et la gestion des chantiers.

Cependant, pour que le robot puisse bien faire son travail, une brique spéciale et brevetée a dû être développée : la brique Porotherm dite « Robot Ready ». Celui-ci comporte deux rainures spéciales sur les côtés du mur qui permettent au robot de le manipuler.

Il existe actuellement sept robots sur le marché

Selon ses propres informations, Wienerberger souhaite réaliser cette année le premier chantier test avec le nouveau robot en Autriche. Il sera alors prêt à être utilisé sur les chantiers de construction nationaux, disent-ils. Selon Wienerberger, sept robots sont actuellement disponibles et peuvent être loués par les entreprises de construction. D'autres modèles seront ajoutés dans les années à venir.

Source ExtraJournal


08/12/2024

Georg Harrasser prend la direction du tuilier allemand Nelskamp

Georg Harrasser a pris la direction de Dachziegelwerke Nelskamp GmbH le 1er novembre 2024. Nelskamp acquiert ainsi un expert reconnu du secteur, doté d'une vaste expérience dans la gestion de diverses entreprises et marques.

L'ingénieur en mécanique de 58 ans travaille depuis de nombreuses années avec beaucoup de succès dans l'industrie internationale des matériaux de construction. Pendant plus de 25 ans, il a occupé divers postes de direction nationaux et internationaux au sein du groupe BMI. En tant que président, il était notamment responsable du développement d'une stratégie de marque à l'échelle du groupe ainsi que du développement et de la mise en œuvre d'un nouveau modèle opérationnel. Plus récemment, Harrasser était président de Carlisle Construction Materials Europe à Hambourg.

« Nous sommes extrêmement heureux d'avoir engagé un dirigeant aussi expérimenté pour Nelskamp en la personne de Georg Harrasser. « Il apporte une expertise et une expérience inestimables avec lesquelles il développera notre entreprise de manière décisive », déclare le Dr Klaus Flacke, qui a repris la direction de Heiner Nelskamp avec Michael Specht début juin 2024. Tous deux travailleront en étroite collaboration avec Georg Harrasser pendant une période de transition.

« Nelskamp est un nom bien connu et très apprécié en tant que fabricant leader de matériaux de toiture en Allemagne. Développer les activités allemandes et internationales est une tâche passionnante que j'attends avec impatience », déclare Georg Harrasser, qui connaît bien l'entreprise depuis de nombreuses années.

Avec l'arrivée de Georg Harrasser dans l'équipe de direction, Dachziegelwerke Nelskamp est idéalement positionné pour aborder avec succès les prochaines étapes du développement de l'entreprise.

Source ZiegelIndustrie International

07/12/2024

ZUCCO: Four tunnel à foyers latéraux pour biomasse

L'entreprise brésilienne Zucco développe et fabrique des machines et des équipements pour les industries céramiques, contribuant ainsi à la croissance et au progrès technologique du marché dans lequel elle opère.

Zucco maintient une recherche constante qui fait évoluer et améliore continuellement ses équipements, ainsi que développer de nouveaux produits qui répondent aux besoins du secteur de la céramique. Parmi sa gamme de produits, se distingue le Four Tunnel, qui consiste en un système de combustion continue, une technologie entièrement maîtrisée et perfectionnée par Zucco, qui accélère la production, réduit les coûts d'exploitation et améliore la qualité du produit final.

Simple, économique, productif et fiable. Ces caractéristiques font du four tunnel Zucco le système de cuisson le plus efficace aujourd’hui pour l’industrie de la terre cuite.

Synonyme de productivité, il rassemble des facteurs prépondérants pour guider le choix de l'industriel pour ce type de cuisson. Certains de ces facteurs ressortent :

  • Courbes de combustion faciles à obtenir et à entretenir, avec une grande facilité de réglage de la température, en adaptant les compositions, formats et dimensions du matériau à brûler.
  • Consommation moyenne minimale de carburant dépensée pour la combustion.
  • Espace physique réduit occupé dans l’usine.
  • Perte insignifiante de chaleur générée, qui est entièrement utilisée pour le séchage.
  • Effectif réduit.
  • Excellente qualité de cuisson et uniformité constante de la couleur du matériau produit.
  • Réglage rapide du four en cas de diversification du matériau à cuire (briques, parement, tuiles, etc.)
  • Possibilité de cuir avec différents types de combustibles (bois, fioul, gaz, déchets, etc.).

Le système d'alimentation en biomasse a pour fonction de transporter et d'alimenter automatiquement les brûleurs, les chaudières et autres équipements.

Les projets les plus variés peuvent inclure des silos de stockage et de dosage de biomasse, des tapis ou des volées de convoyeurs en toile, des convoyeurs à vis et des tamis rotatifs pour sélectionner le matériau en fonction de chaque besoin.

Contact: vendas@zucco.ind.br   

06/12/2024

Verallia branche son premier four électrique

Première mondiale pour les pots et bouteilles, cet équipement révolutionnaire installé à Châteaubernard (Charente) délivre jusqu'à 180 tonnes de verre par jour et réduit de 60 % l'empreinte carbone. Une avancée technologique qui « concilie performance industrielle et respect de l'environnement », tout « en améliorant les conditions de travail des employés » dans la trajectoire de décarbonation. Un investissement de 57 millions d'euros.



Inauguré le 10 septembre, le four électrique de Châteaubernard (Charente), destiné aux pots et aux bouteilles, est une première mondiale.

Après l'ère du bois, des énergies fossiles et l'émouvante « cérémonie de l'allumette », c'est un bond stratégique pour l'industrie verrière ! Verallia a inauguré, le mardi 10 septembre, son premier four entièrement électrique mis en service à Châteaubernard (Charente) en avril 2024. Cet investissement de 57 millions d'euros marque une avancée majeure dans la trajectoire de décarbonation du verrier français, qui vise la neutralité carbone d'ici à 2050. Président de Verallia France, Pierre-Henri Desportes est très fier de ce nouvel outil : « Grâce à ces transformations industrielles, l’usine de Cognac entre pleinement dans le XXIe siècle, le tout en parvenant à concilier performance industrielle et respect de l’environnement. »

Source L'Usine Nouvelle par Quentin Paillé

Fives partenaire de Verallia pour la décarbonation de la filière verriere

Le principal défi pour l'industrie du verre est de parvenir à une fusion durable tout en conservant une qualité élevée. 

Aujourd'hui, Fives est fiers de fournir à Verallia la technologie décarbonée Prium® E-Melt, un four entièrement électrique pour le verre d'emballage. Non seulement il s'agit du plus grand four au monde pour le verre d'emballage, mais il est aussi bas carbone.

Fives est un pionnier de la technologie de fusion à haut rendement énergétique pour les verriers. Cette technologie innovante révolutionne la production de verre en offrant une fusion homogène, une efficacité énergétique et des émissions réduites au minimum. 

"La réussite de ce projet s'inscrit dans la stratégie de décarbonation des deux entreprises, qui visent à opérer de manière durable et à optimiser les processus de fabrication grâce à une innovation constante”, déclare Guillaume Mehlman, Président de la Division Steel & Glass chez Fives.

Source Fives



05/12/2024

Où en est la décarbonation des 50 sites industriels français les plus émetteurs de CO2 ?

Près d'un an après la signature de leurs contrats de transition écologique avec l’État, les 50 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre ont progressé dans leur décarbonation selon l'enquête exclusive menée par la rédaction de L'Usine Nouvelle. Mais les décisions d’investissement les plus structurantes se font toujours attendre.

L'usine Syensqo à Tavaux fait partie des 50 sites les plus émetteurs de CO2.Le groupe est l'un des rares à travailler sur un scénario plus ambitieux que celui du contrat de transition écologique signé il y a un an avec l'Etat

L’industrie française a-t-elle vraiment passé la vitesse supérieure en matière de baisse de ses émissions de CO2 ? A première vue, oui en partie. Il y a un an, fin novembre 2023, les industriels qui opèrent les 50 sites les plus émetteurs de CO2 ont quasiment tous validé avec l’Etat leurs contrats de transition écologique. En compilant ces feuilles de route, non contraignantes, leurs engagements devraient conduire à une baisse de 45% de leurs rejets de CO2 à l’horizon 2030 par rapport à 2015, et à la neutralité carbone en 2050. Ce n’est pas une mince affaire, alors qu’à eux seuls, ils représentent 12% des gaz à effet de serre en France.

Un seul industriel fortement émetteur, le groupe américain Exxon mobil, s’est refusé à s’engager par contrat sur des objectifs chiffrés de réduction, considérant que les conditions actuelles tant technologiques qu'économiques ou d'infrastructures n'étaient pas réunies pour l'instant. Par ailleurs : Exxon Mobil a annoncé depuis la fermeture de son activité pétrochimique sur son complexe de Port-Jérôme en 2025.

Des projets lancés en ordre dispersé

Un an plus tard, une bonne partie des cimentiers, sidérurgistes, chimistes et pétrochimistes se prévalent d’avoir avancé. «Ces feuilles de route ont créé les conditions de l’action. On est maintenant lancé et on garde le tempo», assure Xavier Galliot, le responsable du développement durable de l’amidonnier Roquette, qui doit signer avant la fin de l’année la convention de financement de la centrale biomasse chargée d’alimenter son usine de Lestrem (Nord), à partir de fin 2027. En y ajoutant l’installation de deux recompresseurs mécaniques de chaleur et des optimisations de procédés déjà validées, «nous aurons validé d’ici la fin de l’année des décisions qui nous permettront de tenir plus de deux tiers de nos engagements pour 2030, soit 165 000 tonnes de CO2 de moins», se félicite Xavier Galliot.

L’industriel n’est pas le seul à être passé aux travaux pratiques selon l’enquête menée par la rédaction de L’Usine Nouvelle auprès de la quasi-totalité des 32 industriels signataires de contrats de transition écologique – seuls Arc France, Versalis, Alsachimie et Solvay n’ont pas souhaité nous répondre. Pour beaucoup, le lancement de ces projets a précédé la validation de ces "memorandum of understanding" avec l’Etat, comme les présente Bercy. Près de Nancy, l’usine de bicarbonate de soude Novacarb devrait atteindre une réduction de 40% de ses émissions dès 2025 – pour un objectif de baisse de 47% en 2030 - avec sa sortie du charbon, remplacé par une centrale biomasse. Dans les métaux, le sidérurgiste ArcelorMittal comme Aluminium Dunkerque ont investi lourdement ces derniers mois pour augmenter l’incorporation de métaux recyclés dans les fours de Fos pour le premier, et dans ceux de Dunkerque pour le second.

Décisions en suspens pour les projets structurants

Autre exemple : Eqiom a commencé début 2024 les travaux de construction d’un nouveau four à 315 millions d’euros – dont 39 millions de subventions publiques – pour sa cimenterie de Lumbres, dans le Pas-de-Calais. Avec à la clef une réduction de 20% des émissions de CO2 par tonne de clinker quand il fonctionnera en 2026. L’autre cimentier Heidelberg a, lui, musclé son plan d’investissement pour renforcer l’efficacité énergétique, remplacer les énergies fossiles et réduire la teneur en clinker de ses cimenteries françaises de 450 à 650 millions d’euros depuis 2020. Plus de la moitié de l’enveloppe concerne la transformation, déjà bien engagée, du site d’Airvault dans les Deux-Sèvres. «Les investissements qui restent à réaliser sont massifs. Il faut encore s’atteler aux deux tiers des émissions de CO2 des cimenteries, dites fatales sont liées à la décarbonation du calcaire», résume le cimentier. La mise en place de solutions de capture et de stockage, envisagée par l’industriel, nécessitera plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires et «ne pourra se faire qu’avec un fort soutien des pouvoirs publics».

Heidelberg n’est pas le seul à tergiverser. Sur les projets de décarbonation les plus structurants, aucun industriel n’a encore sauté le pas et confirmé de décision d’investissement. Un équipementier, dont les solutions s’intègrent dans plusieurs grands projets, confirme «un soufflé un peu retombé». «Nous avons des équipes entières mobilisées pour répondre à des études. Mais, on est encore loin de l’exécution», pointe son dirigeant.

Des subventions publiques en attente

Le long flottement politique, entre juin et septembre, n’a pas aidé à surmonter l’attentisme des entreprises. Avec la publication en juillet de la stratégie de capture et stockage de CO2, qui devrait représenter de 4 à 8 millions de tonnes de CO2 économisés en 2030 pour les 50 sites selon leurs feuilles de route, «nous considérons que l’Etat fait bien sa part», assure la direction de Holcim. «Mais tout ceci doit encore être confirmé par le nouveau gouvernement et bien entendu en tout premier lieu dans les budgets», met en garde le cimentier, qui doit ouvrir en 2025 une plateforme de démonstration de captage de carbone sur son site de Martres-Tolosane. Le groupe franco-suisse pointe aussi la lenteur des délais d’instruction administrative «en décalage avec la priorité que l’Etat a souhaité donner à la décarbonation des sites industriels» et le manque de moyens des collectivités locales, notamment dans les plus petites communes en secteur rural pour avancer ces dossiers.

La question en suspens reste surtout celle du financement. Pour rentabiliser ces investissements de plusieurs centaines de millions d’euros dans des technologies peu matures, les subventions de l’Etat sont souvent incontournables. «Le groupe ne se lancera pas sans assurance de financement public» témoigne Antoine Hecker, le responsable de la transition énergétique du fabricant d’engrais Lat Nitrogen, qui mise sur le captage de CO2 au sein du consortium Eco2 Normandy. Maintenant que les cabinets ministériels ont été nommés, Nicolas Broutin, le président de Yara France confirme qu’il va falloir «reprendre vite les discussions et les projets».

Comme les autres, le groupe attend le résultat de l’appel à manifestation d’intérêt, clôturé au 30 septembre, qui doit servi à déployer de nouvelles subventions pour les plus gros projets d’investissement. Evoqués depuis début 2022, les contrats carbone pour différence (CCfD) doivent limiter les risques sur la rentabilité des projets en garantissant aux industriels soumis au marché carbone européen un prix minimum de la tonne de carbone sur quinze ans. En retard ? «Nous restons dans le calendrier initial prévu», se défend Bercy, même si l’Allemagne a pris quelques mois d’avance. Les premiers CCfD devraient être validés début 2025, après le lancement d’un appel à projet et sa notification à Bruxelles.

2025, l'heure de vérité pour la décarbonation

Pour les industriels, on s’approche en tout cas «du moment charnière», à écouter Jacques Chanteclair, le directeur général Europe du sud du fabricant de chaux Lhoist, qui a déjà obtenu plus de 100 millions d’euros de fonds européens pour tester en grandeur nature la capture de CO2 à la sortie de ses cheminées. «On ne sait pas quels seront les montants de subventions. Une chose est sûre : un prix du carbone autour de 70 euros la tonne est très en dessous de ce que nous avons besoin pour rentabiliser notre investissement. Le différentiel est proche d’une centaine de millions d’euros, sans compter les frais de fonctionnement, de transport et de stockage», évalue l’industriel qui réserve sa décision finale d’investissement début 2025, dès que les éventuelles subventions seront connues.

En fonction de cela, tous les projets de décarbonation couchés sur le papier ne se feront pas forcément. Même si les subventions publiques ne font pas tout. Le plus gros émetteur de CO2 ArcelorMittal a bien obtenu 850 millions d’euros de soutien public de l’Etat en janvier 2024, après le feu vert de Bruxelles. Estimé à 1,7 milliard d’euros au total, le projet doit passer par l’installation d’une unité de réduction directe (DRI) à Dunkerque et deux fours électriques pour produire de l’acier sans coke. Mais depuis, rien ne bouge. «Sur le site de Dunkerque, les études d’ingénierie, qui détermineront de façon plus précise le montant des investissements, se déroulent conformément au planning», assure par écrit le sidérurgiste, qui annonce une décision finale avant fin 2024. Les surcapacités de production mondiales ont refroidi le groupe.

Des solutions technologiques encore peu matures

«Les industriels ont besoin de certitudes. Parfois, les investissements verts sont plus onéreux que le coût de l’inaction», observe Matthieu Dussud, associé chez McKinsey, qui vient d’achever une étude avec la Fabrique de l’industrie sur le sujet. L’expert pointe la capacité d’exécution des projets. A la décharge des industriels, certains choix technologiques majeurs restent encore soumis à des incertitudes. Même si plusieurs sidérurgistes, dont l’allemand Thyssenkrupp, sont plus avancés dans leurs projets de production d’acier vert, la technologie reste nouvelle. Et surtout dépendante de la disponibilité d’hydrogène bas carbone en quantité suffisante et à prix compétitif, ce qui est encore loin d’être le cas.

A l’image de Humens, certains industriels ont d’ailleurs revu leurs options ces derniers mois. «Les résultats des pré-études menées en vue de nous passer du gaz nous ont conduit à abandonner l’option hydrogène pour l’électrification», raconte Anaïs Voy-Gillis, la directrice stratégique du groupe, même si le groupe vise désormais la fourchette des baisses d’émissions promises à 2030, avec une réduction de 60%. Saint-Gobain PAM est arrivé à la même conclusion, préférant faire le choix d’une «technologie plus mature» pour sa fonderie de Pont-à-Mousson.

La question du prix de l'électricité

Au-delà de la technologie, d’autres incertitudes pèsent sur la rentabilité de ces investissements, même lourdement subventionnés. A commencer par la disponibilité et surtout le prix de l’électricité. Les négociations entre l’Etat et EDF sur le cadre de régulation qui doit remplacer l’Arenh après 2025 laissent entrevoir un prix de l’électron autour de 70 euros du mégawattheure. Même si Bruno Le Maire avait laissé entendre que ce cadre pourrait être renégocié, «avec un prix du gaz autour de 30 à 40 euros le Mwh et les prix actuel des quotas carbone, il est bien plus rentable de produire en utilisant des énergies fossiles que de l’électricité au prix de 70 euros le MWh», souligne un industriel, dont les usines s’apparaissent pas dans les 50 sites les plus polluants mais qui s’interroge sur la localisation de ses futurs investissements de production décarbonée en dehors de la France.

D’autres obstacles ralentissent aussi la baisse des émissions. Il a fallu plusieurs mois au fabricant de chaux Lhoist pour comprendre avec qui discuter afin de faire émerger une filière locale de biomasse capable d’alimenter son site dans la Meuse. Des discussions sont en cours avec le département de la Meuse et des communes forestières. «Les clients doivent jouer le jeu. Notre décision d’investissement en 2025 sera liée à notre capacité de trouver des partenaires de long terme» résume Jacques Chanteclair.

Un marché pour les produits verts à faire émerger

Comment accélérer le mouvement ? Beaucoup dépend de la capacité des industriels à faire payer des premiums pour leurs produits les plus verts. «Nous produirons significativement plus cher mais il y a un marché pour la chaux verte dans certaines applications», a évalué Lhoist. Pour d’autres produits, comme l’acier vert, le calcul peut s’avérer plus difficile. Dans le ciment, Heidelberg milite pour des mécanismes de «book and claim» afin de valoriser l’achat de ciment vert, sur le principe de ce qui existe déjà pour les carburants durables dans l’aviation (SAF).Y compris grâce à l’impulsion de la réglementation.

Pour les industriels, il n’est pourtant plus vraiment temps de tergiverser. «Le temps que l’on perd pour décider les investissements commence à peser», reconnaît Nicolas Broutin, dont le projet le plus structurant – capter et stocker le CO2 de son usine d’engrais du Havre – pourrait au mieux être opérationnel en 2029-2030 s’il est validé en 2025. A cet horizon, la baisse progressive des quotas carbone gratuits – avant leur suppression en 2034 - devrait se faire déjà sentir dans les bilans financiers des industriels. Et ailleurs en Europe, d’autres projets avancent, comme sur le site néerlandais de Yara.

De quoi servir d’aiguillon. Sur sa plateforme chimique de Tavaux (Jura), le chimiste Syensqo travaille désormais à réduire à 50000 tonnes de CO2 ses émissions en 2030, «c’est bien au-delà du scénario le plus ambitieux couché dans le contrat de transition écologique signé l’an dernier», souligne Yves Courtemanche, directeur du site de Tavaux. La décision finale est, là aussi, attendue pour 2025. L’heure de vérité de la décarbonation de l’industrie est pour bientôt.

Source L'Usine Nouvelle par Solène Davesne, avec Aurélie Barbaux, Franck Stassi, Laurent Rousselle, Anne-Sophie Bellaiche, Julien Cottineau, Nathan Mann, Philippe Bohlinger et Coralie Donas

04/12/2024

« Le mois de décembre s’annonce rouge » : ce qu'il fallait retenir de la conférence de presse de Sophie Binet (CGT)

La CGT ne dénombre pas moins de 286 plans sociaux menaçant plus de 200 000 emplois. Face à cette saignée industrielle, la confédération appelle à une journée d’action et de grève le 12 décembre.

Les syndicats redoutent une vague de licenciement et de fermetures d'entreprises.

« Le mois de décembre s’annonce rouge, mais pas le rouge du père Noël. » Lors d’une conférence de presse ce 27 novembre, Sophie Binet a donné le ton des semaines à venir pour la centrale de Montreuil. Entourée des représentants des fédérations de l’industrie, la secrétaire générale de la CGT, sous une carte mise à jour des plans de suppression d’emplois (PSE) en cours, a égrainé la saignée industrielle en cours depuis septembre 2023.

Au total, la confédération a recensé pas moins de 286 plans sociaux, menaçant plus de 200 000 emplois directs et indirects. « La CGT n’ayant pas les moyens de l’État, nos remontées ne sont pas complètes. La réalité est bien plus inquiétante. Le cabinet Altares évalue à 300 000 le nombre d’emplois menacés », estime Sophie Binet.

Source L'Humanité par Naïm Sakhi

03/12/2024

Les matériaux de construction toujours enlisés: tuiles et briques -22.9% sur 8 mois

Granulats, béton, et autres matériaux subissent de plein fouet la crise du neuf. L'analyse dressée par le syndicat du secteur, l'Unicem, tente d'entrevoir les premiers signes d'un redressement. 

Selon la dernière lettre de conjoncture publiée par l’Unicem, le secteur des matériaux de construction traverse une crise profonde, malgré quelques signes de stabilisation. Le syndicat déplore au passage le rejet du volet recettes du projet de Loi de finances par l’Assemblée nationale qui laisse toujours le secteur en attente de décision pour réanimer la construction neuve.

Après un bref regain observé cet été, l’activité du béton prêt à l’emploi (BPE) semble de nouveau s’essouffler. D’après les premières estimations, les livraisons de septembre ont chuté de 6,1 % par rapport à août, marquant un recul de 12,2 % sur un an (données CVS-CJO). Cependant, le troisième trimestre apporte une nuance d’espoir : pour la première fois en plus de deux ans, les volumes produits n’ont pas diminué d’un trimestre à l’autre, affichant une progression de 1,5 %. Cette hausse reste néanmoins fragile car la situation sur douze mois glissants est préoccupante : la production totale est tombée en dessous de 34 millions de m³, un niveau historiquement bas qui reflète les records de faiblesse enregistrés dans les mises en chantier de logements.

L’activité des granulats bénéficie eux, d’un léger coup de pouce donnée par la meilleure orientation des travaux publics. Toutefois, en glissement annuel, la production reste en retrait de 2,4 %. Enfin, du côté des matériaux, si l’activité a augmenté de 1,4 % par rapport à la période précédente, elle reste en baisse de 5,8 % sur un an. Sur huit mois, le repli en volume atteint 7,2 % par rapport à 2023, un rythme légèrement moins alarmant que celui observé sur douze mois glissants (-9,7 %). 

Les matériaux tels que les tuiles, briques, ciment et BPE restent toutefois parmi les plus impactés, reflétant la crise profonde de la construction résidentielle.

Le secteur des matériaux de construction traverse une période charnière, oscillant entre des signaux de stabilisation et un contexte structurel toujours difficile. Le chemin vers une reprise durable reste semé d’embûches. 

Source BatiZepros par Marie-Laure Barriera

02/12/2024

Autriche: Wienerberger met en service sa première usine de briques « vertes »

Wienerberger, le plus grand fabricant de briques au monde, avec plus de 200 sites au total, a mis  en service test sa première usine « verte » à Uttendorf (district de Braunau), jeudi 28 novembre 2024 comme l'a annoncé l'entreprise.

Le four à gaz a été remplacé par un immense four industriel électrique pour la cuisson des briques en terre cuite. Cela a permis de réduire jusqu'à 90 pour cent les émissions de CO2 sur le « site de démonstration ». La rénovation des lieux a duré 24 mois et a coûté 30 millions d'euros.

L'usine est actuellement en cours d'optimisation avec une capacité de production de 270 tonnes de briques par jour, a annoncé jeudi Wienerberger. Sous la direction de l'usine Gerhard Pichler, 16 collaborateurs assurent le bon fonctionnement du site.

Four électrique mis en service

« Avec la mise en service réussie du four électrique, nous avons franchi une véritable étape dans la production durable de briques », a souligné Johann Marchner, directeur de Wienerberger Autriche, en parlant du « site de production le plus vert » du géant de la brique. Wienerberger a financé en partie la rénovation grâce à des subventions.

Les vastes mesures de conversion dans le cadre du projet « GreenBricks » ont montré « que Wienerberger est fermement déterminé à prendre des mesures significatives en faveur de la protection du climat et à investir à long terme en Autriche en tant que site économique important », a déclaré Marchner. Selon l'entreprise, le four électrique est alimenté par de l'électricité verte, notamment grâce à son propre système photovoltaïque.

Émissions de CO2 réduites de près de 90 pour cent

La réduction des émissions de CO2 de près de 90 pour cent correspond à une réduction pouvant atteindre 7 340 tonnes par an. Cela équivaut à un voyage annuel de 600 fois autour du monde en voiture.

Selon les informations, la cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du directeur financier de Wienerberger Gerhard Hanke et du Directeur de l'Autriche, du conseiller d'État à l'économie de Haute-Autriche Markus Achleitner (ÖVP) et du conseiller d'État à l'environnement Stefan Kaineder (Verts).

L'usine d'Uttendorf appartient à Wienerberger depuis 1987. Le groupe teste sur place des « technologies révolutionnaires en fonctionnement réel ». En 2019, une pompe à chaleur industrielle à haute température y a été utilisée pour la première fois avec succès pour les processus de séchage.

À partir du printemps 2022, dans le cadre du projet NEFI « GreenBricks » – soutenu par le Fonds Climat et Énergie dans le cadre de l'initiative RTI « Showcase Energy Region » – le four à gaz a été progressivement remplacé par le premier four électrique industriel en collaboration avec l'Institut autrichien de technologie AIT. De plus, un nouveau hall de traitement de la sciure et trois nouvelles pompes à chaleur ont été installés.

Les « briques de structure presque neutres pour le climat » seraient désormais transportés par des véhicules à guidage automatique (AGV) au lieu de wagons-fours. L'ensemble de l'infrastructure électrique et une grande partie du traitement de l'argile ont également été modernisés.

Source OOE.ORF


Autriche : Wienerberger démarre la production de briques la plus « verte » d'Europe à Uttendorf

Le producteur autrichien de briques Wienerberger affirme avoir lancé la production de briques la plus durable d'Europe. Après 24 mois de rénovation, le signal de départ de la production de briques la plus durable au sein du groupe Wienerberger a été donné jeudi 28 novembre 2024 à l'usine d'Uttendorf. En utilisant le plus grand four électrique industriel au monde, les émissions de CO2 sur le site de démonstration pourraient être réduites jusqu'à 90 pour cent.

Wienerberger utilise un four électrique industriel

Sur le site d'Uttendorf, Wienerberger a remplacé le four à gaz par le premier four électrique industriel pour briques creuses, alimenté par de l'électricité verte, notamment celle de sa propre installation photovoltaïque. Cela devrait permettre de réduire les émissions de CO2 jusqu'à 7 340 tonnes par an. Cela équivaut à un voyage annuel de 600 fois autour du monde en voiture.

Johann Marchner, directeur général de Wienerberger Autriche : « Avec la mise en service réussie du four électrique, nous avons franchi une véritable étape dans la production durable de briques. Les vastes travaux de rénovation montrent que Wienerberger est fermement déterminé à prendre des mesures significatives en faveur de la protection du climat et à investir à long terme en Autriche en tant que site économique important.

30 millions d'euros pour la rénovation d'une usine

L'usine d'Uttendorf, en Haute-Autriche, appartient à Wienerberger depuis 1987. Depuis lors, l'usine s'est imposée comme un lieu de démonstration où le fabricant de briques teste les nouvelles technologies en situation réelle. Une pompe à chaleur industrielle à haute température pour les processus de séchage a été utilisée avec succès pour la première fois en 2019.

À partir du printemps 2022, le four à gaz a été progressivement remplacé par le premier four électrique industriel dans le cadre du projet « GreenBricks ». Le fonds climat et énergie NEFI a soutenu le projet dans le cadre de l’initiative RTI « Energy Showcase Region ». L'Institut autrichien de technologie AIT a soutenu le projet. Wienerberger a en outre installé un nouveau hall pour le traitement de la sciure et trois nouvelles pompes à chaleur. Au lieu de wagons de four, les briques de structure, presque neutres sur le plan climatique, seront désormais transportés à l'aide d'AGV (véhicules à guidage automatique). Le producteur de briques a également modernisé l’ensemble de l’infrastructure électrique et une grande partie du traitement de l’argile.

La rénovation, largement financée par Wienerberger, a nécessité un investissement total d'environ 30 millions d'euros. Le producteur de briques faisait principalement appel à des entreprises régionales. L'usine est actuellement en phase de test et devrait produire environ 270 tonnes de briques par jour. Sous la direction de l'usine Gerhard Pichler, 16 collaborateurs sont chargés d'assurer le bon


fonctionnement du site.

Source TrendingTopics

01/12/2024

Allemagne: la briqueterie Hörl & Hartmann de Dachau en bonne voie pour produire du gaz de synthèse à partir de boues de station d'épuration

L’usine blueFLUX située sur le site de l’entreprise Hörl & Hartmann de Dachau , qui produira du gaz de synthèse à partir de résidus organiques (boues d’épuration), a suscité un intérêt particulier. Dès que l’usine blueFLUX pourra être mise en service, une grande partie du gaz naturel actuellement encore nécessaire sera remplacée par l’énergie produite. Cela rendra la production encore plus respectueuse du climat. 

Les nouvelles installations et infrastructures progressent considérablement ! Après l’achèvement des installations de stockage pour les matières premières entrantes et l’installation de structures en acier pour la pré-carbonisation et la carbonatation, le projet est maintenant dans la phase passionnante de la construction de l’usine. Le centre d’alimentation prend forme alors que les électriciens pilotent le câblage et installent les systèmes d’éclairage. Avant Noël, la pièce maîtresse, l’unité de carbonisation, a été livrée et installée – une étape importante pour l'équipe du projet. Ces progrès marquent une étape décisive vers un avenir plus durable et soulignent l'engagement de l'entreprise en faveur des technologies innovantes. 

blueFLUX Energy AG est une entreprise de haute technologie pour la fabrication d'installations permettant de traiter en quelques heures les résidus organiques provenant de l'agriculture, des municipalités et de l'industrie efficacement et à des coûts compétitifs.

Les sources d’énergie convertissent le gaz de synthèse vert, l’hydrogène vert, le biochar, le biométhanol et le biométhane.

Le procédé a jusqu'à présent été testé dans une usine pilote. blueFLUX Energy AG est la première entreprise au monde à utiliser cette technologie dans un processus de production existant. 

Le système blueFLUX nécessite des résidus organiques, une matière sèche d'environ 30%. Que ce soit des boues d'épuration stations d'épuration municipales, lisier, palettes hachées ou des déchets alimentaires avec des restes d'emballages en plastique – grâce à une technologie de système brevetée tout type de résidu organique peut être converti en gaz de synthèse contenant de l’hydrogène vert. Cela conduit à des économies annuelles d’environ 8 000 tonnes de CO2.

Plus d'explications en page 18 et 19

Source LinkedIn

30/11/2024

Les élus de la CCPVM en visite à la Tuilerie Monier de Saint Nabord pour découvrir le savoir-faire local

Le mercredi 13 novembre matin, les membres de la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales (CCPVM) se sont rendus à la Tuilerie Monier de Saint-Nabord, une entreprise emblématique du territoire. Ces visites, organisées régulièrement, permettent aux élus de mieux connaître les entreprises locales et de dialoguer avec leurs dirigeants pour mieux cerner leurs besoins et projets. Pour cette occasion, les élus ont été accueillis par Patrick Gehin, directeur du site.

Présentation de l’Usine et Échanges sur la Production

La visite a débuté par une présentation approfondie de l’usine par Patrick Gehin, en présence de la présidente de la CCPVM, Catherine Louis, accompagnée d’élus tels que Jean-Pierre Calmels et Jean-Paul Miclo. M. Gehin a exposé les capacités de production de la tuilerie, les types de tuiles fabriquées et les évolutions en cours du marché. Il a mis en avant les efforts de la tuilerie pour répondre aux besoins des salariés et aux exigences du secteur.

Le directeur a également expliqué le processus de production d’une tuile en béton, composée de 70 % de sable provenant du Tholy, 9 % d’eau recyclée, 1 % de pigment pour la durabilité, et 20 % de ciment. Les tuiles sont moulées en aluminium, puis étuvées entre 6 et 12 heures à une température de 55°C, garantissant une résistance optimale aux intempéries. Patrick Gehin a précisé que les tuiles en béton ne gèlent pas, résistent aux événements climatiques, et qu’elles ne sont pas plus lourdes que les tuiles en terre cuite.

Visite de l’Atelier de Production

Après la présentation, les élus ont enfilé les équipements de sécurité nécessaires pour visiter l’atelier de production. Ils ont pu observer en direct les différentes étapes de fabrication d’une tuile, de la matière première au produit fini. Cette immersion a permis aux élus de mieux comprendre les spécificités du métier et d’apprécier le savoir-faire de cette entreprise locale.

Cette rencontre est un bel exemple de collaboration entre les élus et les entreprises, permettant à la CCPVM de mieux connaître les acteurs économiques du territoire et de soutenir leurs projets.

Source VosgesInfo

29/11/2024

Belgique- Wienerberger lance Wevolt : la révolution des toitures énergétiques

Face aux défis énergétiques actuels, Wienerberger innove avec Wevolt, une gamme de toitures énergétiques révolutionnaires. Composée des systèmes Wevolt X-Roof et X-Tile, cette solution promet de transformer les toits en sources d'énergie durable, tout en réduisant la consommation énergétique pour répondre aux normes strictes de construction éco-responsable.

Dans un contexte où la Belgique vise une réduction de 95 % des émissions de CO2 d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990, Wienerberger se positionne comme un acteur clé de la transition énergétique. Depuis le 1er janvier 2021, toutes les nouvelles constructions doivent respecter des standards élevés en matière d'efficacité énergétique. Wevolt est conçu pour répondre parfaitement à ces nouvelles exigences.

Wevolt X-Roof : Innovation et performance inégalée

Le système solaire verre-verre Wevolt X-Roof, conçu pour remplacer entièrement la toiture, exploite toute la surface du toit pour maximiser l'efficacité énergétique. Avec son design épuré, il s’intègre harmonieusement en lieu et place des tuiles traditionnelles, offrant une solution esthétique et hautement résistante à l'eau, au feu et au vent. Grâce à des panneaux noirs de 2 x 3,2 mm dotés de cellules high-tech, Wevolt X-Roof garantit une production énergétique optimale de 203 Wp/m², avec une durabilité exceptionnelle (90 % de puissance garantie après 20 ans, 85 % après 30 ans).

Facile à installer et à entretenir, ce système ne nécessite que cinq éléments de base pour une installation rapide et efficace. Les panneaux sans cadre, conçus pour éviter l'accumulation de saleté, peuvent être retirés individuellement. Produit localement, avec un taux de recyclabilité élevé et exempt de plomb et de PFAS, Wevolt X-Roof combine performance maximale et faible impact environnemental.

Caractéristiques principales :

  • Esthétique et robustesse : intégration harmonieuse, résistante aux éléments naturels.
  • Performance durable : rendement optimal avec 85 % de puissance garantie après 30 ans.
  • Installation et entretien simplifiés : conception à cinq éléments, panneaux sans cadre.

Wevolt X-Tile : Fusion de l'esthétique et de la durabilité

Wevolt X-Tile allie efficacité énergétique et esthétique contemporaine. Ces tuiles solaires se fondent parfaitement avec les tuiles Koramic Actua 10, créant une toiture élégante et cohérente tout en assurant une production d’énergie propre. Conçus en double verre trempé, ces panneaux sont robustes, résistants à la grêle, étanches à l’eau et au vent, et ont été rigoureusement testés par KIWA.

Tout comme Wevolt X-Roof, les tuiles Wevolt X-Tile sont faciles à entretenir grâce à leur conception sans cadre qui empêche l'accumulation de saleté. Leur installation est simple et rapide, avec seulement cinq éléments de base nécessaires. Affichant un rendement de 180 Wp/m², ces tuiles exploitent efficacement la surface du toit.

Caractéristiques principales :

  • Intégration parfaite : harmonisation avec les tuiles Koramic Actua 10 pour une toiture cohérente.
  • Robustesse et résistance : panneaux en double verre trempé, fiables contre les intempéries.
  • Installation simplifiée : cinq éléments de base, panneaux sans cadre pour un entretien aisé.

Vers un avenir durable

Wienerberger s'engage activement à bâtir un avenir durable en développant des produits comme les toitures énergétiques Wevolt. Ces solutions permettent aux architectes, constructeurs et propriétaires de respecter les normes énergétiques tout en adoptant des énergies renouvelables. Grâce à Wevolt, il est possible de réduire les factures énergétiques sans sacrifier l'esthétique des bâtiments, contribuant ainsi à un environnement plus durable dès la conception des projets

Source Architectura par Florian Holsbeek 

28/11/2024

Terreal - vol de fioul sur les chantiers : une plaie pour les entreprises, trois hommes interpellés en Charente

Les gendarmes ont interpellé trois personnes qui avaient volé du GNR sur des chantiers de Terreal. Un phénomène qui ne désemplit pas et contre lequel il est difficile de lutter.

Surveillances, patrouilles, relevés de traces… Il y a quelques jours, les gendarmes de la communauté de brigades de Terres de Haute Charente épaulés par la brigade de recherches de Confolens ont interpellé trois hommes suspectés d’être à l’origine de nombreux vols de carburant sur des chantiers de Terreal, notamment sur une carrière.

Au total, selon l’enquête de gendarmerie, ce sont environ 500 litres de GNR, du gazole non routier, qui ont été dérobés à la société sous traitante de Terreal, la SAS SOTEC. Il s’agit d’une entreprise de travaux publics implantée à Orignolles en Charente-Maritime. Les trois mis en cause ont reconnu les faits. Originaires du secteur, ils seront jugés devant le tribunal correctionnel d’Angoulême en avril 2025. Ces vols duraient depuis avril dernier.

Ce qu’il faudrait ? « Des contrôles »

Il s’agit pour les entrepreneurs « d’une vraie problématique pour les entreprises de TP et de gros œuvres » concède David Léobet, secrétaire général de la CAPEB 16, la chambre artisanale des petites entreprises du bâtiment. « Très souvent, on est obligés de laisser les engins de chantier sur des sites pas gardés ni surveillés, en extérieur. Dans des lieux isolés, en campagne… » De quoi susciter des convoitises.

Ces dernières années, des investissements ont été réalisés pour sécuriser les bouchons des réservoirs. « Mais du coup, il y a encore plus de casse », note David Léobet. « Ces équipements sont fracturés. Ce qu’il faudrait, c’est lutter contre l’utilisation du GNR, du rouge, en faisant des contrôles… Car prendre en flag, c’est très compliqué. »

Pour rappel, il est strictement interdit de mettre du rouge dans un véhicule qui n’est pas un engin de chantier ou agricole. Rouler au GNR est en effet considéré comme une fraude fiscale et cela est puni par une amende. Le GNR est en effet moins cher car moins taxé que le gazole. Il est actuellement à 1,20 euros le litre.

Pour David Léobet, ce phénomène a « toujours existé, mais les vols ont évidemment augmenté ces trois ou quatre dernières années. Cela a un impact économique certain et les entrepreneurs sont obligés de mesurer un certain volume de vols. C’est devenu difficile de lutter contre ce fléau qu’ils sont obligés de le budgétiser. On pousse les entreprises à déposer plainte notamment pour avoir un recueil de statistiques mais aujourd’hui, elles sont désabusées. Si les gendarmes arrêtent une équipe, une deuxième la remplace le lendemain… » Double peine pour les entreprises : ces vols ne sont bien souvent pas remboursés par les assurances. Pour pouvoir bénéficier d’une indemnisation, il faut en effet que le chantier soit clôturé… Ce qui n’est pas toujours le cas.

Source La Charente Libre par Antoine Beneytou







27/11/2024

Allemagne: wienerberger va électrifier sa briqueterie de Kirchkimmen

 La réduction des gaz à effet de serre coûte cher aux entreprises énergivores. Pour certains, l’État intervient désormais pour les financer. Le ministre de l'Économie Habeck considère l'Allemagne comme un pionnier. Mais ce plan comporte des risques.

L'entreprise Wienerberger est l'un des plus grands fabricants de briques et de clinker en Allemagne. L'entreprise compte plus de 20 sites et emploie environ 1 700 personnes. 

L'une des briqueteries de Kirchkimmen, près d'Oldenbourg, va maintenant être transformée pour être respectueuse du climat. Jusqu'à présent, les briques étaient cuites au gaz à 1 100 degrés Celsius, explique Jörg Boldt de Wienerberger. "Il sera entièrement électrifié. Cela signifie que le gaz sera coupé. Un tout nouveau four sera construit, qui sera ensuite chauffé avec des éléments électriques." Cela nécessite non seulement des investissements élevés. 

Les briques respectueuses du climat seront probablement plus chères que les briques conventionnelles, explique Boldt. Parce qu'il nécessite beaucoup d'électricité, l'utilisation du gaz est moins chère. 

Le ministère fédéral de l'Économie va désormais soutenir l'entreprise Wienerberger avec un accord sur la protection du climat - pendant 15 ans à hauteur de 72 millions d'euros. L'État compense les coûts supplémentaires liés à une production respectueuse du climat, à condition que Wienerberger économise réellement les gaz à effet de serre comme convenu.

L’Allemagne devrait devenir neutre sur le plan climatique d’ici 2045. 

Les investissements comportent également des risques. Le ministre de l'Économie, Robert Habeck, a remis aujourd'hui le premier de ces contrats de protection du climat à 15 entreprises, pour un financement total pouvant atteindre 2,8 milliards d'euros. "Nous réduisons de 17 millions de tonnes les émissions du secteur à forte intensité énergétique. Et grâce à vos entreprises, nous rendons le site attractif pour la production, en particulier dans cette zone difficile et compétitive d'Allemagne", a déclaré le ministre de l'Économie lors de l'événement d'aujourd'hui. chez lui, les usines de papier et les entreprises des secteurs métallurgique et chimique reçoivent également le financement. Habeck salue la sécurité de planification apportée par les accords sur la protection du climat. 

Cependant, il est actuellement difficile de déterminer si les investissements seront réellement rentables au bout de 15 ans. Cela dépend également de l'évolution des prix de l'électricité et du CO2, explique Jörg Boldt de Wienerberger. "Le risque est de savoir si nous serons capables de faire fonctionner une telle usine, un projet aussi énorme, à pleine capacité pour qu'il soit rentable et fonctionnel", espère le ministère de l'Économie, et les technologies respectueuses du climat prendront le dessus. se maintiennent rapidement dans de nombreux secteurs - et les financements doivent être encore moins importants que prévu précédemment. Toutefois, si le concept ne fonctionne pas, l'Allemagne devra subventionner pendant de nombreuses années des entreprises dont les produits ne sont en réalité pas compétitifs.

Un nouveau programme de financement vise à aider les entreprises de production de taille moyenne à réduire leurs émissions. 

"Les fonds sont prêts" Le ministère de l'Économie parle d'une phase pilote pour les premiers contrats afin d'acquérir de l'expérience. Une deuxième série de candidatures pour des contrats de protection du climat est déjà en cours. À cette fin, le ministère de l'Économie prévoit un financement nettement plus important, d'au moins dix milliards d'euros. "Les fonds sont prêts", a déclaré Habeck. "Et c'est pourquoi, je pense, tout le monde est heureux que le deuxième tour commence maintenant. Et nous verrons à nouveau si nous pouvons organiser un troisième et un quatrième tour jusqu'à ce que l'argent soit épuisé." Mais le concept de subvention de Habeck n'est pas le seul. chose qui pose problème sur la joie. L'association de l'industrie chimique VCI estime que les accords sur la protection du climat peuvent constituer un financement de démarrage utile. Mais le site doit devenir globalement plus attractif – grâce à une baisse des coûts énergétiques et des taxes. Le concept de Habeck d'un financement individuel valant des milliards est contrecarré par les exigences d'une large réduction des coûts et de meilleures conditions-cadres pour l'ensemble de l'économie afin de sortir de la récession.