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09/07/2025

wienerberger investit dans la décarbonation de ses tuileries en Occitanie

Le groupe autrichien, propriétaire de la marque Terreal depuis le début de 2024, a mobilisé plus de 20 millions d’euros pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire l’empreinte carbone des sept usines et trois carrières qu’il exploite dans la région, où il emploie 580 personnes.

La ligne de production "Ségala 3" de l’usine de wienerberger à Labastide-d’Anjou a une capacité de 100 000 pièces par jour 

À l’occasion d’un événement célébrant les 130 ans de son site de production du Ségala à Labastide-d’Anjou (Aude), le groupe autrichien wienerberger (20 000 collaborateurs, CA 2024 : 4,5 Md€), leader mondial des solutions en terre cuite pour l’enveloppe du bâtiment, a présenté son dernier investissement (2,80 M€ dont 1,40 M€ de subventions) en faveur de la décarbonation de l’usine : une pompe à chaleur permettant de valoriser la chaleur latente des buées de séchage.

wienerberger a investi 2,8 millions d’euros dans une nouvelle pompe à chaleur sur son site du Ségala (Aude)

Cet équipement permet d’éviter l’émission de 2,2 kilotonnes de CO2 par an. « L’usine du Ségala est désormais l’usine la plus performante en Europe en matière d’émissions de CO2 par tonnes de tuiles cuites », précise Olivier Butel, directeur des Opérations de Terreal et wienerberger en France, dont le siège social se trouve à Achenheim (Bas-Rhin).

Usines pilotes en industrie 4.0

Depuis 5 ans, plus de 20 millions d’euros ont été mobilisés par le groupe dans des projets visant à améliorer l’efficacité énergétique et réduire l’empreinte carbone de ses sites en Occitanie. Un équipement de récupération et de stockage de chaleur installé dans l’usine de Saint-Martin-Lalande a par exemple récemment mobilisé une enveloppe de 3,5 millions d’euros (dont 40 % de subventions).

« Ces investissements ont été lancés il y a deux ans, avant le rachat de Terreal par wienerberger qui s’était engagé, dans le cadre de la vente, à les finaliser, explique Olivier Butel. Nous sommes sur un périmètre d’usines historiques qui dégagent une bonne rentabilité économique et sur lesquelles nous avons des investissements réguliers (3 à 5 M€ par an) pour maintenir l’excellent niveau de notre outil industriel et pour continuer à le moderniser. Les usines du Ségala et de Saint-Martin-Lalande sont nos usines pilotes en industrie 4.0 sur la maintenance. Nous avons commencé à instrumenter des lignes de production pour pouvoir faire de la maintenance prédictive. »

Réduction de 40 % des émissions de CO2 d’ici 2030

Dans la région, wienerberger emploie 580 personnes. Elle dispose de sept usines (Le Ségala, Saint-Martin-Lalande, Castelnaudary, Colomiers, Lasbordes, Rieussequel et celle de Lahera à Mazamet), ainsi que de trois carrières à Saint-Papoul (Aude), Bordeneuve (Gers) et Colomiers (Haute-Garonne). Située à 10 kilomètres de Castelnaudary (Aude), l’usine du Ségala est un pilier historique de la production de tuiles en terre cuite en France.

Fondée en 1895, elle a d’abord produit de la chaux, avant de se spécialiser aujourd’hui dans la fabrication de tuiles à emboîtement, de tuiles plates (jusqu’en août 2024) et des accessoires associés. Elle emploie aujourd’hui 150 salariés. Sa ligne de production « Ségala 3 », d’une capacité de 100 000 pièces par jour, soit 400 tonnes, fabrique en particulier la tuile à double canal DC12, « la plus produite et la plus vendue en France », indique wienerberger.

Le groupe vise la neutralité carbone d’ici 2050 et s’engage à réduire ses émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030. « En investissant dans l’innovation et la décarbonation, nous affirmons notre volonté de pérenniser notre activité tout en contribuant à la transition énergétique du secteur de la construction », explique Frédéric Didier, le directeur général de wienerberger en France.

À cet effet, le groupe compte aussi sur son centre de recherche et développement de Castelnaudary, l’un des deux qu’il possède dans l’Hexagone. Il travaille sur l’élaboration de matériaux et de procédés industriels qui permettent de réduire l’empreinte carbone de la construction tout en garantissant la performance et la durabilité des bâtiments.

Source Le Journal des Entreprises par Philippe Kallenbrunn

07/07/2025

Monier lance le TOP+ le 08 juillet

Monier a hâte de vous faire découvrir TOP+, son nouveau programme de fidélité imaginé spécialement pour les artisans-couvreurs.

  • Des récompenses à la hauteur de leur engagement
  • Et toujours plus de proximité avec eux.
  • Rendez-vous le 08 juillet pour le grand dévoilement.

On ne vous en dit pas plus… mais vous allez adorer ce que Monier réserve pour les artisans-couvreurs ! 

Source LinkedIn

wienerberger porte sa participation dans le capital français de GSEi à 100 % et renforce sa position sur le marché du photovoltaïque.

Avec l'acquisition des 49 % restants de GSEi, wienerberger met en œuvre sa stratégie de transition énergétique durable.

Cette étape décisive servira de catalyseur à une croissance accélérée dans le secteur du photovoltaïque intégré au toit.

wienerberger, fournisseur international de premier plan de solutions innovantes et écologiques pour l'enveloppe du bâtiment, dans les domaines de la construction neuve et de la rénovation, ainsi que des infrastructures de gestion de l'eau et de l'énergie, a annoncé l'acquisition des 49 % restants de GSE Intégration SAS (GSEi), fournisseur français de solutions photovoltaïques intégrées au toit, leader sur le marché européen.

Avec cette nouvelle étape de sa stratégie de croissance créatrice de valeur, wienerberger s'appuie sur l'acquisition de Terreal, leader européen des solutions de toiture dédiées au marché de la rénovation, en 2024. L'entreprise renforce ainsi sa position d'expert européen de référence en matière de toitures inclinées, combinant des solutions innovantes de toiture et d'énergie solaire. Les solutions intégrées au toit présentent un potentiel de croissance important, tant sur les marchés du neuf que de la rénovation, et devraient gagner des parts de marché croissantes face aux solutions sur toiture. Grâce à cette acquisition, wienerberger renforce sa position d'acteur clé sur le marché, lui permettant de jouer un rôle central et de devenir un fournisseur complet de solutions énergétiques, tout en accélérant le déploiement de ses solutions sur l'ensemble de sa plateforme de croissance. Il s'agit également d'une étape essentielle vers la neutralité climatique d'ici 2050 et l'alignement sur les objectifs de développement durable du Pacte vert pour l'Europe. Assurer la croissance grâce à des acquisitions stratégiques

Commentant la transaction, Heimo Scheuch, PDG de wienerberger, déclare : « La solarisation massive en Europe, ouvrant la voie à des bâtiments zéro émission nette et neutres pour le climat, est bien engagée. Si les solutions sur toiture dominent toujours le marché, nous constatons une demande croissante et un fort potentiel de croissance dans le domaine du photovoltaïque intégré au toit, notamment dans le neuf, mais aussi dans la rénovation. Avec GSEi, nous occupons un rôle de leader dans le domaine des solutions intégrées au toit, renforçant ainsi notre position sur les marchés français et britannique, mais aussi sur l'ensemble du marché européen du photovoltaïque. De plus, nous améliorons notre proposition de valeur aux installateurs solaires, tout en franchissant une étape décisive vers une collaboration plus étroite avec les couvreurs sur les solutions photovoltaïques, qui sont nos partenaires traditionnels pour les toitures en pente. Cette étape soutient notre stratégie de croissance axée sur la valeur et s'inscrit dans notre vision d'améliorer la qualité de vie des citoyens. Elle reflète également notre ambition de promouvoir un logement abordable, écologique et durable. »

"Avec GSEi, nous occupons un rôle de leader dans le domaine des solutions intégrées au toit, renforçant ainsi notre position sur les marchés français et britannique, mais aussi sur l'ensemble du marché européen du photovoltaïque." Heimo Scheuch

Les systèmes intégrés au toit offrent une solution économique en combinant harmonieusement toiture et panneaux solaires en une seule unité intégrée. La solution GSEi est unique grâce à sa compatibilité universelle avec une large gamme de matériaux de toiture et de modules photovoltaïques, garantissant une installation flexible et adaptable. De plus, son design épuré sublime l'esthétique du toit.

À propos de GSEi

GSE Intégration S.A.S., fondée en 2008, est une entreprise française qui développe des systèmes de montage pour modules photovoltaïques. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 82 millions d'euros et a enregistré une forte hausse de sa rentabilité en 2024. Son produit phare, le GSE IN-ROOF SYSTEM™, complète les toitures traditionnelles et permet une intégration solaire efficace. Compatible avec la plupart des modules photovoltaïques et types de toitures, GSEi propose des systèmes certifiés, étanches et faciles à installer, adaptés aux constructions neuves et aux rénovations. Axée sur l'innovation et le développement durable, GSEi contribue activement à la transition énergétique. En proposant des formations et un accompagnement techniques spécialisés, GSEi se distingue en répondant activement à la pénurie d'installateurs qualifiés.

La transaction a été finalisée avec succès. Les parties contractantes ont convenu de ne pas divulguer le prix d'achat.

Source wienerberger

06/07/2025

Italie: Fornaci di Manzano, un Volvo FH électrique à la tête d'une chaîne d'approvisionnement durable en briques

En Frioul, Fornaci di Manzano, Green Trasporti et Volvo Trucks créent une chaîne d'approvisionnement durable pour les briques : énergie propre, transport électrique et innovation

Outre la réduction de l'impact environnemental tout au long de la chaîne d'approvisionnement, les deux entreprises partagent également la volonté de dissiper les stéréotypes liés aux carrières et aux briqueteries, considérés comme des sites et des installations bruyants et poussiéreux, qui polluent le paysage et l'environnement.

Fornaci di Manzano et Green Trasporti ont relevé le défi du développement durable en choisissant de transporter la matière première de la carrière au four avec un tracteur Volvo FH 100 % électrique, doté d'une cabine Globetrotter et d'une partie avant classique. Il offre une puissance nominale de 540 kWh grâce à ses six batteries et offre la possibilité de recharger en courant alternatif (43 kW) et en courant continu (DC) jusqu'à 250 kW. Le véhicule est équipé d'un système hydraulique de basculement de la semi-remorque, géré par la prise de force de la boîte de vitesses. L'ensemble des services de connectivité, qui gèrent la maintenance prédictive et le suivi de l'utilisation et de la charge, est également inclus. Associé à un contrat Gold de cinq ans, il garantit fiabilité, confort de conduite et maîtrise des coûts grâce à la formule de location longue durée avec RBS, la société de location du groupe Volvo. Chaque jour, le véhicule parcourt environ 30 km, entièrement chargé à l'aller et vide au retour : l'autonomie est largement suffisante pour les trajets, et la légère pente du parcours permet également la récupération d'énergie en descente.

Le Volvo FHE effectue une recharge complète pendant la nuit à la briqueterie grâce à l'énergie propre produite par le système photovoltaïque.

La synergie entre Volvo Trucks, Fornace di Manzano et Green Trasporti permet de créer un véritable cercle vertueux : l'extraction et la restauration environnementale de la carrière sont réalisées avec une attention particulière à l'impact sur le paysage et aux émissions, tandis que le transport et la production de briques utilisent des énergies renouvelables et des processus et technologies de plus en plus automatisés, à faible impact environnemental.

Une chaîne d'approvisionnement en briques durable

olvo Trucks contribue à réduire les émissions de CO₂ et à améliorer la qualité de l'environnement : c'est pourquoi il peut devenir un modèle de référence pour les autres entreprises industrielles intéressées par une chaîne d'approvisionnement véritablement verte.

« Nous voulons démontrer que, même dans notre secteur, les entreprises peuvent innover, investir et réduire leur impact environnemental, en dissipant les stéréotypes. Dans l'imaginaire collectif, les carrières et les hauts fourneaux sont des lieux d'exploitation sales et bruyants. Fornaci di Manzano a été un pionnier, mais d'autres entreprises de la région manifestent désormais leur intérêt : notre philosophie verte devient un modèle à suivre », déclarent Paolo Zambon, directeur de Green Trasporti, et Marco Midolini, directeur/associé de Fornaci di Manzano.

« Dans la feuille de route vers la neutralité carbone, l'électromobilité joue un rôle fondamental dans notre stratégie, aux côtés des moteurs à pile à combustible et des moteurs à combustion interne alimentés par des carburants renouvelables », déclare Giovanni Dattoli, PDG de Volvo Trucks Italia.

Les entreprises impliquées

Fornaci di Manzano est une entreprise historique fondée en 1903, acquise par Umberto Midolini en 1969, aujourd'hui dirigée par Stefano et Marco, deuxième et troisième générations.

Au fil des ans, elle a investi dans un important programme d'efficacité énergétique, tant au niveau des procédés que des produits : récupération de chaleur des fours, utilisation de méthane à la place du diesel, automatisation avancée, mais aussi production de briques innovantes, systèmes de réduction des poussières et dépollution. Outre la cuisson, pour laquelle il n'existe pas d'alternative au gaz, le processus de production est électrique : l'installation d'une grande installation photovoltaïque de 2,3 MW a donc constitué un élément important de la transition écologique. Avec le futur parc solaire d'environ 1,3 MW et un système de stockage de 4,5 MW, elle couvrira plus de 60 % des besoins énergétiques du four. La logistique interne est également en cours d'électrification, avec des chariots élévateurs électriques et une borne de recharge ultra-rapide, au service de l'entreprise et ouverte à la communauté locale.

Green Trasporti est un projet né il y a cinq ans – au sein du DITAC d'Antonini Fabiano – pour le transport de matériaux extraits de carrières exploitées et restaurées selon des normes environnementales rigoureuses.

En particulier, l'extraction et la restauration progressent main dans la main, sans laisser de traces visibles dans le paysage. Après avoir éliminé les arbres et le sol de surface, la roche est extraite, même à l'aide d'explosifs. Une fois le lot terminé, la terre est replacée et l'herbe replantée. Afin de réduire l'impact de la carrière sur les populations riveraines, les routes internes sont asphaltées – minimisant ainsi la poussière et le bruit – et les explosions sont calculées pour limiter les vibrations et les projections de débris. Le transport électrique de matériaux inertes représente un élément fondamental du projet, dans un secteur traditionnellement lent à absorber les innovations technologiques.

Source Trasportale

04/07/2025

Séchage des boues d'épuration par micro-ondes : un additif durable pour une meilleure fabrication de briques en terre cuite

A retenir:

  • Le séchage des boues d'épuration par micro-ondes améliore la résistance des briques et réduit l'absorption d'eau.
  • Les briques contenant des boues d'épuration séchées par micro-ondes ont une teneur en sel plus faible.
  • Les briques contenant des boues d'épuration séchées par micro-ondes présentent une durabilité accrue. •
  • Les briques contenant des boues d'épuration sont respectueuses de l'environnement.
  • Les propriétés optimales des briques sont obtenues avec un ajout de 5 % de boues d'épuration.


Résumé

Les boues d'épuration (BS), autrefois considérées comme des déchets, sont aujourd'hui reconnues comme une matière première précieuse offrant un potentiel de réutilisation et de recyclage, conformément à la politique de l'Union européenne en faveur d'une économie circulaire. Cette étude explore l'utilisation de BS sèches comme additif organique dans les briques en terre cuite, en se concentrant sur des méthodes de séchage efficaces comme les micro-ondes (MW). Le séchage par micro-ondes offre des avantages tels que des temps de séchage considérablement réduits par rapport aux méthodes conventionnelles et l'élimination des micro-organismes pathogènes. Dans cette recherche, les BS séchées par micro-ondes (MSD) ont été comparées aux BS séchées conventionnellement (BSCD) pour la production de briques en terre cuite, avec une teneur maximale en BS de 20 %. Alors qu'une augmentation de la masse de BS avait un impact négatif sur la qualité des briques, les briques utilisant des MSD présentaient des propriétés mécaniques et une durabilité améliorées par rapport aux MSCD. L'évaluation des briques comprenait des tests standard tels que la résistance à la compression, l'absorption d'eau et le taux d'absorption initial. Français Les plus grandes améliorations ont été observées à la plus faible teneur en MDSS (5 %), avec une amélioration de 35,35 % de la résistance à la compression, une réduction de 11,11 % de l'absorption d'eau et une réduction de 65,30 % du taux d'absorption initial (IRA). En revanche, à la teneur en MDSS la plus élevée (20 %), les améliorations étaient moins prononcées, avec une amélioration de 0,96 % de la résistance à la compression, une réduction de 6,66 % de l'absorption d'eau et une réduction de 2,32 % de l'IRA. De plus, des évaluations de la teneur en métaux lourds, une analyse minéralogique d'échantillons de briques SS en poudre, une détermination de la teneur en sels solubles, des tests de lixiviation, un essai d'écotoxicité à l'aide de bactéries Vibrio fischeri (un organisme bioindicateur courant) et une détermination de la radioactivité ont été effectués. Étonnamment, les tests d'écotoxicité ont indiqué une toxicité pour le groupe d'échantillons de briques MDSS ZG et la brique témoin. Cependant, des tests de lixiviation supplémentaires, compte tenu de la sensibilité de la méthode, ont réfuté cette conclusion et ont indiqué un comportement inerte. Les tests de radioactivité totale correspondent généralement aux concentrations typiques de l'argile cuite, restant bien inférieures aux limites maximales de l'UE.

Introduction

L'industrie des matériaux de construction est l'une des plus grandes consommatrices d'énergie et contribue de manière significative à l'épuisement des ressources naturelles. Selon Koroneos et Dompros (2007), près de 50 % des matières premières extraites de la croûte terrestre sont transformées en produits de construction. Cette demande importante souligne l'urgence de mettre en place des stratégies de recyclage innovantes et d'utiliser des matériaux recyclés ou issus de déchets pour remplacer les ressources naturelles.

Parallèlement, les systèmes mondiaux de gestion des eaux usées sont confrontés à des défis majeurs. L'Union européenne privilégie de plus en plus des solutions durables pour la gestion des boues d'épuration (BS) dans le cadre de son économie circulaire. Une approche particulièrement prometteuse est l'utilisation des cendres de boues d'épuration (CBS), un sous-produit de l'incinération des BS, dans le secteur de la construction. Les propriétés physiques, chimiques et minérales des CBS s'accordent bien avec celles de matériaux tels que le ciment et l'argile, ce qui en fait une option viable pour les pays incinérant les BS ou envisageant cette méthode d'élimination des déchets (Bubalo et al., 2022 ; Kappel et al., 2018 ; Lin et al., 2021 ; Ottosen et al., 2020). L'utilisation des CBS dans la construction, notamment pour la fabrication de briques, a fait l'objet de nombreuses études en raison de son potentiel d'amélioration de la durabilité (Anderson, 2002). Français De plus, l'utilisation directe de SS déshydratées (Gunn et al., 2004) et de SS sèches (DSS) dans la production de briques a été étudiée (Areias et al., 2020 ; Liew et al., 2004 ; Mohajerani et al., 2018 ; Mohajerani et al., 2019 ; Moulato et al., 2023 ; Ukwatta et al., 2016 ; Ukwatta et Mohajerani, 2017 ; Ukwatta et al., 2018 ; Zat et al., 2021 ; Zat et al., 2023). Cependant, la mise en œuvre de ces méthodes se heurte à des défis importants en raison de problèmes tels que la présence d'agents pathogènes et d'odeurs désagréables lors du traitement des SS dans la production de briques.

Les progrès des technologies de séchage offrent de nouvelles possibilités pour surmonter ces défis. Les méthodes de séchage traditionnelles, notamment le séchage solaire et thermique, sont efficaces mais souvent consommatrices d'énergie et de temps. Français En revanche, la technologie des micro-ondes (MO) s'est avérée être une alternative polyvalente et efficace. Des études antérieures ont démontré l'efficacité de la technologie MO pour réduire les temps de séchage et éliminer les agents pathogènes des SS en raison des interactions uniques du rayonnement MO avec le matériau (Grübel et Machnicka, 2011 ; Hong et al., 2006 ; Karlsson et al., 2019 ; Kocbek et al., 2020, 2022 ; Mawioo et al., 2017 ; Pino-Jelcic et al., 2006). Cependant, la technologie MO n'a pas encore été largement commercialisée pour le séchage des SS, principalement en raison de la consommation d'énergie élevée résultant du chauffage inutile de la cavité et d'autres composants du système, de l'élimination inefficace du condensat de la chambre d'irradiation et de l'utilisation inefficace de l'énergie des micro-ondes (Li et al., 2015). Malgré ces défis, des progrès ont été réalisés dans ce domaine. Une équipe de recherche néerlando-slovène a breveté avec succès une technologie appelée « Shit Killer » pour sécher et assainir les eaux usées après des années de développement (Farahani, 2021).

La technologie MW améliore la déshydratation en affaiblissant rapidement les liaisons hydrogène et favorise les réactions chimiques positives qui dégradent les toxines (Wei et al., 2020 ; Wojciechowska, 2005). Bien que les recherches actuelles se concentrent principalement sur les avantages du séchage MW des SS et sur l'amélioration de procédés tels que la pyrolyse (Kuglarz et al., 2013 ; Li et al., 2022), on sait peu de choses sur les changements exacts induits dans le matériau pendant le traitement.

Des progrès significatifs ont été réalisés récemment dans le domaine des matériaux de construction recyclés grâce à l'application innovante de la technologie MW. Cheng et al. (2024) ont souligné le respect de l'environnement, l'efficacité exceptionnelle et la longévité de la technologie de chauffage MW comme des avantages comparatifs dans la production de matériaux de construction à base de terre. En particulier, Bagaber et Sudin (2016) ont démontré la supériorité du séchage MW pour augmenter la densité des briques et prévenir les fissures. De plus, Itaya et al. (2007) ont identifié les paramètres de séchage les plus importants, cruciaux pour prévenir la déformation et la fissuration pendant le processus de séchage par micro-ondes. (2017) ont étudié le frittage de briques assisté par micro-ondes, en utilisant notamment des cendres provenant de l'incinération de déchets solides municipaux, ce qui a entraîné des améliorations remarquables de la résistance à la compression et de l'absorption d'eau. Pitolli Lyra et al. (2021) ont expliqué les avantages en termes d'économie d'énergie et l'amélioration de la résistance à la compression des céramiques rouges grâce au frittage par micro-ondes et l'ont présenté comme une alternative prometteuse aux procédés conventionnels. Certaines études ont également montré des taux de réaction accrus des résines thermodurcissables pendant le durcissement par micro-ondes (Marand et al., 1992) et des taux de compactage plus rapides lors du frittage des céramiques (Ćurković et al., 2021).

Alors que des recherches approfondies se concentrent sur le séchage par micro-ondes de l'acier inoxydable et le frittage par micro-ondes de briques, notre étude vise à étudier la nouvelle application du séchage par micro-ondes pour l'acier inoxydable comme additif organique dans les mélanges de briques. Des rapports antérieurs, notamment ceux de Mohajerani et al. (2018) et d'Ukwatta et Mohajerani (2017), ont traité de l'utilisation du DSS comme additif alternatif, principalement avec les méthodes de séchage conventionnelles. Ces études ont également suggéré qu'une augmentation de la teneur en SS réduisait généralement la résistance à la compression et augmentait la perméabilité à l'eau, bien que des niveaux allant jusqu'à 5 % en poids de SS aient montré un impact environnemental minimal tout en maintenant des propriétés mécaniques acceptables (Zat et al., 2023). Nos recherches évalueront le potentiel du séchage MW pour améliorer la qualité et la viabilité du SS comme additif dans la production de briques standard, en se concentrant sur l'optimisation des formulations de briques et l'évaluation des effets de différentes méthodes de séchage sur les propriétés des briques.

En caractérisant la composition et la structure des SS séchés par micro-ondes (MDSS) et en les comparant à celles des SS séchés de manière conventionnelle (CDSS), cette étude vise à améliorer notre compréhension du potentiel de recyclage des SS dans les matériaux de construction. Les tests suivants ont été réalisés sur les matières premières : perte au feu (LOI), détermination de la distribution granulométrique, analyse de la composition minérale, détermination de la teneur en oxydes et analyse de la composition en éléments lourds. Les briques fabriquées ont été testées pour leur résistance à la compression, leur absorption d'eau (froide et bouillante, taux initial d'absorption d'eau – IRA), leur analyse minéralogique par DRX et leur teneur en sels solubles. De plus, des tests d'écotoxicité, une analyse de la composition en éléments lourds, des tests de lixiviation et des tests de radioactivité totale ont été réalisés afin d'évaluer en profondeur l'impact du séchage par micro-ondes sur les SS et leur adéquation comme additif durable dans la fabrication de briques.

Source ScienceDirect

Allemagne - cuir des briques de manière durable : pyro-gazéificateurs à bois au lieu de combustibles fossiles

La production de briques neutre en CO2 avec des gazéificateurs à bois remplace les combustibles fossiles sans perte de qualité.

Les briques sont un matériau de construction durable, mais leur production est énergivore. La production de briques neutre en CO2 avec un gazéificateur à bois adapté peut remplacer les combustibles fossiles sans perte de qualité, comme le montre un projet à long terme.

La production de briques de terre cuite est un processus énergivore. De la chaleur est nécessaire, qui jusqu'à présent provenait principalement du gaz naturel. Rien qu'en Allemagne, la consommation annuelle s'élève à environ 4,8 TWh, soit 89 % de la consommation totale de chaleur du secteur, selon l'Institut Fraunhofer pour les technologies de l'environnement, de la sécurité et de l'énergie (Umsicht). L'entreprise basée à Duisbourg recherche depuis des années des alternatives au gaz naturel afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur. La biomasse présente l'inconvénient que la combustion conventionnelle ne peut atteindre que des températures d'environ 500 °C. L'électricité, l'hydrogène ou le biométhane peuvent atteindre des températures allant jusqu'à 1 500 °C.

En collaboration avec son partenaire industriel ABC-Klinker, Fraunhofer Umsicht a démontré, lors d'un essai à long terme, qu'un gazéificateur à bois adapté est parfaitement adapté à cet usage. Des températures allant jusqu'à 1 100 °C sont possibles, « mais uniquement avec une technologie de brûleur adaptée, où la combustion du gaz de synthèse produit fournit la chaleur de procédé à haute température », a déclaré Fraunhofer Umsicht dans un communiqué de presse.

Cuisson des briques : Le gaz de synthèse issu de la gazéification du bois remplace le gaz naturel dans le four tunnel

Fin 2023, suite à l'installation des brûleurs à gaz modifiés et du système de régulation du gaz, un gazéificateur à bois Burkhardt V3.90S a été mis en service dans l'usine ABC-Klinker de Schüttorf. Le gazéificateur à bois est arrivé entièrement installé, câblé et raccordé dans un conteneur spécial. Selon le communiqué de presse, cela a permis une intégration transparente au système existant.

Plus précisément, ABC-Klinker remplace les brûleurs optimisés pour le gaz naturel du four tunnel par des brûleurs adaptés au gaz de bois. « Un profil de flamme stable a été obtenu, démontrant la faisabilité technique du concept », selon Fraunhofer Umsicht. Depuis mi-2024, le four tunnel de l'usine de Schüttorf fonctionne en continu au gaz de bois sur trois des dix rangées de brûleurs. Le gazéifieur à bois fonctionne également de manière stable jusqu'à présent, et aucun effet négatif sur la température du four, l'aspect ou la qualité du clinker n'a été détecté.

D’autres stratégies pour une production de briques sans CO2 en cours de développement

L’utilisation du gazéifieur à bois d’ABC-Klinker à Schüttorf s’inscrit dans le cadre du projet de recherche Biobrick2 (voir encadré ci-dessous). « Après la mise en service du gazéifieur à bois d’ABC-Klinker, il est devenu évident que les combustibles fossiles peuvent être efficacement remplacés sans compromettre la qualité des briques », résume Fraunhofer Umsicht, responsable du projet.

À mesure que le projet progresse, des essais à long terme d’utilisation directe du gaz de bois dans le four tunnel seront réalisés. Parallèlement, des stratégies pour un fonctionnement totalement neutre en CO2 seront élaborées et une évaluation technico-économique de l'utilisation directe du gaz sera réalisée sur la base des résultats obtenus. L'utilisation de biomasse dans le gazéificateur pourrait présenter un avantage supplémentaire : les résidus de gazéification du bois – les cendres du gazéificateur – ont été utilisés expérimentalement comme agent de porosité. Jusqu'à 0,8 % de charbon du gazéificateur, par rapport au poids humide de la brique, pourrait être incorporé.

Source VDI Nachrichten

02/07/2025

Espagne - toitures en tuiles terre cuite: campagne « Retour vers le futur » d'Hispalyt

Hispalyt, l'Association espagnole des fabricants de briques et de tuiles en terre cuite, présente la campagne « Retour vers le futur » axée sur les toitures en tuiles. Son objectif est de redécouvrir tous leurs avantages, bénéfices et innovations, ainsi que leur application dans les projets de construction neuve et de rénovation.


Innover dans la tradition pour construire un avenir durable

À l'instar du film emblématique du milieu des années 1980 dont elle tire son nom, la campagne s'appuie sur le slogan « Innover dans la tradition pour construire un avenir durable ». Car les carreaux de céramique ont une longue histoire d'évolution qui englobe « passé, présent et futur », car c'est un matériau « qui allie tradition et innovation, en s'inspirant de la culture locale et de nos racines, pour répondre aux défis actuels tels que l'efficacité, la durabilité, le design et la résistance », commente Alfred Vincent, président de la section Tuiles d'Hispalyt. L'objectif était également de rendre hommage à cette série de films qui touche la génération du baby-boom et qui fêtera ses 40 ans en 2025.

La campagne « Retour vers le futur » d'Hispalyt vise à développer une stratégie globale de propositions et de contenus à destination des professionnels de l'architecture et de la construction, avec le lancement d'un nouveau site web (www.tejadodetejas.es), ainsi que des communiqués de presse, des campagnes sur les réseaux sociaux et des newsletters.

La microventilation, une innovation présente et future

Depuis ses origines dans la Grèce antique et la Chine lointaine, les tuiles céramiques sont considérées comme le matériau de toiture le plus utilisé et ont perduré jusqu'à nos jours, s'adaptant aux nouvelles techniques de construction et respectant leurs réglementations strictes, sans perdre leur essence. Des défis tels que l'efficacité énergétique, notamment dans les projets de rénovation, mettent à l'épreuve la valeur transformatrice des toitures en tuiles céramiques pour améliorer le confort intérieur, réduire la consommation d'énergie tout en préservant leur esthétique d'origine, dans le cadre d'un patrimoine architectural respectueux du paysage.

La campagne « Retour vers le futur » d'Hispalyt met l'accent sur la redécouverte des toitures en céramique dans le monde de l'architecture, « où chaque projet vise à concevoir des espaces qui transcendent le présent, qu'il s'agisse de réhabiliter un bâtiment historique, de construire un nouveau projet ou d'oser un projet emblématique. Pour y parvenir, la tradition et l'innovation offertes par des matériaux tels que les carreaux de céramique sont essentielles », explique Vincent. Un matériau soutenu par le professionnalisme des six fabricants de carreaux espagnols de renommée mondiale membres d'Hispalyt : BMI, Cerámica La Escandella, Cerámica Campo, Cerámica Mazarrón, Tejas Borja et Tejas Verea.

Actuellement, de nombreux projets, qu'ils soient rénovés ou neufs, choisissent les carreaux de céramique comme une option durable, efficace et de haute qualité, avec une durée de vie moyenne de 150 ans, une production locale et une extraction responsable. Pour Vincent, « la toiture en tuiles céramiques ventilées est une solution efficace qui garantit étanchéité et résistance aux conditions climatiques extrêmes, tout en réduisant l'empreinte carbone.»

Par rapport aux toitures traditionnelles, l'innovation apportée par le système de microventilation moderne et efficace assure d'excellentes performances thermiques, une durabilité sans pathologies, un entretien minimal et une installation rapide et facile.

Les architectes approuvent le contenu de la campagne

Les fabricants de tuiles céramiques restent à la pointe du secteur en développant des systèmes intégrés pour améliorer l'efficacité énergétique. Ils proposent également des tuiles aux designs innovants, ainsi qu'une grande variété de couleurs et de finitions, intégrant les dernières technologies à la fabrication de leurs produits, s'adaptant ainsi à l'architecture contemporaine. Les Hispalyt Tile Architecture Awards en témoignent, tout comme les lauréats de la dernière édition, qui confirment la crédibilité de ce matériau et les valeurs promues par la campagne.

Dans le projet du chantier naval Ciprián, le choix d'utiliser des tuiles céramiques pour la toiture « est né avant tout du respect de l'existant, ce qui a donné à l'ensemble une identité forte », explique l'architecte Iago Fernández, du cabinet Fuertes Penedo Arquitectos et lauréat du Premier Prix d'Architecture de la Tuile. « La toiture est conçue comme un élément essentiel du projet, où la technique et les matériaux dialoguent ouvertement avec l'architecture existante », ajoute-t-il.

C'est cette recherche de la tradition architecturale, méditerranéenne en l'occurrence, qui a conduit les lauréats du Prix de la Durabilité à choisir des tuiles céramiques arabes pour le projet Alfacs, doté d'une toiture inclinée et ventilée. « S'agissant d'un projet guidé par les principes de durabilité et de construction passive, nous avons opté pour des matériaux traditionnels, authentiques, recyclables et faciles d'entretien, comme les tuiles céramiques », explique Manuel Julià d'Estudio JAAS.

Pour sa part, Arrokabe Arquitectos, lauréat du Prix de la Nouvelle Construction, a déclaré que le choix de la toiture céramique reflète « sa durabilité et son intégration dans l'architecture du quartier, tout en s'intégrant, dans le format choisi, au langage contemporain de la maison », démontrant ainsi cette symbiose entre tradition et innovation dans le projet Casa Panchés. Une symbiose que les architectes de NUA, à propos de la tuile plate choisie pour le projet Mas Carpi (lauréat dans la catégorie Rénovation), louent pour son innovation constante et son caractère abstrait, « qui nous permet de relever les défis actuels de la construction et de nous adapter à tous les types de géométries ».

Source Tecnonica-Archi

01/07/2025

Matériaux de construction : une reprise en dents de scie...

Après l’amorce d’une reprise pour les matériaux de construction en mars, le secteur enregistre un léger repli en avril, et ce malgré une reprise de l’activité dans le logement neuf.

En avril, l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) fait état d’un ralentissement, après des signaux positifs le mois dernier.

L’activité des granulats recule notamment de -5,2 % sur un mois, et de -3,2 % sur un an. Côté béton prêt à l’emploi, la baisse est de -1,4 % sur un mois et de -6,5 % sur un an.

Sur les quatre premiers mois de l’année, entre janvier et avril 2025, l’Unicem enregistre une légère hausse de 2 % pour l’activité des granulats, mais toujours un repli de -4,4 % pour le BPE.

+44,7 % pour les ventes de maisons individuelles

Plus largement, le marché du logement neuf reprend des couleurs, avec +5,2 % pour les mises en chantier en mai sur trois mois, et même +15,9 % pour les permis de construire.

Dans le détail, les ventes de maisons individuelles ont très nettement bondi, avec +44,7 % de ventes en avril sur un an. Cela peut notamment s’expliquer par l’entrée en vigueur du nouveau prêt à taux zéro (PTZ) au 1er avril, et des taux de crédits immobiliers plus modérés.

En revanche, au premier trimestre 2025, les réservations de logements neufs restent en retrait de 7,9 % par rapport au quatrième trimestre 2024. Les maisons tirent toutefois leur épingle du jeu, avec +9,4 % sur le trimestre, et même +11,5 % sur un an.

Les mises en vente d’appartements neufs, elles, reprennent parmi les promoteurs, avec +4,7 % sur le trimestre et de +2,9 % sur un an.

Toutefois, face à une contexte géopolitique et économique instable, la confiance des ménages risque de s’éroder, et ils pourraient devenir moins enclins à investir dans un logement.

Côté travaux publics, l’activité a progressé de +2,5 % sur les quatre premiers mois de l’année, mais les commandes reculent en revanche de 8,1 %, ce qui peut laisser présager un ralentissement sur la fin 2025.

Source Batiweb par Claire Lemonnier


Baisse des tarifs d’achat pour l’électricité solaire en toiture

Depuis le 1er juillet 2025, les conditions de soutien aux installations photovoltaïques en toiture, pour produire de l’électricité, ont encore été réduites. Pour les projets de taille intermédiaire, entre 100 et 500 kilowatts-crête (kWc), le tarif d’achat garanti chute de 95 à 88,60 euros le MWh, soit une baisse de 6,8 %, comme l’a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette décision, censée s’appliquer du 1er juillet au 30 septembre, marque une nouvelle étape dans la politique de dégressivité des aides.

Il ne s’agit pas d’un ajustement anodin. Depuis mars 2025, le tarif a été diminué à plusieurs reprises, entraînant une baisse totale de 19,5 % en six mois pour cette tranche de puissance. « Nous nous attendions à la baisse du tarif de rachat », admet Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), dans Les Échos. Il explique que les « tergiversations du début d’année » ont provoqué un afflux de dossiers cherchant à verrouiller le précédent tarif avant qu’il ne disparaisse.

Électricité : quand l’État sabre les aides pour les panneaux solaires

Derrière cette décision se cache une mécanique redoutable, le gouvernement a introduit un système de dégressivité automatique des aides selon le volume de projets raccordés. Et la filière a été trop performante. Entre mars et mai 2025, les demandes de raccordement ont plus que doublé les objectifs, déclenchant automatiquement la baisse de tarif. La DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat) estime que cette réforme permet de « cibler les aides vers les projets les plus efficaces », comme le rappelait le décret publié au Journal officiel le 26 mars dernier.

Mais cette rationalisation ressemble surtout à une politique d’étouffement déguisée. D’autant que des appels d’offres simplifiés vont remplacer dès l’automne le guichet ouvert actuel pour les grandes toitures. Place désormais à la concurrence entre porteurs de projets pour obtenir des tarifs encore plus tirés vers le bas. « Ce qui nous importe le plus, c’est qu’on ne réduise pas les volumes des appels d’offres à peau de chagrin », s’inquiète encore Jules Nyssen, dans des propos rapportés par Les Echos. La CRE prévoit en effet de concentrer les soutiens budgétaires sur une poignée de dossiers, au détriment de la diversité des projets locaux.

L’autoconsommation sur toiture menacée par une politique erratique

Il faut rappeler que cette catégorie intermédiaire de projets, hangars agricoles, bâtiments industriels ou ombrières de parkings, constitue le maillon clé entre le solaire domestique et les centrales au sol. Or, l’État semble les considérer comme des variables d’ajustement budgétaire. En février 2025, les particuliers avaient déjà subi un diviseur par trois du tarif d’achat, désormais plafonné à 40 euros le MWh. Aujourd’hui, le recul s’accélère. Selon la CRE, les aides au photovoltaïque atteindraient encore 2,9 milliards d’euros en 2025, contre 2,1 milliards en 2024, mais cette hausse reste alimentée par les anciens contrats historiques à tarifs élevés.

Les nouveaux projets, eux, sont confrontés à une rentabilité fragilisée, d’autant plus que la France peine toujours à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). La présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, justifie cette stratégie en affirmant que « le solaire et l’éolien ont encore de la marge », notamment parce que la demande d’électricité reste inférieure à son niveau pré-Covid. Une logique technocratique qui peine à convaincre les professionnels du secteur, pour qui la transition énergétique ne peut pas être rythmée par les caprices du calendrier budgétaire.

Un marché devenu incertain, des porteurs de projets refroidis

Les effets sur le terrain ne se sont pas fait attendre. La mise en place d’une caution de 10 000 euros imposée depuis mars à tout nouveau dossier a déjà réduit d’un tiers les demandes, selon les chiffres du SER. L’instabilité des règles, les baisses imprévisibles de tarifs, et la perspective d’appels d’offres plus restrictifs, refroidissent les porteurs de projets.

À ce rythme, la France risque de rater ses propres objectifs. Et de dissuader les entreprises et collectivités locales de participer à l’effort de transition énergétique. Car à force de raboter, il ne restera bientôt plus rien à soutenir. La trajectoire énergétique du pays, elle, demeure dans le brouillard. L’État ne cesse de vanter les promesses de l’électrification, voitures électriques, pompes à chaleur, industrie décarbonée, mais continue d’étrangler l’un des leviers les plus accessibles de production d’électricité renouvelable.

Source LenerGeek par Stéphanie Haerts

30/06/2025

Le Club Koramic-Terreal ou comment fédérer, former et accompagner les artisans couvreurs

Le Club Koramic-Terreal s'engage aux côtés des artisans couvreurs, via un programme permettant aux professionnels de la couverture un accompagnement concret afin de mieux répondre aux évolutions du marché.

Avec le Club Koramic-Terreal, wienerberger souhaite affirmer son engagement aux côtés des artisans couvreurs.

Pour rappel, wienerberger est un fournisseur international de premier plan de solutions innovantes et écologiques pour l'ensemble de l’enveloppe du bâtiment, dans les domaines de la construction neuve et de la rénovation, ainsi que des infrastructures de gestion de l'eau et de l'énergie.

wienerberger est le plus grand producteur mondial de briques et le leader du marché des tuiles en terre cuite en Europe ainsi que des pavés en béton en Europe de l'Est, entre autres. Début 2024, wienerberger a finalisé avec succès l'acquisition de Terreal, devenant ainsi le premier fournisseur européen de solutions innovantes tout-en-un pour la toiture et l'énergie solaire, ainsi que de solutions pour l'ensemble de l’enveloppe du bâtiment en Europe et en Amérique du Nord.

Avec ses plus de 200 sites de production, wienerberger a généré un chiffre d'affaires d'environ 4,5 milliards d'euros en 2024. Et pour la France, plus précisément, le groupe compte 796 collaborateurs travaillant dans les huit usines de tuiles et de briques de wienerberger en France pour un chiffre d’affaires de 187 millions d’euros. De son côté, Terreal compte 17 sites en France et emploie 1 359 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros.

Une communauté de professionnels mobilisée autour des artisans

Lancé en 2022, le Club Koramic-Terreal franchit une nouvelle étape en s’appuyant sur l’expertise des marques Terreal et Koramic, une synergie possible depuis le rapprochement des deux marques ; une version 2025 qui réaffirme l'engagement de wienerberger envers les couvreurs et notamment auprès des petites entreprises qui ont, plus que jamais, besoin d’être épaulées face aux nombreux enjeux du marché (rénovation, essor du photovoltaïque, décarbonation…). De fait, le Club Koramic-Terreal a été pensé afin d'apporter des réponses concrètes et pérennes aux artisans, et ce en s’appuyant sur un contenu sur mesure :

– des formations : le programme proposé répond aux besoins spécifiques du métier, les artisans peuvent ainsi avoir accès à différents modules comme, par exemple, une formation aux enjeux du photovoltaïque pour pouvoir se positionner sur ce marché ;

– Des évènements : toute l’année, le Club propose des rencontres en local ou en régional et invite les professionnels à rencontrer les partenaires de wienerberger (cela va de la gestion d’un site internet à la prise en main technique de nouveaux produits en passant par la présentation d’une solution de métré par drone) ;

– Une offre produits : un certain nombre d’actions commerciales jalonne l’année permettant aux membres du Club de bénéficier de cadeaux ou de tests produits en avant-première.

Les Ateliers Innovation pour tester les nouveautés de wienerberger

Le Club Koramic-Terreal a également pour objectif de fédérer une communauté et de l’animer tout au long de l’année à travers des évènements favorisant les rencontres et les échanges (déjeuners, visites de sites…).

wienerberger a aussi initié des Ateliers Innovation, qui réunissent régulièrement une dizaine de membres du Club afin de leur présenter, en avant-première, une innovation de wienerberger qu’ils vont pouvoir tester et mettre en œuvre avant de débriefer sur le sujet au cours d’une session d’échanges. En intégrant ainsi les contributions du terrain dès la phase de conception, la marque se donne les moyens de proposer des produits réellement adaptés aux pratiques, aux contraintes de pose et aux attentes métier. Ces Ateliers ont, par exemple, permis de mettre au point la toute dernière tuile en terre cuite Canal Horizon.

Un nouveau cycle d’ateliers a été lancé en avril 2025, autour des tuiles galbées. Cette dynamique collaborative vise à nourrir une innovation utile, connectée aux réalités des chantiers, et à renforcer la pertinence des futures gammes.

En positionnant les artisans couvreurs au cœur de sa stratégie relationnelle, wienerberger affirme son ambition : fédérer, former et accompagner les professionnels de la couverture en mettant en avant un authentique travail de partenariat entre industriel et artisan.

Source : batirama.com par Laure Pophillat 

29/06/2025

Mieux produire !

Mieux produire !: C’est LA solution pour concilier la performance industrielle et la transition écologique : repenser les modes de production, y intégrer de la frugalité, de la sobriété, adopter de nouveaux matériaux ou des procédés innovants.

Ce 5 juin dernier, wienerberger, Terreal participait à « L’industrie s’engage » organisé par L'Usine Nouvelle à la Maison des Polytechniciens à Paris.

105 décideurs du monde de l’industrie étaient présents pour échanger, prendre le pouls des progrès accomplis sur les enjeux de développement durable et imaginer ensemble le visage de l’industrie de demain.

C’est Jean-Sebastien BESSET, Directeur de la Performance Industrielle chez wienerberger, Terreal, qui est intervenu lors de cette journée à l’occasion de la table ronde « Moins de ressources, moins d’impact ». Il a pu présenter la stratégie mise en place pour réduire de 25 % nos émissions carbone d'ici à 2026 avec comme objectif final la neutralité carbone en 2050 !

Les clés de la réussite chez wienerberger pour atteindre ces objectifs ? Articuler la réflexion stratégique au global avec une mise en œuvre efficace en local. Cela se fait en équipe, avec nos collaborateurs, nos partenaires, mais aussi avec l’appui de l’État, de l’ADEME, la DGE, les Régions, ...

Cela passe par :

  • la sobriété en limitant les consommations d’énergie et d’eau notamment ;
  • la performance en améliorant sans cesse les process et en travaillant avec les partenaires et fournisseurs.



27/06/2025

L'industrie britannique des tuiles et briques teste la faisabilité de la cuisson à l'hydrogène

Actuellement, l'industrie britannique de la terre cuite explore activement l'utilisation de l'hydrogène pour décarboner la production de briques, tout comme l'industrie britannique de la céramique dans son ensemble. Son association professionnelle, Ceramics UK, anciennement British Ceramic Confederation (BCC), qui représente 90 % des producteurs britanniques de céramique, a souligné la pertinence de l'hydrogène pour atteindre des conditions de production climatiquement neutres en janvier 2024, en publiant la Feuille de route pour la décarbonisation de la fabrication de la céramique au Royaume-Uni.

Ceramics UK mène actuellement des recherches sur l'utilisation de l'hydrogène, tout comme plusieurs producteurs de briques.

Rôle prévu de l'hydrogène dans la décarbonation de l'industrie britannique de la terre cuite dans la Feuille de route

La Feuille de route de Ceramics UK illustre le potentiel maximal de réduction des émissions du secteur britannique de la céramique, sous réserve d'un contexte de décarbonation favorable. Concernant les émissions directes liées au combustible de cuisson, l'hydrogène devrait être le principal contributeur à la réduction des émissions de CO2. Alors que l'électrification à grande échelle et la bioénergie, dans une moindre mesure, devraient contribuer à hauteur d'environ 40 %, l'hydrogène devrait représenter environ 60 % des réductions d'émissions liées au changement de combustible. Concernant les réductions totales d'émissions de Scope 1/2, l'hydrogène devrait toujours représenter 36 %. En résumé, l'hydrogène sera indispensable au secteur britannique de la céramique et de la brique. Par conséquent, la feuille de route conclut : « La distribution et l'utilisation de l'hydrogène par l'industrie (sur ses sites dispersés) sont cruciales pour l'avenir de la fabrication de céramique au Royaume-Uni. En tant qu'application difficile à réduire, la céramique devrait être une application prioritaire. »

L'hydrogène est considéré comme la principale alternative future au gaz naturel, principal combustible actuellement utilisé. Pour y parvenir, le développement de la chaîne d'approvisionnement et du marché de l'hydrogène, y compris les infrastructures et la distribution de l'approvisionnement, est considéré comme une condition préalable essentielle à son adoption commerciale par les entreprises. Ce réseau doit se concentrer sur les pôles industriels et s'étendre également aux zones dispersées. Enfin, l'autoproduction d'hydrogène vert est citée comme une source possible, bien qu'il s'agisse d'une variante plus improbable.

Bien qu'encore à ses débuts, un réseau complet d'hydrogène, axé sur le transport, le stockage et le mélange potentiel avec les réseaux de gaz existants, est en cours de développement au Royaume-Uni. Selon l'Energy Networks Association (ENA), la conversion des réseaux de gaz existants serait la solution la plus rentable, notamment pour les industries décentralisées comme l'industrie de la brique. Des questions clés telles que l'approvisionnement neutre en CO2 et une tarification économiquement viable sont en cours de discussion. Selon l'ENA, l'approvisionnement initial devrait être axé sur l'hydrogène bleu et l'utilisation du captage et du stockage du carbone (CSC). Le prix de l'hydrogène devrait être inférieur à celui du gaz naturel plus CO2 afin de gérer le risque d'une adoption prématurée.

Par ailleurs, la viabilité de la cuisson à l'hydrogène est en cours d'évaluation (comme alternative aux fours à gaz naturel), avec des essais en cours dans le secteur de la céramique au Royaume-Uni. Plusieurs projets et activités à petite échelle (par des consortiums et des entreprises individuelles) sont en cours à ce jour, allant de mélanges 20 % hydrogène/80 % gaz naturel à des approvisionnements 100 % hydrogène.

Le projet hydrogène de Ceramics UK franchit une étape importante : un four pilote sur mesure fonctionnant avec succès à 100 % hydrogène

Dans un article publié sur son site web le 24 janvier 2025, Ceramics UK a annoncé qu'une étape clé de son projet hydrogène, « Démonstration de l'hydrogène dans le secteur de la céramique », avait été franchie. Après la mise en service réussie du four pilote sur mesure, celui-ci fonctionne désormais à 100 % hydrogène. Les essais de cuisson à l'hydrogène de produits céramiques fabriqués par les membres ont officiellement commencé.

« Il s'agit d'un tournant dans notre démarche vers un avenir durable pour l'industrie céramique britannique », ajoute Robert Flello, PDG de Ceramics UK. « Le fonctionnement réussi du four pilote sur 10 % hydrogène

Forterra réalise des essais réussis avec un mélange d'hydrogène de 5 à 20 %

Selon un communiqué de presse publié sur le site web d'Air Products, leader mondial des gaz industriels, l'entreprise a récemment collaboré avec Forterra, fabricant britannique de premier plan de produits de construction essentiels en terre cuite et en béton, sur un essai réussi visant à réduire les émissions de carbone lors de son processus de production en introduisant des niveaux de mélange d'hydrogène pour alimenter ses fours à briques.

Sur son site de production de Red Bank à Measham, en Angleterre, Forterra a testé un mélange allant jusqu'à 20 % d'hydrogène avec 80 % de gaz naturel comme alternative au gaz naturel pur dans ses fours.

« Réduire nos émissions de carbone est au cœur de notre mission, mais nous devons veiller à ne pas compromettre la qualité de nos produits », a déclaré David Manley, responsable du développement durable chez Forterra. Pour réduire nos émissions, nous avons étudié plusieurs options, dont l'électrification et la biomasse. Ces deux options joueront un rôle de soutien dans notre stratégie à long terme, mais il est rapidement devenu évident que l'hydrogène était la solution la plus efficace pour atteindre nos objectifs de décarbonation à long terme.

Supervisant des essais utilisant un four 100 % gaz naturel comme variable de contrôle, Forterra a utilisé l'hydrogène à des taux compris entre 5 et 20 %, augmentant le volume d'hydrogène utilisé au fur et à mesure de l'avancement du projet pilote. L'ajout progressif d'hydrogène a permis de déterminer dans quelle mesure l'hydrogène pouvait être introduit et utilisé efficacement dans le processus de production. Avec un mélange à 20 % d'hydrogène, la couleur, la consistance ou la qualité des briques n'ont pas été affectées.

Enthousiasmé par les résultats de l'essai, Manley a annoncé la réalisation d'autres essais : « Nous étudions actuellement la possibilité de réaliser un essai similaire sur un four légèrement plus petit, mais avec des mélanges d'hydrogène allant jusqu'à 100 %, ainsi que la manière dont nous pourrions remplir nos fours plus grands à l'avenir. »

Détails des tests

Selon Forterra, au lieu de construire des fours spécifiques aux essais, les machines existantes ont été utilisées pour vérifier si les équipements de four existants pouvaient s'adapter au nouveau mélange d'hydrogène. David Fox, responsable de l'ingénierie des immobilisations chez Forterra, est heureux d'annoncer que le mélange à 20 % d'hydrogène est entièrement compatible avec les équipements de four existants. M. Fox trouve cela encourageant : « Nos équipements de four ont généralement une durée de vie comprise entre 25 et 40 ans : leur remplacement engendrerait des coûts carbone importants.»

Afin d'assurer la cohérence du processus de test, Forterra a testé ses briques Measham chamois et ses briques Desford rouges, en accordant une attention particulière au maintien de leur teinte rouge caractéristique. En tant qu'agent réducteur, l'hydrogène peut réduire l'oxydation dans le four et donc potentiellement affecter la coloration finale de la brique. Pour compenser ce phénomène, les niveaux d'oxygène ont dû être soigneusement surveillés et ajustés pendant les essais, afin de garantir le maintien de la teinte rouge intense et réputée de la brique finale.

Pour réaliser les essais de mélange d'hydrogène, Air Products a fourni une installation de stockage d'hydrogène et un système de régulation de pression et de débit.

Perspectives à long terme

L'impact d'un four à hydrogène sur les émissions de carbone pourrait être, selon Manley, considérable : « Si nous pouvions faire fonctionner un four à 100 % d'hydrogène, nous pourrions réduire nos émissions de carbone de 40 à 45 %. C'est considérable, mais nos centrales mobiles offrent également des opportunités : l'introduction de piles à combustible pourrait réduire nos émissions de carbone de 8 à 10 %. Cela signifie que nous pourrions atteindre une réduction totale d'environ 55 % de nos émissions de carbone grâce à l'introduction de l'hydrogène. Cela contribuerait à faire de Forterra un leader du secteur en matière de décarbonation. »

Michelmersh et HyBrick

Michelmersh, autre grand producteur britannique de briques, a également mené des tests sur l'hydrogène avec HyBrick, un projet de faisabilité de briques cuites à l'hydrogène vert, comme l'indique un article de blog de novembre 2024. L'objectif était de prouver que l'hydrogène pouvait remplacer le gaz naturel pour cuire des briques en terre cuite tout en conservant les mêmes propriétés techniques. L'objectif était de réduire de 60 % ou plus les émissions de carbone liées à la cuisson des briques en terre cuite.

Les tests ont été réalisés sur le produit phare de Michelmersh, Freshfield Lane First Quality Multi. Par conséquent, les briques cuites d'essai devaient répondre aux critères suivants :

  • Résistance à la compression supérieure à 27 N/mm²
  • Absorption d'eau inférieure ou égale à 12 %
  • Classification F2 : résistance au gel (adaptée à toutes les conditions)
  • Conductivité thermique de 0,51 W/m*K

Pour contrôler les résultats des essais, des briques témoins ont été cuites pendant moins de 20 cycles afin de garantir leur conformité aux exigences et caractéristiques techniques et esthétiques, et de déterminer les émissions de carbone de référence et les spécifications du produit à l'aide du brûleur compatible hydrogène.

Essais HyBrick

Pour réaliser les essais de cuisson à l'hydrogène, Michelmersh a modernisé un petit four indépendant utilisé dans son usine de Freshfield Lane pour la fabrication de briques de formes spéciales. De plus, il a été vérifié que le four pouvait supporter les différences de température de flamme, de vitesse de combustion et les besoins en air de combustion avec des niveaux d'humidité plus élevés, exercer un meilleur contrôle sur la courbe de cuisson et aspirer davantage d'oxygène pour créer un flux d'air. Cela a nécessité le remplacement des brûleurs, la fabrication d'un skid pour réduire la pression d'hydrogène et d'autres modifications permettant aux ingénieurs de mesurer et de contrôler précisément la courbe de cuisson. Le passage du gaz naturel à l'hydrogène a nécessité un ajustement de la courbe de cuisson.

Michelmersh a également pris en charge les mesures d'hygiène et de sécurité. Le four modernisé a été utilisé dans un espace non clos, permettant à toute fuite d'hydrogène de se dissiper dans l'air, évitant ainsi toute accumulation dangereuse. Plusieurs dispositifs de sécurité intégrés au skid ont été conçus et installés pour couper le flux d'hydrogène en cas de fuite. De plus, Michelmersh a investi dans de nombreuses études de risques et d'opérabilité (HAZOP), des détecteurs de fuites et de flammes, ainsi qu'un système d'alerte à ultrasons alertant les personnes sur l'ensemble du site en cas de fuite d'hydrogène ou de flamme détectée à l'extérieur du four.

Michelmersh a réalisé trois essais de cuisson utilisant de l'hydrogène 100 % vert comme combustible.

Résultats et perspectives

Les résultats de ces essais ont dépassé les attentes, entraînant une réduction des émissions de carbone de 81 à 84 % sur les trois essais. Michelmersh est convaincu qu'avec des essais supplémentaires et une optimisation du procédé, ce chiffre pourrait être augmenté. Un pourcentage encore plus élevé pourrait être atteint avec la production d'hydrogène sur site. De plus, les essais futurs pourraient viser à optimiser encore davantage la consommation de carburant du procédé en optimisant davantage la courbe de cuisson et en expérimentant le séchage. D'autres variables pourraient être testées, notamment la configuration des briques à l'intérieur du four pour améliorer la circulation de l'air et l'ajout d'oxygène.

Cependant, Michelmersh précise clairement, vers la fin de l'article, que malgré le succès des essais, l'hydrogène n'est pas la seule voie possible vers la décarbonation, notamment si l'on considère des facteurs importants comme la disponibilité de l'hydrogène vert dans un avenir proche. Comme l'indique l'entreprise : « Avant de nous engager dans cette source de carburant alternative, nous souhaitons explorer d'autres pistes de décarbonation. Le biogaz, le gaz de synthèse, la récupération de chaleur recyclée et les fours électrifiés sont autant d'options potentielles. Leur déploiement pourrait également être plus rapide que celui de l'hydrogène vert, actuellement difficile à produire à l'échelle nécessaire pour répondre à la demande. »

Source ZiegelIndustrie International

Assemblée Générale Ordinaire 2025 de la FFTB : bilan, échanges et perspectives

Le 19 juin 2025, la Fédération Française des Tuiles et Briques a tenu son Assemblée Générale Ordinaire à Paris, au siège du Mouvement des Entreprises de France, en présence d’une cinquantaine de cadres et dirigeants de la profession, sous la présidence de Frédéric DIDIER, Président de la FFTB.

 Nous avons eu l’honneur d’accueillir Bruno Arcadipane, Vice-président du Mouvement des Entreprises de France et Président d’Action Logement, pour des échanges autour des enjeux liés au logement, la construction, la réindustrialisation, la politique énergétique et l'actualité sociale.

Frédéric Didier a salué cette prise de parole et remercié les équipes du MEDEF pour leur engagement et leur soutien.

Il a ensuite rappelé le contexte dans lequel la profession évolue :

  • Baisse très marquée de l’activité en 2024 après une année 2023 déjà en berne, liée à l’effondrement des permis de construire et des mises en chantier, impactant tous les segments du logement.
  • Elections municipales (2026) et présidentielles (2027) à venir : périodes peu propices à la construction
  • Signes encourageants toutefois depuis fin 2024 : reprise des flux de crédit à l’habitat, taux d'intérêt qui se détendent, PTZ à l’ensemble des types de logements et tout le territoire dans le PLF 2025

Malgré tout, la profession poursuit avec détermination ses investissements pour décarboner sa production et répondre aux enjeux environnementaux.

Frédéric Didier a souligné que la force du collectif est plus que jamais un levier majeur et a rendu hommage à l’engagement quotidien de tous :

  • Commissions et groupes de travail de la FFTB
  • Collaborateurs des adhérents, de la FFTB et du CTMNC Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction
  • Partenaires comme le MEDEF ou Tiles & Bricks Europe aisbl dont il a salué Magdalena Vallebona sa secrétaire générale présente dans la salle dont l'expertise et appui sont précieux 
Enfin, grande fierté pour tous : la France accueillera le Congrès TBE 2026. Bienvenu à tous nos collègues européens à hashtag#Toulouse, la « ville rose » !

 Frédéric Didier a conclu avec une conviction forte :

« C’est grâce à cette action collective, à cette intelligence partagée, que nous avançons. Nous sommes tous animés par la passion du métier. Notre diversité fait notre richesse. Nos échanges font notre force. Continuons à bâtir ensemble, avec ambition et responsabilité, un avenir durable pour notre filière ».

Source LinkedIn

26/06/2025

Près de Paris, cette usine de briques en terre crue a été reprise par la start-up lyonnaise Terrio

Terrio, une start-up de Saint-Priest (Rhône) spécialisée dans la fabrication de grands blocs de terre crue pour la construction et l’aménagement du bâtiment, exploite désormais l’usine Cycle Terre, dédiée à ce matériau, sur la commune de Sevran (Seine-Saint-Denis). Objectif : faire perdurer l’activité.

Ce grand bloc de terre crue est l'un des premiers fabriqués dans l'usine Cycle Terre, depuis son redémarrage à Sevran, en Seine-Saint-Denis.

À Sevran (Seine-Saint-Denis), depuis le 3 juin 2025, l’usine Cycle Terre, qui a fabriqué des blocs de terre crue entre novembre 2021 et août 2024, a repris son activité. Taillé pour fabriquer 6000 tonnes de matériaux par an, le site est désormais exploité par Terrio, une start-up de 14 personnes. Elle éprouve son modèle depuis sa création en 2022 à Saint-Priest (Rhône), sur la même volumétrie annuelle. «L’usine fabriquait des blocs en petit format, qui nécessitent beaucoup de capex, et qui doivent être vendus en grandes quantités. Nous fabriquons de gros blocs, que l’on lève à la grue», indique Stéphane Kirkland, le directeur commercial de Terrio, qui se réjouit d'avoir repris trois des quatre employés du site qui travaillaient précédemment sur place.

Source L'Usine Nouvelle par Franck Stassi

24/06/2025

La bourse s'interroge sur les ratios financiers de Wienerberger

Wienerberger a récemment connu des difficultés, ses bénéfices ayant chuté plus rapidement que ceux de la plupart des autres entreprises. Beaucoup s'attendent peut-être à une nette amélioration de ces résultats décevants, ce qui a permis d'éviter l'effondrement du PER (ratio cours/bénéfice ). 

Le ratio cours/bénéfice (ou « PER ») de Wienerberger AG (VIE:WIE) de 28x pourrait faire croire à une forte vente en ce moment, comparé au marché autrichien, où environ la moitié des entreprises affichent des PER inférieurs à 13x, et même des PER inférieurs à 10x sont assez courants. Cependant, ce PER pourrait être assez élevé pour une raison, et une analyse plus approfondie est nécessaire pour déterminer s'il est justifié.

La croissance est-elle à la hauteur du PER élevé ?

On ne peut se sentir vraiment à l'aise avec un PER aussi élevé que celui de Wienerberger que lorsque la croissance de l'entreprise est en passe de surpasser nettement celle du marché.

Rétrospectivement, l'année dernière a été marquée par une baisse frustrante de 42 % du résultat net de l'entreprise. Cela signifie également une baisse des bénéfices à long terme, le BPA ayant chuté de 68 % au total sur les trois dernières années. Par conséquent, les actionnaires ont dû être pessimistes quant aux taux de croissance des bénéfices à moyen terme.

En ce qui concerne les perspectives, les trois prochaines années devraient générer une croissance de 49 % par an, selon les estimations des six analystes qui suivent l'entreprise. Ce chiffre s'annonce nettement supérieur aux 8,1 % de croissance annuelle prévus pour l'ensemble du marché.

Ces informations expliquent pourquoi Wienerberger se négocie à un PER aussi élevé par rapport au marché. Apparemment, les actionnaires ne sont pas désireux de se débarrasser d'une entreprise qui envisage potentiellement un avenir plus prospère.

Le point essentiel à retenir

Si le ratio cours/bénéfice ne devrait pas être le facteur déterminant pour décider d'acheter ou non une action, il constitue un baromètre très fiable des prévisions de bénéfices.

Nous avons constaté que Wienerberger maintient son PER élevé grâce à une croissance prévue supérieure à celle du marché, comme prévu. À l'heure actuelle, les actionnaires sont satisfaits du PER, convaincus que les bénéfices futurs ne sont pas menacés. À moins que ces conditions ne changent, ils continueront de soutenir fortement le cours de l'action.

Source SimplyWallStreet

RE2020 : tuiles et briques pour un avenir décarboné

La filière s’engage à réduire ses émissions de CO2 de 36 % d’ici 2030 et 82 % d’ici 2050, contribuant activement à la décarbonation de sa production.

Les briqueteries et tuileries mobilisent des leviers de diminution sur l’ensemble de la chaîne de valeur, où en est-on ? 

3 leviers sont mobilisés pour diminuer les émissions 

Trois leviers d’action d’intensité, de potentiel et de maturité variés sont mis en œuvre pour atteindre ces objectifs : 

  1. sobriété et efficacité énergétiques, 
  2. substitution du gaz naturel par des énergies décarbonées ou renouvelables,
  3. capture du CO2 dans les fumées de four pour réutilisation dans le procédé.

Levier 1 : 20 % de gains attendus via la diminution des quantités d’énergie nécessaires

Quelques exemples d’actions mises en œuvre : 

  • Réduction des teneurs en eau de façonnage pour réduire les besoins de séchage
  • Incorporation de biocombustibles (biomasse, coques de tournesols...) ou de boues papetières dans le mélange argileux pour réduire les consommations pendant la cuisson
  • Eco-conception des produits pour optimiser la géométrie des produits et leur masse au m²
  • Récupération de la chaleur des fours pour alimenter les séchoirs

Levier 2 : 40% de gains attendus par la substitution du gaz naturel par des énergies décarbonées ou renouvelables 

Ces solutions représentent déjà sur certains sites plus de 40% de la consommation. 

  • Utilisation de biomasse ou biométhane produit à partir de déchets ménagers
  • Séchage solaire thermique
  • PAC haute température
  • Production sur site de syngaz, gaz pauvre fabriqué selon un procédé de pyrolyse

Des expérimentations sont en cours pour évaluer l’impact de l’utilisation d’hydrogène pour la cuisson

Levier 3 : 20 % de gains attendus par la capture du CO2 dans les fumées de four

Il s’agit de capturer le carbone émis par les fumés des fours, de réaliser sa méthanation sur site pour le réinjecter dans le procédé de fabrication dans une boucle fermée vertueuse. 

Cette technologie existe dans d’autres secteurs dont les installations émettent davantage de CO2 qu’une usine de production de tuiles et briques. 

Un projet de démonstrateur dimensionné pour le secteur des tuiles et briques est en phase d’étude technico économique.

Source BatiWeb

23/06/2025

Le RN et les Républicains font adopter un moratoire sur les énergies renouvelables à l’Assemblée

Un moratoire sur les éoliennes et le photovoltaïque a été voté jeudi 19 juin d’une courte majorité, sous l’impulsion des Républicains et avec les voix du Rassemblement national. Ce vote, avant tout symbolique, intervient en conclusion d’une folle semaine à l’Assemblée nationale sur les questions énergétiques, avec l’examen de la loi dite Gremillet, du nom du sénateur Les Républicains, inconditionnel du nucléaire, qui en a eu l’initiative.

Le Rassemblement national a tordu les règles de l’Assemblée nationale en utilisant dix-sept « délégations pour raisons sanitaires » — procurations prévues lorsqu’un député est malade — pour voter en masse dans un hémicycle clairsemé. « Soit c’est un problème épidémiologique, et il faut saisir l’autorité, soit c’est un problème de démocratie », a ironisé le député socialiste Dominique Potier, sur les bancs de l’Assemblée.

Profitant de ce tour de force, le RN a fait adopter de nombreuses mesures de son programme énergétique, farouchement antirenouvelables et pronucléaire : la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermée en 2020 — techniquement impossible —, la relance massive de la production d’électricité nucléaire, la suppression d’objectifs de biocarburants et le report du calendrier d’interdiction de location de passoires thermiques.

Le moratoire sur les nouvelles éoliennes terrestres et en mer ou installation photovoltaïque qu’ils ont voté le 19 juin est adossé à « la réalisation d’une étude » sur le « mix énergétique optimal ».

La Programmation pluriannuelle de l’énergie attendue avant l’été

Difficile à l’heure actuelle de mesurer les conséquences de ces votes sur l’avenir énergétique de la France. La semaine de débat fiévreux sur la loi Gremillet était loin d’être décisive. Elle a été accordée par le gouvernement au Rassemblement national qui le menaçait d’une motion de censure s’il n’organisait pas un débat sur l’énergie. Mais ce sont les décrets d’application de la Programmation pluriannuelle de l’énergie pour la période 2025-2035, attendus de longue date par les professionnels et promis avant la fin de l’été par le gouvernement, qui fixeront véritablement le cap de la transition énergétique.

Avant cela, l’Assemblée nationale doit encore procéder au vote solennel de la loi Gremillet, mardi 24 juin. Le bloc central, qui a brillé par son absence lors de la semaine de débat, n’a pas encore fait connaître sa position sur cette loi. Son vote est donc incertain.

Le Sénat doit à son tour examiner cette loi les 8 et 9 juillet, en seconde lecture. Avant que l’Assemblée n’examine de nouveau le texte, suivant un calendrier encore inconnu. La loi est donc encore loin d’être promulguée, mais ce marasme législatif risque tout de même d’hypothéquer l’avenir des énergies renouvelables, alors qu’une décélération discrète est déjà à l’œuvre.

Source ReporTerre par Olivier Tétard

22/06/2025

Stocker l'électricité dans les murs : un matériau de construction sert d'électrolyte à une batterie

Des chercheurs franco-espagnols ont conçu une batterie solide zinc-ion, dont l’électrolyte est un géopolymère. Ce matériau est connu du secteur de la construction comme une alternative au ciment Portland. Ces résultats ouvrent la voie à l’éventuelle intégration de batteries dans la structure de bâtiments et d'ouvrages de génie civil.

Interrogés par Industrie & Technologies, les deux chercheurs français Vadim Kovrugin et Cyril Aymonier estiment que leur batterie à faible densité de puissance pourrait alimenter des capteurs ou des dispositifs d'éclairage à basse consommation de bâtiments équipés.

Du stockage électrochimique à partir de matériaux de construction. Ainsi se résument les travaux de recherche d’une équipe franco-espagnole, publiés en avril dernier dans Materials Horizons, qui présentent une batterie solide zinc-ion dont l’électrolyte est un géopolymère à base de métakaolin, un polymère inorganique d’aluminosilicates, reconnu comme matériau de construction plus écologique que le ciment classique.

De nombreuses études, dès les années 1960, ont déjà mis en avant la faisabilité d’utiliser des matériaux de construction, comme le ciment, en tant qu’électrolytes de systèmes de stockage électrochimiques. Cependant, les chercheurs franco-espagnols notent dans leur publication que, jusqu’à présent, les performances de tels systèmes restaient limitées. Une étude suédoise de 2021 présentait par exemple une batterie à électrolyte en ciment classique à densité d’énergie très faible de 0,8 Wh/L.

Densité d'énergie de 3,3 Wh/L

Grâce à l’utilisation du géopolymère métakaolin, présentant une phase liquide.

Source l'usine Nouvelle par Antoine Duval