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19/04/2025

Saint-Julien-l’Ars : ils se mobilisent pour sauver le dernier séchoir à tuiles de la commune

Dernier vestige d’une activité en vogue au 19e siècle à Saint-Julien-l’Ars, le séchoir à tuiles de la rue du Paradis est démonté par des bénévoles pour être remonté sur le site de l’ancienne tuilerie de Nouaillé-Maupertuis, où il complètera les bâtiments déjà en place.

Au 19e siècle, s’il y a une activité artisanale qui marque la vie et le paysage de Saint-Julien-l’Ars, c’est bien la fabrication de tuiles, de briques, de carreaux et de chaux, indique Léandre Martin, de l’association intercommunale Patrimoine et histoire. La commune, dont les terres argileuses favorisent leur implantation, comptera jusqu’à neuf tuileries, d’après une étude menée par le Chauvinois Max Aubrun, avant leur disparition progressive à partir de 1920.

« Très utile pour faire de la pédagogie auprès des scolaires et du public »

« La dernière chauffe, qui pouvait durer plusieurs jours, est réalisée à la tuilerie du Bois-de-Moulin en 1965 », note Léandre Martin. Le séchoir à tuiles situé rue du Paradis, à proximité du bourg de Saint-Julien-l’Ars, est le seul vestige subsistant d’une époque révolue. Mais jusqu’à quand ?

 « La propriétaire a mis en vente le terrain sur lequel il est situé et elle était prête à donner le séchoir pour le remonter à un autre endroit, sinon il est promis à la démolition », raconte Léandre Martin, qui contacte Isabelle Soulard, déléguée de la Fondation du patrimoine, dans l’espoir de trouver une terre d’accueil pour prolonger l’existence du bâtiment en péril. Bonne pioche tant l’historienne poitevine met d’empressement à vouloir sauver le dernier séchoir en état du Chauvinois.

« Je suis venue le voir sur place, raconte-t-elle, et quelque temps auparavant, il se trouve que j’avais visité la tuilerie de Nouaillé où les responsables de l’association Les Amis de la tuilerie m’avaient confié : “ On a tout sauf un séchoir. ” J’ai repris contact avec eux et l’association s’est montrée enthousiaste à l’idée de ce projet qui ne coûtera pas grand-chose (1). » En effet, des bénévoles se retroussent déjà les manches pour le démonter, le transporter avant de le remonter sur le site du Gué de l’Omme, à Nouaillé.

« Le séchoir permettra de récréer une tuilerie complète, ce qui sera très utile pour faire de la pédagogie auprès des scolaires et l’ouvrir au public avec le bâtiment du propriétaire, le bâtiment du personnel, le four, une fosse où on mettait l’argile et le Miosson à côté qui permettait d’amener l’eau, anticipe Isabelle Soulard. Comme il a été réalisé par des charpentiers avec des chevilles en bois, il est extrêmement intéressant au niveau du petit patrimoine rural de nos ancêtres et du petit patrimoine proto industriel. C’est pour cela qu’on a voulu le sauvegarder. »

Un appel pour retrouver des clayettes d’origine

Pas question de s’arrêter en si bon chemin : elle s’apprête à lancer un appel national pour retrouver des clayettes d’origine sur lesquelles on laissait sécher les tuiles. « Il doit être possible d’en récupérer pour les remettre à l’intérieur du séchoir », suppose Isabelle Soulard. Pourquoi pas avant le 12 juin, pour la journée de fête « Tuileries du Poitou, un patrimoine », organisée à Nouaillé ?

(1) L’association Le Pont des artistes de Saint-Savin, qui soutient le petit patrimoine rural, apporte une aide financière, ainsi que quelques mécènes, signale Isabelle Soulard

Une journée des tuileries du Poitou le 12 juin

Le 12 juin, la journée « Tuileries du Poitou, un patrimoine » à Nouaillé-Maupertuis débutera à 10 h 45 à la MPT de Nouaillé par la projection du film « Les derniers tuiliers » de Denis Victot sur la tuilerie Victot de Sanxay, suivie d’un débat. Elle se poursuivra l’après-midi par un déplacement sur le site de l’ancienne tuilerie de Nouaillé avec exposition, visite et présentation des séchoirs de Saint-Julien-l’Ars.

Source La Nouvelle République



18/04/2025

UK: Forterra mise sur l'hydrogène pour atteindre ses objectifs de décarbonation

Des essais sont en cours sur son site de production du Derbyshire, utilisant des mélanges contenant différents pourcentages d'hydrogène.

Forterra (Royaume-Uni) a récemment collaboré avec Air Products (États-Unis), un important fournisseur de gaz industriel, afin de réduire les émissions de carbone de son processus de production. Sur son site de production du Derbyshire, Forterra a testé avec succès un mélange composé de 20 % d'hydrogène et de 80 % de gaz naturel comme alternative au gaz naturel pur dans ses briqueteries.

Supervisant les essais utilisant un four 100 % gaz naturel comme variable de contrôle, Forterra a utilisé l'hydrogène à des taux compris entre 5 % et 20 %, augmentant le volume d'hydrogène utilisé au fur et à mesure de l'avancement du projet pilote. Avec le mélange le plus élevé à 20 % d'hydrogène, aucun impact n'a été constaté sur la couleur, la consistance ou la qualité des briques.

« Après avoir étudié plusieurs options, dont l'électrification et la biomasse, il est rapidement apparu que l'hydrogène était la solution la plus efficace pour atteindre nos objectifs de décarbonation à long terme », a déclaré David Manley, responsable du développement durable chez Forterra. « Nous étudions actuellement la possibilité de réaliser un essai similaire sur un four légèrement plus petit, mais avec des mélanges d'hydrogène allant jusqu'à 100 %, ainsi que la manière dont nous pourrions remplir nos fours plus grands à l'avenir. »

Pour ces essais, Air Products a fourni un système de stockage d'hydrogène et de régulation de pression et de débit.

Source CeramicWorldWeb

17/04/2025

Retour sur le Congrès des couvreurs UMGCCP 2025 à Lille

La FFTB Fédération Française des Tuiles et Briques et les tuiliers EDILIANS, wienerberger France, TERREAL, BMI Group étaient ravis de retrouver la grande famille des couvreurs de l’UMGCCP !

Lors de la table ronde "Anticiper et gérer les crises climatiques", Céline Ducroquetz a eu le plaisir d’intervenir aux côtés de : 

  • Hervé Barnichon – Président Commission Couverture UMGCCP, dirigeant de l’entreprise SARL BARNICHON
  • Pascal Housset – Président UMGCCP, dirigeant-fondateur de REALITHERM
  • Frederic HENRY – Directeur Prévention Construction et partenariat Agence Qualité Construction
  • Valéry LAURENT 💪❤️, rapporteur de la Commission technique de la FFB - Fédération Française du Bâtiment 

 Animation assurée par Nicolas Kessler

Participation aux ateliers Couverture toujours passionnants avec la présentation des faits marquants du 𝟏𝟐𝐞 𝐎𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 de la rénovation en couverture, une enquête nationale semestrielle menée par la FFTB auprès de 800 couvreurs depuis 2019. Nelly MONTEIL

Des échanges utiles, une ambiance conviviale, des perspectives d’avenir et une belle énergie collective pour faire progresser la filière !

Un grand merci à Pascal Housset, Marie Courtes, à tous les délégués Couverture pour leur accueil chaleureux et la richesse des échanges.

Merci également à tous les permanents de l’UMGCCP : Bruno Lannerée, Yves Butet, Philippe Giron ... pour leur engagement et leur disponibilité.

Source LinkedIn

16/04/2025

USA: US Brick investit 5,5 millions de dollars en Caroline du Sud

Le projet comprend l'ajout d'un four secondaire et d'une nouvelle ligne de production, ce qui doublera la capacité de production de l'usine de Columbia.

US Brick, l'un des plus grands fabricants de briques des États-Unis, a annoncé un investissement de 5,5 millions de dollars pour moderniser son usine de Columbia, en Caroline du Sud. L'agrandissement comprendra une nouvelle ligne de production et un second four, ce qui doublera la capacité de production de l'usine et renforcera la position de l'entreprise sur le marché américain. La construction se déroulera en plusieurs phases et devrait être achevée d'ici fin 2025. Selon la direction de l'entreprise, cet investissement entraînera la création de 33 nouveaux emplois.

Fondée à Columbia en 1939 sous le nom de Carolina Ceramics, l'entreprise a été rebaptisée US Brick après son acquisition en 2020. Aujourd'hui basée à Charleston, US Brick exploite des usines en Caroline du Sud, en Alabama, en Indiana et au Tennessee, avec une capacité de production annuelle de 350 millions de briques.

Source CeramicWorldWeb

15/04/2025

Allemagne: Schlagmann Poroton convertit son usine de production en usine respectueuse du climat

Selon une annonce du Centre de compétences pour la protection du climat dans les industries à forte intensité énergétique en mars 2025, le fabricant de briques bavarois Schlagmann Poroton convertit son usine de production existante sur son site principal de Zeilarn, en Bavière, en usine respectueuse du climat.

Afin d'électrifier partiellement ses processus de production et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, Schlagmann Poroton optimise actuellement le système de four de l'usine 1 de son site principal de Zeilarn, en Bavière. L'entreprise bénéficiera d'un financement du programme de soutien à la décarbonation industrielle. Le projet DECARBZEW1 - Usine de décarbonation 1 - Zeilarn se déroulera du 1er avril 2024 au 1er février 2028.

Optimisation de la production grâce à la production d'énergie renouvelable

La chambre de combustion du four tunnel a été réduite pour une optimisation globale du processus, ce qui réduit la quantité de fumées et de gaz résiduaires produits. Le principe de récupération de la chaleur perdue grâce à une pompe à chaleur haute température dans le séchoir tunnel garantit une augmentation significative du rendement. Grâce à l'installation de systèmes photovoltaïques sur tous les toits, Schlagmann crée une infrastructure complète pour la production d'énergie décentralisée. L'utilisation de sources d'énergie renouvelables, notamment pour l'exploitation des installations, permet d'économiser jusqu'à 40 % des émissions générées par la production de briques.

Perspectives : Nouvelle technologie sur tous les sites de l'entreprise

Ce concept de conversion est unique en Allemagne. L'Institut für Energietechnik IfE GmbH de l'Ostbayerische Technische Hochschule Amberg-Weiden apporte un soutien scientifique. L'usine décarbonée doit fonctionner avec le même volume de production annuel de près de 115 000 tonnes de briques prêtes à cuire. À long terme, cette technologie permettra aux six briqueteries de l'entreprise d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2045. Elle peut également être transposée à de nombreuses autres briqueteries en Allemagne.

Source ZiegelIndustrie International

14/04/2025

Terreal Rieussequel: Des parements émaillés d'exception

Quand la terre cuite rencontre l’art de l’architecture, elle devient un matériau d’exception. Avec ses parements émaillés, Terreal offre une solution esthétique, durable et inspirante pour les projets architecturaux les plus audacieux. Fabriqués en France, au cœur de l'usine Terreal de Rieussequel, les parements émaillés reflètent tout le savoir-faire traditionnel et l’excellence de la terre cuite.

Une esthétique sans limite

Les parements émaillés Terreal proposent une palette riche et inspirante de couleurs, offrant aux architectes une liberté créative incomparable. Chaque nuance est le résultat d’un travail minutieux, garantissant des effets visuels profonds et uniques, du mat au brillant, en passant par des textures nuancées. C’est une invitation à repousser les frontières de l’architecture et à créer des façades qui captivent.

Un matériau intemporel et durable

La terre cuite, matériau millénaire, n’a rien perdu de sa modernité. Résistante aux intempéries, aux chocs et au feu, elle offre une durabilité exceptionnelle, assurant la pérennité de vos projets de construction. Le parement émaillé ne se contente pas d’embellir vos façades, il les protège et les inscrit dans le temps.

Made in France, écoresponsable

L'usine Rieussequel, située en France en région Occitanie, s’appuie sur un savoir-faire transmis depuis des générations. Avec une démarche écoresponsable, Terreal privilégie des procédés de fabrication respectueux de l’environnement, tout en garantissant la qualité des produits. Les parements émaillés sont bien plus qu’un simple revêtement : ils incarnent la fusion parfaite entre tradition et innovation.

Besoin d’inspiration pour vos futurs projets ? Téléchargez dès maintenant la nouvelle brochure dédiée aux parements émaillés et découvrez comment les solutions Terreal peuvent sublimer vos réalisations architecturales.

Source Terreal

13/04/2025

Nouvelle carrière d’argile : l’axe Bressuire-Parthenay sera dévié du 12 au 23 mai

La sécurisation des entrées et sorties de la carrière d’argile d’Amailloux nécessite la réalisation d’aménagements, qui vont entraîner des changements dans la circulation sur la RN149.

Des aménagements de sécurité vont être mis en place pour assurer la sûreté des automobilistes.

L’aménagement d’une carrière d’argile à Amailloux, au profit de la cimenterie Calcia, va se traduire par des travaux de sécurisation des entrées et sorties du site d’exploitation. Il s’agit de faciliter l’insertion des poids lourds dans le trafic de l’axe Bressuire-Parthenay, sur la RN 149.

A partir du 14 avril, la construction d’un giratoire sera engagée en lieu et place du tourne-à-gauche actuel qui permet d’accéder au bourg d’Amailloux. Ces travaux seront réalisés en trois phases.

Déviation pendant douze jours

Durant la première phase, la circulation sera alternée du 14 avril au 7 mai. Il s’agira de réaliser les travaux de terrassement et de création de la structure de voirie. La deuxième phase, dédiée à la mise en place de bordures et l’application des couches d’enrobés, sera plus contraignante. La route sera barrée du 12 au 23 mai. Pour rallier Bressuire depuis Parthenay, tous les véhicules seront déviés par Viennay, Lageon, Airvault, La Maucarrière, Boussais et Faye-L’Abbesse. La mesure s’appliquera dans les deux sens de circulation.

L’ultime étape sera consacrée à la réalisation de la signalisation horizontale et verticale, ainsi qu’à la finition des abords du giratoire. Pour ce faire, un retour à la circulation alternée sera mis en place, du 23 au 28 mai.

Pendant la construction du giratoire, la route départementale 327 qui relie Amailloux à Lageon sera interdite à toute circulation de part et d’autre de la RN 149. Des déviations locales seront mises en place. La circulation devrait être rétablie normalement mercredi 28 mai au plus tard.

Source Ouest France

12/04/2025

Saviez-vous que l'argile est une ressource renouvelable ?

L'argile utilisée pour fabriquer les tuiles et briques est abondante,naturelle et géosourcée… elle est aussi renouvelable  

Découvrez avec Frédéric Haurine, comment cela a été démontré dans sa thèse encadrée par le CTMNC Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction et le laboratoire de Géosciences de l'Ecole des Mines de Paris Mines ParisTech. 

Pour aller plus loin sur l’engagement des tuiles et briques dans l’économie circulaire 

https://lnkd.in/e689mQMJ


11/04/2025

Pour Hexaom, la maison individuelle repart de l'avant

Le numéro un français de la construction de maison individuelle a réalisé 728,5 millions de chiffre d'affaires en 2024 après avoir franchi la barre du milliard d'euros en 2023. En parallèle, son bénéfice a fondu. Mais une trésorerie solide de 84 millions d'euros va lui permettre de profiter plus rapidement que d'autres de la reprise "timide mais progressive" en 2025.

Les clients sont de retour et ce ne sont pas des "touristes" ! "Nous misons sur une hausse de notre carnet de commandes en 2025 de l'ordre de 10 à 15% à périmètre constant, avec des prises de part de marché". Loïc Vandromme reste prudent en présentant les perspectives 2025 d'Hexaom pour son activité principale de constructeur de maisons individuelles. "Les ventes repartent, mais cela reste très difficile sur la production", confie le directeur général du groupe Hexaom.

Source Batiactu par Etienne Gless

10/04/2025

CLEIA fait le point sur les technologies 4.0 au SITL

Le PDG de CLEIA, Jérôme DEGUEURCE, a eu l’honneur d’être invité en tant que conférencier lors du SITL pour échanger sur le thème : 

IA, Automatisation, Robotique... l’intralogistique à l’heure du « 4.0 » 

« À l’avant-garde de la transformation industrielle, l’intralogistique adopte les technologies 4.0 pour gagner en efficacité, flexibilité et durabilité. Cette conférence met en lumière les innovations en intelligence artificielle, automatisation et robotique, et explore comment elles redéfinissent les flux internes, optimisent les opérations et ouvrent la voie à des entrepôts intelligents et connectés. »

Parmi les 5 activités de la société, c’est CLEIA Intralogistics qui est mise à l’honneur : cette activité propose des lignes de production automatisées et robotisées, la gestion des flux inter-process par AGV ou AMR, des stockages automatisés intelligents. 

Mais pas que… : une nouvelle avancée, le logiciel de pilotage d’industrie cleiaOS.

Conçu comme un véritable middleware, cleiaOS fait le lien entre tous les systèmes d’information (ERP, GMAO, WMS, Planning,…) et les équipements de la ligne de production, tout en plaçant l’humain au centre du dispositif. En intégrant de manière fluide les données et les processus, cleiaOS favorise la prise de décision collaborative et facilite l’adaptation aux fluctuations de la demande ou aux aléas de production.

cleiaOS, plateforme logicielle de pilotage et de supervision, offre une modularité totale des fonctions, une solution parfaitement adaptée aussi bien à l’intégration sur des lignes existantes qu’à la mise en place de nouveaux projets.

09/04/2025

Du béton plus vert et assoiffé de CO2

Le béton est partout: en tant que matériau de construction le plus populaire sur la planète, on s’en sert dans des ponts, des bâtiments, des routes et d’autres infrastructures. Mais le béton, et son principal ingrédient, le ciment, représentent environ 8% des émissions de CO2 de la planète. Une nouvelle étude de l’Université Temple ouvre la voie à une plus grande utilisation d’un « béton alternatif » moins polluant.

Le professeur adjoint de génie civil et environnemental Mehdi Khanzadeh soutient que ses plus récents travaux de recherche permettraient d’étendre l’utilisaton du béton carbonatable, une version plus « verte » de ce matériau.

« Le béton carbonatable n’est utilisé que pour fabriquer des blocs de béton, ce qui ne représente qu’une petite partie de notre industrie », affirme le chercheur.

« Si nous pouvons surmonter les limitations de ce matériau via la méthode que nous proposons, alors nous pourrons plus largement intégrer ce béton carbonatable dans l’industrie de la construction. »

Les méthodes de fabrication actuelles compliquent la production d’un matériau qui est à la fois résistant et durable; voilà pourquoi ce type de béton est principalement utilisé pour créer des blocs de béton et d’autres matériaux de construction qui ne servent pas à soutenir une charge importante.

Toujours selon le Pr Khanzadeh, ses travaux ouvrent la voie à une percée dans ce domaine, histoire de pouvoir fabriquer des matériaux à la fois « verts », résistants et faciles à produire.

Ses conclusions sont publiées dans ACS Sustainable Chemistry & Engineering.

Retirer la pollution de l’air… pour en faire des bâtiments

Le béton traditionnel découle d’une réaction entre le ciment et l’eau, dans le cadre d’un processus appelé hydration. Pour le béton carbonatable, cependant, le ciment interagit avec du CO2, plutôt que de l’eau, ce processus étant donc appelé carbonation.

Dans le cadre de ce procédé, le CO2 est absorbé dans le matériau, ce qui rend celui-ci plus « vert » que le béton traditionnel. Le ciment utilisé dans ce cas-ci nécessite également moins d’énergie, et mène donc à des émissions polluantes moins importantes.

Plus le CO2 est absorbé profondément dans le béton carbonatable, écrit le Pr Khanzadeh, plus le matériau devient solide et durable, mais les méthodes actuelles ne permettaient pas, jusqu’à maintenant, de favoriser une bonne « pénétration » du dioxyde de carbone.

Le chercheur soutient avoir développé une nouvelle méthode de fabrication de ce béton. Des tests ont révélé que la durabilité et la solidité de ce béton carbonatable nouveau genre est de 80 à 100% supérieure au matériau actuel.

« Avec ce nouveau processus, nous espérons pouvoir passer des simples blocs et pavés à des poutres et des colonnes de grande taille », a indiqué le Pr Khanzadeh.

Ce dernier oeuvre actuellement à augmenter l’ampleur de la production de ce nouveau béton carbonatable, en tenant compte des défis en matière de chaînes d’approvisionnement, de rapport coût-efficacité, et de durabilité.

« J’essaie de garder en tête la question suivante: même si cela fonctionne, est-ce que ce sera possible de mettre tout cela en place? », se demande le professeur.

« Est-ce que ce matériau pourra être utilisé à plus grande échelle? Cela est particulièrement important pour quelque chose comme du béton. Nous en utilisons tellement, alors il doit être accessible partout. »


Source Pieuvre

08/04/2025

« LA TERRE CRUE, L’ESSAYER, C’EST L’ADOPTER ! »

Le renouveau des constructions en terre crue

Face aux défis climatiques et à la nécessité de repenser nos modes de construction, un matériau ancestral refait surface : la terre crue. Longtemps oubliée, elle offre pourtant des avantages écologiques et économiques indéniables. Rencontre avec Marie Aeberli, experte régionale en matière de construction en terre crue.

Ces techniques ont été oubliées pendant à peine 100 ans, mais ça a vraiment créé une rupture qui fait qu’aujourd’hui, on a perdu du savoir-faire explique Marie Aeberli, du bureau d’étude Argilamo. Construire avec de la terre crue, cela n’a rien de nouveau, l’homme a toujours habité dans des constructions en terre. Mais aujourd’hui, ce mode de construction revient sur le devant de la scène, porté par des préoccupations environnementales.

Une réponse écologique et économique

L’empreinte carbone d’une brique de terre crue par rapport à celle d’une brique de terre cuite, c’est 80 % de CO2 économisé, affirme Marie Aeberli. La terre crue possède en effet des atouts majeurs : elle ne pollue pas, ne génère aucun déchet et présente de grandes qualités thermiques. Autre point clé : son coût, qui reste compétitif, notamment grâce à l’exploitation des ressources locales.

Un secteur en mutation

Dans la métropole lilloise, plusieurs projets intègrent déjà la terre crue, comme le bâtiment Terrabùndo à Ennevelin (59) près de Lille, ou certaines écoles et salles polyvalentes. La fabrication des briques de terre crue évolue également, en s’appuyant sur le réseau des briqueteries : 

La briqueterie de terre cuite est bien implantée sur le territoire, avec une grande quantité d’argile disponible dans les Hauts-de-France. On a de quoi faire un maillage très intéressant et massifié assure-t-elle.

Des freins réglementaires encore présents

Si les atouts de la terre crue sont indéniables, son usage reste freiné par un manque de réglementation. Cependant, les choses évoluent. Dès 2030, la législation imposera l’utilisation de biomatériaux pour au moins 25 % des rénovations lourdes. Un virage qui nécessitera une formation massive des professionnels du bâtiment. 

« Il y a énormément de formations à faire à tous les niveaux, c’est tout l’écosystème du bâtiment qu’il faut former », souligne Marie Aeberli.

Un potentiel fort dans les Hauts-de-France

Si la région accuse un retard par rapport à d’autres territoires comme la Bretagne ou le Sud-Ouest, elle dispose d’atouts majeurs. « Nos briqueteries sont très performantes », affirme Marie Aeberli. Avec l’essor des constructions durables, la terre crue pourrait bien s’imposer comme un matériau d’avenir. 

Source RCF par Camille Le Bras-Tusseau / Anne Henry 

07/04/2025

Trop de matériaux de construction biosourcés ? Les industriels restent calmes

RE2020, rénovation des bâtiments publics, développement du hors-site… Malgré des usines en large surcapacités industrielles, les producteurs de matériaux biosourcés misent sur plusieurs évolutions pour poursuivre sur leur lancée.

De la fibre de bois en attente de traitement chez Isonat, à Mably, dans la Loire.

Les industriels de la construction biosourcée sont-ils allés trop vite en besogne ? À travers les 19 usines (17 en France et 2 à la frontière belge) que comptent les entreprises réunies en association, elles revendiquent aujourd’hui une capacité annuelle de production de 60 millions de mètres carrés. Or, 28,2 millions de mètres carrés ont été mis en œuvre en 2023, l’année la plus récente pour disposer de chiffres consolidés.

Source L'Usine Nouvelle par Franck Stassi

06/04/2025

Dalles géopolymères innovantes pour le contrôle de l'humidité intérieure : Étude comparative de leur capacité à amortir l'humidité

Les géopolymères suscitent un intérêt croissant dans le secteur de la construction en raison de leurs propriétés uniques. Dans le cadre de cette étude, des dalles géopolymères innovantes ont été évaluées quant à leur potentiel à réguler l'humidité relative intérieure en tant que matériau de construction passif. 

Le processus de production développe systématiquement des dalles géopolymères aux capacités d'amortissement élevées en utilisant quatre métakaolins distincts et un métakaolin commercial à des fins de comparaison. La valeur tampon d'humidité (VME) est un indicateur essentiel pour évaluer la capacité des matériaux hygroscopiques à contrôler les variations d'humidité intérieure. La VME des dalles géopolymères a été déterminée par la méthode Nordtest en chambre climatique contrôlée. De plus, un test de tampon d'humidité personnalisé et des mesures de résistance ont été réalisés, incluant des inspections de l'aspect physique des dalles après immersion des dalles dans l'eau pendant 7 jours. 

Les résultats indiquent que les dalles géopolymères présentent des performances exceptionnelles en termes de tamponnement de l'humidité, avec des valeurs MBV comprises entre 5,68 et 7,94 (g/m² Δ%HR). Il s'agit des valeurs les plus élevées et parmi les premières pour les valeurs tampons de l'humidité des dalles géopolymères dans la littérature à ce jour. L'article présente les avantages et les performances supérieures de ces dalles par rapport aux méthodes conventionnelles, étayés par des analyses mécaniques, morphologiques et structurelles.

Source ACS par Gurkan Akarken, Yildiz Yildirim, Ugur Cengiz


05/04/2025

Une belle victoire pour EDILIANS sur le Salon BEPOSITIVE !

L’EASY ROOF INTEGRATION a remporté le Prix du Public lors des Be Positive Awards ! 

Une belle reconnaissance pour le système de pose ventilé révolutionnaire pour l’intégration des panneaux photovoltaïques en toiture, choisi parmi 16 innovations sélectionnées sur 96 dossiers, et face à 4 finalistes dans la catégorie Bâtiment & Construction.

Source LinkedIn

04/04/2025

Bongioanni lance Quantum Carbide

Économies d'énergie, réduction des coûts des pièces détachées, amélioration de la qualité des produits et durabilité exceptionnelle sont les principaux avantages de ce nouveau produit innovant de l'entreprise italienne.

Bongioanni présente Quantum Carbide, un matériau en carbure de tungstène de nouvelle génération destiné à révolutionner l'industrie de la terre cuite lourde. Grâce à sa résistance et sa durabilité exceptionnelles, ce matériau peut améliorer considérablement les performances et l'efficacité des lignes de production de tous types de produits en terre cuite.

« Le Quantum Carbide a été conçu, développé et testé dans nos laboratoires pendant plus de deux ans. Sa microstructure et sa composition optimisée garantissent une résistance et une durabilité exceptionnelles », explique l'équipe de direction de l'entreprise basée à Fossano (Cuneo).

Ce produit représente une innovation majeure pour l'industrie, alliant les avantages reconnus du carbure de tungstène à des technologies avancées qui optimisent encore ses performances. Si le carbure de tungstène est depuis longtemps apprécié pour sa dureté et sa résistance à l'usure, les améliorations apportées par Bongioanni offrent des avantages encore plus importants, notamment dans les applications industrielles où l'usure des composants constitue un défi majeur.

L'adoption du carbure quantique offre de nombreux avantages, notamment une réduction des temps d'arrêt des machines et une productivité accrue.

Cette innovation répond non seulement à la demande croissante de durabilité et de fiabilité au sein de l'industrie, mais offre également une opportunité évidente de réduire les coûts d'exploitation à long terme en minimisant les besoins de maintenance et de remplacement des composants.

03/04/2025

Canal Horizon de Terreal, une tuile à l’esthétique intemporelle pour préserver le patrimoine architectural

La tuile en terre cuite Canal Horizon de Terreal marie l’esthétique intemporelle des tuiles de la côte Atlantique en S à l’exigence technique des professionnels. Avec son nez profilé et son courant courbe, cette tuile mécanique imite parfaitement la tuile canal, avec un effet de fuite qui se fond dans les paysages régionaux. La nouvelle gamme Reflets qui se compose de 4 coloris exclusifs lui permet d’être utilisée partout, en neuf comme en rénovation.

L’alliance de la technicité et de l’esthétique

La nouvelle tuile Canal Horizon de Terreal est le résultat d’une collaboration étroite avec les couvreurs, afin de redéfinir la tuile canal emblématique de l’Ouest Atlantique et lui permettre d’exprimer le caractère unique de chaque projet sans compromettre ses qualités techniques.

Dotée d’un courant courbe et d’un galbe typique de la région, la Canal Horizon s’intègre parfaitement à l’architecture régionale et son nez profilé lui confère une finition parfaite.

Sa conception de qualité garantit une performance et une robustesse à toute épreuve pour une toiture pérenne et parfaitement étanche, y compris à faible pente. Grâce à son jeu latéral de 2 cm et son jeu longitudinal de 1,5 cm, elle permet une installation fluide et esthétique sur chaque toit et son accroche solide au liteau offre une stabilité optimale lors de la pose.

De nombreux accessoires pour une finition impeccable

Afin d’assurer une finition parfaitement harmonieuse de la toiture, la Canal Horizon est proposée avec une large gamme d’accessoires complémentaires : double rive, double de rive de raccordement, tuile à douille, chatière, sous-faîtière, double de rive sous-faîtière, tuile demi pureau, double de rive demi pureau. 

Enfin, grâce au système Canal Sous, une innovation brevetée de Terreal, elle offre une finition canal authentique. En effet, destiné à être posé en partie inférieure du versant du toit, ce système perpétue l’esthétique traditionnelle jusqu’aux extrémités de chaque toiture. Il offre un rendu caractéristique des toitures canal et sublime le patrimoine architectural avec élégance, même dans des secteurs classés ou à forte imposition de la part des Architectes des Bâtiments de France.

La gamme Reflets, 4 teintes exclusives pour un aspect canal renforcé

Pour exprimer le caractère unique de chaque projet, en harmonie avec l’héritage culturel et architectural, la tuile Canal Horizon est disponible dans un éventail de 5 teintes. En plus du rouge, quatre d’entre elles sont dotées d’une coloration différenciée du galbe et du courant sur une même tuile, garantissant un rendu esthétique remarquable et mettant en valeur l’individualité de chaque projet architectural :


Reflets Castel, qui se distingue par son galbe aux nuances créant un effet saupoudré et son courant plus vif. Ce coloris confère un aspect traditionnel aux projets de rénovation des belles demeures, dans le respect du patrimoine régional.

Reflets Atlantique se caractérise par son rendu plus uniforme, avec un galbe aux nuances d’argile, sans effet moucheté. Le courant, d’une teinte vive similaire à

Reflets Castel, offre un aspect plus moderne. Idéal pour les projets contemporains, il garantit un toit élégant et intemporel.

Reflets Languedoc offre un galbe plus clair, avec des nuances d’argile, clairsemées de blanc et de gris plus ou moins foncé. Cette variation met en lumière les lignes galbées, tandis que le courant vif et foncé joue subtilement le jeu de l’ombre.

Reflets Pays d’Oc, la plus foncée de la gamme, tend vers le marron. Son galbe peut afficher un dégradé clair à brun. Avec un courant uniforme et vif, cette tuile apporte chaleur et caractère à la toiture.

Ces teintes bicolorées sont complétées par le Rouge, vif et uniforme. Intemporelle et classique, cette teinte unie permet de respecter le patrimoine de certains programmes architecturaux.

Source Terreal

02/04/2025

Logements: le nombre de permis de construire a chuté de 12% en 2024

Seulement 330 400 permis de construire ont été délivrés l’an passé, soit 46 300 de moins que l’année précédente. Les chiffres ne sont pas meilleurs du côté des mises en chantier, confirmant une année noire pour le secteur.

Sans surprise, les dernières statistiques publiées par le ministère de l’Aménagement du territoire dressent un bilan sombre pour le secteur du logement neuf en France. Malgré une baisse des taux d’intérêt amorcée à l’été, seulement 330 400 permis de construire ont été délivrés en 2024, selon des données encore provisoires, soit une baisse de 12,3 % en un an. Le nombre de permis accordés par les maires l’an passé est même 28 % inférieur à celui constaté avant la crise sanitaire, entre mars 2019 et février 2020.

Les maisons individuelles en souffrance

Cette baisse touche l’ensemble des types de logements, mais les maisons individuelles sont les plus impactées. Les permis pour l’habitat individuel « pur » ont chuté de 20,5 %, contre 3 % pour les maisons en lotissement. Les logements collectifs ne sont pas épargnés, avec un recul de 13 % des autorisations. En revanche, les logements en résidences (étudiantes, seniors, etc.) ont mieux résisté, limitant leur baisse à 1,9 %.

Le nombre estimé de chantiers commencés, qui suit mécaniquement l’évolution des permis de construire, s’érode lui aussi nettement. En 2024, 263 100 logements ont été commencés, soit 11,1 % de moins qu’en 2023. Par rapport à la période pré-Covid, le volume des chantiers a chuté d’un tiers.

Un frémissement en fin d’année

Là encore, la chute est bien plus marquée pour les maisons individuelles, avec 63 200 constructions en 2024, soit un effondrement de 32,8 % en un an. En comparaison, la baisse est plus modérée pour les logements collectifs (-2 %). À l’inverse, les mises en chantier de logements en lotissement (+1,4 %) et en résidence (+0,7 %) montrent une légère embellie.

Malgré ce constat préoccupant, la fin d’année 2024 laisse entrevoir une timide reprise. En décembre, le nombre de permis de construire accordés a progressé de 4,5 % par rapport à novembre, atteignant 28 400 unités. Parallèlement, 25 000 logements ont été mis en chantier, soit 16,6 % de plus que le mois précédent. Un sursaut qui, s’il se confirme, pourrait annoncer une stabilisation du marché en 2025.

Source: Les Echos par Sabrina Tiphaneaux


01/04/2025

Wienerberger annonce un chiffre d'affaires 2024 en hausse

Le spécialiste de l'enveloppe et de la couverture Wienerberger annonce de bons résultats pour l'exercice 2024. En 2025, il espère encore optimiser ses procédés, participer à la reconstruction de l'Ukraine et profiter de la moindre opportunité de croissance.

Malgré un contexte difficile pour la construction neuve en Europe (notamment en France et en Allemagne), le spécialiste autrichien de la terre cuite Wienerberger annonce avoir réalisé, en 2024, la 3e meilleure année de son existence, avec un CA de 4,5 Mrds € (+6 %). « Ce qui confirme la solidité de sa stratégie, sa résilience et ses bonnes performances opérationnelles », ajoute le communiqué. Afin d’atténuer la pression sur ses marges, l’industriel explique avoir agi rapidement : ajustements de capacité, mesures de restructuration, et une grande discipline des coûts auraient ainsi permis de dégager 100 M€ de bénéfices supplémentaires, garantissant une marge EBITDA d’environ 17 % pour le groupe. Grâce à la gestion du fonds de roulement et l’optimisation des stocks, l’entreprise explique avoir généré un flux de trésorerie de près de 420 M€.

Côté « Toiture », Wienerberger souligne que l’intégration de Terreal a renforcé sa position sur le marché et enrichi son portefeuille de solutions pour l’enveloppe du bâti. Le processus de rapprochement aurait même été plus rapide que prévu, contribuant encore davantage à la rentabilité globale. D’autres acquisitions stratégiques de moindre ampleur ont été menées en Europe du Nord (Slatek OY en Finlande, Tekken AS en Norvège, GrainPlastics aux Pays-Bas) élargissant encore l’offre du groupe dans les solutions de gestion de l’eau, de drainage ou de protection des câbles.

Participer à la reconstruction

Avec l’arrêt potentiel du conflit en Ukraine, l’industriel autrichien anticipe déjà les besoins de reconstruction du pays. « Disposant d’une capacité libre suffisante, Wienerberger est idéalement positionné pour augmenter rapidement sa capacité et effectuer des livraisons immédiates », de tuiles, briques, pavés et tuyaux plastique. Reste que pour 2025, le groupe reste prudent : il dit rester attaché à une discipline stricte en matière de coûts et à son efficacité opérationnelle pour accroître encore la marge de 0,5 points. Les priorités seront l’optimisation des processus et la saisie de nouvelles opportunités de croissance.

Wienerberger en chiffres

  • 4,5 Mrds € de chiffre d’affaires 2024
  • 760 M€ de marge opérationnelle (EBITDA)
  • + de 200 sites de production
  • 20 000 employés dans le monde

31/03/2025

Construction: les matériaux biosourcés s'imposent progressivement en France

L’ensemble de ces matériaux issus de la biomasse a pris 11% du marché de l’isolation dans les bâtiments en 2023.

Isolants en chanvre, herbe, lin, ouate de cellulose, paille, béton de bois: les matériaux biosourcés ont le vent en poupe en France pour décarboner la construction et adapter l'habitat aux effets du dérèglement climatique, selon un bilan rendu public mercredi. L'ensemble de ces matériaux issus de la biomasse a pris 11% du marché de l'isolation dans les bâtiments en 2023 alors qu'ils ne représentaient qu'1% en 2009, année de la création de l'Association des industriels de la construction biosourcée (AICB) qui a publié son premier «baromètre» mercredi.

«Avec une augmentation de 95% en volume depuis 2016 et un chiffre d'affaires atteignant 91,6 millions d'euros en 2023, l'industrie des biosourcés confirme son rôle clé dans la transition écologique du bâtiment», souligne l'AICB. «Nous représentons 19 unités de transformation en France, proches des lieux de production agricole, et plus de 4.000 emplois», a souligné Vincent Hannecart, président de l'AICB et directeur général de Cavac biomatériaux, spécialisé dans le chanvre et les fibres végétales, filiale de la coopérative agricole Cavac en Vendée.

L’impact de la réglementation

«Les matériaux biosourcés bénéficient d'une tendance lourde positive liée aux réglementations en France», a ajouté M. Hannecart. Ils bénéficient notamment de la loi climat résilience qui fixe à partir du 1er janvier 2030 un seuil d'au moins 25% de matériaux biosourcés ou bas carbone pour les rénovations publiques (écoles, hôpitaux, etc.).


Mais la filière, qui regroupe une quinzaine d'adhérents en France et Belgique essentiellement, s'inquiète des «évolutions possibles des seuils» de la réglementation française dite du RE2020, qui fixe des cadres réglementaires stricts pour verdir progressivement la construction neuve. «La RE2020 et ses différents seuils progressifs poussent à utiliser de plus en plus de produits décarbonés, mais les seuils 2028 pourraient être réévalués (à la baisse) par les pouvoirs publics, il faut que l'on soit attentif», a relevé Yves Hustache, délégué général d'AICB au cours d'une conférence de presse.

Avec la massification progressive de leur production, leurs prix ont baissé, ce qui améliore leur compétitivité face aux isolants à base de plastiques qui ont des coûts énergétiques souvent plus élevés, estime l'AICB. Parmi les tendances, les isolants semi-rigides souvent utilisés en extérieur, sont en forte progression, avec 47% du marché des biosourcés contre 20% en 2016, alors que ceux en vrac (pour les combles) reculent à 44% contre 78% en 2016. Nouveau venu, le béton de bois ou de chanvre prend 2% du marché alors qu'il n'existait pas en 2009, souligne l'AICB.

Source Le Figaro avec AFP



30/03/2025

Tunisie "De la briqueterie à la Hafsia : l’aventure de 1001 briques ": une expérience d’art et de vie avec l’artiste suisse Anne Francey

Mille et une mains, mille et une briques se sont entrelacées donnant forme à une oeuvre où chaque détail porte l’empreinte d’un geste humain et d’un esprit créatif. Après une fresque murale en céramique en 2019, c’est désormais une fresque murale en briques, en 2024, qui poursuit l’aventure collaborative « La ville dans tous ses états », menée sous la direction de l’artiste plasticienne et visuelle suisse Anne Francey.

Ce projet sera au cœur d’une conférence intitulée « De la briqueterie à la Hafsia : l’aventure de 1001 briques », programmée pour le mercredi 19 mars 2025 à Dar Ben Gacem Kahia-médina de Tunis. La soirée autour de l’architecture, de l’art et du patrimoine urbain, sera marquée par la projection du documentaire d’Anne Francey, avec des témoignages d’experts explorant le voyage de la brique, de la briqueterie traditionnelle jusqu’à son intégration dans le paysage urbain de la Médina de Tunis.

Source La Presse

29/03/2025

Allemagne l'usine wienerberger/Terca de Buchwäldchen met en service une nouvelle extrudeuse Händle Futura II

Une mise en service réussie avec des économies d’énergie impressionnantes !

Händle a finalisé la mise en service réussie d'une extrudeuse FUTURA II (composée d’une extrudeuse de type E65B/56 et d’un mélangeur à double arbre de désaération MDVG920F) avec de nouveaux entraînements économes en énergie chez  Wienerberger Ziegelindustrie (WZI), à Buchwäldchen.

Le résultat ? 40 % de consommation d’énergie en moins – un grand pas vers une production durable ! 

L’usine de Buchwäldchen fabrique désormais des briques de parement et des clinkers Terca, ainsi que des pavés Penter et des clinkers de canal, avec une efficacité maximale.

Un grand succès pour la directrice de l’usine Katrin Zöllner et à sa fantastique équipe pour l’excellente coopération et la confiance qu’ils ont accordé à Händle.

Source LinkedIn

28/03/2025

Allemagne: fusion de Thermopor avec Mein Ziegelhaus

Selon un communiqué de presse du 1er janvier 2025, THERMOPOR GmbH et l'association Mein Ziegelhaus GmbH & Co. KG ont uni leurs forces pour former la plus grande association de briqueteries de taille moyenne d'Allemagne : THERMOPOR Mein Ziegelhaus GmbH & Co. KG.

La nouvelle association regroupe huit briqueteries et quatre licenciés. Selon l'annonce, l'objectif de la fusion est de « renforcer la coopération au sein du secteur ».

Le cœur du groupe THERMOPOR reste inchangé : M. André Staniszewski (directeur général) et Mme Sarah Wörle (assistante, back-office) poursuivront leurs activités. L'équipe sera complétée par M. Richard Lemke, qui prendra également la direction.

Le siège social de THERMOPOR Mein Ziegelhaus GmbH & Co. KG est désormais situé à 34414 Warburg, Eggestraße 2.

Source ZiegelindustrieInternational

27/03/2025

Focus sur les solutions de rénovation énergétique et solaires d'Edilians

Edilians, marque de référence pour les toitures en terre cuite, la rénovation énergétique et le solaire photovoltaïque, présente ses solutions de rénovation énergétique et solaire pour un bâtiment plus durable.

Avec plus de 500 000 installations photovoltaïques mises en services en 2024, le solaire constitue un levier essentiel de la transition écologique et de la réduction des émissions de CO2. Pourtant, le gouvernement envisage de réduire les subventions, suscitant une vive inquiétude de l’ensemble de la filière. C’est dans ce contexte que va se tenir BE POSITIVE, le salon national de la transition énergétique depuis plus de 20 ans, du 25 au 27 mars prochains. 

Fidèle à ce rendez-vous incontournable de tous les acteurs agissant pour une construction sobre en énergie et décarbonée, Edilians sera naturellement présent à cet événement afin de démontrer que la transition énergétique passe aussi par le toit grâce à sa large gamme de solutions de rénovation énergétique et solaires photovoltaïques, dont l’EASY ROOF INTEGRATION nominé aux Be Positive Awards 2025.

EASY ROOF INTEGRATION, un procédé innovant d’installation de modules PV en intégré au bâti sous ATEC validé par le CSTB et sélectionné par le jury des Be Positive Awards 2025. 

Edilians, une marque phare dans la construction et la rénovation des enveloppes du bâtiment

Pour rappel, Edilians est une marque de référence pour :

  • les toitures en terre cuite, 
  • la rénovation énergétique,
  • et le solaire photovoltaïque.

Expert de la toiture en France au travers de ses neuf appellations de terroirs depuis 1811, et pionnier de la tuile solaire photovoltaïque universelle depuis 2002, Edilians, appartenant à Edilians Group, crée des solutions de toitures innovantes et durables. 

Le Groupe est désormais un acteur européen de référence dans la construction et la rénovation des enveloppes du bâtiment, s'appuyant sur quatre marques leaders sur le marché : Edilians, La Escandella, Umbelino Monteiro et Tejas Borja, distribuant ses produits dans plus de 100 pays, via 1 700 collaborateurs, 17 sites industriels et un chiffre d'affaires de 500 M€ en 2024

Edilians Group, acteur européen de référence dans la construction et la rénovation des enveloppes du bâtiment. 

L'ingéniosité d'EASY ROOF INTEGRATION d’Edilians

EASY ROOF INTEGRATION est un système breveté de fixation, sans découpe ni joint, adapté et compatible avec toutes les toitures en tuiles terre cuite ou en ardoises. Ingénieux, ce procédé permet de fixer le panneau et de maintenir le cadre, sans percer celui-ci, tout en permettant sa dilatation, et ce autant à la verticale qu'à l’horizontale, ce qui garantit sa durabilité. L’étanchéité de la toiture est assurée par recouvrement. EASY ROOF INTEGRATION bénéficie d’une ventilation optimisée grâce à des entrées et sorties d’air présentes sous chaque module.

Compatible avec la majorité des modules photovoltaïques existants sur le marché, l’ensemble est rapide et facile à monter pour fournir une production d’énergie au plus haut niveau et durable. EASY ROOF INTEGRATION est également disponible sous forme de kit complet (système de montage, panneaux photovoltaïques, micro-onduleur ou onduleur central, câbles AC et DC, protection électrique). 

Ces nombreux atouts ont permis à l’EASY ROOF INTEGRATION d’être sélectionné par le jury des Be Positive Awards 2025 et nominé dans la catégorie Bâtiment & Construction. Des performances confirmées également par le CSTB qui vient d’étendre son Avis Technique sur l’ensemble des tuiles en terre cuite et ardoises, validant l’aptitude à l’emploi de ce procédé innovant. Il est également présent sur la liste verte de la C2P (Commission Prévention Produits de l’Agence Qualité Construction).

La solution photovoltaïque en surimposé EASY ROOF TOP et le système EASY ROOF FLAT

Le salon BE POSITIVE sera également l’occasion pour Edilians de remettre sur le devant de la scène l’EASY ROOF TOP et l’EASY ROOF FLAT via une promotion spéciale sur le stand.

Idéal en rénovation, EASY ROOF TOP est un système en surimposition qui rend possible la mise en œuvre de modules photovoltaïques cadrés sur tous types de toiture, avec une pente de 8° à 50°, en tuiles (canal, à emboîtement, plate mécanique), en ardoise et sinusoïdales (fibrociment, plaque sous tuile). Disponible en portrait, il peut également être posé en mode paysage. Enfin, grâce à une embase spécifique, une simple rotation de rail suffit, ce qui représente un véritable gain de temps lors de la mise en œuvre.

Pour une esthétique irréprochable, EASY ROOF TOP se décline en deux finitions (aluminium, noir) et aucun élément (rail et fixation) ne dépasse du champ photovoltaïque. 

De son côté, EASY ROOF FLAT est un système de montage pour panneaux photovoltaïques, en toiture plate ou au sol, convenant à toutes les configurations quels que soient l’orientation (Sud, Est/Ouest) et le type de revêtement (bitume, membrane, béton, graviers). Conçu pour accueillir la majorité des modules photovoltaïques cadrés du marché, il dispose d’une pente ajustable pour s’adapter à toutes les situations. Léger et résistant, chaque châssis EASY ROOF FLAT intègre tous les composants nécessaires à la fixation des modules par rail ou lestage, pour une pose rapide et économique.

Edilians, l’acteur de l’éco-habitat, invite les plus de 25 000 visiteurs professionnels attendus sur le Salon BE POSITIVE à découvrir comment la toiture, la rénovation énergétique et le solaire photovoltaïque répondent aux besoins d’un bâtiment plus durable lors d’une prise de parole prévue le mercredi 26 mars, à 14h30, au sein du forum exposants.

Source : batirama.com par Laure Pophillat

26/03/2025

Pargny-sur-Saulx (51), le 1er site de production 2.0 d’EDILIANS GROUP

 Acteur reconnu dans le domaine de l’enveloppe du bâtiment avec ses solutions de toiture innovantes et durables (tuiles terre cuite, solaire photovoltaïque et rénovation énergétique), EDILIANS GROUP s’attache à être un industriel européen de référence dans son domaine. Il cherche ainsi en permanence à innover et moderniser son outil industriel pour le rendre plus durable, plus performant afin de produire des solutions de qualité premium.

En témoigne la récente modernisation de son unité de production de tuiles de Pargny-sur-Saulx (51) qui, grâce à une robotisation de dernière génération, devient la plus moderne du groupe. Cet investissement permet également à EDILIANS GROUP de poursuivre de façon concrète son plan de décarbonation. Pierre angulaire de son engagement pour réduire son empreinte environnementale sur l’ensemble de ses activités industrielles, celui-ci vise à diminuer à hauteur de 30 % ses émissions d’ici 2030 au niveau du groupe (par rapport à 2021).

Un site historique à l’origine de la célèbre appellation de terroir Huguenot…

Première tuilerie-briqueterie développée par la famille Huguenot en 1811, le site d’EDILIANS GROUP à Pargny-sur-Saulx a donné naissance à l’appellation de terroir Huguenot et participé à forger la renommée des tuiles terre cuite qui y sont encore fabriquées.

Située sur un terrain de 20 Ha, l’usine marnaise est la digne héritière d’un savoir-faire artisanal ancestral qui, associé à un incroyable potentiel d’innovation technique, produit une large gamme de tuiles terre cuites caractéristiques des toitures des régions Centre, du Nord et de l’Est de la France.

100% made in France, la fabrication de ces tuiles terre cuite contribue au maintien de l’emploi local avec 150 personnes et 250 emplois indirects, participant ainsi au dynamisme du territoire.

… devenu un site à l’avant-garde de la technologie

Sur sa ligne de production de tuiles de Pargny-sur-Saulx devenue naturellement vieillissante avec le temps, EDILIANS GROUP a investi 8 millions € en 2024, afin de moderniser la partie dédiée à la fabrication ainsi qu’à la coloration des tuiles et d’optimiser l’installation d’un point de vue énergétique. Cet investissement vise à maximiser tous les postes d’un point de vue sécurité et ergonomie, environnemental, mais également en termes de qualité et de performances industrielles.

Entièrement réhabilitée, l’unité bénéficie désormais d’une robotisation de dernière génération grâce notamment à des véhicules autonomes guidés, dédiés à l’automatisation et l’optimisation des flux logistiques dans l’usine :

  • des robots de type Scara à vision par balayage laser ont été installés avec la technologie de « tracking »,
  • des véhicules autonomes guidés transportent les produits tout au long du process de fabrication. Leur très haut niveau de sécurité garantit une co-activité optimale avec les opérateurs qui voient ainsi leurs conditions de travail grandement améliorées.

Grâce à cette dernière innovation, Pargny-sur-Saulx fait office de site pilote. Il est, en effet, le premier d’EDILIANS GROUP à bénéficier de cette technologie de pointe, utilisée pour la première fois dans le milieu de la terre cuite en Europe.

Au-delà de cette transformation, les postes de travail ont été entièrement repensés à l’occasion de cet investissement pour devenir bien plus ergonomiques, efficaces et améliorer nettement la qualité des produits.

De plus, le réseau d’eau pour humidifier le mélange a été remplacé par la récupération des eaux de nettoyage et de pluie. A cela s’ajoute également une optimisation des systèmes de nettoyage. Une démonstration supplémentaire de l’engagement environnemental fort d’EDILIANS GROUP !

Des investissements dans la continuité du plan de décarbonation d’EDILIANS GROUP

Outre l’optimisation des performances industrielles et de la sécurité, les investissements réalisés sur le site de production de Pargny-sur-Saulx s’inscrivent dans la continuité du plan de décarbonation initié par EDILIANS GROUP en 2021.

D’un montant global de 100 millions €, il vise à réduire l’empreinte environnementale de l’entreprise sur l’ensemble de ses activités industrielles et ainsi à diminuer à hauteur de 30 % ses émissions directes de CO2 d’ici 2030 au niveau du groupe. La modernisation du site de Pargny-sur-Saulx y contribue de façon significative au niveau environnemental avec :

  • une baisse de 1.000 m3/an de sa consommation d’eau potable,
  • une diminution d’environ 900 tonnes de C02 grâce à un travail d’optimisation réalisé sur le four,
  • une réduction de la consommation électrique annuelle de 200 MWh, obtenue par l’installation d’éclairages led de moindre puissance en remplacement des luminaires d’ancienne génération et de motorisations à faible consommation.

Autant d’actions concrètes, et bien d’autres à venir, qui valent au site de production de Pargny-sur- Saulx d’EDILIANS GROUP d’être certifié ISO 50001 (management de l’énergie) depuis 2024.

Source André Sudrie BatiPresse

25/03/2025

Dans le secteur du bâtiment, 100 000 emplois seraient menacés en 2025

La Fédération française du bâtiment dépeint un sombre tableau pour le secteur du BTP avec un nombre de constructions qui va continuer de chuter et des dizaines de milliers d’emplois qui risquent de disparaître en peu de temps.

L’activité du secteur devrait se replier de 6,6 % cette année

L’année 2025 s’annonce encore pire pour le BTP que 2024, prévient la Fédération française du bâtiment (FFB). Ses représentants ont affirmé mardi 17 décembre que l’activité du secteur devrait se replier de 6,6 % cette année, plombée par le coup d’arrêt des constructions neuves, en raison de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt ces dernières années. Sans les mesures en faveur du logement contenues dans le projet de loi de finances pour 2025, actuellement gelé après la censure du gouvernement Barnier, la Fédération française du bâtiment s’attend à ce que 100 000 emplois soient détruits l’an prochain dans le secteur, après déjà 30 000 suppressions de postes cette année, selon son premier chiffrage.

«L’emploi s’est maintenu à un niveau très haut cette année, au détriment de la productivité» mais, sans mesures de soutien, «en 2025, ce sera la grande glissade de l’emploi», a alerté mardi soir en conférence de presse le président de la FFB, Olivier Salleron. Début 2024, la fédération prévoyait la suppression de 150 000 emplois dans le bâtiment d’ici 2025 et estime que ce seuil «risque d’être dépassé en 2026». «On aurait pu intituler cette présentation «PLF pour le logement : encore raté», a-t-il déploré. «Il y avait tout ce qu’il fallait dans la loi de finances pour redonner cet influx aux citoyens pour réinvestir dans la pierre», a-t-il ajouté, répétant qu’il est «dingue» pour lui de laisser les entreprises sans visibilité.

Dans le détail, le recul de 15,6 % de la construction neuve a été observé principalement dans le logement (-21,9 %), et n’est que légèrement compensé par une petite hausse de 1,2 % de l’activité de rénovation et d’entretien en 2024. Pour 2025, la FFB table sur une baisse de 14,6 % de la construction neuve, dont -14,2 % dans le logement et -15 % dans le non-résidentiel.

Les travaux d’amélioration et d’entretien ne progresseront que de 0,9 % en 2025, alors que «vu ce qui se fait politiquement, on devrait être bien meilleur», a souligné Olivier Salleron, faisant référence aux aides à la rénovation énergétique du bâti. Au global, l’organisation anticipe que l’activité du bâtiment pourrait encore reculer de 5,6 % en 2025.

L’industrie du béton également à la peine

Une situation qui devrait durer alors que les professionnels comme les associations estiment pourtant qu’il faudrait construire 400 000 logements par an d’ici à 2030 pour espérer résoudre le problème du mal logement en France.

Cette conjoncture affecte également les ventes de matériaux de construction. Un secteur très touché selon le bilan annuel 2024 de l’Union nationale des industries de carrières et des matériaux de construction (Unicem). La fédération constate une chute des volumes de béton prêt à l’emploi (BPE) de 12 % sur l’année ainsi qu’une baisse de 4 % des granulats produits, atteignant des niveaux historiquement bas.

Source Libération

24/03/2025

Crise du logement, comment relancer la construction ?

Dans un contexte où on assiste à une baisse du nombre de permis de construire, une vingtaine d’associations ont déposé plainte contre l’État, l’accusant d’inaction face au fléau du mal-logement.

« L’État français semble désirer la fragilisation de son modèle du logement social, en vue de suivre des recettes qui ont été appliquées dans les années 1980 en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, les Britanniques se mordent les doigts de s’être débarrassés de leur parc de logements sociaux », explique le sénateur PCF Ian brossat.

Le modèle français du logement social fait face à une déstructuration sans précédent, accélérée par la politique macroniste et ses penchants systématiques pour la privatisation. Depuis 2017, on assiste notamment à une baisse drastique des permis de construire qui conduit à un manque de logements abordables. Il y a urgence à remettre la question du logement au cœur des politiques publiques.

Le dernier rapport annuel de la Fondation pour le logement des défavorisés montre que de nombreux indicateurs sont au rouge. Peut-on dire que la situation s’aggrave ? 

Didier Vanoni Docteur en économie et directeur de Fors-Recherche sociale

Il y a eu huit ministres du Logement depuis 2017, et même des périodes sans aucun ministre du Logement. Durant la période, tout s’est dégradé. La construction, la situation des demandeurs de logement social, les problématiques liées à la consommation énergétique, les expulsions massives, le nombre de personnes à la rue… Certains indicateurs ont été multipliés par deux, voire par quatre.

Et quand une situation se dégrade, elle se dégrade d’abord pour les plus défavorisés. La politique du logement a besoin de stabilité et de vision politique. Le discours dominant devient illisible. On va jusqu’à faire porter aux sans-papiers et aux migrants la responsabilité de la crise du logement social ou de la saturation des centres d’hébergement. Ce qui fait que l’on passe à côté des vrais problèmes qui sont liés aux inégalités sociales.

Emmanuelle Cosse Présidente de l’Union sociale pour l’habitat

Les enjeux du logement nécessitent des réponses de temps long. Or, il y a eu une rupture à partir de 2017. En 2016, nous étions en train de mettre en place des réponses. En Île-de-France, par exemple, même avec un grand nombre de demandes de logement social, nous arrivions à accélérer les attributions. C’était le fruit d’une politique publique et de nos élus locaux qui s’inscrivaient dans une vision au long cours. Le changement de biais politique en 2017 a tout mis en vrac en l’espace d’une année.

Citons la ponction sur les bailleurs sociaux ; le mépris à l’égard des locataires HLM ; la tentative d’arrêt d’encadrement des loyers ; ou encore une stigmatisation pour les métiers de la construction. Les acteurs du logement, assez vite, ont été déstabilisés. Aujourd’hui, on se retrouve dans une situation où 2,8 millions de ménages sont en demande d’un logement social.

J’ai pris la présidence de l’Union sociale de l’habitat en 2020 : en quatre ans et demi, cela a représenté 500 000 ménages supplémentaires. On revient à la case départ sur la question de l’hébergement, comme sur celle de la construction. Si on regarde les indicateurs : le nombre d’attributions de permis de construire a chuté de moitié depuis 2018. L’État ne soutient pas les gens qui travaillent et qui veulent accéder à la propriété en s’installant sur un territoire.

Ian Brossat Sénateur PCF de Paris

La seule cohérence de la politique menée par les gouvernements successifs depuis l’arrivée de Macron au pouvoir, c’est un recul très net dans le domaine du logement, qui a systématiquement été pris comme variable d’ajustement budgétaire. Cette année encore, alors même que la crise du logement bat des records, c’est là que des économies supplémentaires sont faites.

Mais prélever impunément dix milliards d’euros dans les caisses des bailleurs sociaux a eu des conséquences, tant sur la production de logements que sur la rénovation énergétique des bâtiments. Et puis, il y a l’exemple du dossier Airbnb. Il est frappant de voir que les nouvelles mesures de régulation qui viennent d’être mises en place l’ont été par l’intermédiaire d’une proposition de loi, c’est-à-dire d’une initiative parlementaire, et non d’une décision gouvernementale.

En attendant, beaucoup de temps a été perdu et nombre de logements ont été remplacés par des locations touristiques. Dans le cadre du débat budgétaire, des amendements avaient été adoptés au Sénat, y compris par la droite, pour taxer davantage les logements vacants ou les résidences secondaires dans les zones tendues. Tout ça a été balayé d’un revers de main par le 49.3. Cela illustre bien la seule ligne du gouvernement en matière de logement : l’inaction, le marché laissé libre.

Le 13 février, une vingtaine d’associations ont déposé plainte contre l’État, l’accusant justement d’inaction face au fléau du mal-logement. Au-delà de sa symbolique, cette démarche peut-elle provoquer un réveil ?

Emmanuelle Cosse J’ai pu parler avec plusieurs de ces associations de la situation de crise dans laquelle nous sommes. Les bailleurs sociaux sont une cible depuis plusieurs années pour les différents gouvernements macronistes. Ils ont été stigmatisés mais, à partir de 2023, quand il y a un effondrement total de la production des logements et que les entreprises privées tirent la langue, c’est à eux que l’État a demandé d’intervenir.

Dans des périodes comme ça, on est bien heureux d’avoir des bailleurs avec des loyers régulés. Le président de la République, ainsi qu’une partie de ses ministres et premiers ministres, semblent croire que le logement n’est pas un sujet relevant d’une politique publique.

Pour ma part, je pense très clairement que c’est une politique régalienne, qui permet de faire société et de faire vivre une démocratie, au même titre que l’éducation nationale et la santé, où on observe aussi un démantèlement. Ne pas penser la question du logement dans un pays qui veut travailler à sa croissance économique est une erreur matricielle qui en explique d’autres. Chose troublante : il y a encore quelques décennies, aucun gouvernement n’aurait commis cette erreur-là, qu’il soit de gauche ou de droite.

Didier Vanoni Je doute que l’action des associations puisse provoquer un « réveil ». Pour rebondir, il ne suffit pas d’une mesurette ou d’une loi. J’ai effectué un travail pour la métropole de Rennes, où on s’est rendu compte qu’en injectant 100 millions d’euros, le territoire récupérait à terme 1,4 milliard. Or, dès qu’on cesse d’investir, ce facteur multiplicateur devient diviseur.

Si on ne soutient pas la construction pour structurer le marché, l’encadrer, le réguler, on perd de l’argent et des emplois. On ne se rend pas compte que le mal-logement a des coûts en termes de chômage, d’échec scolaire, de santé. Les économistes de Bercy devraient se dire que, pour relancer l’économie, il faut relancer la construction. D’autant que les matériaux, on les fabrique encore en grande partie en France.

Mais je pense que nos gouvernants sont animés par une posture de classe. Les gens qui ont du capital veulent le faire valoir, le valoriser. Il s’agit donc de privatiser le plus possible. Ce qui produit un stratagème bien connu : quand on veut supprimer un secteur public, on dit qu’il est inefficace, et pour qu’il le soit effectivement, on l’affaiblit.

Il y aurait donc une « rupture » à partir de 2017 et l’arrivée de Macron au pouvoir. Peut-on évoquer plus généralement des causes structurelles à la crise du logement ?

Didier Vanoni Il y en a une qu’il ne faut pas négliger : la progression de la pauvreté, constante depuis vingt ans. Aujourd’hui, plus de cinq millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. 80 % des Français qui sont confrontés à la crise du logement sont insatisfaits.

Le marché est fermé à toute possibilité de mouvement. Les gens qui ont besoin de changer de logement fréquemment s’appauvrissent. Parmi eux, il y a les migrants, et il y a désormais les publics vieillissants, qui représentent 15 à 20 % des primo-accédants à un logement social. Il est devenu courant de déménager quatre fois après son entrée à la retraite. C’est là un bouleversement structurel qui crée de nouveaux facteurs de crise.

Ian Brossat Vu de l’étranger, le fait que la France dispose de 4 millions de logements sociaux est perçu comme un atout extraordinaire. À Madrid, où je me suis rendu récemment pour un débat sur cette question, il y a 2,5 % de logements sociaux. À Paris, 25 %. Pourtant, en France, les gouvernements se sont mis à considérer le logement social comme un problème. Je me souviens de discussions avec le ministre Guillaume Kasbarian, qui était animé par une forme de haine vis-à-vis du logement social et de ses locataires.

L’État français semble désirer la fragilisation de son modèle du logement social, en vue de suivre des recettes qui ont été appliquées dans les années 1980 en Grande-Bretagne. Aujourd’hui, les Britanniques se mordent les doigts de s’être débarrassés de leur parc de logements sociaux.

Dans le cadre des débats budgétaires, le Sénat majoritairement de droite a réussi à faire adopter des amendements, ce qui témoigne d’une large union pour dénoncer la politique menée depuis 2017 sur le plan du logement. Et, en plus de ces réactions transpartisanes, nous avons besoin d’un front social. Nous devons unir, sur cette question, aussi bien les plus défavorisés que les classes moyennes qui n’arrivent plus à se loger convenablement.

Pour expliquer la crise de la construction, sont souvent évoquées la flambée du coût des matières premières et les exigences dues aux enjeux écologiques. Est-ce bien là que se situent les causes de ce manque à construire ?

Emmanuelle Cosse Il peut y avoir des coûts plus élevés, mais ce sont des prétextes. De même que pour les politiques environnementales, elles n’empêchent pas du tout de construire du logement. Elles nous permettent au contraire d’avoir des programmes de logements un peu plus denses et mieux proportionnés, avec, en plus, une meilleure efficacité énergétique.

Si on ne construit pas, c’est donc parce que les élus ne veulent pas qu’on construise. Se battre pour une vraie politique du logement social, c’est aller dans les vents contraires, puisque c’est aller vers le vivre-ensemble dans une société où les projets politiques sont souvent individualisants et où le discours dominant incite à séparer la population.

La vraie question des prochaines municipales sera : peut-on porter aux responsabilités une équipe qui n’a pas d’autre proposition sur la question du logement que de ségréguer par le haut ? Le débat n’est plus entre droite et gauche, mais entre ceux qui font et ceux qui ne font pas.

Didier Vanoni Le changement climatique va générer de l’inconfort, mais aussi des catastrophes. Ce n’est pas un sujet pour dans trente ans, plutôt pour la semaine prochaine. Or, rien ne bouge. On sait que l’adaptation à ces bouleversements va être un sujet crucial, mais nous n’anticipons rien. C’est qu’il y a aussi un fond idéologique au problème.

Je travaille actuellement sur la loi Besson, qui a fondé toute la politique en faveur du logement des défavorisés. La principale condition à l’émergence de cette loi qui date de trente-cinq ans, c’est que l’opinion publique était prête. Il y avait l’abbé Pierre, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Coluche venait de créer les Restos du cœur, Michel Rocard le RMI qui deviendra le RSA, etc. Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est tout ça.

L’opinion n’est pas prête. Nombreux sont les gens en France qui pensent que les inégalités sociales sont naturelles, et que s’il y a des pauvres, c’est la faute des pauvres eux-mêmes. Il va être très compliqué d’amener les acteurs sur une nouvelle dynamique : c’est pourquoi je pense que le premier combat est celui de l’opinion. Il faudrait qu’une campagne électorale à venir mette ce sujet au centre des débats, bien que l’impulsion puisse aussi provenir des collectivités territoriales.

Ian Brossat L’État doit venir en aide aux collectivités qui souhaitent construire du logement social et, à l’inverse, il y a besoin du bâton de sanctions plus fortes lorsque des maires font obstacle à l’application de la loi. En l’occurrence, la loi SRU de 2000, qui est une grande loi, votée par la gauche. Elle prévoit désormais 25 % de logements sociaux dans toutes les communes de plus de 3 500 habitants.

À Paris, qui est la ville la plus dense d’Europe, nous y sommes parvenus en transformant des bâtiments existants, et non en construisant du logement neuf. On concilie ainsi l’exigence sociale et l’exigence environnementale, puisque quand on transforme du bâti existant, on n’artificialise pas les sols. Cela montre que les maires, qui s’abritent derrière un prétendu manque de foncier disponible, sont souvent de mauvaise foi.

Certes, Paris a des moyens financiers que d’autres collectivités n’ont pas. C’est la raison pour laquelle l’État doit les accompagner financièrement. Mais, enfin, force est de constater qu’il y a des communes qui en ont fait un enjeu électoral et qui refusent d’en produire. Non pas parce qu’elles n’aiment pas l’architecture, mais parce qu’elles n’aiment pas les gens qui vivent à l’intérieur. Dans ces cas-là, il faut leur tordre le bras, les obliger à appliquer la loi.

Source L'Humanité par Eric Payonne