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19/01/2025

Maisons individuelles : 88 000 projets de construction autorisés en 2023 (-32 %), selon le SDES

88 000 projets de construction de maisons individuelles ont été autorisés en France en 2023, un chiffre en baisse de 32 % par rapport à 2022, selon les données publiées par le SDES le 18 décembre 2024.

D’après le Service des données et études statistiques, le niveau de projets de construction de maisons individuelles autorisés atteint son plus bas niveau depuis plus de 50 ans. Les maisons individuelles représentent un quart des permis délivrés et 37 % de la surface des logements autorisés à la construction en 2023.

« La baisse de construction de logement observée depuis 2022 touche davantage les maisons individuelles. Après un rebond modéré à partir de 2019, la part de permis et de surface de maisons individuelles diminue sensiblement, respectivement de trois et quatre points en 2023, après une baisse de six et sept points en 2022 », indique l’étude.

Parmi les principaux chiffres de cette étude :

• le coût moyen de construction des maisons est en hausse de 5,6 % en 2023, après une augmentation de 9,2 % en 2022, et s’élève à 221 500 € ;

• le coût par m² de construction des maisons augmente à 1 868 €/m2 en 2023 contre 1 732 €/m2 en 2022 soit une hausse de 7,8 % ;

• le prix d’achat moyen des terrains augmente de 5,5 % à 95 400 €, avec une hausse de 8,8 % du mètre carré de terrain acheté et une baisse de 3 % de la superficie moyenne « de sorte que le terrain continue de représenter près d’un tiers du coût total du projet » ;

• La superficie moyenne des terrains (949 m²) baisse de 3 %, tandis que la surface habitable est stable (119 m²). La moitié des ménages qui font construire ont entre 30 et 50 ans. mais leur part continue de reculer rapidement (-3,4 points) au profit des 50 ans et plus.


Les prix des terrains en hausse dans toutes les régions sauf en Île-de-France

Si l’Île-de-France est la région où le prix moyen des terrains au mètres carré est le plus élevé en France (245 €), il s’agit de la seule région où le prix du terrain a baissé en 2023 (-3,3 %).

« En dix ans, le prix des terrains a augmenté dans toutes les régions, de façon très marquée dans celles du littoral : Provence-Alpes-Côte d’Azur (+63 %), Corse (+62 %) et Pays de la Loire (+52 %). À l’opposé, les Hauts-de-France (+9 %), l’Île-de-France (+14 %) et le Centre-Val de Loire (+19 %) sont les régions dans lesquelles la croissance a été la plus modérée ».

« Les pompes à chaleur représentent plus de la moitié des modes de chauffage des projets de construction depuis 2022 »

« Les pompes à chaleur (PAC), seules ou combinées avec d’autres énergies renouvelables, représentent le principal mode de chauffage des projets de construction depuis 2022. Elles sont sélectionnées dans 58 % des cas en 2023, soit une augmentation d’un point par rapport à l’année précédente ».

Les énergies renouvelables sont ainsi présentes dans 78 % des projets de construction de maisons individuelles en 2023 soit une hausse de 2,5 points par rapport à 2022.

« Compte tenu de la réglementation environnementale RE 2020, qui impose un plafond d’émissions de gaz à effet de serre de 4 kg CO2/m2 par an pour les maisons individuelles, la part des installations de chauffage au gaz est devenue quasi nulle. »

Source ImmoMatin

10/01/2025

Logement : les constructeurs de maisons individuelles à la recherche d'un nouveau souffle

Confrontés à une crise sans précédent, ces professionnels multiplient les initiatives pour sortir la tête de l'eau : partenariats avec les collectivités, décarbonation, diversification…

Depuis trois ans, les constructeurs de maisons individuelles (CMistes) encaissent coup sur coup. Les taux immobiliers ont ainsi quadruplé entre novembre 2021 et novembre 2023, et les banques ont serré la vis sur les conditions d'octroi des crédits. Le pôle Habitat "FFB" pointe de son côté que « l'nflation sur les matériaux et l'entrée en vigueur de la RE 2020 ont fait bondir les prix de 30 % ». Sans compter la lutte contre l'artificialisation des sols qui raréfie l'offre de terrains. Enfin, en avril 2024, la maison neuve est exclue du PTZ, la principale aide à l'accession à la propriété. La crise est historique (lire ci-dessous), mais les constructeurs font face et trouvent des solutions.

La priorité : redonner du pouvoir d'achat aux primo-accédants, leur cœur de cible historique. De nombreux CMistes signent des accords avec des banques, pour proposer des prêts bonifiés aux taux deux à trois fois inférieurs à ceux des crédits bancaires classiques. Certains vont plus loin, comme la Compagnie immobilière de Nouvelle-Aquitaine (600 maisons vendues en 2023). « Nous avons lancé notre PTZ et créé une activité de courtage en crédit », confie Philippe Petiot, son président.

Les constructeurs offrent également des maisons plus petites donc moins chères. Chez Hexaom, elles se vendent 100 000 euros, hors terrain, pour 50 m². « Elles sont faites pour être agrandies lorsque les finances de leurs propriétaires le permettront », explique Loïc Vandromme, directeur général du numéro un français (3 369 ventes en 2023). Correspondant aussi aux besoins des familles monoparentales et des seniors, ces logements relèvent d'une conception optimisée avec des plans standardisés et une production en série.

Coup de pouce de la commune. 

Autre piste : les partenariats avec les élus. Au Croisic (Loire-Atlantique), Maisons du Val (30 ventes en 2023) a travaillé avec la Ville pour développer une offre abordable. « Nous avons réduit nos coûts, et la mairie a divisé le prix de ses lots par deux, de quoi proposer des opérations terrain plus maison à 260 000 euros, l'ancien modèle tournant à 400 000 euros moyens sur la commune », détaille François Duval, président. Pour lui, « la coopération entre les constructeurs et les collectivités est une condition essentielle pour créer des logements durables et financièrement accessibles ».

Les aménageurs apportent eux aussi leur pierre à l'édifice. A l'instar de Conceptions Urbaines (24 terrains vendus en 2023), qui signe « Les Terrasses de l'Allier » à Pérignat-sur-Allier (Puy-de-Dôme). Cette réalisation de 12 logements sociaux et 57 lots à bâtir réduit son empreinte carbone de 60 % par rapport à une ZAC classique grâce aux circuits courts ou encore au réemploi des matériaux du chantier. Le prix des parcelles de 350 m² commence à 62 000 euros. « Nous prouvons que maison et développement durable sont compatibles. Les élus sont ouverts à ces opérations qui logent les familles et offrent des débouchés aux bâtisseurs », note Cyrille Revel, président de l'entreprise.

Par ailleurs, les CMistes anticipent les prochaines étapes de la RE 2020, qui vont imposer de nouveaux seuils d'émissions carbone en insistant sur les solutions biosourcées. Trecobat (1 000 ventes en 2023) commercialise depuis deux ans des villas en bois conformes au seuil 2031. Elles comptent d'ores et déjà pour 40 % de ses ventes. Et le groupe breton développe « Nature », une maison bois qui cumule les bons points : « Fondations sur pieux vissés, fabrication hors site, formes compactes pour davantage de sobriété foncière et un prix tournant autour de 2 300 euros/m² », liste Régis Croguennoc, directeur technique de Trecobat. Ce produit devrait représenter 25 % des ventes du groupe en 2030 et 100 % en 2050, date à laquelle il vise la neutralité carbone.

Enfin, l'époque de la mono-activité semble révolue. « Nous avons lancé Mas Provence Solutions, une structure qui intervient sur toutes sortes de projets : construction neuve, rénovation, extension, petit tertiaire », illustre Johann Franchi, directeur général du groupe Mas Provence, dont la politique de diversification est loin d'être un cas isolé.

Preuve que certaines réalisations sont dignes d'intérêt, le Pôle Habitat FFB a récompensé - parmi les 18 lauréats - les solutions de Trecobat, Demeures Corses, Conceptions Urbaines, Polato et Maisons du Val dans le cadre du 22e Challenge de l'Habitat innovant, dont le palmarès 2025 a été dévoilé en novembre dernier.

Les consstructeurs de maisons individuelles devraient enregistrer autour de 50 000 ventes en 2024 contre 126 000 par an en moyenne annuelle sur 2007-2023, dès le pôle Habitat FFB. Une crise historique qui ébranle la profession : 1 200 constructeurs ont fait faillite sur un an à fin août 2024 pour une moyenne annuelle de longue période de 870 défaillances, calcule le pôle Habitat FFB.

Les constructeurs et les promoteurs ont perdu 18 000 emplois sur les dix-huit derniers mois.

Source Le Moniteur par Pierre Chevillard


10/11/2024

Permis de construire et mises en chantier de nouveaux logements : on touche le fond ?

Selon les données publiées par le ministère de la Transition écologique, les permis de construire et les mises en chantier de nouveaux logements ont à nouveau reculé en septembre et touché un nouveau plus bas.

Selon les données provisoires publiées mardi par le ministère de la Transition écologique, les permis de construire et les mises en chantier de nouveaux logements ont à nouveau reculé en septembre et ont touché un nouveau plus bas en pleine crise de l'immobilier neuf.

En septembre, la dégringolade reprend

En septembre, le nombre de permis de construire délivrés pour des logements a baissé de 2,1 % par rapport à août, pour s'établir à seulement 26 000, ce qui porte le nombre de permis accordés entre octobre 2023 et septembre 2024 à 337 100. Ce chiffre est en baisse de 9,4 % par rapport aux douze mois précédents et est au plus bas depuis au moins 2015.

Quant aux démarrages de chantiers de logements, ils se situent à leur plus faible niveau depuis 2000, à 18 900 en septembre, en repli de 9,8 % sur un mois. Le ministère prévient que les chiffres sur les mises en chantier sont susceptibles d'être révisées.

Les permis de construire accordés pour des maisons individuelles ont rebondi de 3,1 % en septembre sur un mois, à 9 800 autorisations en septembre, tandis que ceux délivrés pour des logements collectifs ont reculé de 5 % en septembre.

Il existe, comme toujours, des disparité géographiques. Ainsi, la Bretagne est la seule région à connaître une légère hausse des permis accordés entre octobre 2023 et septembre 2024 pour des logements (+ 1,5 % par rapport aux douze mois précédents), quand les autorisations de logements s'écroulent de 19 % en Guadeloupe et en Martinique sur ces mêmes périodes et séffondrent littéralement en Guyane, où la chute est de 63 % ... !

Crise de la construction : touche t-on enfin le fond (avant la remontée) ?

La construction neuve est toujours prise dans une grave crise multisectorielle :

– tout d'abord, les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de matériaux plus chers et de normes environnementales plus strictes ;

– Ensuite, les acquéreurs ont pâti de la remontée des taux d'emprunt comme de la réduction de dispositifs publics de soutien à l'immobilier neuf.

Entre juin 2023 et juin 2024, ce sont 30 500 emplois qui ont été supprimés, selon la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Pour tenter d'apporter un peu d'air au secteur, les parlementaires examinent la généralisation du PTZ sur tout le territoire, pour les logements neufs et anciens, qu'ils soient collectifs ou individuels.

Source : batirama.com par aure Pophillat


16/10/2024

Ma Prime Rénov' : vers une possible diminution de l’aide énergétique en 2025 ?

  •   La loi de finances 2025 pourrait réduire MaPrimeRénov' pour réaliser des économies, après les efforts pour soutenir la population durant l'inflation.
  •  MaPrimeRénov' pourrait connaître une diminution dès janvier 2025 en raison du déficit public atteignant 6,2% du PIB.
  •  Lancez vos travaux de rénovation énergétique dès maintenant pour bénéficier des aides actuelles avant la réduction potentielle.

La loi de finances pour l’exercice 2025 n’a pas encore été votée, mais ces derniers temps, l’État a clairement affiché sa volonté de réaliser des économies l’année prochaine. Après les gros efforts produits pour soutenir la population durant la période inflationniste, il serait logique que le gouvernement décide de souffler un peu. Cette ambition de faire des économies se traduit par la diminution du montant de certaines aides parmi lesquelles MaPrimeRénov’ qui se trouve en première ligne. Comment cette aide pourrait être impactée ? Voici quelques éléments de réponse.

Quel avenir pour MaPrimeRénov’ ?

En France, on compte encore de nombreux logements qui peuvent être considérés comme des passoires énergétiques. L’État avait décidé d’inciter la population à effectuer des travaux de rénovation énergétique en l’aidant financièrement. Cette volonté étatique n’a pas changé, mais le gouvernement fait face à un énorme problème financier. Selon La Dépêche, le déficit public pourrait atteindre 6,2% du PIB et de ce fait, l’État ne serait pas en mesure de supporter les frais de rénovation énergétique à la même hauteur qu’avant. MaPrimeRénov’ ne sera pas annulée, mais l’aide énergique risque de connaître un gros rabais.

Le flou sur l’aide énergétique

Bien que l’information ne soit pas encore officielle, tout porte à croire qu’on se dirige vers une diminution du montant de l’aide énergétique. Le contexte politique actuel apporte des éléments probants. En effet, à l’heure actuelle aucun gouvernement n’a été nommé, le budget alloué à l’aide énergétique est encore inconnu parce que l’Assemblée Nationale n’est toujours pas reconstituée. De plus, certaines aides telles que MaPrimeRénov’ avaient déjà été revues à la baisse entre 2022 et 2023. Tous ces éléments témoignent du fait qu’il est urgent de lancer des travaux de rénovation maintenant avant que les conditions ne changent.

L’urgence de lancer ses travaux de rénovation

Avec les possibles changements que va connaître MaPrimeRénov dans les prochains mois, on ne peut que conseiller aux propriétaires de logement de lancer leurs travaux de rénovation le plus tôt possible. De cette façon, ils pourront bénéficier des montants actuels et ne pas être sous le coup de la réduction du montant de l’aide étatique. Malgré l’urgence, il faut rester sur ses gardes pour éviter toute arnaque à la rénovation énergétique.

Source PleineVie

03/10/2024

Les ventes de maisons neuves en baisse de plus d'un tiers sur un an

Les constructeurs de maisons individuelles n'entrevoient aucune embellie. Il s'est vendu seulement 49 300 maisons individuelles sur un an à fin juillet, soit 60 % de moins que la moyenne des 15 dernières années.

Réunis à l’occasion de la Convention Nationale du Pôle Habitat FFB ce jeudi 19 septembre, les professionnels de l’aménagement, de la promotion, de la construction de maisons individuelles et de la rénovation de l’existant ont dressé un bilan noir de leur marché. « Les secteurs d’activité que nous fédérons (…) sont malmenés à un degré jamais atteint ! », a déploré Grégory Monod, le président de la fédération. Malgré une légère amélioration sur le front des taux d’intérêt d’emprunt immobilier ces dernières semaines, les ventes continuent de s’effondrer. Il s’est vendu seulement 49 300 maisons individuelles neuves en secteur diffus (hors lotissements) à fin juillet, soit une baisse de plus d’un tiers sur un an. C’est même 60 % de moins que la moyenne annuelle des 15 dernières années, à 126 000 unités.

Tous les indicateurs dans le rouge

Dans le secteur groupé, la chute est tout aussi violente, avec 3 100 unités écoulées à fin juin 2024, soit 72 % de moins que la moyenne de long terme (11 000 unités en moyenne par an). De son côté, le logement collectif est en retrait de 37 % par rapport à sa moyenne de long terme, à 55 000 transactions sur un an à fin juin 2024. À comparer à 87 300 unités vendues en moyenne sur la période 2007-2023. « Il faut remonter aux années 1980 pour retrouver un niveau similaire, alors que la France comptait 18 millions d’habitants de moins quand les séparations, les familles monoparentales, les décohabitations et la mobilité étaient infiniment moindres », s’est désolé Pôle Habitat FFB dans son communiqué.

Source Les Echos Etudes

27/04/2024

Construction Outre Mer : il sera bientôt possible d'importer des matériaux non européens

Le Parlement européen a adopté en première lecture le projet de règlement révisé relatif aux produits de construction. Les autorités françaises ont obtenu l’insertion dans ce texte d’une dérogation pour les territoires ultramarins. Ainsi, il permettra à la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin, de mettre en œuvre une solution alternative au marquage «CE», pour faciliter l’importation de produits de construction issus des pays de leur environnement géographique.

Annoncée en juillet dernier lors du comité interministériel des outre-mer (CIOM), cette adaptation du droit de l’Union européenne aux spécificités ultramarines, du fait notamment de l’éloignement avec l’hexagone, était fortement attendue par les acteurs ultramarins, et en particulier le monde économique et de la construction.

Cette dérogation permettra notamment aux acteurs de faire face à l’augmentation des prix du fret et de l’approvisionnement en matériaux de construction, grâce à un régime d’exception. Ce dernier sera élaboré au cours de l’année 2024 et permettra aux territoires d’importer des produits de construction de pays tiers de leur zone géographique et donc de disposer de produits notamment adaptés aux caractéristiques locales, compétitifs et plus rapides à acheminer.

«Une évolution pragmatique et de bon sens des normes européennes, qui prennent en compte les spécificités ultramarines. Cette mesure contribuera positivement au développement économique de nos territoires et à leur intégration régionale», a commenté Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer.

Source Soualigapost