Selon les données provisoires publiées mardi par le ministère de la Transition écologique, les permis de construire et les mises en chantier de nouveaux logements ont à nouveau reculé en septembre et ont touché un nouveau plus bas en pleine crise de l'immobilier neuf.
En septembre, la dégringolade reprend
En septembre, le nombre de permis de construire délivrés pour des logements a baissé de 2,1 % par rapport à août, pour s'établir à seulement 26 000, ce qui porte le nombre de permis accordés entre octobre 2023 et septembre 2024 à 337 100. Ce chiffre est en baisse de 9,4 % par rapport aux douze mois précédents et est au plus bas depuis au moins 2015.
Quant aux démarrages de chantiers de logements, ils se situent à leur plus faible niveau depuis 2000, à 18 900 en septembre, en repli de 9,8 % sur un mois. Le ministère prévient que les chiffres sur les mises en chantier sont susceptibles d'être révisées.
Les permis de construire accordés pour des maisons individuelles ont rebondi de 3,1 % en septembre sur un mois, à 9 800 autorisations en septembre, tandis que ceux délivrés pour des logements collectifs ont reculé de 5 % en septembre.
Il existe, comme toujours, des disparité géographiques. Ainsi, la Bretagne est la seule région à connaître une légère hausse des permis accordés entre octobre 2023 et septembre 2024 pour des logements (+ 1,5 % par rapport aux douze mois précédents), quand les autorisations de logements s'écroulent de 19 % en Guadeloupe et en Martinique sur ces mêmes périodes et séffondrent littéralement en Guyane, où la chute est de 63 % ... !
Crise de la construction : touche t-on enfin le fond (avant la remontée) ?
La construction neuve est toujours prise dans une grave crise multisectorielle :
– tout d'abord, les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de matériaux plus chers et de normes environnementales plus strictes ;
– Ensuite, les acquéreurs ont pâti de la remontée des taux d'emprunt comme de la réduction de dispositifs publics de soutien à l'immobilier neuf.
Entre juin 2023 et juin 2024, ce sont 30 500 emplois qui ont été supprimés, selon la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Pour tenter d'apporter un peu d'air au secteur, les parlementaires examinent la généralisation du PTZ sur tout le territoire, pour les logements neufs et anciens, qu'ils soient collectifs ou individuels.
Source : batirama.com par aure Pophillat