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08/03/2024

Dans son showroom parisien, Rairies Montrieux dévoile ses nouveautés

Portes ouvertes dans le showroom parisien de Rairies Montrieux, installé au Viaduc des Arts. Le fabricant de solutions de parement en terre cuite nous révèle ses dernières innovations, notamment sa collection Modénatures, inauguré à l'occasion.

Nous voilà au Viaduc des Arts, dans le 12ème arrondissement de Paris, situé à quelques pas de Gare de Lyon. Ce temple des métiers des arts et du design met en lumière différents savoir-faire : vitrail, parfumerie, orfèvrerie mais en particulier Rairies Montrieux, spécialiste des matériaux en terre cuite. 

Avec sa façade en brique rouge, le Viaduc des Arts semble être un endroit tout indiqué pour y installer son showroom. Ce jeudi 8 février, ce dernier est devenu un véritable écrin pour les nouveautés de la marque. 

Rairies Montrieux réinvente la modénature 

La première innovation et pas des moindres : les solutions de parement Modénatures. On découvre, dès l’entrée du showroom, les modèles appliqués sur un mur d’exposition en béton cellulaire. Comme son nom l’indique, la collection est un hommage à la modénature. Ce procédé architectural permet de jouer avec les éléments structuraux pour une décoration en relief et en motif, tout en projetant des jeux d’ombre et de lumière. 

Pour le matériau brique en terre cuite, cela consistait notamment à varier imaginer des appareillages entre la boutisse - nez de la brique, partie la moins longue - et la panneresse - face la plus longue. 

Mais associer les deux exige un certain doigté, sur le plan technique, comme économique. « Dans le cas des murs en parement, les boutisses se limitent à des demi-plaquettes sans rôle constructif. Dans le cas de murs en briques semi-porteurs, elles prennent la forme de demi-briques. Ces boutisses, réduites à des demi-plaquettes ou à des demi-briques, sont onéreuses à fabriquer et à poser. C’est pourquoi elles ont disparu, les modénatures avec ! », est-il expliqué dans une brochure de Rairies Montrieux. 

Ainsi le tour de force de la collection Modénatures, c’est de fusionner la boutisse et la panneresse sur une même plaquette. Appelées Pour de vrai, celles-ci comptent parmi ses basiques différents modèles : avec boutisse à fleur et panneresse saillantes, et vice-versa. Sans compter les plaquettes spéciales sur demande, avec des boutisses à effet gratté, d’angle, courte, en zigzag ou libre. 

Des plaquettes pour réduire l’impact carbone 

Rairies Montrieux propose également des plaquettes avec des nichoirs intégrés, c’est-à-dire des boutisses saillantes et creuses pour accueillir des insectes et oiseaux. Un refuge pour la biodiversité, qui devient obligatoire sur les murs en brique en Angleterre. 

Et surtout, la collection Modénatures vise à limiter l’impact carbone imputé à ce type d’architecture. Leur fiche FDES « est très avantageuse, puisque quand on regarde sur le marché, on a une fiche qui est en gros 30 % plus économique en carbone par rapport à des plaquettes équivalentes », estime Olivier Laval, directeur Commercial & Produits de Rairies Montrieux.

Mais la collection Modénatures ne se repose pas uniquement sur des plaquettes en terre cuite. Elle inclut également des briques massives semi-porteurs nommées Reverso, offrant des associations différentes de panneresses et de boutisses, comme sur les produits Pour de Vrai. 

On remarque notamment le modèle 5b&5B45°, cumulant cinq boutisses d’angle à 45°, donnant un aspect triangulaire à la brique. À savoir toutefois que les briques Reverso « vont plutôt être utilisées pour le sous-bassement des murs, mais pas en hauteur », souligne Mégane Barret, responsable Marketing & Communication de Rairies Montrieux.

Le réemploi toujours au rendez-vous

Un coin du showroom de Rairies Montrieux a été consacré à son partenariat avec le briquetier belge Vandersanden. Sur un mur entier, on peut contempler les fameuses briques moulées-main de la marque flamande, dont Rairies Montrieux est le revendeur exclusif sur toutes les régions de France, en dehors de certains départements des Hauts-de-France et du Grand Est. 

On explore également certaines initiatives de réemploi avec les chutes en terre cuite de l’usine angevine de Rairies Montrieux. On retrouve celle appliquée pour le Village des Athlètes, mais aussi celui des Médias pour les JO de Paris 2024. Sur cette dernière bâtisse située à Grigny-sur-Seine, la façade se compose de chutes de production, retenues dans des gabions de la marque Sonomuro. 

Source Batiweb par Virginie Kroun


10/01/2024

Des plaquettes émaillées colorées habillent les façades du Village des Athlètes 2024

Des plaquettes aux couleurs variées qui revetirons les façades de 7 bâtiments

Rose, bleu, vert et blanc... 500.000 plaquettes émaillées en terre cuite, fabriquées sur mesure par la briquerie Rairies Montrieux, habillent sept bâtiments du Village des Athlètes 2024.

"C'est une belle reconnaissance et une fierté pour notre entreprise" s'est réjoui Rémy Montrieux, PDG de l'entreprise familiale Rairies Montrieux, située dans le Maine et Loire. Pour rappel, Rairies Montrieux fabrique des matériaux de construction en terre cuite pour la façade et l'habitat depuis 1910 et sur 5 générations.

Pour ce projet, non moins de 500.000 plaquettes émaillées fabriquées sur mesure ont été commandées pour recouvrir sept bâtiments du Village des Athlètes 2024, à la demande de l'architecte Anne Mie Depuydt de l'agence UAPS à Paris.

Deux ans pour obtenir les formes et teintes exactes d'émails voulus

Ces plaquettes ont été développées spécialement pour le projet par le service de recherche et développement de l'entreprise, qui a développé trois teintes et formes exclusives pour ce projet : de forme triangle, convexe ou ondulée, de couleur rose, bleu, vert et blanc sur un nuancé de couleur spécifique. Elles recouvrent désormais 5.413 m² de façade en tout. 

Le bleu

Une teinte bleue obtenue sur mesure. La plaquette bicuisson est convexe (c'est à dire bombée) et mesure 220x50x12/24. 

Le rose

La teinte rose a également été obtenue sur mesure. La plaquette bicuisson est de forme triangle et mesure 220x50x12/24.

Le Vert

Il s'agit d'un vert développé sur RALIER spécifique. Les plaquettes bicuisson sont en émail cristallin et mesurent 220x50x12. 

La collaboration s'est étendue sur deux années, afin de trouver les formes et teintes exactes d'émails souhaité. Chaque bâtiment est revêtu sur deux de ses quatre façades d'un parement de terre cuite dont la teinte, la forme, la taille et la finition sont uniques, mais se répondent.

Rairies Montrieux annonce son partenariat avec Vandersanden

En parallèle de ce projet, Rairies Montrieux a annoncé mi-novembre son partenariat avec la briquerie internationale Vandersanden, dont le siège est établi en Belgique. Vandersanden, également une entreprise familiale, produit des briques de parement, des pavés en terre cuite pour jardins et chaussées, des Eco-plaquettes de parement et des solutions de façade isolantes.

Avec ce partenariat, Rairies Montrieux souhaite proposer à sa clientèle la gamme de produits moulés-mains de l'entreprise belge. 

"Notre offre de produits est aujourd'hui très complète en termes de textures, de formes et de couleurs. Néanmoins, il nous manquait des produits fabriqués dans le Nord de l'Europe, la brique et la plaquette moulées-main", résume Rémy Montrieux, PDG de l'entreprise.

Rémy Montrieux, PDG de Rairies Montrieux, ajoute : "Le marché de la moulée-main est très porteur, et il est différent de celui de la façade décorative." 

Marco Solberg, directeur export de Vandersanden, ajoute : "La coopération avec Rairies Montrieux est une nouvelle étape dans notre croissance sur le marché français et renforce notre stratégie à long terme. Les valeurs familiales partagées par les deux entreprises garantissent un service de premier rang, qui nous permet d'être encore plus proches de nos clients. Toutes deux sont synonymes de contacts personnalisé et de conseils sur-mesure, ce qui nous permet d'aider les prescripteurs et les professionnels de manière ciblée et efficace."

Source : batirama.com par Emilie Wood 


21/12/2023

Visite de chantier : Découverte des plaquettes Rairies Montrieux sur le Village des Athlètes !

Après plusieurs années de recherche et de travail, Rairies Montrieux a pu convier la presse à découvrir les plaquettes qui ornent les façades du Village des Athlètes, lors d'une visite de chantier à Saint-Denis.

Ce fut un honneur pour Rairies Montrieux de faire cette visite, accompagnés de l'agence UAPS, ainsi que du promoteur Icade, qui lui ont fait confiance pour ce projet. Cette visite a permis aux journalistes de découvrir les plaquettes développées pour cette occasion, qui habillent sept bâtiments de ce chantier hors normes.

Un grand merci à Anne Mie Depuydt, Antoine Bargain, Florence Chahid-Nourai et Thibault Angles pour leur présence et leur confiance sur ce projet, ainsi que pour leur implication dans le bon déroulement de cet évènement. 

Source LinkedIn

24/06/2023

Visite guidée de la briqueterie Rairies Montrieux Rairies Montrieux 15 -17 septembre

Découvrez le savoir-faire ancestral grâce à une visite complète des ateliers. La briqueterie a été fondée en 1910, elle fabrique des produits en terre cuite pour sols, façades et intérieurs. Encore aujourd’hui, des fours traditionnels avec une cuisson au feu de bois sont utilisés pour la transformation de nos produits.

Rairies Montrieux 1 Rue des Fourneaux 49430 Les Rairies Les Rairies 49430 Maine-et-Loire Pays de la Loire

Dates et horaires de début et de fin (année – mois – jour – heure) :

  • 2023-09-15T09:00:00+02:00 – 2023-09-15T12:00:00+02:00
  • 2023-09-17T14:00:00+02:00 – 2023-09-17T17:00:00+02:00

Source UniDivers

05/10/2022

Rairies Montrieux: Cinq générations les mains dans l’argile, à Rairies, dans le Maine-et-Loire

Depuis 1860, la briqueterie Rairies-Montrieux crée, avec les plus grands architectes, des terres cuites et céramiques dans le Maine-et-Loire. Elle ouvre ses portes au public samedi 16 et dimanche 17 septembre.

À 69 ans, Rémy Montrieux, PDG de la briqueterie Rairies Montrieux, remonte ses manches de chemise. Il bosse avec passion les « terres d’origine » des Rairies, commune aux confins du Maine-et-Loire. Les terres cuites, ce sont ses tripes, depuis tout gamin. « Je suis né ici ! », lance-t-il fièrement en montrant une photo de famille à la porte d’un séchoir.

La briqueterie, il y est entré à 18 ans. « Mon grand-père y travaillait beaucoup à l’époque, quand il est revenu du STO (Service du travail obligatoire en Allemagne, pendant l’Occupation de la France) mais c’était encore très artisanal. » L’atelier comptait alors une dizaine de salariés, avec une organisation « à l’ancienne ». Rémy Montrieux se souvient des « tas de terres cuites qui s’empilaient au milieu des herbes. » Fait main, authentique, mais pas très moderne.

L’argile d’ici

Aujourd’hui, la briqueterie est reconnue « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV), un label d’État qui distingue les savoir-faire d’exception.

Du patrimoine industriel pur jus, qui fleure bon l’authentique. Sa devise ? « Du bois, du feu et l’homme ». Aux bonnes vieilles tommettes d’autrefois, avec leurs chaudes couleurs ocre, ont succédé des céramiques et briquettes chatoyantes. Un nuancier de près de 4 000 couleurs. Rémy Montrieux a senti le vent tourner, épaulé par l’artiste Joël Baudouin. Les ateliers sont restés un endroit chaleureux, où 85 salariés transforment 12 000 tonnes de terre par an. « Nous avons ici de l’argile à profusion, extraite à 70 % localement. Il n’y a pas plus court comme circuit ! »

Chouchou des architectes

Le savoir-faire de Rairies-Montrieux, c’est d’abord d’isoler et d’embellir les façades. Le patron manage, mais a aussi l’âme artistique. Il se régale quand « nous faisons du sur-mesure avec les architectes ». Il partage avec bonheur des réalisations aussi prestigieuses que l’ancienne chocolaterie Meunier de Noisiel (Seine-et-Marne), le viaduc de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et l’abbaye de l’Epau (Sarthe).

Montrieux-Rairies, c’est surtout un spectaculaire redressement après des années de galère, et 11 millions d’euros de chiffre d’affaires aujourd’hui. L’âme de l’entreprise, pour rien au monde Rémy Montrieux ne voudrait la perdre : « J’ai fait restaurer trois fours à bois, » annonce-t-il avec plaisir. Toujours ce même souci de l’authentique…

Source Ouest-France par Éric De Grandmaison 

05/08/2022

Rairies Montrieux présente ses innovations pour 2022

Spécialiste de la fabrication de matériaux de construction, la société Rairies Montrieux vient d’annoncer deux grandes nouveautés pour l’année 2022. De nouvelles teintes pastel pour la gamme engobé, ainsi que des nouvelles briques et plaquettes de formes s’ajoutent donc au catalogue de la briqueterie.

Reconnue comme l’un des plus anciens sites producteurs de terre cuite en France depuis cinq générations, la société Rairies Montrieux façonne dans ses ateliers carreaux, plaquettes de parement et de brique destinées au revêtement de façades pour tous type de projets architecturaux. Chaque année, la briqueterie basée en Maine-et-Loire aspire à innover et à apporter des nouveautés, dans le but de séduire les architectes et concepteurs du monde entier.

Deux grandes nouveautés pour cette année

Pour 2022, Rairies Montrieux propose ainsi deux nouvelles teintes pastel pour sa gamme engobé. Fort de son succès, la société a développé cette année des teintes pastel à l’infini qui apportent douceur et gaieté. La gamme engobé lisse et colisée pastel propose donc un nuancier qui s’accorde avec toutes les saisons et qui réconcilie le naturel et l’urbain, l’ancien et le moderne, en apportant du caractère à toutes les réalisations. La terre cuite colorée joue de fait les effets de nuances dans une palette de teintes naturelles ultra contemporaine, composée de noirs, blancs, rouges, verts ou bleus.

Du côté des briques et des plaquettes de formes, la briqueterie propose également des nouveaux produits grâce à un large éventail de choix. Naturelles ou emaillées, concave ou convexe, les nouvelles plaquettes de formes de Rairies Montrieux donnent du relief à toutes les façades et ont pour ambition d’apporter un aspect unique à chaque réalisation. Souvent associées aux briques et plaquettes classiques, les formes permettent de créer la rupture, la répétition ou l’harmonie.

Source BatiWeb par Robin Schmidt

08/03/2022

« Nous sommes confiants pour les dix prochaines années, par rapport au potentiel d’ITE et de rénovation qui existe », Rémy Montrieux (Rairies Montrieux)

L'entreprise de fabrication de produits en terre cuite qui a fêté ses 110 ans en 2020, s'est spécialisée au détour des années 2010 dans les produits de façade jusqu'à en devenir l'un des 3 premiers fabricants français. Son PDG, 5e génération d'exploitant, explique au Moniteur ses ambitions dans le contexte de la décarbonation du pays.

Comment se porte votre activité  ?

Rairies Montrieux a longtemps fabriqué du carrelage en terre cuite de façon régionale pour un chiffre d’affaires de 6M€ jusqu’aux années 2010.

A cette époque, le carreau de carrelage en terre cuite traditionnel est un peu passé de mode et nous nous sommes tournés vers les produits de façades. Sur ce créneau, nous sommes aujourd’hui l’un des trois premiers fabricants en France de plaquettes et depuis 7 ans, nous connaissons une progression de 15% chaque année. Nous produisons près de 10 000 t par an de plaquettes en terre cuite qui permettent de couvrir entre 250 000 et 300 000 m² ou l’équivalent de 300 immeubles recouverts par an.

Nous sommes confiants pour les dix prochaines années, par rapport au potentiel d’ITE et de rénovation qui existe (voir encadré). Nous investissons donc très fortement pour accompagner cette activité.

Rairies Montrieux produit près de 10 000 t par an de plaquettes en terre cuite.

Sur quels postes avez-vous prévu d'investir ?

Pour améliorer notre bilan carbone, nous avons 3 investissements prévus pour les trois prochaines années. Le premier pour un filtre pour la cheminée de notre usine qui sera installé fin août pour un montant de 220 000 €.

La toiture de l’atelier des émaillés va être entièrement refaite en photovoltaïque et la troisième année, nous construirons un nouveau bâtiment de 1400 m2 dont la toiture sera à 70% équipée de panneaux.

Un investissement de 160 000 €. Par ailleurs, nous avons procédé à un investissement très important pour l’empaquetage de nos produits avec l’achat de 7 robots pour 1 M€, ce qui est une étape très importante pour nous. Nous avons étoffé notre équipe de maintenance, mais permis de réaffecter des collaborateurs à des taches plus valorisées que l’empaquetage. Cet investissement a été aidé à 40% par France Relance. Tout comme notre nouveau four à gaz.

Vous parlez de bilan carbone, quels sont les postes d'émissions à surveiller pour un producteur de terre cuite ?

La fabrication consiste à écraser la terre, à la mélanger aux couleurs puis à l’étirer pour lui donner sa forme, la sécher et la cuire au four pour une durée de 48h. Dans le cycle de production, il y a donc deux périodes d’utilisation d’énergie : le séchage et la cuisson. Depuis vingt ans nous utilisons une chaudière biomasse (grâce à laquelle nous recyclons du bois) qui nous permet de sécher nos produits sans énergie fossile. Cela représente 40 % de l’énergie de la filière. Nous avons ensuite 3 types de cuissons : gaz, électrique et bois. Cette dernière est faite à partir de bois de récupération, en fin de vie. Les fours électriques ne fonctionnent que la nuit et en heures creuses avec l’énergie la moins chère. Quant au gaz, nous avons récemment fait l’acquisition d’un nouveau four qui consomme 50% de moins que l’ancien.

Rairies Montrieux fait extraire l’argile à côté de son site de production, une terre très grasse de très bonne qualité, idéale pour les produits de façade, qui permet de proposer toutes les couleurs.

Qu'en est-il du recyclage et de l'économie circulaire ?

La terre cuite est un produit inerte qui ne pose pas de problème de pollution. Toute la casse industrielle est valorisée de diverses manières (sous-couche routière, paillage ou pour consolider les chemins d’accès aux maisons par exemple).

D'autre part, les produits que nous ne pouvons pas utiliser, ce que nous appelons nos « choix usine », nous avons pu par exemple les proposer pour un projet de l’architecte Gaëtan Engasser avec un bilan carbone de zéro. Nous avons fourni 350 tonnes de produits, une vingtaine de différents (mal calibrés, avec des aspérités) à un ingénieur qui a fait une proposition de façade à l’architecte qui a gagné le concours ! La matière déjà produite permet d’économiser de l’énergie et des émissions de GES, et ses défauts font qu’elle est vendue moins cher. La main d’œuvre coûte plus cher mais le bilan final est neutre. C’est donc très intéressant. Sachant que la manufacture de la céramique présente un taux incompressible de 5% de  « choix usine », nous avons décidé de chercher un chantier de réemploi zéro carbone par mois à fournir avec ces « choix ».

Pour poursuivre votre croissance, envisagez-vous de vous développer à l'export ou avec des acquisitions ?

Paul-Vincent Diquéro, notre directeur général, arrivé il y a 10 mois, s’occupe de la gestion, du marketing et de l’export. Il a déjà obtenu le contrat pour la façade d’un supermarché en Australie en préfabrication.

Un chantier à 100 000 €. C’est une très belle référence. Mais pour nous, l’export se fait surtout vers la Belgique et la Suisse. Aujourd’hui, l’export représente 5% de notre activité. Notre ambition est de passer à 20% d’ici 3, 4 ans. Nous avons beaucoup d’espoir notamment avec l’Angleterre qui s’ouvre petit à petit à la plaquette.

En revanche nous n’envisageons pas de croissance externe. Il faut des gros moyens pour cela : notre industrie demande des capitaux très importants ce qui nécessiterait de recourir à des banques et ce n’est pas dans nos projets.

Terre cuite et RE 2020

La terre cuite est un matériau géosourcé issu des carrières proches de notre site industriel. C’est déjà vertueux pour l’environnement. Ensuite, la plaquette en terre cuite possède non seulement de très belles propriétés esthétiques en termes de façade mais elle possède des avantages techniques : c’est un produit qui permet d’obtenir un résultat esthétique de type brique tout en utilisant une faible épaisseur de terre cuite. C’est donc un produit attractif recherché par les architectes qui peuvent imaginer des façades belles, stylisées et décoratives mais surtout très pérennes. La terre cuite demande un entretien minimum pour une pérennité maximum.

En terme de pérennité, la terre cuite est classifiée dans sa FDES avec une durée de vie de 100 ans qui est le nombre maximal admissible par cette classification. Nous travaillons beaucoup techniquement pour mettre en place la terre cuite sur l’ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur). Elle est présente dans les avis techniques de presque tous les différents systèmes constructifs associés à ce modèle. Ce travail permet aujourd’hui d’avoir des systèmes qui permettent de mettre en œuvre la terre cuite sur ossature bois et façade ossature bois. En conclusion, la plaquette de terre cuite demande peu d’énergie pour sa cuisson du fait de sa faible épaisseur pour une impression visuelle très diversifiée.

Olivier Laval, directeur technique de Rairies Montrieux

Source Le Moniteur par Adrien Pouthier