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11/06/2025

MaPrimeRénov' : Bercy confirme la suspension du dispositif mais affirme vouloir le rétablir « avant la fin de l’année »

Dans une volonté de réduire les dépenses publiques, le gouvernement a confirmé, ce mercredi 4 juin, la suspension dès juillet de l’aide à la rénovation permettant à des milliers de ménages de baisser considérablement leurs factures d’énergie, mais affirme vouloir rétablir le dispositif « avant la fin de l’année ».

Le ministre de l’Économie, Eric Lombard a confirmé mercredi lors des questions au gouvernement au Sénat la suspension du dispositif d’aides à la rénovation énergétique « en raison de nombreuses demandes et fraudes »

MaPrimeRénov’ serait-elle victime de son succès ? Le dispositif d’aides à la rénovation énergétique sera suspendu à compter de juillet, et ce, au moins jusqu’à la fin de l’année, a confirmé le ministère de l’Économie et des Finances ce mercredi 4 juin. En clair, plus aucun dossier de demande de subvention ne pourrait être déposé à partir de cet été.

Le ministre de l’Économie, Eric Lombard a confirmé mercredi lors des questions au gouvernement au Sénat, la suspension du dispositif d’aides à la rénovation énergétique « en raison de nombreuses demandes et fraudes », mais a dit ensuite devant la commission des Affaires économiques du Sénat, que le gouvernement avait « bien l’intention de rétablir le fonctionnement [du dispositif] avant la fin de l’année ».

Un « signal d’instabilité envoyé aux ménages »

En 2024, ce dispositif phare de la transition écologique, qui permet d’aider les ménages les plus modestes à financer la rénovation énergétique de leur logement, avait financé 340 800 dossiers de rénovation (dont 91 000 d’ampleur) pour un montant de 3,3 milliards d’euros. Mais, alors que les demandes explosent, le gouvernement a coupé 2 milliards d’euros l’année dernière par rapport aux annonces initiales, faisant chuter l’enveloppe de 4,5 milliards d’euros à 2,3.

Une tendance confirmée en 2025, avec un budget reconduit au même niveau, largement insuffisant pour répondre aux objectifs affichés par le gouvernement. Conséquence : au début du mois de juin, tout le budget de MaPrimeRénov’ a déjà été utilisé pour les chantiers en cours.

Logement : « Il manque 2 milliards d’euros pour la rénovation thermique des bâtiments »

« La décision brutale de suspendre le dispositif compromet la dynamique de la rénovation énergétique dans notre pays », a réagi Stéphane Troussel, président de l’agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) qui estime qu’il s’agit d’un « signal d’instabilité envoyé aux ménages comme aux professionnels du secteur, alors même que la transition écologique exige au contraire clarté, cohérence et continuité ».

Des conséquences économiques, climatiques et de santé publique

Pour Jacques Baudrier, adjoint au logement à la mairie de Paris, « il faudrait au moins deux milliards d’euros de plus. Structurellement, à terme, c’est de 10 milliards d’euros dont devrait disposer l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Et la seule façon de s’en sortir, c’est de trouver d’autres recettes qui viennent abonder son budget. » L’élu communiste entend soumettre une série de pistes au ministère du Logement.

Parmi elles : doubler les droits de mutation – l’impôt prélevé sur le prix de vente – pour les résidences secondaires, ce qui se fait déjà dans de nombreux pays d’Europe. À cela pourraient s’ajouter des droits de mutation additionnels pour tous les biens vendus à plus de 10 000 euros le mètre carré, ou encore une taxe de séjour sur les hôtels quatre et cinq étoiles.

Selon Jacques Baudrier, il est impératif que le gouvernement ouvre la concertation afin que des propositions pour trouver des recettes soient étudiées. Car au-delà de l’aspect économie d’énergie, l’enjeu est aussi de santé publique. En août 2003, environ 15 000 décès ont été à déplorer du fait de la canicule. Canicules dont le réchauffement climatique ne nous épargnera plus. Or, rénover un logement, c’est faire baisser la température de sept à huit degrés en plein été.

Source L'Humanité par Nadège Dubessay

25/08/2024

MaPrimeRénov' : les travaux de rénovation énergétique devraient coûter moins cher en 2025

Deux décrets, l’un publié le 16 juillet et l’autre à paraître, vont rehausser les plafonds d’aides Ma Prime Rénov’ permettant aux foyers de se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement.

Les travaux de rénovation énergétiques devraient coûter moins cher aux particuliers. Deux décrets, dont le premier est déjà paru au Journal officiel le mardi 16 juillet, relèvent les seuils d’écrêtement de MaPrimeRénov’ parcours accompagné. À compter du 1er janvier 2025, les foyers pourront donc continuer à cumuler aides locales et aides de l’État et bénéficier d’une diminution du reste à charge. Pour rappel, MaPrimeRénov’ est une aide octroyée par l’État aux ménages désirant se lancer dans la rénovation énergétique de leur résidence principale.

Les plafonds d’écrêtement de MaPrimeRénov’ relevés

Le taux d’écrêtement, soit le seuil maximal du montant cumulé des aides locales avec MaPrimeRénov’ sera donc relevé pour toutes les tranches de revenus, excepté les foyers très modestes qui bénéficiaient déjà d’un seuil de 100 %. Le premier décret relève ce seuil pour les foyers aux revenus élevés et intermédiaires, tandis que le second texte, à paraître dans les prochains jours, fera de même pour les revenus modestes. Ainsi, les plafonds seront remontés de la sorte :

  • Pour un foyer aux revenus modestes : le taux limite passe de 80 à 90 % ;
  • Pour un foyer intermédiaire : le taux passe de 60 à 80 % ;
  • Pour un foyer aux ressources supérieures : le taux passe de 40 à 50 %.

En pratique, un foyer aux revenus modestes percevant les 21 000 € d’aides de l’Anah en plus d’une offre locale supplémentaire de 5 000 €, soit 26 000 € au total (87 % de la somme totale des travaux), voient aujourd’hui ses aides rabotées de 2 000 € pour respecter la règle des 80 % d’écrêtement. « Avec le rehaussement du taux d’écrêtement à 90 %, ces particuliers pourront cumuler MaPrimeRénov’ et une aide locale sans que MaPrimeRénov’ ne soit écrêté », précise la société spécialiste des travaux de rénovation énergétique Effy dans sa récente simulation.

« Cette mesure, demandée de longue date, nous réjouit. Cela vient renforcer le rôle des aides locales dans le financement des travaux », salue Baudouin de la Varende, cofondateur d’Ithaque dans un communiqué de la société. L’écrêtement était critiqué par les professionnels du secteur pour son « côté déceptif car on est raboté d’une partie des aides » et son « reste à charge élevé » pour les particuliers.

Le PTZ désormais cumulable avec MaPrimeRénov’

Autre bonne nouvelle : les foyers modestes bénéficiant du prêt à taux zéro (PTZ) pourront désormais cumuler cette aide avec celles de MaPrimeRénov’, selon les informations de TF1. Le PTZ permet aux foyers modestes et très modestes de pouvoir emprunter en vue d’acheter une résidence principale, en complément d’un autre crédit immobilier, sans avoir à rembourser d’intérêts. Jusqu’à présent, les bénéficiaires de ce dispositif devaient attendre 5 années suivant l’octroi de leur PTZ pour percevoir les aides versées par l’Anah pour la rénovation énergétique.

Source Merci pour l'info par Émilie Pelloux