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11/01/2013

Découvrir ou redécouvrir les toits polychromes bourguignons

Les toits polychromes sont si fameux en Bourgogne qu'on parle aujourd'hui de "toits bourguignons". Pourtant, ils ont fait l'objet de peu d'écrits. Un livre de référence vient de leur être consacré
"Les toits polychromes de Bourgogne, 8 siècles d'histoire" est l'œuvre de Catherine Baradel-Vallet, une universitaire qui étudie les toits bourguignons depuis 22 ans et leur a consacré une thèse en 2007. Son ouvrage est l''occasion de dépoussiérer nos connaissances et de régler leur compte à quelques idées reçues, mais aussi et surtout l'occasion de découvrir ou redécouvrir certains joyaux de notre patrimoine architectural.
Un reportage de M. Picoche et C. Gaillard avec Catherine Baradel-Vallet auteure du livre "Les toits polychromes de Bourgogne, huit siècles d'histoire"
L'hôtel Dieu à Beaune, le château de La Rochepot, la cathédrale Saint-Bénigne et l'Hôtel de Voguë à Dijon… tous ces toits sont connus dans toute l'Europe. Ils sont même emblématiques du patrimoine bourguignon. Ils sont constitués de tuiles vernissées ou glaçurées, des tuiles en terre cuite recouvertes d’une glaçure à base de plomb ou d'étain et qui prennent leur couleur après cuisson au four.
La technique du vernissage est connue depuis les Romains, qui dès le Ier siècle après J.C, l'utilisaient pour certaines poteries culinaires de qualité. Elle est utilisée à la fin du XIIème siècle en Normandie et en Ile-de-France, elle suit en fait le développement de l'architecture gothique. Ce n'est qu'au XIVème siècle qu'elle arrive en Bourgogne où elle devient très populaire, jusqu'au XVIIIème siècle. Puis les toitures polychromes connaissent un nouvel essor en Bourgogne et à travers toute l'Europe à la fin du XIXème et jusque vers 1940. Les architectes aiment orner les toits de tuiles colorées même pour la restauration des toits des églises. Mais les motifs changent et sont plus épurés, plus géométriques.

Source France 3

10/01/2013

Des murs en terre crue pour un bâtiment municipal à Bouguenais

Particulièrement vertueux, le chantier du Pôle espaces verts de la ville de Bouguenais, près de Nantes, est réalisé à partir de matériaux locaux. La terre extraite des fondations est même réutilisée pour les murs de refends.
Vu de loin, il ressemble à n’importe quel chantier de construction bois. Mais le nouveau pôle administratif et technique en cours de construction se distingue des autres chantiers de l’agglomération nantaise : il est réalisé à partir de matériaux locaux.
Les architectes Bruno Belenfant et Loïc Daubas ont développé un principe constructif basé sur des matériaux bio-sourcés avec un impact limité sur l’environnement : Douglas, isolation en panneaux de fibre de bois, isolation en tissu et papiers recyclé (Métisse)… Même le bardage bois sera réalisé avec des arbres (du chêne !) issus de la gestion des bois communaux.
Ce chantier d’un million d’euros pour 519 m2 est également le théâtre d’une expérimentation. Le duo d’architectes s’était déjà fait remarqué pour son utilisation de la terre et a même remporté le Prix du projet citoyen 2010 pour une école utilisant des briques de terre crue. Aujourd’hui, ces architectes militants vont encore plus loin dans l’expérimentation en réinventant la technique ancestrale du pisé à partir des ressources locales.
C’est ainsi que les murs de refends sont réalisés avec de la terre extraite du terrain complétée par une armature en roseaux coupés par le service des espaces verts sur le bord de la Loire.
Loin d’être anecdotique, l’utilisation de la terre apporte de l’inertie au bâtiment qui sera très bien isolé et étanche à l’air afin d’atteindre le niveau BBC. Avec l’ajout de panneaux photovoltaïques en toiture, le bâtiment pourra même être positif.
Pour compléter ce dispositif vertueux, une chaufferie utilisant des copeaux de bois issus de la commune permettra de chauffer les ateliers et les serres municipales (80% des besoins).
Enfin, ce projet est également soutenu par un volet social important avec une clause d’insertion sociale pour chaque entreprise retenue et la mise en place d’un chantier école autour de la construction des murs en terre crue, le savoir-faire de ce mode constructif ayant disparu.
 Source LE MONITEUR.FR par Jean-Philippe Defawe

09/01/2013

Les salariés Monier en grève

L’appel à la grève lancé par le CFDT et FO a été entendu, hier, par les cinquante salariés des établissements Monier - spécialisés dans la fabrication de tuiles - à Saint-Jean-le-Blanc.
Ce mouvement fait suite à l’annonce, le 17 novembre, de la fermeture du site albijohannicien. Alors que les employés exprimaient leurs craintes autour d’un piquet de grève, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) se réunissait en présence du directeur des ressources humaines.
À cette occasion, les représentants syndicaux ont appris la tenue, jeudi 17 janvier, d’une réunion au siège du groupe, à Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Cette rencontre devrait apporter quelques précisions quant au calendrier du plan social. Pour l’heure, le flou règne : « Il est probable qu’il y ait une trentaine de propositions de reclassement sur d’autres sites du groupe, dans les Vosges, dans l’Oise ou à Agen », confie Jean-Marie Fourmessol, secrétaire du comité d’entreprise du site de Saint-Jean-le-Blanc.
Demain, les grévistes reprendront le travail, mais des actions ponctuelles devraient intervenir ces prochaines semaines. Les établissements Monier possèdent, en France, sept autres sites de production. Celui de Marseille devrait aussi faire l’objet d’un plan social.
Source La Rep.fr par Thoméré Patrice

Vincent Briançon rejoint LBO France comme Directeur

LBO France annonce la nomination de Vincent Briançon en tant que Directeur au sein de l'équipe White Knight.
White Knight est une série de fonds de LBO qui investissent dans des sociétés dont la valeur d'entreprise est comprise entre 100 millions et 2 milliards d'euros. L'arrivée de Vincent renforce l'équipe d'investissement et de gestion des participations, aujourd'hui forte de 14 professionnels. LBO France compte 50 employés.
Vincent Briançon, 40 ans, rejoint LBO France après avoir passé 14 ans chez Bridgepoint Capital, d'abord à Londres puis, depuis 2000, à Paris. Il avait été promu Partner en avril 2008. Pendant cette période, il a participé activement à l'acquisition de 8 entreprises et a été administrateur de plusieurs sociétés du portefeuille. Expert reconnu du capital-investissement, Vincent s'est spécialisé dans les secteurs de la santé et les biens de consommation et est intervenu sur des transactions telles que Medica, Medipole, Nocibé, Afflelou et Histoire d'Or.
Auparavant, Vincent Briançon a travaillé en tant qu'analyste dans le département M&A de la Société Générale à Londres.
Vincent Briançon a obtenu un diplôme en Finance et Econométrie à l'ESSEC en 1995.
Source Boursier.com

Chute prononcée des marchés selon l'Unicem : la brique, en recul de -12,8% la tuile en repli de -9% à fin octobre

Selon les données de l’Unicem, la baisse s’est accentuée en novembre comparé aux niveaux d’activités en 2011 : -5,6% sur les granulats, -7,6% sur le béton prêt à l’emploi.
Dans sa dernière lettre de conjoncture, l'Unicem note que les livraisons de granulats, bien qu’en quasi-stagnation par rapport au mois d’octobre (- 0,5 %), observent un repli de -4,5% en cumul des onze mois de l’année à - 4,5 %. "La baisse de l’activité s’est certes confirmée sur les six derniers mois connus, puisque les livraisons de granulats ont reculé de 1,2 % entre le trimestre de septembre à novembre et les trois mois précédents, mais ce repli est resté relativement modéré", souligne la fédération. Même tendance côté BPE, avec une production quasiment stabilisée en novembre par rapport à octobre (+0,3%). En cumul sur les onze premiers mois de 2012, le recul s’inscrit désormais à - 6,4 %.
Les autres matériaux de construction étudiés par l'Unicem subissent également une baisse conséquente, particulièrement la brique, en recul de -12,8% à fin octobre. La tuile connaît un repli de -9%, les produits béton de 6,8% (sur neuf mois) et le ciment de -6,2%. Perspectives contrastées pour les TP
Côté perspectives, l'Unicem s'attend à des situations contrastées dans le secteur des TP. "Si la montée en force des grands projets d’infrastructures devrait permettre de doper la commande des grands opérateurs de + 8 % l’an prochain, celle des collectivités (qui alimentent 45 % de l’activité des TP) pourrait baisser sensiblement, notamment s’agissant des régions et des départements (- 7 % et - 8 % respectivement)", souligne la note de conjoncture de la fédération.
Source Le Moniteur

08/01/2013

VM Matériaux cède 9 agences au Groupe SAMSE

Dans le cadre d'un programme de restructuration de sa branche négoce, VM Matériaux a signé un protocole d'accord avec le Groupe SAMSE pour la cession de 9 de ses agences situées dans le sud-ouest de la France.
En acquérant neuf des agences de VM Matériaux, le Groupe SAMSE étendra son maillage géographique, notamment dans le sud-ouest du pays, et poursuivra son développement commercial.
Le périmètre cédé représente environ 29 M€ de chiffre d'affaires et concerne 110 salariés, indique un communiqué de VM Matériaux. Cette cession devrait être effective dès le mois de février 2013, après consultation des instances du personnel.
Les agences acquises seront désormais exploitées sous l'enseigne M+ Matériaux, filiale du Groupe SAMSE.
Source Batiactu

Plattard a investi 10 millions d'Euros dans la production de bordures et de caniveaux

L’entreprise de Villefranche-sur-Saône a investi 10 millions d’euros dans un nouvel outil de production de bordures et de caniveaux pour la voirie.
Spécialiste des matériaux de construction en béton, Plattard s’est doté d’une nouvelle unité de production de bordures et de caniveaux, d’une capacité annuelle de production de 85 000 tonnes, soit environ 1 250 km de bordures par an. 10 millions d’euros ont été investis dans cet outil innovant qui comprend des systèmes de changement de moule et de mise en place de liteaux automatiques pour produire des éléments jusqu’à 400 mm de hauteur. Autres particularités : un robot convoyeur de palettes rotatif et des systèmes de recyclage de l’air et de l’eau. Cette nouvelle unité entièrement automatisée fonctionne avec trois personnes.
Depuis 1999, l’entreprise familiale, créée en 1885, a investi 25 millions dans des équipements de production. Son site de Villefranche-sur-Saône (Rhône) est totalement intégré depuis la réception des granulats transportés par barge depuis sa carrière d’Anse (Rhône) jusqu’à la fabrication de matériaux de construction en béton. Le groupe produit annuellement 600 000 tonnes de granulats, 450 000 tonnes de produits en béton manufacturés et 14 millions d’agglomérés et hourdis.
Après avoir innové avec un bloc béton à joints minces, à base de gravier, sable, argile, calcaire et eau, 100 % recyclable, Plattard a récidivé avec un bloc en granulats de pierre ponce, très isolant, "qui répond à l’évolution de la réglementation thermique", explique Jacques Plattard, président du groupe. La pierre ponce est acheminée de Grèce par bateau via le port de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Un groupement d’intérêt économique (GIE) de treize industriels français a été constitué pour fabriquer ce produit sous licence et le distribuer localement.
Marqué par trois semaines d’intempéries en février et un mois de décembre en repli, l’exercice 2012 devrait se solder par un chiffre d’affaires et des effectifs globalement étales. En 2011, Plattard avait réalisé un chiffre d’affaires de 147 millions d’euros avec 458 salariés.
Source L'Usine Nouvelle par Vincent Charbonnier

Les salariés de l'entreprise Monier, à Saint-Jean-le-Blanc, en grève le 08 Janvier 2013

À l’appel de la CFDT et de FO, les salariés des établissements Monier (50 employés), spécialisés dans la fabrication de tuiles, poursuivent leur combat, suite à l’annonce, le 17 décembre dernier, de la fermeture de leur entreprise, à Saint-Jean-le-Blanc.
Afin de manifester leur mécontentement, ils cesseront le travail aujourd’hui et organiseront un piquet de grève devant les portes de leur entreprise, à l’occasion d’une réunion extraordinaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Les représentants du personnel s’attendent à un taux de participation de 100 %. « Nous allons tenter d’interpeller notre DRH afin de lui demander des explications concernant la situation », souligne Jean-Marie Fourmessol, secrétaire du comité d’entreprise, estampillé CFDT.
C’est lors du prochain comité d’entreprise extraordinaire que le dit plan social sera déclenché, or sa date ne cesse d’être repoussée. La date du 23 janvier avait été évoquée, puis celle du 30 janvier. « Nous avons l’impression que la direction se moque de nous », surenchérit le syndicaliste. « La direction nous a proposé de faire des heures supplémentaires afin de constituer un stock en vu d’assurer le transfert de notre activité et la fermeture de notre usine. Chaque semaine, nous devons remplir des objectifs. S’ils sont remplis, cela nous rapporte 673 euros net, soit un demi-salaire en plus », s’indigne Jean-Marie Fourmessol. Pas de quoi rendre le sourire à ces salariés en sursis

Source La Rep.fr

Logement: les mises en chantier en hausse au Québec

Au mois de novembre 2012, les mises en chantier de logements au Québec (Canada) sont en hausse.
Selon les données de la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), les mises en chantier de logements ont augmenté au mois de novembre 2012. Elle enregistre 40 134 logements contre 34 782 en octobre 2012. Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec prévoit toutefois un ralentissement à venir. "Nous observons une convergence de signes annonciateurs d'un recul dans ce segment" indique-t-il. "Nous sommes donc toujours d'avis que les niveaux seront plus bas l'an prochain" conclut-il. Dans le détail, 3939 habitations ont été mises en chantier soit 792 maisons individuelles et 3147 logements collectifs.
Source France BTP

07/01/2013

Quel avenir pour la tuilerie Imerys de Blajan?

L'année 2012 marquera l'histoire de la tuilerie de Blajan. Le 26 janvier, la société Imerys annonçait son projet de fermeture, suscitant beaucoup d'émotion. Le 25 juillet, elle retirait le projet.
Durant six mois par leur mobilisation, leur résistance, les salariés, soutenus par la mairie, la population, les élus, ont démontré leur attachement à l'outil de travail et au territoire.
Chacun est conscient que l'affaire est loin d'être terminée dans un contexte économique difficile, pour la tuile à canal, notamment.
Lors de la remise des médailles du travail, le directeur du site Jacky Jung a annoncé son départ, sans lien avec les nouvelles activités que serait susceptible de mettre en place le groupe.
Un spécialiste de la terre cuite Bouyer-Leroux est en train de racheter des usines d'Imerys structure qui dépendent d'Imerys terre cuite. Imerys toiture ne serait pas concerné.
Localement, la plus grande vigilance est de mise. Après la résistance, les propositions ont réaffirmé le maire Jean Bernard Castex. «Il ne faut pas faire d'amalgame avec ces opérations. Des pistes sont à explorer. Nous allons essayer de construire ensemble. Mais à un moment où les choses bougent très vite, nous serons très attentifs à l'avenir du site autour de notre matière première, la terre. Ce serait un gâchis de détruire une équipe d'un tel niveau.»
Les prochains mois seront donc déterminants. Ce sera une année décisive, pleine d'espoir, mais avec des interrogations cependant, car Imerys ne souhaite pas avoir deux sites de production de tuile à canal et la carrière de terre lui appartient.
Source La Dépêche du Midi

06/01/2013

Des grès intemporels à Betschdorf ( Alsace)

Le pot en grès de Betschdorf a souvent franchi les frontières de son Alsace natale. Ses qualités lui réservent une place de choix sur les étagères des cuisines. Discret mais attachant, il mérite l’intérêt. Notez cet article
L’argile vitrifiable de la forêt d’Haguenau fournit la matière première des grès de Betschdorf. Photo Pascal BROCARD
Depuis l’âge de la pierre polie, on modèle l’argile dans la plaine du Rhin. À l’époque gauloise, l’industrie céramique prospère, produisant briques, dallages et tuiles. Au XIIIe siècle, la poterie alsacienne se développe, notamment à Colmar et Sélestat. Mais c’est à Betschdorf, 50 km au nord de Strasbourg, que s’installe en 1586 un dénommé Knoetchen, potier allemand qui apporte le secret des poteries de grès.
La région s’y prête. Les glaisières de la forêt d’Haguenau fournissent en quantité une argile vitrifiable. Le sel servant à la couverture vient de Château-Salins. Les bois et les rivières sont à portée de main. En 1717, une vague de potiers venus du Westerwald, près de Coblence, développe la production des grès gris à décor bleu. En 1865, Betschdorf compte soixante poteries qui emploient 400 ouvriers. L’annexion de 1870 marque un coup d’arrêt, jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale qui voit le renouveau de la production. Elle se poursuit malgré la concurrence de l’aluminium et de la tôle émaillée.
Côté technique, les artisans utilisent une argile à forte teneur en silice, dite argile grésante. Après extraction, exposée aux intempéries, elle subit une année de pourrissage. Nettoyée puis malaxée, elle fournit une pâte souple et facile à travailler au tour ou dans des moules. Les pièces sont incisées avec un stylet de buis, décorées par un relief collé à la barbotine ou par un motif appliqué au pinceau. Après séchage, on ajoute les poignées et les boutons de préhension. Les potiers utilisent le bleu de cobalt, seul oxyde pouvant résister à la température élevée de cuisson et qui se rapproche du bleu de Sèvres. Les colorants viennent de Meissen, en Allemagne. Le four chauffé à 1 250°, la cuisson dure plus de cinquante heures. L’argile se vitrifie et devient étanche. Pour obtenir les glaçures, on projette dans le four du chlorure de sodium qui produit un silicate de soude se fixant sur les parois. Conjugué à l’enduit vitrifié, le grain dur et serré du grès assure aux grès de Betschdorf une imperméabilité parfaite qui permet la conservation des aliments.
Les pièces ne supportent pas la cuisson mais savent garder la fraîcheur. Les cruches pansues contiennent du vin, de l’eau, de la bière, ou conservent le schnaps et l’huile. On trouve des bouteilles moines cylindriques et des gourdes aplaties, des chopes à bière aux couvercles et pouciers en étain, ou des tonnelets vinaigriers. Les pots servant à la conservation sont renflés, leur ouverture est ourlée d’une lèvre. Ils sont munis de deux anses et contiennent, suivant leur taille, du beurre, des œufs en saumure ou du saindoux. Certains grands pots cylindriques sans décor servent de pot à choucroute ou de saloir. D’autres permettent de faire cailler le lait pour les faisselles et de les égoutter.
Cette liste n’est pas exhaustive, et le collectionneur peut trouver une foule d’objets en grès à des prix très raisonnables. Les pièces courantes anciennes valent de 5 à 30 euros. Les plus belles pièces datées peuvent atteindre 1 000 ou 15 000 euros en vente spécialisée. Les pièces à décor animalier (pigeon, poule, faisan ou lièvre) sont recherchées, comme celles portant une étoile, symbole des brasseurs.
Ces pots de grès respirent le parfum rassurant des cuisines d’autrefois, des intérieurs douillets, des cochonnailles et des repas de famille. Toujours utile, intemporel et facile à intégrer dans une décoration, le grès de Betschdorf a encore de beaux jours à vivre. On visitera le Musée de la poterie à Betschdorf, ouvert du lundi de Pâques au 30 septembre.
Source Le Républicain Lorrain par Pierre-Antoine WECKER

05/01/2013

A Vevey en Suisse, les céramistes de demain pétrissent l’argile

Dans le canton de Vevey au CEPV , l’enseignement de la céramique a 100 ans. Plongée dans des ateliers où des jeunes perpétuent un art né il y a 15 000 ans.
A l’heure des réseaux sociaux électronique et des tablettes numériques, ils ont choisi de passer leurs journées à pétrir l’argile. Et ils en sont fiers. «Je pense céramique, je dors céramique. Même si, autour de moi, les gens s’imaginent qu’on ne crée que des assiettes et des lavabos», sourit Vesna Bilanovic, étudiante au Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV).
Dans le canton, la pratique de cet art millénaire a pris son essor il y a cent ans tout juste, à Chavannes-près-Renens. C’est là qu’est née l’Ecole suisse de céramique, dont les ateliers ont ensuite déménagé à Vevey. Chaque année, une douzaine d’étudiants, des femmes pour la plupart, se lancent dans ce cursus de quatre ans.
«J’aime le contact avec la terre. Et j’apprécie de ne pas rester plantée devant un écran d’ordinateur», explique Emmanuelle Fahrni, 19 ans. Quelques mètres plus loin, Margaux Colliard, affairée à façonner un vase sur son tour, abonde: «Moi aussi, c’est de toucher la matière qui me plaît», avoue celle qui, plus tard, se verrait bien conjuguer la céramique et un travail dans le milieu social.
Car aujourd’hui, les céramistes ne peuvent vivre entièrement de leur art: «On n’arrive pas à concurrencer les assiettes qui sont vendues 1 franc dans les grandes surfaces. Il faut mener une ou plusieurs autres activités en parallèle. Ou donner des cours dans des EMS ou des centres de loisirs», détaille Jacques Kaufmann, le responsable de la section céramique du CEPV.
Historiquement, ce matériau a été utilisé pour les besoins quotidiens (la vaisselle, notamment), l’art (statues) et l’architecture (briques, tuiles). A Vevey, les étudiants explorent ces trois territoires. 
Source 24heures par Raphaël Delessert

04/01/2013

Les prix des matériaux de construction en baisse aux Etats-Unis

Les prix des matériaux de construction ont baissé de 1,1% en novembre aux Etats-Unis soit la baisse mensuelle la plus importante depuis février 2009.
Selon le Département du Travail américain (U.S. Department of Labor), les prix des matériaux de construction ont baissé de 1,1% en novembre aux Etats-Unis mais restent 1% plus chers qu'à la même période en 2011. Il s'agirait de la plus importante baisse mensuelle depuis février 2009. Dans le détail, les prix des matériaux de construction non résidentielle ont chuté de 1,3% mais sont en hausse de 0,6% d'année en année. Les prix des matériaux sidérurgiques ont également diminué de 1,3% et sont en baisse de 9,1% par rapport à 2011. Pour les câbles et fils non ferreux, les prix ont baissé de 1,2% par rapport au mois d'octobre et accusent une baisse de 3,8% par rapport à 2011. Les prix de l'asphalte préparé, du goudron et du bardage ont aussi baissé de 0,5% mais restent plus cher de 1,4% par rapport à 2011. Les prix des produits en béton restent stables et augmentent de 2% par rapport à 2011. En revanche, les prix du bois d'œuvre s'envolent de 5,3% après un déclin de 2,7% au mois d'octobre. Année après année, les prix du bois d'œuvre sont en hausse de 13,7%. Les prix du fer et de l'acier ont également augmenté de 1,8% en novembre mais diminuent de 7,9% au cours des 12 derniers mois. Enfin, les prix des matériaux énergétiques ont diminué de 0,7% tirés vers le bas par une chute de 7,5% des prix du pétrole brut. D'année en année, ils accusent une baisse de 9,5%.
"L'un des avantages d'une faible économie mondiale est que la demande n'augmente plus, ce qui se traduit par des hausses de prix plus faibles" explique Anirban Basu l'économiste en chef de l'Associated Builders and Contractors. "Compte tenu des niveaux élevés d'incertitude géopolitique, les entrepreneurs peuvent s'attendre à une plus grande volatilité des prix des matériaux en 2013 par rapport à 2012" prédit-il.
Source France BTP

03/01/2013

Bouyer-Leroux va devenir le n° 1 français de la brique terre cuite

La briqueterie Bouyer-Leroux, basée dans le Maine-et-Loire, acquiert un concurrent, Imerys Structure. Le fabricant devient le leader français de la brique en terre cuite.
Pourquoi cette acquisition ?
Le fabricant de briques Bouyer-Leroux, à La Séguinière (Maine-et-Loire), est en cours d'acquisition de son concurrent Imerys Structure, filiale du groupe Imerys. L'offre de rachat atteint 90 millions d'euros (dont deux tiers en autofinancement), soit l'équivalent de son chiffre d'affaire. Roland Besnard, le PDG, n'attend plus que l'avis des instances représentatives du personnel et de l'Autorité de la concurrence. Bouyer-Leroux, 370 salariés, sera officiellement propriétaire d'Imerys Structure, 400 salariés, en mai 2013. La Scop (Société coopérative participative) s'offre sept sites industriels : à La Boissière-du-Doré (Loire-Atlantique), Vihiers (Maine-et-Loire), et surtout à Bordeaux, Toulouse et dans la vallée du Rhône : « Jusque-là, Bouyer-Leroux était présent d'Arcachon à Thionville. Grâce à cette acquisition, nous allons toucher le sud de la France », détaille Roland Besnard, qui se félicite de cette nouvelle « complémentarité géographique ».
Comment le rachat s'est réalisé ?
C'est une longue histoire. Il y a vingt ans, Roland Besnard travaillait chez Imerys. À une réunion à la tour Montparnasse, il a l'oreille qui traîne : « L'avenir de la filière brique se posait déjà pour eux. » Le dirigeant, entre-temps passé chez Nicoll, revient dans l'industrie de la brique en 2009 : « Je rejoins une PMI. Mais pour moi, Bouyer-Leroux avait les moyens d'une croissance externe et d'une dimension nationale. » À son arrivée à La Séguinière, Roland Besnard entre en contact avec Imerys Structure. À l'époque, c'est le « gros » (95 millions d'euros de chiffre) qui souhaite racheter le « petit » Bouyer-Leroux. Mais Roland Besnard a été, dès le départ, très clair : « On était là pour discuter de la pérennité de Bouyer-Leroux. » Les négociations connaissent des hauts et des bas, avant de reprendre courant 2012. Un processus de due diligence [ensemble des vérifications qu'un éventuel acquéreur va réaliser avant une transaction, ndlr] conforte Bouyer-Leroux dans sa volonté de racheter Imerys Structure. Le 11 décembre, « à 1 h du matin à Paris, alors qu'on était une équipe de cinq personnes face à trente dirigeants et juristes, l'acquisition est finalisée ».
Pourquoi Imerys a accepté ?
Le groupe français Imerys (15 500 salariés, 3,7 milliards de CA, présent dans 47 pays) est le numéro 1 mondial des fabricants de minéraux pour des applications industrielles. « Son coeur de métier, ce n'est pas la fabrication des matériaux de construction. Pour continuer à se développer en France, Imerys aurait dû investir. Mais une ligne de production, c'est 35 millions d'euros. » Imerys Structure, qui connaissait bien Bouyer-Leroux, « perçu comme un industriel sérieux, qui gagne des parts de marché, qui a un profil social rassurant », a donc cru au projet de l'entreprise de La Séguinière. Avec ce rachat, Imerys Structure devient Bouyer-Leroux Structure, tandis que Bouyer-Leroux prend le leadership de la brique en terre cuite en France, avec près de 50 % de parts de marché.
Source Ouest France par Christian MEAS

Dix employés d'Imerys terre cuite à Blajan ont reçu la médaile du travail

Au-delà des conflits sociaux ayant opposé les salariés à la direction d'Imerys au cours de l'année qui s'achève, les hommes se sont appréciés.
Le directeur de la tuilerie de Blajan, Jacky Jund a souligné la compétence, le savoir faire du personnel au cours de la remise de médailles du travail et de la profession à dix employés, en présence des maires des communes de résidence : Jean Bernard Castex (Blajan), Alain Boubée (Boulogne), Michel Brocas (Péguilhan), Pierre Labay (Thermes Magnoac), Martine Fage (Sarremezan).
Départ du directeur
Le directeur qui va quitter ses fonctions, a dit son espoir dans l'avenir «avec des changements sur le site pour que les emplois puissent être préservés».
Délégué du personnel et récipiendaire Pascal Niollet a réaffirmé la détermination du personnel : «On ne va rien lâcher avec la mairie»
De son côté Jean Bernard Castex, le maire de Blajan, a fait part de son émotion, soulignant la qualité de cette équipe. «La mairie sera attentive au devenir du site autour de la matière première. Nous continuons nos discussions avec Imerys TC. Nous allons essayer de construire ensemble. Après la défense, place à la construction.»
Les récipiendaires :
Grand or (40 ans) : Jean Claude Charles (Boulogne),
Or (35 ans) : Christian Pagotto (Blajan),
Vermeil (30 ans) : Alain Escoubas (Gensac),
Argent (20 ans) : Christophe Loubens (Péguilhan), Hervé Lanamarthe (Blajan, Franck Niollet (Boulogne), Alain Torrès (Sarremezan), Olivier Cieutat (Boulogne), Jean Marc Bortolotto (Boulogne), Pascal Niollet (Thermes Magnoac). Ce dernier a également eu la médaille de la profession.
Source La Dépêche du Midi

L'écotaxe poids lourds devrait rapporter 1.2 Md€ par an

Le Gouvernement est déjà à pied d'œuvre et l'un des premiers chantiers de cette rentrée sera l'examen du projet de loi sur l'écotaxe poids lourds, présenté ce jeudi 3 janvier en Conseil des ministres.
Présenté par Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, le texte sera une version simplifiée - déjà évoqué en novembre dernier - de celle initialement prévue par la loi Grenelle de 2009. En effet, les professionnels, et notamment les fédérations de transporteurs, s'étaient élevés contre la complexité du dispositif qui n'indiquait pas clairement les répercussions du coût sur les donneurs d'ordre. Le ministre avait donc annoncé une remise à plat de ce système de redevance payable par les bénéficiaires du transport. En clair, l'écotaxe sera répercutée par les transporteurs au bas des factures adressées aux bénéficiaires du transport (chargeurs), précise l'AFP.
Une taxe "supportable"
Ainsi, le nouveau texte présenté ce jeudi prévoit une "majoration forfaitaire obligatoire", dont le montant sera fixé annuellement région par région en fonction du trafic constaté, des caractéristiques du camion et des distances parcourues. Ce taux forfaitaire sera fixé par décret, le ministre s'étant refusé à toute précision quant au niveau du futur taux. Toutefois, a-t-il précisé, au micro de la radio RMC, il s'agira d'une taxe "supportable et limitée".
Le ministre des Transports a également indiqué que cette taxe rapporterait environ 1.2 Md€ en année pleine. "Le bénéfice de cette écotaxe poids lourds permettra à la fois d'aider des initiatives en termes de mutation de transports et d'amélioration des infrastructures", a-t-il commenté sur RMC. Sur le montant de 1.2 Md€ qui devrait être généré, environ 160 M€ seront reversés aux collectivités locales pour les routes départementales et des modes de transports alternatifs.

Période de test
Côté calendrier, le gouvernement espère maintenir une entrée en vigueur le 1er juillet prochain au niveau national, après une expérimentation menée pendant trois mois en Alsace. Ce département est en effet à la pointe sur ce dossier notamment en raison de sa proximité avec l'Allemagne où une écotaxe de ce genre est en place depuis 2005.
Sont concernés par cette écotaxe les 800.000 camions, dont 600.000 française, qui circulent sur les 12.000 km de routes nationales et 2.000 km de routes départementales sur le réseau routier non concédé, soit hors autoroute.

Source Batiactu 

Une formation RT 2012 proposée par Imerys

Afin d’aider décideurs, maîtres d’œuvres, architectes et entreprises à aborder sereinement ce véritable tournant, Imerys Structure s’associe à de grands bureaux d’études thermiques et propose une formation spécifique sur la RT 2012. inShare
Son concept très pratique et ses réponses concrètes et adaptées aux zones climatiques des professionnels permettent à chaque stagiaire d’être totalement autonome au bout d’une seule journée de formation.
Cette journée donne aux participants les clés pratiques pour mieux faire face aux obligations réglementaires de la RT 2012 et mettre en place les démarches administratives indispensables depuis le dépôt de permis de construire jusqu’à l’achèvement des travaux.
La formation se concentre également sur un aspect plus technique en dévoilant les bonnes pratiques liées au gros œuvre et à l’étanchéité à l’air. A la fin de la journée, les participants repartent armés de solutions concrètes pour répondre plus aisément aux exigences de cette nouvelle réglementation thermique.
Les centres de formation IMERYS Structure sont agréés (agrément n°826908493 69) et les formations dispensées peuvent être prises en charge par le DIF.
Source Batiweb

02/01/2013

Le constructeur de maison individuelles Aliénor présente les solutions de collage de briques Dryfix à Lanzac

Mercredi 12 Décembre, c'était une 1re à Lanzac et dans le Lot pour une démonstration par le constructeur de maisons individuelles «Aliénor Lot/Corrèze/Dordogne» de collage horizontal des briques rectifiées «Porotherm Dryfix» destiné à la réalisation de murs porteurs pour tous types de bâtiments. C'est chez Roger Gouygou, à la «Durantie», qu'une équipe de maçons formée dans ce nouveau procédé par un technicien du fabriquant de la brique «Wienerberger» faisait cette démonstration de collage «Dryfix» qui est un liant mono-composant en mousse à prise ultra rapide. Pierre Yves Relhier, conseiller «d'Aliénor» et son conducteur de travaux Sébastien Vincent étaient présents sur les lieux, accompagné du maire de Lanzac Serge Doumerc et de son adjoint Gérard Garrigou pour répondre aux questions posées portant sur la nouvelle réglementation thermique (RT 2012). A la question les avantages d'un tel procédé ? Pierre Yves Relhier nous confiait : « Gain de temps jusqu'à 50% par rapport à une maçonnerie à la truelle, fiable même en hiver, force adhésive extrêmement élevée, aucun pont thermique par les joints». Il ne restera plus qu'à Roger Gouygou et son épouse de donner le moment venu, d'ici quelques mois, lorsqu'ils habiteront leur maison, leurs impressions sur un tel procédé…
Source La Dépêche du Midi

01/01/2013

La 3e édition des Terroirs de TERREAL Honneur au panachage des couleurs en toiture

 TERREAL, le spécialiste de l’enveloppe globale du bâtiment a organisé pour la troisième année consécutive le concours « Les Terroirs de TERREAL ». Cinq chantiers de rénovation illustrant la richesse des savoir-faire locaux mis au service de la préservation du patrimoine architectural français ont été récompensés jeudi 8 novembre 2012 à Paris. Loin les solutions standardisées, fait marquant cette année, la plupart des lauréats ont pour, point commun d’être des créateurs composants des solutions originales à travers des panaches de couleurs et de formats uniques
Une nouvelle fois, TERREAL, leader sur le marché des tuiles de patrimoine, réaffirme son engagement dans la sauvegarde du patrimoine et la valorisation de l’expertise des professionnels de la couverture.
Le palmarès des Terroirs 2012
Plusieurs dizaines de dossiers de grande qualité ont été examinés cette année par un jury composé de professionnels couvreurs et de spécialistes de la couverture TERREAL. De nombreux dossiers ont été nominés, parmi lesquels cinq d’entre eux se sont vus remettre un prix.
Attribués selon des critères de sélection portant sur la technicité, l’esthétique, le rendu global et le « côté historique » du chantier, ces prix honorifiques s’inscrivent dans une volonté de valoriser les travaux de rénovation effectués dans le cadre de chantiers patrimoniaux.
Le Prix Technique
L’entreprise Morganti, dirigée par M. Gérald Morganti, a reçu le Prix Technique pour la rénovation de la toiture et de la façade de l’Hôtel-Restaurant le « Manoir de la Salamandre » situé au cœur d’Etretat (76).Ce célèbre bâtiment médiéval normand, datant du 14esiècle, démonté puis reconstruit à Etretat en 1912 a été restauré par l’entreprise Morganti, dans le respect de son histoire et de sa richesse d’origine.
Le Prix Historique
L’entreprise Histoire de Toit, dirigée par M. Olivier Pourrit, a reçu le Prix Historique pour la rénovation de la couverture de l’Eglise, classée monument historique, de Gommecourt dans les Yvelines (78).La charpente et la toiture de cette église du 16esiècle, en très mauvais état ont été restaurées par un harmonieux panachage de tuiles et des finitions en cuivre.
Le Prix Esthétique
L’entreprise Marie, dirigée par M. Eric Marie, a reçu le Prix Esthétique pour la rénovation complète d’une maison individuelle qui avait brûlé, comprenant environ 520 m² de toiture, à Deauville (14).
Pour ce chantier, un magnifique travail de panachage de tuiles de différents coloris a été mis en œuvre.
Le Prix de la Création
L’entreprise Pineau Charpente, dirigée par M. Frédéric Pineau, a reçu le Prix de la Création pour la rénovation de la couverture d’une maison individuelle à Sillé-le-Guillaume dans la Sarthe (72), sur environ 300 m² de toiture.Ce prix récompense la combinaison esthétique et la complexité technique des travaux due à la complète transformation de la maison.
Le Coup de Cœur du Jury
L’entreprise Rassaert SARL, dirigée par M. Jean-Marc Rassaert, a ravi le jury et ainsi remporté le Coup de Cœur du Jury pour la rénovation de la couverture d’une magnifique bâtisse de près de quatre siècle, située à Magny-en-Vexin (95).Pour venir à bien de la restauration des 312 m² de toiture et des huit lucarnes de cette maison de maître, pas moins quatre mois de travail et 21 000 tuiles ont été nécessaires.
Source Wellcom

Implantation industrielle des tuileries Monier en France


ROUTE DE ST SALVY
BP 4
47190 AIGUILLON Lot-et-Garonne
Tél. 05 58 79 62 00

AIGUILLON
LA CHAMPAGNE
BP 119 SAINT NABORD
88204 REMIREMONT Vosges
Tél. 03 29 62 12 21

REMIREMONT
ROUTE DE CHEVRIERES
BP 123
60411 VERBERIE Oise
Tél. 03 64 40 50 55

VERBERIE
809 RUE DU PORT
77197 DAMMARIE LES LYS Seine-et-Marne
Tél. 01 64 37 52 55

DAMMARIE LES LYS
ZI DE SEYSSUEL
BP 1660
38216 VIENNE Isère
Tél. 04 74 85 12 45
Fax : 04 74 31 69 24

VIENNE
DRH
12 AV D'ITALIE
75013 Paris
Tél. 01 53 80 69 31
Fax : 01 53 80 69 77

PARIS
RUE DU 8 MAI
BP 4
16270 ROUMAZIERES LOUBERT Charente
Tél. 05 45 71 88 94

ROUMAZIERES LOUBERT
29 RUE ANDRE CHENIER
11300 LIMOUX Aude
Tél. 04 68 74 61 00
Fax : 04 68 31 38 80

LIMOUX
TUIL.DE MARSEILLE LESMILLES 2 3
40 CHEMIN DE LA BADESSE BP 98
13545 Bouches-du-Rhône
Tél. 04 42 39 01 00
Fax : 04 42 39 01 01

AIX EN PROVENCE CEDEX 4
TUIL DE MARSEILLE USINE J ROUBAUD
172 AV DE ROVE
13016 MARSEILLE Bouches-du-Rhône

MARSEILLE
 

31/12/2012

3e édition des Terroirs de TERREAL Le Coup de cœur du Jury décerné à une entreprise du Vexin

TERREAL, le spécialiste de l’enveloppe globale du bâtiment a organisé pour la troisième année consécutive le concours « Les Terroirs de TERREAL ». Cinq chantiers de rénovation illustrant la richesse des savoir-faire locaux mis au service de la préservation du patrimoine architectural français ont été récompensés jeudi 8 novembre 2012 à Paris. Jean-Marc Rassaert, dirigeant de Rassaert SARL, a reçu le Coup de Cœur du Jury pour son chantier réalisé dans le Vexin.
Une nouvelle fois, TERREAL, leader sur le marché des tuiles de patrimoine, réaffirme son engagement dans la sauvegarde du patrimoine et la valorisation de l’expertise des professionnels de la couverture.
Le Coup de Cœur du Jury attribué à l’entreprise Rassaert SARL située dans le Vexin
L’entreprise Rassaert SARL, dirigée par M. Jean-Marc Rassaert, a ravi le jury et ainsi remporté le Coup de Cœur du Jury pour la rénovation de la couverture d’une maison individuelle, située à Magny-en-Vexin, datant de 1620.
Cette magnifique bâtisse de près de quatre siècle a vu naître et grandir Jean-Baptiste SANTERRE, qui devint au 18e siècle un peintre reconnu pour ses tableaux tels que La Suzanne au bain, La Madeleine pénitente, Adam et Eve. Apprécié à la cour de Louis XIV, il reçut les qualifications de peintre de l’académie royale et de peintre ordinaire du roi. Pour venir à bien de la restauration des 312 m² de toiture et des huit lucarnes de cette maison de maître, pas moins quatre mois de travail et 21 000 tuiles Eminence en coloris Longchamp ont été nécessaires.
Les Terroirs 2012
Plusieurs dizaines de dossiers de grande qualité ont été examinés cette année par un jury composé de professionnels couvreurs et de spécialistes de la couverture TERREAL. De nombreux dossiers ont été nominés, parmi lesquels cinq d’entre eux se sont vus remettre un prix.
Attribués selon des critères de sélection portant sur la technicité, l’esthétique, le rendu global et le « côté historique » du chantier, ces prix honorifiques s’inscrivent dans une volonté de valoriser les travaux de rénovation effectués dans le cadre de chantiers patrimoniaux.
Source Wellcom

30/12/2012

Ecotaxe Poids Lourds : les grossistes-distributeurs s'alarment

Selon la Confédération française du Commerce Interentreprises, l'écotaxe poids lourds pourrait avoir des conséquences économiques dramatiques pour les grossistes-distributeurs et pour les consommateurs. La mesure engendrerait une hausse mécanique des prix sur les produits livrés, incitant les clients à s'approvisionner eux-mêmes au risque de multiplier les trajets individuels et donc les sources de CO2.
Le 5 décembre dernier, l'administration présentait un projet de loi devant la commission Transport de la Confédération française du commerce interentreprises (CGI). Le texte, qui devrait être voté à l'Assemblée nationale au mois de janvier 2013, est une majoration forfaitaire obligatoire qui cible toutes les activités de transport. Elle sera assise sur une base légale avec un taux régional et un taux spécifique appliqué au transport inter-régional. La taxe concernera les véhicules de plus de 3,5 tonnes qui empruntent le réseau routier national non payant et son produit servira à l'entretien des infrastructures routières.
Marc Hervouët, le président de la CGI, s'insurge dans un communiqué : "Le projet de loi est inéquitable. On voit que le gouvernement ne s'intéresse pas à notre profession. Pourtant, nous représentons 1 million de salariés et 120.000 entreprises, dont 97 % de PME/TPE. Nous assurons, sur l'ensemble du territoire, l'approvisionnement quotidien du tissu économique local". Les entreprises du secteur recruteraient annuellement entre 80.000 et 100.000 personnes (tous contrats confondus). Selon le responsable de la confédération, les modalités de répercussion de l'écotaxe aura des conséquences graves sur les entreprises du secteur et sur l'emploi, notamment en zone rurale. "En effet, à ce jour, le dispositif ne tient pas compte de la spécificité du système de tournées de livraisons mis en place par les grossistes distributeurs".
Conséquences économiques
Au rang des conséquences, la CGI estime que la taxation potentielle aura un effet inflationniste mécanique et cumulatif sur le prix des produits, surtout ceux à faible valeur ajoutée comme les produits alimentaires. "L'écotaxe va impacter de manière conséquente le pouvoir d'achat à travers l'augmentation des produits de première nécessité, ce qui est difficilement acceptable dans un contexte économique déjà très morose", prévient Marc Hervouët. Sur les entreprises de distribution, la taxation aura un impact sur le résultat net, avec une perte de 15 %, alors que les marges seraient déjà "structurellement faibles". La CGI chiffre à 50 M€ de charges supplémentaires le surcoût sur la seule partie aval de l'activité. La mesure diminuerait aussi la capacité d'autofinancement des entreprises, donc à investir dans des véhicules plus modernes, moins gourmands en carburant et mois émetteurs de gaz à effet de serre.

La confédération souligne également un effet pervers de l'écotaxe : elle génèrerait une distorsion de concurrence en faveur de concurrents qui vendent eux-mêmes leurs produits, sans livraison (Cash & carry). Aucune hausse de prix ne les impactera ce qui incitera les clients à aller s'approvisionner eux-mêmes, générant toujours plus de CO2.
Source Batiactu 

29/12/2012

Spectaculaire intervention des pompiers à l'usine Terréal de Lasbordes

LASBORDES Grosse émotion, le Mardi 11 Décembre, pour les villageois et des employés lorsqu'à 9 h 30 les pompiers de Castelnaudary sont arrivés en grand renfort à l'usine Terréal. Il s'agissait en fait d'un exercice de sécurité que le briquetier avait programmé.
Castelnaudary, Bram et Carcassonne mobilisés C'est ainsi qu'à 9 h 05, une explosion était simulée dans le local à colle, provoquant d'épaisses fumées et blessant un employé "blasté" mais également intoxiqué par les émanations. Le chef d'équipe, Jean-Louis Garrigues, contacte aussitôt les pompiers de Castelnaudary. Entre-temps le personnel régulièrement formé pour ce cas de figure effectue les premiers gestes. À l'arrivée des services de secours, c'est le lieutenant Gasparotto (le COS) qui deviendra le seul interlocuteur avec le chef d'équipe. Les pompiers de Bram viendront en renfort. Un peu plus tard, ce sont les spécialistes des accidents chimiques de Carcassonne, dirigés par le commandant Macquart, qui seront contactés. Vers 11 h, les opérations étaient terminées et tous les acteurs procédaient à un débriefing qui permettait de mettre le doigt sur quelques imperfections à corriger lesquelles s'avéraient presque anecdotiques.
La sécurité n'a pas de prix
Corinne Férès, coordinatrice de la sécurité et Éric Veloso, responsable de la maintenance et de l'environnement, exprimeront leur satisfaction en rappelant la nécessité d'un tel exercice, sachant que l'usine Terréal emploie sur le site de Lasbordes 110 salariés, dont la totalité suit une formation sur l'utilisation des extincteurs, et 104 suivent des formations d'équipiers de première intervention. 41 autres ont des formations de secouristes du travail. Une priorité, quand on sait que l'usine fabrique 120 000 tonnes de briques par an, BHE et accessoires monolithes, et que 50 à 60 camions par jour viennent charger la production. Même si cela représente un coût pour l'entreprise, la sécurité n'a pas de prix, et pour cela il faut tirer un grand coup de chapeau au groupe qui n'hésite pas à employer les grands moyens pour y parvenir. Comment brancarder et évacuer un blessé.
Source L'Indépendant

28/12/2012

Bâtiment et Travaux Publics: quelles tendances et perspectives pour 2013 ?

35 000 suppressions d’emplois sont prévues à fin 2012, selon les chiffres annoncés par la filière en septembre dernier. KPMG a interrogé 800 dirigeants sur leurs perspectives et leurs enjeux pour 2013.
Tous les dirigeants du bâtiment expriment combien le personnel est une priorité pour l’entreprise : “Il faut sept ans pour faire un bon peintre” ; “L’ancienneté constitue la meilleure garantie que les clients seront bien servis” ; “La fidélité et le savoir-faire des équipes sont fondamentaux”.
C’est dire si le maintien des effectifs est une priorité dans l’ensemble des entreprises. 28 % des dirigeants interrogés au cours de l’enquête ont recruté en 2012, c’est 4 points de moins qu’en 2011 et 9 points de moins qu’en 2010.
Ces recrutements ont été réalisés notamment par les entreprises de 20 à 50 salariés dont 54,8 % ont augmenté leur effectif. Pour les autres, 11,5 % des entreprises qui emploient une ou deux personnes ont embauché (- 3,5 points par rapport à l’an dernier) contre 16,5 % pour la tranche des 3 à 5 (- 7,5 points), 20,8 % pour celles des 6 à 9 (- 18,5 points) et 25,7 % pour celles de 10 à 19 salariés (- 11,3 points).
L’Île-de-France est la région la plus dynamique en termes d’emplois, avec 48,8 % des entreprises interrogées qui ont embauché. Sans surprise au regard des chiffres liés à l’activité, la région Est reste à la traine avec 11,5 % des dirigeants ayant recruté en 2012.
Recrutement de salariés qualifiés en prévision
En matière de prévisions d’embauches, comme en 2011, la tendance reste avant tout sur le maintien des effectifs actuels. 11 % des entreprises pensent réduire leur effectif (contre 9 % en 2011) et 18 % des dirigeants pensent embaucher d’ici mi-2013 (contre 23 % l’an dernier et 28 % en2010 à la même époque).
On observe toutefois une hausse des exigences en termes de formationde la part des employeurs. Le profil CAP intéressemoins les employeurs en 2012 (22 % contre 39 % en 2011), tandis que les diplômés d’école d’ingénieur apparaissentdavantage être sollicités (15 % contre 10 % en 2011).
40 % des entreprises envisageant de recruter privilégieront un salarié qualifié d’un BAC Pro (contre 34 % en 2011) et 37 % un profil BTS (également 34 % en 2011).
Rentabilité et finances : prévision contrastées
Une entreprise sondée sur trois (33 %) enregistre une baisse significative de son résultat net pour le premier semestre 2012. À horizon fin 2012, 35 % des entreprises sont confiantes quant à l’augmentation de leur résultat net.
Néanmoins ces résultats sont à nuancer par la hausse significative du nombre d’entreprises qui prévoient une baisse de leur résultat net en 2012: avec 28 % des entreprises interrogées, c’est 8 points de plus que l’année précédente.
Ce sont les entreprises des secteurs Aménagements/Finitions et Gros OEuvre qui semblent avoir le plus de craintes quant à leur résultat en 2012, avec respectivement 33 % et 31 % d’entre elles qui prévoient une baisse de celui-ci par rapport à 2011.
L’équilibre est précaire. Nombre d’entreprises ont continué de puiser dans leurs réserves, déjà bien entamées en 2011, afin de baisser leurs prix et maintenir ainsi leur niveau d’activité.
Rentabilisation des chantiers : objectif prioritaire
Le niveau de trésorerie était en baisse pour une entreprise sur quatre à fin août 2012, et stable pour 58 % d’entre elles. Le recouvrement des factures reste fondamental pour 21 % des dirigeants. En 2011, plus l’entreprise était de petite taille, plus le recouvrement des factures était une priorité.
Dorénavant, le recouvrement des factures est l’affaire de toutes. Un impayé peut vite mettre en danger l’équilibre financier d’une structure, et ce, quelle que soit sa taille.
En parallèle, du fait des hausses des matériaux difficiles à répercuter dans les devis, et des marges qui n’en finissent plus de s’effriter, les dirigeants sont de plus en plus vigilants à leur marge opérationnelle : 37 % d’entre eux mettent la rentabilisation de leurs chantiers comme objectif prioritaire.
20 % des dirigeants privilégient cependant cette année de nouveaux investissements, portés par la nécessité de s’inscrire sur des activités à valeur ajoutée et de proposer à leurs clients un savoir-faire optimisé, ou encore de renouveler un matériel vieillissant qui peut pénaliser la rentabilité des chantiers mais aussi la motivation des salariés.
Source : batirama.com

27/12/2012

La céramique de Limoges peut sauver des soldats


"Porcelaine de Limoges et blindage." L'association des deux expressions peut paraître incongrue. Pourtant, cette alliance entre délicatesse et robustesse était l'une des vedettes du premier Forum Innovation organisé à Paris par la Direction générale de l'armement (DGA), mardi 27 novembre. Dans une vitrine, aux côtés d'un catalogue des porcelaines et bijoux Bernardaud et d'une assiette au motif peint représentant des feuilles d'automne, était exposé un plastron en céramique. Autour étaient également disposés de petits carrés et losanges de différentes tailles, dans la même matière. Une manière, pour cette manufacture familiale, de présenter sa diversification dans la défense, la première opérée en près de cent cinquante ans.
"C'est un clin d'oeil, car ce n'est pas forcément là où l'on nous attendait", s'amuse Michel Bernardaud, président du directoire. Le contraste est d'autant plus fort que dans la vitrine voisine, sous le slogan "Un matériau pour amplifier la vitesse des bolides fusées et missiles", le missilier MBDA expose un cône en matériaux composites inorganiques résistant aux hautes températures. Rien à voir avec les arts de la table.
Programme Brennus
L'idée remonte à 2004. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'économie et des finances, était venu à Limoges chez Bernardaud annoncer la mise en place des pôles de compétitivité. "Nous avons alors décidé de profiter des capacités de recherche locales pour chercher de nouvelles utilisations de la céramique. Nous avons identifié le blindage", raconte M. Bernardaud. Avec l'université de Limoges et l'Ecole nationale supérieure de céramique industrielle (Ensci), des travaux sont lancés et la DGA est contactée.
"Nous leur avons demandé d'aller plus loin dans leur recherche avant de les financer, ce qu'ils ont fait dans une thèse", raconte Pierre-François Louvigné, expert en matériaux à la DGA. Il s'agissait de prouver les capacités de résistance balistique de cette céramique. Le programme Brennus est lancé pour élaborer des céramiques composites. La DGA apporte 2,3 millions d'euros sur les 4 millions nécessaires au programme. Un engagement justifié par la volonté de développer une filière d'approvisionnement en France. Aujourd'hui, 99 % des achats sont faits à l'étranger, les grands producteurs étant américains, allemands ou italiens.
"Nous soutenons également un bassin d'emploi qui a un savoir-faire technique", insiste M. Louvigné. "La fabrication de cette céramique est compatible avec notre équipement industriel", renchérit M. Bernardaud, qui souligne que ce nouveau matériau est plus "léger et plus résistant" que ceux existant sur le marché.
Cette céramique beaucoup moins dense que l'alumine, dont la composition est maintenue secrète, servira au blindage des véhicules ou à celui des gilets pare-balles. Dans ce dernier cas, une plaque dure est insérée dans la protection du dos et du thorax. Sa solidité permet de casser le projectile. "Nous serons le seul [fabricant] français à produire de telles protections en France", affirme M. Bernardaud.
En effet, si Saint-Gobain est présent sur ce marché, ces produits sont fabriqués en Allemagne et aux Etats-Unis. La firme de Limoges espère décrocher rapidement sa première commande, qui ne viendra pas forcément de l'Hexagone.
Les recherches vont se poursuivre car le marché de la protection balistique, à haute valeur ajoutée, est appelé à se développer. L'objectif est aussi que cette filière puisse fournir, à un coût intéressant, des marchés qui ne le sont pas aujourd'hui, à commencer par la protection des bateaux ou des infrastructures préfabriquées.
Source Le Monde par Dominique Gallois

Algérie : Le groupe Tedjini vient de construire la nouvelle briqueterie SBMT2 au sud-est de l’Algérie.

Le groupe Tedjini, à Touggourt (province de Ouargla), vient de construire la nouvelle briqueterie SBMT2 au sud-est de l’Algérie.
Sa capacité est de 100 000 tonnes par an. Le climat saharien et le sable rendent les conditions de travail très dures, également pour les machines qui travaillent avec une argile sableuse très agressive. La préparation, ainsi que broyeurs et mouleuse, ont été fournis par Verdés. L’ensemble des équipements pour le séchoir et le four, ainsi que les automatismes, ont été fournis par Cleia.
L’extension de la ligne de moulage est équipée par un doseur de reprise de Verdés, modèle 027 PC/5m, un laminoir conventionnel préfinisseur 086 FD/MA 1000X1000, et un superfinisseur articulé LABH 092/1000X1000.
Quant au groupe d’étirage, c’est une Combi, modèle 076 RB60, qui peut facilement produire 45 t/h.
Source L'Industrie Céramique et Verrière

26/12/2012

Pour mémoire et réflexion: La tuilerie des Milles était un camp d’internement entre 1939 et 1942

Entre 1939 et 1942, la tuilerie des Milles est devenue un camp d’internement, puis de déportation. Aujourd’hui, après une longue et difficile période de gestation, le site ouvre ses portes au public. Le camp des Milles du XXIe siècle affiche une triple ambition : il est à la fois un musée, un mémorial et un lieu de réflexion. Publié par Emmanuelle Gall le 21 novembre 2012 dans la catégorie Divers, Motivés
Avec son imposante façade de briques flanquée d’une vierge, la tuilerie des Milles est un beau spécimen de friche industrielle. Lors de sa construction en 1882, elle a bénéficié des dernières innovations technologiques de son temps : four Hoffmann à cuisson continue, presse à tuiles verticale… Deux hautes cheminées dominent aujourd’hui encore ce site de sept hectares où travaillèrent des milliers d’ouvriers venus de la région et d’Italie. Mais, s’il est désormais accessible au public, c’est moins pour raconter cette histoire-là que pour témoigner des trois années qui ont changé le cours de son destin. À partir de septembre 1939, après la réquisition de l’usine fermée depuis deux ans à cause de la crise économique, 10 000 personnes de 38 nationalités vont être détenues dans ce que l’on nommera désormais le « camp » des Milles. D’abord destiné aux « sujets ennemis », c’est-à-dire aux ressortissants du Reich arrêtés sur le territoire français, il va ensuite recevoir les « indésirables » (étrangers, Juifs, opposants…) avant de devenir, à l’été 42, une antichambre d’Auschwitz (pour plus de 2 000 Juifs). Soixante-dix ans séparent le départ du dernier convoi et l’inauguration officielle du « Site- Mémorial », le 10 septembre dernier : des décennies d’oubli pour les uns. D’attente et de combat pour les partisans de la mémoire, qui ont finalement obtenu gain de cause. Le « seul grand camp français d’internement et de déportation encore intact » abrite désormais un équipement éducatif et culturel ambitieux.

Parcours. « Ce qui est recherché, ce n’est pas que le visiteur, en particulier le jeune visiteur, sorte du Site-Mémorial accablé devant la noirceur des persécutions mais, éclairé par ce passé tragique, qu’il prenne conscience que chaque homme ou femme peut mobiliser ses qualités de vigilance et de résistance », déclarait Alain Chouraqui, le président de la Fondation du camp des Milles, dans son discours inaugural. Il ne faut pas s’attendre à visiter un camp de concentration (ce que le camp des Milles n’était pas) ni à être confronté à des images insoutenables. Le long parcours qui sillonne les 15 000 m2 du site a été conçu par un conseil scientifique international et pluridisciplinaire, composé d’universitaires et d’acteurs culturels. Leur intention est avant tout pédagogique. Le premier temps de la visite est ainsi consacré à l’information. Films, archives et témoignages situent le contexte historique en Europe et dans la région. La chronologie du site est présentée sur des panneaux entourant une foule de « stèles » audiovisuelles consacrées aux principaux acteurs du camp (artistes, scientifiques, résistants…).

Ce premier volet muséal, extrêmement dense et complet, rassemble la documentation accumulée au fil des années par le Mémorial de la Shoah. Le visiteur ne découvre donc, que dans un second temps, les espaces jadis dévolus à l’internement. Le parti pris d’une restauration légère et d’une muséographie minimaliste entend traduire au plus près la configuration du camp. Parce que la tuilerie a repris son activité dès le lendemain de la guerre et jusqu’en 2006, une part importante des traces matérielles de l’activité du camp ont disparu. On visite néanmoins la salle des presses, les fours et les ateliers de fabrication ou de séchage. La première abritait parfois des cérémonies ou des spectacles, les seconds ont connu toutes sortes d’utilisations. Les autres espaces faisaient office d’immenses dortoirs, où les détenus étaient livrés à une extrême promiscuité. S’il est difficile d’imaginer la vie dans le camp, la poussière évoquée par les prisonniers dans leurs témoignages reste omniprésente. Et, dans le silence qui règne sur les lieux, un cœur portant l’inscription « la liberté, la vie, la paix », gravé sur le mur d’un couloir, prend désormais tout son sens. Des graffitis et des inscriptions comme celle-là, l’équipe d’archéologues en a mis à jour plus d’une centaine.
Mécanismes de l’exclusion. Après le temps de l’émotion, vient celui de la réflexion. L’innovation principale du Mémorial, c’est la création d’un dispositif analysant, au moyen d’un film et de panneaux explicatifs, les étapes qui conduisent de la discrimination au génocide. Dans une approche universaliste, associant la Shoah aux génocides arménien, tzigane et rwandais, les mécanismes de l’exclusion sont disséqués un par un. Le parcours s’achève sur la question de la responsabilité individuelle et un « Mur des actes justes », répertoriant divers faits de sauvetage et de solidarité. Car l’objectif d’Alain Chouraqui et de ceux qui se sont battus pour faire exister le Mémorial est « de gagner le pari difficile que l’homme puisse apprendre de son passé et sache transformer la mémoire-révérence en mémoire-référence. Pour aujourd’hui et pour demain. » Le Site-Mémorial du camp des Milles attend 100 000 visiteurs par an, dont 40 000 scolaires.
LE CAMP DE L’ART
Le site a conservé près de 500 œuvres d’art réalisées par des détenus.
Le camp des Milles doit largement sa singularité – et sa sauvegarde – à l’art. Il a en effet compté parmi ses internés une proportion importante d’artistes, et l’inscription de la salle dite « des peintures murales » à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, en 1983, a constitué une étape décisive vers la création du Mémorial. A l’époque, le propriétaire de la tuilerie s’apprêtait à détruire la menuiserie qui avait servi de réfectoire aux gardiens et qui recelait de remarquables fresques réalisées par des internés. Alertée par le sous-préfet, la communauté juive a dû batailler pour sauver cette construction, aujourd’hui restaurée et accessible au public (à l’extérieur, en sortant du bâtiment principal).
Die Katakombe. On y découvre un Banquet des nations multiethnique parodiant La Cène, et plusieurs autres fresques qui illustrent avec humour le racisme et la disette frappant cette période. On estime aujourd’hui à près de 500 le nombre d’œuvres réalisées au camp des Milles. Parmi les peintres, il y avait les grands surréalistes, Max Ernst et Hans Bellmer, mais aussi une foule de noms moins célèbres dont les travaux constituent de précieux témoignages. Il s’agit surtout de dessins relatant la vie du camp sur un mode réaliste, ironique ou onirique. Obsédé par l’architecture des lieux, Hans Bellmer a des visions de briques, tandis que Max Ernst dessine les Apatrides, des silhouettes en forme de limes, l’outil de l’évadé. Il a installé son atelier, au sous-sol, dans un four.
« Parmi les peintres, les grands surréalistes, Max Ernst et Hans Bellmer, mais aussi une foule d’anonymes dont les travaux constituent de précieux témoignages »
Dans les premiers temps, l’atmosphère qui règne sur le camp est, sinon propice à la création, du moins tolérante. Un autre four est baptisé Die Katakombe, en hommage à un cabaret berlinois contestataire fermé par les nazis. Des scientifiques, parmi lesquels deux futurs prix Nobel (Otto Meyerhof et Tadeus Reichstein) y donnent des conférences, les gens de théâtre (Friedrich Schramm, Max Schlesinger...) y montent des pièces et les musiciens y font des concerts. Un journal est même créé, la Pomme de terre, auquel vont collaborer de grandes plumes, tel Lion Feuchtwanger, qui relatera ensuite ses souvenirs du camp dans Le Diable en France, ou Franz Hessel, père de Stéphane Hessel et héros du roman Jules et Jim.
« Art dégénéré ». Comment expliquer la présence d’un tel nombre d’écrivains, peintres, musiciens et intellectuels au camp des Milles ? C’est qu’au départ, y étaient internés ceux qui avaient fui le régime nazi. Quand l’histoire de l’art salue le dynamisme des mouvements d’avant-garde dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, les nazis, eux, qualifiaient leurs œuvres d’ « art dégénéré ». En 1937, l’exposition organisée à la demande d’Hitler est suivie d’autodafés. De quoi inciter les artistes qui ne l’ont pas déjà fait à quitter le pays. Certains se rendent en France, et notamment autour de Marseille, souvent dans l’espoir d’émigrer. C’est là qu’ils sont arrêtés, moins pour leurs idées que pour leur nationalité - allemande ou autrichienne - jugée « ennemie » par le gouvernement français. La majeure partie d’entre eux a réussi à quitter le camp avant 1941, mais l’un des peintres du réfectoire, Karl Bodek, est mort à Auschwitz, après avoir été déporté au cours de l'été 42.
Source 8ème Art