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06/09/2016

Les tuiles à l’ancienne résistent bien !

Dans un marché global de la tuile qui a souffert de la crise de la construction, celui des tuiles à l’ancienne est une niche mais qui reste stable.
Les fabricants se démènent pour innover régulièrement et élargir une offre déjà multiple.
Trouver la tuile parfaitement “raccord” pour restaurer le toit d’un monument prestigieux ou d’une bâtisse de caractère est de plus en plus facile : les formes, les coloris, les aspects et formats les plus divers sont proposés quasiment à la carte par les fabricants de tuiles.
Aux produits très haut de gamme, dits “Monuments historiques”, répondent des tuiles de gamme intermédiaire, financièrement plus accessibles, qui représentent aujourd’hui le gros des volumes produits. La terre cuite domine mais une tuile plate en béton se fait une place sur le marché, avec des atouts non négligeables.
Fabrication artisanale…
Les nombreuses tuileries artisanales, qui ont fonctionné à travers le pays, se sont réduites à une vingtaine aujourd’hui. Certaines se sont diversifiées dans la fabrication de produits en terre cuite (brique, carreau, accessoires) tandis que d’autres restent spécialisées dans la couverture et se sont orientées vers les produits traditionnels.
Utilisant de petits fours qui permettent une grande souplesse dans leur mode de production, elles fabriquent en quantités limitées, quasiment sur mesure, au gré des commandes.
… et industrielle
La production industrielle s’est développée de longue date, avec la tuilerie Aleonard, qui démarre une production semi-industrielle à Pontigny dès 1872 et invente la tuile “Monument historique”. Quatre fabricants de tuiles dominent : Aleonard (groupe Wienerberger), spécialiste de la restauration du patrimoine et des Monuments historiques, Imerys, Terreal et Monier.
Tous ont implanté leurs usines près de gisements d’argile. Ils s’efforcent d’innover continuellement dans les process pour obtenir des produits (accessoires compris) au rendu le plus proche de la tuile ancienne, dont les multiples nuances de coloris, la forme, le format, l’épaisseur et les marques d’usure varient quasiment d’un canton à l’autre.
Un marché dynamique
La recherche débouche régulièrement sur de nouveaux effets (émaillages, satinages, etc.). Par ailleurs, des offres de services sont développées : ainsi, pour faciliter le gironnage (couverture à liaisons convergentes, pour une tourelle par exemple), les tuiles sont prédécoupées en atelier, suivant un plan traité par logiciel.
Distribuées via les négoces spécialisés ou généralistes, les tuiles à l’ancienne industrielles sont disponibles aisément. Une petite partie est exportée dans des pays voisins (Belgique, Grande Bretagne…) et parfois même plus loin, pour des constructions dans l’esprit de l’ancien. De même, en France, dans certaines zones très protégées (Luberon, Île de Ré...), la tuile à l’ancienne habille la construction neuve.
Restaurer dans le respect de l’identité patrimoniale
1. Pourquoi choisir la tuile à l’ancienne ?
Les obligations réglementaires. Dans les zones protégées, l’environnement réglementaire impose généralement l’usage de tuiles spécifiques, par la voie des Architectes des bâtiments de France, de la DDE ou des communes (PLU).
L’esthétique et la qualité. Outre l’intérêt d’un rendu esthétique incomparable, la tuile à l’ancienne est garantie 30 ans (étanchéité et gel). Elle est étudiée pour simplifier la mise en œuvre et assurer un ouvrage pérenne (palettes déjà panachées, systèmes de pose, accessoires spécifiques, conditionnement en mini-paquets…).
2. Pour quel budget ?
Une tuile Monument historique vaut 75-85 €/m2, et une tuile à l’ancienne intermédiaire, moins épaisse, environ 60-65 €/m2, contre 50-55 €/m2 pour une tuile plate classique (prix moyens fourni-posé). La tuile entre pour moins de 25% dans le coût d’une rénovation de toiture (le gros du budget passe dans la phase préparatoire à la couverture, puis dans la pose). Un surcoût de 10% pour une tuile à l’ancienne n’impactera que de 2-3% la facture finale, ce qui est peu au regard de la qualité du rendu (la tuile béton est environ 15% moins cher que l’équivalent en terre cuite en prix fourni).
L’AVIS D’UN REPRESENTANT DES FABRICANTS

Bernard Caron, directeur marketing couverture chez Terreal, anime le groupe de travail marketing tuiles, à la FFTB (Fédération française des tuiles et briques).
« Au cœur du marché, le petit patrimoine rural »
Quel est le marché des tuiles à l’ancienne ?
En l’absence de statistiques précises, nous ne pouvons que l’évaluer. Le marché se concentre sur les tuiles plates et les tuiles canal. Et, pour une très petite part, sur quelques tuiles mécaniques qui ont un siècle d’existence, comme la tuile de Marseille, la tuile losangée ou la petite tuile à côtes.
Ces modèles commencent à être recherchés pour la restauration, mais pour le moment, on utilise surtout de la tuile de récupération. En termes de surfaces réalisées, la Canal représente autour de 8% du marché global et la Plate environ 9%.
Ces deux types sont destinés à 80% à la rénovation, contre 65% pour la tuile en général. Selon mon estimation, la tuile à l’ancienne compte pour 20% des segments canal et tuile plate, soit 3 à 4% de la totalité des tuiles vendues en France.
Comment les acteurs se partagent-ils ce marché ?
Les adhérents de la FFTB, dont les 4 principaux producteurs, sont tous présents sur ce segment. Les petits tuiliers indépendants, qui représentent un peu moins de 5% du marché de la tuile plate et canal, sont clairement orientés vers la tuile à l’ancienne. »
Quelles sont les évolutions ?
« Les industriels ont tous évolué dans le même sens, d’abord avec des tuiles Monuments historiques (MH) haut de gamme. Puis ils se sont orientés vers des produits intermédiaires, très proches de la MH, mais moins épais.
Cette stratégie répond d’une part aux contraintes budgétaires des maîtres d’ouvrage, et d’autre part à la forte évolution des produits ces 10 dernières années. Alors que la MH se distinguait surtout par sa grande épaisseur et son pureau brouillé (positionnant les tuiles à hauteur variable), les innovations de ces derniers temps ont porté sur l’aspect de la “peau”, de plus en plus déstructurée, et du “nez”, avec l’apparition d’aspérités et “d’accidents” aléatoires.
Les coloris sont aussi très travaillés pour coller aux micro-marchés, et nuancés en palette. Les maîtres d’ouvrages veulent rénover dans la qualité et le respect du patrimoine traditionnel. Dans un marché de la tuile qui a quasiment baissé de moitié en 10 ans, la rénovation résiste bien, avec au cœur du marché le petit patrimoine rural, et une commande publique que j’estime en gros à 20% des chantiers. La tuile à l’ancienne est un axe extrêmement important pour les fabricants. »
Ce que dit la réglementation

Si le chantier se situe dans le “champ de visibilité” d’un monument classé ou d’un Monument historique (périmètre de 500 m), ou dans une “zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager”, l’autorisation d’un Architecte des Bâtiments de France est indispensable.
Le CAUE, Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (créé dans le cadre de la loi sur l’architecture de 1977 pour promouvoir la qualité architecturale, urbaine et paysagère) a pour mission d’accompagner les acteurs dans leur projet.
Règles de mise en œuvre des produits
Chaque famille de tuile a son DTU.
Pour la terre cuite :

  • DTU 40.21 : tuiles à emboîtement ou à glissement à relief (NF P 31-202-1) ;
  • DTU 40.211 : tuiles à emboîtement à pureau plat (NF P 31-203-1) ;
  • DTU 40.23 : tuiles plates (F P 31-204-1) ;
  • DTU 40.22 : tuiles canal (F P 31-201-1).

Pour la tuile plate béton :

  • DTU 40.25 (F P 31-206)

La norme produits
Tuiles et accessoires en terre cuite sont définis par la NF EN 1304 d’août 2013. Les tuiles à l’ancienne respectent cette norme, tandis que les tuiles béton sont marquées NF EN 490.
Rappel : la norme NF est un document de référence ; c’est une auto-déclaration sous la seule responsabilité du fabricant. Alors que le marquage CE est réglementaire et obligatoire (conformité du produit à un référentiel).
Loi sur la transition énergétique : quel impact ?
Au 1er janvier prochain, l’isolation devient obligatoire si plus de 50% hors ouverture de la toiture sont rénovés (au même titre que les façades). En renchérissant le coût de la rénovation, cette disposition réglementaire risque d’impacter le marché de la tuile, et notamment celui de la tuile à l’ancienne.
Les bâtiments à forte pente, aux combles souvent occupés, sont particulièrement concernés pour des raisons de coût, car ils sont le plus souvent isolés par sarking (isolation par l’extérieur) pour éviter la destruction des aménagements intérieurs.
Cependant, des dérogations sont prévues en fonction de la faisabilité technique et économique de cette isolation (travaux incompatibles avec l’aspect de la construction dans les secteurs sauvegardés, ou si le temps de retour sur investissement du surcoût lié à l’isolation est supérieur à dix ans, par exemple).
La fin des tuiles de récup
La restauration fait encore appel à la récupération de vieilles tuiles, mais le gisement commence à se raréfier en France (une petite partie est importée d’Espagne et d’Italie, pour les chantiers du Sud). Ces tuiles ont pris une valeur marchande importante et présentent l’inconvénient de ne pas être garanties, car même un tri minutieux ne peut assurer leur longévité ni leur comportement face aux intempéries et au gel.
Source : batirama.com / Emmanuelle Jeanson / ©photo d'ouverture : Imerys

05/09/2016

Imerys Toiture développe sa nouvelle gamme TECTYS

Une offre d’accessoires techniques et modernespour une toiture durable
Une gamme large et adaptable à tout type de tuile A travers le lancement de la gamme TECTYS, IMERYS Toiture propose une gamme d’accessoires novatrice, la plus large et complète sur le marché. La gamme TECTYS présente plus de 800 produits techniques novateurs pour assurer l’ensemble des fonctions de la toiture comme :

  • l’étanchéité, avec une gamme de solins et d’abergements
  • la ventilation, avec une gamme de closoirs et de liteaux ventilés
  • la finition, avec une offre de bandes façonnées
  • ou encore la fixation avec une gamme de crochets tuiles

Conjuguant fiabilité, durabilité et style, TECTYS garantit une gamme performante pour assurer le maintien et la pérennité de la toiture. Avec ses 8 gammes de produits, chaque produit s’adapte à tous les types de tuile, même les tuiles fortement galbées, pour parfaire les toitures des maisons neuves, comme de rénovation.
Le savoir-faire à la française,gage de qualité
A travers l’expertise et le savoir-faire de Profimo, IMERYS Toiture est en mesure de proposer de nouveaux outils fonctionnels, de fabrication 100% française, en adéquation avec les contraintes echniques et les besoins de ses clients. Utilisant des matières premières normées, les profilés et accessoires de la gamme TECTYS sont gage de qualité et sont reconnus par l’ensemble des acteurs de la filière. « Qu’ils soient en plomb, zinc, cuivre ou aluminium, avec des dimensions standard ou non, les accessoires répondent à toutes les demandes et toutes les exigences en termes de qualité, durabilité et performance » explique Olivier Lafore, directeur marketing et communication d'Imerys Toiture.
8 familles d’accessoirescomplémentaires et fiables
Pour une performance industrielle toujours plus innovante et conscient de l’enjeu important des accessoires dans un projet de toiture, IMERYS Toiture porte un nouveau regard à travers TECTYS. Les produits allient style et fiabilité pour former un toit unique et solide avec des accessoires modernes, durables.
Les produits, principalement destinés aux couvreurs de tuile terre cuite, offrent à la fois une toiture moderne, originale et économique, garantissant une solidité et une longévité inégalées, résistantes aux aléas du temps.

Source Imerys Toiture

04/09/2016

L'affaire Wolters Kluwer : un LBO en fraude aux droits des salariés

L'arrêt rendu par la Cour d'appel de Versailles le 2 février 2016, dans l'affaire Wolters Kluwer, éditeur juridique en particulier en droit du travail, a le mérite de sanctionner une opération de LBO faite en fraude des droits des salariés en la considérant comme inopposable à ces derniers, notamment en matière de participation.

Le 30 juin 2007, le groupe hollandais Wolters Kluwer entreprend sa réorganisation : quatre sociétés LAMY, GROUPE LIAISON, WKA et WKB ainsi que l'intégralité de leurs filiales font l'objet d'un LBO. La société Wolters Kluwer France (WKF) devient l'actionnaire unique de toutes ces sociétés, puis procède à une dissolution-confusion des quatre sociétés.
La réorganisation d’un groupe de sociétés nécessite la consultation du comité d’entreprise des sociétés concernées. Si les institutions représentatives du personnel avaient donné un avis favorable à cette opération, l’emprunt contracté en juillet 2007 d’une durée de 15 ans de 445 millions d'euros par WKF à sa mère, la Holding Wolters Kluwer France, leur avait été dissimulé, d’autant que la société WKF n’avait pas de comité d’entreprise à cette date et qui a été constitué seulement en septembre 2007. En outre, à cette première irrégularité s’est ajoutée l’absence de communication audit comité d’entreprise de la documentation économique et financière prévue par la loi, pour les années 2007 et 2008.
Le comité d'entreprise de WKF assigne les sociétés mère et fille aux fins de comprendre la raison pour laquelle les salariés ne recevaient plus leur participation depuis 2007. La question était ici de savoir : dans quelle mesure l'opération financière mise en place pouvaient être caractérisée de frauduleuse et ainsi être inopposable aux salariés ?
C'est sur cette question que se prononce la Cour d'appel de Versailles le 2 février 2016, alors que le Tribunal de Grande Instance de Nanterre avait déclaré irrecevable les demandes du comité d'entreprise le 22 juin 2015.
“La mise en œuvre de manœuvres, ayant pour objet de ne pas transmettre au comité d'entreprise des éléments relatifs à une opération financière, est considérée comme frauduleuse et inopposable aux tiers lorsque la société ne bénéficie pas directement de l'opération fiscale.”
La Cour d'appel retient que les sociétés WKF et HWKF sont à l'origine de manœuvres frauduleuses et ajoute que ces dernières sont caractérisées tant par l'absence de communication au comité d'entreprise des documents obligatoires, que par un discours trompeur. Ainsi, la dissimulation volontaire d'informations est avérée : la société a refusé de transmettre à son comité d'entreprise les éléments permettant d'établir un lien entre la fusion des sociétés et l'absence de versement de la participation.
De plus, la Cour retient que la restructuration ayant obéré le bénéfice net de la société, n'a emporté aucun avantage économique à la société, ni même à ses salariés. Elle affirme que l'opération d'optimisation fiscale ici mise en œuvre ne pouvait pas être bénéfique à la société eu égard aux taux d'intérêts trop élevés et à un endettement très important de la société. Il apparait en filigrane que l'opération en question avait pour objectif de mettre un terme au versement de la participation aux salariés. Ce sont ces éléments qui permettent de caractériser les manœuvres frauduleuses mise en œuvre par les sociétés fille et mère du groupe.
Enfin, l'arrêt conclu que la manœuvre frauduleuse n'est pas opposable aux salariés et condamne la société à reconstituer la réserve spéciale de participation tout en la limitant aux années passées.
Il faut donc en tirer pour conséquence que le mécanisme financier en lui-même n'est pas a priori sanctionné mais que seuls les manœuvres utilisées pour dissimuler au comité d'entreprise l'opération, sont condamnées.
Source Le Nouvel Economiste par Bruno Bédaride

03/09/2016

Les ouvriers du secteur de la brique et le piège de la dette dans la région pakistanaise du Pendjab

La dette constitue un outil de contrôle social aux quatre coins de la planète, et en particulier dans les briqueteries de la région pakistanaise du Pendjab, où elle se transmet de génération en génération.
Les briqueteries d’Asie centrale et méridionale ont longtemps attiré l’attention des agences humanitaires, des activistes et des chercheurs en raison de graves situations d’exploitation des travailleurs. Les ouvriers de ces sites de production de briques sont généralement décrits comme des « esclaves des temps modernes » qu’il faut sauver. Il convient toutefois de dépasser ce paradigme de victimisation simpliste pour appréhender la nature sociale de cet asservissement et le resituer au sein des systèmes locaux et mondiaux de domination et de dépendance. Voilà précisément ce que je tâcherai de faire dans le présent article basé sur une étude de cas que j’ai réalisée dans le secteur de la production de briques au Pakistan, dans les régions de Gujrat, Islamabad et Rawalpindi en 2015 et 2016. Pour commencer, il nous faut cerner le rôle crucial de la dette en tant que moteur du capitalisme mais aussi nous pencher sur la façon dont elle restreint la soi-disant « liberté » de choix dans le domaine du travail.
La servitude pour dette et l’avènement du capitalisme indien
Si les chercheurs d’Asie méridionale sont divisés quant au lieu et au moment exacts de l’enracinement du capitalisme en Inde coloniale (dont le Pakistan faisait alors partie), la plupart convient que cette réalité remonte déjà à la fin du 19e siècle, comme en témoignent l’augmentation des longues heures de travail et les bas salaires horaires dans l’agriculture et l’industrie, impulsés au travers de l’endettement.
Des emprunts ont ainsi été accordés aux ouvriers sur le « marché du crédit » à des taux usuraires et ensuite remboursés sous la forme de faibles salaires sur le marché du travail. Le niveau plancher de ces salaires a alors été maintenu artificiellement, entraînant le développement d’un cycle liant endettement et dépendance au travail. Les travailleurs se sont donc endettés « volontairement » pour survivre et ont « volontairement » accepté des emplois aux salaires si bas qu’il ne leur restait d’autre choix que d’emprunter davantage. Ce flux incessant du côté de la demande en crédit et en travail salarié a conféré à l’endettement un rôle crucial dans l’établissement et le maintien du capitalisme sur le sous-continent indien.
La vie et l’endettement dans la production de briques aujourd’hui
Ces dynamiques historiques trouvent encore un écho à l’heure actuelle dans les briqueteries au Pakistan. Mes recherches se concentrent sur celles et ceux qui se situent au bas de l’échelle hiérarchique dans le secteur de la brique et qui travaillent généralement contre une rémunération à la pièce pour rembourser une dette accumulée auprès du propriétaire de leur entreprise. Dans les faits, cette dette vient sous la forme d’une avance sur salaire (peshgi) que les ouvriers obtiennent pour assumer les coûts d’un mariage, du traitement d’une maladie ou de l’achat de matériel comme des motos par exemple. Bien que le crédit soit accordé individuellement au chef de ménage, tous les membres de la famille doivent s’engager dans la production de briques pour le rembourser. Comme ces ménages se voient souvent imposer des déductions dans le cadre de leurs remboursements, ils se retrouvent contraints de demander de nouvelles avances. Le cycle d’endettement se perpétue ainsi d’une génération à l’autre.
Le cas de Faisal illustre parfaitement cette situation de surendettement. Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois en octobre 2015 sur un site de production de briques près de Rawalpindi, il avait 41 ans et m’a raconté la vie qu’il menait dans ces briqueteries depuis 25 ans. Son fils et ses deux filles y ont grandi à ses côtés. « Je ne m’étais pas rendu compte que je n’étais pas libre », explique-t-il, « jusqu’au jour où j’ai dû demander un deuxième emprunt au propriétaire. J’étais jeune et il me fallait de l’argent car mon père n’avait plus d’emploi… C’était d’ailleurs le seul moyen pour des gens comme nous d’obtenir un peu d’argent. »
Je ne m’étais pas rendu compte que je n’étais pas libre, jusqu’au jour où j’ai dû demander un deuxième emprunt
L’absence de filet de protection aux niveaux social et économique et l’inaccessibilité du crédit constituent les prérequis fondamentaux à ce type de dépendance à l’endettement. L’histoire de Faisal l’illustre clairement, tout comme celle de Syeda. J’ai fait la connaissance de cette jeune fille de 18 ans dans une briqueterie de Gujrat en juin 2015. « Au Pakistan, m’a-t-elle expliqué, quand tu demandes un crédit, tu deviens débiteur à jamais. Personne ne s’en préoccupe. Nous contractons des emprunts car c’est l’unique façon de survivre ». Quand je l’ai revue en février 2016, elle était enceinte : « Je dois continuer à travailler, même si c’est encore plus dur maintenant ». Étant donné que la dette conditionne entièrement l’avenir des personnes comme Faisal et Syeda, il convient de reconnaître que leur futur lui-même est en gage. Mais Syeda l’affirme, « Si nous ne vivions pas ici, dans cette briqueterie, comment pourrions-nous même assumer un enfant ? C’est une vie médiocre mais au moins c’est une vie ». Dans les situations de pauvreté et d’insécurité extrêmes, le travail en servitude peut représenter une forme de sécurité et les travailleurs troquent leur asservissement contre ce qu’ils considèrent comme une protection.
La dette : une relation sociale
Impossible de se faire une idée d’ensemble de la servitude pour dette dans le contexte capitaliste sans inclure dans l’analyse des données de nature sociale. « Les Pesghi représentent pour nous la seule issue pour remplir nos devoirs dans cette société, a précisé Faisal. Il y a tellement de dépenses à assumer, comme l’exemple de la dot l’illustre bien ». Dans son cas, il lui fallait aussi envoyer de l’argent à ceux de sa famille restés au village et penser à assurer l’avenir de ses enfants. Tous ces devoirs socioculturels requièrent de disposer d’argent. Quand on est trop pauvre ou trop exclu pour avoir accès à des financements bon marché, on finit donc contraint de s’endetter.
Les facteurs socioculturels influencent aussi d’autres dynamiques. À Rawalpindi, le propriétaire d’une briqueterie m’a exposé que « les migrants et les familles des castes les plus basses acceptent généralement des conditions de travail que les locaux refusent. Ils tolèrent d’ailleurs de vivre dans des circonstances que les autres considèrent comme tout à fait insupportables. » Leur situation implique souvent un surendettement tel qu’il conditionne complètement leur travail. Elle est le fruit de la pauvreté qui affecte les migrants et les castes considérées comme inférieures, mais pas seulement. Les familles de ces castes sont coincées dans une immobilité sociale radicale en raison de leur statut et l’endettement constitue pour elles une alternative à la mendicité. Par ailleurs, les migrants se retrouvent dans le secteur de la brique pour échapper à celui de l’agriculture mais leur isolement social et économique renforce encore le degré de servitude lié à leurs emprunts.
Liberté fictive
La dette elle-même ne mène pas forcément à la servitude. Le potentiel de ce type d’exploitation émerge plutôt de la façon dont cet endettement entre en interaction avec une incertitude de nature sociale, juridique et économique ainsi qu’avec les inégalités et les injustices d’ordres social et culturel. Dans des situations de vulnérabilité et de marginalisation sociale, l’endettement peut devenir le lien crucial entre le choix « libre » d’une personne et sa vie asservie - pour paraphraser Marx, ces personnes font peut-être le « choix » de leur endettement, mais elles ne le font pas dans des conditions choisies par elles.
Voilà ce qui se cache derrière ces récits de « travailleurs qui contractent volontairement des emprunts qu’ils doivent ensuite rembourser », ritournelle habituelle des propriétaires de ces briqueteries. Cette supposée moralité pécuniaire et individualiste passe complètement sous silence l’enracinement profond de cette « servitude des temps modernes » dans les inégalités du terreau social local ainsi que ses dimensions et implications globales. Une personne supposément « libre » peut en effet s’endetter au travers du système de crédit ou d’avance sur salaire. Mais ce faisant, elle incarne alors à petite échelle tout le contexte d’inégalité et de dépendance qui fait rage à grande échelle. Et les experts de l’esclavage moderne feraient bien de prendre en compte cette réalité.
Les recherches évoquées dans cet article ont été menées dans le cadre de la bourse 313737 du Conseil européen de la recherche intitulée « Shadows of Slavery in West Africa and Beyond : a Historical Anthropology » (www.shadowsofslavery.org – disponible uniquement en anglais).
Source : CADTM Open Democracy par Antonio De Lauri Traduction française par Sara Berwez Photo by Aravindan Ganesan

02/09/2016

La grande épopée de la céramique en Bourgogne

Construite entre 1869 et 1900 à Ecuisses, la villa Perrusson vient d'être restaurée. Elle temoigne du savoir-faire des céramistes bourguignons du XIXe siècle.
Longtemps, cette industrie a prospéré en Saône-et-Loire, dans le sud de la Bourgogne. Plus qu'un savoir-faire, c'est un art, dont il reste de beaux vestiges à découvrir le long du canal du Centre.
C’est une opulente villa, protégée par quelques arbres et entourée d’un jardin ondulant autour d’elle, comme s’il cherchait à la charmer. Mais la vénérable demeure du XIXe siècle semble l’ignorer, préférant jouer avec le soleil en lui offrant ses beaux médaillons colorés, ses tuiles vernissées et ses crêtes dorées qui évoquent furieusement le château de Versailles. Bienvenue à la villa Perrusson, dont l’extérieur vient d’être restauré. Un travail qui redonne tout son faste à ce vestige de l’âge d’or de la céramique en Saône-et-Loire, dans le sud de la Bourgogne.
Pendant un siècle, dès 1860, une quarantaine de manufactures ont en effet prospéré ici, le long du canal du Centre. C’est d’ailleurs le creusement de ce canal à la fin du XVIIIe siècle, qui révèle la richesse du sous-sol en argile, matière première indispensable dans la fabrication de la céramique. La région dispose aussi d’autres atouts, avec la proximité du charbon à Montceau pour alimenter les fours, l’arrivée du chemin de fer et les nombreuses voies d’eau disponibles pour le transport. Tout est réuni pour donner naissance à cette véritable vallée de la céramique. La révolution industrielle est là, les usines tournent à plein : carreaux et récipients en grès, décors en faïence, poteries, tuiles, briques, toutes les formes de céramique sont fabriquées dans ces usines. Seule la porcelaine, par manque de kaolin, ne sera pas produite en Saône-et-Loire. Le verre et l’arrivée du plastique viendront tuer cette industrie.
Mais revenons à la belle villa Perrusson, tout près du Creusot. Résidence du céramiste Jean-Marie Perrusson, elle était implantée à deux pas de son usine. Elle lui servait aussi de « showroom » afin de mettre en valeur sa production. C’est ce qui explique la richesse des décors. Il fallait épater le client ! Avec le même objectif, l’industriel participe en 1889 à l’exposition universelle. Au pied de la toute jeune Tour Eiffel, il implante un kiosque orné de céramiques, dont on retrouve aujourd’hui le clocheton sur sa maison.
A Paris, il côtoie d’autres Bourguignons, notamment Paul Charnoz, de Paray-le-Monial, venu présenter une superbe fresque en carreaux de grès incrustés. Spécialité de Charnoz comme de Perrusson, ces carreaux colorés, aux beaux motifs floraux, remporteront un vif succès au début du XXe siècle. On les retrouve encore au sol ou au mur d’hôtels et cafés de la région, et même dans la basilique clunisienne de Paray-le-Monial ! Visiter le musée Paul-Charnoz permet de tout comprendre de la fabrication complexe de ces carreaux. C’est là que sont conservés la fascinante fresque de l’expo de 1889 et une imposante rosace présentée à celle de 1900. De l’usine, il ne reste plus rien, ou presque.
Pour retrouver la poussière et le bruit des machines, il faut faire quelques kilomètres, jusqu’à Digoin par exemple, où la manufacture, créée en 1875, résiste encore. La visite, assurée par la passionnée propriétaire des lieux, est émouvante : à perte de vue s’alignent des centaines de moules inutilisés dans des hangars démesurés. L’usine a compté jusqu’à 600 salariés, il en reste à peine 20. Pourtant, cette vision qui pourrait être déprimante donne surtout l’irrépressible envie de sauvegarder ces savoir-faire et ce fabuleux patrimoine.
Voir

  • Villa Perrusson, à Ecuisses (71). Ouvert tous les jours jusqu'au 2 octobre 2016, de 14h à 18h. Visite commentée de l'extérieur de la villa (45 min). 4 €.
  • Musée Paul-Charnoz, à Paray-le-Monial (71). Ouvert tous les jours jusqu'au 28 août 2016, de 14h30 à 18h. Entrée libre. Visite possible hors saison sur rendez-vous uniquement.
  • Manufacture de Digoin, à Digoin (71). Visite sur rendez-vous, en appelant le 03 85 25 51 51. 5 € (attention, l'usine est fermée en août).
  • Musée de la céramique, à Digoin (71). Dans une belle maison de 1742, le musée présente une riche collection de céramiques produites dans les manufactures de la cité depuis le XIXe siècle. Horaires de l'été : du lundi au vendredi, 9h-12h et 14h-18h. Le samedi et le dimanche, 14h30-18h (6 €). Le reste de l'année, se renseigner au 03 85 53 88 03 ou 06.07.50.75.26.
  • La Briqueterie, à Ciry-le-Noble (71). Fermée en 1967, la visite de cette usine permet de bien comprendre ce qu’était l’industrie de la céramique le long du canal du Centre. Toutes les machines sont en état de marche. Ouvert tous les jours jusqu’au 28 août 2016, de 14h à 18h (3 €). 03.85.79.12.90.
  • Maison de la mosaïque contemporaine, à Paray-le-Monial (71). Exposition temporaire toute l’année. Jusqu’au 15 septembre 2016, expo « Bestiaire minéral », ou comment l’animal stimule la créativité des mosaïstes. Ne pas manquer la saisissante chouette d’Olivier Perret. Ouvert tous les jours, 15h-18h, entrée libre. Chaque été, une exposition de grands noms de la mosaïque se tient en plus dans la tour Saint-Nicolas, vestige d’une église gothique du XVIe siècle, en face du superbe hôtel de ville de Paray-le-Monial. Enfin, la maison de la mosaïque propose toute l’année des formations à cet art si complexe.

Source Télérama part Patrice Jouêtre

01/09/2016

Boral form North American bricks JV with Forterra

BORAL Ltd have today agreed to form a North American bricks joint venture with Forterra, in a move designed to make the brick operations of both companies more efficient.
Owned by an affiliate of Forterra Inc., Forterra Brick are part of the Forterra group of companies – previously known as Hanson Building Products in the US, Canada and the UK – and are North America’s largest brick manufacturers with a total capacity of more than 1.3 billion bricks.
Headquartered in Charlotte, North Carolina, Forterra Brick employ approximately 650 people and have manufacturing facilities in Kentucky, Louisiana, Michigan, North Carolina, South Carolina and Texas, as well as Canadian facilities in Ontario and Quebec.
Boral Bricks are also one of the leading US brick manufacturers with a total capacity of more than 1.3 billion bricks. They are also the only brick manufacturer with a network of company-owned distribution centres across North America.
Headquartered in Atlanta, Georgia, Boral Bricks employ approximately 730 people and have brick manufacturing facilities in Texas, Oklahoma, Tennessee, Alabama, Georgia, North Carolina and Indiana.
Subject to regulatory approval and other standard closing conditions, the proposed joint venture will be 50% owned by Boral and 50% owned by Forterra. There is no upfront cash consideration as part of the proposed joint venture.
With a combined proforma EBITDA forecast to be between US$25 million and US$30 million for financial year 2017, the new joint venture is expected to benefit from significant cost synergies over time, making it a lower-cost competitor. The move will also position the company to be more resilient during periods of industry contraction and for healthy growth during the market recovery expected in the coming years.
Approximately US$15 million to US$20 million of non-recurring restructuring, rationalization and integration costs are expected to be spread over the first two years, after which cost synergies are expected to increase to over US$25 million per annum by year four.
The joint venture will bring together Boral’s US clay brick operations and distribution network, and Forterra’s clay brick and concrete brick businesses in the US and Canada. The combined business will have the capacity to produce more than 2.6 billion standard bricks per year, and will include 27 clay brick manufacturing plants, two concrete brick plants and 41 building products distribution centres.
Boral’s chief executive officer and managing director, Mike Kane, said: ‘The US brick business has been challenged in recent years – since the global financial crisis, when housing activity fell to historically low levels. While the market is clearly recovering, it is still well below 50-year long-term average levels, and given the high fixed cost and energy-intensive nature of brick manufacturing, it has been very difficult to create a profitable business through a low-demand environment.
‘The North American bricks joint venture provides the opportunity to create a more efficient and better positioned business to compete long term. We will be able to optimize Boral’s and Forterra’s combined manufacturing capacity and distribution network to serve customers better and compete more effectively in the broader cladding market segment.
‘Through a combined plant network with greater scale economies and being closer to the customer, improved utilization of freight and distribution, and a streamlined selling and marketing operation, the joint venture will be well positioned to realize significant savings and better meet end-market demand.’
Meanwhile, Boral have also reported an 8% increase in underlying profit after tax to A$268 million for the year ended 30 June 2016. Over the same period, sales revenue from continuing operations of A$4.3 billion was in line with the previous year, while earnings before interest and tax (EBIT) increased by 12% to A$398 million.

Source AGG.NET

31/08/2016

La construction brique en vogue pour réduire les ponts thermiques ?

Il est primordial dans une maison que l’isolation soit parfaite afin de limiter les consommations d’énergie. Avec les exigences de la RT2012 et bientôt celles de la RBR2020, le choix de ses matériaux de construction concernant les performances thermiques est indispensable. La brique peut-elle répondre à ces exigences ? Et les ponts thermiques, sont-ils gérés ?
La brique dans le bâtiment
L’utilisation de la brique dans le bâtiment n’est pas récente mais elle a petit à petit laissé sa place aux constructions en béton. Composée principalement de terre cuite (argile), la brique possède des qualités isolantes naturelles plus intéressantes que le béton ce qui permet d’avoir des murs pas trop épais du fait de l’ajout de nombreuses couches isolantes. Ainsi de plus en plus de constructeurs font le choix aujourd’hui de construire en brique. Sans oublier que les industriels proposent des packs pour les constructions de maisons individuelles avec de nombreux éléments constructifs complémentaires (briques de mur, coffre de volet roulants ou planelle) pour optimiser la qualité du bâti notamment tout ce qui concerne l’isolation. Les qualités acoustiques de la brique sont également très bonnes.
Réduction des ponts thermiques
Lorsqu’on construit un bâtiment ou une maison, le point essentiel à gérer, en dehors de l’isolation des parois, se situe au niveau des ponts thermiques (situés aux contours et angles des parois, jonction de planchers …). C’est en effet à cet endroit que l’on observe le plus de déperditions thermiques, responsables d’une surconsommation d’énergie. Car les calories passent par tous les points faibles de la construction, entre les murs et leurs jonctions, et s’évacuent ainsi de l’intérieur vers l’extérieur. Les packs proposés permettent de construire dans un seul et même matériau (c’est le point clé l’homogénéité) les murs, les coffres de volets roulant et les planelles (conçus pour être assemblés ensemble) et qui de ce fait réduit de manière efficace les différents ponts thermiques. Point particulier au niveau des planelles, (montrer un schéma explicatif de la planelle ? ) ces dernières en brique permettent de réduire jusqu’à 40% les ponts thermiques en about de plancher.
La brique permet aussi d’avoir des murs dits « respirant » permettant une régulation hygrothermiques naturelle.
La brique pour toutes les constructions ?
Le choix des constructeurs de maisons individuelles se porte sur la brique pour tous types de maison (également possible en collectif) tout en respectant les exigences de la RT2012. Il n’y a pas de contraintes particulières à la mise en œuvre de la brique qui est plutôt simple avec une pose à joints minces. Elle permet d’apporter confort de vie (été comme hiver) et de faire des économies d’énergie. Il faut simplement bien traiter les ponts thermiques avec les matériaux adéquats, techniques bien maîtrisée par les artisans permettant une construction sur mesure.
Classiquement, une brique fait 20 cm d’épaisseur mais à peu près toutes les tailles et toutes les formes (angles, linteaux, chaînage…) sont disponibles sur le marché pour adapter au mieux à la construction, notamment en ce que concerne l’isolation.
Construire en brique est un choix à la fois écologique et durable (malgré une ACV légèrement élevé du fait qu’il faille chauffer à haute température la brique). Très bon isolant thermique et acoustique, il n’émet pas de pollution à l’intérieur du logement et résiste jusqu’à plus de 100 ans dans le bâtiment tout en offrant un chantier propre.
Source : bienconstuire.net par Alison Haré

30/08/2016

Matériaux de construction : l’activité recule au premier semestre 2016 (tuiles -0.8% briques +2%)

Malgré une très légère progression au mois de juin, l’activité dans les matériaux de construction reste en baisse sur l’ensemble du premier semestre 2016. L’activité des granulats recule encore de -1,6 % sur un an, celle du béton prêt à l’emploi de -0,4 %, annonce l’Unicem
.
La tendance qui se profilait au deuxième trimestre se confirme : les six premiers mois de l’année 2016 ont de quoi doucher les espoirs de la filière française des matériaux de construction. En cumul sur douze mois, à mi-2016, la production de granulats reste en recul de -3,5 % (contre -9 % environ en 2015) et la production de béton prêt à l’emploi (BPE) de -1,8 % (contre -6 % en 2015), constate ainsi l’Union nationale des industries de carrières et de matériaux de construction (Unicem) dans sa lettre de conjoncture publiée le 27 juillet. En cumul sur les six premiers mois de l’année cette fois, la production de granulats recule de 1,6 % sur un an, celle de BPE de 0,4 %. Côté livraisons, celles de BPE affichent une baisse de 2,7 % au regard du trimestre précédent et de 1,3 % comparé à celui de 2015.
Concernant les TP, les travaux réalisés demeurent en repli en cumul sur les douze derniers mois à -2 % et le montant des facturations rejoint à peine son niveau d’il y a 10 ans en dépit d’un mois de mai plutôt correct (+3,6 % en valeur), indique la fédération professionnelle. Pour autant, les prises de commandes en valeur continuent de s’améliorer et ont enregistré une progression de près de +20 % par rapport à mai 2015. Le cumul sur douze mois suit une évolution positive de +2,3 %.
« Si l’on en croit les professionnels du bâtiment, l’amélioration devrait se poursuivre dans les prochains mois. En effet, selon la dernière enquête de l’Insee menée en juillet, le climat des affaires s’améliore et renoue avec des niveaux qu’il n’avait pas atteints depuis 4 ans », constate l’Unicem, pour qui « le chemin est donc encore long pour renouer avec des rythmes annuels haussiers ».
Source LE MONITEUR.FR

29/08/2016

Loi travail. Prochaine journée d'action le 15 septembre

Les organisations syndicales de salarié-es et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) ont pris acte et dénoncent la nouvelle utilisation du 49-3, véritable déni de démocratie, pour faire passer le projet de loi travail. C'est bien la preuve, si celle-ci était nécessaire, que ce texte de régression sociale reste minoritaire. Soutenues par une large majorité de la population, elles réaffirment leur opposition à ce projet et la nécessité de nouveaux droits pour les salarié-es, privé-es d'emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es. Ce sont encore plus d'un million qui ont participé à la votation citoyenne et signifié leur rejet de ce projet. Les nombreux rassemblements et manifestations de ces derniers jours, notamment le 5 juillet, ont réunis plusieurs dizaines de milliers de participantes.
Les organisations syndicales et de jeunesse dénoncent les conditions contraignantes de manifestations qui ont empêché certain-es d'y participer. Elles réaffirment que la liberté de manifester doit rester un droit.
Les mobilisations initiées depuis quatre mois n'ont pas été entendues par ce gouvernement. Qu'à cela ne tienne ! La détermination, malgré le passage en force à l'assemblée nationale, reste intacte et toute la période estivale sera l'occasion de la rappeler. Nombre d'initiatives locales, sur tout le territoire, sont déjà prévues et organisées de manière unitaire.
Les organisations syndicales et de jeunesse invitent l'ensemble des salarié-es, privé-es d'emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es à adresser une carte postale au président de la République pour lui assurer qu'ils seront toujours mobilisés à la rentrée !
Les organisations (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) donnent rendez-vous à l'ensemble des salarié-es, privé-es d'emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es pour une journée d'actions et d'initiatives le 15 septembre pour obtenir l'abrogation de la loi Travail et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives. Elles se retrouveront pour faire le point le 31 août.

Source L'Humanité

28/08/2016

TERREAL récompensé au salon Archidex 2016

L’édition 2016 du salon Archidex a eu lieu du 20 au 23 juillet à Kuala Lumpur (Malaisie). C’est l’un des salons les plus importants d’Asie du Sud-Est qui accueille chaque année plus de 30 000 visiteurs venus de 70 pays.
Cette année encore, toute l’équipe de TERREAL Asie était présente avec un stand haut en couleurs présentant notre offre de produits en terre cuite : tuiles, bardage, isolants mais aussi le Diabolo, produit star de cet événement. Le Diabolo a en effet séduit le jury du concours organisé pendant Archidex en remportant le prix du « nouveau produit innovant ». Près de 600 professionnels de divers horizons (architectes, designers…) ont pu découvrir le nouveau-né TERREAL et tout la gamme de produits.

Source Terreal

27/08/2016

BOUYER LEROUX: Roadshow sur 3 sites industriels pour l’information et pour garder le lien

Dans la continuité du jeu concours L’ESPRIT D’EQUIPE, Bouyer Leroux terre cuite a réuni plusieurs centaines de clients et de prospects de la marque bio’bric lors de trois événements sur site au cours du mois de juin.
Ces rendez-vous à La Séguinière, siège social de l’entreprise (49), à Mably (42) et à Gironde sur Dropt (33) ont permis d’organiser de véritables sessions de formations techniques sur les produits et les nouveautés ainsi que des visites d’usine, tout en créant un événement festif autour du thème du championnat d’Europe 2016.
Ces journées ont remporté un franc succès
Négociants en matériaux, maîtres d’œuvre, maçons, Cmistes, architectes, plâtriers, bureaux d’études, promoteurs… tous ont été ravis de partager un moment convivial et de parler produits et innovations.
Ce programme riche en informations a également été ponctué d’animations ludiques telles que le baby foot humains, le tir au but, etc. et s’est terminé par la retransmission d’un match du championnat d’Europe 2016, autour d’un cocktail, sur écran géant avec la présence d’une personnalité du foot : Maxime BOSSIS qui s’est prêté avec beaucoup d’enthousiasme aux nombreuses demandes de photos et dédicaces !
Ces rencontres plébiscitées par tous pour leur bonne ambiance et leur convivialité, créent nécessairement des liens durables entre Bouyer Leroux terre cuite et ses différents publics. Une dynamique terrain très positive…

Source Cécile Roux

26/08/2016

Firm ramps up Nigeria brick production by 20m yearly

Chairman, Sparklight Group, Toyin Adeyinka (left); Ogun State Commissioner for Commerce and Industry, Otunba Bimbo Ashiru; Permanent Secretary, Ministry of Commerce and Industry, Mrs. Moriadewun Bosede during the commissioning of new Kiln and Artificial Dryer for Amide Clay Industry
A Nigerian company, Amide Clay Industry Limited, which invested in technology upgrades, said that the new brick factory would increase its brick production capacity by 20 million bricks before the end of this year, creating about 500 new jobs in the process.
Speaking during the commissioning of a 20 million capacity kiln and clay dryer of Amide Industries Nigeria Limited in Olapeleke, Ewekoro Local Government Area of Ogun State, Ogun State Commissioner for Commerce and Industry, Bimbola Ashiru, urged investors to take advantage of industrial minerals such as clays, limestone and glass-sand available locally to promote wealth and job creation among citizens.
He assured investors that the state government has continued to attract businesses in leaps and bounds by supporting and providing enabling environment for the private sector. “About 100 new factories had opened shop in the last 61 months of this administration and it is increasing day by day which made Ogun state to have the largest concentration of industries in Nigeria.”
Ashiru reminded industrialists in the state to be mindful of their Corporate Social Responsibility (CSR) to their host communities “as they will be supporting government to improve the standard of living of our people.”
Chairman, Sparklight Group, Chief Toyin Adeyinka, urged government to ban importation of facing brick into the country to grow the economy, while imploring builders and architects to think and look inwardly for locally sourced building materials to enhance home ownership among Nigerians.
He explained that the new company in Olapeleke would create more jobs in the locality, saying that about 300 people have already been employed.
Adeyinka, an engineer, said the establishment of the company was an effort of over 25 years which started like a passion, adding that he has employed semi mechanized process to assume the set target.
“It is an effort of Nigerian engineers and technicians that we are seeing today. The kiln and the dryer will be maintained and managed by Nigerians,” he said.
Adeyinka described clay brick as the oldest building material known to man that has refused to lose its glory, urging Nigerian government and developers to engage this God-given local material to solve housing shortages in the country.
On advantages of bricks of other conventional building materials, the Sparklight boss said: “Brick is lighter than conventional sandcrete block; it has higher load bearing capacity; has better thermal insulation; has very high acoustic value and high heat resistant, which makes it not vulnerable to fire. Brick can be used for decking of houses to safe concrete reinforcement.
The cost of plastering and painting of external wall of a house is totally eliminated by using brick. Home builders can save 20 per cent cost by using brick.”
He informed the audience that his company has also set up training school for the teaching of artisans to improve their capacity.
Developers, entrepreneurs and building materials manufacturers have been tasked to give serious attention to the exploration and exploitation of vast untapped solid minerals in the country to bridge 17 million housing deficit.
Besides, homebuilders and government have also been implored to patronise local building materials’ manufacturers to grow the economy, which is currently in recession.

SourceToday NG

25/08/2016

TERREAL/ AMIENS Des micro-fissures à surveiller à la citadelle

Sur le chantier de la future université, la Métropole a relevé des micros fissures sur des voûtes formées par les voussoirs, ces pièces « révolutionnaires ».
Les voussoirs en terre cuite ont été spécialement réalisés pour la citadelle. Des micros-fissures ont été détectées. (Photo F. DOUCHET).
La maîtrise d’œuvre du chantier de la future université à la citadelle (4 000 étudiants) est du ressort de l’architecte, le cabinet Renzo Piano. La maîtrise d’ouvrage revient, elle, à la Métropole qui l’a confié à sa société d’économie mixte, la SEM Amiens Aménagement. Cette dernière gère pour la collectivité le foncier et les projets d’aménagements. Elle a obligation de veiller au bon fonctionnement du chantier citadelle. Et au printemps dernier, elle a épluché les travaux. Et éplucher est le terme exact. « Nous avions demandé d’être scrupuleux. Et nous avons en effet attiré l’attention du maître d’œuvre sur divers points » explique Jean-Yves Bourgois, président d’Amiens Aménagement.
Au-delà des petits défauts « classiques » du BTP, un des points relevé touche un sujet sensible : une des innovations techniques voulues par Renzo Piano, étudiée et réalisée par la société Terreal. « Des micros fissures ont été relevées sur les voussoirs en terre cuite qui forment les plafonds en voûte » confirme Jean-Yves Bourgois.
Lors d’une visite de chantier organisée par Terreal, ses techniciens n’étaient pas peu fiers de dévoiler ces voussoirs à la presse spécialisée, ainsi qu’à des architectes et des pros du BTP. Ces pièces courbées forment, une fois jointes entre elle, une voûte. Ici, 8000 m² dans trois bâtiments ! « Une qualité d’isolation phonique et thermique remarquable » notait alors un cadre de Terreal.
On ne sait rien encore des conséquences de ces micros fissures si ce n’est qu’elles illustrent le souci du détail de la SEM. « Il a été répondu que la terre cuite avait tendance à travailler, à prendre sa place une fois posée. Mais nous avons tenu à ce que cela soit notifié et surveillé et à ce qu’un expert indépendant les analyse et livre un rapport précis », indique Jean-Yves Bourgois.
Une question de sécurité
Celui-ci ne devrait pas commencer son travail avant septembre. Absence de risques pour la sécurité ou danger nécessitant des corrections ? Tout est possible. « Nous agissons à titre conservatoire. C’est notre rôle de relever les imperfections. Nous recensons tout ce qui pose ou pourrait poser problème. Ce qui peut nous valoir une réputation de pinailleur auprès des architectes et les 40 entreprises et cela peut même crisper nos relations. Mais nous assumons. C’est d’abord une question de sécurité puis de juste utilisation de l’argent publique sur un chantier de plus de 110 millions d’euros », insiste Jean-Yves Bourgois. Ces voussoirs sont (pour le moment) le seul point noir relevé par la SEM. Le reste est plus anecdotique comme des jonctions de plaques de plâtre mal assurées empêchant la mise en peinture. Par ces contrôles, la SEM assure aussi ses arrières. Des litiges pour malfaçons sont compliqués à gérer après livraison des travaux. Amiens connaît le sujet avec son stade de la Licorne en triste état avant l’heure ou la verrière de la gare modifiée peu de temps après son inauguration.
Rappelons aussi le caractère particulier du chantier qui touche un site historique vaste de 13 hectares et occupé jusque dans les années 90. Ce qui a valu des surprises. Une cave du 14e siècle a été mise au jour. Sur conseil des bâtiments de France, après des fouilles et afin de préserver ce site, elle a été ensablée. Sauf que les pluies diluviennes ont embarqué ce sable. Il a fallu de nouveau combler avec de plus gros matériaux. La porte d’Abbeville (XVIe), elle, ne reposait sur aucune fondation sans oublier qu’il a fallu aussi penser aux chauves-souris installées ici…
Source Le Courrier Picard par DAVID VANDEVOORDE

24/08/2016

Le ministre de l'Economie visite la PME vendéenne qui va révolutionner le monde du béton

Le ministre de l'Economie débarque en Vendée ce vendredi matin. Emmanuel Macron va notamment visiter la société Argilus. Car cette PME a mis au point une invention qui pourrait rapporter des milliards d'euros à l'économie française.
Ce devait être la semaine la plus calme de l'année pour le PDG d'Argilus, ce sera finalement la plus agitée ! A la veille du 15 août, Julien Blanchard a reçu un appel lui annonçant que le ministre de l'Economie souhaitait visiter son entreprise installée à Chaillé-sous-les-Ormeaux, près de la Roche sur Yon. Emmanuel Macron y est attendu ce vendredi matin à 10h30 précises. En urgence, le patron a du rappeler tous les salariés partis en vacances, répondre aux demandes des services de sécurité, et trouver tout le matériel nécessaire pour accueillir le ministre dans de bonnes conditions. Le barnum a été installé hier soir, par une société basée à Angers. Impossible de trouver plus près en plein coeur du mois d'août...
Une révolution écologique... et économique !
Dès le mois d'avril, France Bleu Loire Océan vous annonçait la révolution qui se trame dans cette discrète entreprise d'une quinzaine de salariés. Avec l'ingénieur David Hoffman, Julien Blanchard a mis au point un ciment à base d'argile, baptisé HP2A. Ce liant présente deux énormes avantages comparé au ciment "classique" : il est recyclable, et surtout, il permet de fabriquer du béton avec n'importe quel sable, contrairement au ciment-calcaire compatible uniquement avec des sables dits nobles. Quand on sait qu'il se coule 100 tonnes de béton par seconde à travers le monde, on comprend vite l'enjeu économique de cette innovation.
Des CV... d'espions ?
Quand Argilus a rendu public sa découverte, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. En quelques jours, notre article a été repris plus de 150 000 fois. La PME vendéenne a reçu des sollicitations de toute l'Europe, mais aussi d'Asie et d'Amérique du Sud. Tous les grands cimentiers l'ont contactée, certains n'hésitant pas à débarquer directement au siège de Chaillé-sous-les-Ormeaux. Et dans la foulée, le bureau de Julien Blanchard a été envahi par les candidatures spontanées : il possède aujourd'hui trois classeurs complets de CV. Et quand il épluche les profils, l'entrepreneur se rend compte que certains candidats ont des compétences et des carrières de très haut-niveau. De là à penser que l'industrie du ciment-calcaire cherche à faire entrer un loup dans la bergerie, il n'y a qu'un pas... que Julien Blanchard se garde bien de franchir, rappelant que son innovation fait l'objet d'un brevet mondial. Et sans doute aussi de beaucoup d'appétits...
Par Emmanuel Sérazin, France Bleu Loire Océan

Macron en visite à Argilus

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, est attendu dans l'entreprise Argilus de Chaillé-sous-les-Ormeaux, vendredi matin.

« Je l’ai appris très discrètement la semaine dernière ». La visite d’un ministre, c’est un peu comme le secret du procédé HP2A d’Argilus (lire ci-dessous). Julien Blanchard, le patron de l’entreprise chaillezaise, n’a pas ébruité la nouvelle. « J’ai attendu l’officialisation, hier, pour appeler, un par un, tous nos salariés ».
Chaillé, centre du monde
Vendredi, à 10 h 45, Emmanuel Macron passera le seuil de l’ancienne briqueterie Gillaizeau, à Chaillé-sous-les-Ormeaux. « On prépare activement sa venue », sourit Julien Blanchard. Commission de sécurité, installation de tivolis… l’entreprise Argilus brique ses contours pour dérouler le tapis rouge. « Les précautions en terme de sécurité sont impressionnantes, avec le déploiement d’hélicoptères », souffle le dirigeant. « La commune de Chaillé n’aura pas souvent l’occasion de voir un tel ballet ».
« Le timing est court »
La petite entreprise de 15 personnes n’est pas une inconnue pour le ministre de l’Economie et des Finances. « Notre dossier est suivi par ses services depuis plusieurs mois. Il est au courant de notre projet de future usine. Nous allons échanger sur le sujet ». Au pas de course, forcément. « Le timing est assez court, mais on est prêt », sourit Julien Blanchard.
Après l’argile chaillezais, Emmanuel Macron se penchera sur les meubles Gautier au Boupère. Sa tournée vendéenne se terminera au Puy-du-Fou devant la Cinéscénie.
HP2A, c’est quoi ?
Le procédé HP2A est né de la rencontre de deux hommes : David Hoffmann, ingénieur chimiste, et Julien Blanchard, patron d’Argilus. “C’est une innovation de rupture. Une technologie alternative au ciment Portland, ce ciment gris que l’on connaît tous”. Le duo a déposé un brevet français en mars 2015, puis “l’internationalise” en avril 2016.
La matrice HP2A sert de liant à la terre d’argile et aux sables de récupération. Pas besoin de ciment, ni de cuisson, pour créer un bloc monolithe. “Les performances techniques sont supérieures à tous les matériaux actuels”, avance Julien Blanchard.
Les matériaux élaborés à partir de cette technologie auront “une très basse empreinte carbone et le prix de revient sera inférieur au ciment”.

Source Le Journal du Pays Yonnais

23/08/2016

Imerys : la marge s'améliore

Au premier semestre 2016, les ventes d’Imerys ont augmenté de 1,9%, à 2,097 milliards d’euros. À périmètre et change constants, elles ont toutefois reculé de 2,2% en raison d’une chute des volumes de 3%. L’environnement de marché reste compliqué même s’il «s’est un peu éclairci», estime le PDG, Gilles Michel qui note «un moindre retrait que lors des trimestres précédents».
La société continue à subir la mauvaise orientation des marchés de l’acier en Europe et du papier de manière générale. L’activité dans les proppants (billes de céramique utilisées dans l’industrie des hydrocarbures de schistes) est proche de zéro, comme depuis cinq trimestres maintenant. À l’inverse, la construction aux États-Unis et l’automobile ont tiré les ventes de l’entreprise. L’activité de tuiles en terre cuite en France s’est, de son coté, enfin stabilisée.
Capacité de résistance une nouvelle fois démontrée
Dans un contexte contrasté, Imerys a une nouvelle fois montré sa capacité de résistance. Grâce à l’intégration des dernières acquisitions (dans les kaolins et les carbonates notamment) mais aussi à une baisse de coûts de sept millions d’euros et à une évolution positive de ses prix (et mix) de 16 millions d’euros, le groupe a enregistré une hausse de son bénéfice opérationnel courant de 6,9%, à 293 millions d’euros. La marge s’améliore de 0,7 point.

Source Boursorama

22/08/2016

Wienerberger chute, les changes pèseront sur les résultats 2016

Wienerberger, le premier fabricant mondial de briques, est en forte baisse en Bourse mercredi après avoir averti que des effets de change défavorables pèseraient sur ses résultats annuels, notamment avec la dépréciation de la livre sterling.
L'action du groupe autrichien de matériaux de construction chute de 7,74% à 08h30 GMT, l'une des plus fortes baisses de l'indice européen Stoxx, qui abandonne alors 0,48%.
Wienerberger a réaffirmé prévoir un bénéfice avant impôt, intérêts, dépréciation et amortissement (Ebitda) ajusté de 405 millions d'euros sur l'ensemble de cette année mais il a ajouté que les effets de change devraient amputer ce résultat de 10 millions d'euros.
Il a expliqué que la dégradation de la demande sur le marché britannique après le vote du 23 juin en faveur de la sortie du pays de l'Union européenne avait ralenti son activité sur ce marché mais s'est dit incapable de prédire l'évolution future de la demande.
La Grande-Bretagne est le premier débouché de Wienerberger et représente 10% de son chiffre d'affaires annuel; le groupe y exploite 13 sites de production.
Sur le trimestre avril-juin, l'autrichien a réalisé un Ebitda courant de 138,2 millions d'euros, légèrement inférieur au consensus Reuters, qui le donnait à 142 millions.
Jefferies a jugé les trimestriels "un peu décevants", notant que leur faiblesse par rapport au consensus était "concentrée en Europe occidentale, notamment dans les activités de briques".
"Nous continuons d'observer des évolutions très divergentes de nos marchés, dans la construction résidentielle neuve tout comme dans la rénovation et les infrastructures", a déclaré le directeur général de Wienerberger, Heimo Scheuch, dans un communiqué.
Source Investir Les Echos par Kirsti Knolle, avec Sylwia Lasek; Marc Angrand pour le service français

21/08/2016

Une tuile en écaille la rénovation

Pendante et épaisse, avec un galbe important, la tuile plate 16×38 DOYET d’imerys toiture arrondie épouse les toitures aux formes les plus complexes comme les tourelles, les toitures courbes, les toits en ogive ou encore les brisis et les coyaux.

Dédiée principalement au marché de la rénovation mais également accessible au marché du neuf, cette tuile peut être installée en bardage : son long tenon, ses deux trous de pré-perçage lui assurent sécurité et stabilité. Sa forme en écaille renforce son origine régionale et patrimoniale.

Cuite au feu de bois selon un procédé artisanal, la elle affirme l’identité rustique des toitures. Son remarquable coloris Rouge patiné est composé de quatre nuances subtiles qui créées un patchwork unique et traditionnel.

Adaptable, elle est également compatible avec l’ensemble des produits solaires de la gamme signée IMERYS Toiture.

Source Batijournal

20/08/2016

L'Oudon. Les Arts du feu se découvrent jusqu’au 25 septembre

Le Foyer rural du Billot a dévoilé, dimanche, sa nouvelle exposition consacrée aux activités humaines liées à l’utilisation du feu.
L’exposition du Billot est l’occasion de mettre à l’honneur le fer, le cuivre, le verre et la terre au travers des savoir-faire locaux traditionnels, mais aussi des créations d’artistes contemporains de la région.
Les principales activités humaines liées à l’utilisation du feu sont présentées : l’art de travailler les métaux, et d’abord le fer (la forge, la serrurerie, la ferronnerie, la ferblanterie, la maréchalerie) ; le cuivre, avec la dinanderie ; le plomb, avec les petits soldats ; le verre et la création de la verrerie de Montpinçon au XVIIe siècle (présences de verreries à Heurtevent et Tortisambert).
La terre est présentée autour de la reconstitution d’un four de potier, au Pré-d’Auge, mais aussi celui — contemporain — de Gérard Paturel, à Hottot-en-Auge. La céramique et la fabrication des briques et des tuiles : les briqueteries de Montpinçon.
Les vitraux du maître Florent Chaboissier et quelques pièces remarquables des églises du canton, sont mis en évidence.
Le plus vieux métier du monde, forgeron, est exercé par Roland Fornari. Il a joué un rôle important dans la construction de cette exposition. Il possède une collection d’objets exceptionnels. « La forge n’est pas que de la ferraille, rappelle François Wèbre, vice-président. C’est une matière noble qui se transforme. C’est vrai pour le verre et la poterie aussi. L’exposition est le reflet de ce que nous avons vécu auprès de ces artistes qui nous livrent leurs secrets et leurs histoires. »
Jusqu’au dimanche 25 septembre 2016
Source Ouest-France

19/08/2016

SUISSE: Une briqueterie au Ballenberg

La briqueterie de Péry et son four à briques, datant de 1793, sont remarquablement conservés. Archives Peter Samuel Jaggi
La première pierre de la reconstruction d’une briqueterie de Péry a été posée le 24 juin au Musée suisse en plein air du Ballenberg, dans le site régional du Jura. Cette briqueterie, remarquablement conservée pour un ancien monument industriel datant de 1793, et le four à briques correspondant doivent être remplacés par un bâtiment neuf sur leur site original du Péry.
Trois ans après
La première pierre de la reconstruction a été posée après une période de planification de trois ans au total, englobant clarification juridique de la reprise, garantie du financement, documentation de la construction et planification de la reconstruction dans l’enceinte du musée. Le tout en collaboration avec le Service archéologique et le Service cantonal des monuments historiques de Berne.
La briqueterie sera montée sur le site architectural du Jura, à l’extrémité ouest du Musée. Dès que les moyens nécessaires pourront être garantis, il est planifié de l’utiliser à l’avenir pour des démonstrations artisanales et des cours mais également pour la fabrication de briques. Elle serait donc exploitée comme l’étaient les briqueteries communales entre le 18e et le 20e siècle.
300 pièces de bois
Afin de permettre la reconstruction, il a d’abord fallu venir à bout de la translocation, un véritable défi logistique. Environ 300 pièces de bois pour la construction en bois et 500 pierres naturelles du calcaire jurassique ont été démontées les unes après les autres, nettoyées, numérotées et transportées au Musée avec le moins de dommages possibles. Toutes ces pièces seront maintenant remontées sur la base des découvertes archéologiques.
Après le remontage de la cheminée du four, cet automne sera consacré à la reconstruction de la charpente en bois de la briqueterie. La structure en bois de la cheminée, qui n’existait plus sur son site d’origine, sera également complétée.
Le bâtiment doit être achevé fin 2016. L’inauguration officielle aura lieu au printemps 2017.

Source Le Journal du Jura

18/08/2016

VIETNAM: À la découverte des briques en terre cuite des Ly et Trân

Aucun bâtiment de l’époque des dynasties Ly et Trân (XIe-XVe siècle) ne nous est parvenu. Dans le sous-sol subsistent cependant bien des matériaux de construction, notamment des briques en terre cuite. Petit tour d’horizon.
Le Musée national de l’histoire du Vietnam (MNHV) expose des centaines d’objets en terre cuite des dynasties des Ly (1009-1225) et Trân (1226-1400), notamment des briques collec-tées entre la fin du XIXe siècle et le début XXe siècle par les chercheurs de l’École française d’Extrême-Orient. En 2002, lors de fouilles dans l’ancienne citadelle royale de Thang Long (Hanoi), les archéologues ont exhumé de nombreux objets et les fondations de palais, de logements, de système d’évacuation des eaux usées remontant aux dynasties des Ly et Trân. Tous étaient en briques de terre cuite. Ces dernières étaient utilisées pour la construction et pour le carrelage.
Des briques des dynasties Ly et Trân présentées au Musée national de l’histoire du Vietnam. Photo : MNHV/CVN
La diversité de formes
Les briques pour la construction étaient employées pour bâtir murs, puits ou égouts. Dans l’ancienne citadelle royale de Thang Long, elles ont été découvertes dans les sites de fouilles D3, A20, B16.
Sous la dynastie des Ly, des briques de construction de forme carrée, hexagonale ou triangulaire ont été exhumées.
Les premières présentaient une face ornée de deux lignes d’idéogrammes chinois en relief (avec l’inscription «3e année du règne du roi Ly Thanh Tông», soit l’année 1057) et contenues dans un rectangle. Les dimensions : 22,5 cm de long, 20 cm de large et 5 cm d’épaisseur. Elles ont été trouvées dans les ruines de la tour Phât Tich (district de Tiên Du, province septentrionale de Bac Ninh), de celle de Tuong Long (arrondissement de Dô Son, ville portuaire de Hai Phong) et dans le sous-sol de l’ancienne citadelle royale de Thang Long.
Les deuxièmes, de forme hexagonale, présentaient sur une face deux dragons enroulés, en relief, contenus dans un cadre en forme de feuille de figuier des pagodes (ou appelé également arbre de la Bodhi). Elles ont été découvertes dans l’ancienne citadelle royale de Thang Long, à Quân Ngua plus précisément.
Les troisièmes avaient une forme de triangle scalène. Si l’on accole deux briques, on obtient un carré parfait. Elles sont peu nombreuses car moins solides que les précédentes. Elles comprennent, au centre, dans un cadre de forme circulaire, des dragons enroulés en relief, et sont décorées de motifs de crochet sur une grande partie de leur surface. Généralement, leurs dimensions étaient de 52,5 cm de long, 29 cm de large et 6,5 cm d’épaisseur.
Sous la dynastie des Trân, les briques sont rectangulaires et arborent trois idéogrammes sur les côtés, qui signifient «Vinh Ninh Truong», leur lieu de production (province de Thanh Hoa, Centre). On trouve aussi des briques sans motifs de décoration, avec l’inscription de quatre idéogrammes «Thiên ha thai binh» (littéralement «Monde en paix») en relief.
Briques de carrelage aux motifs floraux
Une dalle en forme de pétale de citron datée des XIIIe-XIVe siècles. Photo : MNHV/CVN
Les dalles pour le carrelage, quant à elles, sont plus nombreuses car plus solides que leurs prédécesseures. La plupart sont carrées, les autres rectangulaires. Leurs motifs de décoration représentent un dragon, un lotus, un chrysanthème ou une fleur de citron.
Les dalles à relief de lotus à huit pétales ont été trouvées à Quân Ngua (ancienne citadelle royale de Thang Long). De forme carrée, elles sont datées des XIe-XIIIe siècles (dynastie des Ly).
Quatre dalles étaient nécessaires pour faire une fleur de citron, chaque dalle présentant une seule pétale. Elles ont été découvertes dans la province de Vinh Phuc (Nord) et à Quân Ngua.
Datées entre le XIIe et le XIVe siècle (dynastie des Trân), les dalles en relief de chrysanthème à quatre pétales sont carrées.
Des fouilles ont été menées récemment par l’Institut d’archéologie dans l’ancienne citadelle royale de Thang Long, l’ancienne citadelle de la dynastie des Hô (province de Thanh Hoa, Centre) et dans des pagodes et tours au port de Vân Dôn (province de Quang Ninh, Nord). Elles ont permis de découvrir de nombreux matériaux de construction utilisés sous les dynasties des Ly et Trân, dont ces fameuses briques en terre cuite. Nul doute que ces sites n’ont pas encore livré tous leurs secrets et que bien d’autres découvertes passionnantes attendent les archéologues.
Source Le courrier du Vietnam par Quê Anh-Thanh Hiên/CVN

17/08/2016

À la découverte de la Briqueterie de Ciry-le-Noble

L'ancienne fabrique céramique de Ciry-le-Noble a cessé toute activité en 1967. Les bâtiments datent de 1893.
L'argile, élément de base pour fabriquer les briques, était récupérer dans des gisements puis transportés à la fabrique via ce pont en métal. En-dessous du pont : la rivière Bourbince.
L'argile était acheminé via des wagonnets, sur ces rails, direction le site de production.
Les chefs d'entreprise (Baudot-Vairet) faisaient marquer leur nom sur les briques. Cela permettait de dater les bâtiments construits.
La briqueterie recèle quelques trésors d'époque, entreposés dans une remise en face de l'atelier de production.
Les briques reposaient pendant trois semaines minimum à l'étage, situé au-dessus des fours. Elles bénéficiaient de la chaleur dégagées pour sécher. Jean-Baptiste Baudot avait fait breveter un système de four à deux étages en 1893, l'un des premiers de l'entreprise. Le grand four rond a été partiellement dégradé après 1925. Parmi les trésors à voir, cette ancienne borne kilométrique, située à droite, après l'entrée.
Depuis son ouverture au public l'année dernière, la Briqueterie, l'ancienne fabrique de céramique, attire les curieux et passionnés d'histoire. Grâce à l'implication des guides Marion et Caroline, le lieu, destiné à être transformé en espace de conservation, a retrouvé une seconde jeunesse. Depuis 2015, la mairie de Ciry-le-Noble a en effet signé une convention juridique avec la Communauté urbaine Le Creusot-Montceau, propriétaire de la Briqueterie, pour organiser différentes animations culturelles. Des événements mettant le projecteur sur des artistes locaux, dont les œuvres s'harmonisent avec le décor historique.

Source le Journal de Saône et Loire

16/08/2016

Pascal Ballivet, fabricant de... terre, à Ferrières-en-Bray

Ferrières-en-Bray. Pascal Ballivet exerce la profession plutôt originale de fabricant de terre : il fournit les potiers du pays de Bray, notamment...

Fabricant de terre ! C’est le métier de Pascal Ballivet, installé depuis 1986 dans un hangar à Ferrières-en-Bray... dont on a du mal à définir à quoi il peut bien servir lorsqu’on le découvre.
La terre produite par Pascal Ballivet ne sert pas à fabriquer des briques mais est destinée aux potiers : les contraintes sont différentes, la matière est plus propre.
« J’étais électromécanicien à l’origine, dans une entreprise qui utilisait de la terre pour fabriquer des tuiles. Je me suis intéressé aux fours et à la régulation de la cuisson, et mon beau-père, ancien employé chez Démarquet (Cérafrance aujourd’hui qui travaille la céramique, NDLR), m’a appris le métier. À l’époque, il maîtrisait treize formules qui lui permettaient de fabriquer une bonne terre. Aujourd’hui, j’en suis à vingt-quatre formules. Mais maintenant, tout le monde fait tout et n’importe quoi et je ne sais pas si je vais pouvoir continuer longtemps. Le travail devient difficile, avant on savait tirer la terre, maintenant tout est mélangé et il faut faire avec. »
Qui fait appel à Pascal Ballivet ? « J’ai des appels de céramistes en manque de matière première. Parfois c’est pour de la porcelaine. Là, c’est encore différent : il faut du kaolin entre autres. Je ne vais pas investir dans ce domaine. »
Côté calendrier, le « terrien » « fait livrer de la terre au printemps. Je la laisse sécher naturellement ; il faut qu’elle soit bien sèche afin de passer au broyeur, car les trous du tamis sont de 3 mm. C’est en général en octobre. Je n’ai du matériel que pour ce que l’on appelle de la voie sèche. Pour la fabrication des petits pavés, je dois la mouiller à nouveau et la cuire à 1 260 degrés. Parfois, certains potiers viennent tester la terre directement sur place. Si après cuisson leur œuvre ne correspond pas à celle souhaitée, je change à nouveau ma composition ».
DE 100 À 30 TONNES
L’artisan utilise la chamotée, « une argile cuite concassée, broyée, tamisée, pesée à 100 g près, afin d’obtenir un grain fin, lisse, moyen gros et avec la possibilité de 4 couleurs : blanc, noir, rouge, brun ». Achetée à l’état brut, la terre est ensuite travaillée. Taux de silice, aluminum, fer, potasse : tout est analysé minutieusement. « C’est une matière vivante qu’on ne maîtrise pas, c’est elle qui vous maîtrise. Il faut la laisser travailler, respirer, vieillir », explique encore Pascal Ballivet.
Le professionnel ne pourrait pas avoir sa propre carrière pour extraire la terre. Il faudrait d’abord la trouver, avoir une autorisation, diligenter une enquête publique - ce qui demande au mois deux ans - et ensuite extraire un tonnage minimum par an. En conséquence, il se déclare inquiet quant à savoir s’il va continuer à pouvoir fournir les potiers, sculpteurs, instituts médicaux et autres beaux-arts, centres de loisirs, etc. « À mon niveau, je suis un petit, reconnaît-il. Avant, je faisais entre 80 et 100 tonnes par an avec huit manipulations, toutes à la main, maintenant cela tourne autour de 30 tonnes. Alors que les grosses structures en font 4 000 avec leurs machines. Je fabrique également, depuis dix ans ,de la terre cellullosique, c’est une terre mélangée avec du papier : cela se tient mieux, pour la sculpture c’est plus stable. »

Source Paris Normandie