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24/08/2016

Le ministre de l'Economie visite la PME vendéenne qui va révolutionner le monde du béton

Le ministre de l'Economie débarque en Vendée ce vendredi matin. Emmanuel Macron va notamment visiter la société Argilus. Car cette PME a mis au point une invention qui pourrait rapporter des milliards d'euros à l'économie française.
Ce devait être la semaine la plus calme de l'année pour le PDG d'Argilus, ce sera finalement la plus agitée ! A la veille du 15 août, Julien Blanchard a reçu un appel lui annonçant que le ministre de l'Economie souhaitait visiter son entreprise installée à Chaillé-sous-les-Ormeaux, près de la Roche sur Yon. Emmanuel Macron y est attendu ce vendredi matin à 10h30 précises. En urgence, le patron a du rappeler tous les salariés partis en vacances, répondre aux demandes des services de sécurité, et trouver tout le matériel nécessaire pour accueillir le ministre dans de bonnes conditions. Le barnum a été installé hier soir, par une société basée à Angers. Impossible de trouver plus près en plein coeur du mois d'août...
Une révolution écologique... et économique !
Dès le mois d'avril, France Bleu Loire Océan vous annonçait la révolution qui se trame dans cette discrète entreprise d'une quinzaine de salariés. Avec l'ingénieur David Hoffman, Julien Blanchard a mis au point un ciment à base d'argile, baptisé HP2A. Ce liant présente deux énormes avantages comparé au ciment "classique" : il est recyclable, et surtout, il permet de fabriquer du béton avec n'importe quel sable, contrairement au ciment-calcaire compatible uniquement avec des sables dits nobles. Quand on sait qu'il se coule 100 tonnes de béton par seconde à travers le monde, on comprend vite l'enjeu économique de cette innovation.
Des CV... d'espions ?
Quand Argilus a rendu public sa découverte, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. En quelques jours, notre article a été repris plus de 150 000 fois. La PME vendéenne a reçu des sollicitations de toute l'Europe, mais aussi d'Asie et d'Amérique du Sud. Tous les grands cimentiers l'ont contactée, certains n'hésitant pas à débarquer directement au siège de Chaillé-sous-les-Ormeaux. Et dans la foulée, le bureau de Julien Blanchard a été envahi par les candidatures spontanées : il possède aujourd'hui trois classeurs complets de CV. Et quand il épluche les profils, l'entrepreneur se rend compte que certains candidats ont des compétences et des carrières de très haut-niveau. De là à penser que l'industrie du ciment-calcaire cherche à faire entrer un loup dans la bergerie, il n'y a qu'un pas... que Julien Blanchard se garde bien de franchir, rappelant que son innovation fait l'objet d'un brevet mondial. Et sans doute aussi de beaucoup d'appétits...
Par Emmanuel Sérazin, France Bleu Loire Océan

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