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15/08/2016

Solumix conçoit une poudre isolante multi-usage

Fondée sur un brevet d’Air liquide, la poudre isolante multi-usage de Solumix a été mise au point dans les usines de l’industriel, en partenariat avec le laboratoire SPCTS de Limoges (Haute-Vienne). Sa formulation et son process, qui s’apparentent à la synthèse hydrothermale, phénomène observé lors de la cristallisation naturelle des minéraux, sont à l’origine de sa structure isolante autoporteuse, de sa forte adhérence à la brique et de sa résistance à la compression. "Solumix est léger, ininflammable et respirant.
L’opportunité
Solumix répond à la réglementation thermique RT 2012. Ne dégageant ni fumée ni gaz toxique, il résiste au feu, en accord avec les normes Euroclasses 2013.
Des débouchés sont possibles dans de multiples applications, notamment pour de nouvelles solutions de construction tout en un comme élément porteur isolant et de décoration", précise le cogérant Richard Gaignon.
Après deux ans de développement, il a créé en novembre 2013 avec Christophe Chaput, ingénieur céramiste comme lui, son entreprise au Palais-sur-Vienne (Haute-Vienne). Ils ont recruté en janvier un jeune diplômé de l’École nationale supérieure de céramique industrielle, chargé de la R&D, puis un ingénieur confirmé. Une levée de fonds de 600 000 euros doit permettre d’installer une ligne pilote en mai. Sont entrés au capital Aliad, un fonds d’investissement d’Air liquide, Grand Sud Ouest, filiale du Crédit agricole, Céric Technologies et le holding Orion Industrie des deux associés, qui détiennent 20% du capital. "Nous allons fabriquer des produits de démonstration en utilisant le bois, le métal et la brique. Une fois les certifications obtenues, nous vendrons la poudre aux fabricants de matériaux de construction qui l’intégreront à leur ligne de production, et nous fabriquerons aussi des produits façonnés avec des formes spéciales." L’ambition de Solumix dans cinq ans : 20 millions d’euros de chiffre d’affaires et un effectif de 15 à 20 salariés.
L’innovation
Solumix est un composant multifonctions (isolant, structurel, cohésif) qui se présente sous la forme d’une poudre 100% naturelle composée de silice, de chaux et d’eau. Incorporé à la brique, il renforce les propriétés de la terre cuite. Il permet aux briquetiers d’anticiper les nouvelles réglementations.
Source L'Usine Nouvelle par Corinne Mérigaud

14/08/2016

Wienerberger: le pare-soleil en terre cuite Barro sous avis technique

Wienerberger obtient un avis technique pour le pare-soleil en terre cuite Barro. Le document vient valider la performance de la solution, quels que soient la méthode de pose retenue et son domaine d’emploi.
Un avis technique complet pour le pare-soleil en terre cuite
La solution de pare-soleil en terre cuite Barro bénéficie désormais d’un avis technique. Wienerberger vient en effet de faire valider son offre, en obtenant cet avis particulièrement complet. Il comprend à la fois la conformité de pose et les domaines d’emploi.
Ce dernier secteur regroupe tout à la fois la mise en œuvre sur béton et maçonnerie, mais aussi sur les structures à ossature bois et devant une menuiserie ou un mur rideau. Il est également mis en avant les qualités du pare-soleil pour une installation en zone sismique.
Barro, pare-soleil efficace et décoratif
La gamme Barro de Wienerberger permet donc d’accéder à un haut niveau de performance, désormais validé. Ce pare-soleil se décline en plusieurs dimensions suivant l’effet recherché et le degré de protection attendu. Ainsi, chaque panneau dispose d’une largeur standard pouvant aller jusqu’à 1 500 mm (1 800 mm sur demande). Sa pose peut être réalisée de façon verticale ou horizontale. Les formats sont eux aussi multiples, comprenant des ensembles carrés, rectangulaires ou en ellipse.
Le produit est proposé en 26 teintes différentes. Il peut être émaillé sur toutes ses faces pour un rendu identique sur la totalité de sa surface.

Source ETI Construction

13/08/2016

TERREAL, lauréat du "Prix des délais de paiement 2016", dans la catégorie ETI

Parrainé par le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, le prix des délais de paiement récompense des acteurs - Grandes entreprises, ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire), PME, Organismes publics, Territoires - ayant les comportements de paiement les plus vertueux. A l’occasion de la 3ème édition de ce prix créé en 2014, TERREAL a candidaté et remporté le « Prix des délais de paiement 2016 » dans la catégorie ETI.
Cette récompense est une fierté pour TERREAL qui est très attaché à la qualité de la relation avec ses fournisseurs et partenaires. Elle vient saluer le travail fourni par toutes les équipes internes, dans différentes directions : les achats, la comptabilité, la trésorerie et les équipes opérationnelles.
Notre démarche en matière de respect des délais de paiements, quelle que soit la taille du fournisseur, est basée sur :

  • la transparence,
  • le respect de nos engagements,
  • l’adoption d’un mode de fonctionnement bilatéral.

Mise en place en juin 2014, la solution de dématérialisation de nos factures fournisseurs « DémaTer » a contribué à rendre plus fluide le traitement des factures et constitué une aide précieuse à l’amélioration du respect des délais de paiement.
Une haute distinction dans un lieu emblématique : Le ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique à Bercy
La remise des prix s’est déroulée le 8 juin à Bercy, en présence d’Emmanuel Macron, Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique et de Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises. Notre prix a été remis à Hervé Guines, Directeur Financier France, par François Guilbaud, Directeur maitrise et optimisation du BFR (Besoins en Fonds de Roulement) chez PWC (Cabinet d'audit, expertise comptable et conseil).
...
Une belle visibilité pour TERREAL, qui vient conforter l’attention portée par l'entreprise au respect des engagements envers ses fournisseurs et prestataires !

Source Terreal

12/08/2016

SPRI TECH, spécialiste de la pièce de rechange et de la réparation, réalise une grande partie de son activité en accompagnant des briqueteries.

Les wagons, les broyeurs ou les séchoirs utilisés dans les briqueteries sont particulièrement soumis à l’abrasion de l’argile. Plutôt que de jeter ou remplacer une machine entière, SPRI TECH peut vous fournir un service réactif et localisé de réparation ou de remplacement de vos pièces défectueuses sur un cycle court. Vos machines ne sont plus sous garantie ? Inutile de les remplacer. Nous pouvons vous aider à maximiser la durée de vie de vos machines très simplement, en prenant en charge la réparation des pièces défectueuses ou en envisageant leur remplacement selon vos besoins, grâce à notre réseau de fournisseurs de très haute qualité.
SPRI TECH vous propose un véritable accompagnement qui va bien au-delà du simple remplacement de vos pièces ou de leur réparation : nous mettons à votre disposition notre professionnalisme et notre capacité d’expertise pour déterminer avec vous la nature de vos besoins, de façon à vous fournir des pièces adaptées à vos attentes en maximisant sur la longue durée le cycle de vie de vos machines.
Et comme nous nous positionnons en partenaires stratégiques de votre activité, nous nous adaptons à vous : SPRI TECH peut ainsi remplacer ou réparer vos pièces dans son atelier et prendre ensuite en charge leur repositionnement sur vos machines, directement dans votre briqueterie.
SPRI TECH s’impose ainsi comme l’interlocuteur privilégié des briqueteries qui exprimeraient un besoin urgent en pièces de rechange pour leurs machines soumises à l’abrasion des matières premières.

Source SPRI TECH

11/08/2016

Cette entreprise basée à Limoges imprime de la céramique en 3D !

Fabricant de céramiques techniques, 3D Ceram poursuit son développement marqué par l’impression en trois dimensions. Mieux : l’entreprise commercialise sa propre imprimante. Cette imprimante-là ne se trouve pas dans les rayons de votre supermarché. Elle est beaucoup plus imposante et coûte 300.000 €.
Normal, c’est une imprimante 3D (impression tridimensionnelle). Des machines qui ont le vent en poupe, capables de vous fabriquer des objets sur mesure, y compris les plus étonnants (une voiture, une maison). Une révolution technologique dont nous n’explorons sans doute que les premières possibilités (*).
Chez 3D Ceram à Limoges, elle fait partie du quotidien depuis 2009. Créée en 2001 dans le prolongement du CTTC de Limoges (Centre de transfert de technologies céramiques), l’entreprise a été achetée par deux ingénieurs issus de l’ENSCI (École nationale supérieure de céramique industrielle) de Limoges, Richard Gaignon et Christophe Chaput, fin 2009.
3D Ceram fabrique des produits céramique à destination du secteur médical (substituts osseux, implants crâniens et dentaires…), de l’industrie du luxe (joaillerie, horlogerie, décoration), des industries spatiale, chimique, électronique, etc.
Plus de cuisson
En 2014, 3D Ceram conçoit sa propre imprimante 3D, baptisée Ceramaker. Puis décide de la commercialiser. Deux clients en ont déjà fait l’acquisition (discrets pour des raisons de concurrence, ni ceux-ci ni 3D Ceram ne divulguent leurs noms).
Parallèlement à cette évolution, 3D Ceram a mis au point des « résines chargées en céramique » (contenant 20 à 30 % de céramique et le reste de résine), en cours de brevetage, ne nécessitant pas de cuisson. Un produit qui ouvre de formidables perspectives. « La céramique technique traditionnelle représente entre 500 kg et 1 tonne par an. Avec la résine chargée en céramique, on peut estimer le potentiel commercialisable à 5.000 tonnes par an », explique Richard Gaignon.
Du coup, 3D Ceram n’est plus seulement un fabricant de pièces, il est aussi désormais fabricant de « consommables », puisque certains de ses procédés sont adaptables à toutes les imprimantes 3D.
« Sophistication »
« Mine de rien, l’impression 3D bouleverse le processus industriel, souligne Richard Gaignon. Elle fait évoluer le pouvoir de décision et la distribution des tâches. Mais attention, elle ne se substitue pas aux autres techniques de fabrication. Quand vous devez produire 1.000 pièces de céramique identiques, vous n’utilisez évidemment pas la 3D. Reste que celle-ci ofre un niveau de sophistication inégalée ».
Sur ce dernier point, l’industrie du luxe ne s’y trompe pas, elle qui fait de plus en plus appel au savoir-faire de l’entreprise limougeaude, encore jeune mais promise vraisemblablement à un avenir radieux.
(*) L’objet est d’abord conçu par ordinateur. Puis ce fichier est envoyé vers l’imprimante, laquelle dépose et solidifie de la matière couche par couche pour obtenir la pièce finale.
Laboratoire SPCTS. 3D Ceram collabore activement avec le laboratoire SPCTS (Science des procédés céramiques et de traitement de surface) du Centre européen de la céramique de Limoges. L’entreprise emploie quatorze personnes, contre neuf il y a deux ans.

Source Le Populaire  Laurent Bonilla

10/08/2016

Infrastructures – Que deviendront les déblais du Grand Paris Express ?

P1100821 GPEQue fera-t-on des 43 millions de tonnes de déblais qui seront excavés pour construire les différents ouvrages des 200 km de métro automatique du Grand Paris Express, puits, gares, tunnels ou tranchées couvertes ? La Société du Grand Paris (SGP), qui s’est fixée l’objectif d’en valoriser 70 % du total, explore différents solutions.
Les tunnels seront creusés entre 20 et 50 m en dessous de la surface et les gares entre 45 et 50 m, indique Frédéric Willemin, directeur de l’ingénierie environnementale de la SGP. « A cette profondeur, et compte-tenu de la diversité géologique du bassin parisien, précise-t-il, on rencontre une bonne dizaine d’horizons géologiques différents : argiles vertes, masses et marnes de gypse, marnes d’Argenteuil, marnes et caillasses, calcaire de Champigny et grossiers, craie, sables de Beauchamp… ». Des analyses géologiques et géotechniques sont en cours pour identifier la nature physico-chimique des déblais qui seront extraits au niveau des puits, des tunnels et des gares mais aussi pour évaluer leur comportement au passage des tunneliers. Ceux-ci devraient remonter 5 à 10 % de terres polluées dans les premiers mètres et 90 à 95 % de matériaux inertes et non inertes de toutes granulométries.
Une géologie complexe
Diversité des formations géologiques, hétérogénéité des matériaux au sein d’une même formation : au regard de l’objectif de valorisation de 70 % du total des déblais des chantiers du Grand Paris Express (hors installations de stockage), la géologie du sous-sol francilien apparaît assez complexe, indique Frédéric Willemin. S’y ajoute « une incertitude » liée à la nature des adjuvants qui seront utilisés pour forer en sous-sol. Des additifs qui sont susceptibles de modifier la composition du terrain. Sur certaines sections encore, les foreuses risquent également de traverser et de mélanger deux horizons différents, une situation difficile à anticiper. Pour le directeur de l’ingénierie environnementale, l’enjeu est d’éviter de mélanger les matériaux, de mailler correctement les terres polluées en surface avant de les excaver puis de terrasser par couches géologiques. Autre paramètre à prendre en compte : l’exiguïté des emprises de chantier en « milieu urbain dense. » Il sera difficile d’y stocker et d’y traiter – criblage, lavage, concassage – les déblais.
Stockage et valorisation
Dans ce contexte, la SGP explore différentes voies de stockage et de valorisation avec « les parties prenantes », entreprises de travaux et de recyclage. Une bonne part des déblais servira à remblayer les carrières franciliennes au fur et à mesure de leur exploitation. Celles-ci devront fournir une partie des 6 millions de tonnes de granulats qui seront consommés chaque année pendant quinze ans sur les chantiers du Grand Paris Express. En retour, elles peuvent recevoir les remblais nécessaires à leur réaménagement. Précision, il est notamment prévu de diriger les terres sulfatées inutilisables dans les carrières de Gypse. Les déblais valorisables partiront quant à eux sur les plateformes de recyclage spécialisées. D’autres déblais pourront être utilisés avec ou sans traitement en couches de fond de forme routière, poursuit Frédéric Willemin. Bémol : avec une commande publique en berne, le nombre de chantiers de construction ou de réfection de routes risque d’être limité. Des essais ont été réalisés pour fabriquer du plâtre avec les masses et les marnes de Gypse. La solution ne semble guère envisageable, car le minéral doit être pur à plus de 90 %. D’autres essais ont été lancés en vue de fabriquer des briques et des tuiles avec les argiles du sous-sol. Problème de granulométrie et de comportement au séchage et à la cuisson, l’expérience n’a guère été probante là non plus. Des tests sont toujours en cours pour utiliser des calcaires de Champigny « en cru de cimenterie. » Résultat en fin d’année.

Source Chantiers de France

09/08/2016

Toulouse : les secrets de fabrication de la brique rose

La "ville rose" ne porte pas son nom pour rien.
Dans les murs, sur les façades, elle est rose le matin, orange vers midi, et quasiment rouge quand vient le soir.

Depuis neuf générations, la famille Barthe fabrique la fameuse brique rose si chère au cœur des Toulousains.

Et si les machines occupent désormais une place de choix dans le processus de fabrication, le respect et l’amour du matériau, eux, sont restés intacts.

Voir la  vidéo ici

Source ICI TF1

08/08/2016

Triennale de Milan 2016 : les briques Terreal San Marco s’exposent

La XXIème Exposition Internationale de la Triennale di Milano, intitulée « 21st Century. Design After Design », a ouvert ses portes le 2 avril dernier et ce jusqu’au 12 septembre 2016. Terreal San Marco est partenaire technique pour deux expositions présentes à la Triennale, ayant comme thématique « l’architecture comme art ».
La première exposition est celle de l’architecte chinois Wang Shu qui propose de regarder l’architecture avec un regard différent, en utilisant de vrais échantillons architecturaux. Son installation, qui est faite avec des briques produites par Terreal San Marco, joue sur les textures ainsi que sur la tradition et la modernité.
La seconde exposition se trouve dans les jardins de la Triennale, avec une création originale de l’architecte britannique David Chipperfield. Il a créé un « cottage » en briques de parement Terreal San Marco.
Pour en savoir plus sur la triennale, cliquez ici.
Cliquez ici pour découvrir les produits de Terreal San Marco.

Source Terreal

07/08/2016

Les matériaux de construction disent oui à l’économie circulaire

La filière minérale des matériaux de construction, sous l’égide de l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) et des ministres de l’Environnement Ségolène Royal, et de l’Economie Emmanuel Macron, s’est engagée pour la croissance verte et l’économie circulaire en signant une charte sur le sujet.

Michel André, président de l’Unicem, Arnaud Colson, président de l’Union nationale des producteurs de granulats (UNPG), et Alain Plantier, président du Syndicat national du béton prêt-à-l’emploi (SNBPE), ont donc ratifié un document intitulé « Engagement pour la croissance verte relatif à la valorisation et au recyclage des déchets inertes du BTP », suite à un colloque organisé sur le thème « Economie circulaire, vers de nouvelles solutions industrielles » en présence de Ségolène Royal et d’Emmanuel Macron.
Avec cette signature, l’Unicem, l’UNPG et le SNBPE s’engagent sur plusieurs points :

  • valoriser sous forme de matière 70% des déchets du secteur du BTP d’ici 2020,
  • augmenter de 50% la quantité de granulats et de matériaux recyclés à l’horizon 2020 par rapport au niveau de 2014, ce qui représente une hausse de 10 millions de tonnes,
  • développer la valorisation de la fraction non-recyclable des déchets inertes en réaménagement de carrières.

De son côté, l’Etat s’est engagé à actionner des leviers pour faciliter la mise en œuvre de ces actions, notamment en stabilisant et en uniformisant l’interprétation des règles administratives, mais aussi en sensibilisant les donneurs d’ordre à intégrer des critères relatifs au recyclage dans leurs appels d’offres.

Source Construction Cayola

06/08/2016

ECOMUSEE CREUSOT-MONTCEAU : Le point historique sur la villa Perrusson

Ce qu’était et ce qui a fait la renommée de la villa Perrusson à Ecuisses.
Présentation de la villa Perrusson et de son jardin
Située à Ecuisses, la villa Perrusson représente le fleuron des édifices construits par la famille du même nom, à proximité des établissements de production de céramique qu’ils ont fondés en Bourgogne et en Charente au XIXe siècle. Les éléments décoratifs en céramique ont été créés et réalisés par l’usine Perrusson de tuiles et ornements autrefois attenante à la villa.
La villa Perrusson est un ensemble architectural constitué de deux parties : un corps de logis édifié en 1869, dit « pavillon Perrusson », auquel est adossée, en 1890-1900, une aile nord, dite « pavillon Desfontaines ». Ce dernier est l’œuvre de l’architecte Tony Ferret, architecte départemental de l’Ain entre 1884 et 1916. Chacun des pavillons est aujourd’hui identifié par le nom des familles Perrusson et Desfontaines, qui occupèrent les lieux durant six générations. Le pavillon Desfontaines a été construit par la famille Perrusson mais a pris le nom de la famille Desfontaines, qui l’a le plus longuement occupé. Les liens entre deux familles ont été tissés par le mariage de l’une des filles de Jean-Marie Perrusson à Marius Desfontaines.
Historiquement, la villa est entourée de plusieurs corps de bâtiments : une orangerie, un poulailler-pigeonnier, une serre et des écuries. Le terrain est partagé en deux espaces, l’un fonctionnel est consacré aux cultures potagères ; l’autre a une fonction d’agrément : c’est le parc paysager qui entoure l’édifice.
La famille Perrusson et l’aventure de la céramique
Les établissements Perrusson comptent parmi les nombreux sites de production de céramiques architecturales établis, à la fin du XIXe siècle, sur les rives du canal du Centre. Aussi loin que les documents d’archives permettent de le constater, le nom Perrusson se trouve lié aux voies d’eau. À Écuisses, en 1860, Jean-Marie Perrusson, fils d’un batelier, se lance dans la fabrication de pièces produites à partir d’argiles extraites sur place.
Les Perrusson n’auraient probablement pas vécu l’aventure de la céramique sans le développement des entreprises Schneider et Cie au Creusot, de la Grande Tuilerie de Bourgogne à Montchanin et, dans une moindre mesure, de la Compagnie des mines de Blanzy à Blanzy-Montceau, dont ils étaient les prestataires de service. Cette activité de voiturier par eau leur a fourni un observatoire de choix des tendances de l’économie.
Vers 1860, les Perrusson décident d’abandonner le voiturage par eau comme activité exclusive et se lancent dans l’industrie céramique, modestement d’abord, sous la forme d’une briqueterie en 1860, puis d’une tuilerie en 1862. L’ascension sociale est rapide. Les activités de voiturage par eau ont procuré à la famille une certaine aisance ; en l’espace d’une dizaine d’années, entre 1864 et 1870, la famille Perrusson accède au rang de notables. Elle abandonne alors la demeure familiale bâtie à Saint-Julien-sur-Dheune et s’en faire construire une autre, près de l’usine, du canal du Centre et de la voie ferrée, là où s’est déplacé le centre vital de la commune d’Écuisses.
La villa Perrusson, deux pavillons pour une résidence
La résidence Perrusson-Desfontaines est une construction composée de deux parties, édifiées successivement par la même famille patronale en charge de l’usine de tuiles et ornements attenante à la villa. Les deux parties de l’édifice, ou pavillons, sont respectivement construits en briques et pierres. La toiture est composée de tuiles mécaniques ou de tuiles écailles vernissées posées sur une charpente en sapin. L’aile sud est composée d’un étage avec loggia, rehaussé de combles ; l’aile nord comprend deux étages avec tour et tourelle, un oriel (fenêtre en encorbellement faisant saillie sur un mur de façade) et un fronton en façade.
Le pavillon Perrusson
Edifié en 1869, le pavillon Perrusson est une construction de plan rectangulaire dont les façades principales sont orientées à l’est et à l’ouest.
Au centre de la façade est, une loggia se détache sur un avant-corps du rez-de-chaussée. Cette loggia est couverte d’un toit de zinc bombé reposant sur des colonnettes. Elle est surmontée d’un fronton de pierres et briques.
Sur la façade ouest, la travée centrale est sommée d’une grande lucarne comportant une double baie. Un perron donne accès aux deux portes axiales.
Les cinq travées des deux élévations est et ouest sont régulièrement et symétriquement distribuées sur les deux niveaux. Un bandeau de pierre de taille court sans interruption à hauteur du plancher de l’étage. Une corniche de pierre sur entablement de brique se développe également sur le haut des façades. Un soubassement de pierres calcaires dures en débord assoit le bas des élévations.
Chaque façade est cantonnée par un chaînage brique et pierre sur angles et autour de la travée centrale. On retrouve également, autour des baies, des entourages en saillie alternant brique et pierre, avec arcs surbaissés formant linteaux. La maçonnerie des parements est enduite au ciment. Des médaillons de terre cuite en haut-relief à motif géométrique ou végétal soulignent les allèges de l’étage. Des panneaux plus ornementés composent également, à ce niveau, la balustrade de la loggia en avant-corps sur la façade est.
Le toit en tuiles mécaniques vernissées est muni de chéneaux à plate-bande de zinc. Quatre souches de cheminées symétriques accentuent cette composition rigoureuse et sobre. Sur le faîtage, un décor en crête de terre cuite alterne avec des épis de poinçons. Un épi plus développé accentue le poinçon de croupe.
A l’origine, la toiture devait être symétrique, la croupe nord ayant été supprimée pour raccorder le bâtiment au pavillon Desfontaines, construit après 1889.
Le pavillon Desfontaines

Le pavillon Desfontaines est plus complexe dans son organisation. Trois niveaux se superposent sur des compositions qui varient pour chacune des élévations. A ce corps de bâtiment est accolé une tour de plan barlong (de forme allongée) et une tourelle.
La toiture principale, plus pentue que celle du pavillon Perrusson, se termine en croupe à l’est et à l’ouest. La toiture de la tour nord, d’une pente très accentuée, comporte également quatre versants. La tourelle est coiffée d’un petit dôme, lui-même couronné d’une lanterne à coupole. Toutes ces toitures sont couvertes par des tuiles écaille vernissées formant des motifs en trois tons. Les crêtes de faîtage, les épis de céramique vernissée, les cheminées couronnées de mitres en relief accentuent cette volumétrie très contrastée. Ces ornements sont identiques à ceux déjà décrits pour le pavillon Perrusson.
Les élévations sont marquées de bandeaux en saillie qui déterminent trois niveaux. Les deux premiers niveaux sont, comme le pavillon Perrusson, cantonnés de chaînage, avec les entourages de baies également réalisés en alternance saillant, soulignant un étage d’attique, support d’une succession de médaillons de terre cuite dans un cadre rectangulaire. Trois grandes lucarnes à fronton éclairent ce niveau sur l’axe de chacune des élévations.
La façade nord comporte également un balcon à l’étage, avec une porte-fenêtre, sous un fronton cintré.
La façade ouest, sous la lucarne d’axe, présente deux niveaux de baies simples. On retrouve également des baies sur le fût de la tourelle d’angle, qui reprennent strictement le vocabulaire décoratif de cet ensemble, avec leur entourage brique et pierre. Une maçonnerie de pierre dure est également employée comme soubassement de ce pavillon, interrompue par une porte d’entrée sur le côté est de la tour et une porte de service dans l’angle sud-ouest, toutes deux desservies par des perrons en pierre. Les bandeaux et corniches supérieurs sont réalisés en ciment, en respectant parfaitement les profils des éléments de pierre visibles sur la partie plus ancienne du pavillon Perrusson. La cheminée située au-dessus de la porte d’entrée a été remplacée par une souche moderne qui dessert la chaudière par une saignée visible sur le parement extérieur.
Source : « Ecuisses, Maison Perrusson, Etude préalable de restauration du clos et du couvert », Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, mai 2008.
Une « maison-catalogue », vitrine d’un savoir-faire
Chargée d’éléments décoratifs issus de la production de l’entreprise, la villa sert à exposer, ostensiblement, le catalogue de l’usine. Les commanditaires invités à déjeuner peuvent ainsi apprécier, sur pièce, la qualité des éléments céramiques présents sur les façades, décorant les parois intérieures de l’oriel, les pavements, les plafonds. On parlerait aujourd’hui de plan marketing et de showroom. Une large ouverture est judicieusement ménagée dans le parc arboré, offrant aux voyageurs de la ligne de chemin de fer une vue imprenable sur la villa et ses décors.
La lanterne qui orne le pavillon Desfontaines est présente sur le pavillon qui représente l’entreprise lors de l’exposition universelle de 1889 à Paris. Aucun des éléments de décor constitutif de ce lanternon ne figure aux catalogues de l’entreprise qui sont parvenus jusqu’à nous. Il est probable que l’ouvrage, constituant un unicum, ait été réemployé pour coiffer triomphalement le pavillon construit au même moment.
La villa Perrusson est située à proximité du canal du Centre dont le percement, débuté en 1784, révéla des gisements d’argile qui favorisent l’essor de la « vallée de la céramique » de Digoin à Chalon. De la quarantaine d’entreprises industrielles de la période 1820-1960 ne subsistent aujourd’hui que cinq unités en activité.
Hormis les bâtiments de l’administration de l’entreprise Perrusson-Desfontaines qui subsistent en bordure du canal du Centre, la villa est le dernier vestige de cette entreprise de transport par voie fluviale devenue entreprise de production de céramique et tuilerie avec des sites de production développés à Ecuisses et Saint-Julien-sur-Dheune en Bourgogne.
Un bâtiment inscrit aux Monuments historiques
La villa Perrusson a été inscrite sur l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 12 janvier 2001, en raison de l’intérêt d’art et d’histoire suffisant qu’elle présente « pour en rendre désirable la préservation en raison de la qualité et de l’originalité de son décor lié à l’histoire de l’industrie céramique en France ». Cette première protection concerne les pavillons Perrusson et Desfontaines et inclut l’orangerie.
Un deuxième arrêté d’inscription au titre des Monuments historiques est pris en complément en juin 2007. Il porte sur les bâtiments dépendants de la villa et de l’ancienne usine Perrusson, à savoir : le poulailler, les écuries, la serre, les éléments de l’ancienne usine ainsi que le mur de clôture.

Source Creusot Info/  Ecomusée Creusot-Montceau

05/08/2016

Des sédiments comme source alternative à l’argile des carrières

Pour diminuer l'impact environnemental lié à l'extraction des argiles de carrières, la filière de fabrication de tuiles et briques envisage de recourir aux sédiments fins naturels qui se déposent dans les ports ou les barrages.
Comme toutes les filières qui s’appuient sur l’exploitation des ressources naturelles, l’industrie de la terre cuite planche depuis des années pour réduire son impact environnemental et diminuer le prélèvement des ressources. Le centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC) a ainsi soutenu la thèse de Frédéric Haurine qui montre qu’il est envisageable d’utiliser les argiles qui se déposent dans les cours d’eau associés aux ouvrages hydrauliques tels que les ports, les barrages ou les écluses pour remplacer une partie des argiles extraites des carrières.
Une ressource abondante
La consommation annuelle de matières premières argileuses par l’industrie de la terre cuite française pour la fabrication de tuiles, de briques ou de parements est de l’ordre de 7 Mt/an. Or, on évalue à quelques 40Mt les sédiments qui se déposent chaque année en France, dont 80% liés aux activités humaines. Bien sûr, tous ces sédiments ne conviennent pas une utilisation industrielle. Et comme il n’est pas envisageable de modifier les outils de production, l’objectif était de réussir à quantifier et caractériser les gisements de sédiments utilisables.
Avis favorable pour 25% de la ressource
Pour caractériser rapidement les sites de sédiments potentiellement intéressants pour les industriels de la terre cuite, le chercheur a eu l’idée de développer un cadre minéralogique de référence (CMR) à partir des mélanges de production actuels. C’est grâce à la comparaison avec ce CMR que les sites potentiels ont pu être identifiés rapidement. Au final, 5Mm3 de sédiments qui remplissent les critères d’utilisation par l’industrie de la terre cuite se déposent chaque année. La consommation ne dépassant pas les 3,5 Mm3/an, cette ressource représente une alternative durable à l’argile des carrières. Même s’il reste encore à tester les différents gisements sur des installations industrielles pour ajuster les mélanges.
Des mélanges permettant des utilisations partielles
En outre, Frédéric Haurine, a aussi montré la possibilité d’utiliser des sédiments a priori non conformes. Par exemple, dans une étude sur le bassin de la Durance, des sédiments ne remplissant pas forcément tous les critères ont été mélangés avec succès avec avec d’autres sédiments, dégraissants (chamotte, sables schisteux), ou aux propriétés complémentaires ou encore en les incorporant à un mélange avec des argiles de carrière. Démontrant ainsi que d’autres sites peuvent être utiles à limiter l’extraction des argiles dans des formations géologiques fossiles.
Source Techniques de l'ingénieur par Sophie Hoguin

04/08/2016

« Nous exportons les toits de nos régions » Bernard Caron, directeur marketing, Terreal

Bukit Tinggi, Malaisie. Symbole de l’architecture et du style de vie à la française, les tuiles Terreal s’exportent jusque sur les toits des maisons de ce village, réplique miniature de Colmar en Malaisie.
« Nous exportons les toits de nos régions ». Directeur marketing pour l'activité couverture, Bernard Caron le répète à l'envi, la tuile est le symbole d'une architecture et d'un style de vie à la française.
Tuiles plates et tuiles à côtes en Ile-de-France, tuiles canal dans le midi, grands moules du nord... Toutes représentent un terroir, une région avec leurs formes et leurs coloris spécifiques. Si le marché français constitue encore 90 % de l'activité de Terreal, l'exportation occupe une place croissante. « Alors que nous avons connu un recul de notre activité en raison d'un repli de la construction des logements, nos exportations ont augmenté de 6 % en 2015. »
Principales destinations des tuiles de Terreal : la Belgique et l'Espagne, deux autres marchés traditionnels, mais aussi l'Angleterre et l'Italie. « Nos usines des Mureaux et de Bavent sont proches du port de Ouistreham (Calvados). Nous avons donc une position privilégiée pour approvisionner le sud de l'Angleterre où la tuile plate n'existe pas historiquement », explique Bernard Caron.
Des produits symboles du luxe français
Des pays vers lesquels la tuilerie exporte pour le marché traditionnel de la construction neuve et de la rénovation, mais les tuiles Terreal partent aussi vers des contrées plus lointaines où elles sont vendues comme des produits symboles du luxe français. « Nos tuiles couvrent les toits des villages répliques en miniature de Colmar en Malaisie ou de Deauville à Moscou. Nous avons rebaptisé nos tuiles Port-Royal ou encore Elysée pour ces marchés », explique Bernard Caron.

Source Le Parisien

03/08/2016

Profession chercheur d'argile

Géologue pour Terreal, Jean-Denis Gariel gère l’exploitation des différentes carrières d’argile alimentant les usines de Bavent et des Mureaux.

 « L'argile utilisée pour confectionner les tuiles de l'usine Terreal est extraite dans une carrière de 6 ha située dans le bois de Chapet à environ 8 km de l'usine des Mureaux. Elle est...

Source Le Parisien

02/08/2016

Avec Terreal, la tuile fait de la résistance

L'entreprise Terreal, implantée aux Mureaux(Yvelines) depuis 1851, leadeur mondial des tuiles plates.
La pâte d’argile, broyée avec du sable et des poudres minérales, passera dans le four séchoir en ligne avant d’aller parer les toits.
« Notre entreprise est la seule tuilerie d'Ile-de-France et le site sur lequel nous sommes implantés date de 1851, ce qui en fait la plus ancienne usine des Mureaux. » C'est avec une certaine...
Source Le Parisien par Hendrik Delaire

01/08/2016

Collections : l'homme qui valait "400 briques" est vendéen

Christian Marsaud connaît l'histoire de chacune de ses briques
Il existe des collections en tous genres, mais connaissez-vous les brikostampaphiles ? Ils sont une dizaine en France, dont l'un vit à la Roche sur Yon en Vendée. Leur passion ? Collectionner les briques ! Christian
Marsaud est un jeune retraité, animé par une passion atypique : il est brikostampaphile. Dans son garage, il affiche une collection de 400 briques, bien alignées sur un présentoir couvrant tout un pan de mur. Et il est capable de vous raconter l'histoire de chacune d'entre-elles, à condition d'avoir du temps devant soi ! Féru de patrimoine, cet ancien menuisier cherche avant tout à découvrir l'histoire de l'humanité, à travers ces blocs de terre cuite. Ecoutez-le...
Si vous souhaitez découvrir la collection de Christian Marsaud, ou lui offrir une pièce rare, il suffit de venir sonner à sa porte, au 35 rue Lamarck, à la Roche sur Yon. Il vous accueillera avec grand plaisir, mais attention: comme tous les passionnés, il est très bavard !
Christian Marsaud est incollable sur l'histoire des briquetteries vendéennes!
Source France Bleu Loire Océan et France Bleu par Emmanuel Sérazin

31/07/2016

TERREAL soutient le spectacle vivant

A l’occasion du festival « Chalon dans la rue » qui se tient du 18 au 27 juillet, l’usine de Chagny 2 de TERREAL a offert 4 tonnes de terre issues de sa cave à terre. C’est la compagnie Lez’arts Vers qui avait sollicité notre entreprise pour son projet de création réalisé avec Fred Martin et qui s’intitule « L’Odyssée ».
L’Odyssée c’est un voyage en forme de récit muet à la rencontre de l’autre, de soi-même, de la terre. Déambuler au milieu de ces visages, croiseur leur regard. Du sol émerge une tête immense. De ses six mètres de hauteur, elle paraît chanter mais au lieu de paroles, ce sont des centaines de visages qui jaillissent de sa bouche ouverte comme autant de mots dans le flot d’un récit. Ces visages suspendus témoignent de l’expérience sensorielle vécue au creux de l’argile par le public lors des « baptêmes de terre » organisés plus tôt dans la ville. Dans ce décor de terre, de paille et d’acier les Passeurs, mémoire vivante du géant, accueillent les spectateurs. Par leur présence muette, ces quatre personnages invitent à l’étrange, à l’écoute et au regard. L’Odyssée appelle à voyager dans une œuvre et dans son processus de création en quête de retrouvailles avec soi, avec l’autre, avec la matière brute.
La terre de notre carrière de Chagny 2 a donc servi à façonner ce visage géant que vous pouvez découvrir dans la ville de Chalon jusqu’au 27 juillet.

Source TERREAL

30/07/2016

Bio-construction : une société invente des briques révolutionnaires en champignon !

En Indonésie, une société a inventé un nouveau matériau de construction constitué de mycélium, qui n’est autre que la partie végétative des champignons. L’intérêt de ce matériau est d’ailleurs multiple et il se pourrait que ce dernier représente le futur de l’architecture.
Et si le mycélium de champignons révolutionnait notre manière de construire ? En effet, le matériau obtenu par la société indonésienne Mycotech est écologique, économique, et serait également très solide, entre autres. Il s’agit d’une solution entrant dans le cadre du développement durable, qui pourrait répondre à certaines problématiques liées aux défis environnementaux actuels.
La brique fabriquée par Mycotech serait donc un bio-matériau de construction idéal puisqu’elle est légère, résistante, étanche et ininflammable. La méthode de fabrication de cette brique est la suivante : mélanger du mycélium de champignon à un substrat et le laisser « prendre racine ». Au fur et à mesure de son développement, le mycélium va produire un maillage et lier les éléments composants le substrat. Les différents moules donneront ensuite la forme souhaitée.
« Nous utilisons des matériaux responsables comme des déchets agricoles [copeaux ou sciure de bois, restes de tiges de maïs]. L’Indonésie produit 120 millions de tonnes de déchets agricoles chaque année » peut-on lire sur le site Mycotech.
La fabrication des briques Mycotech ne nécessite aucune technologie poussée, et peut donc être aisément adoptée partout dans le monde. De plus, la vente de ce type de matériau pourrait constituer une source de revenus supplémentaires pour les agriculteurs, dans le cadre de la valorisation de déchets organiques.
Actuellement, la construction de maisons dépend de matériaux comme le sable, dont les impacts sont nombreux (comme la disparition des plages), ainsi que d’énergies fossiles comme le pétrole. La brique faite en mycélium pourrait nous permettre de nous passer de matériaux de construction et de processus polluants et ayant des effets néfastes sur l’environnement.
Au-delà de la construction, le mycélium offrirait d’autres possibilités, comme la fabrication d’objets d’intérieur, ou que l’on utiliserait dans notre quotidien, tels que des boites, des emballages, des pots de fleurs, des abats-jour ou encore des planches de surf. Cette initiative est portée par l’entreprise Ecovative Design, et pourrait être source d’optimisme. Et si l’on remplaçait tous nos objets plastiques par des objets faits en mycélium ?
Source Citizenpost par Yohan Demeure

29/07/2016

La reprise de l'immobilier ne se fait pas sentir partout

Au fil des mois, la reprise d’activité de l’immobilier, dans le neuf comme dans l’ancien, se confirme, et ce même si toutes les inquiétudes ne sont pas levées. Le nombre de constructions est le meilleur indicateur de ce retour à meilleure fortune. La barre symbolique des 400 000 permis de construire – avec 402 900 permis de construire délivrés entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2016, soit 9,9 % de plus qu’au cours des douze mois précédents – a été franchie, selon les chiffres publiés par le ministère du logement, mardi 28 juin. Plus encourageant encore, le chiffre bien concret des mises en chantier augmente, sur la même période, de 5,2 %, à 355 600.

Cette accélération est la conséquence des bons résultats enregistrés par les constructeurs de maisons individuelles, qui, en 2015, en ont vendu 110 800, soit 12 % de plus qu’en 2014, puis, du 1er mai 2015 au 30 avril 2016, déjà 115 700, soit 14 % de mieux, et qui prévoient d’atteindre les 125 000, en un an, d’ici fin décembre, renouant avec les niveaux de l’année 2012. Les ventes de promoteurs vont aussi bon train, gagnant, à 107 250 logements, 18,1 % en un an, à la date du 1er avril 2016 :
« Leurs stocks sont au plus bas et les promoteurs sont donc poussés à relancer de nouveaux programmes », analyse Emmanuel Ducasse, expert au Crédit foncier.
La dynamique est également bonne du côté de la construction de bâtiments tertiaires, de commerces, d’hôtellerie, avec une hausse de 10 % en un an des surfaces mises en chantier, à fin mai 2016. Et le logement social n’est pas en reste, avec 100 000 unités mises en chantier en 2015, une tendance qui devrait se poursuivre en 2016.

Source Le Monde

28/07/2016

BOUYER LEROUX/ MABLY - UN NOUVEAU CENTRE DE STOCKAGE POUR LES ORDURES MENAGERES

Les fours de la briqueterie Bouyer-Leroux sont en partie alimentés par les biogaz produits par les déchets enfouis sur le centre voisin.
Inauguré en 1976, le site de Mably a bien changé en 40 ans. À la base site d’extraction d’argile, il a été échelonné au niveau géologique pour devenir une carrière, puis finalement un centre d’enfouissement de 19 hectares. Après sa fermeture, un suivi de maintien et d’entretien post-exploitation par les équipes de Sita-Suez se fera dans un premier temps sur 30 ans.
Les déchets non-transférés du site, entreposés dans des « casiers », sorte de fosses, avant d’être recouverts de matière argileuse, nécessitent une surveillance constante. « Il est important de minimiser les risques de pollution ou de contamination de l’environnement, détaille Marcel Cerdan. Tout ceci nécessite des moyens extrêmement techniques et structurés afin de contrôler la surface de recouvrement des déchets. »
Ainsi, les lixiviats (jus contenu dans les déchets chargés d’éléments nuisibles) continueront d’être pré-traités sur place par un système de drainage avant de repartir à la station de traitement de Roanne. Les eaux pluviales sont également récoltées et analysées. Au vu des résultats, elles seront soit traitées, soit réinjectées dans le milieu naturel.
Puis vient la technique du captage du biogaz émanant de la fermentation des déchets. « Environ 60 % de ce biogaz est destiné à alimenter les fours de nos voisins de la briqueterie Bouyer-Leroux, poursuit l’ingénieur. Le reste de ce biogaz est éliminé par une torchère afin d’éviter le rejet de méthane dans l’air. » Ces techniques continueront d’être utilisées jusqu’en 2046 minimum. Quand le site sera jugé respectueux de l’environnement et aura repris un aspect végétalisé complet, la nature reprendra pleinement ses droits.
Du biogaz recyclé vers la briqueterie voisine
Source Le Progrès par SYLVIE ODIN-JONNARD

27/07/2016

Visite du CTMNC* : d’une argile naît une terre cuite…

« La matière garde une part de mystère », confie Marie Anne Bruneaux* en évoquant le comportement des argiles à la base de la fabrication des produits terre cuite.

Visite guidée des équipements du CTMNC.
Le CTMNC ou Centre technique de matériaux naturels de construction, opère un travail capital sur la caractérisation de la matière première (argiles) et des phénomènes liés au façonnage, au séchage et à la cuisson des produits terre cuite.
Comment expliquer par exemple la perte de masse et les variations dimensionnelles d’un produit, après une cuisson ? C’est ce que va nous expliquer la responsable technique des laboratoires du CTMNC au cours de la visite.
La terre cuite, un matériau renouvelable ?

Deux laboratoires permettent au CTMNC de caractériser les mélanges argileux issus des carrières d’exploitation ou d’autres gisements. Certains produits d’érosion pourraient, en effet, être utilisés comme des argiles et matières premières entrant dans la composition des produits en terre cuite (voir article sur batirama).
« L’enjeu pour la filière est capital puisqu’elle pourrait bénéficier d’une étiquette “matériaux renouvelables”, précise Marie Anne Bruneaux, manager du service céramique du CTMNC.
De l’argile à l’extrusion du produit

La palette de couleurs de la matière première est très large : rouge, grise, brune, blanc verdâtre… selon les gisements d’argiles. Le mélange dans un malaxeur avec ajout d’eau assure l’obtention d’une pâte propre à être extrudée.
L’ajout d’additifs pourra le cas échéant améliorer les performances du produit. L’extrusion sous vide, à travers une filière (il en existe de nombreuses sortes), donnera la forme définitive aux éprouvettes qui serviront à tester les propriétés du tesson (appellation de l’argile cuite).
Une fois extrudé, l’échantillon sèche naturellement ou alors de façon accélérée dans un séchoir expérimental, capable de reproduire le gradient de température et d’humidité typique des installations industrielles. Un air de plus en plus sec et chaud sera diffusé au fur et à mesure : 3 à 6 heures en accéléré au laboratoire seront alors nécessaires.
Il existe de nombreuses sortes de filières : elles permettent d’extruder le produit sous vide qui en séchant formera un tesson dont les propriétés seront testées 

Une cuisson au four
Une argile cuite au four donnera une couleur et un aspect de surface variable en fonction de la température choisie (800 à 1150°C). Les caractéristiques physiques (retrait -diminution de la longueur du produit-absorption d’eau, perte de masse, porosité, résistance mécanique) dépendent, entre autres, de la température de cuisson.
« A l’échelle industrielle, les fabricants doivent gérer de grands fours où l’empilement des produits terre cuite génère automatiquement de petites variations de températures selon l’emplacement des produits.

Certaines argiles peuvent être sensibles à de petits écarts de température » indique Marie Anne Bruneaux. D’où la mission du centre technique qui consiste à déterminer pour les argiles la gamme de température (palier de cuisson) sur laquelle les caractéristiques du tesson restent constantes.
Un travail indispensable notamment lorsque les industriels souhaitent développer une nouvelle usine proche d’un gisement d’argile encore inconnu.
Une argile cuite au four donnera une couleur et un aspect de surface variable en fonction de la température choisie (800 à 1150°C).
Distribution granulométrique
Pour caractériser l’argile, il va falloir observer la répartition granulométrique des particules de matière, d’abord par tamisage (jusqu’à 40µm), puis à l’aide d’un sédigraphe RX (jusqu’à 2,5µm).
Ici, on observe. En effet, c’est l’empilement des grains, via une répartition équilibrée des différentes tailles, qui donnera sa densité au produit final. Ainsi, les grains de sable, appelés “dégraissants”, inertes à la cuisson et de plus grosse taille que les particules d’argile, permettent de limiter les variations dimensionnelles pendant le séchage et la cuisson.
Le sedigraph permet d’observer la répartition granulométrique des particules jusqu’à 2,5µm
Porosimètre au mercure
Le laboratoire est également équipé d’un porosimètre mercure, qui permet de connaître la répartition en taille des pores du matériau. C’est grâce à cet appareil qu’un critère de sensibilité au gel des tuiles avait pu être développé il y a plusieurs années par le CTMNC.

« C’est un problème qui a été réglé depuis longtemps maintenant grâce à l’amélioration des processus de fabrication », indique Marie Anne Bruneaux.
Le CTMNC est très impliqué dans les recherches portant sur l’amélioration de la résistance thermique des produits terre cuite. Même si elles ne sont pas encore bien connues du grand public, ces valeurs sont des arguments incontournables pour convaincre les maîtres d’œuvre ou d’ouvrage, des performances thermiques de leurs projets.
La résistance thermique : un sujet de R&D
« La résistance thermique des briques terre cuite a été multipliée par trois en 15 ans, passant de moins de 0,5 m2.K.W à 1,5 m2.K.W à épaisseur constante », indique Hervé Pétard, secrétaire général de la FFTB.
Alors quelles sont les pistes d’amélioration qui restent à explorer par le Centre technique ? « Elles reposent par exemple sur la préparation des terres, avec la composition des argiles mais également les porosants qui vont venir augmenter le pouvoir isolant de la terre cuite.
De plus, la géométrie des produits a un rôle complémentaire : le dessin des alvéoles permet de rallonger le chemin à parcourir par les flux thermiques et donc d’améliorer les performances thermiques », révèle Marie Anne Bruneaux.
Le CTMNC est accrédité Cofrac pour mesurer la conductivité thermique du tesson constituant les parois des briques, qui sert ensuite de donnée d’entrée au calcul de la résistance thermique du mur par le service Produits et Ouvrages. Cette mesure est à la base de l’option thermique de la Marque NF des briques de terre cuite.
Cet outil permet de faire des mesures de précision de la conductivité thermique des tessons de brique
La soufflerie Mobydick se développe

La soufflerie, constituée de deux énormes ventilateurs montés en parallèle, teste les tuiles sous toutes les conditions (ou presque) : vent, pluie avec aspersion et ruissellement. Toutes les nouvelles tuiles de marque NF, avec option faible pente, subissent ce test.
« Les activités de la soufflerie ne se limitent pas aux tuiles de terre cuite, puisque d’autres produits de couverture, tels que l’acier, le bitume et les panneaux photovoltaïques sont également testés dans la soufflerie Moby Dick 2 », conclut la responsable
Les tuiles des fabricants sont testées sous toutes les conditions dans cette soufflerie.
Essais des produits
Les produits terre cuite fabriqués par les industriels sous marque NF sont prélevés sur site lors des audits annuels pour être testés au CTMNC. Ainsi par exemple les tuiles font l’objet de tests d’imperméabilité, de résistance au gel/dégel et de tests de résistance mécanique.
Ces contrôles imposés par les certifications sont gages de la qualité et de la performance des produits. En ce qui concerne les briques, le centre testera la résistance à la compression, au gel/dégel, et la dilatation à l’humidité. De plus, les briques bénéficiant de l’option sismique de la Marque NF, subiront des essais de compression spécifiques.
* Centre technique de matériaux naturels de construction * manager du service céramique du CTMNC
Source : batirama.com par Fabienne Leroy

26/07/2016

USA/Immobilier-Les reventes de logements au plus haut depuis 2007

 LES REVENTES DE MAISONS AU PLUS HAUT DEPUIS 2007
Les reventes de logements ont continué d'augmenter en juin aux Etats-Unis pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis neuf ans, le bas niveau des taux d'intérêt attirant de nouveaux acheteurs sur le marché.
La National Association of Realtors (NAR), principale fédération d'agents immobiliers du pays, a fait état jeudi d'une hausse de 1,1% des ventes de logements anciens au rythme annualisé de 5,57 millions de transactions, le plus élevé depuis février 2007.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient un niveau de 5,48 millions. Le chiffre de mai a été révisé à 5,51 millions d'unités au lieu des 5,53 millions annoncées il y a un mois.
Sur un an, les ventes ont augmenté de 3%.
Les taux d'emprunt sont tombés en juin à leur plus bas niveau depuis 2013, dans l'anticipation d'un statu quo durable de la Réserve fédérale sur ses taux courts, et le mouvement s'est accentué après le référendum britannique du 23 juin sur l'Union européenne. "Cela a peut-être incité des primo-accédants à revenir sur le marché", a déclaré Lauwrence Yun, l'économiste de la NAR.
Les primo-accédants ont représenté 33% des ventes en juin, la proportion la plus élevée depuis près de quatre ans, selon la NAR.
Le nombre de logements à vendre a baissé de 0,9%, à 2,12 millions d'unités. Le prix moyen d'un logement ancien a augmenté de 4,8% sur un an, au nouveau record de 247.700 dollars.
* HAUSSE DE 4,8% DES MISES EN CHANTIER EN JUIN
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont augmenté plus qu'attendu en juin mais les chiffres de mai ont été revus en baisse par rapport à l'estimation initiale, le marché de la construction résidentielle ressortant ainsi en croissance modeste sur l'ensemble du deuxième trimestre.
Le département du Commerce a fait état mardi d'une hausse de 4,8% des mises en chantier le mois dernier à 1,19 million en rythme annualisé. Le chiffre de mai a été ramené à 1,14 million, contre 1,16 million annoncé initialement.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse plus limitée en juin, à 1,17 million.
Sur le deuxième trimestre, les mises en chantier sont ainsi légèrement supérieures à celles des trois premiers mois de l'année, ce qui pourrait se traduire par une modeste contribution positive du secteur de la construction résidentielle au produit intérieur brut (PIB) de la période.
Les permis de construire, eux, ont augmenté de 1,5% en juin à 1,15 million en rythme annualisé.
La construction résidentielle avait contribué à hauteur de près de 0,6 point de pourcentage à la croissance du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, sa plus forte contribution en près de trois ans.

Source Reuters

25/07/2016

La Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB) vient de publier le rapport développement durable 2015 de la filière terre cuite.

Un document complet qui présente les enjeux et les engagements de la filière en matière de responsabilité sociétale des entreprises et qui détaille les indicateurs de suivi pour chacun des enjeux.
De nombreux exemples d’actions et de bonnes pratiques sont également à découvrir.
Pour consulter ce rapport, cliquez ici

24/07/2016

Accélérer le transfert d’innovations pour la construction

Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a intégré MECD (Matériaux & Équipements pour la Construction Durable) dans le dispositif « Tremplin Carnot ».
MECD réunit les 4 CTI de la filière construction : CERIB, CTICM, CTMNC, FCBA, et 4 laboratoires universitaires. MECD avait sollicité le label Carnot pour permettre aux entreprises, et tout particulièrement aux PME, de profiter de l’expertise de ses membres afin d’accélérer le transfert d’innovations pour la construction et de faire progresser les matériaux, équipements et ingénierie vers des solutions les plus durables.
MECD, « Tremplin Carnot » de la filière construction, s’est fixé trois axes stratégiques :

  • Maitrise des matériaux et ingénierie des systèmes constructifs : formulation et fabrication, développement de systèmes constructifs innovants…
  • Ruptures technologiques et évolution des modes d’habitat : offres technologiques dédiées à la rénovation, modularité du bâtiment, aspects sociétaux, analyses économiques…
  • Management des processus de construction/déconstruction : BIM, traçabilité, réemploi en fin de vie…

La labellisation « Tremplin Carnot » va permettre à MECD d’accélérer le déploiement de sa stratégie couvrant la construction (ouvrages d’art et bâtiments) et l’aménagement intérieur, avec une approche complète sur le cycle de vie : composants (matériaux et produits, mixité des matériaux, procédés de fabrication), ouvrages (mise en œuvre, processus construction/déconstruction) et habitat (comportement thermique et sanitaire, sécurité des habitants, qualité de l’air intérieur et modularité).

Source Batijournal

23/07/2016

BOULOC: Appel aux dons pour restaurer le séchoir à briques

La Commune de Bouloc possède un ancien séchoir à Briques datant de 1842, représentant la mémoire économique.

Le séchoir à briques, un monument historique à préserver et a réhabiliter

Il constitue un patrimoine de premier plan sur la commune mais il est aujourd'hui en péril. La commune de Bouloc, en plus de sauver ce patrimoine architectural, souhaite lui redonner un rôle, différend bien entendu de ce qu'il fut, mais un rôle important car orienté vers le lien social.

Il existait trois séchoirs et plusieurs briqueteries. La population, à ce moment-là était d'environ 800 habitants et 50 employés y travaillaient.

Sa position géographique centrale au cœur de lotissements et zones denses, ou appelées à se densifier, permet d'envisager des usages multiples et variés :
Lieux pour fêter les anniversaires des enfants, pour des réunions entre amis, pour des activités culturelles ou pour simplement passer un moment.

Le souhait de la municipalité est d'en faire le troisième lieu des Boulocains, un endroit libre et gratuit. La zone du séchoir, grande de 2 400 m2 permettrait, en outre, de préserver une zone verte.
Le coût de la restauration et d'aménagement est estimé à environ 90 000 euros. Ce projet pour les Boulocains ne pourra donc aboutir sans leur participation.
En effet, les finances publiques étant très limitées, la commune ne pourra, à elle seule, sauver ce lieu, aussi, elle lance un appel à dons, géré par la Fondation du Patrimoine, partenaire de ce plan de sauvetage.
Pour limiter les coûts, il n'y aura pas une restauration totale du séchoir, mais une combinaison entre restauration et rénovation.
La toiture sera refaite en partie avec les matériaux de l'époque récupérés sur place et des matériaux actuels.
Grâce à cette souscription, les donateurs pourront soutenir cette opération de conservation et de mise en valeur de ce précieux patrimoine et recevoir en retour un reçu fiscal en rapport avec le don.

Source La Dépêche

22/07/2016

Richesses géologiques en Limousin : et le kaolin créa la porcelaine de Limoges

Le site de Marcognac est resté quasi intact depuis sa fermeture en 1980.
Le sous-sol limousin regorge de richesses géologiques. Et certaines ont fait la renommée de la région. L'exemple le plus fort est bien sûr le kaolin. Cette argile d'un blanc très pur entre dans la fabrication de la porcelaine.
C'est en 1768 que le premier filon de kaolin est découvert au Clos de Barre sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Une découverte faite par un chirurgien, Jean-Baptiste Darnet. Cette argile était activement recherchée en France pour la fabrication de porcelaine dure par la Manufacture de Sèvres. Car "la première porcelaine de Limoges a été fabriquée en 1771 " rappelle Nicole Delage, présidente de l'association Marcognac Terre de Porcelaine .
35 carrières sur 25 kilomètres
C'est donc bien la découverte de kaolin dans la région qui a lancé la fabrication de porcelaine à Limoges. Même si la livraison de l'argile à Sèvres s'est poursuivie parallèlement. La demande n'a fait qu'augmenter. "Au 19ème siècle, il y avait sur une zone allant du Chalard à Coussac-Bonneval, soit 25 kilomètres, 35 carrières" précise Nicole Delage. Avec parfois 50 ouvriers chacune. Le travail se fait à la pelle et à la pioche. Il y a beaucoup de femmes. Ce sont elles qui sont chargées notamment de remonter dans des paniers sur leur tête les pierres extraites dans les carrières. Puis de trier et gratter les impuretés de chaque pierre.
Les filons de kaolin sont aujourd'hui tous épuisés. Depuis 2010, l'association Marcognac Terre de Porcelaine anime le site de Marcognac, fermé depuis 1980, un peu avant la toute dernière carrière en exploitation située à Coussac-Bonneval. Il a été racheté par la communauté de communes. Les 9 bâtiments du 19ème siècle sont en très bon état. Les trois anciennes carrières sont entièrement noyées. L'association organise des visites tout l'hiver pour les groupes et en juillet et août les mercredis, vendredis et dimanches à partir de 14h30.
Source France Bleu Limousin par Philippe Graziani

21/07/2016

L'Ademe identifie 23 freins au réemploi des matériaux de construction

Afin d'encourager le réemploi des matériaux de construction, l'Ademe vient de mener une étude pour identifier les freins et les blocages liés à cette pratique dans le secteur du BTP. Entre normes pas toujours bien définies et manque d'informations des acteurs, il reste encore du chemin à parcourir pour démocratiser le recyclage et le réemploi. Pourtant, les bénéfices seraient chiffrables à court et moyen termes, selon l'Ademe.
70 % des déchets du BTP devront être valorisés en 2020 selon l'objectif fixé dans la loi de Transition énergétique. Cependant, de nombreux freins existent encore pour valoriser ces produits, que ce soit pour le recyclage ou le réemploi : 23 ont été identifiés par l'Ademe, dont 14 concernent le Bâtiment et 9 les travaux publics.
« Ils sont d’ordre technique, juridique, économique, liés à l’environnement et à la santé ou encore aux perceptions et pratiques des acteurs », souligne l'Ademe dans son étude.
Dans le secteur des Travaux publics, les pratiques semblent plus développées que dans le Bâtiment. En effet, « la culture de l’utilisation de matières recyclées apparaît plus ancrée », constate l'Ademe.
Il existe un encadrement des pratiques, rendu possible par des documents techniques et normes « Produit » qui « couvrent explicitement les matériaux recyclés », des normes d’exécution ou encore des guides techniques qui portent sur les aspects d’aptitude à l’usage et de mise en œuvre.
Incertitude sur le marquage CE et la déclaration de performance
En revanche, la rédaction du Règlement Produit de Construction « laisse place à une incertitude quant aux obligations de marquage CE pour les produits de réemploi et de déclaration de leurs performances » aussi bien dans le secteur des TP que pour le Bâtiment.
De plus, dans le secteur du Bâtiment, les principaux problèmes identifiés portent sur « le réemploi de matériaux ou produits issus de dépose (démolition, entretien, réhabilitation), notamment les freins liés à l’aptitude à l’usage des produits, les risques sanitaires ou l’assurabilité (décennale, dommage ouvrage)», remarque l'Ademe. Pour les surplus de chantier ou les invendus de négoce se posent également des problèmes (communs également aux produits de dépose ou chutes de chantier) de mise en relation des acteurs et de mise à disposition des matériaux et produits (plateformes d’entreposage ou distribution) ainsi que de prescription.
Des contraintes et des bénéfices pour les TP
Si le réemploi présente des contraintes pour le secteur des TP (changement d'habitude, de clauses de marché, d'évaluation des offres...), l'Ademe assure que le budget des travaux est mieux maîtrisé, voire « en baisse, le plus souvent », avec une économie de 20 à 30 % pour la réalisation de chaussées ou de tranchées et « un impact GES réduit » d'environ -0,4 kgCO2/m² de chaussée.
Cependant, le développement du réemploi à court et moyen termes nécessitera davantage d'encadrement via la réglementation, un accompagnement à la formation et un renforcement de la prescription. « Il s’agira de sensibiliser les acteurs (notamment les maîtres d’ouvrage) en s’appuyant sur les « retours d’expérience » et de les former aux bonnes pratiques de réemploi ».
Un effort d'adaptation plus conséquent pour le Bâtiment
Dans le secteur du Bâtiment, « l'effort à fournir sera plus conséquent », car avant de songer à renforcer la prescription, les pratiques de réemploi devront être encadrées et les acteurs informés sur le potentiel de ces déchets (maintien de la qualité technique des ouvrages, vigilance sanitaire, maîtrise des risques environnementaux). Pourtant là encore, le secteur pourrait y voir des bénéfices assez rapidement : le développement de référentiels et de guides « améliorera la maîtrise des risques de sinistralité et instaurera un niveau de confiance plus élevée : la garantie décennale sera facilitée pour les entreprises ; les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre « rassurés » prescriront plus facilement des produits de réemploi », avance l'Ademe.
Reste à créer l'offre, mettre en relation les acteurs du réemploi et faciliter la mise à disposition des matériaux et produits. « Ce sont à ces conditions que le réemploi pourra trouver sa place dans des marchés de commandes publiques ou privées, pour des opérations de réhabilitation, voire de construction neuve, d’habitats ou de bureaux », conclut l'étude de l'Ademe.
Des précisions quant aux critères permettant le non passage au statut « déchets » de produits destinés au réemploi, ainsi que la définition des obligations de marquage CE pour leur remise sur le marché devraient être communiqués courant 2017.

Source Batiweb

20/07/2016

La FFTB fête ses 80 ans

A l’occasion de ses 80 ans, la Fédération française Tuiles et Briques (FFTB) a invité les acteurs de la filière Terre Cuite à participer à une journée d’échanges autour des enjeux d’avenir du secteur. Près de 150 personnes ont ainsi pu penser les solutions « innovantes et vertueuses » de demain. La FFTB a également profité de l’événement pour renouveler son engagement social auprès de la Fondation Abbé Pierre.
Réunis le 30 juin dernier, à l’occasion des 80 ans de la FFTB, les acteurs de la filière Terre Cuite ont échangé sur les enjeux d’avenir de la construction. Qu’est-ce qu’une architecture vertueuse ? Quelles réponses aux enjeux du développement durable ? Quels logements pour demain ? Des pistes de réflexion ont été proposées tout au long de cette journée de célébration qui a attiré près de 150 participants.
La FFTB le rappelle : « près d’un logement sur deux en France est construit en briques » et la tuile terre cuite « protège 70 % de nos toitures ». Il est ainsi primordial pour la filière de relever les défis liés aux évolutions règlementaires, à l’émergence de nouvelles tendances architecturales ou encore au changement des modes de vie qui impliquent « de nouvelles façons de penser l’habitat ».
Pierre Jonnard, président de la FFTB, a donc appelé tous les acteurs à rester mobilisés et à développer des solutions « innovantes et vertueuses » qui puissent illustrer les valeurs attachées à la terre cuite « pérennité, chaleur et humanité » et répondre aux enjeux de construction durable. Renouveler son engagement social
Il a par ailleurs tenu à souligner l’engagement social de la filière Terre Cuite en renouvelant le partenariat entre la FFTB et la Fondation Abbé Pierre.
« C’est pour nous une ardente obligation d’offrir à l’ensemble de nos concitoyens un logement non seulement décent mais de qualité, y compris dans leur conception architecturale et dans les matériaux employés », a-t-il déclaré.
« C’est donc tout naturellement que notre Fédération s’est rapprochée de la Fondation Abbé Pierre. Nous sommes très heureux de contribuer au programme « Toits d’abord » et renouvelons avec beaucoup d’enthousiasme ce partenariat », a-t-il ajouté.
En 2015, plus de 40 000 tuiles et briques avaient été livrées gracieusement dans le cadre de trois opérations portées par le programme « Toits d’abord ». Aujourd’hui, le partenariat porte sur un programme de 25 logements très sociaux à Montreuil (93), dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par Freha, bailleur social associatif.
Jean-Pierre Gilles, Administrateur de la Fondation Abbé Pierre a interpellé les participants : « Chacun doit faire un effort de fraternité pour que les 3,8 millions de mal-logés et les 12 millions de personnes touchées par la crise du logement en France soient véritablement considérés comme un enjeu majeur de notre société ».
« Le mal logement est aussi un facteur majeur de l'approfondissement des inégalités sociales et les liens entre santé et logement font sans aucun doute que le mal-logement est une question de santé publique. Construire des logements, de qualité, durables et beaux c’est donner à chacun de ces êtres humains en souffrance, un chemin d’espoir », a-t-il conclu.

Source Batiweb