Les fours de la briqueterie Bouyer-Leroux sont en partie alimentés par les biogaz produits par les déchets enfouis sur le centre voisin.
Inauguré en 1976, le site de Mably a bien changé en 40 ans. À la base site d’extraction d’argile, il a été échelonné au niveau géologique pour devenir une carrière, puis finalement un centre d’enfouissement de 19 hectares. Après sa fermeture, un suivi de maintien et d’entretien post-exploitation par les équipes de Sita-Suez se fera dans un premier temps sur 30 ans.
Les déchets non-transférés du site, entreposés dans des « casiers », sorte de fosses, avant d’être recouverts de matière argileuse, nécessitent une surveillance constante. « Il est important de minimiser les risques de pollution ou de contamination de l’environnement, détaille Marcel Cerdan. Tout ceci nécessite des moyens extrêmement techniques et structurés afin de contrôler la surface de recouvrement des déchets. »
Ainsi, les lixiviats (jus contenu dans les déchets chargés d’éléments nuisibles) continueront d’être pré-traités sur place par un système de drainage avant de repartir à la station de traitement de Roanne. Les eaux pluviales sont également récoltées et analysées. Au vu des résultats, elles seront soit traitées, soit réinjectées dans le milieu naturel.
Puis vient la technique du captage du biogaz émanant de la fermentation des déchets. « Environ 60 % de ce biogaz est destiné à alimenter les fours de nos voisins de la briqueterie Bouyer-Leroux, poursuit l’ingénieur. Le reste de ce biogaz est éliminé par une torchère afin d’éviter le rejet de méthane dans l’air. » Ces techniques continueront d’être utilisées jusqu’en 2046 minimum. Quand le site sera jugé respectueux de l’environnement et aura repris un aspect végétalisé complet, la nature reprendra pleinement ses droits.
Du biogaz recyclé vers la briqueterie voisine
Source Le Progrès par SYLVIE ODIN-JONNARD
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