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04/06/2014

Wienerberger: Les gagnants du concours international de la brique Terre cuite

Les gagnants du concours international de la brique Terre cuiteLors de la soirée du 8 mai 2014, au Centre d’Architecture de Vienne, les vainqueurs du concours Wienerberger Brick Award 2014 ont officiellement été désignés. Le premier prix 2014 a été a été remporté par un institut cinématographique thaïlandais. Plus de 300 projets de 26 pays différents ont été proposés : 50 d’entre eux ont été sélectionnés pour participer cette année au concours Wienerberger Brick Award, qui est organisé tous les deux ans depuis 2004.

Wang Shu membre du jury et vainqueur du Prix Pritzker en 2012 décrit le grand vainqueur du concours Wienerberger Brick Award 2014, l’Institut Kantana du film et de l’animation basé à Pathom : « Dans ce projet, la brique n’a pas seulement une fonction décorative, elle détermine la structure de l’édifice tout entier, ce qui est très important selon moi » précise Wang Shu. Également premier prix dans la catégorie Solution spéciale, Wang shu poursuit son éloge. « C’est un projet très simple, mais absolument magnifique. C’est le premier projet qui m’a fait immédiatement me dire : c’est un projet éblouissant ».

Institut Kantana du film et de l’animation basé à Pathom
Ce centre de formation dessiné par l’agence Bangkok Project Studio a été construit avec plus de 600 000 briques artisanales provenant du dernier village où l’on fabrique encore des briques en Thaïlande. Des personnes sans emploi ont été formées pour réaliser les travaux de construction, ce qui apporte de plus une dimension sociale au projet.

C’est une maison offrant une autonomie maximum qui a remporté la catégorie Bâtiment résidentiel : dans la province chinoise de Shaanxi, John Lin a construit cette « Maison pour les quatre saisons » à partir de matériaux traditionnels comme des briques en argile. Les cours intérieures relient entre elles la cuisine, la salle de bains, le salon et les chambres, tandis que le toit sert à faire sécher la viande et à collecter l’eau de pluie.

John Lin/University of Hong Kong, House for All Seasons
Dans la catégorie Bâtiment public, c’est le Musée d’art de Ravensbourg dessiné par LRO Lederer Ragnarsdóttir Oei qui a remporté le premier prix. La façade du musée accueillant la collection d’art de Peter et Gudrun Selinka est rythmé par quelques fenêtres, mais uniquement à quelques endroits bien précis. Les briques utilisées proviennent de la démolition d’un monastère qui se trouvait non loin de là.

Musée d’art de Ravensbourg dessiné par LRO Lederer Ragnarsdóttir Oei
Le Centre d’Art Buda de Courtrai en Belgique a remporté le premier prix de la catégorie Réutilisation publique. L’agence 51N4E a transformé une ancienne usine de teinture textile située sur l’île Buda pour en faire un grand espace dédié aux activités culturelles. Les surfaces en brique déjà existantes ont été nettoyées et rénovées et les boiseries et piliers en béton restaurés. Ce qui ressort le plus, c’est la brique jaune qui ressemble presque à du velours.

Centre d’Art Buda de Courtrai en Belgique par L’agence 51N4E
Le jury de la catégorie Réaffectation urbaine a été très impressionné par l’école de cuisine installée dans un ancien abattoir près de Cadix en Espagne, signée de l’agence Sol89 à l’origine du projet. Les murs lumineux blanchis à la chaux s’inscrivent dans la tradition régionale et les carreaux spéciaux en céramique de la cuisine sont faciles à laver et empêchent de glisser.

Ecole de cuisine près de Cadix en Espagne signée de l’agence Sol89
Le « Prix Wienerberger » a récompensé cette année deux projets de bâtiments construits avec des produits Wienerberger  : la Maison de la lumière de Pula , en Croatie, dessinée par Andrija Rusan et l’Hôtel et centre de conférence Paasitorni de Helsinki conçu par les architectes de K2S, avec ses magnifiques briques fabriquées sur mesure et recouvertes d’un enduit couleur ivoire.
 
Hôtel et centre de conférence Paasitorni de Helsinki

Eldorado chinois de la construction : pas (encore) d’or pour les conquistadors

Depuis 2000, le marché chinois est perçu comme l’Eldorado pour les producteurs de matériaux de construction. Mais 10 à 15 ans après, nombreux sont ceux à n’avoir conquis qu’une part de marché marginale. Quelques champions ont cependant tiré leur épingle du jeu. Pour les autres, il y a urgence : faut-il se retirer ou repenser stratégie et investissements pour se donner enfin les moyens de réussir ?
Les oracles qui, en 2000, faisaient de la Chine le futur géant du marché de la construction ne s’étaient pas trompés. Entre 2000 et 2012, le marché chinois de la construction a cru de 18 % par an en dollars constants. En 2013, la Chine pèse 25 % du marché mondial de la construction (contre 4 % en 2000) et les perspectives pour les prochaines années restent attractives. Avec 7 % par an de croissance attendue sur les cinq prochaines années, la Chine reste malgré son poids considérable l’une des zones les plus dynamiques du monde.
Cependant, dans de nombreuses applications, cette croissance n’a pas bénéficié à tous. Dans l’isolation, les matériaux de couverture, les revêtements de sol, les façades, la menuiserie, la plomberie… des leaders internationaux forts de parts de marché supérieures à 20 % en Europe de l’Ouest ou en Amérique du Nord se retrouvent cantonnés à moins de 2 % du marché chinois, et peinent à devenir profitables. Si les résultats ont été dans bien des cas décevants, c’est que le marché chinois de la construction s’est avéré redoutablement complexe à pénétrer.
Extrêmement volatile d’une part : il est très dépendant des programmes d’infrastructure et d’équipements industriels et résidentiels émanant des autorités nationales, provinciales, municipales, et des grands groupes industriels et immobiliers. En l’espace d’un à deux ans, des villes très dynamiques peuvent voir leur marché se bloquer totalement, tandis que la demande explose dans la province voisine.
D’autre part, les décideurs sont peu au fait des bénéfices apportés par l’offre des acteurs internationaux, souvent bien plus performante techniquement, mais aussi plus chère. Ne sachant pas analyser la valeur ajoutée de ces produits (en terme de coût complet de détention, de disponibilité des installations, de prime de prix à passer au client…), ils privilégient les offres de concurrents locaux, moins-disant financièrement.
Enfin, les canaux d’accès au marché impliquent fréquemment plusieurs strates de distributeurs et d’installateurs. Ceux-ci ont chacun un portefeuille de produits adjacents – par exemple, des systèmes de climatisation, des matériaux d’isolation, et des revêtements de sol – dont certains sont pour eux plus profitables. Les distributeurs vont donc tenter d’influencer les décideurs pour orienter l’allocation des budgets de construction vers ces produits : ce système crée une forme additionnelle de compétition, où des plaques de plâtre peuvent se retrouver en concurrence avec du sol en PVC!
Ces obstacles sont importants, mais pas insurmontables. Il existe des champions qui se sont adaptés avec succès à ces conditions difficiles pour croitre bien plus vite que le marché sur les dernières années. Dans les mortiers, par exemple, un leader européen a monté en franchise un réseau de distribution au détail sous sa marque : ses 1000 points de vente localisés dans les marchés de gros de matériaux de construction autorisent un accès très capillaire au marché, y compris les petits acteurs locaux ; ils limitent ainsi la dépendance aux grands programmes immobiliers, et donc la volatilité du chiffre d’affaires ; ils ont permis une croissance de 44 % par an sur les 3 dernières années.
Dans l’équipement sanitaire, un groupe européen a choisi de s’appuyer sur un partenaire chinois, maintenant intégré à 100 %, pour déployer une stratégie de croissance ambitieuse : fabrication et distribution sous une marque locale ; couverture de 400 villes avec un réseau qui dépasse aujourd’hui 4000 points de vente ; force de vente focalisée sur les développeurs immobiliers, attachés à améliorer la qualité perçue de leurs logements, afin qu’ils prescrivent la marque aux constructeurs et installateurs. Depuis 2009, la croissance qui en résulte est de l’ordre de 50 % par an, et la filiale chinoise réalise 15 % de résultat net.
Il est donc possible de réussir de manière durable et profitable en Chine, en mettant en œuvre quelques principes simples, mais dont l’exécution doit être parfaitement maitrisée :
- Extension de la couverture géographique, pour lisser les ralentissements ponctuels dans certaines villes.
- Développement d’un réseau de distribution capillaire, pour accéder au marché des petits acteurs locaux et de la rénovation, pas seulement aux grands projets de bâtiments neufs.
- Appui sur des partenaires, des sous-traitants, des franchisés, pour limiter les investissements requis par cette extension.
- Focalisation sur les segments les plus dynamiques, avec un portefeuille produit approprié.
- Formation des canaux à la valeur ajoutée des produits, en termes compréhensibles par les différents intervenants sur la chaine de valeur : par exemple, pour un installateur de mousse isolante, communiquer sur un temps de pose divisé par deux et des pertes de matières réduites de 20 % est plus efficace que de vanter des propriétés mécaniques de résistance à l’abrasion et de ductilité.
- Flexibilité et réactivité de l’organisation commerciale et industrielle pour pouvoir rapidement réallouer les moyens sur les villes, les canaux, les segments les plus dynamiques.
Ces principes nécessitent un engagement important de la part des multinationales qui veulent réussir en Chine, en mobilisant des ressources humaines et financières significatives.
Cependant, les transformations que vit en ce moment le marché chinois – augmentation du revenu disponible, montée en puissance de la consommation individuelle comme moteur de la croissance, sophistication croissante des acheteurs en quête de qualité et de performance – sont autant d’opportunités pour transformer cet engagement en croissance rentable. Aux multinationales de jouer pour, enfin, valoriser les efforts de ces dernières années.
Source Le Cercle Les Echos par Yves Dumoulin, Directeur du bureau de Shanghai, Advancy, cabinet de conseil en stratégie

03/06/2014

Des élus locaux se mobilisent contre Imerys après la fermeture de la tuilerie de Blajan

Quelques dizaines d’élus de Blajan (Haute-Garonne, sud-ouest) et de ses environs ont fait barrage lundi 26 mai pour empêcher le groupe Imerys de transférer de la terre prélevée dans une carrière voisine vers l’un de ses sites industriels, a indiqué le maire de Blajan.
Il s’agissait pour eux de signifier que le géant Imérys ne peut se contenter d’exploiter les ressources naturelles de Blajan après avoir fermé sur place en 2013 la tuilerie qui employait 35 salariés, a expliqué le maire de Blajan, Jean-Bernard Castex. « On n’est pas en Centrafrique », a-t-il dit en faisant allusion aux réserves minières considérables qu’Imerys exploite à travers le monde.
Imerys, spécialisé dans l’extraction et la transformation de minéraux industriels pour le bâtiment, les biens de consommation ou l’équipement industriel, revendique d’être présent dans près de 50 pays et de salarier près de 16.000 personnes. Blajan est une commune d’environ 500 habitants durement touchée par la fermeture de sa tuilerie dans un secteur qui souffre économiquement. L’ancienne tuilerie sert à présent à Imerys de zone de transfert pour le matériau extrait des carrières dont le groupe dispose dans les environs.
Les élus de la communauté de communes ceints de leur écharpe et soutenus ou relayés dans la journée par les Blajanais ont donc bloqué lundi matin le départ de l’ancienne tuilerie d’un camion chargé de terre destinée à l’usine de terre cuite de Léguevin près de Toulouse, à environ une heure de route. Le camion était toujours immobilisé dans l’après-midi et M. Castex s’est déclaré prêt à rester sur place toute la nuit « s’il le faut » pour obtenir satisfaction.
Pour M. Castex, Imerys doit cesser de « faire semblant » de travailler à la revitalisation du site et doit s’employer réellement à rétablir l’emploi au niveau antérieur à la fermeture de la tuilerie. Le maire de Blajan n’a pas digéré qu’Imerys ait demandé et obtenu l’autorisation d’exploiter de nouvelles réserves d’argile à Blajan quelques mois avant de décider de fermer la tuilerie.

Source Le Moniteur

Les ventes de logements neufs en recul de 5 % au 1T

Modérée dans le collectif (- 1,7 %), la baisse par rapport au 1er trimestre 2013 est très marquée dans l’individuel (- 30,8 %).
Au premier trimestre 2014, les ventes de logements neufs diminuent de 5,0 % par rapport au premier trimestre de l’année 2013.
Les réservations à la vente de maisons individuelles ont diminué de manière continue au cours des quatre derniers trimestres pour atteindre un niveau historiquement faible de 1 700 réservations.
L’ajustement à cette conjoncture particulièrement basse se traduit par la chute des mises en vente (-52,2%), à 1 600 nouvelles offres ce trimestre. En conséquence, l’encours diminue de 7,1 % et s’établit à 10 400 logements.
Le délai d’écoulement des maisons individuelles continue donc d’augmenter passant de 4,9 trimestres au premier trimestre 2013 à 5,9 trimestres au premier trimestre 2014. Ainsi, la part des logements achevés ou en cours de construction dans le stock de logements proposés à la vente progresse de 3,8 points.
Faibles mises en vente
Afin de contenir les stocks élevés dans ce contexte de faible niveau des ventes, le nombre de logements mis en vente est en forte baisse (- 31,5 %). Depuis mi-2012, les promoteurs ont procédé à un net ralentissement de leurs mises en vente, afin d’ajuster leur stock au faible nombre de réservations observées depuis le début de l’année 2012.
Au premier trimestre 2014, le nombre de mises en vente (19 800 unités) s’établit, pour le deuxième trimestre de suite, à un niveau légèrement inférieur à celui des ventes (20 100 logements). Cependant, les annulations restent à des niveaux très élevés, supérieurs de 30,4 % par rapport à l’année dernière, concernant près de 2 200 logements soit l’équivalent de 11 % des réservations.
In fine, l’encours de logements diminue de 0,9 %, confirmant le léger repli amorcé depuis le deuxième semestre 2013. Le niveau des stocks reste toutefois très élevé, s’établissant à 101 300 logements.

Source Le Moniteur

02/06/2014

Le tuilier allemand Braas Monier prépare son entrée en Bourse

Braas Monier Building Group, le premier tuilier allemand, compte s'introduire en Bourse de Francfort où il pourrait placer jusqu'à 500 millions d'euros de titres.
Les banques et les fonds d'investissement qui ont pris le contrôle de l'entreprise à la faveur d'un plan de restructuration de la dette envisagent de vendre à cette occasion certaines de leurs actions, explique Braas Monier dans une communiqué publié mardi.
L'IPO, qui valoriserait l'entreprise de 1 à 1,2 milliard d'euros, devrait avoir lieu le 25 juin, a-t-on appris de sources au fait du dossier.
Fondé en 1953, Braas Monier a été absorbé ensuite par le cimentier français Lafarge, qui l'a revendu en 2007 au fonds français de capital-investissement PAI pour 2,4 milliards d'euros.
L'opération alourdit à ce point le passif du tuilier q'une restructuration financière s'avéra indispensable lorsque le marché du BTP faut affecté par la crise mondiale en 2009.
Les fonds Apollo, TowerBrook, York et la banque BNP Paribas acceptèrent alors de titriser une partie de leurs créances, prenant le contrôle de Braas Monier et réduisant son passif des deux tiers. Celui-ci représente à présent 565 millions d'euros.
Braas Monier, qui emploie 7.400 personnnes, a publié en 2013 une perte nette de 69 millions d'euros, un excédent brut d'exploti&ation de 84,5 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros.
Source Bourse les Echos par Arno Schütze, Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Gonfreville-l'Orcher (76) : un matériau de construction à base de terre

C'est une PME de Gonfreville l'Orcher, près du Havre qui est à l'origine d'un nouveau matériau qui pourrait révolution la construction. Il est composé à 85% de limon argileux.

Le Journal de l'économie est parti à la rencontre de l'homme à l'origine du Cématerre.
Alain Lefebvre fait découvrir à Marc Moiroud le premier bâtiment entièrement construit en Cématerre.
Il s'agît d'un immeuble de bureaux.
Les limons argileux sont très abondants dans la plupart des régions françaises et notamment en Haute-Normandie. Alain Lefebvre, PDG de Lefebvre Industries, a eu l'idée d'utiliser ce composant des sols pour réaliser un nouveau matériau de construction, constitué à 85% de terre, le Cématerre. Trois bâtiments tests ont été construits. La société espère passer à une vente à grande échelle du Cématerre.
Source France 3 par Marc Moiroud

01/06/2014

Briqueteries de grande capacité : La briqueterie Branis, un tournant dans la vision des industriels de la Terre Cuite

Depuis début mars la briqueterie Branis à Biskra livrée par CERIC Technologies a atteint son nominal en moins de 3 mois. Au-delà d’être probablement la plus productive d’Algérie, elle est sans aucun doute celle qui a fait l’objet de la plus grande audace technologique. CERIC Technologies et la famille Hoggui ont conjointement choisi de se lancer dans l’innovation.
Ainsi, Branis inaugure le nouveau séchoir rapide CERIC APR (à pas réduits) : pour une longueur hors tout de 111 m seulement et une largeur de claies de 6,5 m, il dispose de 78 balancelles totalisant pas moins de 468 claies. Ce nouveau séchoir grande capacité offre les avantages d’un encombrement réduit, d’une grande fiabilité du fait de sa simplicité de conception et de fonctionnement, ainsi qu’un séchage optimisé, les systèmes de ventilations et d’apports énergétiques ayant été redésignés. Avec ses 44 928 produits de capacité, le temps de séchage reste à 3 heures par produit, la qualité des produits est excellente. Une performance qui est le fruit des investissements de CERIC en recherche et développement : pas moins de 3% du chiffre d’affaire annuel.
La briqueterie Branis est équipée du nouveau groupe d’étirage Demeter 730. Entièrement repensé, ce nouveau groupe d’étirage PELERIN® est une nouvelle machine à part entière. La nouvelle conception concerne les variateurs de vitesses, les réducteurs, les arbres et hélices, les ensembles tournants, les grilles et la position de la chambre à vide. Tout a été mis en œuvre pour atteindre une capacité de plus de 80 t/h. Une filière de huit sorties en briques de 10x20x30 permet d’atteindre dans l’usine de Branis plus de 14 000 briques /heure à la cadence nominale.
La briqueterie Branis est l’usine de tous les superlatifs avec une fosse à terres d’une capacité de 9 000 m3, un excavateur translatant sur deux poutres de 17 m de portée manutentionnant plus de 100 t/h d’argile, un four de 164 m de long pour 8,2 m de largeur intérieure canal, deux lignes d’empilage, trois lignes de paquettisation…
CERIC Technologies réussi dans l’innovation tout en s’engageant contractuellement sur les performances. C’est cet engagement dans l’esprit « CERIC » toujours orienté exploitant qui a permis cette réalisation hors normes. CERIC Technologies, comme à son habitude depuis plus de 50 ans, montre qu’elle reste la locomotive technologique de la profession.
Branis, marquera un tournant dans la vision des industriels de la Terre Cuite.

Source CERIC

31/05/2014

OISE- Fête de l’argile " De Briques et de Pots"

Evénement phare de l’association " Potiers et Céramistes de l’Oise", cette biennale a débuté il y a plus de10 ans.
Elle se déroule au sein de la briqueterie Dewulf autour d’une thématique chaque fois nouvelle.
A cette occasion, la briqueterie ouvre exceptionnellement ses portes au public avec la possibilité d’une visite guidée : les étapes de la fabrication de ses produits – briques, tomettes, four tunnel de type Hoffman - vont seront dévoilées...
C’est l’occasion idéale de découvrir le patrimoine bien vivant de la céramique !
Une quarantaine de céramistes professionnels venant des quatre coins de la France et d’Europe s’installent dans l’enceinte de la fabrique pour présenter et vendre leurs créations contemporaines.
En 2008 deux potières maliennes sont intervenues en cuisant en présence du public une production traditionnelle de 15 jours. En 2010 et 2012 les membres de l’association ont construit spécialement pour l’occasion des fours à bois et ont cuit leurs créations en présence du public.
Et cette année ...Démonstrations variées :
les visiteurs sont invités à émailler et à cuire des bols grâce à une cuisson spectaculaire : le Raku. Ils repartent avec des pièces uniques, en ayant contribué à leur création.
Les potiers de l’Oise ne se contentent pas, encore une fois, d’exposer leurs dernières créations, ils tournent sur place des objets afin de faire partager leur passion.
Cette manifestation accueille environ 5000 amateurs de céramique sur deux jours !!

  • Pour tout renseignement supplémentaire, nous sommes à votre disposition : 06 11 98 41 80
  • En pratique : Briqueterie Dewulf 5 Ancienne Route de Paris, 60000 Allonne
  • Accès : BEAUVAIS sud RN 1 direction Paris ; A16 : de Paris sortie 14 Beauvais Centre, d’Amiens sortie 15 Beauvais Nord
  • Un euro en échange d’une brique commémorative.
  • Ouvert le Samedi 14 juin de 14 h à 19 h et le Dimanche 15 juin de 10 h à 18h.
  • Buvette et restauration sur place.
  • contact : 0344077856

30/05/2014

CONGO : l’association Lac Télé revalorise l’argile d’Epéna

La présidente de l’association Lac Télé pour la promotion et le développement de l’économie verte (ALTPDEV), Jeannette Mouapoko, a expliqué le 19 mai à Brazzaville, l’opportunité d’exploiter l’argile au bénéfice des communautés locales
L’argile du district d’Epéna (Likouala) exploité par l’association ALTPDEV, favorise un développement équilibré et respectueux des ressources naturelles, focalisée sur la préservation des écosystèmes ainsi que sur l'adaptation progressive au changement climatique.
L'exploitation de cette ressource naturelle aide à la fabrication des produits manufacturés communs tels que vaisselle, éléments sanitaires, carrelages, pots de fleurs mais également des matériaux pour les gros œuvres comme les briques, les tuiles et autres selon l’affirmation de Jeannette Mouapoko, présidente de l’association ALTPDEV. « Cette argile est noire mais quand on la met au feu tout devient blanc. En plus, sa récolte est facile car le fleuve Likouala aux herbes est une source productive. D’ailleurs, nous en avons discuté avec le ministre de la Recherche scientifique auprès de qui j’ai déposé un projet de revalorisation de cette ressource », a-t-elle ajouté.
L’association ALTPDEV, aidée par ses membres, extrait dans la carrière du fleuve Likouala aux herbes, les matières vierges de l’argile. L’extraction se fait à la pelle mécanique et le produit d’extirpation est ensuite acheminé vers un atelier de concassage, dans certains cas (lors de mélanges), vers des zones d’homogénéisation.
Par exemple, à la maison d’artisanat de Brazzaville, cette espèce d’argile a été expérimentée pour une première fois avec succès. Au niveau de la localité d’Epéna, la fabrication des ustensiles en porcelaine a favorisé l’emploi des dizaines de jeunes autochtones au sein de l’association ALTPDEV. « Boire de l’eau fraiche conservée par un canaris fabriqué à l’aide de l’argile aide à lutter contre la chaleur élevée et ressentie par le corps. Cette pratique date de nos grands-parents » indique Jeannette Mouapoko.
Pour amplifier l’exploitation de l’argile d’Epéna, l’association Lac Télé pour la promotion et le développement de l’économie verte compte également organiser des ateliers de sensibilisation et des formations des communautés. Elle envisage en outre de rechercher des financements, en développant des partenariats avec les organisations non gouvernementales locales et internationales ainsi qu’avec les bailleurs de fonds.
L’association Lac Télé est à caractère socioéconomique et écologique. La promotion des matériaux écologiques et naturels (argiles, feuilles de bananier et bambous) ainsi que l’éco-construction, l’artisanat et la création d’emplois, en impliquant les communautés locales, les populations autochtones, font partie intégrante des actions de ladite association. Reconnue à l’international pour ses initiatives de promotion de l’économie verte, une délégation de l’ALTPDEV a participé à Libreville, à la 13e réunion du partenariat des forêts du bassin du Congo tenue du 2 au 4 décembre 2013 ainsi qu’à l’atelier régional sur les praticiens de croissance verte en Afrique organisé en mars dernier à Kinshasa.
Source ADIAC CONGO par Fortuné Ibara

Coffre linteau Terreal

Le linteau monobloc s’impose comme une des solutions de référence pour traiter les ponts thermiques dans le cadre de la RT 2012, en permettant d’atteindre des coefficients de déperditions thermiques de coffres Uc jusqu’à 0,36 W/m2.K.
Produit 100 % monolithe proposé jusqu’à des longueurs de 5,20 m, le linteau monobloc 31.4 est spécialement adapté à la réalisation de grandes ouvertures, nécessitant une reprise de charge plus importante. Il est par ailleurs utilisable en zone sismique (conforme aux EC8). Adapté à la maçonnerie de 20 cm, il est proposé en longueurs de 50 cm à 520 cm (de 10 en 10 cm), avec un poids de 24 kg/ml. À noter : aucun étaiement n’est à prévoir pour une largeur d’ouverture allant jusqu’à 2,60 m en phase provisoire de montage du linteau. Les sous-faces sont dorénavant disponibles dans différentes couleurs en option (blanc, sable, gris anthracite, noir), pour parfaire les finitions de l’ouverture.

Source Zepros

29/05/2014

De la brique du Nord aux terrains de Roland-Garros

A l’approche du tournoi de tennis de Roland-Garros, les passionnés de la balle jaune ignorent que sous les pieds des joueurs, le rouge orangé de la terre battue provient en grande partie des briqueteries du Nord. Parmi elles, l’entreprise Lamour, basée à Waziers, fournit près de 600 tonnes de chutes de briques qui, une fois broyées, finissent en terre battue, pour la plus grande joie des champions de tennis. Explications.

La fameuse terre battue de couleur rouge orangé tant appréciée par les joueurs de tennis n’est pas de la terre battue à proprement parlé, mais de la brique pilée. "La terre battue de Roland-Garros est en fait obtenue par le broyage de briques", nous explique d’emblée, Frédéric Vandeneeckhoutte, directeur de la briqueterie Lamour, située à Waziers, près de Douai. Spécialement pour le tournoi de Roland-Garros, l'entreprise nordiste, qui emploie 25 salariés, a mis en place un circuit de tri.
D’ailleurs, elle stocke chaque année près de 600 tonnes de "chutes de briques", qui sont ensuite livrées à la société Supersol, à Andilly (Val d’Oise) chargée de les concasser très finement et les mélanger avec de la tuile, avant d'être répandues sur les terrains des Internationaux de France.
Briques cassées ou défectueuses
"La sélection est très pointue. Il faut que les briques soient d'une teinte bien orange", poursuit Frédéric Vandeneeckhoutte. Et d'ajouter: "Nous choisissons des briques cassées ou défectueuses car elles sont inutilisables pour la construction, notamment pour l’isolation thermique d’un bâtiment. Ensuite, nous les vendons et les livrons autour de 500 euros pour 1.000 briques hors taxe à l’entreprise Supersol chargée de la mise en œuvre de la terre battue."
Si la matière ne laisse rien transparaître de la composition sur un court de tennis, cette fine couche de briques pilées ne constitue que la couche supérieure épaisse de 2 à 3 mm d'épaisseur du terrain, signale Eric Bouichet, président de Pinson Paysages et Supersol, fournisseur du "rouge" à Roland-Garros. "Nous avons livré cette année 50 tonnes de briques pilées aux organisateurs du tournoi de Roland-Garros", nous confie-t-il.
Sous la terre battue, un mille-feuille
Juste en dessous de la fine couche, se cache un véritable mille-feuille. Il y a une chape de 7 à 10 centimètres de calcaire blanc de Craon, broyé et compacté, puis une couche de mâchefer, résidu du charbon de houille qui agit comme un filtre et stocke l’eau, sur 10 et 15 centimètres. Un ensemble qui doit être arrosé régulièrement pour assurer par capillarité l’irrigation du terrain.
"En dessous, on trouve la chape de fondation, composée de cailloux, elle-même posée sur deux centimètres de gravillons, sous lesquels se trouvent les drains, et enfin le fond de terrassement, qui doit être traité avant la construction du court, pour éviter tout affaissement", souligne Eric Bouichet.
La fabrication de la terre battue propre à la France est devenue un modèle. Et ce n’est pas le champion de tennis, Rafael Nadal, par exemple, qui s’en plaindra, lui qui, avait protesté, il y a quatre ans contre la rumeur selon laquelle Roland-Garros allait teinter la surface en bleu ou en vert, comme cela se fait dans d’autres tournois. "La terre battue, c’est rouge", affirment les professionnels. Un point c’est tout !
La petite histoire de la terre battue
L’utilisation de ce matériau pour les courts de tennis date de la fin du 19ème siècle. Ce sont, en effet, les frères anglais Renshaw, plusieurs fois vainqueurs de Wimbledon, qui ont eu l'idée de recouvrir leurs courts en herbe d'une fine pellicule de poudre provenant du broyage des pots en terre cuite défectueux fabriqués à Vallauris (Alpes-Maritimes). La recette sera conservée et améliorée au fil des ans.

Source Batiactu

La prise de commandes par des créanciers de LBO en difficulté cherche encore son modèle en France.


Terreal est à cette heure l'un des rares cas de prise de commandes réussie par les fonds opportunistes Park Square, ING et Goldman Sachs... mais au prix de deux restructurations. La dette a dû être réduite de deux tiers à 300 millions d'euros. Le groupe dirigé sans interruption par Hervé Gastinel depuis sa sortie de Saint-Gobain en 2003 a mis un point d'honneur à établir une gouvernance solide. Des administrateurs indépendants à profil industriel ont été nommés. Hervé Gastinel dispose aussi d'un droit de veto sur les décisions importantes.

Source Les Echos

28/05/2014

Tuilerie de Bavent Terreal : de l'argile à la cuisson de la tuile


Dans le cadre de FestiVArgile ce week-end, la visite de la tuilerie Terreal et de la Poterie du Mesnil de Bavent était proposée, avec une navette gratuite pour s'y rendre depuis le centre de Bavent.
De nombreux participants ont découvert la tuilerie ouverte, munis de bouchons d'oreilles. Ils ont été guidés par la direction et les employés, à travers les différents ateliers.
Cette usine sur 49 000 m2, existe depuis 1842 et emploie 90 personnes pour la production polyvalente de tuiles : tuiles plates et tuiles à emboîtement petit moule fonctionnant 24 h/24. Cette unité sort environ 50 000 tonnes de tuiles et 2 500 tonnes d'accessoires par an, avec six modèles de tuiles et une soixantaine d'accessoires, dans une gamme de 30 coloris.
Le guide a d'abord emmené les visiteurs voir le gisement d'argile du site de Bavent. Cette argile est complétée par un dégraissant, le sable, pour former la matière première qui assure la qualité optimale de fabrication des tuiles. Les argiles sont mélangées dans un broyeur, puis dans deux laminoirs, avant de finir dans une trémie, où est ajouté le sable pour aboutir au mélange final qui donnera la tuile.
La terre passe ensuite dans une mouleuse et sort pour former un ruban, coloré par un poudrage des matières minérales et découpé en galettes, puis par pressage on obtient des tuiles plates ou des tuiles mécaniques. Pendant 12 heures, les tuiles passent dans un séchoir-tunnel à 100 °, afin d'évacuer l'humidité. Ensuite, les tuiles séchées sont empilées pour passer au four pendant 16 heures, avec un cycle de cuisson d'environ 2 heures, à 1 100 °C.
À la sortie du four, les robots séparent les tuiles de leurs supports de cuisson, puis sont assemblés en paquets cerclés et mis sur des palettes, afin de faciliter l'acheminement sur les chantiers.
Pour garantir la bonne qualité des tuiles, l'usine a un laboratoire « contrôle qualité » qui vérifie la conformité des caractéristiques physiques et structurelles des produits finis.
La tuilerie de Bavent s'ouvre à un nouveau marché : la maison à économie d'énergie qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme.

Source Ouest France

Crèche en terre cuite multicolore

Pour parer une crèche implantée dans une cour intérieure à l'angle de la rue Frémicourt et du boulevard
Grenelle à Paris, les architectes de l'agence Périphériques Architectes ont développé en collaboration avec TERREAL une gamme spécifique de neuf coloris émaillés acidulés pour répondre à leurs attentes esthétiques et imaginer une façade vivement colorée. Grâce à une mise en oeuvre à claire-voie et à une pose sur la diagonale, la perception des couleurs est enrichie et offre à chaque élément deux faces aux teintes différentes : l'une dans la lumière, l'autre dans l'ombre. L'Agence Périphériques Architectes a également détourné de sa fonction originelle le barreau brise-soleil Autan de TERREAL. Ce petit module de section carrée, 50 x 280 x 50 mm, a été spécialement recoupé à 274 mm pour ce projet. Pour les façades sur passage et sur jardin, l'ITE de 180 mm d'épaisseur et son pare-pluie ont reçu une protection mécanique par les éléments de terre cuite.
Une harmonie totale entre la toiture et la façade Cette façade minérale colorée se retrouve en toiture protégeant ainsi la membrane d'étanchéité tout en donnant un effet de continuité à l'ensemble du bâtiment. Côté cour, un préau est adossé au bâtiment. Couvert par une dalle en béton, il reçoit une peau de terre cuite reprenant les mêmes éléments Autan qu'en façade. Se prolongeant en pergola, les brise-soleil retrouvent alors leur fonction première, à savoir la protection solaire.
Fiche d'identité

  • Programme : crèche 30 berceaux en label BBC
  • Maître d'ouvrage : PARIS HABITAT pour le DPEF
  • Maîtrise d'oeuvre : Anne-Françoise Jumeau + Emmanuelle Marin + David Trottin/ PERIPHERIQUES ARCHITECTES ¬ñ Chef de projet : Stéphane Razafindralambo. Assistants : V. Léandro, A. Luvison
  • SHON : 417 m2
  • Date de livraison : 2012

27/05/2014

Tuile pare-grêle ERLUS E 58

La tuile E 58 Plus, la plus grande tuile en terre cuite d'ERLUS AG, est extrêmement résistante à la casse et bénéficie de la classe RG 5 de résistance à la grêle.
La tuile grande dimension E 58 PLUS d'ERLUS est la seule tu
ile en terre cuite européenne qui bénéficie de la valeur maximale de 5 pour la classe de résistance à la grêle. Selon le protocole de test VKF en vigueur pour les tuiles, des grêlons d'un diamètre allant jusqu'à 5 cm ont été tirés à angle droit et à une vitesse de 30 mètres par seconde sur une surface de tuiles E 58 PLUS.

Pour tenir compte de toutes les situations envisageables, les différents tests ont eu lieu avec et sans crochets anti-tempête. La tuile reste intacte même après des tirs de grêlons d'une taille de 5 centimètres. Elle atteint ainsi la classe RG 5, la plus haute classe de résistance à la grêle. « Sachant qu'en raison d'intempéries naturelles, les dégâts les plus importants pour les bâtiments ne sont pas provoqués par les inondations, mais par les tempêtes de grêle estivales, l'investissement dans une tuile résistante en vaut la peine, surtout dans des régions habituellement exposées aux tempêtes. », explique Guido Hörer, Directeur marketing et vente Erlus Allemagne.

Source Batijournal

Vive les murs en brique

On choisit la brique pour ses aspérités, pour ce qu'elle dévoile d'authenticité derrière un côté "brut apparent", pour ce qu'elle dit d'un lieu qu'on aura pris soin de déshabiller. Comment rénover, moderniser ou imiter la brique ? 


Pour s'assurer que l'on a de la brique chez soi, on prend l'avis d'un architecte ou d'un maçon qui se renseignera sur l'histoire du bâtiment et pourra effectuer un sondage. Il s'agit ensuite de rénover le mur sans gommer les aspérités du matériau. Pour un pan entier, mieux vaut faire appel à un artisan. Pour une surface réduite (une crédence de cuisine par exemple), on peut s'y atteler soi-même. D'abord, on brosse les briques avec de l'eau chaude additionnée de bicarbonate de soude. Pour raviver la couleur et obtenir un effet satiné, utiliser un papier journal froissé en boule et imbibé d'huile de lin. Ensuite, on gratte les joints et on les répare. Si vous employez des artisans, veillez à ce qu'ils conservent les irrégularités qui font le charme de la brique ancienne.

Télescopage de styles pour ce mur en brique

Château toulousain - Brique, la matière se révèle
J.-M. Palisse
Fauteuils Starck pour Kartell et lampadaire " Tolomeo " de Michele De Lucchi, grand tirage noir et blanc de Pierre Movila.
Sur une idée de l'architecte Frédéric Airoldi, les propriétaires de ce château toulousain ont mis à nu les murs de brique cachés derrière un crépi abîmé. La terre cuite donne une atmosphère monacale au lieu, chahutée par du mobilier contemporain.

Mur en brique effet trompe-l'oeil

Trompe-l'oeil -Brique, la matière se révèle
Leroy Merlin
Papier peint Graham & Brown, Leroy Merlin.
Pas de mur en brique ? Pensez au parement en terre cuite, pierre reconstituée, au plâtre (Modulo, Orsol, Pierra) ou au papier peint.

Architecture en brique

Bibliothèque en brique - Brique, la matière se révèle
Jérôme Darblay
Voûte et bibliothèque en brique, cheminée maçonnée.
L'architecte Jacques Chevalier a imaginé pour cette maison construite au Maroc une bibliothèque tout en brique, encadrant une cheminée maçonnée. L'ensemble fait écho à une voûte également en brique.

Mur en brique effet charbon

Brique peinte en noir - Brique, la matière se révèle
J.-M. Palisse
Design, agence Rooms. Lustre en métal martelé, Flamant.
Peint en noir mat, le mur de brique devient chaleureux et profond. Un élément fort de la décoration de l'hôtel Rooms, perdu au milieu des montagnes du Caucase.

Matière grise pour ce mur en brique

Plaquette de parement - Brique, la matière se révèle
P.-J. Verger
Briques véritables collées sur le mur (2 cm d'épaisseur, Briqueteries du Nord), patinées avec une lasure blanche.
Chez les antiquaires Michel Peraches et Eric Miele, des plaquettes de parement en briques véritables collées sur le mur font office de crédence. Elles ont été patinées à l'aide d'une lasure blanche pour leur donner plus d'esprit.

Briques au bain

Salle de bains Loft - Brique, la matière se révèle
N. Mathéus
Vasques Flaminia et robinets Vola.
La salle de bains de ce loft parisien, rénové par l'architecte Antonio Virga, joue le contraste des matières et des styles. La ligne très dessinée des huisseries, des vasques et des robinets contraste avec la texture imparfaite du mur en brique.
Merci à Jean-Joseph Nevoret, chef de produit Terca, et à Valérie Laporte-Volatier, décoratrice d'intérieur

En savoir plus sur http://www.cotemaison.fr/inspirations/mur-en-brique-brique-de-parement-authentique-peinte_20909.html#xcRjdbxU0LapZgbg.99

Source Coté Maison

26/05/2014

TERREAL: « Un board manoeuvrant avec un vrai pouvoir de décision »

Depuis sa cession par Saint-Gobain, en 2003, Terreal a connu deux LBO (rachat d'entreprise par endettement) et deux restructurations financières. C'est un contexte difficile à gérer ?

Nous avons évité de recourir à des licenciements, dans cet environnement, en proposant aux salariés de bénéficier de formations pour améliorer leurs compétences, en jouant la carte de la mobilité et de la flexibilité (c'est-à-dire en modifiant l'organisation du travail en accord avec les syndicats, par exemple via des repos forcés ou des périodes d'activités bloquées, etc.), en ne renouvelant pas certains contrats d'intérims. Et en ne recourant au chômage partiel que pour une durée très limitée dans deux usines sur les quinze que Terreal compte sur le territoire français.
La dernière restructuration de 2013 s'est traduite par une prise de participation majoritaire des créanciers. Comment faire accepter cette transformation aux salariés ?
Dans le cadre de la restructuration conclue en 2013, le protocole de conciliation signé entre les parties devait faire l'objet d'une homologation par le tribunal de commerce de Nanterre. Une homologation qui impose, notamment, au président du tribunal de recueillir l'avis des représentants du personnel. En l'occurrence, le comité central d'entreprise de Terreal a voté à l'unanimité en faveur du projet de restructuration, qui supposait la prise de contrôle par les créanciers (« lender-led »).
Terreal est la seule entreprise de son secteur en France qui n'a procédé à aucun plan de licenciements depuis le début de la crise. Dans l'Hexagone, elle emploie 1. 700 salariés, qui oeuvrent dans la conception, la fabrication et la commercialisation de matériaux de construction pour l'enveloppe des bâtiments [depuis 1855, son métier historique est la fabrication de tuiles, de briques et de carreaux de sol, NDLR]. Des activités qui ont souffert avec la crise économique, en général, et la crise du secteur de la construction, en particulier.
Quelle communication interne privilégiez-vous ?
Depuis neuf ans, Terreal n'a pas connu de grève. L'équipe de direction s'est toujours efforcée de présenter les projets de LBO de manière transparente et régulière à tous les collaborateurs. En 2006-2007, dans la foulée de l'arrivée de LBO France au capital, elle a décidé de mettre sur pied un fonds commun de placement d'entreprise (FCPE) ouvert aux salariés.
Plus d'un millier de personnes ont décidé de souscrire librement. A la suite de la restructuration financière qui a été menée en 2009, le management a pris une sage décision : le rachat par l'entreprise des parts détenues par les salariés dans le FCPE afin de protéger ceux-ci d'une éventuelle baisse de la valorisation liée aux difficultés que connaissait le marché de la construction et qui nous avaient précisément amenés à ouvrir les négociations avec les créanciers et LBO France. Les salariés n'ont donc pas perdu d'argent. Ils ont aussi, peut-être, envoyé un message de confiance et de stabilité, certes, au président de Terreal que je suis depuis quatorze ans, mais aussi à l'ensemble de l'équipe de direction, qui est restée à bord.
Quel dispositif de gouvernance avez-vous mis en place ?
Depuis janvier 2014, et dans le sillage de la restructuration, le conseil d'administration s'appuie sur trois administrateurs indépendants de grande expérience : Gilles Auffret (qui a notamment oeuvré à la fusion de Rhodia et Solvay), Bertrand Dumazy (directeur général de MaterisPaints) et Patrick Mathieu (PDG d'Armacell qui a fait carrière dans le secteur de la construction). C'est un board manoeuvrant, qui dispose de vrais pouvoirs de décision à la tête d'une entreprise qui est sur les rails.
Source Les Echos Business par EMMANUELLE DUTEN

WIENERBERGER : Protection et mise en valeur de la biodiversité pour un site alsacien

Wienerberger dispose d’une tuilerie à Seltz alimentée principalement par des argiles provenant d’une carrière située en forêt des hôpitaux universitaires de Strasbourg. Depuis plus de deux décennies, la société conduit, avec le concours de l’Office national des forêts (ONF) et en accord avec le propriétaire, une politique de réhabilitation des terrains de la carrière de Kesseldorf, qui a permis la création d’un nouvel écocomplexe forestier associant boisements et mares intra-forestières à haut intérêt écologique et patrimonial, ca­­rac­térisé aujourd’hui par la présence de nombreuses espèces protégées.
Partenariat avec l’Office national des forêts
Dans le cadre du renouvellement de l’autorisation d’exploiter avec extension de la carrière de Kesseldorf (autorisée par arrêté prefectoral du 29 novembre 2012), Wienerberger entend poursuivre et développer sa politique d’excellence en matière de réhabilitation des terrains après extraction de l’argile. L’ONF est gestionnaire des forêts publiques de l’État et des Collectivités territoriales. Il assure à ce titre la gestion durable des forêts et des milieux naturels associés dont il a la charge et s’implique dans la protection et la conservation d’espèces et de biotopes d’intérêt particulier. L’ONF est par ailleurs en capacité d’assurer par voie conventionnelle, pour le compte de personnes publiques ou privées, des missions d’études, de maîtrise d’œuvre ou de travaux en vue de la protection, de l’aménagement et du développement durable des ressources naturelles.
20 ans de travaux pour un site d’une grande qualité écologique

Aujourd’hui, Wienerberger souhaite poursuivre son partenariat avec l’ONF afin de bénéficier de son savoir-faire en matière de réhabilitation de sites et de sa vision à long terme de gestionnaire de milieux naturels.
Ce partenariat se traduit aujourd’hui par la mise en place d’une convention définissant les différentes missions et conditions dans lesquelles l’ONF et Wienerberger réaliseront le suivi et le réaménagement du site accueillant la carrière. Ces derniers se feront en parfaite conformité avec les dispositions réglementaires de l’arrêté préfectoral du 29 novembre 2012 autorisant le renouvellement et l’extension de la carrière. Des missions de veille biologique de la faune patrimoniale présente sur le site, ainsi que la réalisation d’études plus spécifiques destinées à pérenniser la richesse du site sont également inscrites au sein de la convention. Cette collaboration étroite entre l’ONF et Wienerberger permettra de poursuivre l’ensemble des travaux engagés depuis plus de vingt ans, qui a conduit à la création d’un site d’une qualité écologique remarquable.

Source L'industrie céramique et verrière

25/05/2014

CERIC TECHNOLOGIES EL DJAZAÏR

CERIC, leader mondial de l’industrie des matériaux de construction en Terre Cuite (briques, tuiles, hourdis, etc.) consolide sa présence historique en Algérie en lançant officiellement sa nouvelle filiale en Algérie, CERIC TECHNOLOGIES EL DJAZAÏR.
CERIC compte près de 500 installations dans le monde dont 70 en Algérie, soit environ 60% de la production nationale de produits rouges. Ainsi, chaque jour presque 5 millions de briques et tuiles participent à la construction de l’Algérie de demain (programme étatique, promotions immobilières, villes nouvelles, infrastructures, habitat individuel, etc.). Sur la période 2014-2016, au moins 8 nouvelles lignes de production viendront renforcer cette capacité.
CERIC est fière de rappeler sa présence en continu sur le sol algérien, au côté de ses clients, depuis 43 ans. Elle n’a jamais tourné le dos au pays, même pendant les années les plus difficiles qu’il a enduré pendant la décennie 1990. La solidarité et la fidélité que lui reconnaissent ses clients historiques sont placées au rang des valeurs et principes que défend et promeut l’entreprise depuis sa création par les ingénieurs Michel RASSE et Jean MERIENNE à la fin des années 1950.
Dépositaire des marques les plus prestigieuses de cette filière industrielle, notamment la marque PELERIN – réputée pour la robustesse et la maintenabilité de ses machines– CERIC associe très étroitement l’Algérie à sa nouvelle stratégie tant au plan industriel que des services.
« Proximité, qualité et juste prix » sont les maîtres-mots de sa volonté de placer ses clients au cœur de ses activités de production et programmes de développement, depuis la R&D en amont jusqu’aux services à valeur ajoutée en aval. Ainsi, par le biais de cette filiale, CERIC compte associer étroitement les acteurs algériens du secteur de la construction à l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire de l’industrie des produits rouges. En même temps, elle entend rendre hommage à tous les clients qui lui ont permis de conforter sa position de N°1 et son leadership. Grâce à eux, elle a pu anticiper les besoins du marché et améliorer ses processus d’innovation en les ancrant dans les réalités du terrain, notamment la diversité de la matière première, l’argile.
CERIC inscrit son positionnement et sa démarche en Algérie dans la nouvelle dynamique de refondation des liens économiques et stratégiques entre la France et l’Algérie. Elle figure sur la liste des PME qui bénéficient de la considération et du soutien des autorités des deux pays.
A l’avenir, CERIC met à la disposition de ses clients présents et à venir une palette très complète de services en Algérie, tous facturables en DA :

  • Vente de pièces détachées et de pièces d’usures,
  • Maintenance préventive et maintenance curative,
  • Réparation et remplacement de matériels,
  • Audit technique et diagnostic d’installations,
  • Conseils : extension de capacité, augmentation de la performance, amélioration de la qualité, économie d’énergie, sécurité des biens et des personnes, protection de l’environnement, etc,
  • Aide à l’exploitation et assistance à la continuité de service,
  • Formation et développement des compétences, …

Très prochainement, CERIC lancera la fabrication locale des parties métalliques qui jusqu’alors demeuraient à la charge des clients, notamment les composants nécessaires à la réalisation des châssis de wagons, des balancelles, etc.
Cette production leur apportera une garantie de conformité par rapport aux spécifications techniques de CERIC et en découlera un confort supplémentaire dans l’exercice de leur métier d’exploitants. Progressivement, cette offre sera déployée à partir de l’Algérie dans toute la grande région Euro-méditerranéenne, Africaine et Moyen-orientale. De cette façon, CERIC apportera une contribution significative à la création de nombreux emplois directs et indirects en Algérie et renforcera la capacité d’exportation nationale vers les marchés de proximité.
CERIC Technologies El Djazaïr
Lotissement Cidek – Pavillon 43
DZ Dely Ibrahim
Tél +213 21 33 59 69
Fax +213 21 33 50 48

Source CERIC Technologies

24/05/2014

Saint-Brieuc- La Briqueterie, un lieu chargé d'histoire

Au fond de la baie de Saint-Brieuc, cet ancien site industriel invite à la flânerie.
À quelques pas des grèves, le musée la Briqueterie accueille actuellement l'exposition Monstre Class. Autour de céramiques, sculptures, peintures et installations, la figure du monstre et son évolution sont abordés.
Ouvert en 2002, le site possède un four Hoffmann, témoin de l'activité de l'ancienne usine de briques, tuiles et produits céramiques, qui s'intègre dans un parcours muséographique permanent dédié à l'homme en baie de Saint-Brieuc.
Ces espaces, gérés par Saint-Brieuc Agglomération, évoquent ainsi la mémoire des activités de la baie : maraîchage, pêche à pied et récolte du sel. Avec des maquettes, films, jeux de pistes pour les petits.
Des balades en petit train, organisées de 14 h 30 à 18 h 30, permettent de sillonner le parc de 3 ha.
Langueux. La Briqueterie, ouverte de 14 h à 18 h, parc de Boutdeville. 2,50 € en demi-tarif et 4 € en plein tarif ; gratuit -6 ans. Tarifs spéciaux musée et train. Tél. 02 96 63 36 66.

Source Ouest France

23/05/2014

Terreal s'engage dans la Biennale Art et Matières à Albi

Organisée par l'Ecole Européenne de l'Art et des Matières (EEAM) d'Albi, en collaboration avec le Centre Universitaire Champollion et l'Ecole Nationale Supérieure des Mines et avec le soutien de Terreal, fabricant spécialiste de l'enveloppe du bâtiment en terre cuite, la première édition de la Biennale Art et Matières (BAM) mettra à l'honneur des acteurs qui se mobilisent pour promouvoir un matériau porteur d'innovation et de développement pendant 3 jours sur 3 lieux situés au coeur même de la cité épiscopale, du 5 au 7 juin 2014.

la Biennale est conçue comme un espace d'échanges et de créations pluridisciplinaire centré sur une matière noble : la terre.

L'architecte Werner Desimpelaere, attaché à l'Unesco, est le parrain de l'événement. Il a contribué au classement de la ville d'Albi au patrimoine mondial de l'Unesco.

Source Batijournal

Portrait d’une maison 100 % écologique

A quoi ressemble une maison entièrement écologique ? Tout dépend de ses matériaux qui, du sol au plafond, peuvent être irréprochables en matière de respect de l’environnement.

Véritable alternative aux équipements traditionnels, les matériaux écologiques sont aujourd’hui nombreux. La maison tout écologique constitue un idéal de construction durable. Diverses techniques peuvent être envisagées pour l’édification d’une telle maison, la plus écologique étant celle qui utilise la terre.
Murs en terre crue
La brique de terre crue exige très peu d’énergie tant pour sa fabrication que pour sa mise en œuvre. Elle garantie une maison saine car elle absorbe le surplus d’humidité. D’autre part grâce à son inertie, la terre crue permet de se passer de ventilation ou de climatisation. Certaines régions de France présentent une tradition de l’habitat en terre crue, c’est le cas des maisons en pisé, torchis ou bauge.
Ossature en bois
Pour monter les murs de sa maison on peut aussi utiliser la brique de terre cuite ou le bloc de chanvre. Autre produit innovant : le béton de chanvre, constitué de chènevotte (partie centrale de la tige de chanvre) mélangée à un liant à base de chaux. L’ossature de la maison écologique est en bois bien sûr, sa charpente étant évidemment traditionnelle.
Laine de mouton ou chanvre pour isoler
Les isolants verts permettent d’économiser l’énergie, de valoriser son habitat et de protéger sa santé. En remplacement de la traditionnelle laine de verre, vous pouvez isoler votre habitation avec de la laine de mouton, du chanvre, de la fibre ou des granules de bois, du liège, de l’ouate de cellulose ou de la chènevotte.
Le linoleum, revêtement naturel
Recouvrir son sol et ses murs de matériaux écologiques est un gage d’air sain et donc de préservation de la santé des occupants de son logement. On peut habiller sa maison de bois, du sol au plafond : parquets, lambris, mais aussi bardages. On peut associer au bois d’autres matériaux tout autant naturels, tels que la pierre ou la terre cuite. A redécouvrir, également, le linoleum fabriqué à base d’huile de lin, farine de bois, colophane (extraite du pin) et jute. Un matériau durable donc, à la fois hygiénique et économique.
Peintures bio
La peinture peut être dangereuse pour la santé. C’est bien connu puisqu’il est conseillé de prendre certaines précautions pour appliquer une glycérophtalique, peinture à l’huile contenant des solvants nocifs pour l’homme et l’environnement. Une variété de peintures et d’enduits s’offrent désormais au bricoleur qui souhaite décorer ou rénover son intérieur. Ces peintures à l’eau sont à base d’argile, d’huile de soja ou de gomme naturelle. Côté enduits on en trouve à base de pâte à papier ou de terre.
Les ocres pour décorer
Il est possible d’utiliser des couleurs naturelles pour teinter des mortiers, peintures ou stucs à la chaux naturelle. Ce sont essentiellement des ocres, déjà utilisés par les Romains. Ceux-ci sont extraits de l’argile pure qui est colorée par un pigment d’origine minérale (hydroxyde de fer). On peut préférer les couleurs provenant d’oxydes, obtenus par oxydation des métaux ou des pâtes élaborées à partir de matières naturelles, comme le pastel par exemple.

Source Les clefs du midi

22/05/2014

Pakistan- briqueteries: Contre le travail des enfants!

L’histoire de Rubina a été racontée par les représentants du Département de l’alphabétisation du Punjab participant à la Conférence du Travail d’Asie du Sud, qui s’est récemment tenue à Lahore. Leur présence avait pour but de mettre en évidence les liens étroits entre alphabétisation, éducation, compétences, emploi et revenu. ISLAMABAD (OIT Info) Rubina, une enfant âgée de dix ans, se réjouit de pouvoir «jouer à la maîtresse», bien qu’elle connaisse à peine l’alphabet. Comme beaucoup d’enfants issus de familles travaillant dans les briqueteries, elle n’a jamais eu ni le temps ni l’occasion d’apprendre. Du moins, jusqu’à aujourd’hui.
«A, B, C…» Elle indique les lettres écrites à la craie blanche sur le tableau noir et les lit à haute voix. La classe – un ensemble d’enfants sous-alimentés, ébouriffés, et néanmoins enthousiastes – entonnent tous en cœur d’une voix aiguë.
Rubina, qui vit et travaille dans une briqueterie à Gujranwala, se réveille à l’aube pour aider son père à faire des boules de terre argileuse pour fabriquer les briques. Elle se rend ensuite à l’école non formelle située dans une briqueterie à Gujranwala.
«Nous sommes trois sœurs et quatre frères», explique-t-elle. Le matin de bonne heure, nous partons travailler à la briqueterie, une fois que mon père a préparé le mélange d’argile pour les briques. Notre travail commence avec le chant des oiseaux, au petit matin. Pendant que notre père prépare le mélange, nous l’aidons en faisant des portions que nous mettons dans les moules à briques. Nous continuons à travailler la plus grande partie de la journée, puis nous rentrons à la maison. Vient ensuite le moment d’étudier. C’est ce que nous avons à faire. Nous ne pouvons pas avoir d’emplois normaux comme Baji [l’instituteur] – nous devons faire notre devoir.»
Si les enfants étudient, ils pourront progresser, ... et ils auront la possibilité de trouver des emplois décents." L’histoire de Rubina a été racontée par les représentants du Département de l’alphabétisation du Punjab participant à la Conférence du Travail d’Asie du Sud, qui s’est récemment tenue à Lahore. Leur présence avait pour but de mettre en évidence les liens étroits entre alphabétisation, éducation, compétences, emploi et revenu.
Education et alphabétisation étant indispensables pour mettre en œuvre l’Agenda du travail décent, l’OIT collabore avec le Département de l’alphabétisation du Punjab pour offrir aux travailleurs des briqueteries et à leurs enfants la possibilité de recevoir une éducation et une instruction. L’OIT a aidé à élaborer un programme d’études destiné aux adultes et aux enfants, qui leur permet de comprendre leurs droits au travail, les problèmes liés au travail des enfants, et les aspects du travail décent. En créant 1 000 écoles élémentaires non formelles dans 11 districts de la province, le Département de l’alphabétisation du Punjab espère viser pas moins de 30 000 élèves, et plus particulièrement les enfants des briqueteries.
Au Pakistan, des millions d’enfants et d’adultes sont contraints de travailler en servitude dans les briqueteries. Il s’agit d’une main-d’œuvre spécialisée qui, généralement mais pas toujours, appartient à la minorité chrétienne et qui est devenue experte dans l’art de fabriquer des briques, tout simplement parce qu’elle ne peut s’affranchir de cette situation.
«Si les enfants étudient, ils pourront progresser», explique Mohammad Bhutta, le père de Rubina. «Ils deviendront enseignants ou apprendront à faire autre chose pour occuper des emplois meilleurs, par exemple dans l’informatique, et ils auront la possibilité de trouver des emplois décents. Ce travail – fabriquer des briques – est épuisant et il offre un salaire de misère.»
Je leur explique qu’ils doivent étudier, même s’ils travaillent." Les familles de travailleurs des briqueteries vivent et travaillent dans des conditions pénibles, leurs services sont achetés au moyen d’une «avance» consentie par les propriétaires des briqueteries, une dette qu’ils s’efforceront toute leur vie de rembourser en étant «contraints» de travailler dans les briqueteries. Leur dette continue de s’accumuler parce qu’ils sont issus de milieux défavorisés. Malgré la ratification des conventions sur le travail forcé (nos 29 et 105), sur le travail des enfants (nos 138 et 182), et sur la liberté syndicale et la négociation collective (nos 87 et 98), les travailleurs des briqueteries au Pakistan continuent de vivre dans des conditions inhumaines proches de l’esclavage, cont
raints d’occuper un emploi dont ils ne pourront jamais s’affranchir. «Je leur explique qu’ils doivent étudier, même s’ils travaillent», raconte Tehmina, l’institutrice de Rubina. «Je leur dis que s’ils reçoivent une éducation, ils ne seront pas exploités. Ils seront en mesure de négocier et de gérer leurs revenus. Ils réussiront à s’en sortir.»
Le programme d’études élaboré par l’OIT pour l’éducation non formelle inculque aux enfants et aux adultes des connaissances sur des sujets divers: travail des enfants, besoins éducatifs, environnement scolaire, comportement de l’enseignant, droits fondamentaux au travail et devoirs des travailleurs, et alphabétisation des adultes. Il fournit aussi des conseils sur les soins à la mère et à l’enfant, les maladies transmises par l’eau et les maladies transmissibles, et la promotion des droits des personnes handicapées. Ce programme offre des notions du rôle que doivent jouer les communautés et les parties concernées pour faire face au problème du travail des enfants, ainsi que des informations sur l’environnement de travail, les droits fondamentaux, l’emploi et la négociation des dettes. Il a aidé le Département de l’alphabétisation du Punjab à former un groupe de 100 maîtres de formation et 400 enseignants (200 formateurs en alphabétisation des adultes et 200 enseignants non formels), qui formeront à leur tour les instituteurs de quelque 3 000 écoles élémentaires non formelles et 6 000 écoles d’éducation formelle au nouveau programme d’études.
«Au total, on espère que cette initiative bénéficiera à un million de personnes», annonce Pervez Ahmed Khan, le secrétaire du Département de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle du Punjab.
Lorsque la classe est terminée, Rubina court rejoindre sa famille pour aider son père à fabriquer des briques. C’est ce que font les autres enfants qui, pour la plupart, ont à peine cinq ans. Les enfants nés dans des familles qui travaillent dans les briqueteries en situation de servitude pour dettes grandissent en risquant d’être condamnés à y travailler aussi, comme c’est arrivé à d’autres générations.
«Seuls ceux qui termineront leurs études comme l’a fait Baji [l’instituteur] n’auront pas à travailler dans les briqueteries», ajoute Rubina. «Quand je serai grande, je voudrais être institutrice, comme Baji.»

Source International Labour Organization