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08/05/2012

La feuille de route que les marchés financiers entendent dicter à Hollande : mettre fin au contrat à durer indéterminée !


Voir l'interview en vidéo.
( Interview réalisé en Avril 2012 avant le premier tour de l'élection présidentielle).

François Ruffin : On se trouve au siège de la Corporate Investment Bank du Crédit agricole. Premier broker indépendant sur actions européennes, Cheuvreux possède quatorze bureaux à travers le monde, y compris New york, San Francisco, Tokyo, Zurich… Donc Cheuvreux conseille 1200 banques, fonds de pension et ainsi de suite.
Nicolas Doisy : Tout à fait.
F.R. : Mais pourquoi une société de courtage comme Cheuvreux a un département recherche ? Et pourquoi cette recherche s’intéresse à la politique française ?
Nicolas Doisy : Pourquoi la politique ? Parce qu’en fait, ce dont on se rend compte, c’est que dans politique économique, eh bien, il y a « politique », y a pas qu’économique. Depuis finalement le début de cette crise, la crise de Lehman en 2008, le cycle économique, financier, est beaucoup dirigé et conduit par la politique, et du coup, tout ce qui est politique prend énormément d’importance, et détermine beaucoup des événements sur lesquels les investisseurs gardent leurs yeux.
Hollande : le choix
F. R. : Vous avez publié un papier là, dont le titre est, en anglais, « François Hollande and France’s labour-market rigidity : the market will rock both ». François Hollande et la rigidité du marché du travail : le marché va chahuter, bousculer les deux.
N. D. : Tout à fait. Quand on regarde un petit peu la façon dont se déroulent les élections, dont les marchés perçoivent le problème européen, on se rend compte qu’il y a des chances non négligeables que François Hollande se trouve pris entre deux forces contradictoires : les marchés qui attendent de lui un certain nombre de réformes dites structurelles, qui vont porter sur l’assainissement des comptes publics évidemment, mais aussi des réformes qui sont appelées à rendre l’économie française plus performante. Or, c’est le type de réforme dont très vraisemblablement une partie de l’électorat de François Hollande se méfie, et si vous regardez bien, pour l’instant, François Hollande s’est abstenu de clarifier de façon nette sa position sur ce sujet.
Et pour cause : il sait qu’il sera pris à terme, à un moment, entre la pression de ses électeurs et la pression des marchés. Déjà on a des investisseurs qui s’étonnent du faible détail des candidats dans leurs programmes, les anglo-saxons que je rencontre me demandent souvent : « Où est le programme ? » Je leur dis : « Il n y en a pas ! », et pour cause, c’est un jeu tactique pour l’instant, le programme on le saura une fois l’élection finie. Et en fait on le connaît déjà, il sera imposé par l’appartenance à la zone Euro.
La fin du CDI
F.R. : Vous dites non seulement François Hollande ne va pas tenir ses promesses, mais en plus c’est lui qui va devoir flexibiliser le marché du travail, c’est lui qui doit remettre en cause ce que vous appelez « the famous CDI » le fameux CDI, contrat à durée indéterminée.
N.D. : C’est lui qui va devoir le faire dans la mesure où c’est lui qui sera élu. En d’autres termes, de toute façon, qui que soit le prochain président de la république française, c’est un travail qu’il va devoir faire, parce que tout simplement il y aura la pression des pairs dans la zone euro, c’est-à-dire de l’Italie, de l’Allemagne, de tous les autres pays. Quand vous regardez bien l’Allemagne au milieu des années 2000 a fait ce genre de réformes, l’Italie, l’Espagne sont obligés de le faire aujourd’hui, la Grèce aussi. Pourquoi la France pourrait-elle s’en dispenser ?
F.R. : Quel type de réforme ?
N.D. : Quelles réformes ? J’y viens. C’est le package typique de réformes qui a été imposé à la Grèce, qui est demandé aussi à l’Italie, qui est demandé aussi à l’Espagne, et c’est, si vous voulez, si on fait référence aux années 80, c’est ce qu’on appelle l’économie de l’offre, c’est ce qu’avaient fait en leur temps Reagan et Thatcher. L’Europe continentale a estimé qu’elle pouvait ne pas adopter ce modèle, c’est un choix de société, c’est un choix politique. Il se trouve qu’aujourd’hui le modèle traditionnel français, le modèle du CDI que vous mentionnez est en train d’arriver en bout de course. Il est à bout de souffle, quelque part. Et donc ce qu’il faut faire maintenant, c’est tout simplement le genre de réformes qui a été faite en Espagne récemment.
F.R. : Vous avez un encadré pour dire, en gros, le Royaume Uni et l’Irlande ont flexibilisé leur marché du travail, et ça a marché. En revanche, en Europe continentale, et notamment en France on a fait de la résistance, et finalement, on obtient des moins bons résultats.
N.D. : Oui, tout à fait. En Europe continentale, on a voulu s’épargner l’idée de faire un contrat de travail unique qui soit suffisamment flexible, et tout est dans le « suffisamment », c’est une question de bon dosage de la flexibilité, mais l’important c’est un contrat de travail unique, donc le CDI tel que nous l’avons connu, nous ne le connaîtrons plus normalement, ça c’est clair.
F.R. : Alors vous dites, « ça ne s’est pas fait en Europe continentale, alors que ça s’est fait au Royaume-Uni et en Irlande, donc aujourd’hui le moment est venu de flexibiliser le marché du travail en Europe continentale, on le voit en Espagne, on le voit en Italie, on le voit en Grèce… La France ne peut pas être le seul ilot à maintenir une rigidité sur son marché du travail dans une Europe qui flexibilise. »
N.D. : L’idée c’est de permettre aux entreprises d’avoir une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs ressources humaines, de façon à ajuster au mieux leur personnel, leur force de travail, de façon a être les plus performantes. En d’autres termes, ça revient finalement à réduire substantiellement un certain nombre de garanties dont bénéficient, dont ont bénéficié jusqu’à présent les titulaires de CDI notamment. Et donc à imposer plus de flexibilité aussi sur les travailleurs. C’est là que ça va coincer, c’est là que ce sera problématique, parce que je ne suis pas certain qu’on pourra maintenir le modèle français tel qu’il est. C’est ça le point important. C’est que le conflit d’objectifs que va avoir François Hollande, c’est rester dans la zone euro et satisfaire les demandes de son électorat naturel. Les deux ne sont plus compatibles maintenant, on le voit depuis la crise grecque, il faudra qu’il fasse un choix. C’est pourquoi il est resté très prudent jusqu’à présent dans son expression publique.
F.R. : Juste une question qui vient comme ça… Vous vous êtes en CDI ou vous êtes pas en CDI M. Doisy ?
N.D. : Je suis en CDI, bien évidemment… Euh voilà… (Rires.)

L’Eurozone
F.R. : Alors dans votre papier vous écrivez : « C’est regrettable pour François Hollande, mais la nécessité d’une libéralisation du marché du travail est le résultat direct d’une appartenance de la France à la zone euro, aussi ne peut-on avoir l’une sans avoir l’autre. » Donc la seule question est de savoir si François Hollande va ne serait-ce qu’essayer de respecter ses promesses, ou s’il va volontairement revenir dessus aussitôt élu.
N.D. : C’est exactement ça, et effectivement je vous remercie de citer ce passage, c’est probablement un des plus importants de la note – en passant la traduction est très bonne – c’est exactement ça, on est au pied du mur, alors beaucoup de français penseraient « c’est la victoire du modèle libéral »… Oui en quelque sorte, mais ensuite effectivement, la France sera au pied du mur, tout au temps que l’Espagne l’est, tout autant que l’Italie, tout autant que la Grèce, tout autant que tous les pays qui n’ont pas fait ce genre de réformes…
F.R. : Ce que vous dites dans votre note, c’est, y aura quelqu’un de déçu.
N.D. : Oui, le marché ou les électeurs seront déçu.
Quelque part c’est un peu une répétition de 81-83. Pour ceux qui n’étaient pas nés à cette époque on va faire un petit point d’Histoire : en 81, alors qu’on venait d’avoir le choc pétrolier de 73- 74 et puis de 79, la France avait besoin précisément d’être plus flexible, mais François Mitterrand est élu sur un programme on va dire vraiment de gauche, très de gauche, très socialiste keynésien, relance par la consommation, etc. etc. Et tout ça pour qu’au bout de deux ans à peine, trois dévaluation du franc, en mars 83, après avoir perdu les élections municipales, François Mitterrand soit obligé de faire un complet demi-tour, et d’adopter les politiques de Madame Thatcher, de Monsieur Reagan à l’époque… Évidemment pas aussi ambitieuse, mais tout de même.
Qu’est-ce qui s’est passé à cette époque ? Le choix avait été très simple pour François Mitterrand, la question c’était : rester dans la construction européenne, dans le projet européen, ou en sortir. Et après avoir hésité, et apparemment failli quitter le SME, et donc le projet européen, la France a décidé d’y rester. Et donc la traduction de ça, ça a été ce qu’on a appelé la politique d’austérité, qui a duré des années, des années, des années, de désinflation compétitive…
Eh bien là la situation est un peu la même, si la France veut rester dans la zone Euro, il faudra très vraisemblablement qu’elle se plie à un certain nombre de programmes de réformes qui sont maintenant imposés, ou sinon l’idée sera que la France devra quitter la zone euro. Autant en 83 il était peut-être moins compliqué de quitter le projet de construction européenne, autant aujourd’hui ça risque d’être beaucoup plus compliqué. On l’a vu : si l’idée même de la sortie d’un petit pays comme la Grèce a causé une crise comme nous l’avons connue l’an dernier, je vous laisse imaginer pour la France…

La confiance
F.R. : Dans un premier temps vous dites, en gros, les marchés peuvent avoir confiance en François Hollande, parce que d’abord c’est quelqu’un de pragmatique, c’est un européen de cœur, donc il ne va pas remettre en cause l’appartenance de la France à la zone Euro et ainsi de suite… Et le troisième point : il était conseiller de François Mitterrand lorsque François Mitterrand a négocié le tournant de la rigueur en mars 1983, donc il en a gardé le souvenir de ça, donc il ne va pas commettre la même erreur aujourd’hui.
N.D. : Il me semblerait inconcevable qu’un homme de la formation et de l’intelligence de François Hollande qui a vécu l’expérience dont on vient de parler, c’est-à-dire 81-83, ne s’en souvienne pas. En gros l’alzheimer peut pas être aussi précoce que ça, et du moment où il s’en souvient, je ne vois pas comment à partir de là il serait capable de ne pas prendre en compte la réalité du marché telle qu’elle s’imposera à lui. Parce qu’il faut pas l’oublier : le marché s’imposera.
Donc je dis « ne vous inquiétez pas : a priori même si je ne suis pas dans le cerveau de François Hollande, ce que je vois ce qu’il y a tous les éléments nécessaires pour qu’il ait une approche tout à fait pragmatique… »
Et en plus, c’est visible pour ceux qui prennent le temps de scruter, François Hollande n’a pas promis le Grand soir. François Hollande n’a rien promis, parce que dans votre phrase y avait, l’hypothèse la plus optimiste, c’est celle où François Hollande prend ses fonctions et « revient sur ses promesses », mais il n’en a pas fait ! C’est ça mon point : il n’en a pas fait, ou il en a fait si peu que, finalement, de toute façon c’est comme si ça comptait pas. Donc il a gardé les mauvaises nouvelles pour plus tard.
Le danger
N.D. : Maintenant il y a un danger qui se présente, c’est la semaine qui vient de s’écouler, en particulier le week-end qui vient de s’écouler : on voit que Mélenchon est vraiment en phase ascendante, on a bien entendu ce week-end, François Hollande qui dit « oui, croyez moi, ça va être du sérieux ma renégociation du traité ». Mais bien sûr, il est bien obligé, parce que avant de gagner le deuxième tour, ceux qui ont connu 2002 savent qu’il faut gagner le premier, donc il est bien obligé de faire quelques concessions verbales à son électorat. Mais là encore je suis pas sûr qu’il ait été très spécifique sur sa renégociation. Et c’est pour ça, j’en reviens à ce point, il n’a pas fait de promesses, parce qu’il sait qu’il va devoir se renier par la suite, donc il essaie d’en promettre le moins possible pour que le retour de bâton soit le moins violent possible.
On voit la montée en puissance de Mélenchon. Ce qu’on se dit tout simplement, c’est que à partir de maintenant, il va bien falloir que Hollande commence à donner quelques gages à sa gauche, et c’est là que ça va devenir un peu plus compliqué pour lui, parce que les marchés vont commencer à comprendre, vous commencer à le sentir, c’est pour ça qu’il est resté très prudent jusqu’à présent dans son expression publique.
Tromper le peuple
F.R. : François Hollande dit « je vais demander la renégociation du dernier traité européen », vous, vous écrivez ça :
« François Hollande va avoir à naviguer à travers des forces dans la gauche, notamment à cause du référendum manqué de 2005, et dans cette perspective, vous écrivez, il serait politiquement intelligent que ses pairs de l’eurozone, ses partenaires allemands, belges italiens et ainsi de suite, permettent à François Hollande de prétendre qu’il leur a arraché quelques concessions, même si c’est faux en réalité. La demande de renégociation du traité serait alors utilisée pour tromper le public français, pour rouler – j’ai lu to ‘trick’ : rouler, tromper – pour tromper le public français, en lui faisant accepter des réformes convenables, dont celle du marché du travail. »
N.D. : Oui, alors, avant d’entrer dans le fond du sujet je voudrais préciser un point : les gens de marché s’expriment de façon très directe, donc le vocabulaire que j’ai pu choisir dans la citation que vous venez de lire, ça paraîtra peut être excessif a beaucoup de vos auditeurs. Maintenant, c’est vrai que voilà, on ne va pas s’embarrasser de finasserie, on va aller directement au point.
De « rouler » les électeurs français, c’est peut être un mot quand même excessif, l’idée c’est de dire : ce sera une concession en quelque sorte de façade qui aura été faite à François Hollande et au peuple français entre guillemets, de façon à ce que tout le monde constate qu’à la fin des fins, il les faut bien les autres réformes, les fameuses réformes structurelles dont personne ne veut entendre parler.
Le mot rouler les électeurs est peut être un peu fort, je regrette qu’il soit traduit comme ça en français, peu importe, c’est pas très grave, mais à défaut de les rouler, ça va leur permettre de peut-être prendre conscience qu’il y a un certain nombre d’idées qu’ils ont en tête, qui ne peuvent pas marcher, même s’ils en sont convaincus. Ce que je suis en train de dire, c’est qu’il y a un petit théâtre, le script est un peu écrit, si on est malin on s’écartera pas trop du script, et de cette façon là on arrivera peut être à faire passer la pilule de façon un peu plus simple que ça n’avait été le cas au début des années 80.
F.R. : Alors je reviens sur cette phrase. Ce que vous dites c’est, admettons, y a un sommet à Bruxelles, François Hollande demande une partie sur la croissance, les autres européens ils vont faire comme si « bon ben d’accord, on t’accorde ça », il rentre ici en France en disant « regardez ce que j’ai obtenu », et du coup il peut dire derrière « eh ben, en échange nous on va libéraliser notre marché du travail ».
N.D. : Vous avez parfaitement compris le sens de mon propos, c’est exactement ça. C’est une petite mise en scène, c’est un petit théâtre, alors faut pas avoir l’impression que je fais de la théorie du complot et qu’on manipule tout le monde, et c’est juste que vous avez un électorat qui a un certain nombre d’idées préconçues. Elles sont fausses peut être, n’empêche que c’est les idées que l’électorat porte, et là y a de la pédagogie à faire.
F.R. : C’est déjà un peu ce qu’il s’est passé en 1997 : en 1997, Lionel Jospin est élu avec la gauche plurielle en disant ce pacte de stabilité je n’en veux pas, donc il va à Amsterdam, on lui fait rajouter Pacte de stabilité et de croissance, et il revient en disant « regardez y a le mot croissance dans le titre ».
N.D. : Vous avez tout compris. C’est pas l’exemple que j’avais en tête quand j’ai écrit la note, mais oui vous avez raison, c’est exactement ça. J’avais pas en tête l’exemple, mais vous avez entièrement raison, c’est exactement ça. C’est… Alors certains pourraient considérer que c’est une manipulation, moi je pense pas que ce soit une manipulation, c’est juste une façon d’arrondir les angles, on va dire, voilà.

La formule
F.R. : Vous concluez sur les deux mesures nécessaires. C’est :
1) couper dans les dépenses publiques
2) libéraliser le marché du travail ; et vous dites le vrai défi pour François Hollande est de trouver la formule politique pour le vendre au public français.
N.D. : Bien entendu, il faut trouver la formule pour vendre ça au peuple français. Je suis pas le conseiller de François Hollande, c’est pas mon rôle de définir le message qu’il doit porter. Mais je voudrais quand même citer un exemple historique, c’est celui de la Pologne qui quitte le communisme et qui fait sa transition vers l’économie de marché au début des années 90. La Pologne est connue pour avoir subie ce qu’on appelait la thérapie choc, c’est-à-dire que eux ils se sont pas embarrassés de beaucoup de précautions, ils y sont allés franco d’un seul coup dès le début. Ils ont fait la totale des réformes quasiment en un an ou deux. Ça a été extrêmement douloureux pour la population polonaise, mais ce qu’il faut savoir c’est que la Pologne est le pays qui s’en est sorti le mieux, le plus vite, quand on le compare à ses pairs.
Le sujet n’est pas là, le sujet c’est comment cela est il possible ? Pas seulement parce qu’il y avait la détestation des communistes, mais parce qu’il y avait aussi un gouvernement où il y avait un ministre des affaires sociales et du travail qui allait régulièrement à la télévision expliquer à la population pourquoi on fait ces réformes, que certes c’est douloureux, certes ça fait mal aujourd’hui, mais les bénéfices viendront plus tard. Que si on ne fait pas ce genre de travail aujourd’hui, demain ce sera encore pire qu’aujourd’hui, et ainsi de suite. C’est un effort de pédagogie.
Regardez maintenant Monti. Mario Monti aux affaires en Italie, c’est quand même assez frappant. C’est un homme qui fait les réformes les plus impopulaires que le peuple italien pouvait imaginer, et qui se trouve être le Premier ministre le plus populaire de l’après guerre ou presque. Donc y a vraiment un sujet sur la communication avec l’électorat, le peuple, et une façon de faire passer les messages. Ça, moi j’ai envie de dire, c’est ce pourquoi les hommes politiques sont payés, c’est leur métier, j’espère juste que François Hollande trouvera la bonne formule.
L’angoisse
F.R. : Si je fais un récapitulatif, je me suis amusé à faire des cas à partir de votre document :
Le cas n°1, c’est François Hollande est conciliant et il revient de lui même sur ses maigres promesses de campagne et il libère le marché du travail et en finit avec le CDI comme norme de travail.
Cas n°2, il lui faut une petite pression de ses partenaires européens, une petite concession qui lui sert de prétexte, et derrière il libéralise le marché du travail.
Cas n°3, il refuse de se plier à ce programme, à cette injonction, et alors les marchés vont le punir, le rappeler sérieusement à l’ordre.
N.D. : Oui.
F.R. : Donc là, jusque-là dans les trois cas, quand vous dites, « soit les électeurs, soit les marchés seront déçus », dans les trois cas c’est toujours les électeurs qui seront déçus et les marchés qui gagnent ?
N.D. : Oui oui. Eh bien regardez la Grèce, regardez l’Espagne, regardez l’Italie, regardez tout ce qui se passe en Europe depuis 2010, on a bien vu que de toute façon, à la fin, c’est le marché qui l’emporte. Je ne vais pas encore dire que le marché a nécessairement raison au sens moral du terme, en tout cas il aura raison factuellement puisqu’il s’imposera, c’est clair. Donc, c’est de ce point de vue-là que je le dis, oui en effet. Vous avez raison, les électeurs risquent d’être plus perdants que les marchés.
F.R. : Je propose un quatrième cas, l’irruption du peuple sur la scène de l’Histoire.
N.D. : La prise de la Bastille numéro 2.
F.R. : Hier, à Paris, y avait, bon, on va pas chipoter, 80 000, 90 000, 100 000, 120 000 manifestants à l’appel du Front de gauche. Si, comme en 1936, on avait une élection qui s’était suivie de mouvements de masse, de manifestations, de grèves…
N.D. : Qu’est-ce qui se passerait en Europe ? Ben là je crois que c’est le gros coup d’angoisse, parce que si, quand les grecs manifestent, on a déjà une Europe qui se sent sur le point d’exploser, je vous laisse imaginer pour la France. C’est bien pour ça que je passe mon temps à répéter dans cette note que j’espère bien que François Hollande se souvenant de ses années de formation en 81-83 auprès de François Mitterrand évitera précisément de laisser se développer ce genre de scénario à nouveau, ou en d’autres termes trouvera la formule politique qui lui permet de vendre les réformes à la population française d’une façon qui soit acceptable…
À la revoyure…
F.R. : Je vous propose quelque chose pour terminer : qu’on se retrouve dans six mois, par exemple, à l’automne, et on fait le point pour voir où on en est dans votre scénario.
N.D. : Lequel des trois...
F.R. : Voilà, lequel des trois advient ?, où est ce qu’on en est ?, est-ce qu’effectivement y a eu des négociations ?, on a rajouté croissance dans le titre à la fin ?, vous voyez, ce genre de choses là.
N.D. : Eh pourquoi pas, avec plaisir, on a une conférence je crois à Paris au mois de septembre, je vous recevrai à ce moment là avec plaisir.

Source Reporterre par Adrien Levrat, François Ruffin, 12/04/2012

Philippe BREILLAC Lauréat de Réseau Entreprendre Vendée

La société TECAUMA,aux Essarts reprise par Eddy Daunas et Philippe Breillac produit des équipements de manutentions automatiques pour différents secteurs d'activités. L'entreprise emploieaujourd'hui 41 salariés, l'objectif est d'arriver à 50 salariés en 2013. Le comité d'engagement de Réseau Entreprendre Vendée,dans le cadre de sa mission d'accompagnement lui a octroyé un prêt d’honneur de 40000€. Les 2 lauréats seront accompagnés par David Martineau (SAGA).

Coordonnées :

Adresse :
Parc d'activités de la belle entrée
85140 LES ESSARTS
Tél :
02 51 48 45 4 
E-mail :
philippe.breillac@tecauma.fr 

Accompagnement :

Année de promotion :
2010 
Accompagnateur :
MARTINEAU David 
Prêt d'honneur :
20000.00 €
 
Source Réseau Entreprendre Vendée

Managers, les fonds vous surveillent !


La crise a crispé les relations entre les dirigeants et leurs actionnaires fonds d’investissement. Mais chacun trouve ses marques.
Entre fonds d'investissement et dirigeants d'entreprise, l'histoire n'est plus la même. « Aujourd'hui, les premiers ne peuvent plus se comporter comme des ‘deal makers', ils doivent assumer leur rôle d'actionnaire » : ce constat d'un directeur d'investissement frappe comme une évidence pour tous les protagonistes du secteur, les financiers comme les chefs d'entreprise. Depuis le déclenchement de la crise, leurs relations subissent en effet quelques tensions. Besoin accru de rentabiliser les investissements d'un côté, difficulté à améliorer les résultats dans un contexte de croissance atone de l'autre sont les deux facteurs d'une équation délicate à résoudre.
« La crise a impacté à plus d'un titre les relations entre les fonds et les sociétés en portefeuille, confirme Bertrand Falcotet, associé chez Valtus Transition, cabinet de management de transition qui effectue des missions pour des fonds d'investissement. D'une part, elle est intervenue après une période particulièrement faste pour les fonds. D'autre part, en l'absence de croissance, les sociétés se sont retrouvées dans des situations très tendues. » Les cas de figure sont alors multiples. Généralement, « lorsqu'un fonds arrive dans une entreprise, la première chose qui change, c'est la gestion financière qui devient très rigoureuse », observe Christian Liagre, président du groupe organisateur de foires et congrès Créatifs. Un constat que cet expert de la gestion opérationnelle généralise à toutes les sociétés qu'il a eu à diriger, comme Réponse ou Nortène. « Un entrepreneur ne garde pas tous les jours un oeil rivé sur les ratios financiers, poursuit-il. En revanche, le fonds met en place des outils de gestion et de prévisions plus pointus. Ces derniers ont l'avantage de permettre un meilleur monitoring de l'entreprise, mais ils peuvent s'avérer lourds pour une société de taille intermédiaire qui ne peut se permettre d'y consacrer les ressources (humaines entre autres) nécessaires. »

Capacité à gérer la trésorerie
La crise ne fait qu'accentuer les exigences de la part des fonds-actionnaires. Résultat, certains managers ne sont plus adaptés au nouvel environnement de crise. « Les fonds se sont rendu compte qu'il y avait eu des erreurs de casting, explique Serge Bonnefoi, manager spécialiste de l'investissement dans des sociétés sous LBO (leveraged buy-out) depuis huit ans. Leur premier réflexe a surtout été de renforcer le contrôle financier en nommant des hommes rompus aux situations de restructuration, aguerris à la gestion de la trésorerie et au BFR (besoin en fonds de roulement, NDLR). » Un avis partagé par Bertrand Falcotet qui estime que « depuis 2009, le management doit être orienté beaucoup plus ‘cash'. Aujourd'hui, un dirigeant qui n'est pas sensible à la gestion des problèmes de trésorerie ne reste pas longtemps à son poste ». Les fonds assument d'ailleurs cette logique. « Depuis trois à quatre ans, les critères de recrutement évoluent et portent un peu plus sur la capacité à gérer la trésorerie et à réduire les coûts. Avec la crise, c'est devenu un élément clé dans la conduite d'une entreprise », reconnaît Jean-Louis Grevet, président fondateur de Perceva, société qui investit en fonds propres dans les PME françaises en retournement. Et plus qu'un profil de cost-killer, les directeurs financiers recherchés doivent aussi maîtriser l'art délicat des négociations avec les acteurs bancaires. « Durant la crise, le plus dur a été de gérer les relations houleuses avec les banques qui avaient pour objectif de limiter leurs risques en réduisant les moyens de financement traditionnellement accordés aux entreprises en difficulté, confie le directeur financier d'une entreprise en retournement. De nombreuses sociétés sous LBO ont eu des problèmes avec leurs échéances bancaires, et les banques ont parfois refusé l'étalement de la dette. »
Plus globalement, les fonds déterminent souvent ce qu'il convient d'apporter en matière d'expertise au management. « Certains d'entre eux ont même créé en interne des postes dédiés à l'amélioration des compétences dans les sociétés en portefeuille », notait récemment Didier Vuchot, président du cabinet de chasse de têtes Korn Ferry, à l'occasion d'une conférence sur ce sujet. Selon lui, ce ne sont plus seulement les dirigeants ou les directeurs financiers qui dialoguent avec les fonds mais tous les membres du comité exécutif des entreprises. De fait, les conseils dispensés en matière de recrutement vont, depuis la crise, au-delà de leur périmètre habituel. « Selon le profil des sociétés, nous pouvons intervenir pour donner un avis aux dirigeants sur des managers d'échelons inférieurs mais tout aussi stratégiques, comme la direction commerciale, marketing, voire même la gestion des achats pour un groupe industriel, confirme Jean-Louis Grevet. La crise nous oblige à examiner plus en profondeur les compétences. » Si les exigences des fonds se sont accrues, elles ne se traduisent pas toujours par un interventionnisme effréné. « Même s'ils donnent leur opinion sur tous les sujets, ils laissent souvent leur liberté de gestion aux managers, relève Christian Liagre. Dans l'intérêt des deux parties, fort heureusement. La guerre est rare ! » Un directeur d'investissement met en garde : « Il faut toujours avoir à l'esprit les limites au-delà desquelles le fonds peut être qualifié de gestionnaire de fait, avec tous les risques que cela peut comporter. » Ainsi, en matière de recrutement, rien n'est imposé. « Lorsqu'un dirigeant veut recruter un directeur, il nous consulte, mais finalement c'est lui qui prend la décision, précise Jean-Louis Grevet. Nous n'avons qu'un avis consultatif car nous estimons qu'un bon dirigeant est avant tout quelqu'un qui sait s'entourer de personnes compétentes. Il est important qu'un patron assume ses responsabilités. »
Profil international
Les fonds sont certes pressants envers le management des entreprises en portefeuille, mais cela se traduit aussi par une attention plus marquée. Une forme de coaching pour périodes de crise. « Ils sont aujourd'hui plus mobilisés pour apporter de la valeur ajoutée à leurs sociétés, juge Bertrand Falcotet. Ils en ont d'autant plus le temps et les moyens qu'il y a beaucoup moins de ‘deal'. » Cette mobilisation a pris un nouveau virage. Plus stratégique cette fois. « A compter de 2011, les fonds qui espéraient un redémarrage de la croissance en ont été pour leurs frais, explique Serge Bonnefoi. Leur interventionnisme a donc pris une autre tournure avec la volonté d'orienter leurs entreprises vers de la croissance externe. Il leur a fallu effectuer de la consolidation via des relais de croissance dans d'autres zones géographiques. » Selon Didier Vuchot, « les fonds sont aujourd'hui dans une démarche d'internationalisation des sociétés qu'ils détiennent. Ils savent qu'ils doivent aller chercher la croissance ailleurs qu'en Europe. De fait, les recherches et les recrutements s'orientent vers des profils de managers très internationaux, particulièrement tournés sur les marchés émergents. Les profils spécialisés dans le ‘sourcing' et l'origination sont aussi recherchés ».
Les fonds d'investissement sont donc plus concernés par la vie des entreprises dans lesquelles ils investissent, allant au-delà des seules considérations financières. Certains, comme le Fonds stratégique d'investissement (FSI), en ont même fait leur cheval de bataille. « Nous mettons en place un dialogue structuré pour encourager et suivre des actions d'amélioration qui embrassent toutes les dimensions de l'entreprise, non seulement financières, mais également industrielles, stratégiques et sociales », décrit Yves Barou, conseiller social du FSI. Une démarche qui peut parfois surprendre les chefs d'entreprise peu habitués à autant d'égards. « L'un d'entre eux m'a même dit après une réunion : ‘Cela fait plaisir que l'on s'intéresse à ce que je fais. D'habitude, il n'y en a que pour mon directeur financier !' », se souvient avec humour le conseiller social du FSI. Il n'empêche, cette pensée doit être aujourd'hui commune à nombre de managers qui travaillent avec des fonds actionnaires de leurs sociétés.
Source L’AGEFI

07/05/2012

Simulation numérique du façonnage des tuiles en terre cuite

Titre : Simulation numérique du façonnage des tuiles en terre cuite
Numerical simulation of clay tile compression
Auteur :VIGNES   Jérémie  
Ecole : MINES Albi
Cotutelle :
Ecole doctorale : MEGEP
Groupement d'écoles : PRES - Toulouse (http://www.univ-toulouse.fr/)
Organisme de soutenance : Université de Toulouse 3
Laboratoire : ICA-Albi : Institut Clément Ader-Albi
Laboratoire extérieur :
Domaine : Sciences et génie des matériaux, génie mécanique, génie civil et urbanisme
Enjeu :
Spécialité : Sciences des matériaux
Directeur(s) :SCHMIDT Fabrice
Langue : Français
Descripteur(s) : ARGILE ; RHEOLOGIE ; TRIBOLOGIE ; SIMULATION NUMERIQUE ; TUILE ; ENDOMMAGEMENT
CLAY ; RHEOLOGY ; TRIBOLOGY ; NUMERICAL SIMULATION ; TILE ; DAMAGE
Statut :En cours
Date de soutenance :31 décembre 2015
Type de thèse :Thèse de doctorat
Source Thesa.Inist

Pargny-sur-Saulx / Accueil de loisirs Atelier poterie pour les enfants


Toutes les après-midi, une artiste meusienne Michèle Gabriel est à l'accueil de loisirs. Elle se consacre à des ateliers sur la terre auprès des enfants dans le cadre de Cop'art 2012. L'entreprise locale Imerys qui fabrique des tuiles et accessoires en terre cuite a fourni la terre et cuira les œuvres enfantines.
Un détail sans doute mais qui a bloqué la première journée : la terre à tuile n'est pas adaptée à la poterie, elle est trop dure ! Emballée dans des linges et après une nuit dehors (merci la pluie !) elle est enfin devenue utilisable.
A partir du 12 mai et jusqu'au 10 juin, les réalisations enfantines seront exposées au centre culturel à côté des céramiques de Michèle Gabriel du lundi au vendredi de 15 à 19 heures et sur rendez-vous. Pendant que les potiers mettent la main à la pâte, des artistes en herbe s'initient à la peinture et décoration dans d'autres ateliers.
Source L’Union

06/05/2012

Financer sa stratégie à l'export

Adler Technologies frappe à toutes les portes

Pas le choix. Depuis qu'il a repris la société en 2009, Yann Jaubert le PDG d'Adler Technologies, qui fournit des usines clés en main dans la construction, a dû trouver des débouchés en dehors du marché européen. « La crise nous a obligés à aller chercher nos clients », résume-t-il. Première cible : le Brésil. Sans capacité d'autofinancement, il a fait le tour des dispositifs de soutien publics. De la région Picardie, il a obtenu des subventions pour la création d'un poste de commercial sur la zone et la participation à des salons. Il a aussi bénéficié de l'assurance prospection de la Coface. Il ne commencera à la rembourser que dans quatre ans. Il a aussi obtenu une garantie d'Oséo sur les fonds propres de sa filiale. Sur la première année, 300 000 des 400 000 euros engagés ont été couverts par ces dispositifs. Les aides atteignent près de 65% de l'investissement. « Cela représente une avance de trésorerie intéressante », assure le PDG, qui évalue à 1,5 million d'euros le coût de son aventure brésilienne. Une aventure qui paye. Après un an, la filiale est déjà presque à l'équilibre. Conséquence : la PME, qui réalise un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros et emploie 150 personnes, finalise la création d'une filiale en Russie, avec le soutien financier des mêmes partenaires. « C'est ce qui nous permet de nous en sortir, jure Yann Jaubert. Si on a fait 25% d'activité en plus l'an dernier, c'est grâce à l'export. »

Conquérir des marchés à l'étranger est un impératif pour les PME. Encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions. Les soutiens, publics ou privés, abondent.
Où se trouve la croissance en 2012 ? Pas en France, car l'activité devrait stagner dans de nombreux secteurs. Beaucoup d'industriels peuvent donc espérer trouver leur salut en conquérant des marchés à l'international. Mais pour exporter, encore faut-il disposer de moyens financiers suffisants. Et il faut parfois attendre des années avant qu'un développement à l'international ne soit rentable. Difficile de tout financer sur ses fonds propres. « Il existe une panoplie assez vaste d'aides pour financer les démarches export des PME, détaille André Lenquette, le directeur du cabinet de conseil Pramex international. Certaines peuvent même être cumulées. » Pour y prétendre, il faut bien connaître les acteurs du développement international. Pour accompagner les PME, des guichets uniques à l'export commencent à se structurer au niveau régional. Quelques régions, dont l'Auvergne, s'y sont mises. Petit guide pour s'y retrouver.

1. Définir ses ambitions
Règle de base : plutôt que de se lancer tête baissée, mieux vaut calibrer sa stratégie. Trop ambitieux, le projet nécessitera trop de cash et risque d'être abandonné avant que l'effort ne porte ses fruits. Or l'export, ça coûte cher. En moyenne, 500 000 euros sur trois ans peuvent suffire pour pénétrer un marché en Europe ou au Maghreb. Plus loin, il faut compter au moins 1 million. Il est indispensable aussi de définir une stratégie pour optimiser les aides publiques possibles. Ainsi, l'assurance prospection de Coface n'est accordée qu'une fois par zone géographique. La demander pour tout le Maghreb, par exemple, prive de la possibilité d'y recourir plus tard sur ce territoire. « C'est l'un des intérêts de faire appel à ces outils publics, assure Philippe Eyraud, le PDG de Mixel, un fabricant d'agitateurs industriels. Demander une aide oblige à réfléchir à son projet. Il faut s'engager sur des chiffres de budget, de retour sur investissement. » Prouver que l'on sait où l'on va permet de décrocher le meilleur soutien des organismes publics. Et évite de voir les financements interrompus au bout d'un an pour non-respect du business plan. « Il faut prouver que l'on est crédible », confirme Cécile Richard, la gérante export de Caplain machines, un spécialiste du matériel des métiers de bouche qui réalise 65% de son chiffre d'affaires à l'international.

2. Solliciter un prêt « patient »
L'export peut être à l'origine de dépenses étonnantes. Pour vendre ses fours de boulangerie en Afrique, Caplain Machines a dû investir pour produire des appareils sans électronique... il y a vingt ans. Afin de financer cette adaptation, la PME a sollicité un prêt d'Oséo. Mais elle a d'autres projets, notamment en Asie du Sud-Est. Elle a reçu d'Oséo 150 000 euros pour y réaliser sa prospection. Pour soutenir le développement à l'international, la banque des PME propose des prêts « patients », dont le remboursement est différé d'un an. Le prêt pour l'export (PPE), plafonné à 150 000 euros et remboursable en six ans, permet de couvrir les frais de l'export. « C'est de la trésorerie pour payer les déplacements, mais aussi adapter ses catalogues et avoir des tarifs bilingues », détaille Cécile Richard, de Caplain machines. Le PDG de Mixel, lui, a financé grâce à un PPE l'apport de capital pour sa filiale brésilienne. Pour les projets de plus grande envergure, Oséo dispose de deux autres outils : le contrat de développement international (CDI) - un prêt sans garantie à concurrence de 300 000 euros -, et le contrat de développement participatif (CDP) - il peut financer l'augmentation des besoins de fonds de roulement (BFR) liée à la démarche export jusqu'à 3 millions d'euros avec un remboursement différé de deux ans.

3. Prendre une assurance
Une autre option consiste à contacter la Coface, qui a mis en place l'assurance prospection. Le principe : l'entreprise s'assure contre le risque d'échec de sa stratégie. Elle ne rembourse les fonds que lorsqu'elle génère du chiffre d'affaires. En cas d'échec, le dispositif s'apparente à une subvention. En 2011, environ 7 000 PME en ont bénéficié. Pour augmenter ce nombre, le dispositif a été simplifié depuis janvier, avec l'assurance prospection premier pas en dessous de 30 000 euros. « Contrairement à un prêt, on ne regarde pas le niveau d'endettement de l'entreprise mais la probabilité de réaliser du chiffre d'affaires », souligne Christophe Viprey, le responsable de la délégation services publics de la Coface. Mixel a appris à jongler avec les deux dispositifs. Pour tester le marché en Turquie, un pays qu'il découvre, Philippe Eyraud a décidé de recourir à l'assurance pour couvrir ses dépenses. Mais il ne l'utilise pas en Algérie et en Chine : dans ces pays, il dispose déjà d'un courant d'affaires. « Nous voulons y amplifier notre présence, mais nous dégageons déjà un petit chiffre. Prendre une assurance prospection ne serait pas intéressant, car nous serions amenés à la rembourser presque aussitôt », souligne le PDG de la PME. Mixel s'est en revanche tourné vers d'autres dispositifs d'assurance distribués par Oséo pour limiter le risque engendré par la création de sa filiale commerciale au Brésil. Si elle venait à faire de mauvaises affaires, l'entreprise est assurée de récupérer 50% des fonds propres apportés. Un dispositif avantageux mais méconnu.

4. Faire le tour des subventions
Autre piste pour réduire la facture : rechercher les subventions. Les régions ont mis en place des dispositifs pour soutenir les démarches export des PME, mais le soutien apporté varie de façon importante. En général, les aides sont concentrées sur le recrutement de chargés export. Notamment pour financer le volontariat international en entreprise (VIE), un contrat ciblé pour les jeunes diplômés. Le soutien peut aller de 80% du coût global du VIE à 10 000 euros dans le Nord - Pas-de-Calais ou rien en Rhône-Alpes. Certaines régions ont aussi mis en place des subventions pour la participation à des salons ou à des missions collectives. En revanche, les aides Sidex, gérées par Ubifrance, ont été supprimées en début d'année.

5. Renforcer ses fonds propres
Netfective Technology, un éditeur de logiciels, a adopté une autre stratégie. Le groupe de 130 personnes, qui prend pied en Inde et a déjà engrangé des commandes aux États-Unis, a fait appel à Capital export, un fonds d'investissement spécialisé sur les PME exportatrices. L'avantage ? Un effet de levier bien plus important. « Les outils publics sont limités à quelques centaines de milliers d'euros, alors qu'un fonds comme le nôtre peut apporter entre 2 et 5 millions d'euros », souligne Jean-Mathieu Sahy, le directeur du fonds. Dans le cas de Netfective, la société devait impérativement financer son BFR, après avoir décroché deux énormes contrats avec des grands comptes. En général, les fonds d'investissement sont friands de PME offensives à l'export, un gage de bon retour sur investissement en cas de réussite. Les primo-exportateurs ont en revanche moins de chance d'attirer un investisseur. Jean-Mathieu Sahy ne tourne pas autour du pot : « Nous avons des contraintes de rendement financier, nous avons tendance à privilégier les entreprises dont la stratégie export est déjà engagée. » Pour le dirigeant de Capital export, les dirigeants de PME qui découvrent l'international vont devoir « apprendre » l'export pendant deux ou trois ans, avec des ratés bien souvent. Pour renforcer leurs fonds propres, ils peuvent toujours frapper à la porte d'Oséo... qui distribue des quasi-fonds propres.
Source L'Usine Nouvelle par SOLÈNE DAVESNE

Green light for acquisition of Pipelife by Wienerberger


On 3 May, the European Commission granted clearance, under the simplified merger review procedure, to the dissolution of the joint venture Pipelife International GmbH, which is specialised in the manufacturing and distribution of sewage pipes. Wienerberger AG, which already holds 50% of the shares in the joint venture, will acquire the remaining 50% shares from the Solvay Group. Wienerberger AG is a multinational company based in Austria and is active in the production of construction materials, in particular of clay bricks and tiles, as well as sewage pipes made from stoneware.
Source Europolitics

05/05/2012

Algérie Batimatec, une expérience d'envergure


Le désormais Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics Batimatec, a ouvert les portes de sa 15e édition jeudi au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger).
L'accent a été mis sur la nécessité d'économiser de l'énergie dans le bâtiment par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, qui a souligné, lors de cette inaguration, l'importance de «créer un organisme de développement des modes de construction permettant l'économie d'énergie.» Une réflexion sera engagée avec les professionnels participants pour cerner la possibilité de créer une entité chargée de l'écoconstruction. Il s'agit de promouvoir et de développer l'économie de l'énergie dans le secteur. Cet établissement prendra la forme d'un centre ou d'un forum, a expliqué M.Moussa, affirmant que l'efficacité énergétique est «un enjeu d'avenir». Il a rappelé que la réalisation de plus de 600 logements à grande efficacité énergétique dans 11 wilayas a été engagée en collaboration avec l'Agence nationale de promotion et de la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue).
«Nous continuons également la construction de 3000 logements dans le cadre de ce programme et également des équipements publics», a encore indiqué M.Moussa, qui a souligné la nécessité d'adopter une démarche à même de promouvoir l'efficience énergétique dans le secteur de l'habitat. Celle-ci se traduirait à travers un encouragement de l'utilisation des matériaux de construction innovants. Pour le ministre de l'Habitat, Batimatec est une opportunité pour faire connaître la production nationale et constitue un espace de rencontres entre opérateurs algériens et leurs homologues étrangers dans le domaine du BTP.
Considéré comme l'un des plus importants Salons spécialisés en Algérie et en Méditerranée, Batimatec est destiné spécialement aux professionnels du secteur du BTP animé par des architectes, urbanistes, entreprises, promoteurs, producteurs de matériaux de construction. Quelque 1030 exposants nationaux et étrangers participent à ce Salon qui regroupe 544 entreprises algériennes et 488 entreprises étrangères représentant 23 pays. L'on y compte la Turquie, l'Italie, la France, la Chine, l'Espagne, la Belgique et l'Allemagne, présentes avec le plus grand nombre de sociétés. Organisé sous le thème «Les progrès d'aujourd'hui et les défis de demain», le 15e Batimatec permettra d'évaluer la progression des secteurs de la construction, des grands travaux publics et de l'industrie nationale des matériaux de construction, 50 ans après l'Indépendance du pays. L'enjeu consiste à mesurer les possibilités de réaliser le prochain challenge qui est de construire 2,5 millions de logements au titre du programme quinquennal 2010-2014.
Des journées techniques sont prévues en marge du Salon durant lesquelles experts, chefs d'entreprises et opérateurs économiques débattront des matériaux de construction innovants, de l'écoconstruction et du développement durable dans le domaine de la construction.
Ce Salon de cinq jours a été inauguré, en présence du ministre de la Communication, Nacer Mehal, du secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, celui des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, et de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souâd Bendjaballah.
Source L’Expression par Abdelkrim AMARNI

BANDE D'ÉTANCHÉITÉ DE FAÎTE

L'invention concerne une bande d'étanchéité de faîte enroulable comportant une bande médiane (5) pouvant être fixée sur une poutre de faîte (1) et présentant des bandes latérales (6) agencées des deux côtés de la bande médiane (5), les zones de bord (6) des bandes latérales (6) étant déformables par incurvation et étirage, et s'adaptant dans une position d'utilisation à la forme ondulée des plaques de couverture de toiture (2) grâce à une force qui se développe lorsque la bande centrale (5) est fixée sur la poutre de faîte (1). Afin d'améliorer la bande d'étanchéité de faîte pour qu'elle soit plus facile à manipuler, une liaison de type charnière (8, 9) est prévue entre la bande médiane (5) et les bandes latérales (6), les bandes latérales (6) pouvant pivoter autour de ladite liaison d'une position de conditionnement, dans laquelle la bande de faîte peut s'enrouler pour former un rouleau, à une position d'utilisation. Lors du pivotement, un organe de retenue (10) entre en action afin d'empêcher que la bande latérale (6) ne pivote pour revenir en position de conditionnement.
Signet WO 2012041622 (A1) - BANDE D'ÉTANCHÉITÉ DE FAÎTE
Date de pub : 2012-04-05
Inventeur(s) : KRENZ MICHAEL [DE] + (KRENZ, MICHAEL)
Demandeur(s) : KRENZ MICHAEL [DE]; MONIER ROOFING COMPONENTS GMBH [DE] +
Source Espacenet

Standard & Poor's assigns 'B-' rating to Monier Group; outlook stable


-- Luxembourg-registered building materials manufacturer Monier Group S.a.r.l (Monier) has announced plans to refinance substantial debt maturities due in 2015. These plans include the issue of EUR250 million senior secured notes due in 2019 through a special purpose financing entity, Monier Bond Finance & Co. S.C.A.
-- We are assigning our 'B-' long-term corporate credit rating to Monier.
-- We are also assigning our 'B-' issue rating to the proposed EUR250 million senior secured notes due in 2019.
-- The stable outlook reflects our view of the group's 'adequate' liquidity position under our criteria.

Rating Action

On April 30, 2012, Standard & Poor's Ratings Services assigned its 'B-' long-term credit rating to Luxembourg-registered building materials manufacturer Monier Group S.a.r.l (Monier). The outlook is stable.

At the same time, we assigned our 'B-' issue rating to the proposed EUR250 million senior secured notes due 2019, to be issued by Monier Bond Finance & Co S.C.A. (Monier Bond Finance; not rated), an orphan special-purpose vehicle (SPV).

Monier will use the proceeds of the notes to refinance its existing senior secured debt through a back-to-back loan (Facility E, a new tranche under the Credit Agreement). We assigned a recovery rating of '4' to the back-to-back loan, reflecting average (30%-50%) recovery prospects for the senior secured noteholders in an event of default.

In addition, we assigned our 'B+' issue rating to the new proposed EUR150 million super senior revolving credit facility (RCF) due 2017, to be issued by Monier. The new super senior RCF has a recovery rating of '1', indicating our expectation of very high (100%-90%) recovery in the event of a payment default.

Finally, we assigned our 'B-' issue ratings to the EUR54.2 million nonextended senior secured facilities due 2015 and the EUR378.3 million extended senior secured facilities due 2017. The recovery rating on these facilities is '4', indicating our expectation of average (30%-50%) recovery for senior secured lenders in the event of a payment default.

Rationale

The assignment of ratings follows Monier's announcement of plans to refinance substantial debt maturities due 2015. These plans include the issue of EUR250 million senior secured notes due 2019 through a special purpose financing entity, Monier Bond Finance.

The ratings on Monier reflect our view of the group's 'highly leveraged' financial risk profile and 'fair' business risk profile. In our view, the main constraint on the ratings is the group's heavy debt burden, with Standard and Poor's-adjusted total debt of EUR1.7 billion at the end of 2011.


Monier's adjusted debt at the end of 2011 includes:

-- EUR505 million of senior reinstated debt (net of surplus cash of EUR176 million);

-- EUR335 million of a purchaser's loan and EUR10 million of second-lien warrants, issued by Monier Holdings S.C.A (not rated);

-- EUR594.1 million of Mandatorily Convertible Preference Equity Certificates (MCPECs), which we treat as debt under our criteria;

-- Our estimate of EUR285 million of debt adjustments relating to operating leases and post-retirement pension obligations; and

-- EUR17 million of adjustments relating to finance leases, derivatives, local loans and site restoration obligations.

In our view, continued difficult trading conditions in many of the markets in which Monier is active does not allow for significant organic deleveraging. Our base-case sector and issuer forecasts estimate a broadly flat performance in 2012. This, along with likely increased cash interest payable (if the proposed refinancing plan is successfully implemented) will result in limited free operating cash flow generation. We believe that negative free operating cash flow generation makes an improvement in credit metrics unlikely. Our base-case forecast anticipates that the group's adjusted FFO to debt will decline to about 4% (8.4% excluding the MCPECs and the purchaser's loan) for the financial year ending Dec. 31, 2012, compared to 5.8% (12.5%) in financial year 2011. We forecast the group's adjusted debt to EBITDA to be about 13x (6.3x excluding MCPECs and the purchaser's loan) for financial year 2012.

Our assessment of Monier's 'fair' business risk profile includes our view of the industry's highly cyclical and capital-intensive nature, as well as the group's exposure to volatile input costs and significant exposure to the early-cyclical, and still-depressed residential end markets. In part, this is offset by Monier's solid market positions, a degree of product innovation, fair geographic diversity within Europe, and several credit-positive features of the industry. These features include a large share of renovation-led demand, high barriers to entry, the local nature of markets, and moderate substitution risks.

Monier's lenders assumed ownership of the business in 2009, when the group's debt was restructured. Since 2009, we understand the private equity groups Apollo Management International LLP, TowerBrook Capital Partners L.P, and York Capital Management, LLC (together ATY) have launched an offer to increase their stake to gain majority ownership control. In line with other issuers owned by private equity investors, we assess Monier's financial policy as 'aggressive'.

Monier manufactures roofing tiles and related components and chimneys, which it mainly sells through builders' merchants. The company focuses primarily on the European and Asian markets, with 130 production sites in 33 countries. While Monier is exposed to the cyclical residential construction industry, it has substantial revenues (50%) from the renovation sector, which we view as being comparatively more stable.

Liquidity

We view Monier's liquidity as 'adequate' under our criteria. Reported cash on hand at the end of December 2011 was EUR233 million, of which we believe about EUR50 million is required for operations and an additional EUR8 million is restricted. Under the refinancing plan, Monier will replace its currently undrawn EUR150 million super-senior RCF, (EUR45 million of which matures in 2012, and EUR105 million of which matures in 2014) with a new EUR150 million super-senior RCF, which will have tenor of 4.75 years.

Considering these sources along with FFO of about EUR58 million in financial 2012, we believe that Monier's liquidity sources can comfortably cover estimated cash uses months by more than 1.5x, in the absence of any significant short-term financial maturities. Cash uses include capital expenditure, working capital movements, and potential moderate bolt-on acquisitions. That said, our base-case scenario does not forecast any free operating cash flow generation over the next two years. In our view, this presents a rating constraint.

Through its announced refinancing plan, Monier will effectively extend the maturity of EUR600 million of its outstanding EUR683 million senior reinstated debt, which matures in April 2015. This will spread the maturity over a period of seven years, with approximately EUR54.2 million maturing in 2015, EUR378.3 million maturing in 2017, and a further EUR250 million maturing in 2019. While we generally view the extended maturity as positive for the rating, we also note the likely meaningful increase in the cash interest payments. Our base-case scenario assumes unadjusted cash interest coverage of more than 3.0x.

Monier's existing senior facilities have financial maintenance covenants prescribing, among other measures, maximum net debt to EBITDA and minimum EBITDA cash interest coverage. We understand that these covenants will be reset as part of the refinancing plan and will be set to allow for covenant headroom of at least 20%, which is in line with our 'adequate' liquidity qualifier.

Recovery analysis

The issue rating on the proposed EUR250 million senior secured notes due 2019, to be issued by Monier Bond Finance, an orphan SPV, is 'B-', in line with the 'B-' long-term corporate credit rating on Monier. There is no recovery rating on the proposed notes because we do not assign recovery ratings to notes issued by SPVs.

Monier will use the proceeds of the notes to refinance its existing senior secured debt through a back-to-back loan. The recovery rating on this back-to-back loan is '4', reflecting average (30%-50%) recovery prospects for the senior secured noteholders in the event of a payment default.

The issue rating on the new EUR150 million super-senior RCF due 2017, to be issued by Monier, is 'B+', two notches above the corporate credit rating on Monier. The recovery rating on this RCF is '1', indicating our expectation of very high (100%-90%) recovery in the event of a payment default.

The issue ratings on the EUR54.2 million nonextended senior secured facilities due 2015 and the EUR378.3 million extended senior secured facilities due 2017 are 'B-', in line with the corporate credit rating on Monier. The recovery rating on these facilities is '4', indicating our expectation of average (30%-50%) recovery for senior secured lenders in the event of a payment default.

We base our recovery prospects on our valuation of Monier as a going-concern, underpinned by the value of its assets. We factor in a comprehensive asset security package available to the super-senior and senior secured lenders.
Source LSE London South East

04/05/2012

Photovoltaïque : Innovation en toiture

En attendant un redémarrage de l’activité, les industriels du photovoltaïque continuent d’y croire, et donc innovent. Toiture-terrasse, étanchéité, toiture à forte ou faible pente, ardoise, terre cuite ou métal, tous les systèmes de couverture sont concernés.

Au-delà des incertitudes qui pèsent sur le secteur du solaire photovoltaïque et d’une baisse d’activité importante, les industriels et fabricants ont peu de doutes sur une évolution positive du marché dans les années à venir. Ils pensent, en effet, qu’avec la RT2012 puis la RT2020 (généralisation du Bepos), mais aussi grâce à la parité réseau attendue en 2016 pour les installations individuelles, que les systèmes photovoltaïques devraient s’imposer dans la majorité des constructions. Ils continuent donc à innover. Pour preuve, le nombre croissant de Pass’Innovation et d’avis technique délivrés par le Cstb.
Ainsi en toiture, tous les matériaux sans exception (tuile, ardoise, métal, étanchéité) intègrent ces systèmes. Les dernières évolutions en cours consistent à pousser à l’extrême l’intégration. Dans ce domaine, le CSTB a repéré deux types d’innovation. La première, des tuiles solaires (Luxol) constituées de cellules photovoltaïques encapsulées dans une tuile de verre de géométrie analogue aux tuiles grand moule à emboîtement à pureau plat, qui permettent la réalisation de toitures complètement photovoltaïques. Un procédé qui allie performance technique, sécurité et esthétique. Sa mise en œuvre est identique – hormis la connexion électrique – à la pose d’éléments traditionnels de couverture en petits éléments.

Récupération d’air chaud

La seconde, plus sophistiquée, se décline sous forme de systèmes composés, en plus des panneaux photovoltaïques, d’un absorbeur destiné à capter l’énergie solaire et d’un volume permettant de canaliser l’air chauffé en vue d’un transfert vers un réseau aéraulique (Systovi®). Ces procédés solaires à air permettent de préchauffer de l’air neuf – par exemple en couplage avec une VMC double flux, un système de traitement d’air... – ou de recycler de l’air (prélèvement dans les pièces principales et réintroduction après avoir été réchauffé). D’où un gain d’énergie car le système vient préchauffer l’air extérieur entrant. Le fait de capter l’air chaud sous les panneaux  a également un impact positif sur le rendement des panneaux photovoltaïques, jusqu’à 10%, en abaissant la température en sous-face.

Etanchéité photovoltaïque

Autres innovations du côté des systèmes d’étanchéité : par exemple, des solutions bicouches bitumineux renforcée, intégrant des cellules souples dans la seconde couche. Lesquelles assurent la fonction étanchéité et production d’électricité. Ces modules souples se démarquent des panneaux rigides par un rendement supérieur dans des conditions d’ensoleillement moins favorables. Et ce par le biais d’une technologie triple jonction – superposition de plusieurs couches de silicium – permettant l’exploitation optimale du spectre solaire. Dédiées aux toitures à faible ou à très faible pente, aux toitures cintrées ou aux toitures-terrasses, les membranes d’étanchéité photovoltaïque assurent, comme leur nom l’indique, une double fonction : étanchéité et production d’électricité. Ce, pour tout type de bâtiment, dans le neuf comme en rénovation.

Système toiture-terrasse

Il existe également des innovations dans le domaine des toitures à faible pente avec des systèmes qui s'adaptent sur tous les types de supports, en neuf comme en rénovation, répondant aux DTU 43.1 béton, y compris à pente nulle, 43.3 bac acier, 43.4 bois et 43.5 réfection des ouvrages d‘étanchéité des toitures-terrasses ou inclinées ((Hélial® Intégration dani alu). Dans ce cas, le système est constitué d'une structure aluminium (conçue pour être à la fois légère et résister aux sollicitations des vents), de panneaux photovoltaïques de type cristallin rigide et précadré, d’un pare-vapeur, d’une étanchéité périphérique et d’une isolation haute performance polystyrène extrudé (R>5m2K/W) en conformité avec les normes bâtiment basse consommation (BBC) ou à énergie positive (Bepos). Dans le cas de supports bac acier et/ou d’établissements recevant du public (ERP), l’isolant est complété par une plaque de laine de roche formant un écran pare-flammes. L'assemblage de la structure aluminium et des modules photovoltaïques constituent un ensemble totalement étanche, ce qui lui permet de répondre aux critères d’intégration.

Intégration en toiture

Les systèmes plus classiques d’intégration en toiture ne sont pas en reste. Ils sont pour certains (Premium évolution de Terreal Solaire) désormais compatibles avec tous types de matériaux de couverture (tuile, ardoise, bac acier...) et adaptables à tous types de modules cadrés. Un système éligible à la prime d’intégration au bâti pour tout type de tuiles, galbées ou non, sur toiture pente, avec une étanchéité garantie jusqu’à des pentes de 20 %. Pour y parvenir, le procédé bénéficie d’un double système d’étanchéité par joint et d’un drainage réalisé par des couloirs longitudinaux et horizontaux. La mise en œuvre a été pensée de façon à faciliter le travail des compagnons et à éviter les erreurs. L’assemblage des couloirs est réalisé au sol, le système d’équerrage est, lui, effectué sans prise de côtes et les brides sont assemblées en usine, donc sans risques d’erreur. Les liaisons sont assurées par jointage avec reprise d’étanchéité par drainage mécanique. Un système de platines permet de fixer en même temps les couloirs et les modules. Chaque couloir est maintenu des deux côtés pour éviter toute torsion.

Photo du système techtile 

Source LE MONITEUR.FR par Stéphane Miget

BANDE DE BORDURE DE TOIT ENROULABLE COMPORTANT DEUX PARTIES

L'invention concerne une bande de bordure de toit enroulable, comportant une bande de fixation (1) servant à fixer la bande de bordure de toit sur un liteau de bordure (6) et une bande d'étanchéité (2) comportant un élément d'étanchéité (5) pour réaliser l'étanchéité de l'ouverture (10) entre le côté inférieur des plaques de toiture (9) et le liteau de bordure (6). Afin d'étanchéifier efficacement l'espace situé entre le côté inférieur des plaques de toiture (9) et le liteau de bordure (6), une liaison de type charnière (3, 4) est prévue entre la bande de fixation (1) et la bande d'étanchéité (2), autour de laquelle la bande de fixation (1) peut pivoter d'une position de conditionnement enroulable de la bande de bordure de toit dans laquelle la bande de fixation (1) repose sensiblement sans tension avec la bande d'étanchéité (2) en position plane, à une position d'utilisation dans laquelle l'élément d'étanchéité (5) peut reposer de manière pré-contrainte sur le côté inférieur des plaques de toiture (9). La bande de fixation (1) et la bande d'étanchéité (2) sont reliées entre elles au moyen d'une liaison par emboîtement, les languettes (4) d'une de ces bandes (2, 1) étant insérées dans les fentes de l'autre bande (1, 2).
Signet WO 2012041612 (A1) - BANDE DE BORDURE DE TOIT ENROULABLE COMPORTANT DEUX PARTIES
Date de pub : 2012-04-05
Inventeur(s) : KRENZ MICHAEL [DE] + (KRENZ, MICHAEL)
Demandeur(s) : KRENZ MICHAEL [DE]; MONIER ROOFING COMPONENTS GMBH [DE] +
Source Espacenet

03/05/2012

Monier négocie une nouvelle restructuration de dette


L'ex-Lafarge Roofing veut repousser ses échéances bancaires en échange d'une hausse des marges et de la promesse d'un refinancement obligataire

Monier sollicite à nouveau ses créanciers. Le fabricant de matériaux de couverture, repris par PAI en 2007, avait été deux ans plus tard l'un des dossiers emblématiques de la bulle du LBO. Les créanciers, aux côtés des fonds Towerbrook, Apollo et York Capital, avaient pris le contrôle de la société, abandonné 1,3 milliard d'euros de dette et provoqué indirectement l'éviction du tandem Mégret/Meunier de la tête de PAI, le fonds ayant perdu sa mise et s'étant heurté dans cette affaire à son premier investisseur, BNP Paribas.
Cette fois, l'ex-Lafarge Roofing cherche à refinancer partiellement sa dette dans le cadre d'un processus plus consensuel où BNP Paribas joue le rôle de coordinateur. Il espère obtenir l'aval de ses créanciers aujourd'hui. Les détails du projet ont été présentés à Londres le 12 avril.
Monier se propose de repousser de deux ans, de 2015 à 2017, l'échéance de sa dette senior, et jusqu'à 2021 le remboursement de ses obligations à intérêts capitalisés payables en titres (PIK, pay in kind). Après sa restructuration de 2009, le groupe a hérité de 650 millions d'euros de dette senior (dont 48 millions revolving) et 300 millions de PIK. Il avait aussi obtenu une ligne de crédit nouvelle confirmée de 150 millions d'euros et une ligne non confirmée de 50 millions pour financer ses besoins d'exploitation.
Le projet de Monier comporte deux autres éléments. D'une part, la mise en place d'une facilité de crédit renouvelable super senior de 150 millions d'euros. Celle-ci reléguerait donc à un rang inférieur les actuels créanciers seniors. D'autre part, la société conditionne l'accord à l'émission d'obligations à haut rendement, pour un montant estimé de 200 à 300 millions: ce produit serait affecté au remboursement, au pair, de la dette dont la maturité a été étendue. Une issue intéressante pour les prêteurs qui pourraient ainsi recouvrer leur mise bien avant l'échéance des prêts renégociés.
Afin de mettre les indécis de son côté, Monier offre enfin de relever à 450 points de base la marge sur Euribor qu'il paye sur sa dette, contre 25 pb aujourd'hui pour les lignes seniors et 2% pour les PIK.
Le feu vert des deux tiers des créanciers est requis. La moitié soutiendrait déjà l'initiative, selon un communiqué diffusé par la société le 10 avril.

Une révolution pour la pose des briques ?

Libérez-vous des contraintes des sacs de mortier !
Un système de collage innovant pour la pose des briques rectifiées vient d'être lancé par Wienerberger. Ce liant en cartouches permet un gain de temps de 50% par rapport à une maçonnerie à la truelle. Dryfix Porotherm est un « liant mono-composant en mousse à prise ultrarapide ». Présenté en cartouches de 0,75 l, il est dédié au collage horizontal des briques rectifiées Porotherm, pour plus de compétitivité sur chantiers. Doté d’une force adhésive très élevée, il permet la réalisation de murs porteurs, pour tous types de bâtiments jusqu’à R+1. Rapide et simple à utiliser, il « génère un gain de temps d’environ 50 % par rapport à une maçonnerie réalisée à la truelle et supérieur à 30 % pour une Maçonnerie Roulée », nous dit Wienerberger. En outre, il « s’affranchit des problèmes d’intempéries et donc de chantiers bloqués avec une fiabilité totale d’utilisation jusqu’à –5°C », toujours selon le fabricant. Dryfix s'utilise après la mise en oeuvre d'un premier rang de briques sur une arase de mortier. Il élimine les consommations d’eau, le transport et la manutention de sacs de mortier, tout en diminuant la pénibilité et les surfaces de stockage. Le nettoyage de l’outillage se réalise en quelques secondes et les murs ainsi montés ne dégagent aucun COV, assure l'industriel.
Source Batiweb par Laurent Perrin

Tuile de rive

L'invention concerne une construction en tuile qui est constituée d'une pluralité de tuiles normales et d'une pluralité de tuiles de rive. Le but est d'obtenir une tuile de rive grâce à laquelle il n‘est plus utile de poser une tôle de rive traditionnelle. Cela est atteint grâce à la tuile de rive décrite ici dans laquelle le au moins un canal d‘évacuation de l'eau (3w, 3v) dans la zone du côté de la base (3) de la tuile de rive comporte un débouché (3wa, 3va) qui se trouve plus proche de la ligne de base (F) s‘alignant avec l'extrémité côté base de la zone de feuillure vers le toit que le débouché côté base (3wa) du au moins un canal d‘évacuation de l‘eau (3w) de la zone de feuillure latérale (3) de la tuile normale.
Signet EP 2431548 (A2) - Tuile de rive
Date de pub : 2012-03-21
Inventeur(s) : KAMMERMAIER JOSEF [DE] + (KAMMERMAIER, JOSEF)
Demandeur(s) : ERLUS AG [DE] +
Source Espacenet

02/05/2012

Ne cherchez plus la Gabarre

Imerys Terre Cuite, leader des tuiles en terre cuite, élargit la gamme de la tuile Plate 20 x 30 Huguenot avec le lancement du coloris Gabarre. Une nouveauté à l'esprit d'antan. Ce nouveau coloris est particulièrement adapté à la rénovation des bâtiments anciens de caractère, dans l'esprit des toits d'autrefois. Plus qu'un coloris, Gabarre a fait l'objet d'un traitement de surface pour reproduire la patine du temps, un effet de vieillissement et de ravinement naturel renforcé grâce à une pose en pureau brouillé. Deux longueurs différentes sont disponibles avec un jeu de 10 mm pour accentuer l'aspect voulu. Cette tuile est fabriquée à partir d'argile de qualité du Beauvaisis. Site de production : Saint-Germer-de-Fly Longueur hors tout : 300 mm Largeur hors tout : 200 mm Poids unitaire : 1,6 kg
 Source Batijournal

LBO : Le bras de fer a commencé

Le surdimensionnement de certains rachats par endettement oblige les entreprises à restructurer leur dette.
Les négociations avec les créanciers sont tendues, dans un contexte économique difficile. « Si le business plan s'était déroulé comme prévu, il n'y aurait pas eu de problème... » déplore Philippe Bayet, le PDG de Desmet Ballestra, une société d'ingénierie spécialisée dans la conception et la livraison d'usines dans le domaine des oléagineux. Cette réflexion, de nombreux dirigeants d'entreprises financées par des « leverage buy-out » (LBO, ou acquisition par endettement) avant la crise de 2008 peuvent se la faire, alors qu'ils doivent honorer les premières échéances du remboursement de leur dette. Desmet Ballestra a été acquise en 2007 par le fonds d'investissement Equistone Partners (Barclays Private Equity à ce moment-là) et son management, sur la base d'un business plan précrise et d'une valorisation, avec un effet de levier bancaire, qui correspondaient aux critères de la belle époque des LBO : sept fois l'Ebitda (les revenus avant impôts, dotation et provisions)... Un temps révolu ! En 2009, après avoir perdu près de 40% de son chiffre d'affaires, Desmet Ballestra doit renégocier sa dette. Equistone injecte 27 millions d'euros et un nouveau business plan est mis en oeuvre. Insuffisant! La dette d'environ 190 millions d'euros reste surdimensionnée pour une société dont l'Ebitda est de 20 millions d'euros. En 2011, tout est à refaire. L'histoire de Desmet Ballestra n'est pas anecdotique. Selon le cabinet américain Dealogic, les LBO montés jusqu'en 2008 vont devoir rembourser 550 milliards de dollars (près de 425 milliards d'euros) en Europe d'ici à 2016, dont 86 milliards de dollars pour la France. Un mur de dette colossal, surtout dans une économie atone. « Beaucoup d'entreprises vont avoir des difficultés. Nous sommes persuadés que l'activité économique ne sera pas forte ces prochaines années, les business plans sont donc à revoir », confirme Ludovic Sénécaut, le président d'Euler Hermes France, l'assureur crédit qui rembourse les impayés de ses clients lorsqu'un LBO tombe. Et plus les montages ont d'envergure, plus le danger est important. « D'énormes LBO ont été réalisés avec des effets de levier considérables et des valorisations d'entreprise très élevées, rappelle Yves Peroy, le directeur corporate finance de la Banque Palatine. Pour les small et mid-cap [les petites et moyennes capitalisations, ndlr], les volumes de dette sont en général plus faibles. »
Éviter la collision La Banque Palatine détient 120 lignes de dettes LBO. Elle estime que 5% à 6% de ces entreprises ont connu des difficultés. Impossible cependant d'évaluer le nombre de sociétés qui ne seront pas en mesure de rembourser leur dette dans les prochains mois. « Cela ne veut pas dire qu'il y aura une catastrophe, poursuit Ludovic Sénécaut. Mais il faut qu'une discussion ait lieu. » Capitaux investisseurs, banquiers et chefs d'entreprise doivent se mettre autour d'une table pour éviter la collision avec le mur. Le bras de fer a déjà commencé. Le message des fonds d'investissement est clair : le mur de la dette est un fantasme. « Dans notre enquête annuelle sur les LBO en difficultés, moins de 1% des entreprises sous LBO ont dû cesser leur activité. Il y a donc des sujets qu'il ne faut pas nier, mais ce n'est pas non plus un grand danger », rappelle Louis Godron, le président de la commission Capital transmission de l'Association française des investisseurs en capital (Afic) et directeur général du fonds d'investissement parisien Argos Soditic. Selon l'étude de l'Afic, 19,2% des participations ont rencontré des difficultés à rembourser leur LBO en 2010, dont 10,8% ont réussi à rééchelonner leur dette bancaire. Et 1,8% seulement a échoué. Les banquiers, eux, durcissent le ton. Pas question d'accepter de repousser encore les échéances, comme ils l'ont fait juste après la première crise financière, sans que les actionnaires, en contrepartie, ne réinjectent aussi des fonds. Histoire de partager les risques.
Materis, un chimiste pour les matériaux de construction détenu par Wendel, a pu le constater. La renégociation de sa dette bancaire de 1,9 milliard d'euros, dont la première échéance tombe en avril 2013, peine à aboutir. L'investisseur ne semble en effet pas disposé à remettre au pot. Les créanciers veulent de leur côté des garanties. L'option de la vente d'une division du chimiste est à l'étude.
Chez Desmet Ballestra, les banquiers ont aussi tapé du poing sur la table. En échange d'un rééchelonnement de la dette, repoussée de deux ans, l'entreprise et ses actionnaires ont dû consentir à quelques sacrifices. Equistone a de nouveau injecté 15 millions d'euros dans le capital de la société en 2011 et a, en parallèle, changé entièrement le management de l'entreprise. Philippe Bayet est arrivé au début de l'année dernière avec pour mission de relancer l'activité. Sortie d'activités non-stratégiques, réorganisation de la R et D, amélioration de la compétitivité des usines... Le nouveau business plan a été finalisé en octobre. Près de six mois de négociations et le passage d'un cabinet d'audit mandaté par les créanciers auront été nécessaire pour parvenir au compromis sur la restructuration de la dette. Le mur de la dette, fantasme ou réalité, aura toutefois eu un autre effet. Les restructurations financières des anciens LBO ont eu une incidence sur les projets. Les acteurs ont changé leurs pratiques, avec des effets de levier moindres (autour de trois fois l'Ebitda contre sept auparavant) et un niveau de fonds propres plus élevé (60% de capital pour 40% de dette bancaire, contre parfois 70% de dette dans les montages). À croire que le monde de la finance a pris conscience de ses propres excès.

LES CINQ LEVIERS POUR S'EN SORTIR
* RENÉGOCIER SES ÉCHÉANCES Un business plan solide peut permettre à l'entreprise de retarder le paiement de sa dette. C'est ce qu'a fait TDF [photo], la société de services numériques et télécoms qui, avec l'accord de ses banques, paiera en 2016 les 3,7 milliards d'euros prévus en 2014 et 2015. Un bol d'air qui lui permettra de financer le développement de services (4G, télévision à péage, radio numérique...). Mais qui alourdira ses frais financiers.

 * EFFACER DE LA DETTE C'est la solution redoutée par les banquiers. Face à une situation devenue intenable pour l'entreprise, quand le service de la dette s'avère trop élevé par rapport aux revenus de l'activité, elle peut demander à ses banques d'effacer une partie de la dette. En France, la procédure de sauvegarde financière accélérée (SFA) a été créée en 2011 pour faciliter cette démarche. Ce « chapter 11 » à la française, qui ne concerne que les dettes financières, permet d'adopter le plan de restructuration à la majorité des créanciers et non à l'unanimité.

* TROUVER DE NOUVELLES RESSOURCES Un apport de cash détend les relations avec la banque. Céder des actifs non-stratégiques permet de rembourser la dette. D'autres entreprises, plus grandes, font appel au marché obligataire pour transformer leur dette en obligations. C'est ce qu'a fait Numericable [photo], détenu par les fonds Carlyle, Cinven et Altis, en levant 360 millions d'euros en février.

* REFAIRE LES POCHES DE SON FONDS Dans ce cas, c'est le fonds d'investissement qui est sollicité. L'actionnaire remet au pot et prend une nouvelle part du capital. Cela permet de réduire le taux d'endettement de la société. Et de donner des garanties supplémentaires aux créanciers. La structure financière de l'entreprise s'en retrouve mécaniquement améliorée. Elle peut financer sa croissance pour payer ses dettes. À la fin de 2011, les fonds d'investissement, dont Equistone Partners, ont réinjecté 19 millions d'euros dans le capital de Desmet Ballestra.

* TRANSFORMER SES CRÉANCIERS EN ACTIONNAIRES La solution est plus rare, les banques n'aimant pas prendre la place des entrepreneurs. Cette technique, plus souvent utilisée dans le monde anglo-saxon, consiste à transformer une partie de la dette en actions. Après d'âpres négociations, le chimiste lorrain Novasep [photo] a ainsi obtenu une réduction de sa dette obligataire de 415 à 150 millions d'euros, le reste étant converti en capital.
 Source L'Usine Nouvelle par ARNAUD DUMAS

01/05/2012

Tuiles terre cuite: innovantes malgré un marché en baisse !

Quoi de neuf en matière de tuiles ? Les fabricants, eux, ne cessent d’innover pour s’adapter au recul du marché du logement neuf… et à celui, segmenté, de la rénovation.

Avec un tonnage annuel compris ente 2,5 et 2,7 millions de tonnes, la production de tuiles a dû s’adapter aux années de crise. Et notamment s’adapter au flux et reflux du marché du logement neuf. Si les constructeurs de maisons individuelles et les promoteurs ont pu tirer leur épingle du jeu en 2009 et 2010, il n’en sera pas de même en 2012.

La suppression des aides fiscales, la montée des taux de crédit immobiliers et le chômage ont donné dès 2011 un coup d’arrêt aux carnets de commandes des Cmistes. Résultat : les ventes de maisons individuelles devraient chuter de l’ordre de 10 % en 2012, selon diverses études dont celle récente du Bipe.

Chutes des ventes de 2 % en février

Avec pour conséquence, une chute des ventes de matériaux telles les tuiles terre cuite en recul de 2 % à la fin du mois de février (source : FFTB). « Le marché de la rénovation, qui représente 55 % de notre activité, devrait un peu compenser ces mauvaises tendances » explique Olivier Lafore, responsable marketing chez Imerys Toiture (n°1 des tuiles terre cuite en France).

Le marché demeure segmenté en fonction des typologies d’utilisateurs. On y retrouve le marché des primo-accédants pour le marché du neuf. S’y ajoutent les segments des tuiles Patrimoine, des produits contemporains et, enfin, du haut de gamme (personnalisé), en neuf ou en rénovation. Le fabricant compte 67 modèles auxquels s’ajouteront 5 nouvelles références en 2012.

« Les industriels n’ont pas pu échapper à la tendance des grands produits faciles à poser, destinés aussi à faire face à la perte de technicité des couvreurs » explique Olivier Lafore. Les doubles pannes ou doubles tuiles et canal ont ainsi fleuri sur les toitures ces dernières années. Des produits certes rapides à poser mais cependant esthétiques et identiques aux petits formats.

Architecture et tuiles : attention aux ABF !

En effet, en matière de toiture, il faut aussi compter avec les ABF* qui dans certaines zones classées refuseront la mise en œuvre de tel ou tel autre produit ne répondant pas au style architectural local. Imerys a d’ailleurs travaillé en relation étroite avec certains d’entre eux pour mettre au point sa dernière innovation : la Néoplate. Il ne s’agit plus, en effet, d’une double mais d’une triple tuile.

« Il s’agit de trois tuiles plates collées ensemble et qui génèrent 30 % de gain de temps de pose » explique Olivier Lafore. Outre l’aspect technique, elle innove également sur le plan de la pose. « Le couvreur la pose désormais à la verticale en les faisant s’emboîter, ce qui apporte confort et sécurité sur le chantier » ajoute Olivier Lafore.

Le marché des tuiles n’oublie pas le développement des produits photovoltaïques et thermiques appelés à se développer avec la RT 2012 et le BBC. Les industriels travaillent beaucoup sur l’intégration des tuiles PV en toiture, sur le plan esthétique et technique. Objectif : favoriser la pose de ces produits par les couvreurs, plutôt que les électriciens !
*Architectes des bâtiments de France
Source : batirama.com / Fabienne Leroy

Monier announces €250M offering of secured bonds


Monier, a global leader in clay and concrete tiles for roofing, has announced plans to issue a €250 million offering of seven-year (non-call three) secured bonds via J.P. Morgan (B&D) and Deutsche Bank as global coordinators and BNP Paribas, Morgan Stanley, and UniCredit as joint bookrunners.

A European roadshow is scheduled for April 30 through May 3, with pricing thereafter.

Proceeds will be used to refinance bank debt. Ratings have yet to be confirmed.

As reported earlier this week, Monier received strong support for its amend-to-extend, with lenders holding more than 95% of the senior facilities approving the request.

The company currently has €680 million of debt outstanding under its reinstated senior debt facility due April 2015. This existing debt pays a margin of 25 bps cash and 2% PIK. The margin on the extended debt will rise to E+450, all cash-pay. Monier has also raised a new €150 million, super-senior revolver from a group of banks.

The A-to-E also included a provision to issue a secured bond in order to prepay amounts under the senior debt facilities, that will be weighted to the extended debt. The debt extension request is subject to this prepayment taking place.

Monier generated revenues of €1.392 billion in 2011, to give EBIT of €25.2 million, against revenues of €1.28 billion in 2010 and EBIT of negative €39.1 million. The company has €233.2 million of cash on its balance sheet.
Source Leveregedloan

Festiv’Argile, le 2 et 3 juin à Bavent




Deux journées inédites d’animation autour de notre patrimoine industriel et culturel autour de nos traditions Normandes .
Source Mairie de Bavent

Un jury pour entendre les allégations de Huffington contre Carlyle Group pour actes malhonnêtes et mensongers


Les allégations pour actes et pratiques malhonnêtes et mensongers portées contre le Carlyle Group, David Rubenstein, un des fondateurs de Carlyle Group, TC Group, LLC et Carlyle Investment Management LLC, par l'ancien membre du Congrès Michael Huffington seront entendues par un jury suite à une décision de la cours supérieure de justice du Delaware.

Les revendications Huffington résultent de ses 20 millions de dollars d'investissement dans un fonds d'investissement de Carlyle, en 2007. Le fonds s'est effondré un an après que l'investissement de M. Huffington a été fait, et après les assurances répétées de Rubenstein et de Carlyle que l'investissement de Huffington serait placé dans un fonds qui correspondait à la stratégie de placement conservatrice et à faible risque de Huffington.

La plainte d'Huffington allègue qu'il a fait l'investissement après que Rubenstein lui a dit que la « baisse » de l'investissement était « très limitée ». Huffington a appris beaucoup plus tard après qu'il a investi, que le fonds d'investissement a été utilisé à fort effet de levier et risqué. Huffington allègue que, après la réalisation de l'investissement, Carlyle a continué à lui donner l'assurance que son investissement était sûr et conservateur, qu'il serait entièrement protégé s'il détenait les titres jusqu'à l'échéance et que les titres « ne courent AUCUN risque de crédit ». Avant que le fonds ne s'effondre « le fonds aurait rapporté plus de trois mille pour cent. »

Dans une décision de 43 pages, le juge Jan R. Jurden de la cour supérieure du comté de New Castle Delaware, a écrit, la loi « exige seulement à Huffington de proclamer qu'une certaine notion d'injustice est établie. Avec cela à l'esprit « [a] la pratique peut être mensongère s'il est prouvé que le demandeur a agit différemment qu'il aurait dû le faire. Par conséquent, la Cour constate qu'une véritable question de fait important existe quant à savoir si l'échec présumé de Rubenstein et de Stomber d'informer Huffington de l'intention de faire usage d'effet de levier du fonds constitue une pratique malhonnête ou mensongère. »

Trois jours avant que le fonds ne s'effondre, Rubenstein a été cité dans le Wall Street Journal déclarant  « Qu'avec le recul, le levier était excessif. » La performance du fonds a chuté après que celui-ci a été touché par la baisse sur les titres adossés aux créances hypothécaires résidentielles en 2008. Huffington a perdu son investissement dans son ensemble.

La Cour en outre a déclaré qu' « il appartient au jury de décider si les défendeurs sont engagés dans un « acte malhonnête et mensonger en omettant » (prétendument) d'informer [Huffington] sur l'utilisation ou l'ampleur de l'effet de levier » et le jury doit également décider si le surendettement du fonds constitue un acte ou une pratique malhonnête ou mensongère en vertu de la loi applicable.

Si Huffington obtient gain de cause dans ses revendications, la loi lui permet de demander jusqu'à trois fois ses dommages ainsi que les honoraires de ses avocats.

Historique
L'Ancien membre du Congrès Michael Huffington (CA-22) a rencontré David Rubenstein le 20 octobre 2006 à Boston, au cours de leur réunion, Rubenstein a suggéré qu'Huffington investisse dans le fonds. Le 19 juillet 2009, Huffington a d'abord déposé une action en justice devant la cour supérieure de Suffolk, Boston, MA. Cette affaire sera jugée en vertu de la loi sur les actes et les pratiques malhonnêtes et mensongers, devant la Cour supérieure du Delaware selon une disposition dans le véhicule d'investissement qui exige que tous les différends doivent être plaidés dans le Delaware. L'affaire est Huffington vs TC Group, Carlyle Group, Carlyle Capital Corporation, LTD., Carlyle Investment Management, LLC., Et David M. Rubenstein. (N ° C.A. N11C-01-030 JRJ CCLD)


LBO "De la sous-performance à la sortie de crise"


Extrait du document de l'AFIC intitulé "De la sous-performance à la sortie de crise" (page 40), relatif aux crises sur LBO:

La sortie de crise d’un LBO est complexifiée par le montage financier concerné. Il s’agit de traiter concomitamment les problèmes de la holding financière et ceux de la société fille opérationnelle, dont les sorts sont distincts mais liés. En effet, l’incapacité de la société fille (dite société cible) de faire remonter des dividendes suffisants pour permettre à la holding de faire face à ses engagements financiers, place mécaniquement cette dernière en état de cessation des paiements.
La sortie de crise doit alors être envisagée pour l’ensemble " holding-cible ".

Ce qui nous amène à distinguer deux hypothèses, selon qu’il est, ou non, envisageable de mettre en place un schéma modifié (durée, montant des échéances) de remboursement de la dette de la société holding.
● La société cible est en mesure de générer une remontée suffisante de dividendes qui place la société holding en situation de renégocier sa dette avec ses                 créanciers et donc de restructurer le LBO ;
● La holding peut alors, au terme d’un accord à trouver avec ses créanciers, restructurer son endettement pour le caler en fonction de la capacité de la fille, en recourant à des outils tels que l’allongement de la durée de remboursement, une période de franchise de remboursement, une réduction du taux d’intérêt, des abandons de créances, une consolidation de dette en capital, etc.
Cette sortie de crise est donc exclue si la société cible ne génère pas à la fois un bénéfice et un cash-flow suffisant pour envisager la restructuration de la dette de la holding. A fortiori, l’état de cessation des paiements de la société cible interdit toute solution de ce type et entraîne in fine l’état de cessation des paiements de la holding.

● La société cible ne génère pas de bénéfices suffisants pour envisager de financer la restructuration de la dette de la holding, voire, la société cible est en état de cessation des paiements ;
Dans ce cas, il n’existe pas de solution de sortie de crise pour la société holding, si ce n’est l’ouverture d’une procédure collective.
● En revanche, il est parfaitement envisageable que la société cible puisse sortir de ses difficultés. Si cette sortie de crise passe par un plan de continuation, il faudra nécessairement traiter au préalable la situation de son actionnaire, soit par une cession du capital et de la dette de la holding à un tiers, soit par un abandon, aménagé ou non, des créances logées dans la holding.

Bien que paradoxale, la sortie de la crise peut également prendre la forme de la liquidation de l’entreprise.
● C'est à dire d’une solution dans laquelle l’intégralité des créanciers est payée et les salariés sont licenciés dans le respect de la réglementation en vigueur, cette modalité est le constat d’une impasse économique ;
● Elle ne présente pas de difficulté particulière ; ce qui n’exclut pas que l’opération fait appel à des compétences spécifiques pour se dérouler dans les meilleures conditions possibles.
● Par hypothèse, les dettes ne sont pas intégralement payées ;
● Il existe un risque de plus en plus fréquent d’action en responsabilité des anciens dirigeants, partenaires, ou actionnaires de l’entreprise.