Extrait du document de l'AFIC intitulé "De la
sous-performance à la sortie de crise" (page 40), relatif aux crises sur
LBO:
La sortie de crise d’un LBO est complexifiée par le montage
financier concerné. Il s’agit de traiter concomitamment les problèmes de la
holding financière et ceux de la société fille opérationnelle, dont les sorts
sont distincts mais liés. En effet, l’incapacité de la société fille (dite
société cible) de faire remonter des dividendes suffisants pour permettre à la
holding de faire face à ses engagements financiers, place mécaniquement cette
dernière en état de cessation des paiements.
La sortie de crise doit alors être envisagée pour l’ensemble
" holding-cible ".
Ce qui nous amène à distinguer deux hypothèses, selon qu’il
est, ou non, envisageable de mettre en place un schéma modifié (durée, montant
des échéances) de remboursement de la dette de la société holding.
● La société cible est en mesure de générer une remontée
suffisante de dividendes qui place la société holding en situation de
renégocier sa dette avec ses
créanciers et donc de restructurer le LBO ;
● La holding peut alors, au terme d’un accord à trouver avec
ses créanciers, restructurer son endettement pour le caler en fonction de la
capacité de la fille, en recourant à des outils tels que l’allongement de la
durée de remboursement, une période de franchise de remboursement, une réduction
du taux d’intérêt, des abandons de créances, une consolidation de dette en
capital, etc.
Cette sortie de crise est donc exclue si la société cible ne
génère pas à la fois un bénéfice et un cash-flow suffisant pour envisager la
restructuration de la dette de la holding. A fortiori, l’état de cessation des
paiements de la société cible interdit toute solution de ce type et entraîne in
fine l’état de cessation des paiements de la holding.
● La société cible ne génère pas de bénéfices suffisants
pour envisager de financer la restructuration de la dette de la holding, voire,
la société cible est en état de cessation des paiements ;
Dans ce cas, il n’existe pas de solution de sortie de crise
pour la société holding, si ce n’est l’ouverture d’une procédure collective.
● En revanche, il est parfaitement envisageable que la
société cible puisse sortir de ses difficultés. Si cette sortie de crise passe
par un plan de continuation, il faudra nécessairement traiter au préalable la
situation de son actionnaire, soit par une cession du capital et de la dette de
la holding à un tiers, soit par un abandon, aménagé ou non, des créances logées
dans la holding.
Bien que paradoxale, la sortie de la crise peut également
prendre la forme de la liquidation de l’entreprise.
● C'est à dire d’une solution dans laquelle l’intégralité
des créanciers est payée et les salariés sont licenciés dans le respect de la
réglementation en vigueur, cette modalité est le constat d’une impasse
économique ;
● Elle ne présente pas de difficulté particulière ; ce qui
n’exclut pas que l’opération fait appel à des compétences spécifiques pour se
dérouler dans les meilleures conditions possibles.
● Par hypothèse, les dettes ne sont pas intégralement payées
;
● Il existe un risque de plus en plus fréquent d’action en
responsabilité des anciens dirigeants, partenaires, ou actionnaires de
l’entreprise.
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