L'ex-Lafarge Roofing veut repousser ses échéances bancaires en échange d'une hausse des marges et de la promesse d'un refinancement obligataire
Monier
sollicite à nouveau ses créanciers. Le fabricant de matériaux de couverture,
repris par PAI en 2007, avait été deux ans plus tard l'un des dossiers
emblématiques de la bulle du LBO. Les créanciers, aux côtés des fonds
Towerbrook, Apollo et York Capital, avaient pris le contrôle de la société,
abandonné 1,3 milliard d'euros de dette et provoqué indirectement l'éviction du
tandem Mégret/Meunier de la tête de PAI, le fonds ayant perdu sa mise et
s'étant heurté dans cette affaire à son premier investisseur, BNP Paribas.
Cette fois, l'ex-Lafarge Roofing cherche à refinancer partiellement sa dette dans le cadre d'un processus plus consensuel où BNP Paribas joue le rôle de coordinateur. Il espère obtenir l'aval de ses créanciers aujourd'hui. Les détails du projet ont été présentés à Londres le 12 avril.
Monier se propose de repousser de deux ans, de 2015 à 2017, l'échéance de sa dette senior, et jusqu'à 2021 le remboursement de ses obligations à intérêts capitalisés payables en titres (PIK, pay in kind). Après sa restructuration de 2009, le groupe a hérité de 650 millions d'euros de dette senior (dont 48 millions revolving) et 300 millions de PIK. Il avait aussi obtenu une ligne de crédit nouvelle confirmée de 150 millions d'euros et une ligne non confirmée de 50 millions pour financer ses besoins d'exploitation.
Le projet de Monier comporte deux autres éléments. D'une part, la mise en place d'une facilité de crédit renouvelable super senior de 150 millions d'euros. Celle-ci reléguerait donc à un rang inférieur les actuels créanciers seniors. D'autre part, la société conditionne l'accord à l'émission d'obligations à haut rendement, pour un montant estimé de 200 à 300 millions: ce produit serait affecté au remboursement, au pair, de la dette dont la maturité a été étendue. Une issue intéressante pour les prêteurs qui pourraient ainsi recouvrer leur mise bien avant l'échéance des prêts renégociés.
Afin de mettre les indécis de son côté, Monier offre enfin de relever à 450 points de base la marge sur Euribor qu'il paye sur sa dette, contre 25 pb aujourd'hui pour les lignes seniors et 2% pour les PIK.
Le feu vert des deux tiers des créanciers est requis. La moitié soutiendrait déjà l'initiative, selon un communiqué diffusé par la société le 10 avril.
Cette fois, l'ex-Lafarge Roofing cherche à refinancer partiellement sa dette dans le cadre d'un processus plus consensuel où BNP Paribas joue le rôle de coordinateur. Il espère obtenir l'aval de ses créanciers aujourd'hui. Les détails du projet ont été présentés à Londres le 12 avril.
Monier se propose de repousser de deux ans, de 2015 à 2017, l'échéance de sa dette senior, et jusqu'à 2021 le remboursement de ses obligations à intérêts capitalisés payables en titres (PIK, pay in kind). Après sa restructuration de 2009, le groupe a hérité de 650 millions d'euros de dette senior (dont 48 millions revolving) et 300 millions de PIK. Il avait aussi obtenu une ligne de crédit nouvelle confirmée de 150 millions d'euros et une ligne non confirmée de 50 millions pour financer ses besoins d'exploitation.
Le projet de Monier comporte deux autres éléments. D'une part, la mise en place d'une facilité de crédit renouvelable super senior de 150 millions d'euros. Celle-ci reléguerait donc à un rang inférieur les actuels créanciers seniors. D'autre part, la société conditionne l'accord à l'émission d'obligations à haut rendement, pour un montant estimé de 200 à 300 millions: ce produit serait affecté au remboursement, au pair, de la dette dont la maturité a été étendue. Une issue intéressante pour les prêteurs qui pourraient ainsi recouvrer leur mise bien avant l'échéance des prêts renégociés.
Afin de mettre les indécis de son côté, Monier offre enfin de relever à 450 points de base la marge sur Euribor qu'il paye sur sa dette, contre 25 pb aujourd'hui pour les lignes seniors et 2% pour les PIK.
Le feu vert des deux tiers des créanciers est requis. La moitié soutiendrait déjà l'initiative, selon un communiqué diffusé par la société le 10 avril.
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