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15/12/2025

Stratégie nationale bas carbone : 80 milliards d’investissements et 0 dépense publique supplémentaire ?

Le gouvernement a publié vendredi la stratégie actualisée de la France pour devenir « neutre en carbone » en 2050. L’objectif extrêmement ambitieux demande 80 milliards d’euros d’investissement par an d’ici 2030. Mais sans dépenses publiques supplémentaires.

Dix ans jour pour jour après la signature des accords de Paris, le gouvernement a présenté son projet de Stratégie nationale bas-carbone (SNBC-3), troisième du nom après celles de 2015 et 2020. Si cette date a été choisie pour inscrire cette feuille de route encore en consultation pendant trois mois, dans les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique définis dans les accords de 2015, cette troisième stratégie climatique prend un net virage.

Les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) jusqu’en 2050 s’intègrent désormais dans les politiques budgétaires austéritaires en cours qui ne visent qu’à diminuer les dépenses publiques, pour un retour des déficits publics sous la barre des 3 % du PIB d’ici 2029. La SNBC-3 risque donc de manquer de moyens et d’envergure, alors que les transformations envisagées nécessiteraient 80 milliards d’euros d’investissements publics comme privés supplémentaires par an par rapport à 2024 jusqu’en 2030.

« Ce n’est pas le grand soir »

« Ce n’est pas le grand soir », a prévenu la ministre de la transition écologique dans un entretien aux Echos, ce vendredi matin. Monique Barbut s’en remet donc aux réponses technologiques « désormais matures », comme la voiture électrique ou la pompe à chaleur à un « grand plan d’électrification sur lequel nous travaillons avec le ministre de l’Economie », alors que la France est sans loi de programmation pluriannuelle de l’énergie depuis deux ans ainsi qu’au mécanisme des certificats d’économies d’énergie fondé sur le principe pollueur payeur, qui taxe de manière indéterminée les trop grands émetteurs d’équivalents CO2, qu’ils soient pauvres ou riches, grandes entreprises ou petites PME.

« C’est un plan d’action ultra-précis, » presse-bouton «, qui trace un chemin réaliste vers le monde de 2050, compatible avec les contraintes budgétaires et la trajectoire des finances publiques. Une transition qui n’est pas intrusive et qui ne demande pas de changements dans nos modes de vie (aucun objectif sur l’alimentation et la viande, ndlr) », précise le cabinet de la ministre.

Le gouvernement promet aussi la fin du « stop and go, des politiques oscillantes dans la transition écologique ». Le projet de budget de l’Etat 2026 tel que présenté par Sébastien Lecornu est pourtant truffé de reniements financiers : coupes de 750 millions dans MaPrimeRénov, de 650 millions du Fonds vert, de 500 millions des crédits de paiement de l’ANAH (amélioration de l’habitat), de 75 millions dans les aides de l’ADEME (agence énergie-climat) au recyclage…

Objectifs 2030, 2040 et 2040

Sur le chemin vers la neutralité carbone en 2050, les points de passage sont inchangés :

  • 2030: réduction de moitié de nos émissions territoriales (50 % de nos émissions si l’on ne prend pas en compte celles importées) d’ici 2030 par rapport à 1990
  • 2040: -90 % des GES

Pour ce faire, la France doit diminuer de 5 % chaque année jusqu’à 2030 ses émissions de GES. Une marche très haute à franchir, à contre-courant des mauvaises tendances actuelles : -1,8 % en 2024 et autour de -1,2 % attendus pour 2025.

Premiers pollueurs, les transports doivent passer de 33 % des émissions brutes françaises à 26 % d’ici 2030 pour atteindre la quasi-neutralité en 2050. Sur les routes, le tout électrique demeure l’alpha et l’omega de la stratégie de l’exécutif, avec des objectifs très ambitieux : l’électrique devra représenter 66 % des ventes de voitures neuves dès 2030 alors qu’elles comptaient pour 26 % en novembre dernier. De même, les transports collectifs décarbonés devront accueillir 25 % de voyageurs en plus d’ici 2030. Et après avoir détruit Fret SNCF, le gouvernement mise sur… le fret ferroviaire pour décarboner le transport de marchandises ; les transports maritimes et aériens ayant des objectifs plus flous.

« On ne lâchera pas, même si l’État est en dessous de tout » : au Salon des maires, des élus bien seuls face à la transition écologique

Autre étonnement, côté cette fois mixe énergétique, malgré l’absence de Programmation pluriannuelle de l’énergie, la SNBC-3 fixe une sortie de pétrole entre 2040 et 2045 et la fin du gaz fossile en 2050. L’électricité devra représenter 55 % de la consommation énergétique en 2050, contre 37 % en 2023.

L’agriculture, deuxième secteur émetteur (20 %), va devoir diminuer ses rejets de 28 % d’ici 2030, de 54 % d’ici 2050. Les progrès escomptés se fondent sur une diminution de l’utilisation des engrais azotés (-50 % d’ici 2050), sur une décarbonation des machines et bâtiments, alors que le gouvernement soutient toujours la détaxe du GNR agricole (une niche fiscale qui a coûté 1,7 milliard d’euros en 2023). Si l’on en croit la SNBC-3, l’agriculture productiviste fortement azotée devra avoir cédé la place aux systèmes agroécologiques (50ù des surfaces cultivées en 2050, au bio (25 % au lieu d’à peine 10 % aujourd’hui) et à une « agriculture de précision » (25 %).

Émissions importées

Pour l’industrie (17 % de GES), le gouvernement se fonde sur les engagements pris par les 55 sites les plus pollueurs, l’utilisation des technologies vertes et l’électrification des usages, pour atteindre la neutralité carbone résiduelle en 2050. Jusqu’à présent, la désindustrialisation explique en grande partie la diminution des émissions entre 190 et aujourd’hui, de 145 millions à 63 millions de tonnes CO2.

Enfin, le gouvernement prend pour la première fois en compte les émissions importées dans ses objectifs : soit 563 Mt CO₂e. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, ces émissions ramenées par habitant devront passer de 8,2 t CO₂e par personne à aux alentours de 2 tonnes. Soit un total changement de mode de vie.

Comment ? « En réindustrialisant la France, grâce à une industrie plus performante environnementalement et un mix électrique », envisage le ministère de la transition écologique. Et par la sobriété ? « Il y a l’hypothèse de la lutte contre la fast fashion, croit savoir le cabinet de la ministre. Mais nous n’avons pas de levier sur les comportements des Français. Notre transition est basée sur le découplage entre les émissions de gaz à effet de serre et le produit intérieur brut. Les premières décroissent, le second augmente. »

Source L'Humanité par Stéphane Guérard

14/12/2025

Ce travail est toute notre vie » : la briqueterie du Pic, à Ruffec (Indre) ouvre ses portes au public

Céline Desmoulières, briquetière mais aussi potière et céramiste, présente leurs produits dans le show-room.

Céline et Cyril Desmoulières sont tous les deux briquetiers de métier et de cœur. 

Originaires du Cher, où ils avaient repris la briqueterie familiale, vieille de plusieurs générations, ils ont migré en 2018, vers Ruffec et sa briqueterie du Pic, à la Lorne. Ce week-end, ils ouvrent leur atelier au public pour la première fois.

Samedi 22 et dimanche 23 novembre 2025, Céline et Cyril Desmoulières, de la Briqueterie du Pic, à Ruffec, ont ouvert leurs portes au public qu’ils invitent à découvrir leur savoir-faire.

Source La Nouvelle République par Martine TISSIER


13/12/2025

Cerinnov Group: liquidation judiciaire des sociétés Cerinnov Group SA et Cerinnov SAS

En redressement judiciaire depuis la fin septembre 2025, Cerinnov Group, spécialiste de l'ingénierie robotique et des équipements industriels pour l'industrie de la céramique et du verre en France et à l'international, a annoncé le passage en liquidation judiciaire des sociétés Cerinnov Group SA et Cerinnov SAS.

Il est rappelé que seules 2 offres de reprise partielles ont été reçues et présentées au Tribunal des Activités Économiques de Limoges à l'audience du 3 décembre 2025. Le Tribunal a prononcé le passage en liquidation judiciaire des sociétés Cerinnov Group SA et Cerinnov SAS avec poursuite d'activité jusqu'au 31 janvier 2026. Un deuxième jugement du Tribunal des Activités Économiques sera rendu le 11 décembre concernant le sort des offres de reprise par voie de cession.

Dans le cadre de cette liquidation judiciaire, le produit de la réalisation des actifs sera affecté en priorité au règlement des créanciers. Au vu de la situation financière et du niveau prévisible des passifs, Cerinnov annonce qu'il est probable qu'aucun montant ne puisse être reversé aux actionnaires, lesquels s'exposent à une perte totale de leur investissement.

Source Fortuneo Banque

12/12/2025

Bouyer Leroux: « On n’est pas que des numéros » : amputé d’un bras après un accident du travail, il attend le procès

Le 19 décembre 2025, le tribunal judiciaire d’Angers (Maine-et-Loire) aura à juger de responsabilités à la suite de l’accident du travail d’Anthony Bûcheron. En 2021, l’homme d’aujourd’hui 44 ans, de Cholet, perdait son bras droit au cours d’une intervention chez Bouyer Leroux, le spécialiste de la terre cuite basé à La Séguinière.

Chez lui à Cholet (Maine-et-Loire), Anthony Bûcheron a reçu, mercredi 26 novembre, le dossier de son affaire d’accident du travail intervenu le 17 juin 2021.

Le dossier de son affaire jugée le 19 décembre devant le tribunal judiciaire d’Angers, Anthony Bûcheron l’a reçu mercredi 26 novembre.  Je ne le savais pas, il y a des photos dedans. Quand je les ai regardées, ça m’a fait un sacré choc. Des photos de la machine, du sang, des trajets que j’ai faits. Et là, j’ai revu toute la scène, absolument tout. J’ai pleuré, reconnaît le Choletais de 44 ans. Ce sont des photos avec mon sang. Et on le voit bien, il y a des flèches. Je n’ai pas tout regardé. Le si peu que j’ai regardé, ça m’a bouleversé. 

Source Ouest-France par Vincent DANET




11/12/2025

EDILIANS présente deux innovations solaires à EnerGaïa 2025

Au Forum EnerGaïa, EDILIANS dévoile deux innovations pour faciliter et sécuriser l’installation de solutions photovoltaïques dédiées à la transition énergétique.

EASY ROOF ADVANCE : le système de montage photovoltaïque qui fait gagner du temps sur les chantiers

Conçu pour optimiser la pose en surimposition, EASY ROOF ADVANCE s’adapte à tous les types de toitures et offre un montage à la fois rapide, précis et durable. Ses composants ingénieux permettent aux installateurs de réduire significativement les temps d’intervention sans compromis sur la sécurité.

→ Caractéristiques clés du système

  • EDICLIP, un clip prémonté sur tous les crochets et fixations pour un montage simple, solide et rapide.
  • Un rail unique pour toutes les fixations, disponible en gris ou noir, en longueurs 2,36 m et 3,50 m.
  • Des crochets réglables (aluminium ou inox) pour s’adapter à toutes les toitures.
  • Un seul outil nécessaire (hors vis bois) pour une installation simplifiée.
  • Large embase de 150 mm avec 4 paliers de réglage vertical pour un positionnement optimal.
  • Brides simples et doubles noires garantissant un rendu esthétique homogène.
  • Éclisse sans vis assurant la continuité de la mise à la terre.

→ Accessoires pour une finition parfaite

  • EDIGROUNDING pour une mise à la terre simplifiée.
  • Bouchon fin de rail discret et durable.
  • Clip module assurant mise à la terre et maintien du panneau.
  • Passe-câble pour un routage rapide et propre.
  • Support micro-onduleurs pour une pose simple et sécurisée.

→ Polyvalence et conformité

  • Compatible avec toutes les couvertures (tuiles mécaniques, plates, canal, ardoise, fibrociment), EASY ROOF ADVANCE se pose en portrait ou paysage sans contre-raillage.
  • Une version dédiée bac acier arrivera prochainement.
  • Le système bénéficie d’un ETN et complète la gamme solaire EDILIANS (panneaux photovoltaïques, tuiles solaires terre cuite, SOLAIRE MAX, UMBRA SOLAR PRO).


EASY ROOF ADVANCE

EDILIANS accompagne également les installateurs avec des formations techniques Qualiopi, garantissant une mise en œuvre conforme et durable.

My Solar Project : l’outil digital pour dimensionner et chiffrer une installation solaire en quelques minutes

Accessible 24h/24, My Solar Project est un configurateur solaire nouvelle génération conçu pour offrir gain de temps, précision et autonomie aux professionnels.

→ Fonctionnalités principales

  • Simulation intelligente intégrant les données ENEDIS (ou saisie manuelle).
  • Calepinage sur image GPS : visualisation du projet directement sur la toiture.
  • Paramétrage automatique prenant en compte vent, neige et contraintes techniques.
  • Sélection guidée de tous les composants EASY ROOF ADVANCE.
  • Génération instantanée de documents : étude complète, plan de pose, nomenclature, proposition commerciale, devis.

→ Avantages pour les professionnels

  • Fiabilité maximale : calculs automatisés, réduction des erreurs, productivité accrue.
  • Image professionnelle renforcée grâce à des dossiers complets et soignés.
  • Conformité garantie : outil mis à jour selon les dernières normes.

10/12/2025

EUROPEAN CERAMIC DAYS - 31ème forum annuel des parlementaires de la céramique

Le président de la FFTB Frédéric DIDIER et sa Directrice générale Dorgeret Isabelle présents au parlement européen à Bruxelles dans le cadre des travaux du 31è forum annuel des parlementaires de la céramique (EPCF) sous la Présidence de Elisabetta Gualmini, députée au Parlement européen. 

Cet événement annuel réunit des représentants de l’industrie céramique européenne ainsi que des responsables et décideurs des autorités nationales et de l’Union européenne. 

Source LinkedIn


09/12/2025

"Nous refusons de baisser nos investissements pour décarboner", M.Coutouly (Edilians)

Le directeur général du fabricant de tuiles en terre cuite fait le point sur la stratégie de décarbonation de l'entreprise. 

Alors que les progrès technologiques se poursuivent, le dirigeant l'affirme : baisser les émissions de CO2 est une voie inexorable qu'il faut financer à la hauteur des enjeux environnementaux. 

Maxime Coutouly, le directeur général d'Edilians France, sur le site industriel de Saint-Germer-de-Fly, en septembre 2024 

Nous refusons de baisser nos investissements pour décarboner", M.Coutouly 

Source Batiactu par Steve Carpentier 

08/12/2025

Allemagne: Fin d'une ère pour l'usine KELLER - NOVOCERIC de Mellrichstadt : le constructeur fixe la date de fermeture

L'usine Novoceric de Mellrichstadt de l'entreprise allemande Keller HCW  fermera ses portes à la fin de l'année. Cette décision entraînera la perte d'emploi de la majorité des salariés.

L'été dernier, Keller HCW annonçait la fermeture de son usine de Mellrichstadt, située dans le district de Rhön-Grabfeld en Basse-Franconie. À l'époque, le constructeur de machines et d'installations, dont le siège social se trouve à Ibbenbüren, en Westphalie, n'avait fourni aucun autre détail. C'est désormais confirmé : l'usine, qui emploie actuellement 15 personnes, fermera ses portes d'ici la fin de l'année. L'entreprise indique que les négociations avec le comité d'entreprise sont terminées.

Selon l'entreprise, trois salariés seront transférés sur le site Keller HCW d'Ibbenbüren-Laggenbeck sans avoir à déménager. Un bureau sera loué à Mellrichstadt à cet effet. L'un des apprentis de l'entreprise terminera sa formation dans une autre société ; un poste d'apprenti approprié a déjà été trouvé. Le second apprenti pourra terminer sa formation à Mellrichstadt. Les douze autres employés, en revanche, risquent de perdre leur emploi.

Le fabricant de machines  pour l'industrie de la terre cuite et d'installations réoriente ses activités face à l'évolution du marché

« Cette réorientation vise à répondre à l'évolution du marché de la terre cuite ces dernières années, caractérisée principalement par une baisse de la demande d'installations clés en main pour la production de produits en terre cuite », explique l'entreprise, spécialisée dans les installations, systèmes et machines clés en main pour l'industrie de la céramique lourde.

Selon les prévisions actuelles, environ 125 emplois et 130 salariés, ainsi que les 21 apprentis du siège social de Keller-HCW à Ibbenbüren, seront maintenus. 125 salariés perdront leur emploi. Par ailleurs, 20 salariés ont déjà quitté l'entreprise volontairement ou le feront prochainement.

Les négociations avec le comité d'entreprise ont également abouti à un plan social, à la création d'une société de transition et à un programme de départs volontaires pour les quelque 125 salariés concernés par les suppressions d'emplois. Les personnes éligibles à ce programme peuvent choisir de rompre leur contrat de travail en échange d'une indemnité de départ et d'une prime exceptionnelle correspondant à 25 % du montant de cette indemnité. De plus, un budget sera prévu pour les cas particulièrement difficiles, qui seront étudiés au cas par cas.

Les négociations avec le comité d'entreprise ont également abouti à un plan social, à la création d'une société de transition et à un programme de départs volontaires pour les quelque 125 salariés concernés par les suppressions d'emplois. Article original du 8 août 2025 : Keller HCW : Fermeture imminente du site de Mellrichstadt.

Pour certains employés, la situation a un air de déjà-vu : il y a onze ans, le site de l’actuelle Keller HCW, alors connu sous le nom de Novoceric Transportanlagen GmbH, était menacé de fermeture. Le comité d’entreprise et le syndicat IG Metall s’y étaient opposés. « Il s’agit d’environ 59 personnes et de leurs familles », avait souligné Barbara Resch, alors secrétaire syndicale, lors d’une réunion d’information du comité d’entreprise en 2014. La fermeture du fabricant de machines avait finalement été évitée, mais les effectifs avaient été considérablement réduits.

Aujourd’hui, onze ans plus tard, l’avenir du site de Basse-Franconie est à nouveau incertain. L’usine de Mellrichstadt (district de Rhön-Grabfeld), qui emploie actuellement 16 personnes et deux apprentis, va fermer ses portes, a indiqué Keller HCW à inFranken.de, à sa demande. La raison invoquée : l’entreprise souhaite « recentrer son activité sur son cœur de métier rentable ». Elle n’est pas la seule entreprise confrontée à ce sort : Bormioli Pharma, à Bad Königshofen, est également menacée de fermeture. Pendant ce temps, les lumières se sont déjà éteintes dans une usine de sous-traitance automobile à Nuremberg.

Keller HCW : Fermeture du site de Mellrichstadt – Explications d’un porte-parole

Le site de Mellrichstadt a été fondé en 1989 sous le nom de « Novoceric Transportanlagen GmbH » et racheté par Keller HCW en 2011. La date de fermeture des machines est pour l’instant indéterminée. « Cela dépend de l’avancement des négociations entre la direction et le comité d’entreprise », explique un porte-parole. L’entreprise recherche toutefois déjà un nouveau poste d’apprenti pour l’un de ses deux apprentis mécaniciens industriels, actuellement en deuxième année, à compter du 1er février 2025. Un autre apprenti devrait pouvoir terminer sa formation à Mellrichstadt.

L’entreprise prévoit également des réductions d’effectifs sur son site d’Ibbenbüren-Laggenbeck (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Sur ce site, 140 des 260 emplois actuels seront supprimés. Keller HCW fait partie du groupe français Legris Industries. L'entreprise fabrique des installations, des systèmes et des machines utilisés, par exemple, dans la production de briques, de tuiles et d'autres produits céramiques.

C'est précisément là que réside le problème : « En raison du ralentissement de l'activité de construction, la demande de briques et de tuiles a fortement diminué ces dernières années, entraînant une baisse significative de la demande d'usines de production de briques clés en main en Allemagne et à l'international. » Ces usines, qui constituaient auparavant le principal segment d'activité de l'entreprise, ne seront donc plus proposées. Les segments d'activité Keller Technologies & Services (KTS) – issu de la fusion de Heavy Clay (HC) et Spare Parts and Services (HC SPS) –, Infrared Temperature Solutions (ITS) et Intelligent Automation Solutions (IAS) seront maintenus.

La forte baisse de la demande de briques et de tuiles ces dernières années, due au faible niveau d'activité de construction, a entraîné une diminution significative de la demande d'usines de production de briques clés en main en Allemagne et à l'international. « Aucune autre solution » : 16 employés et deux stagiaires craignent pour leur emploi.

« Parallèlement, les défis entrepreneuriaux sont devenus de plus en plus exigeants ces dernières années en raison d'un contexte économique difficile persistant », souligne l'entreprise, évoquant également la pandémie de coronavirus, la hausse des prix de l'énergie liée à la guerre en Ukraine et la situation économique générale du pays.

L'entreprise est consciente que cette mesure est un « coup dur pour cette entreprise historique » et aura des « conséquences importantes » pour les employés concernés, déclare le PDG, Andrea Pasquali. Néanmoins, le site de Mellrichstadt n'a pu être exclu. « Après avoir examiné en profondeur un large éventail d'alternatives, nous ne voyons pas d'autre solution viable. Notre intention est de mener à bien cette restructuration de la manière la plus socialement responsable possible », insiste M. Pasquali.

Source InFranken

07/12/2025

Le groupe industriel Alfi Technologies a demandé son placement en redressement judiciaire

Basé au Pin-en-Mauges, le groupe Alfi Technologies a demandé la protection du Tribunal de commerce et son placement en redressement judiciaire. 

Spécialisé dans la conception et la fabrication de lignes de production pour les marchés de l’industrie et l’intralogistique, il emploie 150 collaborateurs sur quatre sites, avec deux unités de productions importantes en Anjou et dans l’Oise.

Si la situation est actuellement délicate pour le groupe industriel angevin Alfi Technologies, placé en redressement judiciaire le 26 novembre dernier, son président Yann Jaubert veut rester résolument positif : "Nous nous sommes mis sous la protection du Tribunal de commerce pour nous aider à rebondir, indique-t-il. Cela va nous permettre d’honorer nos commandes et de continuer d’aller de l’avant."

Plus de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires

Le groupe Alfi Technologies, qui emploie 150 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros, dont 25 à 40 % à l’international selon les années, conçoit et fabrique des lignes de production pour l’industrie, la construction, et l’intralogistique, entre autres pour l’e-commerce. Il travaille pour des ETI, des PME et de grands comptes, avec entre autres clients Amazon en Europe, le groupe La Poste, Safran, Lafarge, Michelin ou encore Isover. Il dispose d’une usine au Pin-en-Mauges et d’une autre à Crèvecœur-le-Grand, dans l’Oise, ainsi que d’une unité de chaudronnerie industrielle à Marigny-Saint-Marcel (Haute-Savoie), et d’une filiale spécialisée dans la conception de logiciels à Persan (Val-d’Oise).

L’impact d’éléments extérieurs à l’entreprise

Ces derniers mois, la conjoncture nationale et internationale a fortement impacté le groupe des Mauges. "Ce sont des éléments extérieurs au groupe, comme la situation politique en France, la guerre en Ukraine ou l’élection de Donald Trump aux États-Unis. L’activité industrielle est en baisse, il y a une réelle contraction des investissements et nous sommes une des premières variables d’ajustement, précise Yann Jaubert. Des clients mettent en pause leurs projets. Il s’agit donc plus de décalage dans le temps, car notre entreprise est réputée pour son dynamisme et ses capacités d’innovation, avec un portefeuille de solutions reconnu sur le plan international."

Un marché moins dynamique en France et aux États-Unis

En 2024, le groupe des Mauges annonçait vouloir accélérer aux États-Unis, où il est déjà présent avec un bureau à New York et un autre dans le Colorado. Là aussi, depuis le printemps 2025, les entreprises marquent un peu le pas. "Nous savons que l’export est une solution pour une entreprise française comme la nôtre, ajoute Yann Jaubert. Nous avons investi pour nous diversifier en Amérique du Nord, mais l’activité industrielle a aussi baissé aux États-Unis."

Les potentiels clients sont donc dans une position d’attente et cette situation fragilise Alfi Technologies, "Le contexte n’est pas favorable, confie Yann Jaubert, mais nous sommes une société résiliente, je reste optimiste et nous allons repartir."

Source le Journal des Entreprises par Olivier Hamard

06/12/2025

DOM 3E, un bloc de construction très isolant en perlite qui s’emboite comme un LEGO

Ces blocs de construction de DOM 3E s’assemblent et s’emboîtent facilement. Ils sont conçus avec un matériau écologique et économe en énergie : la perlite.

Pose de blocs de construction pour une maison. DOM 3E invente un bloc de construction en perlite, matière naturelle issue de roche volcanique. 

Un isolant minéral formé à partir de roches volcaniques, la perlite est surtout connue pour son exceptionnelle légèreté. Elle est principalement utilisée comme support de culture, mais également pour isoler les sols et les murs. L’entreprise polonaise DOM 3E propose des blocs de construction conçus avec ce matériau et qui s’emboîtent facilement. Son objectif ? Promouvoir et développer la construction durable grâce à l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement, de solutions économes en énergie et de pratiques de construction responsables. Mais quelle est donc la particularité de ces blocs en perlite, baptisés SYSTEM 3E, et quels sont leurs avantages ?

Des murs monocouches en perlite

Les murs monocouches de DOM 3E sont conçus avec une matière première écologique et économe en énergie. En effet, la perlite est connue comme étant un isolant minéral 100 % naturel, écologique et non polluant, une fois expansée par traitement thermique. L’entreprise polonaise indique que l’empreinte carbone de la construction d’un mur de 1 m² avec le SYSTEM 3E est inférieure de 54 % par rapport aux méthodes traditionnelles. Par ailleurs, cette technologie garantit une maison saine et sécuritaire, dans la mesure où elle est hypoallergénique et hydrophobe. Les murs en perlite de DOM 3E résistent au développement de moisissures et de champignons. Une excellente alternative pour les personnes souffrant d’asthme ou d’allergies. Hormis la réduction de l’empreinte carbone, la quantité de déchets de construction serait également réduite jusqu’à 80 %, grâce à l’utilisation de cette technologie 3E. De plus, ils peuvent être recyclés et utilisés dans d’autres éléments de construction écoénergétiques.

Le bloc de construction innovant de DOM 3E permet de réaliser des murs monocouche avec des propriétés isolantes de R 29. 

Construction plus simple et plus rapide

Selon DOM 3E, l’excellente finition, la forme précise et les propriétés uniques de ces murs en perlite rendent la construction plus simple et plus rapide que les méthodes traditionnelles. L’entreprise polonaise affirme que les blocs de construction s’assemblent et s’emboîtent facilement, sans aucun liant. Il n’y a pas besoin de mortier, d’eau, de colle, de ciment ou de vis. Un système d’angle et de fixation intelligente leur permet de tenir solidement en place, simplement en les emboîtant. Par ailleurs, comme la société applique un processus de production innovante et utilise très peu d’eau sur le chantier, l’empreinte hydrique de leurs murs monocouches serait considérablement réduite (trois fois moins) par rapport à celle des matériaux traditionnels.

Des propriétés isolantes exceptionnelles

DOM 3E précise que ces blocs de construction sont solides et possèdent des propriétés isolantes exceptionnelles avec une valeur R de 29. Ils gardent la fraîcheur en été et la chaleur en hiver, sans nécessiter d’isolation supplémentaire. Ces murs maintiennent une température ambiante optimale, quelle que soit la saison. Ce qui permet aux utilisateurs de réduire leurs factures de chauffage. En outre, ils sont résistants au feu et au tremblement, offrant une sécurité optimale. DOM 3E affirme que le SYSTEM 3E est actuellement le mur monocouche le plus fin et le plus chaud du marché européen.

Un homme pose des blocs de construction.

Des blocs de construction aux propriétés isolantes exceptionnelles. Crédit photo : DOM 3E (capture d’écran vidéo YouTube)

Il est déjà exporté dans plusieurs pays tels que l’Espagne, les États-Unis et les Pays-Bas. Vous trouverez plus d’informations sur dom3e.com. Ces blocs en perlite semblent présenter tous les avantages pour une construction saine et durable, qu’en pensez-vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Source NeoZone


05/12/2025

ALFI Technologies invité du podcast Edison IA

Pour le nouvel épisode du podcast Edison IA, mon invité du jour est Yann JAUBERT, PDG de ALFI Technologies, un industriel français qui conçoit des lignes de production utilisées dans le monde entier.

Ambassadeur de la La French Fab et défenseur d’une industrie souveraine, il s’est posé une question simple… mais visionnaire :

« 𝐸𝑛 𝑓𝑎𝑏𝑟𝑖𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑢𝑖𝑠-𝑗𝑒 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑙𝑒𝑛𝑔𝑒́ 𝑠𝑢𝑟 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑖𝑥 ? 𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑟𝑒́𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ? »

Sa réponse : 𝗹𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́𝗲 !

Il y a dix ans, bien avant qu’on parle d’IA, Yann décide de connecter ses machines pour comprendre comment elles vivent chez ses clients, anticiper les pannes et créer un nouveau business model basé sur le service.

Puis arrive l’IA Générative.

Et tout s’accélère.

Grâce à elle, ALFI Technologies a pu donner naissance à Aidy, un chatbot embarqué directement dans les machines, capable de :

  •  rendre accessibles des milliers de pages de notices
  •  capitaliser le savoir des opérateurs experts qui partent à la retraite
  •  accompagner les opérateurs pas à pas au quotidien
  •  réduire les arrêts de ligne et les appels en hotline

Une vraie révolution pour ses clients et un changement profond dans la proposition de valeur de l’entreprise.

Avec Yann, on parle :

  • de la transition d’un fabricant de machines vers un fournisseur de services à forte valeur ajoutée
  • de l’importance stratégique de la souveraineté technologique
  • de l’« opérateur augmenté » dans le monde de l’industrie et de la transmission du savoir
  • du futur des usines françaises

Un épisode passionnant pour tous les dirigeants, industriels ou non, qui se demandent comment transformer un métier historique grâce à l’IA sans renier leur ADN.

🎧 À écouter ici 👉 https://lnkd.in/eTfW2Mun

Source LinkedIn

04/12/2025

« C’est une aubaine » : une usine de béton bas carbone va s’implanter à Confolens avec une vingtaine d’emplois à la clé

L’entreprise GeoClay va installer une unité de production de ciment à faible empreinte carbone à base d’argile. Un investissement de 20 millions d’euros annoncé en conseil communautaire.

« C’est une aubaine ! » Benoît Savy n’a pas caché sa satisfaction, mercredi 24 septembre en conseil communautaire, au moment d’annoncer l’investissement de Geoclay, de l’ordre de 20 millions d’euros, afin d’implanter une entreprise à Confolens. De quoi générer la création de 20 à 25 emplois sur trois ans par cette entreprise parisienne spécialisée dans la production de bé;ton bas carbone.

La déclaration a déclenché de nombreuses questions. Il fallait voter l'achat de 10,3 hectares sur la commune de Confolens en zone déactivité économique. Benoît Savy et Jean-Noël Dupréont révélé travailler depuis plusieurs mois avec Geoclay qui développe "une technologie innovante de fabrication de ciment à faible empreinte carbone." C'est Confolens que l'entreprise a choisi pour développer son activité et produire un ciment à partir d'argile issue du recyclage. Les élus se sont alors montrés curieux de savoir si des études avaient déjà été menées sur cette innovation, si cela amènerait plus de trafic de camions, ou encore s'il existait des zones humides sur les hectares en vente.

Source La Charente Libre par Marion Dos Santos

03/12/2025

Briques de terre cuite enrichies en biopolymères : isolation et résistance accrues

Des chercheurs ont mis au point une brique d'argile enrichie en chitosane qui améliore considérablement l'isolation thermique tout en préservant sa résistance structurelle, offrant ainsi une solution durable pour une construction écoénergétique.

Étude : Briques d'argile cuites, légères et isolantes thermiquement, enrichies en nanocomposites d'argile à base de chitosane pour une construction durable. Crédit photo : isabela66/Shutterstock.com

Dans une étude publiée dans Scientific Reports, des scientifiques ont testé les effets de l'ajout de chitosane (CS), un biopolymère naturel, à des briques d'argile cuites traditionnelles. En expérimentant différentes concentrations de CS (0 %, 2 %, 4 %, 6 % et 8 %), ils ont évalué l'influence de cet additif sur les performances structurelles, thermiques et mécaniques des briques.

Contexte

Les matériaux en terre sont déjà appréciés dans la construction durable pour leur durabilité, leurs propriétés d'isolation naturelle et leur faible impact environnemental. Mais l'amélioration de ces qualités pourrait les rendre encore plus efficaces pour répondre aux besoins des bâtiments modernes.

C'est là qu'intervient le chitosane. Reconnu pour sa résistance et sa biodégradabilité, le chitosane a le potentiel de renforcer les briques d'argile, améliorant ainsi leur résilience et leur efficacité thermique. Si les avantages du chitosane ont été étudiés pour d'autres matériaux, son rôle dans la construction à base d'argile à haute température a été largement négligé – jusqu'à présent.

Méthodes

Pour explorer ce potentiel, les chercheurs ont utilisé de l'argile provenant de la formation d'Esna (oasis de Farafra) en Égypte et l'ont mélangée à différentes proportions de chitosane commercial. Les échantillons, allant de l'argile pure (CCS0 %) à un mélange contenant 8 % de chitosane (CCS8 %), ont été moulés en briques, séchés à l'air libre pendant trois jours, puis cuits à 1100 °C pendant quatre heures.

Une série de techniques d'analyse a ensuite été utilisée pour examiner l'influence du chitosane sur la structure interne et le comportement de chaque brique.

La diffraction des rayons X (DRX) a permis de suivre l'évolution de la composition minérale, tandis que la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) a mis en évidence la formation de nouvelles liaisons chimiques. La stabilité thermique a été évaluée par analyse thermogravimétrique (ATG), et les caractéristiques de surface ont été examinées par microscopie électronique à balayage à émission de champ (MEB-FEG). Enfin, la porosité, la masse volumique apparente et la résistance à la compression, indicateurs clés de la performance en conditions réelles, ont été mesurées.

Résultats et discussion

L'échantillon CCS6 % s'est distingué par ses performances exceptionnelles, présentant la conductivité et la diffusivité thermiques les plus faibles. Ce matériau est donc particulièrement adapté aux applications d'isolation. L'amélioration des performances est due à une structure interne plus poreuse, une densité globale plus faible et la formation de liaisons chimiques stables entre le chitosane (CS) et l'argile, confirmées par toutes les principales méthodes analytiques.

Les résultats de la diffraction des rayons X (DRX) indiquent une organisation cristalline accrue dans les briques dopées au CS. Les données de la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) révèlent la présence de groupes fonctionnels liés au chitosane (C=O, N–H et Si–O–Al), témoignant de fortes interactions entre le CS et la matrice argileuse. Les images obtenues par microscopie électronique à balayage à émission de champ (MEB-FEG) confirment ces observations, montrant une structure poreuse plus ouverte et irrégulière que celle des échantillons non dopés, plus lisses et plus denses.

Sur le plan physique, les avantages sont manifestes. L'intégration du CS entraîne une augmentation de la porosité (de 33,2 % à 47,9 %), une diminution de la masse volumique apparente (de 1,84 à 1,29 g/cm³) et une amélioration de la résistance à la compression (de 0,768 à 1,232 MPa). Le mélange CCS6 % a également atteint une faible conductivité thermique de 0,2334 W/m·K, soit une réduction de près de 32 % par rapport à l'échantillon non dopé.

Il est intéressant de noter que le retrait au séchage diminue avec l'augmentation de la teneur en chitosane. Ceci est probablement dû à une adhésion plus faible entre le chitosane et les particules d'argile, ainsi qu'à la capacité du chitosane à retenir l'eau ; des facteurs qui influencent le comportement du matériau lors de la cuisson.

Conclusion

Cette étude démontre que de faibles ajouts de chitosane peuvent améliorer significativement les performances thermiques et structurelles des briques d'argile cuites. À mesure que le pourcentage de chitosane augmente, les briques deviennent de meilleurs isolants, sans compromettre leur résistance ni leur intégrité. Ces résultats ouvrent la voie à des matériaux de construction plus durables et économes en énergie, fabriqués à partir de ressources naturelles abondantes.

Source AZObuild

02/12/2025

Matériaux de construction : une « conjoncture discordante » en septembre

Après un été resplendissant, la dynamique des matériaux de construction se refroidit, d’après la dernière conjoncture Unicem. En septembre, le granulat se stabilise tant bien que de mal, tandis que le BPE s’inscrit à la baisse, bien que modérée.

« Une conjoncture discordante, à l’image du climat politique ». Ainsi résume l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) son bilan de septembre. 

Si le marché constructif montre des signes – bien que fragiles – de remontée. Les travaux publics, de leur côté, ralentissent à cause, notamment, de l’instabilité budgétaire et sans boom, pourtant attendu à l’approche des municipales 2026.

« Alors que les discussions et tractations parlementaires se poursuivent, que les tentatives pour arracher un hypothétique consensus politique se multiplient, alors que les délais pour ficeler des compromis sur les dépenses et recettes du futur budget de l’État se resserrent, le monde économique reste suspendu au contenu et au vote de la future loi de Finances 2026», est-il développé en préambule de la conjoncture. 

Quasi-stabilité pour le granulat

Il n’empêche que les matériaux de construction « sortent très graduellement de leur léthargie sans pour autant décrire un franc mouvement de reprise». 

Une tendance modérée que l’on voit dans les évolutions mensuelles. De août à septembre, la production de granulats gagne +0,4 % (données CVS-CJO), après deux hausses consécutives les deux mois précédents. 

Le niveau reste inférieur de 1,4 % comparé à celui de l’an passé, alors qu’au troisième trimestre 2025, ce segment d’activité grimpe très légèrement (+0,8 %) par rapport second trimestre. Résultats : les volumes trimestriels régressent de 2,1 %, face à ceux produits un an auparavant. 

Sur neuf mois, la stabilité se confirme en glissement annuel (0,2 %) sur l’activité granulats. Pareil en cumul sur les douze derniers mois (+0,1%). 

Baisse atténuée de l’activité BPE

Le bilan du béton prêt à l’emploi (BPE) n’est guère réjouissant, avec des livraisons en recul de 4,1 % d’août à septembre. Le repli s’atténue cependant à -2,2 % en rythme annuel, contre 11,9 % un an plutôt. 

Embellie toutefois à l’échelle trimestrielle, où la production de BPE se redresse (+1,4 %), bien qu’elle cède 3,3 % sur une année. Le cumul des livraisons de BPE sur 12 mois enregistre -4,6 % et se limite à -3,7 % de janvier à septembre 2025. 

« Comme pour les granulats et le BPE, le trend baissier s’atténue : en cumul sur les huit premiers mois de l’année, le recul atteint - 1,3 %, un rythme moins négatif que sur douze mois glissants (-2%). Le redressement est d’ailleurs beaucoup plus marqué pour certains matériaux qui composent le panier de l’indice, comme les tuiles et briques ou la pierre taillée qui ont renoué avec des évolutions positives », lit-on dans la conjoncture. 

Au total, l’indicateur matériaux (83,8) conserve un niveau similaire à celui de juillet, point le plus haut de l’année (-0,1 %, données CVS-CJO). Il baisse toutefois de 0,9 % face l’indice d’août 2024. « Cependant, en glissement trimestriel, l’index progresse de 1 % mais reste en retrait de -1 % sur un an », souligne l’Unicem. 

Source Batiweb par Virginie Kroun

01/12/2025

US: Glen-Gery dévoile la Couleur de l'Année 2026 pour ses briques

Casablanca est une brique de parement aux tons clairs qui allie texture naturelle et potentiel de design durable pour les projets résidentiels et commerciaux.

Glen-Gery Corporation, fabricant de briques américain de premier plan et filiale de Brickworks North America, a dévoilé la Couleur Brique de l'Année 2026 : Casablanca. Cette brique de parement extrudée aux tons clairs sublime naturellement le potentiel de design des projets résidentiels et commerciaux.

Casablanca évoque la résilience et le raffinement. Son aspect blanchi par le soleil inspire chaleur et durabilité, conférant aux bâtiments une élégance intemporelle qui s'intègre harmonieusement aux architectures modernes comme aux environnements plus traditionnels.

Au-delà de son attrait esthétique, Casablanca se distingue comme un matériau véritablement narratif : elle puise son inspiration dans les paysages rocheux et les cours d'eau du Midwest, qui ont également inspiré l'ensemble de la collection Sioux River. Cette collection met l'accent sur des textures profondes et des variations de couleurs qui s'accordent facilement avec une large gamme de finitions, offrant ainsi aux architectes et aux designers une grande liberté de création. Disponible en formats modulaires et sur mesure, Casablanca convient aussi bien aux applications intérieures qu'extérieures, confirmant ainsi la polyvalence qui fait de la brique un matériau architectural de prédilection depuis longtemps.

Depuis 2023, la sélection annuelle de la Couleur de l'Année de Glen-Gery vise à guider les designers et les architectes vers des solutions contemporaines en intégrant les nouvelles tendances chromatiques à leurs projets.

Source CeramicWorldWed

30/11/2025

CERIC-FIMEC: « Comme si on s’était quittés hier » : les anciens de cette entreprise fermée il y a quinze ans se retrouvent

Une centaine d’anciens salariés de la FIMEC, du Pin-en-Mauges, fondée dans les années 1970 et fermée il y a quinze ans, se sont réunis pour une soirée conviviale vendredi 7 novembre 2025.

Quinze ans après la fermeture de la FIMEC, entreprise emblématique du Pin-en-Mauges spécialisée dans le matériel de manutention et les systèmes de transitique, plus d’une centaine d’anciens salariés se sont retrouvés vendredi soir pour une réception placée sous le signe des souvenirs et de la convivialité.

Dans la maison paroissiale Saint-Martin, les sourires et les accolades ont rapidement fait oublier les années écoulées.  

Source Ouest France



29/11/2025

CLEIA: La semaine de l’industrie a débuté en Bourgogne Franche-Comté Industrie

Le préfet Paul Mourier a lancé officiellement lundi 17 novembre, la 14e semaine de l’Industrie en BFC depuis l’entreprise CLEIA, à Nolay (21).

Organisée depuis 2011, la semaine de l’industrie doit permettre d’éclairer les choix d’orientation des jeunes, filles et garçons – collégiens, lycéens, apprentis et demandeurs d’emplois – en les invitant à découvrir les métiers, les opportunités de carrière et les hommes et les femmes qui font l’industrie. « Ces actions donnent à voir une industrie française innovante, qui se réinstalle durablement dans les territoires, au cœur de la transition écologique et la transformation de l’économie, en phase avec les attentes des jeunes générations », affirme la préfecture de Bourgogne Franche-Comté dans un communiqué. Avec plus de 8.000 événements labellisés et 5,7 millions de participants déclarés en 2024, la semaine de l’industrie est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable entre l’enseignement et le monde professionnel. En 2025, en Bourgogne Franche-Comté, 404 évènements sont labellisés à date pour cette manifestation qui se déroule jusqu’au 23 novembre 2025 et dont la thématique retenue cette année est « Avec l’industrie, fabrique ton avenir » se déroule.

Un soutien financier

À l’échelle nationale, l’État soutient l’industrie pour la rendre toujours plus durable, innovante, compétitive et ainsi permettre la réindustrialisation de notre pays notamment à travers France 2030 qui consacre 54 Mds€ pour transformer l’appareil productif français. 

En Bourgogne Franche-Comté, ce plan se traduit déjà par 260 projets industriels soutenus et plus de 547 M€ investis au service de la réindustrialisation et de l’innovation. Par ailleurs, le volet régionalisé de France 2030, financé à parité par l’État et le conseil régional, dispose d’une enveloppe globale de 41,5 M€. À ce jour, 32 M€ de cofinancement État/Région ont déjà permis de soutenir 76 projets supplémentaires, illustrant la dynamique et l’impact concret de France 2030 dans la région.

Source Journal du Palais par Frédéric Chevalier

28/11/2025

Equipceramic livre des nouvelles rectifieuses aux Etats Unis

Equipceramic, en collaboration avec MAINCER, a finalisé la préparation et l'expédition des nouvelles rectifieuses destinées à l'un de ses clients stratégiques aux États-Unis.

Cet équipement, conçu pour garantir une précision, une stabilité et une qualité accrues dans la finition des produits céramiques, s'inscrit dans le cadre du plan de modernisation et d'amélioration continue que Equipceramic développe avec ses clients sur le marché nord-américain.

Cette livraison marque une nouvelle étape dans le renforcement de la présence  d'Equipceramic aux États-Unis et témoigne de la confiance accordée à Equipceramic en tant que partenaire technologique et fournisseur de solutions hautes performances.

Dès l'arrivée des machines à destination, l'équipe technique coordonnera leur installation et leur mise en service afin d'assurer un fonctionnement optimal dès le premier jour.

Source Equipceramic


27/11/2025

Comment renforcer l’attractivité des territoires ruraux ? Un grand débat, autour d’Alain Rousset, le 24 novembre

L’entreprise Terreal participera à cette journée.

les salariés, assurer la transition écologique des territoires ruraux : des tables rondes et débats sont organisés le 24 novembre.

Élus, entrepreneurs, agriculteurs ou citoyens : la rencontre « Innovez en Ruralité », organisée par la Région et l’Agence de développement et d’innovation de Nouvelle-Aquitaine, le 24 novembre, à la salle des fêtes d’Étagnac, propose une immersion au cœur des initiatives qui transforment les territoires ruraux.

Plusieurs tables rondes sont organisées, suivies d’un grand débat en présence d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine. L’objectif est d’offrir un panorama concret des stratégies d’entreprises et de structures locales qui innovent pour attirer des talents, produire autrement et valoriser les ressources du territoire.

La première table ronde, à 17h30, mettra en lumière des entreprises qui réinventent leurs méthodes pour fidéliser leurs salariés, et développer leur RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Sera notamment présente l’entreprise charentaise Labbé TP.

La seconde table ronde, à 18h15, montrera comment l’innovation accompagne la transition écologique grâce à l’écoconception, à la mobilité durable ou à la valorisation des matières premières locales. Les responsables de Terreal et des Pépinières charentaises prendront part au débat.

La soirée se conclura par un grand débat à 19h, réunissant élus locaux et experts autour des enjeux de développement économique et d’attractivité des territoires ruraux. Un rendez-vous destiné à comprendre, débattre et imaginer le futur de la ruralité.

Source La Charente Libre

26/11/2025

D-Carbon, la brique très bas carbone signée Bouyer Leroux

La brique D-Carbon, signée Bouyer Leroux, est composée d’argiles spécifiques sélectionnées par des experts Biobric afin de limiter l’impact carbone process. Focus sur une brique innovante.

Leader français des briques de mur et briques de cloison en terre cuite à travers sa marque Biobric, la SCOP Bouyer Leroux n’a de cesse de proposer des solutions innovantes et éco-performantes pour les marchés de la maison individuelle, du logement collectif et du non résidentiel.

La nouvelle gamme D-Carbon, présentée en avant-première à Artibat et commercialisée à partir de janvier 2026, bénéficie d’un impact carbone réduit de 50 % ce qui permet à Bouyer Leroux de garder un temps d’avance aussi bien sur la réglementation environnementale RE2020 que sur ses concurrents.

En développant cette nouvelle gamme D-Carbon, la marque Biobric de Bouyer Leroux, engagée durablement dans une stratégie de décarbonation, répond aux enjeux de performance environnementale comme d’innovation dans la construction. © Bouyer Leroux

La performance environnementale, critère incontournable 

La gamme D-Carbon se veut qualitative et différenciante par ses caractéristiques :

– une matière locale et renouvelable : les briques Bouyer Leroux sont composées d’argile, une matière naturelle, renouvelable, géosourcée, prélevée en France dans un rayon moyen seulement de 5 km autour des sites de production (– de transport de matières = moins de CO2) ;

– Le choix d’argile bas carbone : la brique D-Carbon est composée d’argiles spécifiques sélectionnées par des experts Biobric pour limiter l’impact carbone process (+ d’argiles dédiées D-Carbon = moins de CO2).

La gamme D-Carbon déclinée sur tous les marchés

Quels que soient les marchés de maisons individuelles et de logements collectifs, la gamme D-Carbon facilite la validation du seuil 2025 de la RE2020 et des futurs seuils 2028 et 2031. Ses performances thermiques permettent de répondre à l’indicateur Bbio de la RE2020 et de réduire les épaisseurs d’isolant afin de générer des économies de coût de construction.

Sur une maison individuelle

Avec D-Carbon Uno et D-Carbon 3+, le faible impact carbone de la gamme associé à sa résistance thermique en fait la solution la plus optimisée pour la construction de maisons individuelles : C = 12,1 kg eq. CO2/m2/ Rth ≥ 1,00 m2.K/W.

Logement collectif

D-Carbon Costo et D-Carbon Urban permettent d’optimiser la performance thermique et carbone du mur pour les projets de logements collectifs : C = 12,1 kg eq. CO2/m2 / Rth ≥ 1,00 m2.K/W + une résistance mécanique dédiée aux contraintes du collectif.

La gamme D-Carbon comme l’ensemble de la gamme Biobric est mise en œuvre avec les colles prêtes à l’emploi haute adhérence Fixbric et Powerbric. © Bouyer Leroux

Source : batirama.com par Laure Pophillat 

25/11/2025

wienerberger Durtal - Touché par la crise du bâtiment, ce site de production de briques en Maine-et-Loire va fermer : 37 emplois en jeu

Inaugurée en 2011 à Durtal, au nord-est d’Angers (Maine-et-Loire), l’usine de Wienerberger France, spécialisée dans la production de briques de structure en terre cuite, fait face à la crise du bâtiment depuis trois ans. La direction annonce l’arrêt de son usine angevine, où 37 suppressions de postes sont envisagées.

L’usine Wienerberger de Durtal avait été inaugurée en 2011. La capacité de production était évaluée à 150 000 tonnes dans l’année. Une activité de logistique y sera maintenue.

« On sent qu’on est les suivants sur la liste. » C’était il y a un an, en novembre 2024. À cette période, les salariés, hommes et femmes, de l’usine Wienerberger de Durtal, au nord-est d’Angers (Maine-et-Loire), s’inquiétaient pour leur avenir après la fermeture du site de Flines-lez-Raches (Nord).

Douze mois plus tard, leurs craintes se sont ancrées dans le réel après l’annonce, dans un communiqué de presse ce jeudi 20 novembre 2025, de l’arrêt de la production de l’usine angevine, sortie de terre en 2011 et dédiée à la fabrication de briques de structure en terre cuite.

« Crise majeure »

En cause : « la crise majeure du secteur de la construction neuve », depuis 2022. « Cette situation de tension, marquée en particulier par l’effondrement des ventes des promoteurs et des constructeurs, a entraîné une surcapacité industrielle de son activité de briques de structure en terre cuite, pesant sur sa compétitivité », développe l’entreprise dans son communiqué.

« Sous-activité chronique »

Plus localement, l’usine angevine, à l’arrêt depuis août 2025, est « confrontée à une sous-activité chronique depuis plusieurs années et une distance moyenne de transport significative qui rendent son maintien industriel difficile ».

L’obligation pour les entreprises de plus de 250 salariés d’employer 6 % de personnes handicapées doit-elle être étendue à toutes les structures, y compris les PME ?

L’arrêt sera effectif en 2026 avec, comme le précise le communiqué, un « maintien des installations industrielles ». Une raison à cela : une plateforme logistique y sera maintenue, pour « préserver l’implantation régionale et répondre aux besoins régionaux ».

« Rebondir rapidement »

Dans le sillage de cette décision, 37 suppressions de postes, parmi les 40 salariés, hommes et femmes, du site de Durtal, seraient envisagées.

Trois d’entre eux seraient ainsi maintenus au sein de la plateforme logistique ; pour le reste, comme l’assure Alain Guéry, directeur de production des briques de structure pour Wienerberger, « la priorité est qu’ils puissent rebondir rapidement ».

Dans le cadre d’un reclassement interne, plus de 70 postes sont ouverts au sein des 25 usines de Wienerberger en France. Les salariés de Durtal seraient prioritaires pour les intégrer. Reste à savoir, pour ces derniers, si la mobilité sera possible.

Source Ouest-France Jean-Philippe Nicoleau

24/11/2025

BMI- Monier: La dernière tuilerie de Marseille fermera en juin 2026, un plan social négocié pour 52 salariés

La tuilerie Monier à Saint-André va fermer au plus tard en juin prochain après 150 ans d'activité. L'usine, immanquable depuis l'autoroute du littoral sous les lettres MARSEILLE, n'est plus rentable selon son propriétaire, le groupe BMI qui va transférer sa production à Limoux dans l'Aude.

Bientôt la fin d'une époque commencée au 19e siècle. La tuilerie Monier, la dernière ouverte à Marseille qui en a compté jusqu'à une quarantaine, va fermer au plus tard en juin 2026.

Située à Saint-André dans le 16e arrondissement, l'usine installée depuis 1965 au pied de Foresta, a connu plusieurs propriétaires en 150 ans. L'actuel, BMI, a donc annoncé début septembre aux 52 salariés, que la production de la tuilerie de Marseille, sera transférée à Limoux dans l'Aude, dans une usine ultra-moderne dans laquelle le groupe a investi plusieurs millions d'euros.

La tuile de Marseille coûte trop cher à produire

Les facteurs qui expliquent que l'usine est devenue non rentable sont pluriels : la baisse des commandes en lien avec la crise du logement, la flambée du coût du gaz depuis la guerre en Ukraine et le manque d'investissement sur le site vieillissant. La tuile de Marseille coûte ainsi "deux fois plus cher à produire qu'à l'usine automatisée de Limoux" estime Farid Samba, délégué CGT du site joint par ICI Provence.

À cela s'ajoutent "une capacité de production plus élevée" et "des coûts de production plus maîtrisés" à Limoux que sur le site de Marseille, selon la réponse écrite faite par la communication de BMI à ICI Provence.

Il faut dire que 80% de l'argile de la tuilerie Monier vient de Puyloubier au pied de la Sainte-Victoire et 20% d'Espagne. Avec des coûts de transports importants alors que la matière première est produite sur place dans l'Aude.

Historiquement, l'argile réputée de grande qualité, était extraite au bassin de Séon. Mais il y a trente ans, la menace d'effondrement du centre commercial Grand Littoral construit sur la colline Foresta, a contraint la tuilerie à trouver un autre site d'extraction. L'usine a progressivement perdu en compétitivité. Et depuis 2023, les salariés subissent un à deux mois de chômage partiel dans l'année.

"Un choc pour tout le tissu social autour"

La fermeture annoncée aux salariés à la rentrée n'a donc surpris personne. Elle sera effective au plus tard en juin 2026 soit deux siècles après l'ouverture des premières tuileries qui ont fait la réputation de Marseille dans toute la Méditerranée.

"Ça m'a fait un choc parce que c'est une usine où tous les camarades se sont donnés à 1000%" confie le cœur serré Farid Samba. La carrière du syndicaliste a débuté il y a 22 ans quand l'usine appartenait au groupe Lafarge : "On a passé plus de temps dans cette usine qu'avec nos familles. La page va être dure à tourner pour certains et pour moi aussi".

"C'est un crève-cœur surtout que c'est la dernière tuilerie sur Marseille" regrette-t-il. "On est impacté, mais tout le tissu social autour aussi. La plupart des salariés habitent à l'Estaque ou Saint-André. Donc oui, ça fait un choc, y compris pour les sous-traitants. Ça va impacter beaucoup de sociétés autour".

Les 52 salariés sont concernés par le plan social d'entreprise (PSE) signé jeudi 20 novembre 2025 après deux jours de grève. L'accord arraché par les syndicats prévoit des reclassements internes, un budget de formation à hauteur de 13.000 euros par salarié et 2.000 euros supplémentaires pour les personnels âgés ou handicapés. Et puis au-delà des indemnités réglementaires prévues par la convention "Tuile et Brique", il est convenu des indemnités supra-légales.

L'usine Monier, qui s'étend sur 60.000 mètres carrés avec un four à gaz de 107 mètres de long, sera démantelée à la fin de l'activité. On ne sait pas encore ce que deviendra le terrain de la tuilerie, propriété du groupe BMI. Mais le lieu, juste sous les grandes lettres de MARSEILLE, devrait susciter quelques convoitises.

Source France Bleu par Frédéric Chapuis

23/11/2025

wienerberger cesse sa production d’accessoires de briques à Lasbordes

Construite en 1855, l’unité de Lasbordes (Aude) de wienerberger fabrique des produits de structure en terre cuite et s’étend sur 7 hectares et 28 000 m2 de bâtiments.

Touchée par la crise du secteur de la construction neuve, wienerberger France, filiale du groupe autrichien wienerberger (20 000 collaborateurs, CA 2024 : 4,5 Md€), leader mondial des solutions en terre cuite pour l’enveloppe du bâtiment, va arrêter sa ligne de production d’accessoires de briques de structure (ligne appelée Lasbordes-Haut) sur son site de Lasbordes dans l’Aude (ex Terreal). Un redéploiement des salariés est envisagé sur la ligne de production Lasbordes-Bas et sur l’atelier de transformation, ainsi que le transfert de l’activité accessoires de briques sur le site de Colomiers (Haute-Garonne).

Un plan de sauvegarde de l’emploi est envisagé. 7 salariés du site de Lasbordes seraient potentiellement concernés par une suppression de poste. La priorité serait alors donnée au reclassement interne. wienerberger France emploie 580 personnes en Occitanie (7 usines et 3 carrières). L’entreprise va par ailleurs fermer son site de production à Durtal (Maine-et-Loire).

Source Le Journal des Entreprises

22/11/2025

Briques, tuiles, ciment et truelle : Hakim Aouni a inventé un jeu de construction plus vrai que nature

Hakim Aouni, un Mandorais de 26 ans, a imaginé, fabriqué et distribué un jeu de construction, So'Bricks, avec des matériaux naturels, en terre cuite.

Fabriquer sa maison, sa ferme à l’aide de briques, c’est un jeu on ne peut plus classique pour les enfants mais les briques en question sont en plastique et de taille plus ou moins grosses. Hakim Aouni, un Mandorais de 26 ans, a décidé de révolutionner le jouet en concevant les briques et toutes les pièces avec des matériaux naturels et traditionnels dans le monde de la construction.

Un jeu réutilisable

Les briques, tuiles... sont en terre cuite, chaque boîte de jeu contient le nécessaire pour fabriquer du ciment, les enfants utilisent une truelle miniature pour mettre en forme la ferme, le puits, la tour. La fabrication est artisanale, les matériaux sont issus du Gâtinais et tous les éléments sont réutilisables. "Il suffit d’immerger le bâtiment construit dans l’eau, de laisser sécher ensuite les éléments qui peuvent resservir", précise Hakim Aouni.

Tous les éléments du jeu So'bricks peuvent resservir.

Depuis son enfance, Hakim réalise des maquettes, en briques pour enfants puis en carton ou en bois "mais rapidement, j’ai voulu peaufiner mes constructions, j’ai réalisé mes parpaings, pavés, bordures en ciment, c’est comme ça que j’ai eu l’idée de So’Bricks".

Le concept s’affine mais il reste à rendre le jeu commercialisable. Hakim veut décrocher les labels de sécurité, "le ciment, ce n’était pas envisageable, je me suis donc porté sur la brique", explique le concepteur.

Hakim se consacre à ce jeu depuis des années.

Malgré le sourire affiché, les obstacles ont été nombreux pour le Mandorais. "J’ai essayé de vendre mon jeu à une célèbre chaîne de magasins, ils en voulaient des milliers de boîtes sauf que je travaille seul, de manière artisanale, dans une cabane, dans mon jardin, c’est impossible pour moi. Il a fallu que je trouve un fournisseur de cartons, on m’en proposait des milliers, je ne pouvais pas me retrouver avec deux palettes de cartons. Au bout d’un an, j’ai déniché quelqu’un qui a parlé en centaines de boîtes : ouf !" Hakim Aouni a aussi fait appel à une graphiste pour le design de ces cartons.

Un succès au festival du jeu

So’Bricks est vendu son son site Internet. Pour le moment, c’est la passion qui fait vivre Hakim qui joint les deux bouts grâce à un emploi de surveillant au lycée Jeannette-Verdier de Montargis.

Gros succès de son jeu au festival du jeu de Villemandeur.

Le père d’une petite fille de moins d’un an a organisé un atelier mi-octobre au festival du jeu de Villemandeur pour tester son jeu. Le succès a été au rendez-vous, enfants et parents se sont transformés en bâtisseurs. Un engouement qui a redonné confiance à Hakim, lui qui a consacré à So’Bricks toutes ses économies depuis ses 17 ans.

Source La République du centre par Aurelie Chupin

21/11/2025

La Tuilerie de Limoux entre hier et aujourd’hui, une grande renaissance !

Symbole de vitalité économique au XXe siècle, la briqueterie s’est muée en un pôle culturel de grande importance. Si une grande page industrielle s’est tournée voilà quelques décennies, c’est désormais une nouvelle ère, résolument tournée vers la culture, qui s’ouvre en ce lieu emblématique.

Longtemps, dans le prolongement du quartier Saint-Antoine, l’immense carcasse de brique s’était assoupie, vestige du formidable essor économique que connut le pays au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Fondée en 1919 route de Pieusse par Segondino Fiorio, la Tuilerie du Languedoc, profitant d’une argile de première qualité, allait rapidement dominer le secteur de la construction sur le territoire et bien au-delà.

Une marque de fabrique

Partout en France, les tuiles limouxines et les demeures estampillées "Fiorio" vinrent coiffer toitures et maisons durant la seconde moitié du XXe siècle. Durant les trente glorieuses (1945-1975), l’entreprise comptabilisait jusqu’à quatre cents employés, travaillant jour et nuit dans la poussière et le vacarme des chaînes de production. Ainsi de nombreux habitants du quartier Saint-Antoine étaient eux-mêmes des employés de la Tuilerie.

Vers la fin du siècle dernier, l’entreprise familiale passa sous le contrôle de grands groupes tel Coverland puis Redland avant que le site historique ne ferme en 2007. Malgré tout, une nouvelle usine correspondant au cahier des charges imposé par le marché et la mondialisation vit alors le jour sous l’enseigne Monier à quelques kilomètres de là.

Ce déménagement mit fin à une époque : celle des ouvriers en bleu de travail pédalant chaque matin vers l’usine, et du ballet incessant des camions chargés de tuiles. La grande Tuilerie s’était tue, telle une bête mécanique désormais inerte.

Trente mois de travaux pour une renaissance

En installant de premiers locaux, la Communauté de communes du Limouxin sortit, il y a quelques années, le site de sa léthargie.

Qui plus est, elle lança un ambitieux projet de reconversion. Trente mois de travaux furent nécessaires pour donner naissance à un complexe culturel d’envergure, conçu par l’architecte Jacques Ferrier. Celui-ci a désiré conjuguer modernité et mémoire : façades ocre rappelant l’argile, toiture inspirée de l’ancienne tuilerie et utilisation des fameuses tuiles limouxines, autant de clins d’œil à l’histoire du lieu.

Une nouvelle dimension pour le territoire

Abritant désormais l’école de musique, le siège de la Communauté de communes et une vaste salle événementielle, le site se veut un atout majeur pour le territoire. Le congrès des maires du département, organisé ce jour, en constitue la première manifestation officielle. D’autres suivront rapidement : le rassemblement Pyrénéo, une compétition de MMA, le Trophée des sports… Et dès le début de l’année, l’école de musique prendra ses quartiers dans ses nouveaux locaux.

Avec "La Tuilerie", c’est une nouvelle page de l’histoire limouxine qui s’écrit, celle d’un lieu désormais dédié à la culture sous toutes ses formes.

Source La Dépêche du Midi