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09/06/2014

La terre crue au cœur de la première biennale Art&Matières à Albi

« La terre cuite dans l’architecture et le décor en lumière » est le thème du rendez-vous donné aux professionnels, aux scolaires et au grand public par l’école Européenne de l’Art et des Matières qui organise les 5,6 et 7 juin sa première biennale Art&Matières. Le développement de la terre crue dans la construction est un des thèmes abordés lors des deux journées destinées aux professionnels.
Conçue comme un espace d’échanges et de créations pluridisciplinaires, la biennale Art&Matières, organisée jusqu’au 7 juin à Albi (Tarn) par l’Ecole européenne de l’Art et des matières (EEAM) sur le thème de « la terre cuite dans l’architecture et le décor en lumière », s’intéressera aussi au développement de la terre crue dans la construction.
Organisée en partenariat avec le Centre universitaire Champollion, l’Ecole supérieure des Mines d’Albi et le fabricant Terreal, la manifestation a naturellement trouvé comme lieu d’accueil Albi, dominée par la cathédrale Sainte-Cécile, édifice en brique situé au cœur de la ville inscrite depuis 2012 au patrimoine de l’Unesco. L’architecte-urbaniste Werner Desimplaere, attaché à l’Unesco, est d’ailleurs le parrain de la biennale qu’il inaugure ce soir. Après deux jours de conférences et de tables-rondes réservées aux professionnels, elle s’adressera, le 7 juin, au grand public à travers des expositions, des échanges de savoir-faire.
Qualités hygrothermiques et esthétiques
« Destinée à mettre en avant la technicité et la créativité liées à la mise en œuvre de la terre cuite, la biennale vise à réunir des scientifiques, des ingénieurs des plasticiens et des artisans pour oeuvrer au développement dans la construction de ce matériau. Il est important d’en parler : sera-t-il aussi important dans le futur ? En effet, pour des raisons d’énergie, on cherche à travailler de plus en plus avec la terre crue », explique la directrice de l’EEAM Marie-Christine Migeon.
« La terre crue a un nouvel attrait compte-tenu de son faible impact environnemental et de ses qualités hygrothermiques ainsi qu’esthétiques. Les architectes ont vu que la terre et l’architecture contemporaine fonctionnaient bien ensemble. De plus, la mise en œuvre d’une ressource largement disponible est agréable », confirme Luc Floissac, conseiller environnemental, qui a présenté le 5 juin au matin les résultats de « Tercruso ».
Programme de recherche Tercruso
Initié en juin 2009 par le Cercad et l’association Areso, ce projet de recherche sur la caractérisation des produits de construction en terre crue du Sud-Ouest a consisté à comparer les impacts environnementaux et les besoins en énergie grise nécessaires à la production de briques de dimension identique en terre crue ou en terre cuite. « La cuisson représente 81 % de la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication d’une brique de façon industrielle. Il reste à lever des obstacles d’ordre normatif et la question du coût de la construction », a détaillé Luc Floissac qui rappelle que « la terre crue est un élement porteur ou bien utilisé comme remplissage, mélangé avec de la fibre végétale, des ossatures bois dans la majorité des bâtiments vernaculaires de la région Midi-Pyrénées, mais aussi de la région lyonnaise ».
Avec quatre usines en Midi-Pyrénées et quatre autres en Languedoc-Roussillon, Terreal est un autre partenaire naturel de la biennale. Présent sur tous les segments de la terre cuite – de la tuile à la brique de structure en passant par les éléments de façades rapportées en terre cuite, le fabricant s’intéresse aussi à la terre crue à travers un programme de R&D. Conduit avec différents partenaires académiques, dont l’Ecole supérieure des mines d’Albi, il aboutira d’ici à la fin de l’année à de premières propositions commerciales. En attendant, Terreal œuvre au développement de nouvelles solutions pour améliorer avec de la terre cuite la performance des bâtiments.
Source LE MONITEUR.FR par Christiane Wanaverbecq

Albi. Ces performances qui magnifient la brique

Samedi 07 Juin dernier jour de la biennale de l'École européenne de l'art et des matières. Conférences, ateliers, documentaires, performances d'artistes sont au menu de cette journée ouverte au public.
Les performers poursuivent le chantier sous les arches du pont de la République au Bondidou à Albi. La pièce de théâtre de Marion Jaulin prend forme entre sculptures et mur de briques, la vague de terre cuite a grossi et juste à côté la mer d'argile s'agite alors que la vague de terre cuite va déferler. Sous l'arche près de l'entrée de l'école, Marion d'Amato, plasticienne, décharge des briques d'une brouette pendant que ses deux acolytes assurent les finitions de l'arche qu'ils ont commencé à construire jeudi.
La trace des mains
«Pour le moment je n'ai pas fait grand-chose», dit-elle comme pour s'excuser. Son boulot, son œuvre «Rencontre au fil et de la terre», va cependant bientôt prendre forme. Elle explique : «Il fallait quelque chose qui s'intègre à l'environnement immédiat des arches du pont. Je vais maintenant tendre un tissu très léger dans ce cadre constitué de briques et le laisser traîner au sol. Petit à petit, poursuit-elle, la terre crue va imprégner le tissu par capillarité gardant en mémoire la trace des mains qui la travaillent». Les éléments naturels, vent et soleil feront ensuite leur travail et achèveront l'œuvre.
Ceci n'est qu'un exemple des performances réalisées depuis jeudi sous le pont et dans les ateliers de l'école. Mais au-delà des réalisations la biennale privilégie la rencontre des travailleurs de la terre qui savent si bien la magnifier.
Le public peut aujourd'hui découvrir cet éventail de réalisations superbes et étranges à la fois. Dans leurs stands de présentation de leurs produits, les professionnels sauront convaincre les visiteurs qui pourront aussi visionner des documentaires ou assister à des conférences au musée Toulouse-Lautrec. L'ennui ne sera pas de mise pour la dernière journée de cette première biennale.
La terre cuite, star de la journée grand public ce samedi 07 Juin
La 1re biennale «Arts et matières» bat son plein ! Aujourd'hui, l'École européenne de l'Art et des matières, propose une journée grand public. «Le but est de rassembler un maximum de personnes, d'ouvrir l'école et de la faire connaître au public via des ateliers, des performances et des conférences, explique Lisa Robichet, responsable événementiel pour Les'Arts Dynamiques». De 10 heures à 11 h 50, l'Auditorium du musée Toulouse-Lautrec accueillera quatre conférences sur les maisons arc-en-ciel d'Arabie, la réhabilitation de citadelles saxonnes en Transylvanie, l'analyse des matériaux liés au patrimoine et l'esthétique de la terre cuite dans le Vieil Alby. Comme ce premier rendez-vous est consacré à «La terre cuite dans l'architecture et le décor», celle-ci sera bien évidemment la star de la journée grand public. «Nous voulons aussi montrer quels sont les différents types de terre cuite, qu'est ce qu'elle peut apporter et comment on peut l'utiliser, notamment à travers les performances auxquelles participent beaucoup d'élèves et quels sont les différents types de terre cuite.»
Performances et ateliers
Les élèves de l'EEAM montreront l'étendue de leur savoir-faire au cours de performances entre 9 heures et 18 h 30 au sein de leur établissement. Des ateliers seront également proposés par des artisans ainsi que des films. «Nous voulons réunir un maximum de personnes et permettre à des gens de découvrir la terre cuite mais aussi de rencontrer les artisans qui la travaillent !»

Source La Dépêche du Midi

08/06/2014

Préparation des matières premières - gamme PELERIN

Plus qu’un fournisseur de machines, CERIC Technologies réalise l’intégration complète des différents équipements composant l’installation de préparation des matières premières.

Des solutions adaptées

A partir d’échantillons de matières premières prélevées dans la carrière, CERIC Technologies pratique les analyses des constituants et réalise les essais de broyage pour définir la solution adaptée de préparation des matières premières.
Pour la conception d’installations de préparation des terres, CERIC Technologies propose des ateliers en fonction de chaque matière première :
  • en voie humide traditionnelle,
  • ou en voie sèche avec broyeur pendulaire.
Depuis la réception des matières premières, en passant par le dosage, le broyage, le mélange, le stockage, CERIC Technologies réalise des ateliers complets de traitement des matières premières.
L’étendue de la gamme de matériels proposés ainsi que l’expérience acquise depuis de nombreuses années, permet à CERIC Technologies de réaliser des petites unités de production jusqu’à des installations performantes de capacité supérieure à 100 tonnes / heure.
CERIC Technologies propose les équipements de préparation terre de la gamme PELERIN. Retrouvez leurs caractéristiques techniques dans les fiches suivantes :

 EXTRACTION – STOCKAGE – REPRISE : 

ALIMENTATION – DOSAGE

DISTRIBUTION – DOSAGE – ALIMENTATION

EMOTTAGE – DECHIQUETAGE – EPIERRAGE

BROYAGE PAR LAMINAGE

MALAXAGE – MOUILLAGE

ETIRAGE – MOULAGE

DIVERS EQUIPEMENTS DE PREPARATION

07/06/2014

AUTUN- Saint-Pantaléon… antique terre d’argile !

La tuilerie Chevalier a été créée en 1870 et arrêta de fonctionner en 1967.

La carte géologique de Saint-Pantaléon indique qu’entre le bourg et le hameau de Saint-Pierre, il existe une couche d’argile de 2,50 m, sous une faible couche de limons. Ce « filon » va entraîner l’installation d’une production locale de tuiles.
En 1348, Jehan Besançon est installé comme tuilier à Saint-Pierre et le cadastre de 1823 fait apparaître de nombreuses tuileries dans le secteur.
Au XIXe siècle, à l’occasion de travaux relatifs à l’implantation d’une usine de traitement du schiste, une tuilerie antique a été découverte ainsi que de nombreux vestiges d’habitats et d’artisanat gallo-romain au lieu-dit Les-Petits-fourneaux sur le hameau du Cerveau, ancienne paroisse de Saint-Denis. Des prospections au sol dans l’ancien bois défriché de Saint-Martin, ont permis d’élargir considérablement, le site initial qui s’étendait jusqu’au Champ de la Justice. La source d’approvisionnement de ces tuileries se trouvait dans le bois de l’Étang où ont été découverts des vestiges d’anciennes carrières.
Plus récemment, créée en 1870, la tuilerie Chevalier sera composée, au Champ de la Tuilerie à Saint-Pantaléon, d’une usine importante avec sa cheminée géante, et de trois grands bâtiments de séchage à Saint-Pierre. L’entreprise va produire des tuiles avec la matière première sur place.
Rachetée en 1926 par M. Goursaud, l’entreprise arrêtera la fabrication de tuiles en 1967 avec une cessation d’activité par expropriation en 1968, pour la réalisation d’un projet de caserne des pompiers. Utilisé jusqu’en 1974, par l’entreprise Terrade, le terrain accueillera en 1992 la salle polyvalente de Saint-Pantaléon.
Entre-temps, un magnifique séchoir, genre halle de Nolay, aura été détruit.

Source Le Journal de Saône et Loire

ALGERIE- Habitat: programme de 1,6 million de logements durant le quinquennat 2015-2019

Le plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika prévoit la réalisation de 1,6 million de logements tous types confondus durant le prochain quinquennat 2015-2019 afin d'absorber le déficit structurel dans ce domaine. Selon ce plan d’action, qui sera présenté dimanche à l’Assemblée populaire nationale (APN) par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le gouvernement poursuivra la réalisation de programmes de logements publics sociaux, de logements urbains promotionnels, d'habitat rural aidé, de location-vente et de logements promotionnels publics.
Ces programmes seront multipliés pour répondre à l'ensemble des candidats éligibles notamment les jeunes et concerneront également les algériens non résidents, sur le territoire national.
Pour le logement de type location-vente (AADL), le gouvernement compte poursuivre la réalisation de 230.000 logements déjà inscrits pour satisfaire, en priorité, la demande du programme 2001-2002, et prévoit la construction de 400.000 autres unités durant le prochain quinquennat 2015-2019 pour satisfaire les nouvelles demandes.
Selon les chiffres du plan d'action, sur les quelque 2,2 millions de logements déjà programmés, environ deux millions d'unités ont été lancées (dont près de 827.000 achevées et près de 1,2 millions d'unités en cours de réalisation) à fin mars 2014.
A fin 2014, quelque 2,55 millions de logements seront totalement lancés dont 650.000 pour la seule année 2014. Le lancement du reste du programme, soit 230.000 logements, est prévu après la mobilisation des assiettes foncières nécessaires.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement de Sellal va mobiliser le foncier urbanisable destiné à recevoir les projets de logements avec leurs équipements d'accompagnement, accélérera le rythme de la réalisation des différents programmes et mettra en œuvre de nouveaux mécanismes pour renforcer la transparence et l'équité dans la distribution des logements.
La mise en œuvre d'une démarche qualitative en matière de conception et de construction pour améliorer la qualité de logements, l'industrialisation des procédés de construction de logements en introduisant les nouvelles technologies et l'intégration des matériaux locaux figurent également parmi les priorités du gouvernement qui prévoit aussi l'éradication des logements de type F1, la réservation de logements adaptés aux besoins des personnes à mobilité réduite.
Pour permettre un rééquilibrage de l'armature urbaine et la maîtrise de leur croissance, le gouvernement compte poursuivre la création de nouvelles villes et agglomérations autour des grands centres urbains tout en mettant en place une politique rénovée de la ville.
Concernant la cession des logements réceptionnés ou mis en exploitation avant le 1er janvier 2004, le gouvernement a décidé de proroger le dispositif qui accordait des avantages concernant le prix de référence du mètre carré en introduisant d'autres avantages pour faciliter la cessions des biens concernés.
Ainsi, ce dispositif, qui a pris fin le 31 décembre 2010, a été prorogé jusqu'au 31 décembre 2015. En outre, le prix de cession de référence du mètre carré est passé de 14.000 à 12.000 DA.

Source Le Temps d'Algérie

06/06/2014

Contrat de construction de maison individuelle et RT2012, et après ?

La RT 2012 est obligatoire pour les logements neufs depuis le 1er janvier 2013.
Cette réglementation a pour but de définir des niveaux maximum de consommations énergétique de 50 Kwhep/m2/an (énergie primaire par mètre carré par an) et porte d’autres obligations notamment sur la température intérieure de confort (TIC) afin de limiter l’utilisation de système de refroidissement, enfin un coefficient bioclimatique prend en considération la manière dont s’insère le bâti dans son environnement climatique.
Les constructeurs de maison individuelles ou « CMIStes » sont ainsi obligés depuis janvier 2013 de mettre en œuvre des modes constructifs et des matériaux qui permettent d’obtenir de manière conventionnelle un niveau de consommation d’énergie maximum de 50 KWhep/m2/an avec des modulations en fonction de l’altitude, de la zone climatique, de la surface et de l’utilisation ou non d’une énergie renouvelable.
Afin d’illustrer cette démarche et faire un point d’étape, nous avons demandé à Alain Laffarge animateur du blog bienconstruire.net de répondre à quelques questions concernant la construction de maisons individuelles.
Pouvez-vous nous dire comment est prise en compte la RT2012 par les CMIstes surtout dans l’atteinte de l’objectif des 50 Kwhep/m2/an ?
“Les constructeurs, en général, ont parfaitement pris en compte l’exigence de consommation conventionnelle d’énergie primaire de 50 Kwh fixée par l’article 4 de la loi du grenelle de l’environnement. En tous cas, ceux qui travaillent dans le cadre de la loi de 1990 dite : CCMI (Contrat de Construction de Maison Individuelle)
Il était évident, que passer du seuil de consommation de la RT 2005 à celui de la RT2012 serait compliqué et entrainerait un changement radical des modes constructifs et de choix des matériaux. Le niveau de consommation est tout de même divisé par 3.
Alain Laffarge poursuit : « Le démarrage fut un peu difficile : les obligations de la RT 2012 comme le niveau imposé d’étanchéité à l’air, ont demandé un niveau de qualité supérieure. Des formations sur la mise en place des membranes, les tests d’étanchéité et la concertation entre les différents corps de métiers, notamment aux interfaces (planchers murs, murs menuiseries, murs plafonds, conduites) sont devenues absolument nécessaires. De ce fait, il devenait quasi obligatoire qu’un surcoût de 10 à 15% intervienne dans le prix de la maison”.
Y en a-t-il qui font mieux, ou qui ont mieux adapté leurs processus de construction et les matériaux utilisés?
“Oui. Certains constructeurs ont anticipé la règlementation à venir, notamment dans le choix de matériaux en adéquation avec le bâtiment passif et les proposent à certain de leurs clients plus aisés. L’argument majeur est la valorisation de la maison plus intéressante notamment en cas de revente ultérieure du bien (valeur verte).
L’industrialisation des modes de constructions et l’utilisation de matériaux adaptés et à coût maitrisé a permis de proposer des maisons individuelles de qualité avec des couts maitrisés, dans cette démarche, nous pouvons citer par exemple Maison Pierre ” conclut-il.
Nous nous acheminons doucement vers la RT2020 certains s’y préparent-ils déjà et comment ?
“A ce jour, les contraintes liées à l’application de la RT 2012 notamment dans l’utilisation de nouveaux matériaux et les modifications du bâti, (l’utilisation des ENR, les test d’étanchéité et aussi les tracasseries administratives …) font que les constructeurs anticipent peu la future RT2020 qui doit imposer la maison à énergie positive. Des questions persistent sur les moyens à mettre en œuvre pour arriver aux résultats attendus et maintenir l’équation économique ».
De plus beaucoup de questions restent encore en suspend sur la simplification de la réglementation thermique, sur les 50 mesures qui vont faciliter la construction dans le neuf et autres annonces du gouvernement pour atteindre les 450 000 logements neufs par an.
« Il faut aller vite avec clarté et discernement pour donner de la visibilité aux CMIstes, 2020 c’est dans 6 ans et la question majeure reste toujours la même : l’impact prix du passage au BEPOS dans l’addition initiale de l’achat de sa maison” précise Alain Laffarge.

Source blog pages energies

MAROC- CÉRAMIQUE: LES OUBLIS D’UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE


  • LOGEMENT SOCIAL: LA DÉRÉGULATION QUI TUE
  • LES PRODUCTEURS ONT MAL ANTICIPÉ L’OUVERTURE
  • LES IMPORTATEURS DÉNONCENT UN MARCHÉ «POLLUÉ»

Depuis fin avril 2014, les céramistes se plaignent publiquement des «importations massives». Qui croire? D’un côté, l’Association professionnelle de l’industrie céramique déplore l’importation de produits non conformes (voir page 5). Sa rivale, l’Association nationale des professionnels de la céramique et du second œuvre (Apisa) soutient en revanche qu’il est «quasiment impossible d’introduire les produits défectueux compte tenu du contrôle systématique aux frontières fait par les agents du ministère de l’Industrie».
Le président des importateurs, Youssef Belkaid, accuse à son tour «les producteurs de commercialiser des produits de 2e et 3e choix totalement interdits à la vente dans notre pays». L’Apisa réclame «solennellement au ministère de l’Industrie de prendre ses responsabilités; pour préserver l’intérêt du consommateur». Ce point-là fait au moins consensus chez les deux groupements professionnels.
Céramique Les oublis d’une politique industrielleSource: Cabinet Aster
Les céramistes n’ont-ils pas vu venir la vague? En 2003 déjà, une étude du cabinet Aster recommandait aux industriels de «redoubler d’efforts pour améliorer leur compétitivité». Allusion au démantèlement tarifaire avec l’UE et «le risque qu’il va faire peser sur le marché intérieur». Les consultants ont aussi insisté sur le fait «d’assurer le passage, à l’échelle nationale, au gaz naturel comme source énergétique». Le comble est que l’étude a été pilotée par les professionnels et financée par l’UE dans le cadre du programme Meda! L’histoire continue.
Céramique Les oublis d’une politique industrielleYoussef Belkaid, président de l’Association nationale des professionnels de la céramique et du second œuvre, se déclare farouchement contre le protectionnisme. «Les producteurs sont les premiers responsables de leurs déboires», estime le porte-parole des importateurs.Une note a été rédigée en 2011 par le Centre des techniques et matériaux de construction (CETEMCO) sur «Les défis du secteur de la céramique industrielle».
On y prophétise «une explosion des importations à partir de janvier 2011». Année qui, ironie du sort, coïncidait avec l’organisation de «La semaine de la céramique du 24 au 30 janvier». Pier Giorgio Burzacchini y avait proposé quelques pistes pour rendre la branche de production nationale plus compétitive. Cet expert italien en céramique a beaucoup insisté sur «la restructuration de la filière: production, énergie, innovation».
Un peu plus de dix ans plus tard, le président des céramistes, Fouad Benzakour, nous apprend que «la mise en place d’un terminal gazier à Jorf Lasfer va donner un coup de pouce au secteur notamment pour exporter. Ce projet s’appuie sur l’importation de gaz naturel liquéfié et sa distribution à partir d’un pipeline basé au port. Pour commencer, celui-ci va ravitailler l’axe El Jadida-Kénitra».
La situation critique de la céramique marocaine lève le voile sur la réelle portée de la politique industrielle et certains faux pas liés au manque de réactivité étatique. Voire des décisions plombées par des contradictions impardonnables.
L’Etat a failli lorsqu’il a «ouvert la porte à l’importation de carreaux exonérée de taxes au profit des promoteurs conventionnés dans le cadre du logement économique. Or, l’Exécutif devait exclure les matériaux de construction produits localement», alertait il y a 6 ans la Fédération nationale des matériaux de construction (cf. L’Economiste du 5 novembre 2008). Certains promoteurs en ont profité en se muant en revendeur.
Paradoxalement, cette décision intervenait au moment où un bouclier de défense commerciale a été instauré de 2006 à 2010. Mais il ne faut pas y voir la cause unique du mal-être économique que vit le secteur de la céramique. F. F.

Source L'Economiste

05/06/2014

Une brique en argile pour améliorer le confort été/hiver

Afin de résoudre la problématique de faible inertie thermique des bâtiments durables en bois, une société française propose de les cloisonner avec des briques en argile brut. Le matériau naturel, dense, participe à la régulation de la température dans la construction grâce à ses propriétés hygrométriques. Explications avec Philippe Josse, dirigeant de la société éponyme.
La question du confort d'été se pose de façon plus pressante dans les constructions bois, qui manquent d'inertie thermique. La société Josse propose une solution naturelle à ce problème : la brique de cloisonnement en argile "Argibrique". Rencontré sur le salon Ecobat, Philippe Josse nous explique les avantages de ce produit : "La brique pleine est constituée d'argile brute. Ce matériau à énergie passive fait office de climatiseur naturel".
Un matériau à changement de phase
Les propriétés avantageuses de l'argile résideraient en fait dans sa structure permettant à l'eau contenue de changer de phase (passer réversiblement de l'état liquide à l'état gazeux) à température ambiante. Lorsque l'air se réchauffe, en journée, l'eau contenue dans les briques absorbe une certaine quantité de cette chaleur en s'évaporant (phénomène endothermique) : l'atmosphère intérieure est donc rafraîchie. Réciproquement, la nuit, lorsque la température ambiante redescend, l'humidité de l'air se condense dans la terre des briques et restitue alors la chaleur emmagasinée pour réchauffer l'intérieur. Par ces changements de phase, le matériau régule la température et amortit ses variations journalières. "Une énergie passive, propre et gratuite", fait valoir Philippe Josse.
Tradition et modernité
D'autant que la production d'Argibrique se fait en France, aux Rairies (Maine-et-Loire), une commune ayant une longue tradition dans la briqueterie. La société a d'ailleurs reçu le label d'Etat "Entreprise du Patrimoine Vivant" en 2012. Pour autant, la brique d'argile ne néglige pas les aspects modernes : son profil a été étudié fin de faciliter la mise en œuvre. Les briques, d'un peu plus de 3,6 kg, sont pourvues sur leur face supérieure de bossages longitudinaux qui viennent s'emboîter dans la rainure de la face inférieure de leurs voisines. Un espace de 25 mm de diamètre est même ménagé au cœur des deux rangées de briques afin de permettre le passage de gaines électriques ou de petites canalisations.
Qualité acoustique
La mise en œuvre en elle-même reste simple : les briques de soubassement (cuites) sont positionnées et scellées avec un mortier classique. Les briques suivantes sont ensuite fixées avec un mortier-terre de scellement spécifique (avec une dose d'adjuvant latex). L'excédent de mortier est découpé et les joints sont finis au fer. Le mur, une fois monté, doit sécher avant d'être recouvert d'une peinture d'argile, en deux couches, permettant de laisser "respirer" le matériau. Détail d'importance, le fait que la brique soit à la fois dense, et non cuite, lui apporte un autre avantage : elle constitue un bon isolement phonique en affaiblissant plus fortement les sons qu'une cloison creuse.
Habitat mais aussi ERP
Selon ses concepteurs, même avec une petite surface de cloison, de l'ordre de quelques m², les effets de briques argile seraient perceptibles. Placées derrière un poêle à bois, elles stockeraient une partie de la chaleur rayonnée pour la restituer ultérieurement, permettant d'éviter des déperditions et de réaliser des économies. Installées face à des vitres orientées au sud ou à l'ouest, les cloisons joueraient également ce rôle de régulation thermique. Outre le résidentiel neuf ou en rénovation, d'autres applications sont possibles : des projets d'ERP ont été réalisés, notamment une bibliothèque à Morlaix (Finistère) et une médiathèque à Saint-Etienne-de-Montluc (Loire-Atlantique). Les deux tirent notamment parti des qualités acoustiques du produit. Reste que le prix d'Argibrique est assez élevé à plus de 140 €/m² (comprenant les mortiers, l'adjuvant et la peinture spécifiques).
Argibrique en quelques chiffres :

  • Dimensions : L 25 x l 10 x h 7 cm
  • Poids : 196 kg/m² de cloison (54 briques à 2 kg/Dm3)
  • Chaleur spécifique : 900 J/kg/K
  • Conductivité thermique : 1,1 W/m/K
  • Résistance au feu : M0
  • Perméance : 10
  • Diffusivité : 0,000363

04/06/2014

Wienerberger: Les gagnants du concours international de la brique Terre cuite

Les gagnants du concours international de la brique Terre cuiteLors de la soirée du 8 mai 2014, au Centre d’Architecture de Vienne, les vainqueurs du concours Wienerberger Brick Award 2014 ont officiellement été désignés. Le premier prix 2014 a été a été remporté par un institut cinématographique thaïlandais. Plus de 300 projets de 26 pays différents ont été proposés : 50 d’entre eux ont été sélectionnés pour participer cette année au concours Wienerberger Brick Award, qui est organisé tous les deux ans depuis 2004.

Wang Shu membre du jury et vainqueur du Prix Pritzker en 2012 décrit le grand vainqueur du concours Wienerberger Brick Award 2014, l’Institut Kantana du film et de l’animation basé à Pathom : « Dans ce projet, la brique n’a pas seulement une fonction décorative, elle détermine la structure de l’édifice tout entier, ce qui est très important selon moi » précise Wang Shu. Également premier prix dans la catégorie Solution spéciale, Wang shu poursuit son éloge. « C’est un projet très simple, mais absolument magnifique. C’est le premier projet qui m’a fait immédiatement me dire : c’est un projet éblouissant ».

Institut Kantana du film et de l’animation basé à Pathom
Ce centre de formation dessiné par l’agence Bangkok Project Studio a été construit avec plus de 600 000 briques artisanales provenant du dernier village où l’on fabrique encore des briques en Thaïlande. Des personnes sans emploi ont été formées pour réaliser les travaux de construction, ce qui apporte de plus une dimension sociale au projet.

C’est une maison offrant une autonomie maximum qui a remporté la catégorie Bâtiment résidentiel : dans la province chinoise de Shaanxi, John Lin a construit cette « Maison pour les quatre saisons » à partir de matériaux traditionnels comme des briques en argile. Les cours intérieures relient entre elles la cuisine, la salle de bains, le salon et les chambres, tandis que le toit sert à faire sécher la viande et à collecter l’eau de pluie.

John Lin/University of Hong Kong, House for All Seasons
Dans la catégorie Bâtiment public, c’est le Musée d’art de Ravensbourg dessiné par LRO Lederer Ragnarsdóttir Oei qui a remporté le premier prix. La façade du musée accueillant la collection d’art de Peter et Gudrun Selinka est rythmé par quelques fenêtres, mais uniquement à quelques endroits bien précis. Les briques utilisées proviennent de la démolition d’un monastère qui se trouvait non loin de là.

Musée d’art de Ravensbourg dessiné par LRO Lederer Ragnarsdóttir Oei
Le Centre d’Art Buda de Courtrai en Belgique a remporté le premier prix de la catégorie Réutilisation publique. L’agence 51N4E a transformé une ancienne usine de teinture textile située sur l’île Buda pour en faire un grand espace dédié aux activités culturelles. Les surfaces en brique déjà existantes ont été nettoyées et rénovées et les boiseries et piliers en béton restaurés. Ce qui ressort le plus, c’est la brique jaune qui ressemble presque à du velours.

Centre d’Art Buda de Courtrai en Belgique par L’agence 51N4E
Le jury de la catégorie Réaffectation urbaine a été très impressionné par l’école de cuisine installée dans un ancien abattoir près de Cadix en Espagne, signée de l’agence Sol89 à l’origine du projet. Les murs lumineux blanchis à la chaux s’inscrivent dans la tradition régionale et les carreaux spéciaux en céramique de la cuisine sont faciles à laver et empêchent de glisser.

Ecole de cuisine près de Cadix en Espagne signée de l’agence Sol89
Le « Prix Wienerberger » a récompensé cette année deux projets de bâtiments construits avec des produits Wienerberger  : la Maison de la lumière de Pula , en Croatie, dessinée par Andrija Rusan et l’Hôtel et centre de conférence Paasitorni de Helsinki conçu par les architectes de K2S, avec ses magnifiques briques fabriquées sur mesure et recouvertes d’un enduit couleur ivoire.
 
Hôtel et centre de conférence Paasitorni de Helsinki

Eldorado chinois de la construction : pas (encore) d’or pour les conquistadors

Depuis 2000, le marché chinois est perçu comme l’Eldorado pour les producteurs de matériaux de construction. Mais 10 à 15 ans après, nombreux sont ceux à n’avoir conquis qu’une part de marché marginale. Quelques champions ont cependant tiré leur épingle du jeu. Pour les autres, il y a urgence : faut-il se retirer ou repenser stratégie et investissements pour se donner enfin les moyens de réussir ?
Les oracles qui, en 2000, faisaient de la Chine le futur géant du marché de la construction ne s’étaient pas trompés. Entre 2000 et 2012, le marché chinois de la construction a cru de 18 % par an en dollars constants. En 2013, la Chine pèse 25 % du marché mondial de la construction (contre 4 % en 2000) et les perspectives pour les prochaines années restent attractives. Avec 7 % par an de croissance attendue sur les cinq prochaines années, la Chine reste malgré son poids considérable l’une des zones les plus dynamiques du monde.
Cependant, dans de nombreuses applications, cette croissance n’a pas bénéficié à tous. Dans l’isolation, les matériaux de couverture, les revêtements de sol, les façades, la menuiserie, la plomberie… des leaders internationaux forts de parts de marché supérieures à 20 % en Europe de l’Ouest ou en Amérique du Nord se retrouvent cantonnés à moins de 2 % du marché chinois, et peinent à devenir profitables. Si les résultats ont été dans bien des cas décevants, c’est que le marché chinois de la construction s’est avéré redoutablement complexe à pénétrer.
Extrêmement volatile d’une part : il est très dépendant des programmes d’infrastructure et d’équipements industriels et résidentiels émanant des autorités nationales, provinciales, municipales, et des grands groupes industriels et immobiliers. En l’espace d’un à deux ans, des villes très dynamiques peuvent voir leur marché se bloquer totalement, tandis que la demande explose dans la province voisine.
D’autre part, les décideurs sont peu au fait des bénéfices apportés par l’offre des acteurs internationaux, souvent bien plus performante techniquement, mais aussi plus chère. Ne sachant pas analyser la valeur ajoutée de ces produits (en terme de coût complet de détention, de disponibilité des installations, de prime de prix à passer au client…), ils privilégient les offres de concurrents locaux, moins-disant financièrement.
Enfin, les canaux d’accès au marché impliquent fréquemment plusieurs strates de distributeurs et d’installateurs. Ceux-ci ont chacun un portefeuille de produits adjacents – par exemple, des systèmes de climatisation, des matériaux d’isolation, et des revêtements de sol – dont certains sont pour eux plus profitables. Les distributeurs vont donc tenter d’influencer les décideurs pour orienter l’allocation des budgets de construction vers ces produits : ce système crée une forme additionnelle de compétition, où des plaques de plâtre peuvent se retrouver en concurrence avec du sol en PVC!
Ces obstacles sont importants, mais pas insurmontables. Il existe des champions qui se sont adaptés avec succès à ces conditions difficiles pour croitre bien plus vite que le marché sur les dernières années. Dans les mortiers, par exemple, un leader européen a monté en franchise un réseau de distribution au détail sous sa marque : ses 1000 points de vente localisés dans les marchés de gros de matériaux de construction autorisent un accès très capillaire au marché, y compris les petits acteurs locaux ; ils limitent ainsi la dépendance aux grands programmes immobiliers, et donc la volatilité du chiffre d’affaires ; ils ont permis une croissance de 44 % par an sur les 3 dernières années.
Dans l’équipement sanitaire, un groupe européen a choisi de s’appuyer sur un partenaire chinois, maintenant intégré à 100 %, pour déployer une stratégie de croissance ambitieuse : fabrication et distribution sous une marque locale ; couverture de 400 villes avec un réseau qui dépasse aujourd’hui 4000 points de vente ; force de vente focalisée sur les développeurs immobiliers, attachés à améliorer la qualité perçue de leurs logements, afin qu’ils prescrivent la marque aux constructeurs et installateurs. Depuis 2009, la croissance qui en résulte est de l’ordre de 50 % par an, et la filiale chinoise réalise 15 % de résultat net.
Il est donc possible de réussir de manière durable et profitable en Chine, en mettant en œuvre quelques principes simples, mais dont l’exécution doit être parfaitement maitrisée :
- Extension de la couverture géographique, pour lisser les ralentissements ponctuels dans certaines villes.
- Développement d’un réseau de distribution capillaire, pour accéder au marché des petits acteurs locaux et de la rénovation, pas seulement aux grands projets de bâtiments neufs.
- Appui sur des partenaires, des sous-traitants, des franchisés, pour limiter les investissements requis par cette extension.
- Focalisation sur les segments les plus dynamiques, avec un portefeuille produit approprié.
- Formation des canaux à la valeur ajoutée des produits, en termes compréhensibles par les différents intervenants sur la chaine de valeur : par exemple, pour un installateur de mousse isolante, communiquer sur un temps de pose divisé par deux et des pertes de matières réduites de 20 % est plus efficace que de vanter des propriétés mécaniques de résistance à l’abrasion et de ductilité.
- Flexibilité et réactivité de l’organisation commerciale et industrielle pour pouvoir rapidement réallouer les moyens sur les villes, les canaux, les segments les plus dynamiques.
Ces principes nécessitent un engagement important de la part des multinationales qui veulent réussir en Chine, en mobilisant des ressources humaines et financières significatives.
Cependant, les transformations que vit en ce moment le marché chinois – augmentation du revenu disponible, montée en puissance de la consommation individuelle comme moteur de la croissance, sophistication croissante des acheteurs en quête de qualité et de performance – sont autant d’opportunités pour transformer cet engagement en croissance rentable. Aux multinationales de jouer pour, enfin, valoriser les efforts de ces dernières années.
Source Le Cercle Les Echos par Yves Dumoulin, Directeur du bureau de Shanghai, Advancy, cabinet de conseil en stratégie

03/06/2014

Des élus locaux se mobilisent contre Imerys après la fermeture de la tuilerie de Blajan

Quelques dizaines d’élus de Blajan (Haute-Garonne, sud-ouest) et de ses environs ont fait barrage lundi 26 mai pour empêcher le groupe Imerys de transférer de la terre prélevée dans une carrière voisine vers l’un de ses sites industriels, a indiqué le maire de Blajan.
Il s’agissait pour eux de signifier que le géant Imérys ne peut se contenter d’exploiter les ressources naturelles de Blajan après avoir fermé sur place en 2013 la tuilerie qui employait 35 salariés, a expliqué le maire de Blajan, Jean-Bernard Castex. « On n’est pas en Centrafrique », a-t-il dit en faisant allusion aux réserves minières considérables qu’Imerys exploite à travers le monde.
Imerys, spécialisé dans l’extraction et la transformation de minéraux industriels pour le bâtiment, les biens de consommation ou l’équipement industriel, revendique d’être présent dans près de 50 pays et de salarier près de 16.000 personnes. Blajan est une commune d’environ 500 habitants durement touchée par la fermeture de sa tuilerie dans un secteur qui souffre économiquement. L’ancienne tuilerie sert à présent à Imerys de zone de transfert pour le matériau extrait des carrières dont le groupe dispose dans les environs.
Les élus de la communauté de communes ceints de leur écharpe et soutenus ou relayés dans la journée par les Blajanais ont donc bloqué lundi matin le départ de l’ancienne tuilerie d’un camion chargé de terre destinée à l’usine de terre cuite de Léguevin près de Toulouse, à environ une heure de route. Le camion était toujours immobilisé dans l’après-midi et M. Castex s’est déclaré prêt à rester sur place toute la nuit « s’il le faut » pour obtenir satisfaction.
Pour M. Castex, Imerys doit cesser de « faire semblant » de travailler à la revitalisation du site et doit s’employer réellement à rétablir l’emploi au niveau antérieur à la fermeture de la tuilerie. Le maire de Blajan n’a pas digéré qu’Imerys ait demandé et obtenu l’autorisation d’exploiter de nouvelles réserves d’argile à Blajan quelques mois avant de décider de fermer la tuilerie.

Source Le Moniteur

Les ventes de logements neufs en recul de 5 % au 1T

Modérée dans le collectif (- 1,7 %), la baisse par rapport au 1er trimestre 2013 est très marquée dans l’individuel (- 30,8 %).
Au premier trimestre 2014, les ventes de logements neufs diminuent de 5,0 % par rapport au premier trimestre de l’année 2013.
Les réservations à la vente de maisons individuelles ont diminué de manière continue au cours des quatre derniers trimestres pour atteindre un niveau historiquement faible de 1 700 réservations.
L’ajustement à cette conjoncture particulièrement basse se traduit par la chute des mises en vente (-52,2%), à 1 600 nouvelles offres ce trimestre. En conséquence, l’encours diminue de 7,1 % et s’établit à 10 400 logements.
Le délai d’écoulement des maisons individuelles continue donc d’augmenter passant de 4,9 trimestres au premier trimestre 2013 à 5,9 trimestres au premier trimestre 2014. Ainsi, la part des logements achevés ou en cours de construction dans le stock de logements proposés à la vente progresse de 3,8 points.
Faibles mises en vente
Afin de contenir les stocks élevés dans ce contexte de faible niveau des ventes, le nombre de logements mis en vente est en forte baisse (- 31,5 %). Depuis mi-2012, les promoteurs ont procédé à un net ralentissement de leurs mises en vente, afin d’ajuster leur stock au faible nombre de réservations observées depuis le début de l’année 2012.
Au premier trimestre 2014, le nombre de mises en vente (19 800 unités) s’établit, pour le deuxième trimestre de suite, à un niveau légèrement inférieur à celui des ventes (20 100 logements). Cependant, les annulations restent à des niveaux très élevés, supérieurs de 30,4 % par rapport à l’année dernière, concernant près de 2 200 logements soit l’équivalent de 11 % des réservations.
In fine, l’encours de logements diminue de 0,9 %, confirmant le léger repli amorcé depuis le deuxième semestre 2013. Le niveau des stocks reste toutefois très élevé, s’établissant à 101 300 logements.

Source Le Moniteur

02/06/2014

Le tuilier allemand Braas Monier prépare son entrée en Bourse

Braas Monier Building Group, le premier tuilier allemand, compte s'introduire en Bourse de Francfort où il pourrait placer jusqu'à 500 millions d'euros de titres.
Les banques et les fonds d'investissement qui ont pris le contrôle de l'entreprise à la faveur d'un plan de restructuration de la dette envisagent de vendre à cette occasion certaines de leurs actions, explique Braas Monier dans une communiqué publié mardi.
L'IPO, qui valoriserait l'entreprise de 1 à 1,2 milliard d'euros, devrait avoir lieu le 25 juin, a-t-on appris de sources au fait du dossier.
Fondé en 1953, Braas Monier a été absorbé ensuite par le cimentier français Lafarge, qui l'a revendu en 2007 au fonds français de capital-investissement PAI pour 2,4 milliards d'euros.
L'opération alourdit à ce point le passif du tuilier q'une restructuration financière s'avéra indispensable lorsque le marché du BTP faut affecté par la crise mondiale en 2009.
Les fonds Apollo, TowerBrook, York et la banque BNP Paribas acceptèrent alors de titriser une partie de leurs créances, prenant le contrôle de Braas Monier et réduisant son passif des deux tiers. Celui-ci représente à présent 565 millions d'euros.
Braas Monier, qui emploie 7.400 personnnes, a publié en 2013 une perte nette de 69 millions d'euros, un excédent brut d'exploti&ation de 84,5 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros.
Source Bourse les Echos par Arno Schütze, Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Gonfreville-l'Orcher (76) : un matériau de construction à base de terre

C'est une PME de Gonfreville l'Orcher, près du Havre qui est à l'origine d'un nouveau matériau qui pourrait révolution la construction. Il est composé à 85% de limon argileux.

Le Journal de l'économie est parti à la rencontre de l'homme à l'origine du Cématerre.
Alain Lefebvre fait découvrir à Marc Moiroud le premier bâtiment entièrement construit en Cématerre.
Il s'agît d'un immeuble de bureaux.
Les limons argileux sont très abondants dans la plupart des régions françaises et notamment en Haute-Normandie. Alain Lefebvre, PDG de Lefebvre Industries, a eu l'idée d'utiliser ce composant des sols pour réaliser un nouveau matériau de construction, constitué à 85% de terre, le Cématerre. Trois bâtiments tests ont été construits. La société espère passer à une vente à grande échelle du Cématerre.
Source France 3 par Marc Moiroud

01/06/2014

Briqueteries de grande capacité : La briqueterie Branis, un tournant dans la vision des industriels de la Terre Cuite

Depuis début mars la briqueterie Branis à Biskra livrée par CERIC Technologies a atteint son nominal en moins de 3 mois. Au-delà d’être probablement la plus productive d’Algérie, elle est sans aucun doute celle qui a fait l’objet de la plus grande audace technologique. CERIC Technologies et la famille Hoggui ont conjointement choisi de se lancer dans l’innovation.
Ainsi, Branis inaugure le nouveau séchoir rapide CERIC APR (à pas réduits) : pour une longueur hors tout de 111 m seulement et une largeur de claies de 6,5 m, il dispose de 78 balancelles totalisant pas moins de 468 claies. Ce nouveau séchoir grande capacité offre les avantages d’un encombrement réduit, d’une grande fiabilité du fait de sa simplicité de conception et de fonctionnement, ainsi qu’un séchage optimisé, les systèmes de ventilations et d’apports énergétiques ayant été redésignés. Avec ses 44 928 produits de capacité, le temps de séchage reste à 3 heures par produit, la qualité des produits est excellente. Une performance qui est le fruit des investissements de CERIC en recherche et développement : pas moins de 3% du chiffre d’affaire annuel.
La briqueterie Branis est équipée du nouveau groupe d’étirage Demeter 730. Entièrement repensé, ce nouveau groupe d’étirage PELERIN® est une nouvelle machine à part entière. La nouvelle conception concerne les variateurs de vitesses, les réducteurs, les arbres et hélices, les ensembles tournants, les grilles et la position de la chambre à vide. Tout a été mis en œuvre pour atteindre une capacité de plus de 80 t/h. Une filière de huit sorties en briques de 10x20x30 permet d’atteindre dans l’usine de Branis plus de 14 000 briques /heure à la cadence nominale.
La briqueterie Branis est l’usine de tous les superlatifs avec une fosse à terres d’une capacité de 9 000 m3, un excavateur translatant sur deux poutres de 17 m de portée manutentionnant plus de 100 t/h d’argile, un four de 164 m de long pour 8,2 m de largeur intérieure canal, deux lignes d’empilage, trois lignes de paquettisation…
CERIC Technologies réussi dans l’innovation tout en s’engageant contractuellement sur les performances. C’est cet engagement dans l’esprit « CERIC » toujours orienté exploitant qui a permis cette réalisation hors normes. CERIC Technologies, comme à son habitude depuis plus de 50 ans, montre qu’elle reste la locomotive technologique de la profession.
Branis, marquera un tournant dans la vision des industriels de la Terre Cuite.

Source CERIC

31/05/2014

OISE- Fête de l’argile " De Briques et de Pots"

Evénement phare de l’association " Potiers et Céramistes de l’Oise", cette biennale a débuté il y a plus de10 ans.
Elle se déroule au sein de la briqueterie Dewulf autour d’une thématique chaque fois nouvelle.
A cette occasion, la briqueterie ouvre exceptionnellement ses portes au public avec la possibilité d’une visite guidée : les étapes de la fabrication de ses produits – briques, tomettes, four tunnel de type Hoffman - vont seront dévoilées...
C’est l’occasion idéale de découvrir le patrimoine bien vivant de la céramique !
Une quarantaine de céramistes professionnels venant des quatre coins de la France et d’Europe s’installent dans l’enceinte de la fabrique pour présenter et vendre leurs créations contemporaines.
En 2008 deux potières maliennes sont intervenues en cuisant en présence du public une production traditionnelle de 15 jours. En 2010 et 2012 les membres de l’association ont construit spécialement pour l’occasion des fours à bois et ont cuit leurs créations en présence du public.
Et cette année ...Démonstrations variées :
les visiteurs sont invités à émailler et à cuire des bols grâce à une cuisson spectaculaire : le Raku. Ils repartent avec des pièces uniques, en ayant contribué à leur création.
Les potiers de l’Oise ne se contentent pas, encore une fois, d’exposer leurs dernières créations, ils tournent sur place des objets afin de faire partager leur passion.
Cette manifestation accueille environ 5000 amateurs de céramique sur deux jours !!

  • Pour tout renseignement supplémentaire, nous sommes à votre disposition : 06 11 98 41 80
  • En pratique : Briqueterie Dewulf 5 Ancienne Route de Paris, 60000 Allonne
  • Accès : BEAUVAIS sud RN 1 direction Paris ; A16 : de Paris sortie 14 Beauvais Centre, d’Amiens sortie 15 Beauvais Nord
  • Un euro en échange d’une brique commémorative.
  • Ouvert le Samedi 14 juin de 14 h à 19 h et le Dimanche 15 juin de 10 h à 18h.
  • Buvette et restauration sur place.
  • contact : 0344077856

30/05/2014

CONGO : l’association Lac Télé revalorise l’argile d’Epéna

La présidente de l’association Lac Télé pour la promotion et le développement de l’économie verte (ALTPDEV), Jeannette Mouapoko, a expliqué le 19 mai à Brazzaville, l’opportunité d’exploiter l’argile au bénéfice des communautés locales
L’argile du district d’Epéna (Likouala) exploité par l’association ALTPDEV, favorise un développement équilibré et respectueux des ressources naturelles, focalisée sur la préservation des écosystèmes ainsi que sur l'adaptation progressive au changement climatique.
L'exploitation de cette ressource naturelle aide à la fabrication des produits manufacturés communs tels que vaisselle, éléments sanitaires, carrelages, pots de fleurs mais également des matériaux pour les gros œuvres comme les briques, les tuiles et autres selon l’affirmation de Jeannette Mouapoko, présidente de l’association ALTPDEV. « Cette argile est noire mais quand on la met au feu tout devient blanc. En plus, sa récolte est facile car le fleuve Likouala aux herbes est une source productive. D’ailleurs, nous en avons discuté avec le ministre de la Recherche scientifique auprès de qui j’ai déposé un projet de revalorisation de cette ressource », a-t-elle ajouté.
L’association ALTPDEV, aidée par ses membres, extrait dans la carrière du fleuve Likouala aux herbes, les matières vierges de l’argile. L’extraction se fait à la pelle mécanique et le produit d’extirpation est ensuite acheminé vers un atelier de concassage, dans certains cas (lors de mélanges), vers des zones d’homogénéisation.
Par exemple, à la maison d’artisanat de Brazzaville, cette espèce d’argile a été expérimentée pour une première fois avec succès. Au niveau de la localité d’Epéna, la fabrication des ustensiles en porcelaine a favorisé l’emploi des dizaines de jeunes autochtones au sein de l’association ALTPDEV. « Boire de l’eau fraiche conservée par un canaris fabriqué à l’aide de l’argile aide à lutter contre la chaleur élevée et ressentie par le corps. Cette pratique date de nos grands-parents » indique Jeannette Mouapoko.
Pour amplifier l’exploitation de l’argile d’Epéna, l’association Lac Télé pour la promotion et le développement de l’économie verte compte également organiser des ateliers de sensibilisation et des formations des communautés. Elle envisage en outre de rechercher des financements, en développant des partenariats avec les organisations non gouvernementales locales et internationales ainsi qu’avec les bailleurs de fonds.
L’association Lac Télé est à caractère socioéconomique et écologique. La promotion des matériaux écologiques et naturels (argiles, feuilles de bananier et bambous) ainsi que l’éco-construction, l’artisanat et la création d’emplois, en impliquant les communautés locales, les populations autochtones, font partie intégrante des actions de ladite association. Reconnue à l’international pour ses initiatives de promotion de l’économie verte, une délégation de l’ALTPDEV a participé à Libreville, à la 13e réunion du partenariat des forêts du bassin du Congo tenue du 2 au 4 décembre 2013 ainsi qu’à l’atelier régional sur les praticiens de croissance verte en Afrique organisé en mars dernier à Kinshasa.
Source ADIAC CONGO par Fortuné Ibara

Coffre linteau Terreal

Le linteau monobloc s’impose comme une des solutions de référence pour traiter les ponts thermiques dans le cadre de la RT 2012, en permettant d’atteindre des coefficients de déperditions thermiques de coffres Uc jusqu’à 0,36 W/m2.K.
Produit 100 % monolithe proposé jusqu’à des longueurs de 5,20 m, le linteau monobloc 31.4 est spécialement adapté à la réalisation de grandes ouvertures, nécessitant une reprise de charge plus importante. Il est par ailleurs utilisable en zone sismique (conforme aux EC8). Adapté à la maçonnerie de 20 cm, il est proposé en longueurs de 50 cm à 520 cm (de 10 en 10 cm), avec un poids de 24 kg/ml. À noter : aucun étaiement n’est à prévoir pour une largeur d’ouverture allant jusqu’à 2,60 m en phase provisoire de montage du linteau. Les sous-faces sont dorénavant disponibles dans différentes couleurs en option (blanc, sable, gris anthracite, noir), pour parfaire les finitions de l’ouverture.

Source Zepros

29/05/2014

De la brique du Nord aux terrains de Roland-Garros

A l’approche du tournoi de tennis de Roland-Garros, les passionnés de la balle jaune ignorent que sous les pieds des joueurs, le rouge orangé de la terre battue provient en grande partie des briqueteries du Nord. Parmi elles, l’entreprise Lamour, basée à Waziers, fournit près de 600 tonnes de chutes de briques qui, une fois broyées, finissent en terre battue, pour la plus grande joie des champions de tennis. Explications.

La fameuse terre battue de couleur rouge orangé tant appréciée par les joueurs de tennis n’est pas de la terre battue à proprement parlé, mais de la brique pilée. "La terre battue de Roland-Garros est en fait obtenue par le broyage de briques", nous explique d’emblée, Frédéric Vandeneeckhoutte, directeur de la briqueterie Lamour, située à Waziers, près de Douai. Spécialement pour le tournoi de Roland-Garros, l'entreprise nordiste, qui emploie 25 salariés, a mis en place un circuit de tri.
D’ailleurs, elle stocke chaque année près de 600 tonnes de "chutes de briques", qui sont ensuite livrées à la société Supersol, à Andilly (Val d’Oise) chargée de les concasser très finement et les mélanger avec de la tuile, avant d'être répandues sur les terrains des Internationaux de France.
Briques cassées ou défectueuses
"La sélection est très pointue. Il faut que les briques soient d'une teinte bien orange", poursuit Frédéric Vandeneeckhoutte. Et d'ajouter: "Nous choisissons des briques cassées ou défectueuses car elles sont inutilisables pour la construction, notamment pour l’isolation thermique d’un bâtiment. Ensuite, nous les vendons et les livrons autour de 500 euros pour 1.000 briques hors taxe à l’entreprise Supersol chargée de la mise en œuvre de la terre battue."
Si la matière ne laisse rien transparaître de la composition sur un court de tennis, cette fine couche de briques pilées ne constitue que la couche supérieure épaisse de 2 à 3 mm d'épaisseur du terrain, signale Eric Bouichet, président de Pinson Paysages et Supersol, fournisseur du "rouge" à Roland-Garros. "Nous avons livré cette année 50 tonnes de briques pilées aux organisateurs du tournoi de Roland-Garros", nous confie-t-il.
Sous la terre battue, un mille-feuille
Juste en dessous de la fine couche, se cache un véritable mille-feuille. Il y a une chape de 7 à 10 centimètres de calcaire blanc de Craon, broyé et compacté, puis une couche de mâchefer, résidu du charbon de houille qui agit comme un filtre et stocke l’eau, sur 10 et 15 centimètres. Un ensemble qui doit être arrosé régulièrement pour assurer par capillarité l’irrigation du terrain.
"En dessous, on trouve la chape de fondation, composée de cailloux, elle-même posée sur deux centimètres de gravillons, sous lesquels se trouvent les drains, et enfin le fond de terrassement, qui doit être traité avant la construction du court, pour éviter tout affaissement", souligne Eric Bouichet.
La fabrication de la terre battue propre à la France est devenue un modèle. Et ce n’est pas le champion de tennis, Rafael Nadal, par exemple, qui s’en plaindra, lui qui, avait protesté, il y a quatre ans contre la rumeur selon laquelle Roland-Garros allait teinter la surface en bleu ou en vert, comme cela se fait dans d’autres tournois. "La terre battue, c’est rouge", affirment les professionnels. Un point c’est tout !
La petite histoire de la terre battue
L’utilisation de ce matériau pour les courts de tennis date de la fin du 19ème siècle. Ce sont, en effet, les frères anglais Renshaw, plusieurs fois vainqueurs de Wimbledon, qui ont eu l'idée de recouvrir leurs courts en herbe d'une fine pellicule de poudre provenant du broyage des pots en terre cuite défectueux fabriqués à Vallauris (Alpes-Maritimes). La recette sera conservée et améliorée au fil des ans.

Source Batiactu