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07/02/2023

« Retraites : une réforme pour les actionnaires » Matthias Tavel

La réforme des retraites est injuste. Elle est aussi injustifiée sur le plan financier. Les Français l'ont bien compris : 80% d'entre eux s'y opposent. 68% sont même favorables à une réforme... pour revenir à 60 ans. Mais Emmanuel Macron et son gouvernement s'obstinent. Par Matthias Tavel, député LFI-NUPES de Loire-Atlantique

Pourquoi un tel entêtement alors que le Conseil d'Orientation des Retraites dément toute « dynamique non contrôlée des dépenses de retraite », que le Conseil de Suivi des Retraites acte « une stabilisation voire un repli, à terme, de la part des retraites dans le PIB » ? Pour les macronistes, qu'importe que nombre d'économistes aient déjà détaillé en quoi le projet de réforme du gouvernement était inutile, en quoi l'éventuel besoin de financement à venir était limité (0,4% du PIB en moyenne) et pouvait donc été résorbé de bien des manières sans réforme antisociale. Qu'importe que notre système de retraite dispose de ressources et de réserves jamais évoquées.

Privé d'argument et de majorité dans le pays, le gouvernement tente tout de même d'affoler les Français pour vendre une réforme dont ils ne veulent pas. Pourquoi tant d'insistance à vouloir réformer ? Pour quoi ? Ou plutôt pour qui ?

Certainement pas pour les travailleurs : à différents niveaux, tous seront frappés - les plus précaires et les femmes en premier lieu. Report de l'âge de départ, durcissement de l'allongement de la durée de cotisation, nouvel élargissement du sas de précarité avant la retraite, diminution brutale et historique de la durée de vie à la retraite.

Mais ce que les travailleurs perdront, d'autres vont le gagner. C'est que le gouvernement a commis l'imprudence, il y a quelques mois à peine, de révéler la vraie motivation à cette réforme. On la retrouve écrite noir sur blanc dans les documents les plus officiels qui soient : le budget 2023, et le programme de stabilité 2022-2027 transmis à Bruxelles.

« Les administrations de sécurité sociale participeront à la maîtrise de l'évolution des dépenses, permise notamment par la réforme des retraites (...) Cette maîtrise de la dépense permettra (...) la suppression de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) », c'est-à-dire la suppression des soi-disant « impôts de production » payés par les entreprises en particulier les plus grandes.

Des propos qui ont également été tenus par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire au micro de France Inter : « nous baisserons les impôts de production (...) pour ça, il faut être capable de l'autre côté (...) d'engager des réformes structurelles (...) c'est l'objectif de la réforme des retraites » - avant que le gouvernement change de communication pour ne pas plus révéler le pot-aux-roses.

L'objectif du gouvernement n'est donc nullement d'améliorer les conditions des travailleurs et des retraités ni même de « sauver le système de retraites », mais d'offrir toujours plus de cadeaux aux entreprises et leurs actionnaires. Derrière l'objectif comptable, c'est un transfert du travail au capital de 8 milliards d'euros par an, financé par des coupes claires sur les retraites.

Et les entreprises bénéficiaires méritent qu'on s'y intéresse. Car ce sont de loin les grandes entreprises (plus de 5.000 salariés ou plus de 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires) qui y gagnent le plus : une somme qui dépasse 6 millions d'euros en moyenne pour chacune d'elle, 450 fois plus que le gain moyen de toutes les entreprises, pendant que les boulangers doivent se battre pour payer leur facture d'énergie ! Gagnantes parmi les gagnantes, dans l'ordre : les grandes entreprisses de production et de distribution d'électricité, l'information et la communication, la finance et les assurances. Voici donc le projet de Monsieur Macron. Sacrifier le système de retraite français, pour que Total, Bouygues, la Société Générale et d'autres puissent gaver leurs actionnaires un peu plus.

En 2022, les entreprises du CAC40 ont versé plus de 80 milliards d'euros à leurs actionnaires. C'est 30 fois plus que les sommes que lesdits actionnaires ont apportées aux mêmes entreprises. Au total, c'est plus de 260 milliards d'euros de dividendes qui sont versés en France chaque année, sans compter le gaspillage des rachats d'action pour gonfler les cours de bourse. Mettre à contribution les dividendes au même taux que les salaires rapporterait jusqu'à 48 milliards d'euros par an pour les retraites. De quoi rendre immédiatement et durablement excédentaire le système, et ainsi permettre de financer de meilleures conditions de retraites. Si ces revenus du capital étaient taxés comme ceux du travail, il y aurait donc de quoi financer largement la retraite à 60 ans avec 40 annuités !

Déjà gagnants à la réforme des retraites par les cadeaux fiscaux qu'elle prévoit donc de compenser, les financiers le seront également d'une autre manière : la casse du système par répartition est un moyen efficace de pousser ceux qui le peuvent à se constituer leur épargne privée, par capitalisation. Là encore, des sommes considérables sont concernées sur lesquelles lorgnent les grands assureurs et les fonds de placement ou d'investissement. Emmanuel Macron a déjà œuvré en ce sens lors de son précédent mandat, en accordant des avantages fiscaux incitatifs à la constitution d'une épargne retraite par capitalisation.

Plus que jamais avec cette réforme, le crédo macroniste est clair : leur ami c'est la finance ! Raison de plus pour que le peuple se manifeste fortement dans la grève et les manifestations. 

Source La Tribune

06/02/2023

L'autorité autrichienne cherche à approfondir l'enquête sur l'offre publique d'achat de Wienerberger sur Terreal.

L'autorité autrichienne de la concurrence souhaite mener une enquête plus approfondie sur l'offre publique d'achat du briquetier Wienerberger sur la société française Terreal, a-t-elle déclaré dans un communiqué mercredi.

L'autorité a déclaré avoir déposé une demande auprès du tribunal des cartels à cet effet en raison de problèmes de concurrence.

Source ZoneBourse


L'Autorité fédérale autrichienne de la concurrence souhaite mener une enquête plus approfondie sur l'offre publique d'achat du fabricant de briques Wienerberger (WBSV.VI) sur la société française Terreal, a annoncé mercredi le régulateur.

La FCA a déclaré dans un communiqué qu'elle avait déposé une requête auprès du tribunal des cartels en raison de problèmes de concurrence après que des discussions avec des concurrents et des clients aient indiqué une définition du marché différente de celle soumise par les parties concernées.

"Des effets négatifs sur la concurrence ainsi que sur les clients ne peuvent pas être exclus à l'heure actuelle. Par conséquent, la fusion n'est pas autorisée", a déclaré la directrice générale de FCA, Natalie Harsdorf-Borsch.

La situation concurrentielle en Autriche ne peut être comparée à celle en Allemagne, car la position des entreprises sur le marché est différente, a ajouté la FCA.

L'Office fédéral allemand des cartels a autorisé le mois dernier le rachat de certaines parties de Terreal par Wienerberger.

Source Reuters

05/02/2023

Vosges : un bel hommage aux anciens tuiliers de Deyvillers

Philippe Picoche a organisé une conférence sur les anciens tuiliers de Deyvillers, Aydoilles et Grandvillers. 

Les plus anciens s’en souviennent, la tuilerie rythmait la vie du village, et ce, jusqu’à l’incendie de 1962, qui vit disparaître dans les flammes l’outil de travail de nombreux deyvillois.

L’historien Philippe Picoche, après avoir réalisé avec son épouse Anne-Marie, un livre et une passionnante exposition sur les tuileries de Deyvillers, Aydoilles et Grandvillers, a déroulé, lors d’une conférence, devant un auditoire captivé, non seulement l’histoire de ces trois usines, liées entre elles, mais aussi et surtout, il a su mettre l’accent sur le dur labeur de ces hommes et de ces femmes qui travaillaient dans des conditions plus que pénibles. Les tuiles exposées à la médiathèque et celles qui furent présentées, dont certaines gravées transmettent des messages, ces objets du passé en disent long sur le savoir-faire de ces ouvriers.

Source Vosges Matin 

04/02/2023

Vandersanden ferme la briqueterie de Glückstadt (Schleswig-Holstein)

La dernière briqueterie de Schleswig-Holstein cesse ses activités

La briqueterie allemande de Glückstadt a cessé ses activités. C'est ce qu'a annoncé un porte-parole de la société appartenant au groupe belge Vandersanden.

Avec la fermeture de la briqueterie de Glückstadt (district de Steinburg), 21 salariés perdent leur emploi. Vous étiez en chômage partiel depuis un an. Le porte-parole de l'entreprise a donné des raisons économiques à la fermeture de l'usine, surtout les coûts élevés de l'énergie, ainsi que des normes de durabilité qui ne sont plus d'actualité. Selon la direction, la pandémie et la crise énergétique avaient durement touché l'entreprise.

Des briques fabriquées depuis 120 ans

Des briques sont fabriquées à Glückstadt depuis plus de 120 ans - y compris les briques de clinker qui caractérisent encore aujourd'hui le paysage urbain de Hambourg. Pendant des années, l'usine a appartenu à Heinrich Pollmann, qui l'a vendue au groupe Vandersanden en 2019. Avec Glückstadt, la dernière briqueterie du Schleswig-Holstein est désormais fermée.

Source NDR

03/02/2023

Sept mois après le passage de la grêle, ces habitants de l'Allier vivent toujours sans toiture

Depuis début juin et le passage d’une terrible tempête de grêle dans un village près de Vichy, des dizaines d’habitants vivent toujours dans des conditions précaires.

Depuis début juin, Isabelle et sa famille ne peuvent plus vivre dans leur maison. Lors du passage de la grêle à la fin du printemps dernier, leur toit s’est effondré. Dans l'Allier, des grêlons aussi gros que des balles de tennis sont tombés du ciel, causant des dommages pour de nombreux habitants.

En attendant les réparations, cette famille vit dans un mobile-home, installé sur son terrain. "Depuis le 4 juin, on ne peut plus rien faire", déplore Isabelle au micro de BFMTV. "Rien n'est isolé, pour nos enfants ce n'est pas une vie."

Un problème de main d'oeuvre

Selon Isabelle, l’expert missionné par l’assurance a mis beaucoup trop de temps à évaluer les dégâts. Un cas loin d’être isolé, car dans ce village situé à quelques kilomètres de Vichy, plusieurs dizaines de toitures sont toujours bâchées.

Les travaux prennent du temps en raison de la pénurie de tuiles due à la flambée des prix du gaz, explique à BFMTV Tony Mandonnet, couvreur à Vichy.

"La tuile c'est de la terre cuite. Forcément il faut des fours et pour alimenter les fourneaux il faut du gaz", résume-t-il.

"On redoute le froid et la neige": six mois après l'orage de grêle, cette famille va passer l'hiver sans toit

Le manque de main d’œuvre dans le secteur vient aussi s’ajouter à cette pénurie: la région Auvergne-Rhône Alpes compte moins de 4000 couvreurs pour plus de 8 millions d’habitants.

Source BFMTV par Maeva Commecy, Nicolas de Roucy et Edgar Bequet

02/02/2023

Wienerberger AG est largement contrôlée par des actionnaires institutionnels qui détiennent 63 % de la société

Une propriété institutionnelle significativement élevée implique que les cours des actions de Wienerberger sont sensibles à leurs actions commerciales.

Les 16 premiers actionnaires détiennent 50% de la société

Un regard sur les actionnaires de Wienerberger AG (VIE:WIE) peut nous dire quel groupe est le plus puissant. Avec 63% du capital, les institutions détiennent le maximum d'actions dans l'entreprise. En d'autres termes, le groupe est confronté au potentiel de hausse maximum (ou risque de baisse).

Compte tenu de l'énorme quantité d'argent et des capacités de recherche à leur disposition, la propriété institutionnelle a tendance à avoir beaucoup de poids, en particulier auprès des investisseurs individuels. Par conséquent, avoir une quantité considérable d'argent institutionnel investi dans une entreprise est souvent considéré comme un trait souhaitable.

Que nous dit la propriété institutionnelle sur Wienerberger ?

De nombreuses institutions mesurent leur performance par rapport à un indice qui se rapproche du marché local. Ils accordent donc généralement plus d'attention aux entreprises qui sont incluses dans les principaux indices.

Wienerberger a déjà des institutions inscrites au registre des actions. En effet, ils détiennent une participation respectable dans l'entreprise. Cela peut indiquer que l'entreprise a un certain degré de crédibilité dans la communauté des investisseurs. Cependant, il vaut mieux se méfier de se fier à la prétendue validation qui accompagne les investisseurs institutionnels. Eux aussi se trompent parfois. Si plusieurs institutions changent d'avis sur une action en même temps, vous pourriez voir le cours de l'action chuter rapidement. Il vaut donc la peine de regarder l'historique des bénéfices de Wienerberger ci-dessous. Bien sûr, l'avenir est ce qui compte vraiment.

Les investisseurs doivent noter que les institutions possèdent en fait plus de la moitié de l'entreprise, de sorte qu'elles peuvent collectivement exercer un pouvoir important. Les hedge funds n'ont pas beaucoup d'actions dans Wienerberger. Le principal actionnaire de la société est BNPP Asset Management Holding, avec une participation de 7,2 %. Avec respectivement 5,5 % et 5,4 % des actions en circulation, FMR LLC et Impax Asset Management Group plc sont les deuxième et troisième actionnaires.


Un examen plus approfondi de nos chiffres de propriété suggère que les 16 principaux actionnaires détiennent une propriété combinée de 50 %, ce qui implique qu'aucun actionnaire n'a la majorité.

Bien que l'étude de la propriété institutionnelle d'une entreprise puisse ajouter de la valeur à votre recherche, il est également recommandé de rechercher les recommandations des analystes pour mieux comprendre la performance attendue d'une action. Il y a beaucoup d'analystes qui couvrent le titre, il pourrait donc être intéressant de voir ce qu'ils prévoient également.

Actionnaires internes de Wienerberger

La définition des actionnaires internes/ initiés de la société peut être subjective et varie d'une juridiction à l'autre. Nos données reflètent les initiés individuels, capturant au moins les membres du conseil d'administration. La direction de l'entreprise répond au conseil d'administration et ce dernier doit représenter les intérêts des actionnaires. Notamment, parfois les cadres supérieurs siègent eux-mêmes au conseil d'administration.

La plupart considèrent la propriété d'initiés comme un élément positif, car cela peut indiquer que le conseil d'administration est bien aligné sur les autres actionnaires. Cependant, à certaines occasions, trop de pouvoir est concentré au sein de ce groupe.

Nos données ne permettent pas de confirmer que les membres du conseil d'administration détiennent personnellement des actions. Toutes les juridictions n'ont pas les mêmes règles concernant la divulgation de la propriété d'initiés, et il est possible que nous ayons manqué quelque chose, ici. Vous pouvez donc cliquer ici pour en savoir plus sur le PDG.

Propriété publique générale

Avec une participation de 37%, le grand public, composé principalement d'investisseurs individuels, a une certaine influence sur Wienerberger. Bien que cette taille de propriété ne soit peut-être pas suffisante pour influencer une décision politique en leur faveur, ils peuvent toujours avoir un impact collectif sur les politiques de l'entreprise.

Source SimplyWallStreet

01/02/2023

STANDARD INDUSTRIES NOMME THOMAS CASPARIE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BMI GROUP


Standard Industries, une société industrielle mondiale privée opérant dans plus de 80 pays et comptant plus de 20 000 employés, a annoncé aujourd'hui la nomination de Thomas Casparie au poste de président-directeur général de BMI Group, l'un des principaux fabricants de toitures plates et en pente et de solutions d'étanchéité en Europe, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, à compter du 27 février.

Casparie succède à Justin Skala, qui assumera le rôle nouvellement créé de président exécutif de Standard Building Solutions, qui comprend BMI, GAF, GAF Energy, Schiedel, SGI et Siplast. Casparie rendra compte à Skala et David Winter et David Millstone, co-PDG de Standard Industries.

"Depuis qu'il a rejoint BMI en tant que PDG, Justin Skala a dirigé l'intégration réussie de l'entreprise, réunissant un certain nombre de zones géographiques et de grandes marques pour créer une entreprise mondiale unifiée", a déclaré Winter. "Thomas Casparie, avec ses antécédents soutenus à la tête d'entreprises industrielles, est le PDG idéal pour poursuivre sur la lancée de BMI et continuer à diriger sa transformation pour l'avenir."

"Au cours des dernières années, Justin Skala et son équipe hautement qualifiée ont jeté les bases de la croissance future de BMI", a déclaré Millstone. "Nous sommes ravis que Justin nous rejoigne chez Standard Building Solutions et que Thomas s'appuie sur cette base pour toutes les activités et tous les marchés de BMI."

"Je suis ravi d'accueillir Thomas chez BMI, car il partage notre profond engagement envers la mission et la vision de l'entreprise", a déclaré Skala. "Sa riche expérience dans l'industrie fait de lui la personne idéale pour diriger l'expansion et l'innovation continues de BMI, et j'ai hâte de travailler avec lui pendant la transition et dans mon nouveau rôle."

Casparie rejoint BMI en provenance de Shell, où il a dirigé plusieurs activités de l'entreprise au cours des 26 dernières années, pilotant des transformations commerciales et d'importants projets d'expansion de croissance. Il a également supervisé des initiatives phares dans le domaine des solutions énergétiques durables.

"Je me sens inspiré par la vision de BMI et le rôle clé que ses solutions jouent dans la vie quotidienne des gens", a déclaré Casparie. "Je suis ravi de travailler avec l'équipe de classe mondiale de BMI pour continuer à diriger sa transformation et à développer son succès en fournissant des solutions de toiture et d'étanchéité innovantes et durables à ses clients du monde entier."

À propos de Standard Industries

Standard Industries est une société industrielle mondiale privée opérant dans plus de 80 pays et employant plus de 20 000 personnes. L'écosystème Standard couvre un large éventail de participations, de technologies et d'investissements, y compris des entreprises publiques et privées du stade précoce au stade avancé, ainsi que des solutions de construction de classe mondiale, des matériaux de performance, de la logistique, de l'immobilier et de la technologie solaire de nouvelle génération. Tout au long de son histoire, Standard a mis à profit son expertise approfondie du secteur et sa vision pour créer une valeur démesurée dans ses activités, qui comprennent aujourd'hui les sociétés d'exploitation GAF, BMI, Grace, GAF Energy, Siplast, Schiedel, SGI et Standard Logistics, ainsi que Standard Investments. et propriétés d'hiver. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.standardindustries.com.


À propos de BMI Group

BMI Group, une société de Standard Industries, est le plus grand fabricant de toitures plates et en pente et de solutions d'étanchéité à travers l'Europe, avec une forte présence en Asie et en Afrique. Avec 128 sites de production et opérations en Europe, en Asie et en Afrique, la société apporte plus de 165 ans d'expérience. Plus de 9 500 employés donnent aux clients des marques établies telles que Braas, Monier, Icopal, Bramac, Cobert, Coverland, Everguard, Monarflex, Redland, Sealoflex, Siplast, Vedag, Villas, Wierer et Wolfin. BMI Group a son siège social à Londres. Apprenez-en plus sur www.bmigroup.com.

Source PRNewsWire

31/01/2023

Les leaders syndicaux surfent sur l’impopularité record de la réforme

Unis devant l’Assemblée nationale avant une audition par les parlementaires, les représentants des huit organisations syndicales œuvrent pour une mobilisation massive, le 31 janvier, contre le projet de réforme des retraites, dont 72 % des Français ne veulent pas.

Rien ne semble ébrécher ce front commun. Devant l’Assemblée nationale, ce mercredi, les numéros un des huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, FSU, Solidaires) ont réitéré d’une même voix leur opposition au projet gouvernemental de réforme des retraites. « Cette réforme est d’autant plus injuste qu’elle va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, mais aussi celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », a clamé Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, au nom de l’intersyndicale.

Si les dirigeants syndicaux se sont réunis devant le Palais Bourbon pour soutenir leur délégation, reçue par la commission des Affaires sociales pour une table ronde au sujet de la réforme, l’objectif pour les centrales était également de prouver que l’union de leurs forces est partie pour durer. « Cette intersyndicale est pleine, entière et déterminée », a assuré le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot. Mais aussi, de continuer à impulser des dynamiques de lutte, à quelques jours de la deuxième journée de mobilisation interprofessionnelle du 31 janvier.

Dans cette optique, les syndicats ont le vent en poupe. Selon la dernière enquête d’opinion publiée ce mercredi par Elabe pour BFMTV, jamais ce projet de réforme des retraites n’a été jugé aussi impopulaire (72 % de Français défavorables, + 6 points en une semaine, + 13 en quinze jours), si injuste (74 %, + 16 en quinze jours), inefficace (+ 11 en deux semaines) et inutile ( « non nécessaire » pour 54 %). Ils sont même 57 % (+ 2 points en une semaine) à déclarer qu’ils comprendraient « que les grévistes bloquent le pays, car c’est le seul moyen pour que le gouvernement retire ou modifie sa réforme des retraites ».

Une semaine après la franche réussite de la première journée de lutte du 19 janvier, rien ne semble donc entacher l’optimisme des huit organisations. « Beaucoup de personnes hésitaient à se mobiliser le 19, et quand elles ont vu le succès que ça a été, elles nous ont dit qu’elles seraient dans la rue le 31 », confie Philippe Martinez. « Toute la semaine, il y a eu des assemblées générales, des rassemblements devant les préfectures, nos militants ont rencontré des députés pour les alerter sur l’injustice de la réforme », ajoute Frédéric Souillot.

Source L'Humanité


30/01/2023

Réforme des retraites : le vrai du faux

Alors que nous avons été plus de 2 millions à descendre dans la rue le 19 janvier dernier et qu'une nouvelle journée de mobilisation intersyndicale est prévue le mardi 31 janvier prochain, la CGT décrypte pourquoi la réforme des retraites doit être retirée par le gouvernement.

Stop aux contre-vérités : le vrai / faux du projet de réforme des retraites 2023 

Le projet de réforme des retraites est une aberration à plusieurs titres et on vous explique comment on démonte un à un les arguments du gouvernement.

Le projet de réforme 2023 préservera t’il le système des retraites par répartition ?

C’est faux !

Si le gouvernement ne touche pas au nom, les spécificités du système de retraite français imaginées en 1946 sont abandonnées.

À l’époque, l'ambition était de faire de la retraite une nouvelle étape de la vie. Avec le système de financement solidaire basé sur la cotisation, chacun payait selon ses moyens et recevait selon ses besoins.

Aujourd’hui, repousser l’âge légal de départ et augmenter le nombre de trimestre nécessaires pour toucher une retraite à taux plein, poussent les salariés à financer eux-mêmes (pour ceux qui le peuvent) leur propre retraite. Les salariés les moins bien lotis (bas salaire, période de chômage, contrats précaires, maladie, …) seront condamnés à la précarité et à la charité… comme avant la création du système de retraite !

Pour la CGT, le système doit être renforcé pour améliorer les droits à la retraite et les financer.   

L’espérance de vie augmentant, travailler plus longtemps n’aura pas d’impact sur le nombre d’années passées à la retraite ?

C’est faux !

Si l’espérance de vie augmente, les Français passent moins de temps à la retraite en raison des réformes précédentes. Par exemple, la réforme Sarkozy a réduit d'un an la retraite moyenne. Elle était de 26 ans pour la génération née en 1950, elle est aujourd’hui à 24,6 pour la génération 1970 et passerait à 23,1 ans avec la retraite à 65 ans. 

De plus, l’espérance de vie varie en fonction du niveau de revenu. Les hommes dont les conditions de vie sont les plus modestes vivent, en moyenne, 13 années de moins que les plus aisés.

Dans tous les cas, on a plus de chance de vieillir en bonne santé quand on est à la retraite plus tôt, que lorsque l'on est obligé de poursuivre le travail.

Seul l’allongement de la durée du travail peut équilibrer financièrement le système de retraite français ? 

C’est faux !

En 2021 et 2022, les caisses de retraite étaient excédentaires respectivement de 900 millions d’euros et 3,2 milliards d’€.  

Selon le COR, le régime des retraites pourrait redevenir déficitaire jusqu’en 2032 soulignant qu’il n’y a pas de dépenses incontrôlées. Les dépenses seraient globalement stables jusqu’en 2027 (entre 13,8 % à 13,9% du PIB), puis augmenterait jusqu’en 2032 (14,2 à 14,7 % du PIB) pour se stabiliser ou diminuer à partir de 2032.

Sur le long terme (d’ici 2070), la part des dépenses de retraites dans le PIB seraient comprises entre 14,7% (ce qui est le cas aujourd’hui) et 12,1% toujours selon le COR. 

En résumé, en l'absence de réforme, le système de retraite n’est pas financièrement en danger. C’est la baisse programmée des recettes qui fragilise le système. 

Il faut repousser l’âge légal de départ à la retraite pour ne pas baisser les pensions ?

C’est faux !

Cette mesure ne garantit pas le maintien du niveau des pensions car elle s’accompagne de l’allongement progressive de la durée de cotisation. Il faudra attendre 65 ans pour partir ET cotiser plus de trimestres pour toucher une retraite à taux plein.

Cette mesure conjuguée au recul de l’âge de rentrée sur le marché du travail et l’augmentation du nombre de carrières incomplètes, pousserait de plus en plus de futurs retraités à travailler au-delà de 65 ans pour ne pas voir leur pension diminuée en raison de la décote.

Avec un peu moins de la moitié des plus de 60 ans écartée du marché du travail avant la retraite, repousser l’âge de départ, c’est augmenter le nombre de séniors en invalidité, en longue maladie, au chômage et les plonger encore un peu plus dans la précarité. 

Cette réforme serait plus juste pour les petites retraites ?

C’est faux !

Le gouvernement affiche la promesse d’une retraite minimum à 1200 euros brut, mais omet de préciser que c’est pour une carrière complète.

C’est en dessous du minimum retraite voté en 2003 qui prévoyait déjà un minimum à 85% du SMIC mais n’a jamais été appliqué. Non seulement cela ne concernera que les futurs retraités mais ce montant se situe à peine au-dessus du seuil de pauvreté !

Pour la CGT aucune retraite ne devrait être inférieure au SMIC pour une carrière complète !

Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, nous appelons à une journée de mobilisation intersyndicale le mardi 31 janvier dans tout le pays.

Source CGT

Défense de nos retraites: Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.

 Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s'y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.

 Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D'autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d'un revers de main.

 L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses.

 Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.

 L'intersyndicale invite la population à signer massivement la pétition, et appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève, notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres.

 Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.

 Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu'il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.

 Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale se réunira le soir même.

Source CGT

29/01/2023

IFB Refractories: Les briques de Buzançais rayonnent à l’étranger

Jean-Luc Lesage dirige IFB Refractories avec sa femme Marijke. Auparavant, le chef d’entreprise a notamment exercé les fonctions de directeur général Europe du vitrage automobile chez Saint-Gobain.


IFB Refractories, basé à Buzançais, a remporté le prix « international » du Top des entreprises 2022 de l’Indre. L’un des leaders européens de la fabrication de briques réfractaires isolantes exporte 90 % de sa production vers l’étranger, dont 60 % en Allemagne.

De l’argile, de la sciure de bois et de l’eau. Avec celle du quatre-quarts, la recette de la brique réfractaire de Buzançais est certainement l’une des plus simples que l’on connaisse. Si la comparaison culinaire est osée, elle permet surtout de comprendre la longévité d’IFB Refractories. Les vieilles cartes postales accrochées aux murs de la société attestent de la présence sur le site d’une fabrique de meubles et d’aggloméré de liège en 1919.

L’entreprise a gardé ses caractéristiques d’origine

La trace des premières briques réfractaires isolantes remonte, quant à elle, à 1928. « L’entreprise a gardé ses caractéristiques d’origine », relève le dirigeant, Jean-Luc Lesage, qui note au passage que la fabrication repose toujours sur ce « procédé vertueux » sans aucun liant chimique, contrairement à ses concurrents chinois qui intègrent des billes de polystyrène. L’argile (l’entreprise possède sa propre carrière à Selles-sur-Nahon), la sciure de chêne (provenant d’une douzaine de scieries locales) et l’eau de pluie sont donc les principaux ingrédients de ces briques.

Les immenses tas de sciure stockés à l’air libre dans la cour de l’entreprise – naturellement imbibée de l’eau tombée du ciel – n’ont pas besoin d’un passage préalable dans un mixeur à haute énergie pour réaliser la cohésion avec l’argile. Une fois cuites sur place dans d’immenses fours, les quatre millions de briques fabriquées chaque année par IFB Refractories partent essentiellement à l’étranger, dont 60 % en Allemagne. D’autres entreprises, en Angleterre, en Suède, aux Pays-Bas, en Turquie, en Roumanie, au Canada, en Espagne ou encore au Portugal se tournent aussi vers l’Indre afin de se fournir en briques isolantes pour leurs fours industriels.

Jean-Luc Lesage est plutôt à l’aise avec l’international. Ancien directeur général Europe du vitrage automobile chez Saint-Gobain, il a travaillé huit ans en Allemagne et cinq ans en Italie. Son « petit rêve d’entrepreneur » se réalise en 2020 quand il rachète l’affaire à Didier Pessiot, avec son épouse Marijke. « IFD se rapprochait de la haute température que je connaissais », poursuit Jean-Luc Lesage. S’appuyant sur ses connaissances du monde industriel, il a déjà réussi à faire progresser son chiffre d’affaires de 20 % et à relancer sa branche Recherche et Développement (R & D) en embauchant une chercheuse italienne.

Améliorer la performance isolante des briques reste une priorité, tout comme réduire encore la consommation d’énergie et l’empreinte carbone dégagée pour la production. « On veut aussi réduire la pénibilité au travail », souligne Marijke Lesage. Un nouveau robot viendra d’ici la fin de l’année donner un coup de main aux quarante-deux salariés que compte l’entreprise. Aujourd’hui, dans le secteur de la brique réfractaire, on ne dénombre que quatre ou cinq sociétés en Europe. Et IFB Refractories reste l’un des leaders de ce marché.

Source La Nouvelle République

28/01/2023

Belgique: Le prix des briques de parement a augmenté de 43 %

Les prix des matériaux de construction sont en forte hausse depuis un moment déjà. D’abord en raison de la forte demande et de l’offre limitée pendant la crise du coronavirus, puis en partie à cause de la guerre en Ukraine. Le site de la construction Livios a demandé à Jean-Pierre Waeytens, directeur général de Bouwunie, comment les prix des matériaux de construction vont évoluer et s’il existe des astuces pour faire des économies.

Les matériaux de construction sont devenus beaucoup plus chers au cours de la dernière année

Ce n’est un secret pour personne: les prix des matériaux de construction ont fortement augmenté. « Nos entreprises ont dû intégrer des augmentations de prix pour plusieurs produits de construction cette année », explique M. Waeytens. « Le prix des briques de parement, par exemple, a augmenté de pas moins de 43 % au cours de la dernière année. Pour les hourdis, nous avons enregistré une augmentation de prix de 40,5%, pour les tuiles, entre 15 et 20%, pour l’isolation 12,5% et les rails en aluminium pour les voilages sont jusqu’à 12% plus chers. »

Toute projet de rénovation est donc devenu plus cher. « Généralement, les tarifs de ces produits augmentent une fois par an, en janvier, mais en 2022, nous avons déjà fait face à deux augmentations tarifaires importants pour plusieurs matériaux de construction. »

Pas de réduction à venir

Un sondage réalisé auprès des membres par Bouwunie indique qu’une baisse tarifaire n’est pas à l’ordre du jour. « L’inflation est peut-être en légère baisse, mais pour les matériaux de construction, ce n’est pas encore le cas », explique M. Waeytens. « Nous avons reçu un message des producteurs et des fournisseurs indiquant une nouvelle augmentation en janvier 2023. »

« Par exemple, les panneaux de fibres de gypse et les éléments de plancher seront 20 % plus chers à partir du 1er février. Les fournisseurs de matériaux isolants ont annoncé une nouvelle augmentation de prix de 12,50% dès le 1er janvier, suivant une augmentation de 10% en novembre 2023. Pour certains types d’isolation, l’augmentation des prix sera même de 25%. Les principaux fournisseurs de tuiles ont annoncé des hausses de prix en janvier », explique Waeytens.

Certaines matières premières sont devenues moins chères

Malgré tout, il y a aussi de bonnes nouvelles. Le prix de certaines matières premières de base a chuté. « Les prix du cuivre, du bois et de l’acier profilé ont chuté », explique Waeytens. « La chute des prix d’achat de ces produits est une conséquence de la baisse de la demande mondiale. Il ne s’agit que de ces matières premières de base. Le prix du ciment et du sable, par exemple, a augmenté. »

Pourtant, la baisse des prix du cuivre, du bois et de l’acier profilé ne se remarquent pas à première vue. « Dès que vous achetez un produit fini, les prix grimpent en flèche. La transformation de ces matières premières de base, les prix élevés des autres matières premières de base et les heures de travail bloquent la baisse des prix des produits finis. »

Waeytens met aussi en garde contre les prochaines indexations salariales. « Les employés du secteur de la construction bénéficient d’une indexation trimestrielle et l’augmentation salariale a donc déjà eu lieu en grande partie en 2022 », dit-il. « En janvier, cependant, une forte indexation des salaires est prévue pour les employés et cela aura probablement un impact sur les prix des matériaux de construction. »

Des délais encore longs

D’après les signaux que Bouwunie reçoit de la part de ses membres, les délais de livraison restent encore anormalement longs. « Pour certains produits, les délais de livraison se sont légèrement améliorés, comme pour le bois », note Waeytens.

« Mais en général, nous entendons que les délais de livraison sont encore beaucoup plus longs qu’avant. Par exemple, les fenêtres, les briques et les tuiles en aluminium restent problématiques. Certains membres nous disent même qu’ils doivent choisir une autre pierre ou tuile car leur premier choix n’est plus disponible. »

Source 7sur7

27/01/2023

Manifestation du 19 Janvier: Saint-Nazaire un patron et ses salariés côte à côte

« Nous avons tous commencé à 17 ans, nous sommes sur les toits, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente. Qu’il fasse chaud l’été ou froid l’hiver. Cela mérite d’être pris en compte. » 

Dans ce bassin ouvrier, un chef d’entreprise a mis en pause ses chantiers pour participer à la manifestation et faire grève avec ses employés.

Sont-ils 13 000, 15 000 ? Personne n’arrive vraiment à comptabiliser le nombre de manifestants ce jeudi matin, à Saint-Nazaire, ni à se souvenir de pareille masse. « Que ce soit le nombre, la diversité des professions, des âges, quand même: ça a de la gueule ! Et ce n’est que la première journée », s’esclaffe fièrement Mathieu Pineau de la FNME-CGT. Place de l’Amérique-Latine, il aura fallu plus d’une heure après le départ du cortège pour que l’étau se desserre et que la foule encore massée puisse enfin défiler.

Au milieu de cette marée humaine, Éric Pineau, pour sa première manifestation et sa première grève, a rejoint son frère, mais aussi son père, ancien syndiqué à la CGT dans une entreprise sous-traitante des Chantiers, parti à 50 ans parce que malade de l’amiante. Éric, patron d’une petite entreprise de dix salariés, symbolise à lui seul cette mobilisation, qui a parlé à l’ « ensemble des travailleurs qui se lèvent tôt le matin ». Il a délaissé ses chantiers et invité ses salariés à faire grève. Hors de question pour lui et « ses gars » de travailler deux ans de plus. « Nous avons tous commencé à 17 ans, nous sommes sur les toits, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente. Qu’il fasse chaud l’été ou froid l’hiver. Cela mérite d’être pris en compte. »

«  au-delà de 60 ans, c’est impossible  »

Ses clients devront attendre. Éric est prêt à enchaîner les journées comme celle-ci. Ses salariés, qu’ils décident ou non de faire grève, seront payés, assure-t-il. C’est le cas de Rodolphe qui, depuis treize ans, crapahute sur les toits à ses côtés et bat également le pavé. Tous deux sont déterminés à faire barrage à cette réforme des retraites qu’ils considèrent comme totalement injuste. D’autant qu’ayant commencé à travailler très tôt, ils devraient cotiser plus longtemps que les autres: 44 années contre 43 pour tous les autres, rappelle Rodolphe. Il n’oublie pas non plus le trimestre de cotisations qu’il perd, sa première année d’apprentissage n’entrant pas dans le calcul de sa future pension. À 44 ans, il ne s’imagine pas tiré sur son corps dix-huit ou vingt années de plus, lui qui ressent déjà les douleurs dans le dos, mais aussi aux genoux. Idem pour son patron du même âge.

Dès qu’il le peut, Éric essaie d’améliorer les conditions de travail de son équipe. « Chaque bénéfice est réinvesti soit dans les hommes, soit dans les machines », affirme-t-il. Un nouvel atelier « plus confortable est en construction » et de nouveaux outils de levage sont venus soutenir les ouvriers dans leur travail. « Même si on met des choses en place pour moins forcer, on force quand même », confie Éric. «Hier, témoigne de son côté Rodolphe, nous avons mis en place à deux une baie vitrée de 100 kg. Nous ne pouvons pas faire autrement pour la poser. C’est ça, la réalité du métier. » Son collègue de 60 ans est en arrêt maladie. Pourtant, il ne monte plus sur les toits, son poste a été aménagé. Une preuve supplémentaire qui montre qu’ « au-delà de 60 ans, c’est impossible ».

Depuis son embauche dans l’entreprise d’Éric, le salaire de Rodolphe a réellement progressé, ce qui compte pour sa future retraite. Lorsqu’il le compare avec ses anciens collègues de la Navale, la différence est criante : 2 500 euros net sans compter les primes, contre moins de 2 000 euros par mois pour les autres. Une dynamique qui pourrait toutefois être cassée. Même si l’entreprise évolue dans une région attractive avec une clientèle aisée et est en bonne santé, la crise du Covid l’a contrainte à « taper dans la trésorerie ». La flambée des tarifs de l’énergie et le « yoyo » des prix des matières premières compriment ses marges. Les aides gouvernementales? Éric n’en voit pas la couleur. « C’est toujours ceux qui se lèvent le matin qui paient », conclut l’entrepreneur.

Source L'Humanité par Clotilde Mathieu

26/01/2023

Depuis l’incendie chez Bouyer-Leroux à Mably, l’activité complètement à l’arrêt

Le 18 décembre, un incendie se déclarait chez le fabricant de tuiles Bouyer-Leroux, à Mably. Depuis, l’usine est à l’arrêt et une reprise de la production est espérée en mars.

L’incendie chez le fabricant de tuiles Bouyer-Leroux, à Mably, était survenu dimanche 18 décembre à 18 h 40. Les sapeurs-pompiers avaient été appelés à la 118 e minute de la finale de la Coupe du monde entre la France et l’Argentine. 

Dimanche 18 décembre, un incendie s’était déclaré dans un bâtiment de 10 000 m² du fabricant de tuiles Bouyer-Leroux (ex-Imerys, la société ayant été rachetée par Bouyer-Leroux en 2013), à Mably, au lieu-dit Les Tuileries.

Alertés à 18 h 40 par le personnel de l’entreprise, les sapeurs-pompiers avaient dépêché d’importants moyens pour limiter la propagation de l’incendie. 

Source Le Progrès par Kévin Triet

25/01/2023

Incendie dans le sous-sol de la tuilerie Wienerberger à Lantenne-Vertière

Un transformateur du tableau général basse tension (TGBT) situé au sous-sol de l’entreprise Wienerberger (ex-Tuilerie Migeon), rue de la Tuilerie à Lantenne-Vertière a pris feu ce samedi 7 janvier vers 09h30.

Les sapeurs-pompiers ont pu éteindre le sinistre au moyen d’un extincteur à poudre. Huit personnes ont été évacuées avant l’arrivée des secours.

Aucun chômage technique n'est prévu.

Source MaCommune


Les secours ont été alertés ce samedi 7 janvier, en début de matinée, d’un incendie à Lantenne-Vertière. Selon les premiers éléments, c’est un transformateur, dans les sous-sols de la tuilerie Migeon Koramic, qui a pris feu.

Il a été rapidement éteint au moyen d’un extincteur à poudre. Huit personnes présentes sur les lieux ont pu être évacuées avant l’arrivée des secours. Au total, sept pompiers se sont transportés sur la zone pour effectuer des vérifications.

Les locaux ont été entièrement ventilés et l’astreinte technique de la société s’est déplacée sur les lieux. Aucun chômage technique n'est prévu.

Source L'EstRépublicain

24/01/2023

Spécialiste des tuiles plates traditionnelles, l’usine Terreal de Bavent ne connaît (presque) pas la crise

Spécialiste de la production de tuiles traditionnelles en terre cuite, l’usine Terreal de Bavent maintient une activité très forte dans une conjoncture économique difficile. 

Edward Schram, directeur de l'usine de Bavent, au sein de l'atelier de production des tuiles plates en terre cuite.

Usine installée à Bavent (Calvados) et spécialisée dans la fabrication de tuiles plates traditionnelles en terre cuite, Terreal est un poids lourd de l’économie locale. Sur le site de 49 000 m² où est installée l’entreprise, l’activité n’a pas fléchi ces derniers mois, elle a même augmenté depuis trois ans, malgré une conjoncture économique assez compliquée. « Le Covid, à partir de 2020, a entraîné un rebond important sur le marché de la construction en général. Notre activité a augmenté et l’usine s’est retrouvée complètement saturée en volume de production », explique Edouard Schram, directeur des usines du groupe Terreal à Bavent et aux Mureaux. 

Une demande forte

Un contexte économique difficile qui n’a pas enrayé la machine à Bavent, pour un effet au contraire extrêmement positif pour l’usine du pays d’Auge. « La construction est repartie dans toutes les régions de France et a créé des besoins importants en termes de fourniture de matériaux, et donc pour nous de tuiles ». Aujourd’hui, la dynamique reste forte.

Nous sommes toujours dans ce contexte, l’usine fonctionne 24 h/24, 7jours/7, en flux continu. On est à notre niveau maximum de capacité de production à un four depuis 2020. La demande est toujours plus forte par rapport à ce qu’on est capable de fabriquer et livrer.

Le contexte sanitaire n’a donc pas eu d’effets négatifs sur l’entreprise qui compte aujourd’hui 90 salariés. Le site de Bavent a même réalisé des embauches, « pour pouvoir assurer le fonctionnement de l’usine, l’activité est constante et continue. Nous sommes au taquet depuis le milieu de l’année 2020. On cherche à recruter et stabiliser le personnel, surtout en production/maintenance, des compétences dont on a besoin ». L’usine ne s’arrête qu’une fois dans l’année au mois d’août, pour des raisons de maintenance.

35 000: Le tonnage de tuiles produit à l’usine Terreal de Bavent durant l’année 2022.

La facture de gaz impactée

Pour autant, l’usine de Bavent n’est pas imperméable à toutes les difficultés actuelles. Elle n’échappe pas ainsi aux contraintes liées à la hausse du coût de l’énergie, qui l’impacte directement.

C’est une difficulté importante compte tenu du fait que notre four qui cuit les tuiles à haute température consomme du gaz dont le prix a augmenté dans des proportions importantes en 2021 et 2022. Cela nous a obligés, en lien avec la direction commerciale de Terreal, à augmenter le prix de vente de nos tuiles, pour pouvoir compenser la hausse des prix du gaz.

En parallèle, la tuilerie a mis en place des actions pour réduire sa consommation de gaz. « On y va petit à petit, étape par étape, de manière à essayer d’atténuer l’impact du coût ». Pour cela, l’usine fait appel à des experts internes au groupe Terreal, « on a un centre de recherche, une équipe technique qui travaille à optimiser le fonctionnement de notre four. C’est ce travail qui permet de réduire progressivement la consommation ». 

En revanche, l’entreprise souffre nettement moins de la fluctuation des coûts des matières premières pour une raison très simple, « notre principal matériau utilisé pour la conception des tuiles, c’est l’argile, que l’on extrait de nos deux carrières ». L’une est située sur le site même de Bavent, la seconde dans la Manche, à d’Amigny-Thereval.

On maîtrise davantage nos coûts de matériaux, par rapport à d’autres entreprises qui doivent les acheter.

Et pour la suite ? « C’est la grande question. Ça dépend de beaucoup de choses : le contexte économique français, la guerre en Ukraine qui a un impact sur le prix du gaz. Or, s’il reste très élevé actuellement, même si moins haut qu’en septembre, on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir ».

Un marché localisé… jusqu’en Angleterre

L’activité commerciale de l’usine de Bavent se fait essentiellement en Normandie, en Île-de-France et dans la région Centre, mais aussi en Angleterre, « la tuile de Bavent y est très appréciée » souligne Edouard Schram. De fait, la tuile n’est pas un produit qui voyage beaucoup, « à cause de l’encombrement, au-delà de 500 km, on paye davantage en coûts de transport qu’en valeur des tuiles. C’est un produit essentiellement régional ». Depuis plusieurs années, Terreal fait face à la concurrence des tuiles synthétiques. Un autre marché, car la spécificité de Terreal est de travailler la tuile en terre traditionnelle, « nous fabriquons des tuiles avec un côté ancien, patrimoine. Le synthétique copie l’ardoise. Ce ne sont pas les mêmes structures de toits. Nos principaux débouchés sont plutôt dans la rénovation, car ce sont des bâtiments anciens ». 

Source Actu

23/01/2023

Les autorités de la concurrence allemandes autorisent le rachat partiel de Terreal par Wienerberger

L'Office fédéral allemand des cartels a autorisé le rachat de certaines parties de la société française Terreal par le briquetier autrichien Wienerberger a annoncé vendredi le régulateur.

"Même après la fusion, une pression concurrentielle suffisante de la part d'autres entreprises subsiste et les consommateurs continueront à disposer de sources d'approvisionnement alternatives suffisantes", a déclaré le président de l'office du cartel, Andreas Mundt, dans un communiqué.

L'acquisition vise à réunir les marques Creaton et Koramic, créant ainsi le plus grand fournisseur de tuiles en terre cuite en Allemagne.

Le briquetier autrichien a annoncé en décembre dernier son intention d'acquérir une grande partie de l'activité de Terreal.

Le plan reste en cours d'examen par les autorités de la concurrence d'autres pays, a déclaré le régulateur allemand.

Source Reuters par Leonhard Foeger

Wienerberger est autorisé à reprendre Terreal avec Creaton

Le Bundeskartellamt a autorisé le projet de Wienerberger AG d'acquérir toutes les actions de Terreal Holding S.A.S, Suresnes, France.

Andreas Mundt, président du Bundeskartellamt, a déclaré : « Suite au projet de fusion, les marques de tuiles bien connues Creaton et Koramic seront à l'avenir proposées par une seule et même entreprise. Wienerberger devient le plus grand fournisseur de tuiles en terre cuite en Allemagne. Nous avons donc étudié le cas de manière intensive. En fin de compte, il est devenu évident que même après la fusion, il y aurait une pression concurrentielle suffisante de la part d'autres entreprises et que les consommateurs auraient encore suffisamment d'alternatives."

Le Bundeskartellamt a en outre justifié sa décision comme suit : Wienerberger et Terreal sont des fabricants de matériaux de construction actifs au niveau international. En Allemagne, Terreal est principalement actif via Creaton GmbH. Les activités commerciales se chevauchent en Allemagne, en particulier dans le domaine des matériaux de couverture de petit format pour les toits en pente. Terreal/Creaton commercialise des tuiles en béton et des tuiles en terre cuite. Wienerberger, en revanche, ne propose en Allemagne que des tuiles en terre cuite sous la marque Koramic.

Les enquêtes approfondies sur les concurrents et les acheteurs auraient montré que, conformément à la pratique décisionnelle antérieure, il fallait supposer un marché national des matériaux de toiture de petit format pour les toits en pente, comprenant au moins les tuiles en terre cuite et les tuiles en béton, car malgré certaines différences de durabilité, de qualité et de prix, on peut supposer un degré élevé d'interchangeabilité de ces produits.

Sur le marché national des matériaux de toiture de petit format, la grande entreprise BMI avec la marque Braas restera le leader même après la fusion - pour rappel : Braas propose des tuiles terre cuite et béton. L'acquisition de Terreal/Creaton fera de Wienerberger, qui n'avait auparavant qu'une part de marché modérée, le deuxième fournisseur devant les entreprises de taille moyenne Nelskamp, ​​​​Erlus et Jacobi/Walther. Les enquêtes ont également révélé que bien que les parties à la concentration deviennent les fournisseurs les plus puissants du segment des tuiles en terre cuite, leur part combinée est toujours inférieure à un tiers.

Dans le cadre de l'examen, le Bundeskartellamt a également examiné si le nombre limité d'acteurs du marché crée des opportunités ou des incitations pour les oligopoles à limiter la pression concurrentielle entre eux. Cependant, diverses caractéristiques de la structure du marché vont à l'encontre de cela - telles que :

  • la grande variété de modèles de produits,
  • seulement une transparence limitée des prix et
  • le commerce très demandé des matériaux de construction et
  • le comportement concurrentiel réel au cours des dernières années.

En 2022, par exemple, les énormes augmentations de coûts causées par la crise de l'énergie ont été répercutées de manière très différente sur les clients par les fournisseurs. Rien n'indique donc que la concentration éliminera l'importante concurrence existante.

Le projet de fusion a également été enregistré auprès des autorités de la concurrence d'autres pays et y est toujours en cours d'examen.

Source Baulinks

22/01/2023

Métiers disparus : ils fabriquent encore les carreaux de Gironde à la main dans la vallée de l’argile

L’artisan tuilier Alain Bouquet fabrique ses carreaux de Gironde à l’ancienne. Il ramasse l’argile, le façonne à la main et le cuit dans son atelier de Morizès.

Le célèbre carreau de Gironde se fabrique encore selon les méthodes ancestrales le long de la vallée du Dropt. Visite dans l’atelier d’Alain Bouquet à Morizès où le temps s’est figé comme une dalle de terre cuite

Les carreaux froids et lisses des enseignes de bricolage ont envahi nos habitations. Et tant pis pour ceux qui préfèrent marcher pieds nus sur du carrelage à l’ancienne. La grande époque des tuileries artisanales est bien révolue. Mais il reste de l’espoir pour les amoureux des dalles ocre en argile.

L’inusable carreau de Gironde se fabrique encore dans son berceau historique : le village de Gironde-sur-Dropt, aux portes de La Réole. Deux artisans, les derniers, fabriquent à la main ces carrés en terre cuite qu’on retrouve...

Source Sud Ouest par Arnaud Dejeans


21/01/2023

Actua : des tuiles solaires photovoltaïques innovantes qui s’adaptent à tous les styles de toitures

La tuile solaire est probablement l'invention du siècle en matière de photovoltaïque. Conçu par l'Autrichien Wienerberger, le kit Actua est l'une des solutions esthétiques pour passer à l'énergie solaire !

Les tuiles solaires sont des matériaux très tendance, car elles permettent de bénéficier de l’énergie du soleil, une énergie gratuite et renouvelable, sans dénaturer l’architecture originelle de sa toiture. Dans ce domaine, l’entreprise autrichienne Wienerberger lance un kit solaire baptisé Actua, un dispositif qui permet aux particuliers d’installer des panneaux solaires, tout en conservant l’esthétique de leur toiture. Notons que cette dernière est spécialisée dans la fabrication de briques, de tuiles et de bardages depuis 1819. Une aubaine pour ceux qui vivent dans le périmètre d’un bâtiment historique, souvent interdit de panneaux photovoltaïques. Implantée en France depuis 1995, c’est par le biais de la filiale Koramic que Wienerberger propose ses nouveaux kits de tuiles solaires. Découverte.

Les trois principaux atouts du kit solaire Actua

Pour les couvreurs, les atouts de ce kit solaire se résument en trois mots : efficacité, rapidité, simplicité. Les tuiles solaires Actua s’intègrent parfaitement à une toiture de tuiles en terre cuite, d’ardoise, qu’elles soient plates ou ondulées. Par sa légèreté (seulement 8.5 kg pour deux tuiles), le kit Actua permet une manipulation facile, rendant sa pose rapide qui s’effectue en une vingtaine de minutes seulement. De plus, Koramic propose un service d’accompagnement aux démarches administratives. On vous rappelle, à cet effet, que le raccordement de panneaux photovoltaïques ou de tuiles solaires doit obtenir l’aval du CONSUEL (COmité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité).

Le kit solaire Actua, qu’est-ce que c’est ?

Les tuiles solaires Actua sont proposées en divers modèles : Actua, Méga S, Ultima TFP, Jura Nova et Actua Duplex pour garantir une adaptation parfaite à tous styles de toitures. L’intégration à la toiture est un procédé unique puisqu’elle ne nécessite aucun joint ni cadre métallique apparent. De plus, une fois posées, les tuiles solaires ne forment pas d’épaisseur supplémentaire, elles sont donc invisibles à l’œil nu ! Le système est garanti 30 ans et sa puissance linéaire et de 85 % à 30 ans. Comme tous les systèmes photovoltaïques, les tuiles solaires Actua permettent de réduire immédiatement la consommation d’électricité classique de leurs utilisateurs. Par ailleurs, elles leur donnent la possibilité de revendre leur surplus de production au réseau domestique. Le fabricant estime que le kit Actua peut, en outre, augmenter les performances énergétiques de la maison de 6 à 13 %. Cela suppose également une augmentation de la valeur du bien à la revente.

Quelques chiffres

Les kits de tuiles solaires Actua existent en plusieurs dimensions :

  • Type 250 pour une couverture de 1,5 m² et une puissance de 252 Wc (4 panneaux de laminés).
  • Type 500 pour une couverture de 3 m² et une puissance de 504 Wc (8 panneaux de laminés).
  • Type 1000 pour une couverture de 6,5 m² et une puissance de 1 008 Wc (16 panneaux de laminés).
  • Type 1500 pour une couverture de 9,5 m² et une puissance de 1 512 Wc (24 panneaux de laminés).
  • Type 3 000 pour une couverture de 19 m² et une puissance de 3 024 Wc (48 panneaux de laminés).

Un système de kit conçu pour simplifier l'installation des tuiles solaires photovoltaïques.

À titre d’exemple, un kit solaire de type 1000 produira annuellement 1043 Wc s’il est installé à Lille, 1116 Wc à Paris ou encore 1612 Wc à Marseille. Les tuiles solaires sont une solution d’avenir pour réduire notre consommation énergétique et résolvent le problème des panneaux solaires classiques. Rappelons-le, ces derniers sont jugés trop inesthétiques par de nombreux propriétaires ou architectes. Plus d’informations ? Rendez-vous sur le site officiel de l’entreprise Wieneberger.fr.



Source Neozone par Nathalie Kleczinski


20/01/2023

Oise: la «comptable honnête» avait détourné près de 200 000 euros grâce à une double facturation

L’ex-comptable d’Immerys Toiture, devenue Edilians, à Saint-Germer-de-Fly, a réussi à détourner à son profit plus de 196 000 euros. Elle était jugée pour escroquerie le jeudi 12 Janvier par le tribunal correctionnel de Beauvais, qui rendra sa décision le 9 février prochain.

« On veut surtout qu’elle rembourse les sommes détournées ! » Ce jeudi, à l’issue de l’audience du tribunal correctionnel de Beauvais (Oise), François Dupetit, ex-directeur de l’usine Immerys Toiture, aujourd’hui directeur de projet chez Edilians, ne cache pas sa satisfaction de voir l’affaire d’escroquerie touchant son entreprise enfin jugée.

Source Le Parisien par Patrick Caffin 


19/01/2023

Retraites: 19 Janvier première journée de mobilisation

Suite aux annonces concernant la réforme des retraites d'Elisabeth Borne, plusieurs syndicats ont dévoilé que jeudi 19 janvier se déroulerait une journée de grève dans de nombreux secteurs. Si cette journée a été désignée comme principale journée de manifestation, elle pourrait cependant bel et bien devenir le point de départ de plusieurs autres journées de mobilisation. En effet, comme le dévoile RMC sur son site, de nombreuses fédérations veulent « inscrire ce mouvement dans la durée ». « C’est le premier rendez-vous, ça veut dire qu’il y en aura d’autres. Il y aura, je l’espère, plusieurs millions de grévistes et de manifestants. Parce que tout le monde est concerné », a notamment déclaré Philippe Martinez, au mirco de RMC/BFMTV. En plus de ces nombreux appels à la mobilisation, Philippe Martinez. Dans la foulée, Matignon a demandé de « calmer le jeu » afin d'éviter toute « paralysie du pays, le blocage de la réforme et la peau de la Première ministre ». (cf Le Parisien)

Une journée de mobilisation reconduite « immédiatement » 

Du côté des grévistes, la volonté de faire entendre leur voix est telle que certains d'entre eux souhaitent d'ores et déjà reconduire leur mobilisation. C'est notamment le cas des énergéticiens, salariés d'EDF, de GRDF, d'Enedis, « qui comptent reconduire la grève immédiatement avec des actions coups de poing ». D'autres grévistes sont plus tempérés et désirent s'en tenir, pour le moment, à une seule journée de mobilisation. Enfin, du côté des raffineurs, un calendrier devrait être mis en place, « avec une montée en puissance sur les trois prochaines semaines, jusqu'à la possibilité début février d'une grève reconduite chaque jour, avec blocage de la production et la distribution de carburant », précise notamment RMC.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a appelé « tous les salariés à faire grève » le 19 janvier prochain, tout en rappelant qu'une pétition était disponible pour ceux qui souhaiteraient agir contre la réforme des retraites. « Le 19 janvier, il faut des millions de personnes en grève et dans la rue. Je suis pour que les salariés se mettent en grève. Pour les intérimaires, les précaires, c’est compliqué, leur emploi est menacé, mais certains m’ont dit qu’ils viendraient en manifestation pendant leur repos. », a-t-il ajouté. De plus, il « espère » que cela donnera lieu à d'autres rassemblements.

Source MSN

18/01/2023

Retraite à 64 ans : les arguments contre la réforme

La Première ministre a présenté mardi soir une réforme des retraites qui s’annonce très impopulaire et antisociale. 

Le projet de loi reporte l’âge légal de départ en retraite à 64 ans et accélère l’allongement de la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une pension à taux plein. Unanimement opposés, les syndicats de salariés appellent à la grève le 19 janvier.

Alors que le gouvernement s’affaire à défendre ce nouveau recul, il est important de démêler les mensonges et les contradictions auxquelles il s’abandonne.

Vers la baisse des pensions

« Près de deux millions de petites retraites vont être augmentées », nous dit-on. Il s’agit d’une revalorisation des pensions minimales à 85 % du SMIC net (1200 euros brut). Ainsi, le gouvernement se félicite de permettre à des gens qui ont travaillé toute leur vie de vivre avec moins de 1200 euros par mois, c’est-à-dire en dessous du salaire minimum. Drôle de récompense !

De plus, ces 1200 euros ne concernent que les retraités ayant une carrière complète (42 ans aujourd’hui, 43 demain selon le projet). Celles et ceux qui ont eu une carrière hachée partiront avec moins. « La “garantie” d’un minimum de pension à 1 200 € n’est qu’un leurre, car elle ne serait effective que pour les carrières complètes », dénonce la CGT.

La première conséquence de la réforme sera de baisser le niveau moyen des pensions. 

En vérité, on observe dans tous les pays voisins où l’on part plus tard à la retraite que le taux de pauvreté des retraités est plus élevé qu’en France (Eurostat). C’est dû au fait que les travailleurs et travailleuses ne parviennent pas à compléter leur carrière avant l’âge où ils ne sont plus en capacité de travailler. Quel triste projet de société !

Aujourd’hui, un salarié peut partir à la retraite à 62 ans, mais s’il lui manque des trimestres de cotisation, une décote vient réduire sa pension. Cela pousse déjà les salariés à travailler plus longtemps afin d’obtenir une pension complète, en particulier les femmes qui ont plus souvent des carrières hachées. C’est pourquoi on parle d’âge légal et d’âge moyen de départ : l’âge moyen est plus élevé que l’âge légal.

Travailler (beaucoup) plus longtemps

Si la réforme est appliquée, il faudra travailler au moins jusqu’à 64 ans (sauf exception) et sans aucune garantie d’avoir une pension complète. En effet, la décote pour cause de trimestres manquants ne cesse de s’appliquer qu’à 67 ans ! 

Comme tout le monde ne pourra pas travailler jusqu’à entre 64 et 67 ans, une baisse des pensions sera induite par l’effet de la décote. Pour les autres, il faudra pousser peut-être jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite à taux plein.

Pour les jeunes, il est clair qu’on nous promet de travailler jusqu’à 67 ans, tant les stages, les services civiques, les contrats précaires retardent l’obtention d’un emploi stable (27 ans en moyenne d’après le CESE).

L’application de la réforme se ferait très rapidement. Elle demande un trimestre cotisé supplémentaire par génération. Dès le mois de septembre, les personnes nées en 1961 ne pourront partir qu’à 62 ans et trois mois. Toutes celles et tous ceux qui ont moins de 56 ans aujourd’hui devront attendre la retraite jusqu’à leurs 64 ans. Ils n’auront pas nécessairement une pension complète à cet âge, car, dès 2027, il faudrait 43 annuités de cotisation.

Pour ceux et celles ayant eu une carrière longue, la réforme est également injuste. Certes, si l’on a travaillé avant 18 ans, un départ à 60 ans est envisageable (avant 20 ans, un départ à 62 ans). Mais, si l’on commence à travailler à 20 ans, il faudra travailler 44 ans, une année de plus que tout le monde. 

De plus, les régimes spéciaux seront supprimés pour les nouveaux embauchés, au détriment des conquêtes sociales avantageuses obtenues dans plusieurs métiers, généralement en raison de conditions de travail particulièrement dures. Des droits en mois pour les jeunes.

Pas de nouvelles recettes

Se féliciter de la « concertation » est un mensonge tant l’unanimité des syndicats contre la réforme est connue de tous. Bruno Le Maire a tenté de vanter le « compromis ». 

« Avec le compromis que nous proposons, nous garantissons l’équilibre financier du régime des retraites, mais en échange, nous acceptons tous de travailler plus longtemps ». Compromis, il n’y a pas, car le gouvernement a refusé d’envisager de nouvelles recettes pour mieux financer le système des retraites.

Pourtant, il est possible de ne pas reculer l’âge de départ en retraite en utilisant plusieurs leviers de financement. En effet, la Sécurité sociale est privée de 75 milliards d’euros par an à cause des exonérations de cotisations, compensées par le budget de la nation. Au lieu de subventionner ainsi avec de l’argent public les profits capitalistes, il conviendrait de les faire davantage contribuer.

Les inégalités salariales femmes-hommes, la politique de primes et la stagnation des salaires représentent aussi d’énormes manques à gagner pour les caisses de la Sécurité sociale. En augmentant les salaires, il y aurait un surcroît de cotisations.

C’est uniquement à cause du présupposé d’absence de nouvelles recettes que le gouvernement peut tenter de convaincre du bien-fondé de sa réforme. « Ce sont des pompiers pyromanes. Ils ont vidé les caisses et ils disent maintenant qu’il n’y a plus d’argent ! », a dénoncé Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF sur BFMTV. 

Rendez-vous le 19 janvier

La contestation monte, avec un front uni des syndicats, des meetings unitaires organisés par les forces politiques de gauche, des sondages défavorables à la réforme, des propositions pour financer une retraite à 60 ans à taux plein.

« Nous sommes prêts à faire encore évoluer notre projet », déclare Elisabeth Borne.

C’est bien qu’ils s’y préparent, 67 % des Français sont opposés au report de l’âge légal, selon un sondage Elabe. Leur dernière réforme des retraites a été abandonnée suite à une mobilisation massive des salariés fin 2019. Dans les sondages, une large majorité des actifs soutient la grève à venir. 

« Nous voulons aller jusqu’au bout », dit Olivier Véran. Alors, mettez vous d’accord, et un conseil : jetez le projet de loi à la poubelle.

Source Avant Garde par Amado Lebaube