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08/02/2024

UK: Ibstock reprend Coltman Precast

Le briquetier britanique Ibstock a acquis Coltman Precast (Valerie Coltman Holdings Limited), basé à Birmingham, un fournisseur indépendant de produits préfabriqués en béton.

L’usine de Coltman de 9,25 acres à Sutton Coldfield fabrique des dalles creuses et des escaliers.

Ibstock a déclaré que l’achat avait la capacité d’élargir la gamme actuelle d’Ibstock, ainsi que d’augmenter sa capacité de fabrication.

Ibstock possède également des usines de revêtements de sol à Sittingbourne dans le Kent et à Dewsbury, dans le West Yorkshire.

Coltman Precast a été créée en 1972 par John et Valérie Coltman. Au 31 mars 2023, Coltman Precast a réalisé un bénéfice avant impôts de 890 000 £ sur un chiffre d'affaires de 10,7 millions de £.

Tim Wright, directeur des ventes commerciales d'Ibstock, a déclaré : « L'acquisition d'une marque aussi connue et respectée que Coltman Precast est une étape importante pour Ibstock. Nous pensons que cela augmente encore la capacité du groupe Ibstock à gérer les défis à court terme qui sont impactés par le climat économique plus large, tout en nous aidant à planifier et à travailler vers un succès à long terme.

« Nous regardons l’avenir avec enthousiasme car le potentiel libéré de cette acquisition est immense. Une fois que nous aurons pleinement intégré l’installation et l’équipe de Coltman Precast dans nos opérations plus larges, l’entreprise ne cessera de se renforcer.

Source TheConstructionIndex

07/02/2024

Alexis Langlois devient vice-président pour l'Ibérie chez Edilians Group

 La nomination d'Alexis Langlois témoigne de l'ambition d’Edilians Group de poursuivre son expansion en Europe. 

Dans un mouvement stratégique visant à renforcer sa présence sur le marché ibérique, Edilians Group a promu Alexis Langlois au poste de vice-président pour la zone Ibérie. Cette nomination, qui s'ajoute à ses responsabilités actuelles en matière de fusions et acquisitions ainsi que de transformation digitale, renforce l'orientation stratégique d'Edilians Group vers l'innovation et l'expansion internationale.

Alexis Langlois  travaillera en collaboration avec un comité de direction Ibérie : Alfred Vincent, directeur général de La Escandella, Andres Casanova, directeur général de Tejas Borja, Pedro Valente, directeur général d’Umbelino Monteiro, Angel Blanco, directeur des ressources humaines et Adelino Gouveia, directeur financier.

Source Le Moniteur par Stéphanie Fefeu

06/02/2024

Bouyer Leroux décarbone la fabrication de briques

Le groupe coopératif du Choletais (2000 salariés) investit 76 millions d’euros dans ses sites de production.

«Nous demeurons “long-termistes” et indépendants malgré une conjoncture sévère pour le bâtiment.» C’est ainsi que Roland Besnard, PDG, résume l’état d’esprit de Bouyer Leroux, numéro un français de la fabrication de briques en argile. 

Le métier est par essence très énergivore, même si la fabrication de la brique creuse l’est moins que la production de béton, et le matériau plus isolant. Mais le groupe coopératif, basé depuis près de soixante-dix ans à La Séguinière (Maine-et-Loire), n’entend pas rester les bras croisés. 

Il a annoncé un plan d’investissement de 76 millions d’euros pour «décarboner ses sept sites de production à hauteur de 90 %» d’ici à 2027. «Ce plan va aussi nous permettre d’améliorer notre productivité et notre attractivité et de prendre une longueur d’avance sur nos concurrents», explique Roland Besnard, 63 ans.

2023 a été une année record avec 540 millions d’euros de chiffre d’affaires. En 2024, Bouyer Leroux prévoit un recul de 10 % de son activité, causé par la chute du marché de l'immobilier.

Source Le Figaro par Thibault Dumas


05/02/2024

Edilians remet à plat sa gouvernance

Maxime Coutouly a été nommé directeur général France d'Edilians Group 

Le fabricant de produits de toiture met en place une nouvelle organisation par zones géographiques pour appuyer son développement à l'international, en particulier dans la péninsule ibérique. L'entreprise compte ainsi accélérer sur sa feuille de route bas carbone.

De nouvelles têtes pour de nouveaux enjeux : tel est l'objectif du changement de gouvernance effective au sein de l'entreprise Edilians depuis le 1er janvier dernier. Autour de Pascal Casanova, président exécutif d'Edilians Group et président d'Edilians SAS, la nouvelle gouvernance s'organise autour d'un comité exécutif restreint avec la mise en place d'une organisation opérationnelle

Source Batiactu par Steve Carpentier

04/02/2024

Les variations du champ magnétique enregistrées dans des briques mésopotamiennes

En analysant des briques en terre cuite fabriquées en Mésopotamie entre le IIIe et le Ie millénaire avant notre ère, des chercheurs ont retracé avec précision l’évolution du champ magnétique terrestre local durant cette période.

Brique mésopotamienne Nabuchodonosor

L’inscription sur cette brique indique qu’elle date du règne de Nabuchodonosor II. La brique avait été volée sur son site d’origine avant d’être récupérée par le musée Slemani, à Souleimaniye, en Irak.

Un des épineux problèmes de l’archéologie est la datation absolue, c’est-à-dire l’attribution à un objet ou à un événement d’un repère temporel précis. Malheureusement, les données utilisées pour cette datation absolue sont parfois peu précises, notamment pour des époques reculées où les textes historiques sont rares ou absents. Ces imprécisions expliquent entre autres la grande marge d’erreur (jusqu’à 150 ans) dans les chronologies des règnes des rois mésopotamiens aux IIIe et IIe millénaires avant notre ère. Le carbone 14 n’est pas d’un grand secours car les méthodes associées ont une précision de 200 ans à cette période et elles ne s’appliquent que sur la matière organique. Pour affiner les datations archéologiques, Matthew Howland, de l’université d’État de Wichita, aux États-Unis, et ses collègues proposent de faire appel à la variation du champ magnétique terrestre.

Lorsqu’elles se forment, les roches magmatiques contenant des minéraux ferromagnétiques enregistrent la direction et l’intensité du champ magnétique terrestre à leur époque de formation : on parle d’« aimantation thermorémanente ». C’est le cas lors de la cristallisation des roches volcaniques mais aussi… lors de la cuisson des objets en terre cuite ! Les briques en terre cuite sont fabriquées à partir de matériaux argileux contenant des oxydes de fer, qui acquièrent une aimantation thermorémanente quand elles refroidissent dans le four depuis des températures au-dessus de 600 °C. Ces éléments de construction ont été utilisés dans les cités mésopotamiennes dès le Ve millénaire avant notre ère, notamment pour les bâtiments religieux, élitaires ou devant résister à l’érosion. Les noms des rois qui régnaient au moment de la fabrication de ces briques y sont parfois inscrits, ce qui permet souvent de les dater approximativement.

Parmi plus d’une centaine d’objets en terre cuite, l’équipe de Matthew Howland a sélectionné 32 briques datant de la fin du IIIe au milieu du Ier millénaire avant notre ère, retrouvées sur plusieurs sites archéologiques irakiens. À partir des inscriptions (relatives à douze rois différents) et des mesures de l’aimantation des briques, ils ont précisé la courbe de variation de l’intensité du champ magnétique terrestre en Mésopotamie en fonction du temps, en la calant sur une des chronologies des dynasties mésopotamiennes exploitées par les archéologues. Comme les briques ont changé d’orientation au cours de leur histoire, il était impossible d’en tirer parti pour étudier la direction du champ magnétique terrestre.

Grâce à cette courbe, les chercheurs ont confirmé que la Mésopotamie, comme d’autres régions du monde au même moment (Europe, Chine…), avait connu une période de forte intensité géomagnétique entre 1050 et 550 avant notre ère, avec des variations très rapides (notamment sous le règne du fameux Nabuchodonosor II, entre 604 et 562 avant notre ère) : l’anomalie du Levant à l’âge du Fer. De plus, la résolution de cette courbe, qu’il faut encore affiner, et l’utilisation des règnes permettraient à l’avenir une plus grande précision (de l’ordre de la décennie) dans la datation de terres cuites archéologiques en y mesurant l’intensité de l’aimantation thermorémanente.

Source Pour La Science par Nicolas Butor

03/02/2024

Hongrie: Wienerberger ouvre une usine de linteaux et de poutres

 Wienerberger ouvre l’une des usines de linteaux et de poutres les plus modernes d’Europe à Kőszeg, en Hongrie - l’usine a été modernisée avec un investissement de 3,6 milliards de forints. 

Grâce à Fullautomation, l’usine sera en mesure de produire des linteaux et des poutres de manière encore plus efficace et précise. L’usine produit principalement pour l’exportation et a une capacité annuelle de 5 millions de mètres courants, ce qui est plus long que la distance entre Budapest et le pôle Nord. 

La ville a une longue histoire de fabrication de produits en céramique cuite et de linteaux, et l’une des principales usines du groupe d’entreprises a célébré son centenaire il y a quatre ans ; la modernisation de l’usine de Kőszeg est un parfait exemple de la manière de créer un équilibre harmonieux entre tradition et innovation. 

Source LinkedIn

02/02/2024

Barcom installe un système de récupération de chaleur chez Parefeuille Provence

Le nouveau système a été installé dans l'usine située à Fournès dans le sud de la France.

En septembre 2023, Barcom (Groupe LB) a finalisé la fourniture d'un système de récupération de chaleur à l'usine de carreaux de céramique de Parefeuille Provence (groupe Gambini) à Fournès dans le sud de la France.

Le système est conçu pour récupérer l'air chaud de deux conduits de fumée connectés aux systèmes de refroidissement du four. Pour utiliser de manière optimale l’air chaud récupéré dans les processus clés, il est envoyé vers deux séchoirs verticaux et un séchoir par pulvérisation.

Les données clefs de l'installation:

  • Débit maximum d'air mélangé du four = 54 000 Nm3/h
  • Température moyenne de l'air mélangé = 128°C
  • Production énergétique totale = 2 112 000 kcal/h
  • Quantité équivalente de gaz naturel = 258 m3/h

Ce système optimise les processus de production et réduit l'impact environnemental.

Source CeramicWorldWeb

01/02/2024

Terreal lance une noue nervurée auto-porteuse pour l’étanchéité des toitures

Le fabricant a mis au point une noue nervurée qui se caractérise par son évacuation optimale des eaux de pluie et par sa rapidité de pose.

Noue nervurée auto-porteuse de Terreal

Jouant un rôle crucial dans l’évacuation des eaux pluviales sur les toitures à pans multiples et formant des angles rentrants, la noue contribue à prévenir les fuites et à protéger le bâti. Le nouveau modèle de noue mis au point par Terreal dispose d’une nervure centrale pour un drainage plus efficace et de quatre ressauts pour prévenir les remontées d’eau et les infiltrations.

Rapidité de pose

Autoportante et pré-percée en usine, elle se fixe rapidement par vissage ou clouage directement sur les liteaux, offrant gain de temps et confort de pose pour les artisans. Proposée en 2 m de longueur (50 cm de largeur), 100 % métallique, elle est déclinée en quatre coloris répondant aux spécificités régionales (acier laqué beige ou rouge, acier galvanisé et zinc naturel). Elle est produite en France, sur le site d’Achard à Genay (Rhône).

Source Le Moniteur par Maya Pic

31/01/2024

« L’État ne se donne pas les moyens de lutter contre le fléau des accidents du travail »

Au moins 903 personnes sont mortes d’un accident du travail en France en 2022. Mais la sociologue Véronique Daubas-Letourneux souligne que ces accidents ne sont pas une fatalité et qu’il est possible de lutter contre leur augmentation. Entretien.

En hausse depuis plusieurs années, le nombre de morts dans des accidents du travail en France a atteint en 2022 un nouveau record, avec au moins 903 décès, selon le décompte de l’hebdomadaire Politis. En plus de ces décès, 35 000 personnes conservent chaque année un handicap à la suite d’un accident du travail. La sociologue Véronique Daubas-Letourneux interroge les causes profondes de ces accidents et propose des leviers pour améliorer les choses. Entretien.

Portrait de Véronique Daubas-Letourneux

Véronique Daubas-Letourneux est sociologue, directrice du département des sciences humaines et sociales à l’école des Hautes études en santé publique. Elle a publié en 2021 Accidents du travail. Des morts et des blessés invisibles.

Comment expliquer le grand nombre d’accidents du travail en France ?

Véronique Daubas-Letourneux : Le comptage des accidents du travail est important, mais au-delà des rubriques faits divers, le phénomène doit être pensé comme un fait social. Le nombre des accidents du travail et leur régularité montrent qu’ils ne sont pas simplement accidentels, d’autant plus qu’ils ne touchent pas toute la population de manière égale. Si on regarde la répartition par secteur économique et groupe socio-professionnel, on constate en effet que les ouvriers sont les plus touchés.

Contrairement aux idées reçues, ces accidents ne sont pas une fatalité. Malgré une évolution ces dernières années, les représentations dominantes aujourd’hui sur les accidents du travail restent d’une part celle de la « faute à pas de chance », et d’autre part celle d’un risque assuré, qui fait que les accidents sont avant tout regardés en termes de coût financier.

« Si on regarde la répartition, on constate en effet que les ouvriers sont les plus touchés »

Pourtant, ces drames sont avant tout liés à des questions d’organisation du travail. Les accidents ont souvent lieu lorsque l’activité est effectuée en urgence, en mode dégradé, en sous-effectif, par des personnes en situation précaire, et peu ou mal formées. Souvent, les salariés ont une forme de culpabilité, mais en regardant plus en détail, on se rend compte que les accidents ont lieu tard le soir, juste avant la fermeture d’un magasin, ou tôt le matin, avant l’ouverture. Il y a ainsi des logiques de pressions temporelles sur le travail à certains moments de la journée, qui empêchent de protéger correctement sa santé.

La nécessité de répondre à la demande d’un client dans un temps très restreint génère donc des risques pour les salariés. On observe également une nouveauté ces dernières années : des secteurs très féminisés, comme le soin ou l’aide à la personne, voient le nombre d’accidents augmenter. Les femmes y sont souvent en situation d’emploi précaire et travaillent parfois en horaires coupées, ou en sous-effectif. Cela est notamment la conséquence d’un manque de moyens, et de politiques de réduction des coûts.

Que nous disent les accidents sur ce qu’est le travail aujourd’hui en France ?

Les accidents viennent éclairer ce que sont le travail et le marché de l’emploi aujourd’hui. Le recours aux statuts précaires, comme l’intérim ou la sous-traitance, entraîne une dégradation des collectifs de travail. Ils empêchent la transmission des savoir-faire de prudence, et exposent les nouveaux arrivés à des prises de risque.

J’utilise le terme obligé, car cela s’inscrit dans une logique d’organisation du travail basée sur une obligation de résultat. Il s’agit d’un indicateur très inquiétant sur les conditions de travail, particulièrement dans les secteurs les plus touchés, car c’est le reflet d’une logique de précarisation et de division du travail.

Si on regarde, par exemple, la question des délais de livraison, on constate que la réduction des coûts financiers peut se traduire par des coûts humains importants, comme un handicap, et parfois même la mort. Cette logique de rentabilité économique peut également se traduire par des pressions de l’employeur pour que les salariés reviennent plus vite au travail après un accident, quand ce ne sont pas les employés qui le font d’eux-mêmes pour ne pas laisser leurs collègues en difficulté.

Et puis, on en parle rarement, mais avec 35 000 personnes gardant un handicap à la suite d’un accident chaque année en France, on peut parler d’un coût social élevé. Ces drames sont d’ailleurs souvent le point de départ d’une perte d’emploi et d’une exclusion du marché du travail. Pourtant, ce coût là n’est jamais mesuré.

Quels sont les leviers qui permettraient concrètement de faire baisser le nombre d’accidents du travail ?

Il existe des pistes qui permettraient de lutter concrètement contre le fléau des accidents du travail. Il est nécessaire que les salariés aient à leur disposition des lieux où les sujets de santé et sécurité puissent être abordés. La suppression des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et leur fusion avec les comités d’entreprise par le gouvernement en 2017 ne va malheureusement pas dans ce sens.

Il serait également bienvenu de donner plus de moyens à l’inspection du travail, qui souffre d’une diminution de son nombre d’agents. Elle est chargée notamment de sanctionner lorsque les obligations des employeurs en matière de sécurité ne sont pas respectées, mais le manque de moyens auquel est confrontée cette institution ne lui permet pas de protéger convenablement les salariés.

« Les accidents ont souvent lieu lorsque l’activité est effectuée en urgence, en mode dégradé, en sous-effectif »

La formation tout au long de la vie et la transmission de connaissances sont un autre enjeu important dans la réduction des risques. Cependant, la précarité de l’emploi empêche une meilleure connaissance des procédures de sécurité, notamment pour les jeunes, qui sont statistiquement plus touchés par les accidents du travail.

Il faudrait donc réfléchir à intégrer des enseignements sur les enjeux de sécurité au travail dès la formation initiale, par exemple en informant les futurs salariés de leur droit de retrait, qui permet à n’importe quel travailleur de quitter son poste si la situation présente un danger grave et imminent.

Enfin, il est impératif de produire de la connaissance sur les enjeux de santé au travail. Or, aujourd’hui il est très difficile d’avoir un décompte précis des accidents, qu’ils soient mortels ou non. Si on prend l’exemple de la fonction publique hospitalière, il est impossible de connaître le nombre d’accidents et de maladies professionnelles qui y surviennent.

On ne peut pas s’empêcher de penser que l’État employeur ne se donne pas les moyens de produire une connaissance sur les atteintes à la santé au travail. Pourtant, une telle connaissance est un enjeu important pour permettre une meilleure prévention.

Pourquoi alors ces solutions ne sont pas mises en place ?

Malheureusement, aujourd’hui, les priorités sont ailleurs. Les moyens ne sont pas mis sur la santé au travail, car on privilégie les logiques de profit, de réduction des coûts. C’est le reflet d’une idéologie politique : on peut prendre pour exemple le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, un objectif martelé depuis 2008, et qui a des conséquences dans la fonction publique.

« On serre les dents, parfois ça casse » : ces accidents du travail non déclarés dans le BTP

De même, les lois Auroux de 1982 [du nom de Jean Auroux, ministre du Travail socialiste, initiateur de la loi qui a notamment permis la création des CHSCT, supprimé sous le premier mandat de Macron], ont constitué un progrès significatif pour la place des salariés dans les entreprises, mais la balance s’est totalement inversée depuis les réformes du code du travail de 2016 et 2017. C’est donc bel et bien le reflet de choix politiques qui vont dans le sens d’une certaine forme de profit économique, et ce malgré un coût social important.

Source Basta par Camille Stineau


30/01/2024

Morts au travail : pas de fatalité, il faut des actes

Face à la réalité insoutenable des morts au travail, la CGT refuse le fatalisme et exige du gouvernement des actes forts pour endiguer cette hécatombe. C'est ce qu'a rappelé la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet invitée de l'émission Cash investigation diffusée le 25 janvier 2024 et consacrée à la santé au travail.

En France, il y a en moyenne chaque jour 3 morts et 2 500 accidents du travail

Depuis 2010, le nombre d'accidents mortels au travail n'a cessé de croître pour passer de 537 à 790 en 2019. Selon les chiffres publiés par Eurostat en 2022, notre pays se traîne à l’avant-dernière place des pays européens pour l’insécurité au travail avec 3,53 morts, pour 100 000 travailleur.euses, tous secteurs confondus.

Pas de fatalité : la CGT exige des mesures fortes de la part du gouvernement

À l'occasion d'une table ronde organisée par la CGT le 23 janvier 2024 dans le cadre de la projection du film "Perdre sa vie à la gagner", Sophie Binet a tenu à préciser qu'il ne fallait pas considérer les violences au travail comme un fait divers.

Pour la CGT il s'agit de violence patronale dans le but de faire un maximum de profits au détriment de la mise en place de mesures de prévention qu'ils estiment trop coûteuses. 

Ces morts au travail ne sont pas là par hasard, c’est organisé par les patrons qui ne veulent pas payer pour permettre de bien travailler, pour avoir des mesures de préventions, limiter la sous-traitance et la précarité. 

Si cette mortalité est révoltante, c’est parce qu’il n’y a pas de fatalité, on sait comment l’éviter.

Concernant la prévention, de l'aveu même du conseiller technique de l'ancienne première ministre Elisabeth Borne, "les entreprises ont des outils pour la prévention, mais peu les utilisent, seulement 40 % des entreprises ont des DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) alors que c’est obligatoire". (Source : entretien à Matignon du 23/05/2023 avec le "collectif familles : stop à la mort au travail"

Pour la CGT, il faut se battre contre l'idée reçue, selon laquelle il y a des métiers à risques. Aucune fatalité, il faut créer les conditions d’une meilleure sécurité au travail et pour cela il faut de la volonté politique.

Depuis plusieurs années, la CGT déplore la suppression par Emmanuel Macron des Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), qui pouvaient intervenir directement sur les chaînes de production. Cette suppression a été une vraie catastrophe avec des conséquences lourdes, c'est pourquoi la CGT demande leur rétablissement. 

Combattre l’impunité et l’irresponsabilité organisée 

Un meilleur contrôle des entreprises par les Carsat (caisses d'assurance retraite et de la santé au travail) permettrait de lutter contre la sous-déclaration et d’agir sur les situations dangereuses.

Par ailleurs, la petite sinistralité cachée par les employeurs aboutit à une sinistralité tragique et à des morts au travail. Il serait aussi nécessaire d'organiser une traçabilité des expositions professionnelles tout au long de la carrière.

La sécurité sociale doit avoir les moyens, par sa branche ATMP (Accidents du Travail et Maladies Professionnelles) de mener une politique de prévention efficace. La médecine du travail doit y être intégrée pour obtenir un service public de santé au travail à la main des salariés. Aussi, la CGT alerte sur la médecine du travail qui n'est pas assez protégée des pressions du patronat et dont la formation des médecins en santé au travail n’est pas suffisante.

Les propositions de la CGT pour endiguer cette hécatombe

Prise en compte obligatoire du mieux disant social dans les appels d’offres, publics et privés

Interdiction de la sous-traitance à plus de deux niveaux et de la sous-traitance de capacité

Limiter le recours à l’intérim et aux salariés détachés (en fonction d’un pourcentage maximum du chiffre d’affaires du chantier) pour mettre fin à la précarité 

Doubler les effectifs moyens interministériels pour contrôler et lutter contre le travail non déclaré, améliorer les conditions de travail de l’Inspection du travail et des services de prévention, et créer un service d’assistance psychologique, administrative et juridique pour les familles des victimes.

La création d’un Observatoire national des accidents au travail, sur le modèle de l’observatoire des accidents et morts au travail à Paris.

Le rétablissement des Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) 

Santé au travail : accéder à l'émission  cash investigation du 25 janvier suivie d'un débat en présence de Sophie Binet

Voir le film "Perdre sa vie à la gagner"



Face au déni généralisé, ce documentaire tente de retracer l'ensemble des causes qui ont pu conduire à des accidents trop nombreux, en moyenne 2500 par jour, dans lesquels certain·es perdent la vie.

Source CGT


29/01/2024

Wienerberger- Flines-lez-Râches : un salarié décède accidentellement à la briqueterie

Ce mercredi matin, un salarié de la briqueterie Wienerberger a trouvé la mort dans un accident du travail.

Un dramatique accident est survenu ce mercredi matin, vers 8h30, à la briqueterie Wienerberger de Flines-lez-Râches. Un salarié a trouvé la mort sur son lieu de travail et les secours, arrivés rapidement sur place, n'ont rien pu faire pour sauver la victime.

D'après La Voix du Nord, la victime serait "entrée au niveau de la chaîne de fabrication et se serait retrouvée coincée dans une machine."

L'activité a été interrompue dans la matinée à l'usine, où les salariés, émus et choqués, ont bloqué l'accès aux camions. 

Une enquête a été ouverte pour connaître précisément les causes de l'accident.

Source Weo 

Wienerberger: un homme meurt broyé par une machine sur son lieu de travail à Flines lez Râches

Flines Lez Râches
Les faits se sont produits vers 8 heures 30, à Flines-lez-Raches, mercredi 24 janvier. 17 salariés du site ont été pris en charge par la cellule d'urgence psychologique du Samu.

Un homme de 35 ans est mort, sur son lieu de travail à Flines-lez-Raches (Nord), ce mercredi 24 janvier, vers 8 heures 30, a appris BFM Grand Lille. Il travaillait sur une ligne de production et s'est retrouve coincé et broyé dans une compacteuse de briques.

17 salariés du site ont été pris en charge par la cellule d'urgence médico-psychologique du Samu. Les circonstances exactes de cet accident du travail sont encore inconnues.

Source BFM par Vincent Vieillard avec Milan Busignies



28/01/2024

Optimisation du procédé pour les pâtes céramiques à base d'argile utilisant des additifs en référence à deux études de cas

Aujourd’hui, de nombreux processus de production seraient impensables sans l’utilisation d’additifs de transformation. Ceux-ci sont ajoutés à la fois pour améliorer la qualité et réduire les coûts énergétiques – cela ouvre également des applications potentielles intéressantes pour les fabrications de produits en terre cuite

1 Utilisation d'additifs dans l'industrie de la terre cuite

Le secteur de la terre cuite est actuellement confronté à de nombreux défis. La disponibilité limitée de composants de matières premières naturelles entraîne des hausses de prix qui, dans le pire des cas, peuvent menacer la poursuite de la production. De plus, les variations dans la composition des matières premières peuvent entraîner des problèmes de production ainsi qu’une moindre qualité des produits. Indépendamment de cela, la consommation généralement élevée d’eau et d’énergie représente un facteur de coût important. La hausse des coûts de l’énergie met donc en danger la rentabilité de la production et fait grimper les prix des produits finis.

Les additifs de procédé offrent une solution aux défis décrits ci-dessus. Grâce à leur utilisation, il est possible de remplacer certains composants naturels des matières premières afin de réduire les coûts et de garantir une qualité élevée et constante des produits. De plus, ils peuvent contribuer à économiser de l’eau et, par conséquent, de l’énergie, rendant ainsi la production plus rentable.

Dans ce qui suit, en référence à deux études de cas, nous montrons comment des additifs peuvent être utilisés dans le processus de production pour économiser de l'eau et de l'énergie et en même temps pour améliorer la qualité et remplacer les composants naturels des matières premières. Un exemple de calcul sur la base de chiffres concrets montre également quelles économies d'énergie et de CO2 sont possibles grâce à la réduction de la consommation d'eau.

Travaux préparatoires chez Zschimmer & Schwarz

L'entreprise chimique Zschimmer & Schwarz est partenaire de l'industrie céramique depuis plus de 50 ans et produit, entre autres, des additifs pour l'optimisation de divers processus de production. Avec sa gamme de produits CLAYFORM, l'entreprise familiale propose aux fabricants d'additifs céramiques à base d'argile lourde pour répondre à de nombreuses exigences. » La figure 1 montre un aperçu des additifs disponibles pour les pâtes céramiques à base d'argile lourde et de leur mode d'action respectif.

La recommandation d'un additif est toujours donnée en référence au corps céramique spécifique et au processus de production. Dans ce contexte, Zschimmer & Schwarz soutient ses clients en effectuant dans un premier temps des tests préliminaires dans son propre laboratoire et en les aidant ensuite à mettre en œuvre les additifs dans leurs opérations. Dans un premier temps, en concertation avec les clients, les exigences sont discutées pour définir les conditions générales d'un projet. Le corps céramique à utiliser, le processus de production, la sélection potentielle des additifs à utiliser et l'objectif du projet sont définis.

Outre le corps en céramique, pour les tests en laboratoire, un corps de référence est nécessaire, sur la base duquel la valeur Pfefferkorn, la teneur en humidité, les propriétés d'extrusion et, en fonction de l'application, d'autres paramètres, tels que le retrait ou la résistance à la flexion à sec, peuvent être déterminés. . La procédure décrite ci-après est un processus standard qui est toujours adapté aux exigences individuelles du client.

2 Application en pratique

Pour démontrer les possibilités d’utilisation d’additifs non seulement à l’échelle du laboratoire mais aussi de manière plus pratique en production, deux études de cas sont présentées ci-dessous.

La première étude de cas concerne l'optimisation des processus dans le but d'économiser de l'énergie et d'optimiser les produits chez ABC-Klinkergruppe. Le groupe de fabrication de briques a été confronté au problème de la formation de fissures dans une masse cuite à blanc en raison d'une sensibilité accrue au séchage. Le groupe exigeait une réduction des fissures et souhaitait en même temps vérifier les économies d'énergie potentielles dans le processus de production.

L'entreprise Tonality a quant à elle testé s'il était possible de remplacer la bentonite, un composant naturel de la matière première, par un additif de procédé.

Dans les deux cas, Zschimmer & Schwarz a procédé comme suit :

  • Le corps humide a été séché et broyé dans un concasseur à mâchoires et un broyeur à batteurs croisés.
  • Un corps en plastique a été préparé dans un pétrin duplex avec ajout d'un additif : le temps et la température de pétrissage ont été adaptés au corps et à l'objectif d'application.
  • Mise en forme dans une extrudeuse à piston avec enregistrement de la pression d'extrusion pour caractériser le degré d'efficacité de l'additif
  • Séchage dans une armoire de séchage
  • Cuisson dans un four de laboratoire électrique

2.1 Test sur le terrain chez ABC-Klinkergruppe
En tant qu'entreprise familiale dirigée par son propriétaire dans le secteur de la brique et du carrelage, ABC-Klinkergruppe produit des briques de parement, des pavés en terre cuite, des tuiles, des tuiles de façade en céramique et des plaquettes de parement sur six sites de production. La gamme de produits de l’entreprise est basée sur l’un des matériaux de construction naturels les plus anciens : l’argile. Pour traiter cette ressource naturelle, l'ajout d'eau est indispensable avant que le produit vert ne devienne céramique par cuisson. L'eau agit comme un lubrifiant qui plastifie l'argile, permettant ainsi de travailler l'argile en premier lieu. La teneur en humidité du corps à traiter est d'environ 16 % après extrusion. Avant la cuisson, le produit façonné est séché dans un tunnel de séchage. Peu avant d'entrer dans le four, le corps vert présente une humidité résiduelle de 0,5 à 1,0 %. C'est là que réside le grand risque de défauts car le séchage doit être très régulier et lent et adapté au type d'argile. En cas d’irrégularités, des fissures de séchage peuvent se former, partant des bords et couvrant de grandes surfaces de la brique – un défaut indésirable et irréversible. De plus, le processus de séchage est très gourmand en énergie.

La question de la durabilité dans la production de céramique fait actuellement, à juste titre, l’objet d’intenses discussions. ABC-Klinkergruppe vise donc également une réduction de la consommation d'énergie dans la production de ses produits, une utilisation prudente et efficace des ressources et une consommation de matériaux minimisée, sans nuire à la qualité de ses produits. L'objectif spécifique des tests pour ABC-Klinkergruppe était d'optimiser la production de briques de clinker et de briques de parement.

Pour le test, des auxiliaires de processus sur différentes bases chimiques ont d'abord été testés. Généralement, les substances actives suivantes sont testées pour déterminer la meilleure combinaison avec l'organisme utilisé : préparations d'acide carboxylique, de silicate/polycarbonate, de silicate/phosphate, de polysaccharide et d'humate. Lors de cette présélection, il est également déterminé si l'additif doit être utilisé ultérieurement sous forme de poudre ou de produit liquide.

Une amélioration des propriétés d'écoulement de la colonne extrudée a pu être constatée sur la base du fait que moins de fils de harpe coupants étaient déchirés et que la production devait donc être moins interrompue que d'habitude. Cela a permis d'économiser du matériel et du temps.

2.2 Test sur le terrain ches Tonality
Sur son site de la région allemande du Westerwald, Tonality GmbH produit des façades en céramique de haute qualité pour des applications extérieures et intérieures. Ceux-ci sont fabriqués à partir d’argiles de haute pureté et de première qualité extraites localement. Dans la production de briques et de carreaux en céramique, la bentonite est utilisée comme matière première naturelle. Non seulement la bentonite est de plus en plus chère à l’achat, mais sa composition varie considérablement en raison de son origine naturelle. L'objectif du test réalisé chez Tonalité était de remplacer la bentonite comme matière première dans la production par des additifs chimiques.

Pour le test, trois corps ont été comparés entre eux. Zschimmer & Schwarz a d’abord testé le comportement des corps avec et sans bentonite. Dans un deuxième temps, des additifs ayant différents modes d'action ont été testés, par ex. comportement mouillant ou propriétés gonflantes ou défloculantes. Après cette présélection des additifs, Philip Kaiser, étudiant en activité chez Tonalité, a été chargé d'une analyse plus approfondie.

Les additifs utilisés étaient l'agent mouillant et plastifiant CLAYFORM 193 et le liant temporaire CLAYFORM B 112. Le CLAYFORM P 193 a été ajouté pour obtenir des propriétés plastiques et réduire l'eau de gâchage. Le liant provisoire CLAYFORM B 112 a été utilisé pour améliorer la résistance à la flexion à sec. Une autre série de tests a été réalisée avec l'additif CLAYFORM B 15.

Tout d’abord, la plasticité a été déterminée lors d’un test de Pfefferkorn. Les corps ont été mélangés dans un mélangeur Eirich selon les spécifications opérationnelles. Après mélange à sec des matières premières, les additifs ont été ajoutés avec l'eau de gâchage et le corps a été mélangé par voie humide. Des éprouvettes provenant de différentes étapes de déshydratation ont été préparées et séchées. Dans la » Fig. 6, les résultats de la mesure de plasticité de Pfefferkorn sont affichés.

3 Exemple de calcul des économies possibles en réduisant la teneur en eau
Le calcul simplifié suivant montre clairement, à titre d'exemple, à quel point les économies potentielles peuvent être élevées. En général, on peut s'attendre à ce que l'économie d'eau potentielle se situe entre 1 % et 3 %.

3.1 Économie d'énergie
L'exemple suivant est basé sur une économie de 1 %, ce qui simplifie une éventuelle extrapolation.

Calcul typique pour les économies d'électricité
L'utilisation d'additifs et par conséquent une consommation d'eau inférieure de 1 % réduisent également la consommation électrique par unité de machine de 10 kW, de sorte qu'un total de 30 kW peut être économisé :
  • Alimentateur à tamis circulaire -10 kW
  • Mélangeur à double arbre -10 kW
  • Extrudeuse -10 kW
  • Économie de -30 kW
Sur la base d'un temps de travail supposé de 9 heures par jour et de 22 jours ouvrables par mois, 5 940 kWh peuvent être économisés par mois et 71 280 kWh d'énergie sont économisés par an.
22 jours ouvrés/mois * 9 h/jour ouvré = 198 h/mois
198 h/mois * 30 kW = 5 940 kWh/mois ≙ 71 280 kWh/an

Exemple de calcul pour économiser l'énergie de séchage
Pour une économie de 1 % d’eau et une charge supposée de wagon de four tunnel de 19 tonnes de matière, on obtient une économie de 190 kg d’eau par wagon de four :
19 000 kg/wagon de four * 1 % = 190 kg/wagon de four
Pour une production de 12 wagons de four par jour, 2 280 kg d'eau pourraient donc être économisés quotidiennement :
12 wagons/jour * 190 kg/wagon = 2 280 kg/jour
L'enthalpie spécifique d'évaporation pour 1 kg d'eau est de 2 257 kJ. Pour une économie quotidienne de 2 280 kg d’eau, une économie de 5 145 960 kJ par jour serait alors possible. Converti en kilowattheures (1 kJ = 0,00027778 kWh)[1], cela correspond à une économie journalière de 1 429,43 kWh :
2 280 kg/jour * 2 257 kJ/kg = 5 145 960 kJ/jour
= 1 429,43 kWh/jour

Pour 30 jours de cuisson dans le mois, il en résulte une économie mensuelle de 42 882,9 kWh, donc une économie totale annualisée de 514 594,8 kWh est possible :
30 jours/mois * 1 429,43 kWh/jour = 42 882,9 kWh/mois
≙ 514 594,8 kWh/an
 
Économie d'énergie mensuelle totale
Sur la base des valeurs calculées ci-dessus, l’économie d’énergie mensuelle totale peut être calculée comme suit :

Économie d'électricité + Économie d'énergie de séchage = Économie totale
5 940 kWh/mois + 42 882,9 kWh/mois
= 48 822,9 kWh/mois ≙ 585 874,8 kWh/an

Si 1 % d'eau est économisé grâce à l'utilisation d'additifs, il est possible d'économiser 48 822,9 kWh d'énergie en un mois et donc de réduire la consommation annuelle totale à 585 874,8 kWh.
 
3.2 Calcul de l'équivalence CO2
Ci-après, le calcul de l'économie de carbone est présenté à titre d'exemple
 
Exemple de consommation d'électricité
Le calcul de l'économie de CO2 est basé sur le facteur d'émission de dioxyde de carbone du mix électrique allemand, qui est de 0,485 kg de CO2/kWh.[2] Si l’économie d’électricité mensuelle calculée ci-dessus de 5 940 kWh est convertie en CO2, on obtient une économie mensuelle de 2 880,9 kg de CO2 et donc une économie annuelle possible de 34 570,8 kg de CO2 :

5 940 kWh/mois * 0,485 kg CO2/kWh = 2 880,9 kg CO2/mois
≙ 34 570,8 kg CO2/an

Exemple d'énergie de séchage
Nous supposons l'utilisation d'énergie de séchage à partir du gaz naturel. Le facteur dioxyde de carbone du gaz naturel est de 0,2 kg/kWh. Il en résulte une économie de 8 576,58 kg d'émissions de CO2 par mois, cela correspond à une économie annuelle de 102 918,96 kg de CO2 :

42 882,9 kWh/mois * 0,2 kg CO2/kWh = 8 576,58 kg CO2/mois
       ≙ 102 918,96 kg CO2/an
 
Économie mensuelle totale de CO2
L’économie mensuelle totale de CO2, somme de la demande énergétique réduite, s’élève à 11 457,48 kg, ce qui correspond à environ 11,5 t :

mCO2 (électricité nécessaire) + mCO2 (énergie de séchage) = mCO2 (total)
2 880,9 kg CO2/mois + 8 576,58 kg CO2/mois
= 11 457,48 kg CO2/mois

Par an, pour une pleine production, une économie potentielle d’environ 137,5 t CO2 sera possible :
11 457,48 kg CO2/mois * 12 mois = 137 489,76 kg CO2 /an

3.3 Aspects complémentaires : conservation des ressources
La pompe à eau débite 2,2 m³ d'eau par jour. Multiplié par 30 jours de cuisson, 66 m³ d'eau en moins par mois seraient consommés ; en termes annualisés, cela signifie que 792 000 l d'eau pourraient être économisés de cette manière

4. Conclusion
En conclusion, on peut dire que l’utilisation d’additifs de transformation dans les céramiques à base d’argile lourde apporte de nombreux avantages. Lors du test sur le terrain chez ABC-Klinkergruppe, les objectifs définis – économie de ressources et réduction des fissures de séchage – ont pu être atteints avec succès grâce à l'utilisation de l'additif CLAYFORM V 67. Cette amélioration est liée à la réduction de la consommation électrique et de la pression et à la réduction de la température de la colonne extrudée. Avec l'ajout de CLAYFORM V 67, une partie de l'eau ajoutée peut être économisée. Ainsi, il est non seulement possible d'économiser de l'énergie lors du processus de séchage, mais celui-ci est également simplifié, de sorte qu'il se forme moins de fissures de séchage, tout en économisant des ressources. De plus, le nombre de produits dans la catégorie « premium grade » pourrait être augmenté – plusieurs paramètres importants qui favorisent l’utilisation de l’additif.

L'essai sur le terrain chez Tonalité a montré que la bentonite peut être remplacée par des additifs dosés, car ceux-ci atteignent la résistance à la flexion à sec nécessaire avec un écart type plus faible. De plus, l'eau de gâchage nécessaire peut être réduite grâce à l'ajout de CLAYFORM P 193. Par conséquent, on peut s'attendre non seulement à une réduction des coûts avec des propriétés de matériau constantes, mais aussi à moins de casse et donc moins de rebuts. De plus, les propriétés du produit fini ne sont pas influencées par l'introduction de l'additif.

Un exemple de calcul des économies d'énergie et de CO2 basé sur la réduction de la teneur en eau montre clairement le potentiel des additifs de procédé en matière d'économies de coûts dans la production de céramiques à base d'argile lourde. Les effets secondaires positifs tels que la réduction de l'usure des machines, des rejets de produits, de la consommation de matières premières et des temps d'arrêt des installations complètent très favorablement le tableau. En principe, il faut veiller à ce que le dosage d'un additif soit toujours évalué en termes de rentabilité.

Les coûts de cuisson restent un facteur de coût crucial dans la production de céramiques à base d'argile lourde – un paramètre qui pourrait être ajusté par l'introduction d'additifs appropriés.




27/01/2024

Le bloc de terre crue, alternative écologique au béton

Parmi les matériaux présentés actuellement aux salons Batireno-Energie et Habitat, à Namur : les blocs de construction à base de terre crue ! Naturel et local, ce matériau présente plusieurs avantages.

Contrairement à d’autres matériaux de construction, la production de blocs de terre crue est peu énergivore. "Comme l’indique l’appellation, cette terre n’est pas cuite", souligne Nicolas Coeckelberghs, cofondateur d’une coopérative belge active dans cette filière. "La terre crue est très bas carbone. Elle est essentiellement composée de sable (environ 80%), d’argile et parfois de gravier. Il suffit d’un peu d’énergie électrique renouvelable pour la produire. Cette terre crue, on peut la trouver dans le sol belge (le sable est par exemple très présent en Région bruxelloise). D’autres filières en produisent aussi. Un autre avantage, c’est que les blocs de terre crue (ndlr : pour autant qu’ils proviennent de gisements non pollués) sont sains. Ils respirent. Ils ne contiennent pas de COV (composés organiques volatiles). Ils ne produisent pas de déchets et peuvent aussi être revalorisés".

Un peu plus cher

Le prix à l’achat est un peu plus cher (10 à 20%) par rapport à d’autres types de blocs, comme ceux en béton. "Mais il faut relativiser ce surcoût", explique Anne-Michèle Janssen, directrice du Cluster Eco-contruction, l’asbl chargée de dynamiser le secteur. "Il faut nuancer cette notion de prix par rapport aux coûts de construction. Si on compare avec la filière béton, on n’est pas dans les mêmes volumes de production. Les coûts structurels sont différents. Mais l’avantage de la terre crue, c’est que la chaleur est stockée puis libérée de manière différée. La qualité d’utilisation est plus intéressante. Au final, vous y gagnez en confort et en efficacité. Par ailleurs, il faut caractériser la composition exacte de la terre, en vue de son utilisation précise". Car il y a plusieurs applications possibles. Plusieurs couleurs aussi.

Isolant en complément

La terre cuite a l’avantage d’être perméable et d’être pratique pour assurer la respiration du mur. Le matériau, protégé par un bon enduit naturel par exemple, devient également résistant aux intempéries. Il est solide, contrairement à la croyance populaire. Mais il doit impérativement être couplé à un isolant, naturel de préférence (bois, chanvre…).   

A ce jour, il n’y a pas encore de primes pour ce type de matériau. Cela pourrait bientôt changer. Mais le citoyen, lui, se montre déjà intéressé. Le belge pourrait bientôt avoir un bloc de terre dans le ventre, même si celui-ci est un peu plus cher que la brique ou le béton.

Source RTBF par Jean-Claude Hennuy

26/01/2024

Johan Deburchgrave devient le nouveau PDG de Vandersanden

Plus de 30 ans d'expérience dans le secteur de la construction : Johan Deburchgrave devient le nouveau PDG de Vandersanden

Johan Deburchgrave succède à Rudi Peeters en tant que PDG de Vandersanden, la plus grande entreprise familiale de production de briques d’Europe. Deburchgrave, actuellement directeur de la stratégie du groupe Unilin, prendra la relève à partir du 1er janvier 2024. Il poursuivra le rôle de pionnier de Vandersanden en matière d'innovation, de numérisation et de durabilité.

Au cours de sa carrière, Deburchgrave a occupé des postes de direction dans des sociétés telles qu'Etex et IVC Group. Au total, il possède plus de 30 ans d’expérience dans le secteur de la construction.

« Nous avons choisi Johan car il possède une riche expérience dans le secteur de la construction et de la fabrication grâce à ses postes précédents, toujours dans un contexte international. En conséquence, il sait mieux que quiconque ce dont nos clients ont besoin », déclare Lucas Vandersanden, président du conseil d'administration. « Il correspond parfaitement à la culture d’entreprise familiale Vandersanden. Nous sommes sûrs qu'il guidera non seulement Vandersanden à travers cette période difficile du secteur de la construction, mais qu'il mettra en même temps en œuvre notre stratégie visant à rendre Vandersanden encore plus fort à l'avenir.

Deburchgrave succède à Rudi Peeters

Peeters a guidé Vandersanden à travers les eaux turbulentes des deux dernières années, avec le coronavirus et la crise énergétique. Parallèlement, il assure plusieurs belles réalisations, dont la première brique de parement Pirrouet® à CO2 négatif. Peeters a été le premier PDG non familial de Vandersanden. Il continuera à faire partie de l’avenir de Vandersanden en tant qu’administrateur indépendant.

Stratégie de construction

En tant que nouveau PDG, Johan Deburchgrave s'appuiera sur le plan de changement positif présenté par Rudi Peeters. Sa mission sera de renforcer la position de Vandersanden en tant que pionnier de l’innovation, de la numérisation et du développement durable.

« La vision claire à long terme de Vandersanden et sa forte ambition de devenir un leader en matière de développement durable m’inspirent énormément. Vandersanden met cette stratégie non seulement en paroles mais aussi en actions concrètes. Cela m’a énormément séduit. En outre, je m’identifie bien aux valeurs familiales de Vandersanden : en tant que père de deux enfants, je pense également qu’il ne faut pas penser en années, mais en générations. J'ai hâte de développer l'entreprise avec la famille, les actionnaires et toute l'équipe de Vandersanden », conclut Johan Deburchgrave.

Source Ziegelindustrie International


25/01/2024

Les opposants au projet de carrière de Fessainvilliers s'invitent aux vœux de l'agglomération de Dreux

Les opposants au projet de carrière d'argile n'ont pas perturbé la cérémonie des vœux de l’agglomérat
ion ce vendredi 19 janvier, mais ils ont réussi à montrer leurs pancartes.

Un panneau bien visible au parc des expositions de Dreux : Non à la carrière. Les opposants au projet de carrière de Fessainvillers-Mattainvilliers, soutenus par des membres de la CGT, ont profité ce vendredi 19 janvier des vœux de l’agglomération pour dire de nouveau non à ce projet. " L'eau est le thème de la cérémonie. Nous devons être présents, puisque cette carrière aurait des conséquences sur la qualité de l'eau".

Dossier pas déposé

L’entreprise Carrière et Ballastières de Normandie (CBN), souhaite implanter une carrière d’argile sur 30 hectares à Fessanvilliers. Ces opposants s’étaient déjà largement exprimés lors d’une réunion publique organisée à Brézolles au début de l’été. Les explications de la société ne les avaient pas convaincus. Depuis, ils n’ont plus de nouvelles.

Les services de l’État affirment que l’entreprise qui devait déposer un dossier en novembre, ne l’a pas fait.

Source L'Echo Républicain par Pascale Rouchaud

24/01/2024

Le signal prix suffit-il pour inciter au réemploi de matériaux de construction ?

Réemployer des matériaux de construction fait aujourd'hui son chemin. Mais le prix de cette pratique est-il vraiment compétitif par rapport aux matériaux neufs ? L'ifpeb s'est penché sur la question et met en avant l'intérêt en matière d'impact carbone.

Le signal prix suffit-il pour inciter au réemploi de matériaux de construction ? 

© HildaWegesLe réemploi en France représenterait moins de 1 % du gisement des déchets du bâtiment.

Le réemploi concerne toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets, sont utilisés à nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils ont été conçus. Aujourd'hui, le réemploi en France représenterait moins de 1 % du gisement des déchets du bâtiment, selon les derniers chiffres communiqués par l'Agence de la transition écologique (Ademe).

Pourtant, la réglementation place le réemploi comme une priorité dans la prévention des déchets. La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (loi Agec) acte quatre dispositions dont la création d'une filière à responsabilité élargie du producteur pour les déchets du bâtiment (REP PMCB), dont le cahier des charges des éco-organismes prévoit d'atteindre 4 % de matériaux réemployés en 2027 et 5 % en 2028. S'ajoutent un diagnostic déchets avant démolition et réhabilitation, intégrant la dimension réemploi (diagnostic PEMD), ou encore la mise en place d'objectifs de réemploi dans les achats des collectivités. Sans oublier la sortie du statut de déchets pour les matériaux à destination du réemploi.

En vigueur depuis 2022, la réglementation environnementale RE 2020 encourage aussi l'utilisation de matériaux et produits de réemploi ou de réutilisation dans les bâtiments neufs, car ils participent à la réduction de l'empreinte carbone des projets. Un matériau réemployé « est par essence vertueux », déclare Christophe Rodriguez, directeur général de l'Institut français pour la performance du bâtiment (Ifpeb). « Quand on fait du réemploi, on évite l'achat d'un matériau neuf qui lui est lié à une écotaxe qui peut être modulée, ou pas. » Pour autant, il reste encore à sensibiliser les acteurs du bâtiment à passer l'action et à leur prouver l'intérêt du réemploi sur le plan technique et financier. C'est l'objet de l'étude que l'Ifpeb (1) a menée avec Cycle Up, A4MT (Booster du réemploi) et Alliance Économie. Le 9 janvier, ils en ont présenté les premiers enseignements pour comprendre l'équation économique du réemploi des matériaux de construction et accélérer la pratique.

Comprendre les différences de prix entre neuf et réemploi

“ La motivation première [pour le réemploi] est souvent de limiter l'impact carbone des flux ”

Christophe Rodriguez, Ifpeb

Les partenaires ont ainsi analysé les différences de prix entre des matériaux neufs et réemployés, en distinguant les flux directs (où le repreneur est identifié avant la dépose du matériau) et indirects (matériau acheté auprès d'un fournisseur, d'une plateforme ou d'un opérateur du reconditionnement) et en analysant les coûts poste par poste. Ils se sont aussi intéressés aux coûts de garantie équivalent à ceux du matériau neuf, et ils ont estimé les coûts en euros par unité fonctionnelle, selon les flux.

Les 21 familles de matériaux retenues (2) ont été sélectionnées parmi les 29 propices au réemploi désignées par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) en juillet 2022, en éliminant certains flux déjà structurés ou ceux disposant de trop peu de données. Pour chacun des 21 flux étudiés, ont été identifiés un à trois niveaux de gammes en neuf (bas, milieu et haut de gamme). C'est-à-dire une à trois familles de prix pratiqués sur des projets de construction classiques pour des prestations à destination comparable et entraînant un coût de réemploi équivalent.


Des coûts équivalents en moyenne

Décomposition du coût du réemploi direct et indirect vs neuf en fonction des niveau de gammes.


Résultats : sur les 21 flux analysés, le réemploi coûte en moyenne « le même prix » que le neuf. Les partenaires de l'étude relèvent toutefois un coût moins cher de 5 %, « si on considère du réemploi pratiqué sur les 21 familles de matériaux en substitution de matériaux bas de gamme ou moyen de gamme ».

Le coût de reconditionnement (préparation, et requalification) pèse 40 % du coût du réemploi, ce qui n'est pas négligeable. Or, s'agissant des radiateurs étudiés, un des exemples étudiés, « il y a beaucoup de coûts de requalification, si on veut les réutiliser. Très vite, ils peuvent coûter chers par rapport à des radiateurs neufs », note Christophe Rodriguez. Idem pour la charpente à ossature bois, même si elle a des bénéfices bas carbone importants, sa requalification est aussi coûteuse par rapport au matériau neuf de milieu de gamme par exemple, soit 47 % plus cher en réemploi.

En revanche, quand il s'agit de matériaux bas de gamme, l'étude recense des flux pour lesquels le réemploi reste bien moins cher que le neuf, comme les lavabos (-30 %) ou les réglettes (-59 %).

Ainsi, pour maîtriser l'équation économique du réemploi, se pose donc la question du niveau de gamme du matériau neuf substitué. Il s'agit aussi de cibler des flux dits « faciles », c'est-à-dire ceux qui nécessitent peu de requalification technique et pour lesquels des filières de reconditionnement se structurent.

La motivation première du réemploi est l'impact carbone

« Aujourd'hui, on dresse un bilan mitigé sur le réemploi pouvant faire gagner de l'argent, et on ne voit pas encore un signal-prix intrinsèque. Or, la motivation première est souvent de limiter l'impact carbone des flux. Car quand je fais du réemploi, j'évite la fabrication d'un matériau neuf et donc des émissions carbone évitées », conclut Christophe Rodriguez. En mettant en œuvre des « flux faciles et ambitieux » de matériaux de réemploi, le Booster du réemploi a par exemple estimé un potentiel d'économies carbone totale de 45 kgeqCO2/m2 pour des projets de logements. Soit « jusqu'à 64 % de l'effort à fournir pour respecter le seuil Ic construction fixé en 2025 et 2028 de la RE 2020 », a indiqué Julie Obadia, chargée de projet. Et une économie carbone totale de 100 kgeqCO2/m2 pour des bâtiments tertiaires neufs, « soit 100 % de l'effort à fournir ».

1. Télécharger l'étude de l'Ifpeb

https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-43289-etude-ifpeb-cout-economique-reemploi.pdf

2. Les matériaux de construction passés au crible sont: ardoises, blocs autonomes d'éclairage de sécurité (BAES), bardages pierre naturelle ou assimilé, briques pleines, charpentes en bois, ossatures en bois, charpentes métalliques, ossatures métalliques, chemins de câble, cloisons amovibles vitrées , cuvettes WC, dalles gravaillonées, garde-corps métalliques, lavabos, moquettes, parquets massifs, plafonds suspendus, planchers surélevés, portes intérieures (sans contrainte feu ou acoustique), radiateurs à eau fonte/acier, réglettes, robinetteries sanitaires / mitigeurs, tuiles.

Source Actu Environnement par R. Boughriet

23/01/2024

Innovation dans le secteur des tuiles terre cuite en Espagne : industrialisation, efficacité et numérisation

La tuile terre cuite est un exemple clair de la façon dont un matériau traditionnel peut évoluer, en conservant ses avantages et en intégrant ceux offerts par les nouvelles technologies et la recherche. Le secteur des tuiles terre cuite a réalisé des progrès notables en matière d'innovation ces dernières années, pour s'adapter aux besoins des nouvelles tendances et réglementations de construction, contribuant ainsi à un bâtiment plus fonctionnel, efficace et durable.

Le marché de la construction, de plus en plus exigeant, exige des systèmes constructifs qui réduisent les délais d'exécution des travaux et garantissent les meilleures performances techniques, afin d'obtenir le plus grand confort pour ses utilisateurs.

Les systèmes de toiture ventilée avec tuiles en céramique se caractérisent par une microventilation sous la tuile et par la fixation des tuiles à sec, ce qui garantit à la toiture un excellent comportement thermique, une durabilité sans pathologies, un entretien minimal et une rapidité et facilité de montage.

« Les fabricants de tuiles terre cuite ont développé des solutions intégrées qui offrent une efficacité énergétique élevée, un faible entretien et une grande durabilité, en ligne avec la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par l'ONU pour 2030 », déclarent-ils de la Guilde des Rajolers de l'ONU. Communauté valencienne et Hispalyt.

Innovation en efficacité énergétique

L'une des plus grandes révolutions dans le secteur des tuiles terre cuite ces dernières années a été l'intégration de panneaux solaires sur un support en céramique et de tuiles solaires, qui donnent naissance à des toitures captant l'énergie photovoltaïque, intégrant design, efficacité énergétique et technologies les plus récentes. Ces systèmes de collecte d'énergie solaire, entièrement intégrés à la toiture, améliorent la durabilité et l'efficacité des bâtiments, sont légers, très résistants, faciles à installer et très durables.

Application des nouvelles technologies et numérisation

Un autre développement notable dans le secteur a été l'introduction de l'impression numérique dans la fabrication de tuiles terre cuite, qui a permis de créer des designs innovants et sans précédent sur le marché. L'utilisation de l'impression à jet d'encre dans la fabrication industrielle de tuiles terre cuite permet la reproduction de tous types de finitions (ardoises, bois, pierres, marbres, oxydes, etc.), en pouvant fusionner la richesse des matériaux naturels avec les propriétés techniques du tuiles céramiques.

De plus, en ce qui concerne la numérisation dans les processus de conception et d'exécution des projets, les professionnels disposent d'une bibliothèque de matériaux génériques pour le logiciel Revit, correspondant aux toitures en tuiles.

La bibliothèque de matériaux génériques pour tuiles en terre cuite est composée de 22 matériaux, représentant 7 couleurs, 4 types de tuiles (courbés, mixtes, plats et Alicante) et deux types de finitions (mates et émaillées).

Cette bibliothèque de matériaux complète la bibliothèque d'objets BIM d'Hispalyt, puisque des informations graphiques et d'apparence peuvent également être ajoutées aux informations techniques et géométriques contenues dans les objets. Les couleurs et textures génériques rassemblées dans cette bibliothèque s'inspirent des produits les plus pertinents et innovants des catalogues des fabricants de tuiles appartenant au Gremi de Rajolers et Hispalyt.

L'innovation dans le secteur vise également d'autres aspects tels que l'amélioration des processus de fabrication, pour les rendre plus durables grâce à l'utilisation de carburants recyclés ; la réduction du CO2 produit lors de la fabrication, du stockage et du transport des matériaux céramiques et l'engagement en faveur des économies d'énergie.

Source InterEmpresas

22/01/2024

Pour aider les couvreurs à développer leur activité et conquérir le marché du photovoltaïque, EDILIANS signe un partenariat inédit avec APRIL Construction

Pour faire face à l’inflation et réaliser des économies d’énergie sur leur facture d’électricité, les particuliers se tournent de plus en plus vers l’énergie solaire. Cet engouement devrait se traduire par de nouvelles installations photovoltaïques, jusqu’à 207.000 par an d’ici 2030 dans le résidentiel*.

Disposant d’une large gamme solaire photovoltaïque, EDILIANS a conscience du véritable levier de croissance que représente ce marché à fort potentiel pour ses partenaires couvreurs qui hésiteraient encore à se lancer. Aussi, afin de les inciter à développer cette activité en toute sérénité, la marque de référence en France pour les toitures en terre cuite, la rénovation énergétique et le solaire photovoltaïque vient de signer un partenariat avec APRIL Construction, 1er courtier grossiste français et expert de l’Assurance.

Parmi les difficultés rencontrées par les couvreurs pour se lancer sur le marché du photovoltaïque, figurent la réticence des assurances et leur demande d’obtention de la qualification QualiPV Bâtiment. Un problème assurantiel des produits solaires photovoltaïques subi par les entreprises, en particulier pour les produits intégrés au bâti, sur lequel EDILIANS, spécialiste des solutions solaires intégrées sur toiture en pente terre cuite, et APRIL, 1er courtier grossiste français et expert de l’Assurance, ont échangé dès juin 2022. C’est pourquoi, afin de simplifier au maximum la démarche des artisans pour commencer une activité solaire photovoltaïque, les deux entités viennent de signer un partenariat.

Grâce au soutien d’une marque experte du toit disposant de solutions photovoltaïques garanties, fiables et esthétiques (zéro sinistre déclaré en assurance depuis le début de la tuile solaire intégrée), s’ils remplissent les conditions (formation à la pose dans les règles de l’art et habilitation BP…), les professionnels bénéficient alors de tarifs négociés par EDILIANS et de règles partagées pour souscrire un contrat d’assurance responsabilité civile décennale couvrant leur activité d’installation de l’ensemble des solutions de tuiles et panneaux solaires d’EDILIANS, y compris en intégration.

« Grâce à notre partenariat avec APRIL Construction, véritable gage de confiance de cet expert de l’assurance en nos solutions photovoltaïques, nous facilitons l’accès assurantiel pour les entreprises partenaires d’Edilians qui souhaitent se développer dans le solaire. Nous présentons ainsi une vraie avancée pour nos partenaires couvreurs qui voient encore l’assurance de l’activité solaire trop souvent comme un point de douleur » déclare Olivier Delattre, Directeur du pôle Edilians Energie Environnement.

« Le marché de la construction vit une mutation énergétique depuis plusieurs années. Cette transformation, accélérée par la loi Climat et Résilience, vise à mettre en oeuvre des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans ce contexte, l’assurance construction a plus que jamais un rôle majeur à jouer pour accompagner les artisans à se développer sur de nouvelles activités en lien avec la rénovation énergétique. Depuis plus de 15 ans, APRIL innove et développe des offres d’assurance compétitives et pérennes pour permettre aux professionnels du bâtiment d’exercer leur métier en toute sérénité et en s’adaptant aux évolutions du marché. Aujourd’hui, grâce à ce partenariat avec Edilians, APRIL renforce son positionnement et son engagement à accompagner les artisans dans cette transition » déclare Karim TAALBI, Directeur Général d’APRIL Partenaires.

En signant ce partenariat abouti avec APRIL Construction, qui s’inscrit dans l’accompagnement global que propose EDILIANS aux professionnels de la toiture qui désirent se lancer dans le solaire, le fabricant illustre une fois de plus sa volonté, au-delà de sa large gamme solaire résidentielle, d’être précurseur et d’innover aussi en termes de services.

*source : étude LCP Delta 2023

Source André Sudrie

21/01/2024

Le four de la briqueterie Chimot de Marly s’est éteint à tout jamais

Les dernières briques de la briqueterie Chimot de Marly ont été enfournées début décembre. Depuis fin décembre, c’en est fini de presque cent ans d’histoire sur ce site. Le matériel qui peut l’être est sauvegardé par des associations.

La seconde vie du matériel ferroviaire de la briqueterie Chimot à Amiens

Le four de la briqueterie Chimot de Marly s’est éteint en fin d’année dernière. Vendredi, des bénévoles de l’Association picarde pour la préservation et l’entretien des véhicules anciens (APPEVA), basée à Amiens, ont récupéré le matériel ferroviaire qui va vivre une deuxième vie dans la Somme.

Source La Voix du Nord


20/01/2024

L’entreprise SFBTP dévoile une maison à deux niveaux fabriquée avec 500 briques en terre crue

Briques de Terre Compressée (BTC) : la révolution verte de la construction. 

Et si la terre crue devenait une nouvelle norme en matière de construction ? Cette hypothèse, l’entreprise SFBTP, spécialisée dans la construction en terre crue, et surtout son dirigeant, Sofiane Fakri, y croient dur comme « terre » ! En effet, grâce à des Briques de Terre Compressée (BTC), avec son équipe, il vient d’achever la construction d’une maison de deux étages s’étendant sur 250 m². Ce projet révolutionnaire et novateur, dévoilé par lemoniteur.fr, vient redéfinir les standards de la construction et de la maçonnerie traditionnelles. Découvrez cette étonnante maison, mais également les briques BTC conçues par l’entreprise Briques Technic Concept. Visite de chantier.

Le chantier des Pyrénées

Sofiane Fakri, dirigeant de l’entreprise SFBTP spécialisée dans la construction en terre crue, souligne d’abord l’avantage considérable de ce produit en termes de rendement quotidien, surpassant largement celui des briques classiques. Le processus de construction, mené avec une grue électrique de 21 m et une pince spécialement conçue, a permis la mise en place de 500 blocs sans compromettre la qualité ni la sécurité. Chaque brique, minutieusement numérotée en usine, a suivi un calepinage rigoureux sur le chantier, assurant le respect des règles de construction. Le soubassement de la maison, construit sur un terrain partiellement décaissé, repose sur quatre niveaux de parpaings, puis des coffrages en bois ont été utilisés pour façonner des talonnettes en béton. L’avancement du chantier, avec une moyenne de deux rangées de blocs par jour, a permis d’achever la structure en terre crue en quinze jours, seulement.

La brique en terre crue BTC, qu’est-ce que c’est ?

La brique de terre crue compressée, également connue sous le nom de « BTC », tire son origine de l’utilisation de terre provenant d’excavation ou du recyclage, ce qui en fait un nouveau matériau avec un très faible impact environnemental. Les principales caractéristiques de cette brique sont sa capacité à être un isolant thermique à R : 0,2, ainsi que sa fonction de régulateur hygrométrique et d’isolant phonique. De plus, elle affiche une classe MO en matière de résistance au feu. La terre, provenant du sol, est une ressource abondante et non polluante. Utilisée sous sa forme brute, elle donne naissance à des briques durables tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre.

Quels sont les bienfaits de la brique en terre crue sur la santé ?

Comme nous vous l’avons dit, son premier bienfait est peut-être pour la nature, puisqu’elle a un très faible impact carbone. La terre crue des briques BTC revêt de nombreux avantages sur la santé humaine. Tout d’abord, étant un matériau naturel, elle est non toxique et évite les risques d’allergies. De plus, la terre crue peut soigner les affections de la peau et détruire les bactéries et acariens qui s’immisceraient dans votre intérieur. Concernant la « santé de votre maison », la terre crue garantit une protection efficace contre diverses pollutions chimiques et électromagnétiques, sources de ce que l’on appelle communément les « maladies de l’habitat”.

De plus, ce matériau nécessite très peu d’entretien et aucun ajout de peinture ni de vernis. Enfin, il maintient un niveau d’hygrométrie constant, prévenant ainsi les phénomènes de condensation qui peuvent engendrer de l’humidité et des traces de moisissures. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel du constructeur briquestechnicconcept.fr. Et si vous souhaitez une construction semblable, vous pouvez contacter l’entreprise SFBTP Brique Terre Pierre. Que pensez-vous de ce matériau innovant et naturel ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Source NéoZone par Méline Kleczinski