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11/03/2018

A Chaillot « Two, seul » met la danse sur briques

Deux musiciennes, un contreténor, deux artistes chorégraphiques européennes et un danseur burkinabè: A Chaillot l’étonnante Annabelle Bonnéry réussit un formidable tissage chorégraphique des cultures et des disciplines. Dans un bain d’argile et sur un tapis de briques, les vivants dansent avec  les morts, sur le Stabat Mater de Vivaldi, revu pour violoncelle et accordéon.

Annabelle Bonnéry est une dure-à-cuire. Avec son corps d’athlète de haut niveau, la Savoyarde peut s’époumoner à danser en tant que serveuse, en servant le repas aux spectateurs qui dégustent l’art d’un grand chef du Jura. Mais c’était un autre spectacle.


“Two, Seul” d’Annabelle Bonnéry

Dans « Two, seul » elle prend un bain d’argile et sacrifie sa peau, littéralement. Sous ses pieds, la trame si ordonnée des pavés, destinés à la cuisson, se transforme en marécage. Elle frappe, elle danse, mais ses pieds tâtonnent et se posent avec difficulté. Tout est fait pour que Bonnéry perde l’équilibre. Mais dans sa chute, elle se transforme en grue et s’envole en direction de l’outre-monde, enroulée dans un linceul.

Danser sur un tapis de briques

Son passage vers un ailleurs mythologique ouvre la voie au couple Nuria Navarra – Romual Kabore qui danse sur un tapis de briques rouges aux contours évoquant le continent africain. L’Europe et l’Afrique se croisent sur ces pavés, dans une pièce où le chant, la musique, la danse, les arts plastiques et la recherche s’imbriquent en bonne intelligence.

Les deux danseurs, la violoncelliste, l’accordéoniste et le contre-ténor peuplent une terre d’Afrique imaginaire, en sautant toutes les frontières. La musique n’est pas burkinabè, la partenaire chorégraphique de Romual Kabore est catalane et le haute-contre congolais Serge Kaludji interprète sa propre adaptation du Stabat Mater de Vivaldi, accompagné par Marie Ythier au violoncelle et Fanny Vincens à l’accordéon.

Terre crue, terre cuite

Aussi  « Two, seul » est le fruit de multiples rencontres artistiques, culturelles et humaines, faites lors d’une résidence de création à Ouagadougou, en octobre 2016. La pièce est nourrie d’expériences  faites au Burkina sous une chaleur étouffante, où Bonnéry n’a pas seulement arpenté la poussière rouge des  routes de campagne, mais aussi recueilli des impressions intenses d’un mode de vie en lien profond avec la terre.

Ensuite, elle a assisté à la cérémonie  « des grandes funérailles » qui rend hommage aux défunts. Dans « Two, seul », elle aborde ce rite comme un rituel festif qui explore les relations entre la vie et la mort par toutes les facettes de l’amour. De la terre crue à la terre cuite, les morts peuvent ici danser avec les vivants, jusqu’à fonder un ménage à trois et nous sommes autant dans une cérémonie du Burkina que dans un requiem occidental.

Cuisson spéciale

Décidément, quand il s’agit de cuisson, Annabelle Bonnéry sait trouver les grands chefs. Les briques plates qui composent ce sol âpre et fragile sont cuites sur place selon un protocole développé par les Grands Ateliers de Villefontaine, en collaboration avec le plasticien François Deneulin qui signe la scénographie. Roses comme des flamants, ces pavés servent également à construire des ponts et des chaussées, à moins qu’il s’agisse de châteaux ou de palais.

Dans « Two, seul », personne n’est seul. Tout se fait ensemble, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une seule entité organique. Les frontières se déplacent et  deviennent transversales.  Tout le monde occupe le centre d’une aventure commune. Grâce à la mobilité des humains et des briques, tout se déplace, se construit ou se reconstruit à volonté. Par le tissage des allers-retours entre les arts et les continents, « Two, seul » ouvre de nouvelles perspectives de partage humain et artistique.

Source Artistikrezo par Thomas Hahn

10/03/2018

LA BRIQUETERIE GALINIÉ À LALANDE

La briqueterie Galinié : l'industrialisation d'une technique traditionnelle.

Une vitrine du savoir-faire de l'industriel
À la fin du XIXe siècle, la maison de maître de la briqueterie Galinié à Lalande, vitrine du savoir-faire de l'entrepreneur, est décorée d'un bas-relief en en terre cuite. Il est l'œuvre du sculpteur Alexandre Falguière, l'un des « Toulousains de Paris » comme on appelait alors les artistes installés dans la capitale. On y voit l'Industrie montrant à un jeune garçon l'avenir radieux qui attend l'Humanité grâce aux progrès des sciences et des techniques. L'usine qui symbolise cet avenir, avec sa cheminée crachant un panache de fumée, rappelle la briqueterie de Bertrand Galinié, alors en plein essor. Elle se composait à cette époque d'une maison de maître, de logements ouvriers, de hangars, d'ateliers et de deux fours à briques. C'est cette entreprise qui fournit la brique de l'hôpital Marchant ou du pont de la Colombette par exemple, mais on la retrouve aussi à  Agen, Tarbes ou dans les Pyrénées-Orientales.

Une technique traditionnelle…

Lettre à en-tête de la Briqueterie Galinié, 29 décembre 1896 (détail). Archives des Canaux du Midi, CF 512Eau, terre, feu, voici les éléments nécessaires à la fabrication de la brique. Dans un pays dépourvu de pierre comme la région toulousaine, le matériau de construction privilégié, outre le bois, est la brique. Une importante manutention est nécessaire pour produire de belles briques. L'argile est d'abord extraite pendant l'hiver, puis mise à « pourrir » à l'air libre. Aux beaux jours, elle est mélangée à l'eau dans une fosse puis malaxée et pétrie aux pieds, formant une pâte laissée au repos une journée. Elle est ensuite moulée manuellement dans un cadre en fer ou en bois puis séchée, à l'air libre ou dans de grands hangars. Les briques sont alors prêtes à être cuites. Depuis des siècles on utilise des fours droits à cuisson intermittente, se composant d'une chambre de cuisson cubique de deux mètres de côté, surmontée d'un auvent qui protège le four des intempéries. La cuisson dure trois à quatre semaines.

… qui s'industrialise peu à peu
Maison de maître. Phot. Bonhôte, Jérôme, (c) Inventaire général Région Occitanie, 2010, IVR73_04315172ZALes premières mécanisations interviennent au début du XIXe siècle à Toulouse, notamment avec la fabrique Virebent à Launaguet, qui fournit dès 1833 une brique taillée et profilée. C'est avec ces concepts novateurs d'amélioration de la qualité et du rendement que Bertrand Galinié créé sa briqueterie en 1856.
Il installe son usine à proximité de l'écluse de Lalande, au bord du canal latéral qui vient d'être creusé, dans lequel il prélève directement sa matière première : les limons argileux déposés dans son lit. La force motrice de la voie d'eau, relayée si besoin par une machine à vapeur, lui permet d'entraîner une machine à tailler les briques de son invention, réduisant là encore une grand partie de la main d’œuvre. La briqueterie, à laquelle Galinié a adjoint une fabrique de glace qui a laissé son nom à l'impasse, fonctionne jusqu'à la veille de la Première guerre mondiale. 

Source Sciences et Techniques

09/03/2018

Une foire pour promouvoir les matériaux de construction «made in Algeria»

Une première à Médéa pour marquer la journée de la ville : une foire de deux jours a été organisée mercredi 21 et jeudi 22 Février sous l’égide de la Direction des équipements publics dans l’enceinte de la grande salle omnisports du complexe sportif «Imam Lyes».

L’événement a été réservé exclusivement à la production des matériaux de construction «made in Algeria». L’objectif premier est de promouvoir et de vulgariser les produits locaux «mantoudj bladi» qui devront strictement répondre à la qualité et aux prix compétitifs en se mettant également au diapason pour réduire la facture des importations en fortes devises, en particulier en cette période cruciale où le pays fait face à une crise de liquidités sans précédent.

Les producteurs de sept wilayas ont donc pris part à cette manifestation économique où ils ont été  installés confortablement à travers vingt-sept stands d’exposition pour faire prévaloir leur savoir-faire.

L’on a aussi noté la présence de plusieurs invités et spécialistes du secteur de la construction et du logement tout comme étaient présents des directeurs de l’exécutif d’Alger, de Tipasa, de Ain Defla, de Blida et d’Adrar. Evidemment, on ne doit pas oublier les deux stands ouverts à l’occasion par l’Université de Blida et celle de Médéa essayant de mettre en valeur le fruit de leur invention après de minutieuses recherches. Aussi, on note la présence du dynamique bureau de l’ordre des architectes (CLOA) de Médéa.

L’initiative a été accueillie favorablement par de nombreux visiteurs et des opérateurs économiques relevant du secteur du bâtiment et des travaux publics qui se sont attardés longuement devant les stands en échangeant notamment des points de vue, surtout devant ceux de la céramique et du marbre dont le produit n’a rien à envier à celui de l’importation.

Le stand de Kadri Luminaire a suscité l’intérêt avec les beaux jets d’eau avec des jeux de lumière en exposition. Etaient aussi à l’honneur les magnifiques chefs-d’œuvre de l’ébénisterie Kortobia de Médéa installée juste en face où de fantastiques éléments sculptés sur bois sont fabriqués pour le compte de la future Grande Mosquée d’Alger. Il y avait aussi quatre conférences traitant de différents thèmes ayant trait au système de la réglementation technique algérienne de la construction, à la valorisation des matériaux locaux et de recyclage en BTPH, à l’économie dans le procédé de la construction en maçonnerie chaînée. La dernière conférence a mis en évidence la mission dévolue au Conseil local de l’ordre des architectes (CLOA) dans ce domaine.

Ces conférences ont été d’un apport profitable pour les participants désireux d’enrichir davantage leurs connaissances dans ce passionnant et vaste domaine de la construction. Il est à noter que les autorités locales, à leur tête le wali Mohamed Bouchama, ont assisté à la séance inaugurale de cet évènement économique de la wilaya de Médéa qui va certainement avoir un impact sur l’utilisation du produit national au lieu de celui de l’importation qui ne diffère pas tellement sur le point de l’esthétique et de la qualité, à condition toutefois  de faciliter la tâche aux producteurs locaux et en leur donnant tous les moyens appropriés pour leur permettre d’exprimer leur volonté de bien faire.

Source El Watan

08/03/2018

UK: Persimmon va construire sa propre usine de tuiles

Persimmon prévoit d'étendre ses opérations industrielles avec une nouvelle usine de tuiles.

Le géant de la construction de maisons a déjà une usine de fabrication de briques à Haworth, dans le sud du Yorkshire, qui approvisionne des chantiers de Persimmon à travers le Royaume Uni.

L'usine a une capacité annuelle de 80 millions de briques.

Il exploite également l'entreprise  Space4 qui fabrique des cadres en bois et des panneaux muraux isolés.

M. Persimmon a déclaré: «Nous reconnaissons qu'avec l'augmentation continue de la production de l'industrie, la disponibilité de ressources commerciales spécialisées et de certains matériaux clés pour soutenir la croissance continue d'être une contrainte.

«Le Groupe a réalisé d'excellents progrès dans le démarrage de son usine de fabrication de briques à  Harworth, près de Doncaster, et les livraisons sur chantiers ont commencé, apportant un soutien à nos programmes de construction.

"De plus, nous avons maintenant pris la décision de fabriquer des tuiles et prévoyons de construire une nouvelle usine à Harworth en 2018 avec l'intention de commencer les livraisons pour le Groupe l'année suivante.

"Space4 continue d'apporter une contribution importante à notre capacité de fabrication interne en pleine expansion et nous prévoyons d'investir davantage dans la technologie Space4 au cours des prochaines années."

L'annonce a été faite lors de la publication des résultats de Persimmon pour 2017 qui ont vu le bénéfice avant impôt s'élever à 966,1 millions de livres sterling, passant de 774,8 millions de livres sterling sur un chiffre d'affaires à 3 422 millions de livres à 3 136 livres.

Les livraisons de logements ont augmenté de 5,7% pour s'établir à 16 043.

Les résultats ont été une bonne nouvelle pour les actionnaires qui verront leurs dividendes spéciaux augmenter jusqu'à 4,1 milliards de livres sterling sur la durée du plan  de Persimmon Capital lancé en 2012.

Source Constructionenquirer

07/03/2018

Tuiles solaires de la société hollandaise Exasun Look Slick

Une copie de Tesla? Certainement pas!  Exasun était dans les affaires de tuiles solaires avant Tesla. Il a aussi ce qui semble être un produit compétitif, attrayant et de haute qualité.
...

Il y a quelques trucs sympas à propos de la conception de la technologie Exasun BIPV. Premièrement, ils sont super faciles à installer. Vous pouvez voir une démo super courte dans la seconde moitié de l'interview ci-dessous. Cela ressemble à  assembler des blocs LEGO. Le processus d'installation facile et rapide aide à réduire les coûts de l'énergie solaire de toiture.

En outre, Jan Jaap Van Os a souligné dans notre conversation que leurs tuiles solaires permettent une bonne ventilation. Ce qui peut être un problème avec d'autres toitures solaire et est un point de conception particulièrement importante dans un pays humide comme les Pays-Bas.

Si vous connaissez un peu la technologie PV solaire, vous savez que la chaleur élevée réduit l'efficacité. Vous voulez que la lumière du soleil frappe les panneaux solaires, mais vous ne voulez pas vraiment la chaleur qui vient avec cette lumière. Jan Jaap Van Os estime qu'Exasun est la seule entreprise au monde à utiliser une certaine technologie de contre-contact sur verre pour réduire la chaleur et améliorer l'efficacité. Cette approche technologique conduit également à une résistance électrique plus faible et une meilleure durabilité.

Exasun a commencé à produire de l'énergie solaire photovoltaïque en 2011, mais les Chinois sont rentrés sur le marché et les coûts ont chuté de façon spectaculaire. Jan Jaap Van Os souligne que les modules solaires ont été moins chers, mais la qualité et la durabilité ont également diminué. Néanmoins, avec un changement dans le marché mondial, Exasun a également évolué. En 2015, il a commencé à produire ses tuiles BIPV.

Les produits proposés comprennent des tuiles Black Mystiek, des modules Black Glass, un toit noir complet ou une façade noire complète (un toit noir transformé en un mur). Le calcul économique n'est pas super simple, c'est pourquoi  il y a une simultateur de kWh sur le site. Jan Jaap Van Os m'a démontré que l'installation  du toit solaire BIPV d'Exasun était plus rentable que l'installation d'un nouveau toit et d'une installation photovoltaïque conventionnelle. On ne sait pas à quel point un toit Exasun se compare à une installation solaire conventionnelle sur un toit existant, mais les points essentiels sont que vous pouvez avoir un toit solaire plus beau et plus propre qui correspond au toit en tuiles de la région.

Cela vous rappelle quelque chose? Ouais, c'est le terrain de jeu de Tesla avec ses tuiles solaires. Nous verrons à quelle vitesse Tesla et Exasun s'étendent au-delà de leurs bases, et où ils finissent par se croiser (s'ils le font).

Exasun a maintenant une capacité de production annuelle de 20 MW. Il ne vend que ses tuiles solaires aux Pays-Bas pour l'instant, où il y a une forte demande pour ce produit. Cependant, il vise à éventuellement se déplacer sur les marchés allemand, sud-africain et turc.

Source CleanTechnica  par Zachary Shahan

06/03/2018

Lettre de conjoncture de l'Unicem: Un mois de janvier difficile… à interpréter

Après une fin d’année 2017 plutôt dynamique, les premières données du mois de janvier délivrent des signaux assez difficiles à interpréter du point de vue conjoncturel, et ce, pour plusieurs raisons : la première tient au contexte climatique et aux crues et inondations qui ont fortement perturbé l’activité.
En effet, de nombreuses carrières ont dû fermer en raison d’installations “submergées” tandis que des unités de production de BPE en Île-de-France ont été contraintes d’arrêter leur activité face à l’impossibilité d’être approvisionnées en granulats par la Seine.
La seconde difficulté vient du fait que l’activité du mois de janvier 2017 avait déjà été très sensiblement ralentie par une offensive hivernale, rendant ainsi la comparaison sur un an délicate. Pour autant, la meilleure orientation conjoncturelle ne semble pas devoir être remise en cause. Si la deuxième partie de janvier a été très impactée (et sans doute aussi une partie du mois de février avec, en plus, l’arrivée de la neige), l’activité du début de l’année, quant à elle,semble s’être amorcée sur un rythme plutôt vigoureux.

Après le froid en janvier 2017, la pluie en janvier 2018
Selon Météo France, les cumuls de précipitations ont atteint des niveaux exceptionnels sur une grande partie du pays, dépassant une fois et demie les normales de saison.
En moyenne sur la France, la pluviométrie cumulée sur les mois de décembre et janvier est ainsi la plus forte enregistrée depuis 1959 et présente un excé- dent supérieur à 60 %.
Déjà excédentaires en décembre, les précipitations de janvier sont tombées sur des sols “saturés”, phénomène certes assez classique en hiver, mais exceptionnel cette année par sa durée et son étendue sur le territoire.
Dans un tel contexte, de nombreuses installations de carrières ont été inondées en France et, en région parisienne, la crue de la Seine a stoppé les trafics fluviaux de granulats qui alimentent les centrales à béton, dont la plupart ont dû fermer.
A l’arrêt depuis le 20 janvier environ, certains sites n'ont toujours pas ré-ouvert à ce jour, la décrue étant lente et la remise en état difficile.
Des surcoûts d'exploitation et de transport seront à déplorer, ce d'autant que l'arrivée de la neige début février est venue rajouter aux difficultés logistiques existantes, compliquant la mise en place du report modal par la route.
Ainsi, en janvier, l’activité granulats aurait affiché une baisse de - 7,8 % par rapport au mois de décembre (données cvs-cjo) et une hausse de + 1,6 % par rapport au mois de janvier 2017, particulièrement bas en raison d’intempéries hivernales.
Sur les trois mois de novembre à janvier, l’activité se stabilise par rapport aux trois mois précédents (- 0,4 %) mais reste en hausse de + 2,6 % au regard du même trimestre d’il y a un an.
Signe que la demande est restée vigoureuse, les livraisons de BPE ont malgré tout affiché une hausse de + 1,2 % par rapport à décembre et de + 13,5 % par rapport à janvier 2017 (certes très bas), certaines productions en “bord à quai” ayant pu être transférées sur des sites “terrestres”. Sur les trois derniers mois, les livraisons de BPE demeurent nettement haussières, de + 2,4 % par rapport aux trois mois précédents et de + 9,8 % sur un an.

Le bâtiment reste solide
Pour le deuxième mois consécutif, l’enquête de l’INSEE dans l’industrie du bâtiment menée en février traduit une légère inflexion de la confiance.
Bien que restant très au-dessus de son niveau moyen de long terme, l’indicateur du climat des affaires faiblit un peu et les professionnels jugent leurs carnets de commandes un peu moins garnis même s’ils estiment que, compte tenu de leurs effectifs, ces derniers leur assurent 7,4 mois de travail, soit un niveau plus élevé qu’en janvier et surtout nettement supérieur à la moyenne de long terme (5,5 mois).
En dépit de ce tassement général, l’activité demeure très bien orientée, notamment dans le segment du logement et du gros-œuvre, où les carnets affichent deux mois de plus que leur niveau moyen (à 8,2 mois, soit un point haut depuis le début de l’enquête).
Si la dynamique constructive reste soutenue dans le segment du non résidentiel, elle affiche il est vrai des signes de tassement dans le secteur du résidentiel.
Ainsi, selon les dernières données de commercialisation des logements neufs parues pour le quatrième trimestre, les réservations seraient en repli de 3,8 % par rapport à il y a un an.
Ce recul concerne à la fois le collectif (- 2,9 %) et l’individuel (- 12,9 %). 
Toutefois, sur l’ensemble de l’année 2017, la tendance reste haussière avec des ventes en progression de + 2,1 %, soit près de 130 000 logements au total, dont 92 % sont des appartements.
Dans le même temps, les mises en vente ont sensiblement reculé, de - 13,2 % au quatrième trimestre et de - 4,3 % sur l’ensemble de l’année (pour un total de 29 100).
Cet ajustement permet ainsi aux promoteurs de stabiliser les stocks à fin 2017. En effet, avec 104 000 logements proposés à la vente fin 2017, dont seulement 10 % sont des maisons individuelles, l’encours est quasi stable par rapport à 2016 (+ 0,4 %).
À noter que parmi ces stocks, moins d’un tiers (30 %) sont effec tivement construits, le reste restant pour le moment à l’état de projet. En un an, les délais d’écoulement de ces stocks n’ont pas varié, restant de 9,6 mois pour les appartements et de 10,2 mois pour les maisons, et ce, dans un contexte de stabilité des prix des appartements neufs (à 4000 euros en moyenne le m²) et d’une hausse des prix des maisons (269 000 euros en moyenne, soit + 5,9 % en un an). Reste à savoir si, en dépit de conditions de crédit qui restent attractives début 2018, le recentrage des mesures fiscales, et notamment du Pinel, ne vont pas freiner la dynamique des ventes de logements aux investisseurs, qui représentaient 57 % des réservations au troisième trimestre 2017.

Source Unicem

Matériaux de construction : la filière (encore) impactée par les inondations de janvier

Les crues, les inondations, et même la neige, ont fortement perturbé l’activité des producteurs de matériaux de construction. « De nombreuses installations de carrières ont été inondées en France et, en région parisienne, la crue de la Seine a stoppé les trafics fluviaux de granulats qui alimentent les centrales à béton, dont la plupart ont dû fermer », constate l’Unicem dans sa dernière note de conjoncture. La décrue étant lente et la remise en état difficile, certains sites restent toujours à l’arrêt depuis le 20 janvier. A cela se sont ajoutées en février des chutes de neige qui ont gêné la mise en place du report modal par la route. Résultat : en janvier, les ventes de granulats ont reculé de 7,8% par rapport au mois de décembre 2017. Sur les trois mois de novembre à janvier, l’activité se stabilise par rapport aux trois mois précédents (-0,4%) mais reste en hausse de +2,6% au regard du même trimestre d’il y a un an.

Malgré ses résultats mitigés, l’Unicem estime que l’activité de ce début d’année s’est amorcée sur un « rythme plutôt vigoureux », notamment chez les producteurs de BPE (Béton Prêt à l’Emploi). En janvier, les commandes ont affiché une hausse de 1,2% par rapport à décembre et de 13,5% par rapport à janvier 2017. Sur les trois derniers mois, les livraisons de BPE ont progressé de 2,4% et 9,8% sur un an.

Source Le Moniteur

05/03/2018

BOUYER LEROUX: renforcement de la marque emblématique BIO'BRIC

L’innovation et l’accompagnement des clients sont au cœur de la politique de développement de Bouyer Leroux.


La marque bio’bric, qui a acquis au fil des années une notoriété nationale, propose à ses clients des solutions innovantes pour la construction. Cette offre, en constante évolution pour être toujours en phase avec son marché, est la clef de son succès depuis 38 ans.

Une nouvelle organisation commerciale et marketing:
La nomination de Pierre-Alexandre Cheminel au poste de directeur Marketing & Commercial au printemps 2017 a été la première étape de la réorganisation de la direction commerciale afin de répondre à deux objectifs :

  • améliorer la satisfaction clients
  • répondre plus rapidement aux spécificités locales des marchés 


Pour ce faire, les moyens mis en place sont à la hauteur des ambitions de Bouyer Leroux :

  • une force commerciale renforcée pour accroître sa proximité client au travers de son maillage sur le territoire français 
  • une offre innovante de services pour une approche client exemplaire 


Une plus grande présence sur le territoire avec une équipe réactive et de proximité.

Bouyer Leroux continue d’investir dans les hommes pour renforcer sa présence sur le terrain et accompagner efficacement ses clients.
Le marché se complexifie, l’offre pour y répondre devient plus technique, la proximité avec les clients est donc essentielle.
A compter du 1er avril 2018, Johan Loizeau, directeur régional des ventes Nord-Ouest, prendra la direction nationale des ventes.
Cette direction qui était organisée jusqu’alors autour de 4 directions régionales des ventes : sud-est, sud-ouest, nord-ouest et nord-est vient de créer une nouvelle région – la région Normandie-Ile de France-Centre- pilotée par Virgile Molimart récemment recruté.
La direction de la région Nord et Est a, quant à elle, été confiée à Jean-Luc Aboucaya, homme d’expérience qui a contribué notamment au fort développement de bio’bric sur l’Ile de France. Cette région, qui représente un enjeu stratégique, est une zone de conquête, où bio’bric dispose de moyens d’actions spécifiques pour réussir tels que les Carrefours de l’innovation,…

Depuis janvier 2018, 7 nouveaux délégués technico-commerciaux ont intégré les équipes commerciales bio’bric.
Un commercial couvre ainsi entre 1 et 2 départements. Bio’bric, c’est aujourd’hui 60 000 visites clients par an. Ainsi, pour les accompagner au quotidien, bio’bric dispose sur le territoire de :
  • 14 chargés de prescription pour accompagner les projets en phase amont 
  • 1 directrice du développement 
  • 45 délégués technico-commerciaux pour suivre les poseurs et distributeurs 
  • 1 commerciale sédentaire dont le poste a été créé pour accompagner les clients lors des périodes de transition et les équipes itinérantes sur des missions spécifiques


04/03/2018

Atelier “ Apprenti tuilier ” à la Fabrique Normant

Les mercredis 7 mars, 11 avril, 2 mai et 13 juin, jouez les apprentis tuiliers avec Céra’brique - musée de Sologne et fabriquez des mini-tuiles et mini-briques en argile pour découvrir le travail des tuiliers d’autrefois.

Sur inscription à partir de 3 ans. Tarifs : entrée (visite libre) 2 € ; atelier 3 € à partir de 3 ans. Durée : une heure.

A 15 h, à la Fabrique Normant. Renseignements et inscriptions au 02.34 06.10.34 ou cerabrique@romorantin.fr

Source La Nouvelle République

03/03/2018

Roof tile manufacturer ups sales by 45% in Romania in 2017

Bilka, the biggest metallic roof tile manufacturer in Romania, reached a turnover of EUR 86 million in 2017, up by 45% compared to 2016, with the residential division having a 90% share in the overall sales.

The company’s growth was mainly driven by the expansion and the EUR 30 million investments carried out in the last 11 years. The company’s most recent investment was the acquisition of the Hidromecanica 2 industrial platform in Brasov and the launch of a new development projects, which required EUR 5.56 million.

Bilka covered some 57,000 new houses last year with complete roof systems and reached a pre-painted steel consumption of 80,000 tons, which makes it the biggest processor of pre-painted steel in Eastern Europe, according to the company’s founder and majority shareholder Horatiu Tepes.

This year, the company will continue its EUR 20 million investment plan on the Hidromecanic platform, which should be completed in 2020. The company aims to produce insulated panels for industrial use on this platform.

Last year, the market for roof systems increased by 10%, to 38 million sqm. The metallic tile roof systems reached a market share of about 70% and will continue to grow, according to Bilka.

The company expects to increase its turnover by 25% this year.

Source Romania Insider

Solargil : histoire du rétablissement d'une entreprise de Puisaye

Solargil : histoire du rétablissement d'une entreprise de Puisaye Fondée en 1986 par Louis-Éric Solano, Solargil est aujourd’hui dirigée par son fils Alain.

Il y a encore peu de temps, Solargil était dans une situation précaire. L'entreprise spécialisée dans l’extraction des argiles et des ocres de Puisaye, ainsi que dans la conception, la fabrication et la distribution de matériels en lien avec la céramique, a résisté à un plan de sauvegarde et cherche aujourd'hui à relocaliser une partie de la fabrication de fours sur ses terres, à Moutiers-en-Puisaye.
Côte à côte, au lieu-dit La Bâtisse, à Moutiers-en-Puisaye. L’entreprise Solargil, créée en 1986 par Marie-Laure et Louis-Éric Solano, a grandi tout près de l’atelier de poterie de la famille Cagnat-Solano. Un lien familial, historique et géologique.
La société, labélisée Entreprise du patrimoine vivant, extrait les argiles et les ocres de Puisaye à Saint-Amand (Nièvre), puis les prépare et les transforme à Moutiers. Elle produit des grès de Puisaye, bien sûr, mais aussi des grès blancs fins, noirs, rouges, des terres pour le raku, des pâtes pour la faïence ou pour la porcelaine, des émaux de toutes sortes : opaques, transparents, à effet, etc.

Vendus en France  comme à l’étranger

En plus des matériaux, l’entreprise distribue et conçoit des outils, du matériel et des fours, pour les particuliers, les professionnels et les industriels. Ses produits sont vendus en France comme à l’étranger, en direct et chez des revendeurs. Par exemple, en France, chez Cultura, Dalbe, Majuscule ou encore Pichon (fournitures scolaires).

Pour les industriels, Solargil conçoit, réalise et installe « des systèmes de cuisson de 80 °C à 1.400 °C ». Dans des secteurs variés : les fonderies avec des fours spécifiques (Barthelemy Art, FAP, Microsteel), le quartz avec des fours de laboratoire (Corning, Photonis, Thales), ou la céramique technique pour l’industrie pharmaceutique.

Les fours sont la spécialité d’Alain Solano, fils de Louis-Éric et P-DG de la société. « Notre expertise repose sur une expérience unique de la haute température acquise depuis plus de trente ans dans l’univers de la céramique », insiste-t-il. Cette activité représente, aujourd’hui, environ 20 % du chiffre d’affaires de Solargil. Certains de ces fours sont fabriqués depuis sept ans par un sous-traitant, à Barcelone. Mais cela ne devrait pas durer.

Raccourcir  les délais, sécuriser  la recherche et récupérer  de la marge

« Nous allons ré-internaliser une partie de la production qui se fait actuellement en Espagne, notamment les fours céramique pour le secteur industriel, les tours céramique et les cabines d’émaillage. Le tout-venant des fours va continuer à être produit en Espagne », annonce Alain Solano.

Cette relocalisation est motivée par plusieurs critères. « Nous voulons raccourcir les délais, sécuriser notre recherche & développement et récupérer de la marge?; nous pensons pouvoir en récupérer 30 % », indique le P-DG.

Pour fabriquer les fours à Moutiers, l’entreprise aura besoin de s’agrandir (300 m² environ) et d’embaucher (3 à 4 personnes), « d’ici deux ans maximum ». L’investissement est évalué à 250.000 €, une somme conséquente. Mais Alain Solano est confiant : « Nous avons la technologie, le savoir-faire, et la demande augmente. »

Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, Solargil était dans une situation précaire. « En 2008, nous avons rencontré des difficultés avec un administrateur, basé en Espagne, raconte Louis-Éric Solano. Il nous a attaqués au tribunal de grande instance d’Auxerre et a gagné, sans que nous ayons la possibilité de faire appel de la décision. Nous sommes donc allés au tribunal de commerce pour demander une procédure de sauvegarde. Ça a tout gelé, tous nos investissements, durant plusieurs années. »

Des collectivités et des institutions se sont mêlées au dossier. Sans résultat. Solargil s’est rétablie seule, ou presque. « Nous avons fait appel à nos fonds propres et nous avons réussi à renégocier notre dette auprès des banques. La CCI nous a fait bénéficier de ses réseaux. Finalement, nous sommes sortis du plan de sauvegarde au printemps dernier. »

Nouveau marché

Durant cette période, au prix d’une gestion rigoureuse, Solargil a maintenu son chiffre d’affaires et a « toujours été bénéficiaire ». Dès la fin du plan de sauvegarde, l’entreprise a pu concrétiser des projets et en lancer d’autres. Elle vient de décrocher un nouveau marché, plutôt original et prometteur, avec la Compagnie des vétérinaires : une argile très blanche, autodurcissante, pour les empreintes d’animaux. « Nous avons livré une première commande de 5.000 pièces, qui a été vendue en 24 heures avant Noël, indique Louis-Éric Solano. Nous allons bientôt expédier une commande de 10.000 pièces. »

« Le cœur de métier, la production de terres et d’ocre, existe toujours. Mais la concurrence étrangère est forte et le marché s’est rétréci. Nous essayons donc de trouver des marchés de niche, avec une certaine technicité. Nous avons l’avantage d’avoir nos matières premières, d’avoir une force de production, et d’être des techniciens. »

Source L'Yonne Républicaine par Olivier Richard

02/03/2018

Brick Making A Staple Of The Colorado Economy

Manufacturing has always been a main driver of the Colorado economy, and bricks are one of the original products made here. By 1900, there were more than 200 brick making factories in Colorado, including the Denver Brick Company. That company is still operating in Castle Rock as part of the Acme Brick Company. It’s one of a handful of companies that still make bricks in the state. Recently, CBS4 got a tour of the plant.

Filed Under:Acme Brick, Brick Making, Brick Making in Colorado, Brick Making Process, Roger Wille

It all starts with a big pile of dirt. Mined in Colorado, there are several huge pile of dirt housed in a shed at the back of the property.

“Different kinds of clay, grog… what we call grog.. broken brick, silt, and sand,” Roger Wille describes the contents of the piles of clay.

Wille has been making bricks for 34 years.

“I was right out of high school when I started here,” Wille told CBS4.

While the process is the same, the product has changed dramatically over the years.

“The queen size was actually developed here…probably in the mid-90’s,” Wille remembered.

The onyx king size is the best seller now.

Machines mix the clay with water and coloring, forming it into one continuous brick, and trim it to size. Employees constantly monitor the process for quality control.

“Slurry goes on top… a light gray and a dark gray,” Wille explains part of the process.

Then the actual bricks are cut and stacked, ready for drying.

“There’s about 17-percent water until it hits the holding room. And it will take several days to extract all the water out of there before you can put it in a kiln,” Wille explained while showing CBS4 a brick off the line.

The kiln is Wille’s specialty. The size of a football field, the kiln fires over 2000 degrees. Wille monitors the cars of bricks as they go through.

“We like the brick to soak at the high temperature for 4 to 4 ½ hours at least,” he said.

With proper drying and time in the kiln, the bricks come out hard and sturdy, but still able to absorb the mortar when they’re laid.

“I feel like we make one of the best bricks in the country,” Wille said.

The Castle Rock plant produces 25 million bricks a year, most of which are shipped out of state. But there are buildings along the front range made with these bricks, so Wille gets the chance to see his work on a daily basis.

Source Dever CBS Local par Libby Smith

Brésil: Utilisation des imprimantes 3D pour façonner les carreaux de ciment à Pouso Alegre

La technologie 3D permet de réaliser des travaux complexes, tels que des restaurations, qui nécessitent des reproductions de dessins.

Une usine de Pouso Alegre a décidé de mélanger l'une des technologies les plus récentes pour fabriquer des pièces connues depuis le 19ème siècle. Cette usine utilise une imprimante 3D pour façonner les carreaux ce ciment. La technologie permet de faire des travaux complexes qui exigent la perfection dans le détail.

Les premières références à l'utilisation des carreaux de ciment remontent à 1857, date à laquelle il est apparu comme une alternative au marbre. « Il a été largement utilisé en Europe, dans des palais, puis a marqué une pause car il y a été supplanté par les carreaux de terre cuite et par le carrelag. Le carreau de ciment redevient tendance avec une image très artisanale parce que chaque pièce est unique », explique l'architecte Manoela Abrahão.

Actuellement, ils se trouvent dans les maisons, les zones extérieures, les salles de bains et les cuisines. À Pouso Alegre, une usine s'est spécialisée dans la production de carreaux de ciment  depuis soixante-dix ans. Parmi les travaux que l'entreprise a entrepris, on compte la restauration du Casino de Lambari, qui nécessite la reproduction de pièces qui ne sont plus sur le marché, et il est nécessaire de faire de l'artisanat.

Le carreau de ciment est fait de ciment blanc et de sable. La pigmentation en poudre, qui donne la couleur, est importée. Le mélange avec l'eau est fait dans des caisses en bois, où elles prennent forme et ensuite les couleurs qui composeront le dessin de la pièce. Le carreau va ensuite être pressé à une pression de 14 tonnes. Après séchage, il est déposé dans un récipient contenant de l'eau, d'où le nom "carreau hydraulique".

À l'usine de Pouso Alegre, l'eau pluviale est recyclée à travers les caniveaux pour faire ce processus. Parce qu'il n'est pas cuit, le carreau est poreux, et par conséquent, il doit encore subir un processus d'imperméabilisation afin de ne pas tacher. «Nous appliquons une résine ou un liant, qui va créer un film protecteur pour éviter que ce matériau ne soit taché», explique Manoela.

Le processus de fabrication des carreaux est le même partout dans le monde, mais les designs acquièrent aujourd'hui une touche de modernité avec les imprimantes 3D.

Les anciens moules sont fabriqués avec une technologie tridimensionnelle. L'imprimante construit les carreaux avec une matière plastique identique aux bouteilles PET, la différence est que l'ordinateur rend plus facile l'obtention du résultat attendu.

"Il semble identique à l'original, dans ce cas. Comme le dessin 3D provient de la photo prise [de la pièce], il peut avoir la caractéristique de l'original », explique Gilberto Felipe, développeur de l'imprimante utilisée à l'usine de Pouso Alegre.

La technologie permet de faire des travaux plus complexes. Actuellement, Ênio Costa, propriétaire de l'usine, est en train de faire la restauration de l'église de Muzambinho. Le carreau  d'origine a été cloné à la perfection du design et des coloris.

"Nous sommes allés là-bas et avons pris les échantillons, et nous avons également fait la reconstitution, les moules, et tout ce travail de fabrication d'une réplique de l'ancien modèle."

Source G1 Bloco

01/03/2018

Imerys : une fin d’année prometteuse

Le groupe spécialisé dans la valorisation des minéraux en applications industrielles a enregistré un net rebond de ses ventes au quatrième trimestre 2017. Et 2018 s’annonce sous de bons auspices. Mais le titre semble plutôt bien valorisé.
Le spécialiste de la transformation et de la valorisation des minéraux a terminé l’année 2017 sur une bonne note.

Après une première partie d’exercice décevante, Imerys a enregistré une hausse de ses ventes internes de 6,1% au quatrième trimestre, portée par un rebond des volumes et des prix.

Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires à périmètre et change constants a grimpé de 3,3% à 4,6 milliards d’euros (+10,4% en données courantes).

La marge opérationnelle s’est améliorée de 0,1 point, à 14,1%, malgré l’impact dilutif des acquisitions qui n’ont pas encore délivré leur plein potentiel en matière de résultats. Au final, le bénéfice courant net a grimpé de 11,4%, à 403,4 millions d’euros.

Les dirigeants proposent une hausse du dividende en ligne avec cette progression, à 2,075 euros par titre.

L'action est bien valorisée

Au-dessus de 82 euros, l’action Imerys capitalise plus de 15 fois le profit net anticipé pour 2018. Un multiple en ligne avec les ratios historiques de l’entreprise.

Le potentiel du titre semble donc limité. Il peut toutefois être conservé. La société devrait bénéficier de la bonne orientation de ses marchés, qui se confirme en ce début d’année.

En 2018, Imerys devrait en outre tirer pleinement profit des acquisitions réalisées l’an dernier, notamment celle de Kerneos racheté pour 880 millions d’euros et qui n’a été consolidé que sur cinq mois et demi en 2017.

L’effort consenti en termes d’investissements (+22%, à 341 millions) devrait aussi porter les résultats cette année. 

Source Le Revenu par Johann Corric

ETC FRANCE

ETC France est l’unique société d’ingénierie française capable de concevoir, de construire et d’installer un process de fabrication complet entièrement automatisé de la réception de la matière jusqu’aux expéditions

  • Une équipe d’ingénieurs mécaniques, automaticiens, céramistes… à l’écoute de ses clients  font la force d’ETC .
  • Les  bureaux d’études et ateliers d'ETC sont basés près de Nantes au cœur d’une région historiquement tournée vers la terre cuite.
  • Les  machines et équipements sont fabriqués au sein d’ateliers partenaires utilisant les dernières technologies de fabrication et de montage de tous types d’équipement.

DÉVELOPPEMENT DE LA GAMME
Un plan d’élargissement de la gamme de machines et équipements vient d’être lancé au sein du bureau d’étude. Cette initiative fait suite à un constat : le besoin pour des unités plus souples afin de survivre sur un marché de la brique de plus en plus concurrentiel. Ce plan sera mené le temps qu’il faudra à satisfaire un marché en profonde évolution.

LES RÉNOVATIONS EN MARCHE
ETC multiplie actuellement les approches de clients qui souhaitent donner un coup d’accélérateur à leurs usines vieillissantes. De la fourniture d’armoires électriques aux pièces d’usure de broyeur à marteau en passant par de nouvelles machines de préparation, la diversité des solutions apportées permet de maintenir une industrie au ralenti en attendant la reprise.

28/02/2018

CERAMITEC 2018 – hot spot for the ceramics industry

In the run-up to ceramitec, the trade fair is again enjoying excellent popularity among exhibitors.
Over four days, some 600 exhibitors from around the globe will present their complete range of products and services: plants, machinery, equipment, processes and raw materials. All segments will be represented, ranging from classic ceramics to industrial ceramics to technical ceramics and powder metallurgy. As a trade show for equipment suppliers, ceramitec is the meeting point for leading manufacturers, users and scientists. Here, they meet, exchanging views and information. This creates synergies and makes new technologies and applications from the industry, research and development more widely known.

Four halls for ceramics
In 2018, ceramitec will take place in Halls A5, A6, B5 and B6 and can be reached via the East Entrance. Raw materials and additives, powder, production materials and ancillaries will be on display in Hall A6. Hall A5 will accommodate refractory materials, kiln furniture, kilns and equipment for kilns, and research. In Hall B6, visitors will find plants, machinery, and equipment for whitewares and refractory ceramics, technical ceramics and powder metallurgy, and finally, in Hall B5, plants, machinery, and equipment for heavy clay ceramics.

More than 15 000 participants from over 90 countries are expected to attend the event with around 20 000 m² exhibition space over four halls.

ceramitec’s high proportion of foreign participants impressively demonstrates the trade show’s international importance. In 2015, the event boasted more than 373 international exhibitors. Over 60 % of the participants came from abroad.

High-calibre conference programme
Just like previous editions, ceramitec 2018 will be accompanied by a high-calibre conference programme. The ceramitec Forum in Hall A5 constitutes the platform for knowledge and know-how transfer, for research and development. Attendance at the specialist lectures and panel discussions is free of charge. All lectures are offered with simultaneous translation in German and English.

In addition, the Annual Meeting of the German Ceramic Society (Deutsche Keramische Gesellschaft – DKG) will be held parallel to the trade show for the first time. In the conference rooms above the exhibition halls, lectures on topics like ceramics in energy technology or Industry 4.0 are planned. Thanks to the DKG lecture programme, it will be possible to span a bridge between industry and science, also for the benefit of the visitors.

Source Ziegelindustrie International

27/02/2018

Les éléments de maçonnerie adoptent l’économie circulaire

Qu’il s’agisse de modes constructifs traditionnels ou innovants, en plus de répondre à l’objectif réglementaire de performances thermiques, la maçonnerie entre dans l’économie circulaire.

Pas question d’y couper. Blocs béton et briques de 20 cm en terre cuite avec isolation thermique par l’intérieur et planelle continuent de se batailler le créneau de la maison individuelle.

Ces modes constructifs viennent même titiller le béton coulé sur le segment du petit collectif. Et tous deux cherchent à se réinventer avec des solutions qui riment avec performances.

À l’instar du monomur en terre cuite qui a fini par remplir ses alvéoles d’isolant pour apporter une solution saine, naturelle, sans pont thermique grâce à l’isolation répartie, et très performante. Mais dont les parts de marché sont restées confidentielles.

D’autres solutions grignoteuses de performances ont vu le jour. Comme chez Bouyer Leroux qui a développé un double mur de 15 cm avec isolant au centre de 12 cm d’épaisseur pour un avantageux R supérieur à 7.

Mais rien à faire. « Un mur de 42 cm d’épaisseur n’entre pas dans les habitudes de construction en France. Néanmoins, cette solution séduit un public à la fibre environnementale dans le sens éco-conception de la maison. Par conséquent, nous étudions une solution laine de bois en alternative à l’isolant actuel en polyuréthane haute densité pour une question de durabilité. C’est une réponse environnementale », informe Antoine Cellier, directeur marketing chez Bouyer Leroux. Car au-delà de la performance thermique, il faut désormais répondre à l’enjeu émergent de l’économie circulaire.

Pour une seconde vie des bâtiments

« Nous nous sommes tous préparés à la révolution du BIM, mais celui-ci ne perce pas. En revanche, depuis au moins six mois, le label E+C-* imprime une véritable dynamique », continue le dirigeant de Bouyer Leroux. La preuve : aucun élément maçonné n’est épargné.

À l’instar du bloc béton qui chez Fabemi, Alkern et Seac se réinvente grâce à un isolant développé par Lafarge (Airium). « Nous avons substitué le polystyrène par de la mousse minérale », témoigne Jérôme de Mauroy directeur marketing et communication chez Fabemi. Ainsi tout est recyclable à la déconstruction étant donné qu’il n’y a pas de mélange de matière ».

Le béton à maçonner devient aussi biosourcé en version béton bois pour maison individuelle, petits collectifs avec planelle ou rupteur de pont thermique. « L’idée est de pouvoir répondre au cercle vertueux de l’économie circulaire en injectant des produits usagés tels que des anciennes palettes de déchets de scieries dans de nouvelle fabrication », informe Tristan Chatavong chez Alkern, tout en concluant : « le label E+C- va être la thématique phare de 2018, et de 2019 », premier pallier vers une nouvelle réglementation bâtiment responsable attendue pour 2020 qui devrait graver les principes de l’économie circulaire dans le béton.

* Énergie + carbone -.

Solution 1 : La brique de terre cuite

Avec un ratio technico-économique performant, la brique de 20 cm en terre cuite apporte une réponse appréciée dans tous les logements performants.

Économique, la brique de 20 cm en terre cuite trouve ses applications aussi bien en maison individuelle qu’en petits collectifs avec isolation thermique par l’intérieur et abouts de plancher traités avec planelle dédiée. « Cette solution limite le surcoût d’un rupteur de pont thermique », rappelle Antoine Cellier.

Pour les traitements singuliers et limiter les déperditions thermiques, des coffres de volets roulants ont aussi été développés. Mais en collectif cette dernière solution reste pour l’instant trop coûteuse et avec une logique de maintenance inadaptée puisqu’elle s’effectue par l’extérieur. « Mais avec la label E+ C-, on devrait à termes augmenter la qualité des coffres » augure le directeur marketing de Bouyer Leroux.

Côté mise en œuvre, le mortier joint mince pour maçonnerie au rouleau a détrôné la brique à maçonner au mortier traditionnel. Et toujours dans une optique d’optimisation du chantier tant d’un point de vue écologique qu’économique, les systèmes de pose à sec se développent avec des réponses chez Bouyer Leroux et chez Wienerberger.

Grâce à l’application de deux cordeaux de colle haute-performance, fini le mortier à préparer sur le chantier, le nettoyage le soir, et les déchets supplémentaires. Autre intérêt de cette solution : elle répond aux objectifs de déconstruction en vue du recyclage ensuite du matériau terre cuite pour une entrée parfaite dans la boucle de l’économie circulaire.

Avantages : avec un R autour de 1,50 affiche le meilleure ratio gain thermique (avec ITI rapportée)/économie/gain sur la surface habitable ; gain jusqu’à 4 cm d’isolant en collectif par rapport à du béton banché ; stabilité dimensionnelle.
Limites : un impact carbone pénalisé par la cuisson à très haute température, amoindri par les industriels grâce à l’emploi de biomasse.

Solution 2 : Les blocs béton à isolation intégrée

Ces blocs béton avec mousse minérale isolante injectée construisent et isolent en même temps.

Sur les mêmes marchés que ceux de la brique de 20 cm en terre cuite (maison individuelle et petits collectifs), trois industriels du béton (Alkern, Fabemi, Seac) ont développé une solution particulièrement isolante à associer encore une fois à une planelle pour l’aspect technico-économique.

Cette nouvelle génération de blocs creux de 20 cm est proposée en version rectifiée également en pose collée. Elle affiche un R pouvant atteindre jusqu’à 1, 8 grâce à l’injection d’une mousse minérale (Airium de Lafarge) composée de produits cimentiers et d’agents moussants.

« Ce bloc béton qui répond aux exigences des critères du label E+C- est 100 % recyclable tout en résistant au feu, et aux séismes. Cette solution constructive durable, présente également l’avantage d’une meilleure performance acoustique qui devient une préoccupation grandissante dans le logement », rappelle Jérôme de Mauroy, directeur marketing et communication du groupe Fabemi.

Avantages : gain de temps à la construction ; gain de surface habitable ; pouvoir isolant, résistance thermique et bilan carbone supérieurs aux blocs bétons traditionnels
Limites : solution plus coûteuse qu’un bloc béton creux.

Solution 3 : Les blocs béton biosourcés

Les maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage très sensibilisés à la préservation des ressources vont pouvoir trouver « bloc à leur maçonnerie » avec ces bétons bois.

Biosourcés, isolants et porteurs, c’est une autre des innovations notables boostées par l’objectif d’économie circulaire. Le point commun de ces blocs béton : l’intégration de matières premières recyclées locales, issue de scieries à portée de camion benne ou des palettes consignées usagées de l’industriel.

Ensuite, si les deux procédés sont sous Avis technique, la comparaison s’arrête là. Le premier de Xelis Groupe est un bloc de coffrage à isolant thermique intégré en usine contre la face extérieure du bloc. Le coffrage ainsi réalisé assure le coulage d’un voile béton côté intérieur, avec des atouts notables : une forte inertie du voile béton et l’absence de ponts thermiques grâce à l’ITE intégrée (R jusqu’8,30 m2.K/W).

Autre procédé tout frais sorti des moules de l’économie circulaire : un bloc béton isolant porteur (Alkern/Ciments Calcia), conçu pour répondre à toutes les configurations rencontrées. Il assure la construction de maisons individuelles, de petits collectifs en R+2, reçoit une isolation rapportée par l’intérieur ou l’extérieur (R = 0,85 m2.K/W) s’équipe de planelle ou rupteur de pont thermique.

« Il initie un cercle de fabrication vertueux, tout en répondant aux exigences du label E+,C-, mais sans perturber les habitudes du professionnel, informe Tristan Chanthavong, directeur marketing chez Alkern. Comme un bloc béton traditionnel, il se maçonne avec un mortier performanciel ».

Avantages : bétons incorporant de la matière biosourcée (bois) inscrits dans un principe d’économie circulaire ; 100 % recyclée et 100 % recyclable ; assure l’isolation thermique et acoustique.
Limite : coût plus élevé que des solutions traditionnelles.


Interview de Gérald Merlin, responsable marketing et développement briques chez Wienerberger : « Il existe de réelles attentes par rapport au biosourcé »


Leader national de la brique en terre cuite avec Bouyer Leroux, devant un Terreal aux couleurs plus locales, Wienerberger affiche en 2016 un chiffre d’affaires de 177 millions d’euros.

Quels sont les facteurs de croissance du marché ?
Gérard Merlin : Ils sont liés à la réglementation en vigueur qui impose des exigences thermiques et maintenant environnementales. Dans cette approche, la brique terre cuite est pertinente, même pour la partie carbone que nous améliorons et qui au final pèse peu sur son bilan global.

Quelles compétences doivent avoir les entreprises pour développer leur chiffre d’affaires ?
La pose à joint sec de type Dry Fix est un vecteur de croissance. C’est une solution facile à appliquer jusqu’à - 5° C, qui ne nécessite ni électricité, ni agrégats, ni eau sur le chantier.

Sur quels produits/systèmes du futur travaillez-vous aujourd’hui ?
Nous réfléchissons à des réponses pertinentes par rapport aux exigences nouvelles. Il existe de réelles attentes par rapport au biosourcé. Nous travaillons aussi sur la recyclabilité de nos produits, ainsi que sur la pénibilité et la simplification de mise en œuvre.

Que pensez-vous du virage opéré par le bloc béton avec le béton-bois ou rempli de mousse minérale ?
Le béton-bois est une solution biosourcé que nous évaluons. En revanche, pour le bloc rempli, la terre cuite avec le monomur à isolation intégrée a été précurseur. Le béton aussi cherche des pistes de diversification. Néanmoins, le marché lui attend surtout des réponses conforme à la réglementation thermique à un moindre coût.

 Source : batirama.com  par Stéphanie Lacaze


Une PME familiale française de céramique sans plan social depuis... 1850 !

Jean-Baptiste Henry, 39 ans, a repris la PME familiale de céramique pour la table, fondée en 1850. L'entreprise emploie 200 personnes, presque toutes en CDI. Ce patron se bat pour vendre à l'export ses produits 100% "made in France" et préserver l'emploi.

Jean-Baptiste Henry, 39 ans, incarne la sixième génération à la tête de l'entreprise familiale de céramique pour la table 100% "made in France", basée à Marcigny, en Bourgogne. En ces temps de mondialisation, l'inquiétude pointe dans les ateliers de l'usine qui se transmet de père en fils depuis 1850.

"En tant que chef d'entreprise, c'est un souci permanent de se dire qu'il faut assez de chiffre d'affaires pour qu'il y ait du boulot… On a besoin que l'entreprise soit rentable. Il y a 200 familles qui ont du boulot ici. C'est ma responsabilité", explique l'ingénieur centralien, qui réalise 80% de son chiffre d'affaires à l'export.

"On n'entend jamais parler d'une baisse des effectifs"

Pour Christian, trente-cinq ans de maison, il est important que ce soit une entreprise familiale : "Quand il y a des actionnaires à l'extérieur, ils ne voient que le profit... Plus que l'emploi ! Parfois, les années moyennes, il peut se passer des choses désagréables qui ne se passent pas quand c'est une entreprise familiale. Même quand il y a une baisse de commandes, on n'entend jamais parler d'une baisse des effectifs."

"C'est du travail qui est resté manuel. Il n'y a rien de mécanique. Au moins, on a le toucher... On sait ce qu'on fait", explique Anthony, formé dans l'usine où presque tous les salariés sont en CDI. Depuis 1850, Jean-Baptiste Henry et sa famille n'ont jamais fait de plan social. Et pour préserver l'emploi, ce patron se bat pour vendre à l'export son art de la table "made in France", tout particulièrement en Chne.

Source FranceTV Info

26/02/2018

Matériaux, les professionnels ont la parole : la terre cuite

Quelles sont les priorités pour 2018 ? Les réponses apportées face au développement durable ou à la densification urbaine ? Quels sont les grands projets de R & D ? Ces questions ont été posées par « Le Moniteur » aux représentants de fédérations des quatre principaux matériaux structurels que sont le bois, le métal, le béton, et les tuiles et briques. Aujourd’hui, Pierre Jonnard, président de la Fédération française des tuiles et briques.

Pierre Jonnard, président d'Imerys Terre Cuite et de la Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB)

Priorités 2018
La filière veut faire valoir ses atouts : des produits de construction à longue durée de vie, fabriqués en France, mis en oeuvre localement par des professionnels qualifiés, pour des logements abordables, confortables, performants et esthétiques.

Innovations
Des projets de R & D sur les produits et process sont menés actuellement avec plusieurs ambitions : la consommation d’énergie (près de 40 % de baisse en vingt ans), les émissions de gaz à effet de serre (- 35 % sur le même temps), le recours aux énergies renouvelables, l’étude de dépôts d’argile renouvelable se déposant dans les ports et canaux en vue de leur valorisation dans l’industrie des matériaux de construction en terre cuite. Des améliorations du point de vue thermique se poursuivent également.

L’ergonomie des produits n’est pas en reste. Outre la pose à joints minces, qui économise l’eau et le mortier, génère moins de déchets et de manutention, c’est la pose collée qui facilite le travail des maçons sur les chantiers de maison individuelle.

Développement durable
La filière reste très attachée à une approche multicritère des impacts environnementaux. Elle prend en compte dans ses constructions la biodiversité, l’épuisement des ressources, la pollution de l’air… L’enveloppe du bâti garde toute son importance et l’approche en coût global confirme les bénéfices de la brique et de la tuile terre cuite au regard du cycle de vie du bâtiment : moins de consommation, d’entretien, de renouvellement d’équipements.

Urbanisation et densification
Contrairement aux idées reçues, la densification est bien conciliable avec l’habitat individuel. Les solutions BIMBY (Build in my BackYard), reposant sur la division de parcelles construites pour produire de l’habitat individuel, sont un exemple d’approche pour concilier enjeux environnementaux et aspiration légitime des Français à un habitat choisi, porteur de lien social.

Source LE MONITEUR.FR par Stéphanie Obadia

4ème édition du concours La Tuile Terre Cuite

Tous les deux ans, la Fédération Française des Tuiles et Briques organise le Grand Prix La Tuile Terre Cuite Architendance en partenariat avec le RMA, Réseau des Maisons de l’Architecture. Jusqu’au 30 juin 2018.

Ouvert à tous les architectes exerçant une activité indépendante ou en agence, domiciliés en France, ce concours récompense les projets qui utilisent la tuile terre cuite dans des réalisations innovantes et inattendues.

Trois critères sont pris en compte par le jury :
– L’innovation dans l’utilisation de la tuile terre cuite
– La modernité du geste architectural
– L’originalité dans le traitement du toit

Le concours récompense des projets dans trois catégories :
– Logement individuel
– Habitat collectif
– Equipement / Bâtiment tertiaire

Le jury, présidé par un architecte membre du RMA, sera composé de lauréats des éditions 2012, 2014 et 2016, d’un représentant des fabricants de la filière terre cuite, d’un journaliste spécialisé et d’un enseignant.

Deux Trophées sont attribués par catégorie aux premier et second lauréats. Le jury peut attribuer un Grand Prix toutes catégories confondues. Un prix des étudiants en école d’architecture et un prix du public via un vote sur les réseaux sociaux complètent ce palmarès.

Calendrier
– Janvier 2018 : ouverture des inscriptions
– 30 juin 2018 : clôture pour la remise des dossiers de participation
– Septembre 2018 : délibération du jury
– Novembre 2018 : remise des prix

Inscriptions en ligne sur http://www.latuileterrecuite.com/grand-prix-architendance/

La remise des prix aura lieu dans le cadre de la Biennale du RMA à Paris en novembre 2018. Les sept projets récompensés (3 par catégories + prix spécial du jury) seront également présentés dans la revue Terre d’Architecture (10 000 ex) et bénéficieront d’un relais sur les différents sites et réseaux sociaux de la filière et dans l’ensemble de sa communication média.

Source Chroniques Architectures

25/02/2018

LA DERNIÈRE TUILE FATALE À LA BRIQUETERIE D’ABZAC

Roland Malmanche, actionnaire de la SA familiale, ne peut cacher son émotion de voir disparaître la tuilerie.

Ouverte en 1840, la tuilerie briqueterie Malmanche à Abzac vit ses dernières heures. Fin d’une saga familiale qui va laisser douze personnes sur le carreau.

Plus une tuile n’est sortie du four à gaz de près de 100 mètres de long depuis le mois d’août dernier. Des dizaines de palettes attendent que des clients les emportent sur un chantier. La tuilerie Malmanche, entreprise familiale créée en 1840 par Émile Malmanche dans le hameau de Chardat à Abzac, vit ses dernières heures. Emportant avec elle ses douze derniers salariés, qui étaient encore vingt-trois il y a dix ans. Une sacrée tuile pour Abzac et ses 500 habitants.

"On a enclenché une procédure de licenciement...

Il ne reste plus que trois des douze salariés, le temps de vendre le stock aux clients.

Source La Charente Libre par François GOUBAULT

Première exposition de l’année au Centre céramique

La première exposition de l’année du Centre céramique contemporaine de la Borne met la brique à l’honneur dans des œuvres d’art d’artistes bornois, mais aussi du Nord.

Samedi 03 Février, s'est ouverte la première exposition de l'année au Centre de céramique contemporaine de La Borne. Son titre, De briques, un matériau à l'œuvre, fait référence à la première fonction de la brique, un matériau de construction avant tout.

Cette exposition est née dans le Nord, de la volonté de l'association le Non-lieu, qui souhaite mettre en valeur le patrimoine industriel du nord par le biais d'événements culturels.

Une exposition collective et originale
« Le Nord c'est quoi ? Une terre d'argile, une terre de labeur », indique Olivier Muzellec, conférencier de l'association. En effet, pas de pierre ni de roche dans le Nord, mais de l'argile à l'affleurement du sol, avec laquelle sont construites sur place les maisons. « À Roubaix, on tisse le fil et la brique », poursuit le conférencier pour évoquer les murs des 350 usines construites en brique. Mais aussi les châteaux d'eau, les maisons d'ouvriers… Les artisans sont amenés à agencer les briques à la façon d'un patchwork. Vernissée, émaillée, « la brique fait œuvre ».

Cette exposition itinérante est le fruit d'une collaboration entre quatre structures partenaires : le Non-lieu, l'école d'art de Douai, le WCC-BF (une organisation non gouvernementale belge qui œuvre à la promotion de l'artisanat de création), et le Centre céramique contemporaine La Borne. En effet, pour mettre en avant cet élément du patrimoine, quoi de mieux que de s'adresser à ceux qui travaillent la terre : les céramistes.

C'est ainsi qu'est née cette exposition originale et collective, qui multiplie les styles et les inspirations, et réunit artistes bornois et artistes du Nord.

Pratique. Exposition jusqu'un au 13 mars. Ouverture tous les jours de 11 à 18 heures. Entrée libre.

Source Le Berry Républicain

24/02/2018

Aizenay - briqueterie de la Gombretière - Terres cuites, la briqueterie qui défie le temps

Jean-Paul Gauvrit (à gauche), en compagnie de trois de ses salariés. Ils enfournent très délicatement, selon des règles très précises, des carreaux d'argile, avant d'allumer les fours.

Du château de Chambord au Puy du Fou en passant par Dubaï, des artisans aux particuliers, la briqueterie de la Gombretière séduit tout le monde.

Elle semble éternelle. Comme si elle avait toujours été là. Et comme si elle était destinée à rester là encore de très nombreuses années. Plus de cent cinquante ans que la briqueterie de la Gombretière a élu domicile ici, qu'elle fabrique carreaux d'argile, tuiles et autres briques de couleur ocre ou rose, aux teintes fumées, résultat d'une cuisson au bois. Un emplacement qui ne doit rien au hasard.

Quand Pierre Gauvrit, chaufournier de son état, décide de s'installer là, en 1868, « il a de très bonnes raisons de le faire », résume Jean-Paul, l'un de ses descendants, 6e génération de Gauvrit à usiner des pièces d'argile. « La première raison, dit Jean-Paul, qui gère la briqueterie avec son frère Pascal, c'est la proximité de la forêt, qui permettait d'avoir du bois, le combustible nécessaire pour le four. » Et puis, il y a les gisements d'argile.

La présence de Pierre dans les murs
Parce qu'elle dispose toujours de ses gisements d'argile, même si elle en exploite de nouveaux, la briqueterie n'a jamais changé d'adresse. Et son métier est resté strictement le même. Comme un pied de nez au temps qui passe, aux technologies qui bouleversent la marche du monde.

Ici, à la Gombretière, on continue de façonner des pièces d'argile et de les cuire dans les antiques fours de la briqueterie. Tout semble d'époque, presque dans son « jus ». On ressent presque la présence de Pierre dans les murs.

C'est peut-être ce parfum d'éternité, d'authenticité, de sincérité, qui plaît tant aux clients. Car la briqueterie, 600 000 € de chiffre d'affaires bon an mal an, huit salariés, tourne à plein régime, ses fours ne désemplissent pas.

Trente à trente-cinq fois dans l'année, ils cuisent trente tonnes de produits divers. Des carreaux d'argile pour l'essentiel, « à près de 80 % », souligne Jean-Paul, plus que des briques ou des tuiles.

Des carreaux pour tout type de clients, artisans (carreleurs, maçons...) comme particuliers, ceux qui ont le goût des belles choses, « parfois une fibre écologique, et qui apprécient ce matériau incomparable, indémodable, chaleureux, et non standardisé », souligne Jean-Paul Gauvrit.

La briqueterie fait également autorité dans le monde assez fermé des monuments historiques, où l'on cherche à pérenniser des oeuvres qui, elles aussi, défient le temps et font partie du patrimoine.

Il y a quelques années, c'est le château de Chambord qui a fait appel à la briqueterie. Elle a fabriqué des dalles pour le château d'Angers ou celui de Fontainebleau, est intervenue pour le magnifique domaine de la Garenne Lemot, à Clisson.

Au Puy du Fou, on connaît bien aussi l'adresse de cette briqueterie. « On est intervenu plusieurs fois, pour le village XVIIIe, la forge de l'an 1000, la rénovation d'un four à pain », énumère Jean-Paul Gauvrit,

Plus récemment, c'est une boutique de prêt-à-porter de Dubaï qui a frappé à la porte de la briqueterie. Quasiment cinq mois de boulot pour un travail très fin et personnalisé, un beau contrat à la clé, mais surtout l'immense fierté d'exporter son travail et son savoir-faire dans les Émirats arabes.

Une belle fierté pour la petite briqueterie en bordure de la quatre voies. On n'a sans doute pas fini de voir flotter le panache de fumée noire au-dessus de la briqueterie d'Aizenay. 

Source Ouest France par Philippe Ecalle.