Pages

27/03/2014

LA BOISSIERE-DU-DORÉ (44): Bouyer Leroux investit 4,3 M€

La reprise de l’activité Imerys Structure ayant été validée par les autorités de la concurrence, le groupe Bouyer Leroux a démarré la concrétisation de son projet industriel.
La nouvelle filiale Bouyer Leroux Structure va ainsi disposer très prochainement d’une unité de production d’éléments de grande longueur sur le site de La Boissière-du-Doré.
Le double objectif de cet investissement est d’accompagner le fort développement des ventes de linteaux et de coffres de volets roulants monolithes en terre cuite et de préserver l’emploi dans un contexte de marché difficile.

L’usine existante a été démontée pour laisser place à une nouvelle ligne de production, d’une capacité annuelle de 20 000 tonnes.
D’un montant de 4,3 M€, l’investissement comprend un nouveau séchoir, une ligne de manutention des éléments de grande longueur (supérieurs à 3 mètres), une ligne de sciage et deux lignes d’assemblage de coffres de volets roulants.

Source Zepros

CONTRIBUTION : Le secteur privé algérien face aux enjeux politiques

Il est actuellement courtisé par tous les partis politiques. L’objet de cette contribution est de dresser une typologie du secteur privé algérien et de poser la question suivante : y a-t-il de véritables entrepreneurs en Algérie producteurs de richesses ? Les plus grosses fortunes ne sont-elles pas au niveau de la sphère informelle et par le canal de la corruption via les surfacturations déposées dans des paradis fiscaux à l’étranger ? J'ai eu beaucoup de difficultés à récolter certaines informations statistiques, certaines étant imparfaites et je tiens à m'excuser auprès des entrepreneurs privés cités qui peuvent me corriger. Mais cela ne change pas la tendance lourde de l'analyse:

I.- Les principaux entrepreneurs privés  algériens 
Pour éviter des interprétations byzantines, la  liste  qui suit  est faite en vrac et ne traduit pas forcément le poids réel  de chaque groupe. 

1.-Nous avons le  groupe CEVITAL,  le plus médiatisé en Algérie,  pesant environ 3,5 milliards de dollars en 2012 et employant plus  de 12.900 personnes et selon le PDG le chiffre d’affaires devrait aller vers 6,5 milliards de dollars courant 2015. CEVITAL, outre la production locale,  est aussi le représentant exclusif en Algérie de Samsung Electronics via sa filiale Samha, le partenaire du projet Desertec de production saharienne d'énergie solaire, initié par des Allemands, le créateur de l’ école des cadres, le représentant exclusif du loueur de voitures Europcar, via sa filiale CEVICAR ,  ayant  l’exclusivité de l’importation de la gamme Hyundai .  Selon le classement de Jeune Afrique, après SONATRACH  et NAFTAL, le groupe CEVITAL occupe la troisième place dans le classement 2011 des 500 premières entreprises africaines. Au plan national, le groupe passe ainsi devant SONELGAZ qui est reléguée à la quatrième position. Dans le domaine de l’agroalimentaire, le groupe CEVITAL est la troisième plus grosse entreprise africaine, immédiatement après deux entreprises sud-africaines. Concernant le verre plat, 30% des capacités de la première ligne de 600 tonnes par jour, la plus importante d’Afrique, opérationnelle depuis 2007, couvre toute la demande nationale et 70% sont exportés (10% sur le marché maghrébin et 60% en Europe) une deuxième ligne de 800 tonnes par jour étant  prévue pour 2015. Deuxième exportateur, il est aussi deuxième contribuable après Sonatrach. Les richesses créées par le groupe sont ainsi réparties : 59% en impôts et taxes, 40% en investissements et 1% en dividendes distribués aux actionnaires ce qui lui permet actuellement l’autofinancement et de déployer à l’international. 


2- Le Groupe MEHRI a étendu son champ d'activité au monde des affaires internationales dès 1965. En tant qu'investisseur, il crée le GIMMO (Groupe d'Investisseurs du Maghreb et du Moyen-Orient) holding étrangère dont il est le principal actionnaire et fondateur. Il est mandaté par ce groupe pour réaliser des investissements dans le monde entier dans les domaines de l'industrie, du commerce, du bâtiment et des services. Le chiffre d’affaires méconnu du grand public se chiffre à plusieurs milliards de dollars. Il est propriétaire de Pepsi Cola Algérie. 


3- Le Groupe HADDAD  active dans les secteurs des travaux publics, de l'hydraulique et des transports. Les filiales Haddad sont les bitumes et pétrole Haddad, la maîtrise d'œuvre Berhto, Housing construction, Tourisme et hôtellerie, Savem et établissement Toyota Haddad. Seconde entreprise privée algérienne à s’ouvrir les portes de l’activité dans les hydrocarbures, après la société Kougp du groupe Kouninef, ETRHB  avait  été pré qualifié en tant qu’investisseur par l’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures, Alnaft, pour le second appel d’offres en matière d’exploration. Il occupe aujourd’hui la deuxième place dans le secteur des travaux publics, emploie plus de 10 000 salariés et brasse plusieurs centaines de milliards de dinars de chiffre d’affaires par an. Il est le propriétaire du club de football algérien de l’USM  Alger. La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) a autorisé le groupe Etrhb Haddad à émettre un emprunt obligataire destiné aux banques, établissements financiers et investisseurs institutionnels, a-t-elle annoncé hier dans un communiqué. Le montant global de cet emprunt est de 6 milliards de DA. Selon la COSOB, informations rendues publiques,  les valeurs indiquées d’évaluation hypothécaire établies du Groupe ETRHB-Haddad SPA,  le 27 novembre 2008  représente une valeur de 7.6 milliards de dinars soit 127% du montant de l’emprunt obligataire, la  troisième  expertise complémentaire   en date du 18 juin 2009  l’évaluant  à  7.286.432.375 dinars algériens représentant 121% du montant de l’emprunt obligataire. Toujours selon les  données de  la COSOB, le 6 janvier 2009, le capital social du Groupe ETRHB-Haddad SPA est de 8.800.000.000 DA et le   chiffre d’affaires  comptable  au 01 janvier 2009  de 26.446. 450.000  dinars algériens. 


4- Le groupe  RAHIM contrôlant ARCOFINA est un groupe algérien diversifié,  dans des métiers aussi différents que la distribution pharmaceutique, la banque, les technologies de l’information, la grande distribution, l’hôtellerie, l’immobilier d’affaires et l’assurance. Filiale  d’ARCOFINA, l'Algérienne des assurances (2A) employant 2000 personnes a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 3 milliards de dinars en 2010, en augmentation de 16% par rapport à 2009. La principale filiale, D’ARCOFINA, DAHLI   (hôtel Hilton, immobilier de bureaux), En début 2009,   le groupe  occupe la une des journaux algériens pour  son projet pharaonique d’Alger Medina qui selon son promoteur devrait créer   10 000 emplois et attirera 100 000 visiteurs par jour pour  un investissement de 2,5 milliards de dollars. 


5- Le groupe BENAMOR est spécialisé dans la filière agro-alimentaire et leader sur le marché national. Implanté dans la wilaya de Guelma, dans l’Est algérien, il est devenu  leader sur le marché national en matière de tomate industrialisée et de s’affirmer de plus en plus parmi le top 3 des plus grands producteurs nationaux de semoule, de farine et de couscous. Le groupe Benamor, a réalisé en 2010 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. 


6- Le groupe OTHMANI -(Propriétaire de Coca Cola Algérie) avec, NCA Rouiba est  une entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de cinq milliards de dinars et emploie 450 travailleurs. Le 17 décembre 2007, la Banque européenne d’investissement a accordé un crédit de 3 millions d’euros  au groupe Nca pour le développement de son entreprise. En  février 2013, la COSOB donne son "feu vert" pour l'entrée en Bourse de l'entreprise NCA Rouiba. NCA vendra 2 122 988 actions de type ordinaire (pour 849,195 millions de dinars soit 25% du capital social de la société (qui est de 8 491 950 actions). 


7-Le groupe BENHAMADI  active dans l'informatique, électronique, électroménager, matériaux de construction et l'agroalimentaire compte investir dans la production de véhicules légers. Ce groupement familial d'entreprises qui a réalisé un chiffre d'affaires de 21 milliards de dinars en 2011(un euro égal 100  dinars  et 1 dollar 77 dinars au cours officiel)  en hausse en 25% par rapport à 2010  a tiré un bénéfice net de près de 800 millions de dinars et investi un milliard de dinars. Avec un effectif de 3 000 employés qui sera renforcé  par  600 nouvelles recrues,  l'activité est concentrée dans la zone industrielle de Bordj Bou-Arréridj, ont écoulé sur le marché local 1,3 million d'unités de tous produits confondus, dont une partie a été exportée vers des pays africains. En électroménager, sa part sur le marché national se situe entre 30 et 35%, selon son premier responsable qui annonce son intention d'investir dans d'autres pays comme la Tunisie et le Maroc, voire même l'Afrique noire. – 


8-Le groupe HASNAOUI - Les deux Groupes de Sociétés HASNAOUI, «Bâtiment» et «Agriculture», dont le siège est à Sidi-Bel-Abbès,( Ouest Algérie)  en quatre Sociétés par Actions, par fusion et transformation des Sociétés à responsabilité limitée (Sarl) d’avant 2008. Le Groupe agriculture, regroupe la Société de Développement Agricole (SODEA), créée en novembre 2000 et la Société de Production de Plants Maraîchers (SPPM), fondée à la même date. Un des leaders, au plan national, dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, le groupe des sociétés Hasnaoui  est constitué d’un ensemble d’entreprises exerçant dans diverses branches d’activités, telles la réalisation de bâtiments, production de matériaux de construction, la petite hydraulique, l’exploitation de carrières, etc.  Le groupe emploie 1 500 collaborateurs  avec  une capacité de réalisation de 1 500 logements/an. Selon son PDG  le chiffre d'affaires du groupe  est évalué  à environ 200 millions d'euros (60 % pour la construction et 40 % pour la production, notamment via la Société d'exploitation des carrières Hasnaoui). La Sarl Hasnaoui est le concessionnaire principal  de Nissan Algérie. 


9-Le groupe BIOPHARM est un laboratoire pharmaceutique Algérien, indépendant, fondé en 1992 par Mr. Abdelmadjid Kerrar. L’agence française pour le développement international des entreprises (UbiFrance) affirme, dans une étude, que le groupe privé algérien Biopharm est classé au 1er rang des producteurs privés et des importateurs algériens de médicament en terme de chiffre d’affaires global (importation et fabrication) et selon le rapport du cabinet de consulting britannique, Oxford Business Group, le marché national du médicament en Algérie  devrait atteindre une valeur de 8 milliards de dollars en 2015.  Aujourd’hui, le groupe compte environ 1300 collaborateurs dont un tiers de scientifiques avec un chiffre d’affaires réalisé selon son responsable de 19 milliards de dinars en 2010.  BIOPHARM est passé  à la production locale depuis 2005, ( 50 millions d’unités de vente par an ) tant avec des produits sous licence de laboratoires leaders mondiaux, que des produits issus de sa propre Recherche et Développement, lesquels sont des médicaments génériques  selon les règles de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) et a été  certifiée ISO9001 depuis 2008. 


10- Le groupe  SIM -Le  groupe  est aujourd'hui composé de huit filiales et a acquis «La Source» (Mouzaïa). D'une manière globale, à travers toutes ses activités, le groupe SIM a réalisé un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros en 2012.  Il est un des premiers producteurs de couscous sur le plan mondial et il exporte vers 29 pays. 


11.-Autres groupes privés  –Il  existe  d’autres groupes dont je ne citerai sans être exhaustif :
 - a-  le groupe  HAMOUD BOUALEM  qui est une  entreprise familiale, fondée en 1889 à Alger   par Youssef HAMMOUD avec un  capital social    d’environ  3,5 milliards (2010)   produisant  sous licence en France. C’est une marque algérienne fabriquant diverses boissons, du sirop au soda  et  exporte  également en    Angleterre, au  Canada  et  aux USA   étant en concurrence  avec les sociétés IFRI, Coca Cola et Pepsi. 
–b- Le  groupe ATTIA (Batna) spécialisé en fabrication de briqueteries, tuileries, boissons, eaux minérales et de source, boissons non alcoolisées. 
–c- Le groupe  EDEN ( Cherif Othmane)  qui active depuis bientôt 40 ans, principalement dans l'Ouest algérien (Oran),  ses domaines d'intervention étant , l'industrie de transformation, le tourisme et l'hôtellerie, la promotion immobilière et le négoce et la distribution, employant, plus de 900 employés. 
– d- Le groupe DENNOUNI avec un effectif de plus de 1000 personnes activant dans le BTPH, avec des productions intégrées,  société en pleine expansion avec un chiffre d’affaires  d’environ 100 millions d’euros. 
–e-Dans les assurances    ALLIANCES ASSURANCES employant plus  de 300 personnes qualifiées investissant récemment dans l’immobilier et l’agriculture. Doté d’un capital de 800 millions de DA, et  de 106 agences et de 300.000 clients début 2010, Alliance a lancé une opération via la bourse  afin  de  lever des fonds, pour porter son capital à 2,2 milliards de DA  ayant réalisé un chiffre d'affaires, à fin 2008, de plus d'un milliard et demi de dinars. 
Selon le PDD «  à  l’issue de la période de souscription qui s’est étalée sur un horizon de 30 jours, du 2 novembre au 1er décembre 2010, et après déroulement de la procédure de centralisation et de traitement des bulletins de souscription au niveau de la Société de Gestion de la Bourse des valeurs, il a été enregistré un niveau de souscription validé de 2 521 384 actions représentant 139,73% du volume global des titres offerts ». Mais  c’st surtout dans  l’agro-alimentaire où le  marché en Algérie pèserait cinq milliards de dollars que les  investisseurs privés algériens sont attirés. 
-f-Le groupe KOUININEF , allant de l’immobilier , au BTPH à l’industrie, LA  BELLE, qui  assure la commercialisation de café, riz, couscous, farine,   le groupe agroalimentaire algérien s'étant  associé au producteur français «Cristal Union» pour l'installation d'une raffinerie de sucre en Algérie qui devrait atteindre une capacité de production de 800 tonnes de sucre par jour ;  la Sarl CVA BELLAT, créée en 1970, qui  s’est spécialisée dans la production et la commercialisation des produits carnés (cachirs, pâtés Rôtis fumés…) étant  leader en Algérie  dans la production et la commercialisation des produits carnés. Avec tout  ce beau monde nous avons   les privés ayant investi dans les  filières lucratives, du lait et des eaux minérales. 

II.- Entraves au développement du secteur privé : contraintes d’environnement et sphère informelle 
 Le secteur privé algérien s’est développé largement à l’ombre du secteur d’Etat selon le fameux slogan cher au parti FLN de secteur privé facteur complémentaire du secteur d’Etat. Ce qui le freine  c’est l’environnement et la sphère informelle dominante en Algérie. 


1.-Le milieu des affaires  est peu propice   aux initiatives créatrices  de valeur ajouté à l’instar  de la politique salariale qui favorise des  emplois rentes au lieu du savoir et du travail. Cela explique selon  notre enquête  que les entrepreneurs cités, face à une concurrence étrangère (nombreux  privés dans l’import)  à laquelle ils n’étaient pas préparée,  ont des filières d’importation afin d’équilibrer  leur comptes globaux. Que l’on visite bon nombre d’anciennes zones industrielles (Est- Centre – Ouest ou la zone de Ghardaïa)   et l’on constatera  que bon nombre d’anciennes usines  se sont transformées en aire de stockage expliquant d’ailleurs le dépérissement du tissu productif où l’industrie représente à peine 5% du produit intérieur brut. 
La raison essentielle sont les contraintes d’environnement : bureaucratie pour  plus  de 50%, un système financier administré,( plus de 90% des crédits octroyés sont le fait de banques publiques), un système socio-éducatif  inadapté  et enfin l’épineux problème du foncier. A cela s’ajoute du fait  de l’ancienne  culturelle,  une méfiance  vis-à-vis du privé tant local qu’international  du fait que les  tenants de la rente ont peu de perdre des parcelles de pouvoir. Cela explique d’ailleurs  ces alliances entre la sphère bureaucratique  et certaines sphères privées spéculatives mues par des gains de court terme via la rente. Or le véritable dynamisme  de l’entreprise, qu’elle  soit publique ou privée  suppose une autonomie de décisions face aux contraintes tant internes qu’internationales évoluant au sein de la mondialisation caractérisée l’incertitude,  la turbulence  et l’urgence de prendre des décisions au temps réel. 
Par ailleurs, selon les données quantitatives du recensement économique (RE) effectué par l'Office national des statistiques (ONS) en 2011, le  nombre d'entreprises recensées sur le territoire national a atteint 990.496 entités dont plus de 934. 250 entités économiques  avec  la «prédominance» du secteur commercial et le caractère «tertiaire de l'économie nationale plus de 83% du tissu économique global).    Par ailleurs,  cette enquête  a révélé  que le tissu économique national est fortement dominé par les personnes physiques à 95% (888.794) alors que les personnes morales (entreprises) représentent seulement 5%, soit 45.456 entités, ce résultat étant  révélateur d'une économie basée essentiellement sur des micro- entités peu initiées au management stratégique.  Les quelques cas analysées précédemment qui sont d’ailleurs confrontés  à de nombreuses contraintes, ne peuvent  permettre à eux seuls  une dynamisation globale de la production hors hydrocarbures, nécessitant  des milliers d’entrepreneurs dynamiques.  
Car si  le secteur privé réalise 80% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures du pays, qui ne représente d’ailleurs que 2/3% du total des exportations  contre 97/98% pour Sonatrach,  sa part dans l’investissement global est négligeable, certaines sources donnant 1,9/2% du total de l’investissement entre 2010/2013. D’une manière générale que représente le secteur privé algérien  face au chiffre d’affaires de Sonatrach qui contribue directement et indirectement via la dépense publique/via les hydrocarbures à plus de 80% du produit intérieur brut ? A cela s’ajoute le manque d’unification des organisations patronales  privées  où sans être exhaustif nous  avons la  Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA)  la Confédération générale du patronat (CGP-BTPH), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA, la Confédération algérienne du patronat (CAP) , le Conseil supérieur du patronat algérien (CSPA),  l'Association des femmes chefs d'entreprises (Savoir et vouloir entreprendre-SEVE), le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (CEIMI). Quant au Forum des chefs d’entreprises (FCE), il  regroupe environ  499 entreprises qui peuvent corollairement appartenir à des associations syndicales, couvrant 18 des 22 secteurs économiques et représentant un chiffre d’affaires de 14 milliards de dollars, employant environ  105.000 salariés,   le FCE étant  considéré comme un Think tank (laboratoire d’idées) et non comme une organisation syndicale. 


2.- Les plus grosses fortunes en Algérie ne sont pas forcément   dans la  sphère réelle mais  au niveau de la sphère informelle notamment marchande avec une intermédiation informelle à des taux d’usure. Et par le canal de la  corruption via les surfacturations déposées dans des paradis fiscaux à l’étranger ?  Les transferts illicites de fonds vers l’étranger, représenteraient selon un rapport de l’Institut Global Finance Integrity (GFI-2010) un organisme américain qui compte parmi les membres de son conseil de célèbres juges et avocats, comme la Française Eva Joly, environ 18 milliards de dollars de transferts non enregistrés par la balance des paiements entre 2000 et 2009 (voir le rapporthttp://iffdec2011.gfintegrity.org/).
Outre que ce montant ne s’intéresse qu’au prix omettant la qualité qui constitue une surfacturation indirecte, vendant ainsi au même prix sur le marché intérieur une marchandise avec des normes de qualités différentes exemple le café auquel on additionne du mais), il semble bien que ce montant, fonction de la distorsion du taux de change entre le cours officiel et le cours sur le marché parallèle est sous estimé. Ces sommes sont issues de diverses opérations liées à la corruption, évasion fiscale et aux opérations délictuelles réalisées en Algérie. Mais ces transferts illicites ne tiennent pas compte des différentes commissions versées à l’étranger par des groupes internationaux en échange de contrats publics ou de surfacturation de produits et services , ni des sommes transférées légalement par les multinationales implantées en Algérie pour contourner les nouvelles lois économiques mises en place par le gouvernement depuis 2009 et souvent placées dans des paradis fiscaux ou par l’achat ‘immobiliers à travers le monde sous des prêtes noms ( voir également le rapport alarmant  de la Banque africaine du développement (voir site Web -BAD-2013 ), traitant de la problématique de la migration illicite de capitaux, rendu public le 29 mai 2013, faisant ressortir que le montant des capitaux transférés en dehors de l’Algérie de manière illicite, (dominée par les surfacturations entre la période allant de 1980 à 2009). Pour la sphère  informelle,  selon la Banque d’Algérie  dans sa note  « Amélioration de la circulation de la monnaie fiduciaire en 2012 et 2013 », les sorties annuelles brutes de monnaie fiduciaire  sont passées de 1 633,4 milliards DA en 2010 à 1 977,8 milliards DA en 2011 et à 2 475 milliards DA en 2012 soit 24, 75 milliards d’euros  ou 32,17 milliards de dollars au cours actuel.  La  part de cette monnaie dans la masse monétaire M2 (monnaie fiduciaire et dépôts bancaires) est passée de 25% en 2010 à 25,9% en 2011 pour atteindre 26,7% à fin 2012 donnant une masse monétaire  d’environ 125 milliards de dollars en 2012. Selon Deborah Harold, enseignante américaine de sciences politiques à l’université de Philadelphie et spécialiste de l’Algérie se basant sur des données  de la banque d’Algérie,  l’économie informelle brasserait  50 % de la masse monétaire en circulation soit 62,5 milliards de dollars. Ces données  sont corroborées  selon le quotidien arabophone  El Khabar en date du 18 février 2013 citant  un document du Ministère du commerce algérien pour qui existeraient 12.000 sociétés écrans avec une transaction qui avoisinerait 51 milliards d’euros soit 66 milliards de dollars, plus de quatre fois le chiffre d’affaires de  toutes les grandes entreprises du FCE  réunies.  Cette sphère contrôle au niveau de la sphère réelle 65% des segments des produits de première nécessité : fruit/légumes, marché du poisson, marché de la viande blanche/rouge et à travers des importations informels le textile/cuir,  avec une concentration du capital  au profit de quelques monopoleurs informels. Cette sphère liée à la logique rentière tisse des liens dialectiques avec des segments du pouvoir expliquant  qu’il est plus facile d’importer que de produire localement. Mais il ne faut pas se tromper de stratégie. Nous avons de nombreux entrepreneurs dynamiques  informels acquis à la logique de l’économie de marché qu’il s‘agit d’introduire dans la sphère réelle non par mesures administratives autoritaires mais par de nouveaux mécanismes économiques de régulation. 
D’ailleurs on peut se poser cette question pourquoi la majorité des projets  dans le  cadre de la  règle des 49/51%  avec des partenaires étrangers  concerne le secteur public  et le pourquoi de cet assainissement des entreprises publiques  de plus de 60 milliards de dollars  entre 1971/2012 du secteur public alors que 70% sont revenues à la  case de départ au lieu  d’une nouvelle affectation plus rationnelle au profit de nouvelles filières?  
L’Etat régulateur a  un rôle stratégique en économie de marché afin de concilier les  coûts sociaux et les coûts privés. Le secteur privé algérien  a une attitude contradictoire tant vis-à-vis de la politique du gouvernement que de grands dossiers (OMC- Accord d’Association avec l’Europe, dossier de la privatisation)  comme en témoignent les divergences au sein  du Forum des Chefs d’entreprises vis-à-vis de l’élection présidentielle. Le secteur privé national productif  a besoin de plus  d’autonomie  et d’espaces de liberté, ne signifiant pas  capitalisme sauvage et non assujettis aux aléas de la politique, en contrepartie  de la distribution de la rente. Comme dans toute famille, avec éclatement la cellule familiale, l’entrepreneur privé n'est pas courtisé pour ses voix,  étant parfois incapable  d'assembler les voix de sa famille  sont donc très marginales, mais pour son argent et dans  le court terme. Le véritable privé est mu uniquement par la seule logique  du profit  et attendra  que l'on lui renvoie  l’ascendeur à travers différents avantages contrebalançant largement son apport pour tel candidat. Or, le véritable nationalisme se mesure par la contribution des Algériens à la valeur ajoutée locale. Vouloir des parts de rente en contrepartie d'une fraction de la rente, ne rend service ni au secteur privé dans son  ensemble, ni à l’Algérie qui a besoin d’entrepreneurs dynamiques investissant dans les segments productifs. 

Source réflexions par Dr Abderrahmane Mebtoul

26/03/2014

Un concours architectural autour de la tuile terre cuite

La Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB) lance la deuxième édition de son concours "La Tuile Terre Cuite Architendance". A destination des architectes, cet événement a pour objectif de valoriser les réalisations architecturales contemporaines utilisant de la terre cuite.

"Nous souhaitons que les projets proposés par les architectes expriment toute leur créativité dans la manière d’intégrer la tuile terre cuite, en toiture et en façade", lance Pierre Jonnard, président du GIE Tuile Terre Cuite à la FFTB à propos du concours "La Tuile Terre Cuite Architendance". Et de compléter : "Avec des formes variées et des couleurs toujours plus innovantes – du sable aux teintes ardoisées déclinées sur tous les tons, du mat au brillant en passant par l’irisé... - la tuile terre cuite est le seul matériau de couverture à pouvoir offrir une telle personnalisation des bâtiments, tout en leur apportant un rendu résolument moderne et élégant". Voilà en quelques mots l'ambition de l'événement initié par la FFTB en 2012 en partenariat avec le Réseau des Maisons d’Architecture(RMA).
Concernant les modalités, les participants devront présenter une réalisation de moins de trois ans ou en cours d’achèvement. Trois catégories sont proposées : maison/logement individuel, habitat collectif, et bâtiment tertiaire.
Présidé par Cloud de Grandpré président du RMA, le jury remettra les sept Grands Prix lors de la deuxième édition des "24h d’architecture" de l'architecture, qui se déroulera à la Friche Belle de Mai à Marseille le 17 octobre prochain.
Inscriptions avant le 31 juillet, et remise des dossiers avant le 31 août 2014. Sur www.latuileterrecuite.com ou auprès de la FFTB, 15 rue Letellier, 75015 Paris.

Source Batiactu

25/03/2014

Roumazières: Monier investit malgré la crise

Malgré un secteur du bâtiment qui poursuit sa dégringolade, notamment dans le neuf, la tuilerie Monier de Roumazières (Charente) n’a pas hésité à investir plus de 2,5 M€ pour sortir une nouvelle tuile. Baptisé Fériane, le produit de la famille des grands moules fort galbe, compte sur ses innovations techniques pour s’imposer auprès des poseurs. « Son jeu longitudinal de 4 centimètres est unique. Il permet de gagner en confort et en temps de pose grâce aux économies de coupes au faîtage », insiste le nouveau directeur de l’usine, Jean-François Longère.
Commercialisée depuis le mois de novembre dernier dans ses quatre coloris (Rouge, Silvacane littorial, Colorado et Tons variés Atlantique), la tuile et sa cinquantaine d’accessoires s’adressent principalement au marché du neuf individuel, dans le sud-ouest de la France. Un secteur géographique sur lequel l’entreprise est déjà bien implantée, puisque les tuiles Monier pèsent pour environ 30 % du marché dans la région Poitou-Charentes.
Aujourd’hui, Monier compte 122 unités de fabrication dans 30 pays. Il réalise un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros, dont 60 % pour le seul secteur de la tuile. En France, le groupe dispose de sept usines. Elles réalisent un chiffre d’affaires de 158 M€ et emploient 850 personnes.

Source Zepros

Alternative décorative

Destinée à la rénovation esthétique des principaux types de toitures (tuiles terre cuite ou béton, ardoises, plaques fibres-ciment, zinc, bac acier), Garnicoat Toitures, peinture décorative à base de résines acryliques en phase aqueuse, est conçue pour résister aux intempéries et à l'encrassement, tout en présentant une bonne perméabilité à la vapeur d'eau.
A raison de 5 m2 par litre sur supports durs, sains, compacts et secs, cette formulation garnissante, tendue et opaque est disponible en quatre teintes satinées : Tuile, Rouge Brique, Brun et Ardoise.
Elle est conditionnée en pots de 5 ou de 15 l, applicable à la brosse, au rouleau et au pistolet, avant nettoyage des outils à l'eau. www.seigneurie.com

Source Batijournal

24/03/2014

Entretien avec Hervé Gastinel, président de Terreal

Quelles ont été les principales mesures des différents plans de restructuration qui ont été réalisés ?

Hervé Gastinel.
 Le leveraged buy-out que nous avions mis en œuvre en 2005 aux côtés de LBO France devait nous permettre de financer notre croissance externe, et notamment l’acquisition de Lahera, mais aussi de moderniser et d’augmenter nos capacités industrielles à hauteur de 150 millions d’euros. Malheureusement, nous avons été rattrapés par la crise et avons accusé une baisse de 30 % de notre chiffre d’affaires. Nous nous sommes donc retrouvés en situation de rupture de covenants bancaires en 2009.
Si notre première restructuration et la conversion d’une partie des instruments financiers principalement en quasi-fonds propres nous ont permis de faire passer notre dette de 900 millions à 500 millions d’euros, le business plan qui soutenait cette réorganisation se basait sur une reprise progressive de notre activité à partir de 2011. Or cette reprise s’est brutalement interrompue en 2012 et le cycle économique s’est de nouveau inversé. En réaction, nous avons donc décidé de franchir une étape supplémentaire en réduisant notre dette de 500 millions à 300 millions d’euros par le même jeu de conversion d’instruments financiers, mais cette fois en fonds propres directs, entraînant un changement de contrôle. Trois possibilités se présentaient à l’époque à LBO France, l’actionnaire majoritaire : céder l’entreprise à un tiers, renforcer les fonds propres ou céder le contrôle de Terreal aux créanciers. C’est cette dernière option qui a finalement été choisie. Ce sont trois créanciers, en l’occurrence ING et les fonds Park Square Capital et Goldman Sachs, qui ont pris 54 % du capital. En contrepartie la dette a été réajustée à un niveau soutenable dans le cadre d’un business plan anticipant une reprise du marché de la construction progressive et prudente, à partir de 2015.


Comment se sont déroulées les négociations qui ont abouti à l’intégration de vos créanciers dans le capital de Terreal ?

H. G.
 Les négociations se sont déroulées en bonne intelligence. Chacun a su prendre ses responsabilités et agir dans l’intérêt de l’entreprise. Preuve en est, Terreal n’a pas eu à céder un seul de ses actifs ni à recourir au moindre plan social comme il est trop souvent d’usage en pareil cas. Le transfert de contrôle de la société entre les actionnaires et les créanciers s’est réalisé au niveau de la holding et n’a pas impacté les sociétés opérationnelles. Je me suis d’ailleurs assuré que la stratégie de développement de Terreal ne serait pas affectée par ce changement d’actionnariat. La restructuration financière a eu pour effet de rééquilibrer le bilan et d’allonger les maturités tout en réduisant le coût de la dette. Aucune injection de cash n’a été nécessaire.


Comment dirigez-vous la société en présence d’actionnaires qui étaient auparavant vos créanciers ?

H. G.
 Il était essentiel que la gouvernance de la société ne soit pas dénaturée par des considérations exclusivement financières. Nous pouvions craindre de prime abord que nos nouveaux actionnaires ne se concentrent que sur le remboursement de la dette en négligeant la création de valeur à moyen-long terme. C’est pourquoi, à la demande de l’entreprise, et je tiens à le souligner en plein accord avec les créanciers, nous avons décidé d’opter pour un mode de gouvernance original. Nous avons pour cela procédé au recrutement de trois administrateurs indépendants qui sont des professionnels chevronnés de l’industrie et du secteur de la construction. Ils ont aujourd’hui la responsabilité, à mes côtés, d’animer la vie du groupe. En vertu de cette nouvelle gouvernance, les actionnaires ont délégué au conseil d’administration une grande partie de leurs responsabilités et de leurs pouvoirs.

Source Décideurs

23/03/2014

CERIC Technologies participe au Printemps de l'Industrie

CERIC Technologies participe, pour la deuxième fois cette année, au neuvième Printemps de l'Industrie qui aura lieu du 20 mars au 13 avril 2014.

Le site de Soissons ouvrira ses portes deux demi-journées aux visites d'écoles et une demi-journée au public (réservation auprès du numéro vert mis en place par la région), ce afin de faire découvrir la société et les différents métiers qui s'y exercent.
Ces visites sont l'occasion d'échanger sur l'outil industriel, les dernières innovations machines et pourquoi pas de susciter des vocations ! Nous vous attendons nombreux !
Pour plus de renseignements : http://www.printemps-industrie.picardie.fr/

Source CERIC/ Facebook

22/03/2014

Les briqueteries de Saint Quentin.

Musée municipal d'Uzès : l'objet du mois du musée municipal, présenté par sa conservatrice Brigitte Chimier est une brique fabriquée à Saint-Quentin-la-Poterie dans l’usine Léon Ducros.
Il s'agit de découvrir l’aventure industrielle en Uzège au XIXe siècle, quand les potiers se sont transformés en briquetiers pour mieux exploiter les propriétés de l’argile réfractaire…
Les filons d’argile, abondants en Uzège, ont été exploités au moins depuis le Moyen-Age par les potiers. A partir du XIXe siècle, la production de vaisselle décline , mais l’extraction de la terre se poursuit car ses propriétés réfractaires la rendent très recherchée par les fabricants locaux, mais aussi dans le reste de la France et même à l’étranger. La fabrication de briques va également se développer en Uzège (à Saint-Quentin, Saint-Victor-des-Oules, Montaren et Uzès), pour la construction mais aussi pour l’industrie.
En effet, dès le milieu du XIXe siècle, la sidérurgie est en pleine expansion dans le bassin d’Alès, bientôt suivie par la chimie à Salindres. Il faut donc des briques réfractaires, résistantes aux très hautes températures, pour les hauts-fourneaux, Les lignes de chemin de fer nouvellement créées permettent ce transport. Pendant un siècle, l’argile fait donc vivre beaucoup d’habitants de l’Uzège : les mineurs qui l’extraient, les briquetiers qui la transforment, les voituriers qui la transportent… La plupart des briqueteries de l’Uzège disparaissent dans les années 1950. Contact au 04 66 22 40 23

Source: Midi Libre

21/03/2014

Tunisie : Appel à l’exploitation des importantes réserves de substances utiles du gouvernorat de Zaghouan

La question de l’exploitation des importantes richesses de substances utiles a été examinée, lors de la réunion, lundi, de la commission économique du conseil régional du gouvernorat de Zaghouan, afin d’en faire une plateforme pour le secteur industriel en vue de la création de nombreux postes d’emploi, pour les habitants de la région.
Selon une étude préparée par l’Office national des mines, autour des substances utiles, le gouvernorat de Zaghouan contient d’importantes réserves diversifiées des produits de carrière, notamment la pierre calcaire et de marbre qui se distingue par sa solidité et sa haute qualité, ce qui en fait le principal fournisseur des gouvernorats du grand Tunis et du Sahel.
L’étude montre, d’autre part, que la région comporte d’importantes surfaces de sable industriel et d’argile aux spécificités physiques et chimiques, pouvant être des produits de base pour les briques et le carrelage.
Après la présentation de cette étude, l’assistance a appelé à la nécessité d’exploiter et de faire connaitre ce potentiel, afin d’attirer les investisseurs, en coordination avec l’Office national des mines, des structures concernées et des institutions de financement.

Source Direct Info

Tanguy Matériaux (Finistère) reprend Ardoisières de Galice avec 200 personnes

Créé en 1925 à Lannilis, dans le Finistère-Nord, le groupe Tanguy emploie 750 personnes dans trente-neuf points de vente. Il étend son réseau de distribution. Entretien avec Roland Tanguy, PDG de la société Tanguy Matériaux.

Vous venez de vous étendre en Bretagne. Une croissance externe qui n'est pas nouvelle ?
Nous venons de réaliser une croissance externe avec la reprise d'Ardoisières de Galice, négoce de produits de couverture dans les départements des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine. Nous sommes historiquement sur le Finistère, mais notre développement nous a amenés depuis vingt ans vers le Morbihan, la Loire-Atlantique, l'Ille-et-Vilaine et les Côtes-d'Armor. Dans les Côtes-d'Armor, nous étions déjà présents à travers l'entreprise Hue Socoda, matériaux d'agencement, composants pour le mobilier, une entreprise de plus de 200 personnes. Dans le Morbihan, nous sommes aussi implantés par l'intermédiaire de l'entreprise Le Doré.
Quel est l'avenir de l'ardoise ?
Toute l'ardoise vendue en France et en Europe vient de Galice. Les autres provenances restent anecdotiques. Les ardoisières d'Angers ferment. Nous faisons aussi toute la partie zinguerie, étanchéité et tous les produits annexes. Nous voyons une évolution des toitures vers des pentes moins inclinées, qui demandent de l'étanchéité, du zinc. C'est une évolution qui dessert l'ardoise. Nous importons 15 000 à 20 000 tonnes d'ardoises à l'année pour l'ensemble de la Bretagne. Ça veut dire 600 camions. Si l'écotaxe avait été appliquée, c'était un péage supplémentaire de 500 000 €.
La période la plus difficile pour le bâtiment est-elle derrière nous ?
Le cycle est long. Je pense que nous avons touché le fond en 2013. J'espère que nous serons stables cette année et une reprise pour 2015. Nous traitons toutes sortes de marchés : logement collectif, marché agricole et industriel, marché public. Le marché public du logement collectif a été en hausse l'an passé. Il y a un besoin de logements en France qui n'est pas encore comblé.

Source OUEST FRANCE

20/03/2014

ALGERIE: “Quand le bâtiment va, tout va”

Cette règle énoncée par les économistes et que l’adage populaire s’est appropriée, a-t-elle trouvé sa validation en Algérie ?
Le plan de développement 2010-2014 évalué à plus de 286 milliards de dollars dont 150 milliards de dollars pour le seul secteur du bâtiment et des travaux publics, ne peut laisser indifférents les opérateurs algériens et étrangers intéressés par les activités de construction en expansion. La perspective de gros marchés explique en grande partie cet engouement.
Outre l’intérêt économique et financier, qui focalise en premier lieu l’attention des entreprises, la politique économique menée par le nouvel exécutif, les opportunités d’investissements que recèle l’Algérie, mais, aussi, les dérapages, relevés dans un passé récent, lors de la passation de gros marchés publics, tels que les scandales qui ont éclaboussé les gestionnaires de l’autoroute Est-Ouest, mettent en avant l’exigence de la priorité d’accorder une attention toute particulière aux questions de la qualité, du coût et du respect des règles urbanistiques. Au demeurant, les carences en matière de qualité, de coût et de délais de réalisation, les retards accusés dans la réalisation du programme en cours, reconnu par les autorités elles- mêmes, en sont la parfaite illustration. En deuxième lieu, comme affirmé maintes fois par les pouvoirs publics, en matière d’études et d’ingénierie, la priorité absolue doit être accordée aux capacités nationales publiques et privées, sauf là où elles n’existeraient pas. Cette option vaut également pour le volet réalisation en associant le secteur privé national productif à la dynamique d’ensemble.
En troisième lieu, et compte tenu des hésitations des firmes étrangères à investir en Algérie, hésitations mesurables à travers la faiblesse des IDE- investissements directs étrangers- le plan de développement 2010-2014 constitue tout de même une opportunité de reformulation de la stratégie nationale de captation des IDE sans “frilosité”, en introduisant davantage de transparence dans la gestion des mégaprojets et de l’économie en général qui peut servir de point d’appui au prolongement de la réflexion autour des conditions de reformulation des stratégies urbanistiques en rupture avec l’anarchie qui caractérise l’environnement et la structuration architecturale des grands centres urbains.
Adossée à la nouvelle réglementation qui régit désormais l’urbanisme, une telle démarche répondra, en grande partie, aux attentes des citoyens qui aspirent à l’amélioration de leur cadre de vie. En vérité, la vraie question est des savoir si cette dynamique remarquable de relance du secteur du BTPH, (moteur de la croissance à travers la dépense publique), s’est réellement traduite par des effets induits sur les autres pans de l’économie nationale (emplois, développement de la sous-traitance, transfert technologique….) ; rien n’est moins sûr aux dires des experts. Au-delà des retards accusés dans l’achèvement du plan quinquennal en cours (objectif 2,5 millions de logements), il reste à réaliser environ 700 000 unités.--- le ministre de l’Habitat a affirmé que nos capacités de réalisation sont de 80 000 unités /an, alors que les besoins de résorption de la crise de logement sont de l’ordre de 200 000 unités/ans--- Les entraves bureaucratiques de toute nature, telles que l’accès aux assiettes foncières ainsi qu’aux conditions d’octroi de crédits bancaires pour booster la promotion immobilière privée, sont toujours présentes. Enfin, il est grand temps de nous poser la question de savoir pourquoi nos travailleurs seraient moins performants, moins qualifiés et moins productifs que leurs homologues chinois ou coréens ? Dans une conjoncture de chômage endémique, est-il dans notre intérêt de continuer à faire appel à la main-d’œuvre étrangère ?

Source Liberté Algérie par : A HAMMA

Refonte du schéma logistique national chez Point P

Leader de la distribution de matériaux de construction en France, Point P s'appuie sur une nouvelle logistique structurée autour de trois bases centrales. L'optimisation de la qualité de service et des coûts à l'origine de cette refonte croise des objectifs environnementaux à travers la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.
"Se doter d'une véritable puissance logistique pour renforcer le service au client et gagner des parts de marché". Engagé depuis quelques années, le dispositif qui sert ces objectifs et "répond à un besoin de réactivité et de disponibilité des produits, est aujourd'hui en place", assure Point P.
"Objectif : 6.000 références livrées à J-0 et 15.000 références à J+1"
Dédié dans un premier temps à ses matériaux de construction, le nouveau schéma logistique de la filiale du pôle Distribution Bâtiment de Saint-Gobain s'appuie désormais sur trois plateformes situées à Brie-Comte-Robert (77), Clesud-Miramas (13), et Saint-Aignan (44). Ensemble, elles représentent une capacité de stockage de 100.000 m2. En soutien, ces bases sont adossées à des agences disposant de stocks avancés en périphérie et à des magasins en ville pour les ventes à emporter. D'ici 2015, ce dispositif s'étendra à sa branche Sanitaire-Chauffage avec l'ouverture de sept stocks en agence maillant le territoire national.
Réduire l'empreinte carbone 
Cette réorganisation logistique s'intègre à la politique de développement durable du distributeur baptisée "Ressource". Dans ce cadre, il est signataire de la charte en faveur d'une logistique urbaine durable de la mairie de Paris, et est partenaire de plusieurs plans "Climat Énergie" locaux dont celui du Grand Lyon. Pour accompagner ces engagements, Point P a lancé en 2012 la démarche Évoluvert. Couvrant toutes ses enseignes*, soit un réseau de plus de 2.200 points de vente à travers l'Hexagone, elle a pour ambition d'optimiser l'ensemble de ses flux de transport depuis l'approvisionnement jusqu'à la livraison. D'ici 2017, le distributeur vise une "économie de 25.000 tonnes de CO2, soit l'équivalent de 45.000 camions en moins sur les routes".
*Point P Matériaux de construction, Cedeo, Asturienne, PUM Plastiques, Sfic, Plateforme du Bâtiment, Dispano, Brossette, le site e-commerce Outiz, etc.
Source L'Antenne.com par Érick Demangeon

ALGERIE : Le groupe Mazouz réalisera cinq nouvelles briqueteries et une conserverie de fruits et légumes à Batna

Le groupe privé Mazouz poursuit sa politique de diversification et d’investissement avec le lancement prochain de la réalisation de cinq nouvelles briqueteries, d’une capacité d’un million de tonnes par an, dans la wilaya de Batna.
« Nous venons de conclure un accord avec la société italienne Ipa pour la construction de cinq briqueteries dans la wilaya de Batna d’une capacité globale d’un million de tonnes par an. Nous allons y produire 60 millions de tuiles, dont l’émaillé qui est actuellement importé », explique à TSA, Mohamed Bairi, P-DG d’Ival, filiale du groupe Mazouz.
Les travaux de construction de ces briqueteries devraient être lancés la semaine prochaine pour un délai de réalisation de 18 mois, selon M. Bairi. « Ce projet va permettre la création de 1 200 emplois », ajoute-t-il.
Le groupe Mazouz possède déjà deux briqueteries à Ksar El Boukhari et Relizane et veut ainsi renforcer ses positions dans les matériaux de construction dans un contexte marqué par la multiplication des programmes de réalisation de logements.
Outre les matériaux de construction, le groupe Mazouz investit dans l’agroalimentaire, via sa marque Ngaous (jus de fruits, confiture, sodas et eau minérale), dans l’usine basée à Batna. Il a décidé d’investir dans une unité conserverie de fruits et légumes d’une capacité de 800 tonnes par jour.
« Ce projet va permettre la création de 400 emplois et 50% des produits sont destinés à l’exportation. Nous allons aider les agriculteurs de la région de Ngaous pour produire davantage de fruits et légumes », explique M. Bairi.
Le groupe Mazouz est également présent dans la distribution automobile avec les marques Mazda, Iveco, Cherry et Gonow.

Source TSA

19/03/2014

Construction : la FFB appelle à relancer la primo-accession

Après une baisse globale d’activité de -2,6 % en 2013 (en volume), la Fédération française du bâtiment (FFB) prévoit un nouveau recul cette année, de l’ordre de -0,4 %. Pour relancer la construction neuve, son président, Didier Ridoret, propose un dispositif « coup de poing ».

Toujours pas de reprise en vue dans la construction ! Selon les chiffres du secteur commentés ce midi par Didier Ridoret (président de la FFB), « la fin 2013 et le début 2014 s’avèrent conformes aux évolutions anticipées par la FFB , avec une consolidation en cours dans le logement neuf, un léger repli qui s’amorce dans le non-résidentiel neuf et un segment de l’amélioration-entretien qui affiche des hésitations autour d’une tendance modérément baissière ».
Certes, les autorisations de permis de construire continuent de reculer « violemment ». Ainsi, « en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2014, ils affichent des variations de -18 % dans le logement et de -11,6 % dans le non-résidentiel. Mais nous maintenons l’hypothèse que ce mouvement s’explique avant tout par le dégonflement du stock de permis accumulés entre 2011 et 2013, et qui n’ont pas été exécutés », a expliqué Didier Ridoret.

Logements neufs : le collectif résiste mieux que l’individuel
À défaut de signes de reprise, la FFB perçoit donc des signes de stabilisation dans le logement neuf. Fin janvier, si les autorisations étaient toujours en baisse (-14,8 %, en glissement annuel sur un mois), les mises en chantier ont connu un léger frémissement (+0,6 %). Depuis octobre dernier, les ouvertures de chantier semblent d’ailleurs se stabiliser à un niveau de 340 000 logements par an.
Malgré l’absence de rebond social ou fiscal fin 2013, le collectif fait preuve d’« une bonne résistance » : les mises en chantier sont toujours en recul (-6,8 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2014), mais« le recul des autorisations se tassent nettement » (-0,8 % en glissement annuel sur trois mois, contre -10,8 % sur six mois).
En revanche, la dégradation se poursuit dans l’individuel. La baisse des mises en chantiers s’est encore accélérée (-12,4 % en glissement annuel sur trois mois), tandis que les autorisations sont « en chute libre »(-32 % en glissement annuel sur trois mois), malgré un hiver 2013-2014 plus clément que les deux précédents hivers. La FFB continue donc d’évoquer un « marché déprimé ». Elle en veut pour preuve le faible volume de PTZ+ distribués l’an dernier : un peu plus de 40 200 prêts accordés dans le neuf, contre près de 80 900 en 2012 et environ 95 400 en 2011.

Non-résidentiel neuf : en léger recul... avec des disparités
Alors que le Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) s’est ouvert ce mardi 11 mars à Cannes, le tableau semble, a priori, moins sombre dans le non-résidentiel (hors hôtellerie et locaux agricoles). Les autorisations baissent toujours, mais à un rythme plus modéré (-11,1 % en glissement annuel sur trois mois, contre -15,4 % sur six mois). Avec un peu moins de 19 millions de surfaces de plancher commencées, « la baisse s’enclenche, constate la FFB, mais reste encore contenue » (-3,8 % en glissement annuel sur trois mois, contre -0,5 % sur six mois).
Cette baisse « assez générale » affiche une intensité variable selon les segments de marché. Ainsi, le poids des échéances électorales commence à se faire sentir dans le secteur des bâtiments administratifs, alors que les surfaces autorisées ont littéralement explosé sur le segment des bureaux (+37,3 % en glissement annuel sur trois mois).
En dépit de l'absence d’indicateurs d’activité depuis la fin du 3e trimestre 2013, le marché de l’amélioration-entretien n’est guère mieux loti selon la FFB. Si la tendance est là aussi à la baisse, la fédération met un bémol en raison d’« une forte incertitude liée aux atermoiements autour des différents régimes de TVA réduite ».

25 000 postes perdus en 2013
En termes d’emploi, alors que les chiffres officiels doivent être publiés demain, la FFB estime que la filière du bâtiment a connu une perte de 25 000 postes en 2013 (y compris l’intérim qui a pourtant connu un net rebond au 3e, voire au 4e trimestre 2013). Pour cette année, elle prévoit « un tassement de tendance » avec un nouvel repli d’environ 7 500 postes.
Les entreprises ont pourtant plutôt bien résisté l’an dernier avec une quasi-stabilité des défaillances (+0,3 %), tandis que les créations hors auto-entrepreneurs ont explosé (+18,8 %). Mais « [leurs] trésoreries s’épuisent, tout comme leur capacité à résister à un décrochage d’activité de près de 17 % depuis la fin 2007 », s'inquiète Didier Ridoret.

Restaurer le PTZ+ originel
Face à une situation toujours tendue dans le bâtiment, Didier Ridoret convient que « les réflexions de la démarche “Objectifs 500 000“, initiées par le gouvernement et en cours de finalisation, constitueront une indéniable avancées… si elles débouchent ». Or elles ont « une portée plus structurelle que conjoncturelle ».
Pour le président de la FFB, « la reprise dans le secteur ne peut passer que par un nouvel essor de la primo-accession à la propriété. Seul un dispositif aussi puissant que le PTZ+ originel, avec ses longs différés pour les tranches de revenus modestes et intermédiaires, permettrait ce retour en grâce ». Mais cette orientation se heurte à son coût : de l’ordre du milliard d’euros.
C’est pourquoi l’organisation professionnelle propose de mettre à l’étude « un dispositif “coup de point“ » qui serait limité dans le temps : un prêt à taux variable non capé, mais dont les mensualités de remboursement seraient indexées sur l'évolution du revenu du ménage (taux d’effort constant).
« Si les taux d'intérêt augmentent plus vite que ce revenu, la durée de remboursement du prêt serait alors allongée pour permettre le remboursement de la totalité du capital. Toutefois, afin de sécuriser les ménages, cet allongement de la durée serait limité à deux ans, l’État prenant à sa charge l’éventuel capital restant dû au-delà », détaille la FFB.

Source ZEPROS par Stéphane Vigliandi

Face à un secteur du bâtiment en berne, BigMat élabore sa stratégie 2014

Après une année 2013 difficile pour le négoce et tandis que les prévisions 2014 tablent sur une baisse de l'activité de 5 %, la coopérative BigMat est revenu le 7 mars dernier lors d’une conférence de presse sur son bilan 2013 ainsi que sur sa stratégie de développement à l’horizon 2014. Deux mots d’ordre : l’innovation et la formation.
La coopérative BigMat réunit 108 adhérents en 2014.
L'année 2009 avait rimé avec un net recul de l'activité du BTP à -11,5 %. Le secteur, qui représente un chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros est installé dans une conjoncture défavorable que le rebond éphémère de 7 % en 2011 n'a pu inversé selon des chiffres publiés dans les Echos le 28 novembre 2013.
Pour pallier ce climat défavorable, la coopérative se fixe 4 objectifs en 2014.
LA FORMATION
Il s’agit pour l’enseigne de former artisans et collaborateurs au numérique et aux nouvelles bornes interactives qu’elle propose, ainsi qu’aux enjeux des mutations énergétiques. BigMat dispense par ailleurs des formations à l’intérieur de ses camions, spécialement conçus pour aller à la rencontre des artisans et des professionnels du BTP. En 2013, 70 rencontres ont ainsi été organisées et ont permis de réunir 3000 participants dont 85 % d’artisans et 15 % de particuliers. Le réseau, qui prévoit d’ores et déjà 200 dates pour 2014, met également à disposition de ses collaborateurs une « école des négociants BigMat » qui fêtera bientôt ses 10 ans.
L’INNOVATION
BigMat veut consolider son nouveau concept de vente Bipos décliné en quatre niveaux de points de vente : le dépôt, l’agence, le centre conseil et le centre de formation, et qui a pour objectif de répondre de manière plus spécifique aux besoins des clients, professionnels et particuliers. Le concept a également pour but d’améliorer la capacité énergétique de chaque bâtiment. « On a compris que l’enjeu de la filière ce n’est pas le neuf mais la rénovation, l’idée étant de proposer des bâtiments moins énergivores », explique Joël Armary.
LA SPÉCIALISATION
Pour la coopérative, il s’agit de devenir l’expert du bâtiment sur l’outillage, la menuiserie et le carrelage, spécialités encore peu développées en son sein. L’outillage ne représentait en 2013 que 5 % de son chiffre d’affaires en France. Afin d’accélérer cette spécialisation, un accord a été conclu entre la coopérative et le groupe Cofaq, réseau de distribution indépendante en quincaillerie, bricolage, fournitures pour l’industrie et le bâtiment, dans l’optique de la porter à 10 % d’ici 2017. Autre domaine d’activité ciblé, la menuiserie, qui représentait l’an dernier 8 % de son chiffre d’affaires français, et qu’un rapprochement avec la CMEM, nouvelle centrale de référencement BigMat, doit permettre de développer.
L’ACHAT
BigMat souhaite améliorer sa puissance d’achat à travers une nouvelle organisation ( gaBi) permettant de rassembler l’ensemble des adhérents BigMat et d’offrir un processus d’achat unifié, harmonisé et personnalisé. Il s’agit pour la coopérative de créer sa propre dynamique d’achat.
BigMat en quelques chiffres Créé en 1981, BigMat compte 108 adhérents et 346 points de vente en France. Il est présent en Belgique, Espagne, Italie et République Tchèque, avec 820 points de vente en Europe, pour un chiffre d’affaires cumulé de 2,2 milliards d’euros (2012).
Source Les Echos de la Franchise par Sarah Kanga