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21/05/2013

La revanche de la brique

Propos de Monsieur François Amzulesco / Directeur Innovation et Projets Industriels, Terreal 

Il y a quinze ans, au temps de la « nouvelle économie », les entreprises brick and mortar incarnaient le monde ancien. Mais la transition énergétique a remis les pendules à l'heure : le secteur du bâtiment traverse aujourd’hui une phase d’innovation sans précédent. L'industrie de la brique et de la tuile est au cœur de cette révolution, qui met l'accent sur les performances énergétiques d'un bâtiment mais aussi sur le cycle de vie des matériaux.
« Il ne casse pas des briques », « il me tombe une tuile »… les briques et les tuiles de terre cuite font tellement partie de nos paysages qu’elles se sont introduites jusque dans nos expressions familières. Difficile d’imaginer à quel point ces matériaux traditionnels se sont transformés au gré de toutes les révolutions industrielles, y compris les plus récentes.
Les visiteurs des tuileries et briqueteries d’aujourd’hui en sont souvent étonnés. Ces lignes modernes, robotisées et automatisées, ces fours cuisant à 1000°C et précis à quelques degrés près, tout en « crachant » de quoi construire plus d’une maison par heure – quelle surprise par rapport l’image d’un produit aussi traditionnel ! Or ce sont bien ces efforts continus d’innovation et d’investissements qui ont soutenu le succès récent de ces matériaux.
Au cours des 10 dernières années, la brique de terre cuite a progressivement détrôné le parpaing en béton comme premier matériau pour les murs des maisons. La compétitivité a joué un rôle important : un usinage extrêmement précis des briques a relégué aux oubliettes la pose au mortier au profit de la pose dite « à joint mince », beaucoup plus rapide et économique sur chantier. Mais ce sont surtout les performances thermiques qui ont fait la différence. Avec une structure alvéolaire sophistiquée, la brique est devenue un bon isolant thermique : pour une même épaisseur de 20 cm, sa résistance thermique a été multipliée par quatre en six ans. Ces progrès sont tombés à pic au moment où le Grenelle de l’Environnement donnait en 2007 une impulsion forte vers plus d’efficacité énergétique dans les bâtiments.
Or justement, c’est une nouvelle révolution, celle des contraintes énergétiques et environnementales, qui est en passe de changer radicalement la donne pour le secteur du bâtiment. Les toits ne seront-ils pas bientôt faits entièrement de panneaux solaires ? Les trois petits cochons de demain ne seront-ils pas plutôt récompensés d’avoir choisi une maison en bois ou en paille – légère, rapide à construire, recyclable voire biodégradable – au lieu d’une maison en briques – lourdes, cuites à l’énergie fossile et destinées à devenir de futurs gravats ? La tuile et la brique en terre cuite n’ont-elles pas mangé leur pain blanc ?
Nouvelles exigences : l’exemple français
En l’espace d’une décennie la notion d’efficacité énergétique est de nouveau devenue centrale en Europe, et elle s’impose peu à peu dans le reste du monde. Le bâtiment est en première ligne : en France, le secteur résidentiel et tertiaire a englouti 68 millions de tonnes équivalent pétrole en 2011 soit 44 % de la consommation finale d’énergie du pays – loin devant les transports (32 %) et l’industrie (21 %). Au niveau européen, cette proportion est évaluée à 40 %. Ces consommations d’énergie se retrouvent directement sous forme d’émissions de gaz à effet de serre, même si le chauffage au bois et l’électricité nucléaire ou renouvelable jouent un rôle modérateur. On estime que 26 % des émissions de CO2 en France et 36 % en Europe proviennent de l’utilisation des bâtiments.
Comme souvent dans le secteur très réglementé de la construction, les objectifs d’efficacité énergétique se traduisent par de nouvelles normes. En France, c’est en particulier la Réglementation thermique version 2012 (RT 2012, succédant à la RT 2005) qui concrétise les nouvelles exigences.
Or cette nouvelle réglementation marque sur bien des points une véritable rupture. Il faut remonter à 1974 et à la toute première obligation d’isoler les logements face au choc pétrolier pour trouver un changement comparable.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le plafond de consommation d’énergie pour le chauffage et le rafraîchissement, l’eau chaude, l’éclairage et la ventilation est divisé par trois. La mesure se fait en énergie primaire (forme d’énergie disponible dans la nature avant toute transformation) : un KWh électrique est ainsi multiplié par 2,58, un KWh de bois est compté pour zéro.
Autre petite révolution: le plafond de consommation d’énergie est désormais global (50 KWh/m2/an pour les maisons), au lieu d’être défini élément par élément comme c’était le cas auparavant où les normes précisaient la résistance thermique minimum pour un mur, une fenêtre, etc. Ce nouveau mode de calcul laisse au constructeur la possibilité de réaliser des arbitrages. Pour installer par exemple un chauffage électrique, très économique à l’achat mais pénalisant en énergie primaire, il choisira un bâti particulièrement bien isolé thermiquement qui limitera fortement le besoin de chauffage.
RT2012

Bien sûr, l’emploi des énergies renouvelables devient obligatoire pour les maisons RT 2012, sous forme de panneaux solaires, de poêle à bois ou de pompe à chaleur. Un garde fou est heureusement imposé pour les panneaux photovoltaïques – pas question de masquer des défauts d’isolation derrière une prétendue « énergie positive » en couvrant le toit de capteurs solaires. C’est clairement un point de vigilance à avoir en tête pour préparer le fameux « BEPOS », ou Bâtiment à Energie Positive, annoncé comme la future norme pour 2020.
Ce qui est original dans l’expérience française, c’est que la préparation de la RT 2012 a donné lieu à un intense et patient travail de concertation avec l’ensemble de la filière. Dès 2007, le label volontaire et privé BBC (Bâtiment Basse Consommation) a préfiguré les futures normes. Des milliers de constructions ont ainsi servi volontairement de champ d’expérience concret, permettant à chacun de se préparer au changement. Un formidable mouvement d’innovation en est résulté, qui dépasse dans bien des cas les simples exigences réglementaires : en matière de consommation d’énergie des logements par exemple, on parle de plus en plus d’obligation de performances réelles, là où la réglementation se limite encore prudemment à une conformité calculée a priori.
Les métiers de la brique et de la tuile en révolution Pour les producteurs de matériaux, étendre son offre vers les systèmes constructifs est devenu une tarte à la crème. L’automobile est souvent citée en exemple à une filière bâtiment critiquée pour son indifférence à la qualité globale et pour l’archaïsme de ses modes de production qui rendent l’achat ou la rénovation d’un logement inabordables pour de nombreuses familles. Mais concrètement, comment cela se traduit-il sur le terrain ?
L’exemple de la tuile à douille permet de comprendre ce qui est en jeu. Cette pièce spéciale en terre cuite, présente sur de très nombreux toits en tuiles, sert d’évacuation aux ventilations mécaniques des logements. Elle est posée sur le toit par le couvreur, mais c’est généralement l’électricien qui vient raccorder la gaine de ventilation sur la tuile. Et là, trop souvent, c’est la débrouille ! Si la tuile à douille n’a pas été positionnée au bon endroit sur le toit, l’électricien doit lui-même la changer de place. Il peut être obligé de tordre et de pincer sa gaine pour réussir ce raccordement, au risque de limiter le débit de ventilation donc de dégrader la qualité de l’air dans la maison – et bien sûr d’augmenter la consommation électrique du ventilateur. Dans le pire des cas, il ne raccorde rien du tout et l’air vicié reste dans les combles.

Ce genre de fantaisie n’est plus toléré dans les maisons RT 2012, étanches à l’air et où la ventilation joue un rôle clé pour le confort et la santé des occupants. Terreal courait le risque que les sorties de ventilation ne se fassent par exemple par les murs au lieu de par les toits et que ses ventes de tuiles à douille ne baissent progressivement. Notre centre de R&D, sortant de ses compétences classiques sur la terre cuite, a donc développé un manchon en plastique qui permet un raccordement de la ventilation à la tuile à douille simple, sécurisé et efficace.
Les matériaux du bâti comme les tuiles ou les briques en terre cuite présentent souvent des performances « naturelles », robustes et durables, qui recèlent des trésors encore inexploités. Sur les toits, par exemple, on s’ingénie à récupérer l’énergie solaire au moyen de quelques mètres carrés de panneaux photovoltaïques ou thermiques. Pourtant, ce sont bien toutes les tuiles du toit qui reçoivent cette énergie et qui se réchauffent sous l’effet du soleil. En travaillant les propriétés physiques des tuiles, Terreal a conçu un dispositif qui récupère cette chaleur pour alimenter un chauffe-eau thermodynamique. Grâce à ce système simple, robuste et sans entretien, toutes les tuiles du toit servent de capteurs solaires et font économiser aux habitants jusqu’à 20% de leur facture de production d’eau chaude. Le constructeur peut respecter ce fameux plafond de 50 KWh/m2/an par une solution très économique. Cerise sur le gâteau, le système est totalement invisible et l’esthétique du toit en tuiles est intégralement préservée. La tuile en terre cuite permet, en quelque sorte, de réinventer l’eau chaude.
Pour les ingénieurs du centre de R&D d’une entreprise comme Terreal, quel changement que de devoir s’aventurer en dehors du domaine d’expertise classique de l’amélioration progressive des produits existants ! C’est toute une philosophie d’ouverture qui a été engagée par l’entreprise en 2010. Terreal reçoit désormais chaque année dans son centre de R&D des dizaines de visiteurs extérieurs – architectes, bureaux d’études, chercheurs, industriels, maîtres d’ouvrage, constructeurs – et noue de nombreux partenariats scientifiques ou industriels. Jusqu’aux sciences sociales qui s’invitent dans notre monde d’ingénieurs : Terreal est partie prenante d’un projet original de logements sociaux à énergie positive, pour lequel des équipes de sociologues vont aider les locataires à maîtriser durablement leurs consommations d’énergie. Notre intérêt commun : compenser réellement la facture énergétique des locataires, tout en limitant au strict nécessaire les coûteux et fragiles panneaux photovoltaïques en toiture – le traditionnel toit en tuiles restant et de loin le plus économique à la construction comme à l’entretien.
Ces changements débordent du monde de la R&D. Toutes les fonctions de l’entreprise sont concernées. Achats, logistique et qualité doivent gérer de nouveaux flux de composants incorporés à nos systèmes mais achetés à l’extérieur – par contraste, dans notre activité terre cuite, 98 % des tonnages entrant dans nos usines sont l’argile et le sable que nous extrayons nous-mêmes de nos carrières. Le marketing et les forces de vente sont bien sûr en première ligne pour répondre aux interrogations des artisans, négociants, bureaux d’études, et pour leur présenter les nouvelles offres de l’entreprise. Dès 2010, Terreal a par exemple monté un centre de formation pratique à l’étanchéité à l’air du bâti – l’une des exigences fortes de la RT 2012 vérifiée sur chaque chantier – pour contribuer à l’anticipation par les artisans et constructeurs de ce point-clé.
L’énergie grise

Ces bouleversements ne s’arrêtent pas à la porte de nos usines, loin de là ! Une entreprise comme Terreal, qui se positionne sur le marché de l’efficacité énergétique des bâtiments, doit elle-même être exemplaire dans son process de production. C’est ce qu’on appelle l’énergie « grise » d’un bâtiment, c’est-à-dire celle qui a servi à fabriquer, transporter et assembler les matériaux pour le construire. Une étude approfondie menée en 2009 par l’association CIMbéton a montré que pour une maison individuelle BBC, cette énergie grise équivaut à environ 30 ans de consommation des habitants pour se chauffer, s’éclairer, produire de l’eau chaude et ventiler. Plus les logements sont économes en énergie, plus la pression monte sur les industriels pour améliorer leur propre efficacité énergétique !
La France est pionnière en Europe dans cette vision « cycle de vie » du bâtiment. Plus de 2 300 catégories de produits de construction et d’équipements électriques y font l’objet d’analyses environnementales complètes, librement accessibles à tout utilisateur, et de plus en plus systématiquement vérifiées par des experts indépendants. Cette démarche est désormais reprise à l’échelle européenne pour se traduire en normes.
Les produits de terre cuite n’ont rien à craindre de cette transparence, bien au contraire. La tuile en terre cuite, matériau local produit dans des usines modernes et efficaces, présente par exemple un impact CO2 comparable à celui d’ardoises naturelles aujourd’hui importées d’Espagne voire d’Amérique du Sud ou de Chine.
Le souci des économies d’énergie n’est pas nouveau dans l’industrie de la terre cuite, où ce poste pèse environ 20 % des coûts de production ce qui en fait le deuxième après la main d’œuvre. Le système des quotas de CO2 mis en place en Europe en 2005 a renforcé cette motivation – dans la terre cuite, l’essentiel des émissions de CO2 résulte de la combustion du gaz naturel dans nos séchoirs et dans nos fours, ce qui nous différencie par exemple du ciment où la décarbonatation est prépondérante dans les émissions.
Dans une usine qui tourne à feu continu 24 h / 24 et 7 jours / 7, c’est la maîtrise opérationnelle qui est le socle de tout progrès. Un produit défectueux rebuté, c’est autant d’énergie gaspillée. Et ce sont les gestes et réflexes quotidiens de nos équipes de production et de maintenance qui évitent les surconsommations. Terreal a réalisé entre 2009 et 2011 des bilans thermiques systématiques dans toutes ses usines. Des ingénieurs process ont été embauchés sur le terrain pour y piloter les programmes d’améliorations techniques et opérationnelles. Et les experts de notre centre de R&D s’impliquent fortement dans l’animation de ce réseau interne : depuis 2012, une plateforme intranet facilite l’entraide, la formation et le partage de bonnes pratiques.
Démarche nécessaire, mais pas suffisante : les économies d’énergie sont au rendez-vous mais restent modestes, de l’ordre de 2 %. Des améliorations technologiques sont-elles encore possibles pour des économies plus substantielles ?
C’est de nouveau en sortant de son métier que Terreal a identifié des pistes intéressantes. Dans une usine terre cuite, une grande partie de l’énergie thermique utilisée est ensuite rejetée, à basse température, dans les fumées des séchoirs et des fours. Or la chimie et l’agro-alimentaire on développé des systèmes de récupération de chaleur fatale que nous pouvons transposer à notre process. Nous visons par ce moyen de réduire de 25% la consommation de gaz naturel d’une grosse tuilerie.
Pour la cuisson des produits, qui nécessite des températures jusqu’à 1 100°C, l’idée est de remplacer le gaz naturel par du biométhane ou du gaz de synthèse fabriqués à partir de déchets organiques. Il s’agit là de projets où la technique n’est pas le seul enjeu : un projet de méthanisation à base de fumier bovin, par exemple, crée de nouvelles solidarités territoriales entre notre usine qui consommera le biométhane, les éleveurs qui fourniront le fumier et les agriculteurs qui utiliseront le digestat comme fertilisant. Notre activité est déjà ancrée dans les territoires par sa matière première, l’argile, que nous extrayons à proximité immédiate de nos sites, et par nos produits, distribués pour l’essentiel régionalement. Désormais, c’est aussi notre énergie qui sera produite sur place à partir de matières locales.
Avec tous ces projets, nous sommes confiants que nous réussirons à diminuer notre consommation d’énergie fossile de 25 % d’ici 2020.
Le progrès technique reste ainsi le moteur de notre métier, en plaçant la question de la performance énergétique aussi bien au cœur de nos produits qu’au cœur de nos process industriels. Pas de doute : les trois petits cochons vont continuer à préférer la brique!
Source Paristechreview par François Amzulesco / Directeur Innovation et Projets Industriels, Terreal

20/05/2013

L'agence de notation financière Fitch Ratings a abaissé le 13 Mai à "B" la note de Monier et suspendu ses évaluations concernant le spécialiste de la couverture


Fitch Rating a confirmé les notes concernant   Monier Group S.a r.l.'s (Monier) :
-          note de défaut émetteur à long terme (Long Term Issuer Default Rating, IDR)  à « B »
-          super senior  RCF  à 'BB' / 'RR1'
-          dette senior bancaire sécurisé à 'B +' / 'RR3 '

La perspective d’évolution de la note de défaut émetteur long terme IDR  est négative.


L'agence Fich  a simultanément retiré toutes les évaluations concernant Monier étant donné que l’entreprise n’a pas de dette publique.

Source Reuters

Echos du salon Batimatec

-Faute de nouveaux gisement d'argile, l'Algérie risque d'importer des briques
Le président de l’association des Briquetiers algériens (ABA), Salah-Eddine Miloudi, tire la sonnette d’alarme. Les briques et les tuiles dont se suffisait depuis fort longtemps le pays risquent de manquer faute de nouveaux gisements d’argile qui viendraient en remplacement de ceux qui sont épuisés. Aucun effort n’étant fait par l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), chargée de la prospection et de la mise en adjudication de nouveaux filons d’argile, les 210 briqueteries en activité sur le territoire algérien sont, dans de fort nombreux cas, contraintes de partager le même gisement.
Notre interlocuteur nous informe que faute de nouvelles carrières à exploiter, 14 briqueteries ont dû soumissionner pour un seul gisement mis en adjudication par l’ANPM dans une wilaya des Hauts- Plateaux. Les choses iront, il en a la certitude, en se compliquant, car l’Etat, à travers son ministère de l’Energie et des Mines et son agence de régulation, ne fait aucun effort en matière de prospection et de mise en adjudication de nouvelles carrières d’argile. Certains briquetiers en sont arrivés à chercher eux-mêmes de probables gisements pour, éventuellement, les faire agréer par l’Etat.
L’industrie des produits, qui a connu une croissance fulgurante au cours de ces vingt dernières années, risque de voir son élan stoppé, voire de régresser dangereusement au point de ne plus satisfaire la demande nationale en produits rouges qui ne cesse d’augmenter. Le risque de recourir à l’importation de briques et de tuiles dans les cinq prochaines années est, de l’avis du président de l’ABA, bien réel. Des réunions portant sur ce sujet épineux ont été tenues au ministère de l’Industrie et de la PME, mais aucune solution n’a été apportée au problème qui, il est vrai, nécessite le concours du ministère de l’Energie et des Mines, véritable dépositaire de l’autorité sur les richesses du sous-sol algérien. Le ministère et l’agence concernés sont-ils conscients de la gravité du problème ? Rien n’est moins sûr, puisque les informations en notre possession font état d’un immobilisme sans précédent en matière de prospection et de mise en évidence de nouveaux gisements à confier aux briquetiers.
-Une des causes essentielles de la pénurie de ciment
S’interrogeant sur les causes de la pénurie qui affecte le ciment, divers opérateurs du secteur de la construction ont mis le doigt sur une des causes et non des moindres : la restriction de l’offre de ce produit stratégique. Il s’agit de l’utilisation massive du ciment algérien par des entreprises de construction étrangères qui ont pourtant soumissionné aux appels d’offres internationaux sur la base de ciments achetés aux prix internationaux nettement supérieurs à ceux des ciments locaux. Au taux de change actuel, le ciment algérien ne leur revient effectivement pas cher (à peine 70 euros le quintal, alors qu’il vaut pratiquement le double sur les marchés étrangers), ce qui leur permet d’empocher d’importants différentiels. Pourquoi des sociétés étrangères qui ont soumissionné sur la base de prix internationaux ne seraient elles pas contraintes d’acheter le ciment à l’étranger ou à défaut de payer le ciment produit ou importé par l’Algérie aux prix du marché international ? C’est un problème de régulation que l’Etat doit impérativement prendre en charge estiment de nombreux intervenants si on veut atténuer quelque peu la pénurie et réaliser d’importantes économies en devises.
-Lafarge en mesure de contribuer à l'aménagement de la baie d'Alger
Interrogé au stand de Lafarge-Algérie, qui n’a pas désempli tout au long du 16e Salon Batimatec, Nadia Mehdid, porte-parole de la société, nous apprend qu’il est tout à fait possible à son entreprise, qui place l’aménagement et la modernisation des villes au rang de ses priorités, de contribuer efficacement à la réalisation de certains ouvrages du projet d’aménagement de la baie d’Alger. Ce cimentier d’envergure mondiale, qui a déjà engagé toute une réflexion sur l’écoconstruction et l’embellissement des villes, a effectivement un rôle important à jouer en la matière en participant notamment à la réalisation de certains volets du projet d’aménagement de la baie d’Alger.
Pour notre interlocutrice, cet ambitieux projet pourrait offrir une excellente opportunité de contribution au moyen des matériaux de construction destinés à l’embellissement que produit Lafarge-Algérie parmi lesquels le coulage en béton coloré. Le moulage de béton coloré offrirait, selon la porte-parole de Lafarge-Algérie, l’avantage de traiter des surfaces importantes tout en jouant sur les formes et les couleurs qui siéraient le mieux à l’esthétique des projets d’aménagement urbain du type de la baie d’Alger. L’entreprise qui a, par ailleurs, tissé des liens avec l’Ecole des beaux-arts d’Alger, est en mesure de faire contribuer ses meilleurs étudiants à l’embellissement de ce site emblématique.
-Cevital a du mal à mettre ses usines de préfabrication au service de la construction de logements
Alors que des entreprises étrangères ont rapidement obtenu les agréments administratifs qui les autorisent à utiliser leurs usines de préfabrication pour réaliser des logements, la société Prainsa/Cevico, filale du groupe Cevital, est contrainte depuis 2007 à utiliser ses produits préfabriqués uniquement pour la réalisation de hangars à usage industriel et commercial. Ses usines de Larba et de Hassi Ameur souffrent de ce fait d’un manque de plan de charge qui hypothèque sérieusement leur avenir et leur développement. Pourquoi cette discrimination de la part du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme à l’égard de cette société algérienne, s’interroge à juste titre le responsable de cette filiale ?
-Des partenaires pour construire des logements et des usines de préfabrication
La SGP INJAB a engagé des actions de partenariat en vue de la constitution de 13 joint-ventures associant 5 entreprises italiennes, 4 portugaises et 4 espagnoles, selon Mohamed Aissou, président du directoire, qui s’est exprimé en marge du 16e Salon Batimatec. Le plan de charge des sociétés algéro-portugaises est de 60 000 logements, celui des joint-ventures algéro-espagnoles de 60 000 logements et 50 000 logements pour ce qui est des sociétés italo-algériennes.
Dans la foulée de ces joint-ventures, il est projeté la création d’usines de préfabrication, de logements de capacité moyenne de 2000 logements par an au niveau des wilayas du Centre, de l’Est et de l’Ouest ainsi que la rénovation, assortie d’une augmentation des capacités de production, de l’usine de l’EC Blida. La capacité de production totale de ces usines réalisées en partenariat qui sera de 6000 logements durant la première année sera progressivement augmentée pour atteindre à terme 12 000 logements, selon le président de la SGP INJAB.
-Bativer se lance dans le blindage de tranchés
Le leader algérien de l’échafaudage et du coffrage métallique poursuit son expansion en développant de nouvelles solutions consistant en la conception et la réalisation de structures en aluminium sur mesure, destinées à diverses applications dans les domaines de l’entretien et de la réparation d’équipements ferroviaires, aéronautiques et hydrauliques. Ces solutions sont déjà mises en œuvre au profit d’entreprises de renom telles qu’Alstrom, SNTF et Air Algérie. Le PDG de Bativert, Hamid Zegane, compte élargir le champ d’action de son groupe en accordant davantage d’intérêt à la sécurité des travaux en excavation, qui sont actuellement à l’origine de nombreux accidents mortels. Des équipements de blindage de tranchées conçus par l’entreprise sont d’ores et déjà opérationnels dans de grandes sociétés, comme par exemple la Seaal.
Source El Watan par Nordine Grim

19/05/2013

Jean-Jacques Wagner nommé directeur général de Ceric Technologies

Jean-Jacques Wagner a été nommé directeur général de la société Ceric Technologies. Il rejoint ainsi le directoire de Ceric, dont Patrick Hébrard assure la présidence.
Jean-Jacques Wagner a exercé plusieurs fonctions dans l’ancien Groupe Ceric, d’abord en tant que directeur du développement de Ceric Inc, à Denver au Colorado (2000-2003), puis comme directeur général de Keller-HCW en Allemagne (2003-2007), puis comme président du directoire des filiales allemandes de Keyria en 2007-2008, avec notamment un déploiement international important. Fin 2008, Jean-Jacques Wagner part créer en Espagne une société de produits durables et innovants destinés au marché de la décoration intérieure.
Suite à la reprise de Ceric Technologies par un groupe d’anciens dirigeants soutenus par Pléiade Investissement (lire également ICV n°1029, page 08), Jean-Jacques Wagner a effectué quelques missions de conseil auprès de Ceric Technologies, tout en assurant la présidence du comité de surveillance depuis début 2012.
Développer le leadership parmi les clients
Jean-Jacques Wagner est titulaire d’un diplôme de l’École Centrale (Lyon, 1975) et d’un MBA de l’Insead (1984). Avant de rejoindre Ceric en 2000, Jean-Jacques Wagner avait occupé divers postes de directions de filiales étrangères du groupe Alstom au Moyen-Orient, puis la présidence d’une filiale d’ingénierie du groupe américain York aux États-Unis.
Jean-Jacques Wagner est également membre fondateur et ancien président de ECTS (European Ceramics Technology Association), qui regroupe les principaux fournisseurs de technologies gravitant autour de la terre cuite.
« J’ai été très touché par l’accueil extraordinaire qui m’a été réservé lors de mon retour dans cette industrie à l’occasion du salon Ceramitec à Munich au printemps dernier, explique Jean-Jacques Wagner. Qu’il s’agisse d’anciens clients, d’anciens collègues (même si certains sont devenus aujourd’hui concurrents), ou d’autres partenaires de la terre cuite, j’ai eu l’impression que trois ans d’intermède s’effaçaient en l’espace d’un salon, poursuit-il. Je suis aussi fier de retravailler aujourd’hui avec les hommes et les femmes de Ceric qui ont su préserver et pérenniser les technologies de cette société. Ensemble, et grâce à la forte ambition et au soutien de nos actionnaires, nous allons porter cet héritage et développer plus avant ce leadership parmi nos clients », a-t-il déclaré après sa nomination.
Jean Mérienne, ancien fondateur du Groupe Ceric, et aujourd’hui actionnaire de Ceric Technologies, a déclaré : « Je soutiens fortement l’engagement de Jean-Jacques Wagner. Son objectif est de renforcer la puissance internationale du groupe et organiser sa pérennité, en traçant un chemin inventif et rigoureux. Il devra continuer ce par quoi Ceric a profondément marqué l’histoire de la fabrication des matériaux de construction en terre cuite pendant les 50 dernières années : faire évoluer en permanence les technologies, fabriquer les produits demandés par les marchés de ses clients, et satisfaire aux normes de plus en plus exigeantes de la construction », conclut Jean Mérienne.

Source  l'industrie céramique et verrière

18/05/2013

Your gateway to Europe’s ceramic technology industry


ECTS stands for European Technology Suppliers. It is a working group of European suppliers of machinery, materials and engineering services for the production of ceramics, powder metallurgy and related technologies.
Ceramics here, includes all kinds of raw materials as well as plant and machinery for the production of refractories, bricks, tiles, sanitary ceramics, tableware and advanced ceramics. All European companies that are commercially active in these fields of business can apply for a membership of the Working Group. ECTS networks and promotes its members and fosters co-operation on all levels. We link the European ceramics technology suppliers.
The ECTS working group
  • promotes the establishment of competitive production conditions for the industry in Europe
  • represents the interests of the sector vis à vis public authorities and institutions on the European and international level
  • informs politics and the public on issues relevant to the sector, particularly with respect to intended legislation
  • fosters and promotes the expansion of R&D activities
  • evaluates future markets and technologies
  • works out long-term strategies
  • establishes and keeps contact with customer organisations on an international level
  • advises and informs ECTS members on technical, economical and other issues related to the sector
  • provides platforms for ECTS members for exchanging views and experiences
  • contributes to strengthening personal contacts among members as a basis for further co-operation
  • supports members in obtaining and keeping a comprehensive and detailed overview of the engineering industries

Tecauma met au point un nouveau depileur-paquettiseur pour le Maghreb

Tecauma, expert en manutention et céramique, poursuit son développement sur les marchés du Maghreb où réaliser des paquets compacts de briques et optimiser le chargement sur camion est devenu indispensable pour faciliter les expéditions en sortie d’usine. L’entreprise vendéenne avait ainsi proposé son premier paquettiseur fin 2007 pour réaliser des paquets carrés de 1,2 m de côté avec des trous placés pour le passage des fourches de chariot élévateur. Ces paquets cerclés horizontalement et verticalement sont superposés et chargés sur camion côte à côte, ils occupent la largeur du camion sans perte de place. L’expérience de Tecauma sur le terrain a permis de réelles optimisations pour mieux respecter les briques, les cercler de façon très compacte, et accélérer les cadences.
Bénéficiant de la confiance des clients depuis 30 ans, la société a ainsi mis en place plusieurs paquettiseurs, le dernier est celui de la société Mansouri, mis en route en mai 2012 pour sa première ligne de fabrication de briques. « À ce jour, Messieurs Mansouri et Hassani sont très satisfaits du matériel Tecauma et de l’efficacité du personnel », explique Philippe Breillac, président de Tecauma.
Un deuxième paquettiseur est en réalisation pour équiper la deuxième ligne de fabrication dès mars 2013. « Forts de ces expériences, poursuit Philippe Breillac, nous avons mis au point un nouveau paquettiseur que Tecauma commercialise d’ores et déjà : la société Mansouri sera d’ailleurs la première à en bénéficier et déjà quatre commandes sont en cours de réalisation pour d’autres clients.
Ce nouveau paquettiseur est réellement abouti, il fait preuve de simplicité avec une seule ligne de préparation, possède une grande capacité avec 50 wagons par jour en deux postes, le dépilage est précis et simple, identique à l’empilage Tecauma et, enfin, une zone de tri confortable permet à l’opérateur de tri de travailler au sol et de trier sur un convoyeur de 3 m de long. Ajoutons que les paquets de briques sont des paquets très compacts, le cerclage étant réalisé sans jeu entre les briques », conclut Philippe Breillac.

Source L'industrie céramique et verrière

17/05/2013

CRH recul de l’EBITDA de 123 millions d’euros ( à 400 millions d’euros) prévu pour le premier semestre 2013

CRH impute les mauvais résultats du premier trimestre aux mauvaises conditions météorologiques.
Le géant Irlandais des matériaux de construction CRH a annoncé  que ses résultats du premier semestre sont susceptibles d'être légèrement en baisse sur une base d'année en année, mais que son second semestre traditionnellement plus important devrait afficher une croissance, principalement tirée par la zone Amériques.
 
Dans une revue financière publiée le 08 Mai, le groupe a noté que les conditions hivernales plus longues que prévu qui a frappé la plupart du continent européen, ont impactée les ventes de ses opérations européennes en baisse de 12% - sur une base annualisée – pour les quatre premiers mois de 2013.

Le chiffre d'affaires à données comparables pour la même période est  en baisse de 2% pour la zone Amériques, est principalement due à de mauvaises conditions météorologiques.
L'amélioration générale claire de la construction américaine  a conduit CRH à estimer une forte reprise sur la deuxième moitié de l'année.
"En supposant des conditions météorologiques normales pour Mai et Juin, nous nous attendons à des bénéfices supérieurs pour la zone Amériques, alors que la reprise de l'activité résidentielle et non résidentielle se poursuit et que nos activités liées aux matériaux se confirment pour la saison de construction de 2013", a indiqué la compagnie dans sa revue financière.
CRH publiera ses résultats du premier semestre en Août, mais a déclaré le 08 Mai que l’EBITDA pour les six mois est susceptible de s'élever à environ 400 millions d’€, en baisse par rapport au 523 millions d’€ pour le premier semestre de 2012.

Cependant, la deuxième moitié de l’EBITDA global devrait être en avance par rapport aux 1.04 milliard d’€ enregistrés l'an dernier, en raison des mesures de réduction des coûts, les contributions de nouvelles acquisitions et de la performance de ses opérations sur l'autre côté de l'Atlantique.

"En supposant qu’il n’y aura pas de grandes perturbations des marchés financiers ou de l'énergie, nous nous attendons que les vents contraires en Europe seront compensés par les progrès réalisés aux états unis", a ajouté la société.

Alors que la plupart des opérations européennes de CRH ont souffert de l'hiver rigoureux depuis le début de l'année, l'Irlande et l'Espagne ont également été impactés par des conditions de marché toujours difficiles.

L’assemblée générale de Mai a également permis à la direction de démentir les accusations de pratiques anticoncurrentielles sur le marché irlandais  portées par certains actionnaires.

La société a déclaré qu'elle s'attend à une décision début d'année prochaine sur son appel d'une amende de 25m €, imposée en 2009 sur des allégations de fixation des prix du ciment au nom d'une de ses filiales polonaises.
Source Irishexaminer par Geoff Percival

Crise et hiver prolongé pénalisent le CA de Saint-Gobain

Saint-Gobain a annoncé jeudi 25 Avril un chiffre d'affaires en recul de 4,8% au premier trimestre, à 9,7 milliards d'euros, pénalisé par le ralentissement économique en Europe et des conditions hivernales particulièrement rigoureuses cette année.
Le numéro un mondial de la production, transformation et distribution de matériaux de construction, confirme néanmoins l'ensemble de ses objectifs pour 2013, tablant notamment sur un redressement de son résultat d'exploitation au second semestre.
Saint-Gobain, qui a aussi souffert d'un effet calendaire défavorable, explique en outre que le dynamisme de ses activités aux Etats-Unis et le retour de la croissance en Asie et dans les pays émergents n'ont pas permis de compenser le marasme en Europe.
"Nous anticipons une amélioration progressive de notre activité sur les prochains trimestres et confirmons, pour l'ensemble de l'année 2013, notre objectif d'un redressement du résultat d'exploitation au second semestre, après un point bas atteint entre mi-2012 et mi-2013", déclare Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe de BTP, cité dans le communiqué.
Les revenus trimestriels de Saint-Gobain se révèlent très contrastés selon les régions.
S'ils croissent, à données comparables, de 3,1% en Amérique du Nord et de 1,5% en Asie-Pacifique et dans les pays émergents, ils chutent de 8,8% en France et de 9,5% ailleurs en Europe occidentale.
Saint-Gobain a annoncé fin février la mise en place d'un nouveau plan d'économies pour faire face à la dégradation de la conjoncture en Europe, notamment dans la construction et le vitrage automobile, activité qui a plombé ses résultats de 2012 et compromis plusieurs de ses objectifs de moyen terme, notamment celui d'une croissance moyenne interne de ses ventes de 6%.
Le groupe avait annoncé à ce moment-là viser désormais 580 millions d'économies supplémentaires cette année ainsi qu'un redressement de résultat d'exploitation au second semestre.
L'entreprise pourrait actualiser ses prévisions lors de son assemblée générale le 6 juin. Le groupe a déjà annoncé qu'il présenterait un nouveau plan stratégique d'ici l'été pour remplacer le plan 2010-2015.
Source Le Nouvel Observateur par Matthieu Protard et Gilles Guillaume, édité par Dominique Rodriguez

16/05/2013

Wienerberber EBITDA négatif à –11 millions d’Euros ( hors consolidation Pipelife) au premier trimestre 2013 !


Wienerberger a annoncé le 08 Mai ses résultats pour le premier trimestre de 2013.
Dans un environnement de marché extrêmement difficile à cause de la météo, le Groupe Wienerberger a généré une augmentation de 34% du chiffre d'affaires à 492 millions d'euros en raison de la consolidation de Pipelife.
L’EBITDA a diminué légèrement en dessous du niveau de l'année précédente à 2 millions d'euros pour la période considérée. Pipelife a contribué 183 millions d'euros au chiffre d'affaires et 13 millions d’euros à l’EBITDA  pour les trois premiers mois de cette année.

Les objectifs de croissance de Wienerberger restent inchangés pour 2013  malgré la faiblesse du début de l'année.
Heimo Scheuch, Président du directoire de Wienerberger, a expliqué: «Pour pouvoir atteindre nos objectifs ambitieux nous devrons au moins  récupérer une partie du terrain perdu au cours du premier trimestre.
Bien sûr, le développement de nos marchés pendant le reste de l'année jouera un rôle important.
Notre évaluation des marchés clés de Wienerberger n'a pas changée au cours des trois derniers mois.
Du fait que l'activité de la construction en Europe se soit seulement normalisée à la mi-Avril, la visibilité sur nos principaux marchés reste limitée. Je m'attends à une poursuite de conditions de marché difficiles aux Pays-Bas, en France, en Pologne et en République tchèque, mais un développement plus stable en Allemagne, en Grande-Bretagne en Bulgarie et en Roumanie.
La division tuiles et briques en Europe pourrait être confrontée en outre à une légère baisse des volumes cette année, mais les mesures de réduction des coûts mises en œuvre précédemment devraient largement compenser l'effet négatif  sur le bénéfice.
Le programme de restructuration annoncé au cours du deuxième semestre de 2012 se réalise comme prévu et devraient apporter les 18 millions d'euros d'économies de coûts attendues pour l'exercice complet.
Je m'attends à une contribution d'env. 30 millions d'euros à l’EBITDA du groupe du fait de la consolidation de Pipelife pour les cinq premiers mois de 2013.
En Amérique du Nord, la tendance positive de la construction résidentielle aux Etats-Unis devrait se poursuivre et conduire à une augmentation de la demande de briques.
Basé sur ce qui précède, notre objectif de générer une croissance solide du chiffre d'affaires et du bénéfice pour le Groupe Wienerberger en 2013 reste donc inchangé.
Des informations supplémentaires seront fournies dans une revue intermédiaire, qui est prévue pour le 11  Juillet 2013 ».
Source boerse-express.com

GROUPE SAMSE : Chiffre d'Affaires du premier trimestre 2013


Le Chiffre d'Affaires de l'activité négoce atteint 201,8 M€, en baisse de 3,06% par rapport au premier trimestre de l'année précédente. A périmètre comparable (impact de l'acquisition auprès de VM Matériaux de 9 agences au début du mois de février 2013), l'activité négoce sur la même période enregistre une diminution de 5,89%.
Le Chiffre d'Affaires de l'activité bricolage ressort à 43,4 M€, soit un recul de 0,89% par rapport à l'année précédente. A périmètre comparable, (impact des magasins de Montélimar et Alès intégrés globalement depuis fin décembre 2012) l'activité bricolage sur la même période enregistre une baisse de 8,06%.
L'activité du Groupe au premier trimestre 2013 est donc en diminution de 2,68%.
A périmètre comparable, le Groupe enregistre une baisse de l'activité de 6,27%, conséquence du ralentissement de l'activité économique et
de conditions climatiques particulièrement défavorables sur ce trimestre.
Malgré l'absence de visibilité actuelle, le Groupe reste confiant quant à l'évolution long terme de ses marchés (Construction neuve, Rénovation et Bricolage grand public).
Société anonyme au capital de 3 458 084 €
Siège social : 2, rue raymond Pitet 38030 Grenoble cedex 2
056 502 248 R.C.S GRENOBLE Exercice social : 1 er janvier - 31 décembre
Source Zone Bourse

15/05/2013

IMERYS branche Matériaux & Monolithiques résultats du premier trimestre 2013: recul du CA de 9 %

Dans l'activité Solutions Réfractaires (55 % du chiffre d'affaires de la branche), la demande issue de la sidérurgie et des autres industries de haute température (production d'énergie, incinération, fonderie, ciment, pétrochimie, etc…) a continué de ralentir en Europe au 1 er trimestre 2013. La production d'acier européenne a ainsi baissé de - 5 % par rapport au 1 er trimestre 2012. Dans les zones émergentes, la tendance est toujours positivement orientée, quoique plus contrastée. Les projets de maintenance se poursuivent mais les décisions de construction de nouvelles usines font l'objet de reports.
Dans les Matériaux de Construction en France , la faiblesse des ventes de logement individuels neufs perdure et se traduit par une baisse de - 16,6 % des mises en chantier de maisons individuelles neuves sur 12 mois glissants, soit 162 000 unités (source : Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie - 27 mars 2013). La rénovation continue de mieux résister et permet de limiter le recul des ventes de tuiles en terre cuite à - 12 % sur les deux premiers mois de 2013 par rapport à la même période de l'année précédente (Fédération Française des Tuiles et Briques) malgré l'impact de conditions climatiques défavorables. Sur la même période, les ventes de briques diminuent de - 15 %.
A 230,6 millions d'euros, le chiffre d'affaires de la branche (- 9,9 % par rapport au 1 er trimestre 2012) comprend un effet négatif de change de - 2,7 millions d'euros (- 1,1 %) et un effet de périmètre (+ 0,4 million d'euros) relatif à l'acquisition, le 15 janvier 2013, d'Arefcon b.v., société hollandaise spécialisée dans l'installation de réfractaires pour l'industrie pétrochimique.
A périmètre et changes comparables, le repli du chiffre d'affaires est de - 9,0 %.
Le projet d'acquisition de l'activité IMERYS Structure (briques de murs et de cloisons, conduits de cheminée) par le groupe Bouyer Leroux, annoncé le 12 décembre dernier, progresse. La procédure de consultation des instances représentatives du personnel a pris fin et s'est traduite par un avis favorable. L'Autorité de la Concurrence a par ailleurs indiqué, le 23 avril 2013, la poursuite de l'étude de ce projet de cession d'actifs et l'ouverture d'une phase d'examen approfondi. Celui-ci se déroulera pendant les semaines à venir et devrait permettre une décision au deuxième semestre 2013.

Source Easybourse

Lafarge confirme ses objectifs malgré des pertes au premier trimestre

Pénalisé par les intempéries du début d'année, le cimentier affiche un chiffres d'affaires et un bénéfice en baisse au premier trimestre 2013. Côté objectif, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre son désendettement au cours du second semestre de l’année.
Pénalisé par un début d’année rythmé par des conditions météorologiques hostiles, notamment en Europe et en Amérique du Nord, le groupe Lafarge, a enregistré au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires en baisse de 6% à 3,136 milliards d'euros (-4% au premier trimestre 2012). Ses bénéfices ont chuté, quant à eux, à -117 millions d'euros contre -60 millions d'euros à la même période en 2012, précise le cimentier français, dans un communiqué.
"Le premier trimestre représente traditionnellement une faible contribution à nos résultats, et ne préfigure pas des résultats de l’année entière", estime le PDG de Lafarge, Bruno Lafont. Le groupe a confirmé néanmoins son objectif d'une croissance de 1% à 4% de la demande de ciment sur les marchés où il est présent, toujours caractérisés par une évolution à deux vitesses entre une Europe morose et des pays émergents -Inde ou Irak- où la demande en matière d'urbanisation demeure dynamique.
Le désendettement comme objectif
Par ailleurs, Lafarge a confirmé qu’il comptait ramener sa dette sous la barre "des dix milliards d'euros le plus rapidement possible en 2013". Cet endettement massif, hérité de l'acquisition de l'égyptien Orascom en 2008, vaut au groupe d'être noté en catégorie dite spéculative par Standard & Poor's et Moody's.
Pour rappel : l'endettement net du groupe a diminué de 0,6 milliard sur un an au premier trimestre à 11,8 milliards, mais a augmenté de 0,5 milliard d'un trimestre à l'autre, ce que Lafarge explique par "les variations saisonnières normales du besoin en fonds de roulement."
"Nous prenons notre temps, mais en même temps quand nous disons nous avons un programme, c'est que ce programme est substantiel", a indiqué le PDG du groupe. Le programme auquel Bruno Lafont fait référence passe particulièrement par une limitation à 800 millions d'euros des investissements cette année et par des cessions d'actifs, dont le groupe a sécurisé un milliard d'euros depuis janvier 2012. Sur ce montant, 600 millions ont été encaissés l'an dernier. "Les 400 millions d'euros restant seront reçus d'ici à fin 2013 et viendront en réduction de la dette, et nous procéderons à d'autres désinvestissements créateurs de valeur", a détaillé le cimentier dans son communiqué.
Confiant sur la marge de manœuvre tarifaire des bétons innovants A l’occasion de la proclamation des résultats, Lafarge a également rassuré sur sa capacité à maintenir ou augmenter ses prix dans un environnement relativement concurrentiel. Le groupe, qui mise notamment sur des bétons innovants pouvant être vendus plus cher, s'est dit, en effet, confiant sur sa marge de manœuvre tarifaire cette année face à une hausse attendue de 4% des coûts de l'énergie.

Source Batiactu

14/05/2013

Saint-Nabord (88) : les salariés de Monier en grève

Dans les Vosges, un mouvement de grève ce lundi matin 13 Mai 2013 chez Monier à Saint-Nabord, entreprise qui fabrique des tuiles. Les salariés dénoncent le climat social qui règne au sein de la société avec notamment des baisses de salaires et des problèmes de planning. Ils sont préoccupés pour leur avenir et attendent des réponses précises de la part de leur direction.

Source Magnum la radio par Clément THIRIAU

Le marché des matériaux en attente d'une reprise

L’Unicem vient de dévoiler ses chiffres à fin avril. Il en résulte un premier trimestre 2013 en berne mais de sérieux espoirs de reprise pour le prochain trimestre.

Les résultats pour ces premiers mois sont relativement sans surprise d’après l’Unicem. Plusieurs facteurs laissaient, en effet, supposer que le repli de l’activité serait important, dont le facteur climatique.
Ce dernier qui avait joué positivement l’an passé a plutôt pesé négativement cette année avec le retour d’une offensive hivernale sur des régions habituellement épargnées par le froid et les intempéries en cette période de l’année.
Ainsi, les chiffres du marché des matériaux de construction s’en sont fait ressentir. Les livraisons de granulats ont, en mars, enregistré un repli de -10,6% par rapport au mois de mars 2012 et de -4,7% par rapport à février 2013.
Des replis de plus 10%
En cumul sur les trois premiers mois de l’année, l’évolution de la production de granulats serait de +0,9% par rapport au même trimestre de l’an dernier mais de -4,3% par rapport au quatrième trimestre de 2012.
Du côté du BPE, les livraisons ont affiché un repli de -15,6% par rapport à mars 2012 et de -2,5% au regard de février 2013. Au premier trimestre 2013, la contraction de l’activité atteint -5,3% comparé à 2012 et -5,1% par rapport autrimestre précédent.
Pour le béton comme pour lesgranulats, l’Unicem note donc une accentuation du repli del’activité au cours de ce premier trimestre 2013 parrapport à la fin de l’année 2012. Ce constat est communà la plupart des matériaux de construction.
Tuiles, briques et produits béton en souffrance
En effet, si toutes les données ne sont pas encore disponibles pour calculer l’évolution globale de l’indicateur des matériaux, l’activité des seules trois composantes “granulats, BPE et ciment” affiche pour sa part un repli de -4,5% au premier trimestre par rapport à 2012.
Quant aux marchés du ciment, des tuiles et briques, le premier affiche une diminution de -8,3% pour ce 1er trimestre, les tuiles de -10% et les briques note une baisse de -11,2%.
Les produits béton affichent eux une chute conséquente de -21,7%. Par contre, l’Unicem maintient les prévisions pour 2013 à -3% pour le granulat et à -5% pour le BPE.
Source : batirama.com

Terre crue : l'habitat du futur

La troisième rencontre du collectif régional des professionnels de la construction en terre crue s'est déroulée le 29 Avril 2013 à la Grange de Juilles. Au programme, état des lieux de la profession dans le Gers et à l'échelle régionale, et suivi des prochaines actions.
La terre est à l'honneur! Lieu de chantiers participatifs et autres formations aux techniques de rénovation du bâti ancien, la Grange de Juilles ouvre ses portes au collectif des professionnels de la terre crue. «Les accueillir va parfaitement dans le bon sens de notre objectif, souligne Olivier Rouméguère, propriétaire de la ferme. On veut faire de cet endroit un lieu de rencontre et de soutien au milieu de la terre crue.» Ils sont une vingtaine, «pros de la terre», à se réunir autour d'une même dynamique : architectes, maçons, revendeurs de matériaux, formateurs, fabricants de briques et de presse. Leur objectif est simple. Se rencontrer, se connaître et s'organiser pour créer une unité. «C'est une démarche collective, explique Etienne Gay, briquetier présent au sein du collectif. On veut unir nos forces pour mieux les mettre en avant et s'ouvrir davantage au public». Trois mois après le lancement, l'idée séduit. Le collectif régional souhaite favoriser une meilleure cohérence du marché, une meilleure visibilité, une promotion des techniques (1) et la création d'un annuaire des professionnels. «On est très étonnés du nombre de professionnels qui travaillent avec la terre crue, confie Isabelle Moisand, négociante en matériaux. On s'attendait à en recenser 50. On en compte une centaine en région Midi-Pyrénées.» Et ce collectif n'est pas le premier : la Bretagne vient d'officialiser le sien en association, tandis que d'autres débutent en Auvergne ou en Rhône-Alpes. «L'idée est de créer une unité régionale et inter-régionale, explique Alain Klein architecte. Mais avant tout, on veut rester dans la dynamique de proximité.»
Un vrai patrimoine régional
Le collectif des professionnels de la terre crue est né d'un constat : «Notre habitat est issu d'un important patrimoine régional traditionnel de terre crue», concède Alain Klein. Pourtant, elle reste un matériau marginal. D'après le centre d'architecture et d'urbanisme et d'environnement d'Auch (CAUE), «elle intéresse beaucoup de gens mais la connotation «sale» et l'image «vieille campagne» empêche les maîtres d'ouvrage de franchir le pas lors d'une construction ou même d'une rénovation.» C'est ce que le collectif des professionnels veut éviter aussi. «On assiste à une réelle prise de conscience par rapport au respect de l'environnement et à la santé des habitants», explique un membre de ce collectif. «Beaucoup de jeunes artisans, qui recherchent un retour aux sources et un travail manuel, se lancent dans la profession», complète Gilles Augé, engagé dans des projets éducatifs et d'insertion par l'écoconstruction.
Dans ce contexte de crise, l'objectif est de «travailler en collaboration et éviter l'esprit de compétition». (1) Le collectif participe aux journées européennes du patrimoine les 14 et 15 septembre 2013. matériau sain Malgré son image , la terre est un matériau sain, écologique, économique et qui «rend les murs respirants». «C'est le matériau du pauvre, souligne Gérard Vivès, spécialiste de la terre crue dans le Gers. Il respecte les couleurs locales et, dans la restauration de bâti ancien, reste en cohérence avec le bâtiment existant». Comme la paille, la terre, qui peut provenir directement du terrain sur lequel il y a le chantier, est donc économique.
Source La Dépêche du Midi / A. V

13/05/2013

Wienerberger accentue ses pertes au premier trimestre

Pénalisé par de mauvaises conditions météo, le spécialiste autrichien de la brique affiche des pertes de 58,5 millions d'euros au premier trimestre 2013.
Le groupe autrichien Wienerberger a enregistré des pertes de 58,5 millions d'euros au premier trimestre contre 50,1 millions sur la même période l'an dernier. En cause : de mauvaises conditions météorologiques. "Avec un hiver long et enneigé qui a duré jusqu'en avril dans presque toute l'Europe et surtout dans l'est des Etats-Unis, l'activité de construction a été fortement limitée sur de nombreux marchés", a expliqué Wienerberger notant que les prix moyens étaient légèrement en-dessous du niveau de 2012. Quel secteur a été le plus impacté ? La division Tuile Europe, avec une baisse de la demande dans l'ensemble des pays européens. A contrario, l'Amérique du Nord s'en sort mieux grâce à la construction neuve.
Du côté du chiffre d'affaires, il a augmenté de 34% à 491,9 millions d'euros, notamment grâce à l'acquisition du fabricant de tuyaux en plastique Pipelife en février 2012.
Concernant les perspectives, Wienerberger se veut rassurant en maintenant ses prévisions de chiffre d'affaires en hausse et de réduction des pertes par rapport à 2012. "Atteindre nos objectifs ambitieux va dépendre de notre capacité à rattraper en partie notre retard du premier trimestre", a toutefois souligné le patron de Wienerberger, Heimo Scheuch, dans un communiqué.
Source Batiactu

Belgique: Wienerberger va fermer la briqueterie de Warneton

Le site warnetonnois de la briqueterie Wienerberger va bientôt cesser définitivement ses activités, avec la perte des 11 derniers emplois qui restaient, après la suppression de 38 postes en avril 2009. Il se dit déjà que le vaste site qui deviendra vide pourrait intéresser la direction de Clarebout Potatoes, située à 300 mètres à peine…
Les 11 dernières personnes, des ouvriers pour la plupart, qui travaillent encore à la briqueterie Wienerberger, au Pont Rouge à Warneton, viennent de recevoir une lettre de leur direction leur indiquant que les activités du site de Warneton allaient bientôt s’arrêter définitivement. Les activités de production de plaquettes ainsi que le département de tambourinage seront déplacés vers d’autres sites du groupe. Le représentant de la direction du groupe indique, dans cette missive, que les discussions avec les partenaires sociaux démarreront dans les prochains jours, afin d’envisager ensemble les solutions possibles. Par cette fermeture, ce sont encore 11 emplois qui passeront à la trappe à Warneton.
On se souviendra qu’il y a environ 4 ans, en avril 2009, le groupe Wienerberger avait déjà arrêté une bonne partie de la production du site de Warneton, ce qui avait entraîné la perte de 38 emplois sur 48. Le groupe Wienerberger qui commercialise des briques de façade, des parpaings et des tuiles, dispose de divers sites implantés dans tout le pays : Zonnebeke, Courtrai, Mouscron, etc. À Warneton, en 2009, c’est la production de briques moulées main, qui avait été arrêtée. À l’époque, cette décision avait surpris de nombreux travailleurs, dont la plupart n’avaient rien vu venir.
En 2009, après plusieurs semaines de négociations avec les syndicats (procédure Renault), un accord avait pu être dégagé et 82 % du personnel l’avait approuvé. Quelque 20 personnes avaient pu être reclassées dans le groupe et 5 étaient parties en prépension. Il y avait eu une bonne dizaine de « licenciements secs ». Dix ouvriers avaient été maintenus à Warneton pour la production de briques anciennes notamment. Cette fois, les 11 derniers emplois seront supprimés.
Déjà à l’époque, l’on avait évoqué la possibilité de quelques reclassements chez… Clarebout Potatoes. Aujourd’hui, l’entreprise qui fabrique des frites surgelées en quantité industrielle et qui achève la construction d’un immense frigo aux dimensions colossales, pourrait être intéressée par le vaste site Wienerberger, bientôt vide, situé à 300 m à peine de l’usine à frites !

Source Sudinfo.be

Façades habillées de tuiles terre cuite: Icebergs noir et blanc pour des logements sociaux

A Hellemmes près de Lille, un petit immeuble en forme d'iceberg blanc vient à la rencontre d'un iceberg noir. Cet ensemble, imaginé par les architectes de l'agence Coldefy Associés, abrite 42 logements sociaux "100% métropolitains, 100% délicats".
A Hellemmes près de Lille, au cœur d'une friche industrielle composée d'immeubles en briques, de tours HLM et de petites maisons ouvrières de ville, se dressent 42 logements sociaux flambants neufs et modernes. Pas de doute, ils forment un signal fort et un repère urbain dans ce territoire complexe au passé marqué historiquement et architecturalement.
Ce sont donc deux rocs, un blanc composé de maisons de ville (R+2+comble) et un noir abritant des logements collectifs au gabarit élevé (R+5), qui s'échappent de ce quartier populaire. "Nous voulions créer quelque chose de 100% métropolitain, 100% délicat", souligne Thomas Coldefy, de l'agence Coldefy Associés Architectes et Urbanistes (CAAU). L'idée était de laisser apparaître une résonnance en bande et "briser la massivité". Ici, toute la difficulté résidait à exploiter au maximum le périmètre du PLU qui est dessiné en angle. C'est pourquoi les deux éléments immeubles s'appuient sur le triptyque : verticalité, porosité et fragmentation des volumes.
Des tuiles en façades pour un effet moiré
Concernant le bâtiment noir, le plus grand : le rez-de-chaussée est posé sur un socle en béton qui s'articule sur le pourtour de la parcelle et se déploie jusqu'à l'angle de la rue Ledru Rollin afin de créer un lien avec la petite construction (R+2). Une liaison renforcée par le choix des matériaux. Outre le béton, les façades ont été soignées et présentent des failles verticales assurant un rythme au bâti. Mais c'est leur revêtement en tuile terre cuite à pureau plat qui intrigue et attire l'attention. Selon la météo et l'ensoleillement, des reflets apparaissent et change l'aspect du site. "Nous souhaitions de jolies nuances et un effet moiré" en alternant des tuiles "noires mates", "grises émaillées", "noires émaillées" et "grises mates", souligne l'architecte, Isabel van Haute, de l'agence CAAU. Mais pour parvenir à cela, il a fallu passer par plusieurs expérimentations in situ. Et le résultat n'a pas été sans peine : "Un damier a été réalisé sur une petite partie de l'immeuble mais il n'était pas adapté car trop régulier et trop mathématique. On a dû donc tout démonter. Nous avons redéfini un code couleur, tuile par tuile de manière aléatoire afin de procurer le petit effet voulu", explique Thomas Coldefy.
Un intérieur sobre
Enfin, l'intérieur du programme se veut lisible et clair. Ainsi, le plan d'organisation est simple avec un couloir central qui dessert de part et d'autre les appartements qui vont du T2 au T5. Grâce à une exposition sud-ouest, chaque appartement peut bénéficier de l'ensoleillement. Ce qui a l'air de faire la joie des occupants : "Notre balcon est plein sud et nous attendons l'été avec impatience afin de pouvoir en profiter", nous confie une locataire d'un T3 de 66 m2 fière de son nouveau foyer qu'elle a intégré début mars. Un succès confirmé par un remplissage rapide des logements puisque tout a été loué fin janvier alors que la livraison n'était pas encore terminée.
Fiche technique
Maître d'ouvrage : CIRMAD
Coût de construction : 4 390 533 € HT
Surface : 3453 m2 SHON
Maître d'oeuvre : Coldefy Associés
Architectes et Urbanistes CAAU
Livraison : Février 2013
Programme : 8 T2, 22 T3, 11 T4, 1 T5 - 42 logements

Source Batiactu

Calvados/ Lisieux (14). Chez les Lagrive, la brique artisanale a de l'avenir

C'est l'une des dernières briqueteries encore en activité dans la région. Dans la famille Lagrive, l'art de fabriquer des briques se transmet depuis quatre générations. Un spectacle inédit, auquel nous avons assisté.
Une odeur de charbon, un peu comme dans les gares à l'arrivée d'un train vapeur, envahit l'air... Tandis qu'un gémissement de poulies rythme doucement le souffle du four. Ces jours-ci à la briqueterie Lagrive, le long de la RD 613 à Glos, la campagne de cuisson débutée en novembre est en train de se terminer : cette année, 800 000 unités auront été cuites ici.
Grimpé sur le dessus du dôme et un peu courbé pour passer sous la toiture, Eric Lagrive, 55 ans, troisième génération à oeuvrer ici, est au garnissage de ses « petits bonhommes ». Une armée vorace de 8 rangées de distributeurs à charbon qui viennent alimenter le feu. Insatiables, tout autant qu'ils sont infatigables : en 24 heures, ils engloutiront entre 800 kg et 900 kg de charbon !
48 heures de cuisson
« La particularité de notre cuisson, c'est que c'est la masse de feu entre 900° et 1 100° qui cuit les briques en les traversant pendant 48 heures », explique-t-il en ouvrant une trappe ronde au-dessus des briques enflammées. Ensuite, « on fait avancer le feu, de deux rangées par jour ». Méthodiquement. Il faudra un mois pour faire le tour du four.
Pendu à une corde pour « régler le débit du tirage », c'est à l'oeil qu'il jauge de la cuisson, dont la couleur ira ainsi du rouge vif au presque noir d'une tartine de pain qui serait restée trop longtemps sous le grill. Au pied de la grande cheminée haute de 40 mètres qui domine la cour et l'alignement des séchoirs, l'énorme four Hoffman de 90 mètres de long occupe presque tout l'espace. À l'intérieur, il est constitué d'une allée qui permet de le charger de briques crues, au fur et à mesure de l'avancée du feu : « Tout le monde avance avec le feu, l'enfournement et le défournement ! » Albert, Éric, Harold...
Des briques fabriquées entre juin et octobre, à partir de la terre jaune extraite de la carrière au bout du terrain côté Zac des Hauts-de-Glos, à raison d'une centaine de tonnes par jour sur une surface de trois hectares. Une terre séchée, pressée, formée et cuite telle quelle. « On est les seuls en Normandie à cuire comme ça de façon traditionnelle », savoure Eric Lagrive, pas peu fier d'avoir fait perdurer avec son cousin Harold le nom de leur grand-père, Albert Lagrive, arrivé dans les années 20, comme contremaître depuis sa Champagne natale. Mathieu, le fils d'Eric, fait chauffer un autre type de mécanique, puisqu'il est le champion de moto dont Lisieux peut être fier.
Depuis, de brique en brique, l'histoire familiale s'est construite avec Jean, Michel, Patrick, Eric, Harold, Alexandre, le fils d'Eric et depuis peu David le gendre d'Harold...
À la cadence d'une brique toutes les secondes et demi, la petite entreprise compte bien continuer à bâtir des maisons en pays d'Auge et même au-delà des frontières.
Briqueterie Lagrive, depuis 1928, RD613 à Glos ; une dizaine de salariés en fonction de l'année ; 800 000 briques par an, 40 % de la production sont des briques traditionnelles fabriquées et cuites à l'ancienne. Tél. 02 31 31 41 09.
Source Ouest France par Anne BLANCHARD-LAIZE

12/05/2013

CERIC TECHNOLOGIES renforce son équipe commerciale en Amérique latine

Ancien du groupe CERIC, Loys Philippon a une grande expérience des usines Terre Cuite, acquise au cours de nombreux chantiers de montage et de mise en route d’unité clefs en main CERIC à travers le monde. Parti quelques années vers d’autres cieux, Loys n’a pas su résister à l’appel de CERIC Technologies et à la formidable aventure d’expansion commerciale qui s’offrait à lui. Entreprenant, parlant couramment l’anglais et l’espagnol, Loys a rejoint l’équipe commerciale CERIC Technologies en ce début d’avril 2013 afin de renforcer celle-ci et en particulier l’équipe s’occupant du continent Sud Américain.
Basé en Colombie, Loys est chargé de renforcer le réseau local de CERIC Technologies, de la prospection commerciale et du suivi des affaires en réalisation. Véritable relais local de CERIC Technologies sur place, Loys Philippon en collaboration avec Nino Pereira, basé à Paris, sont les interlocuteurs privilégiés de CERIC Technologie sur tout le territoire de l’Amérique du Sud.
Mobile : + 33 6 33 13 58 80
Mobile colombien : +57 311 520 3559
loys.philippon@cerictechnologies.com
Source Ceric Technologies

11/05/2013

ALGERIE: L’ABA veut mettre de l’ordre dans les produits rouges

Le président de l’Association des briquetiers (ABA), Miloudi Salah Eddine, souhaite que l’Etat mette de l’ordre dans la production des produits rouges, un secteur dont une sorte de monopole s’est emparé, dans un marché ouvert aux quatre vents. D’évidence, il y a des marchés dans le Btph, et cela aiguise l’appétit gargantuesque de ceux qui disposent de carrières. Le fait est que, dans la région du Centre, par l’exemple, au moins une vingtaine de briqueteries s’approvisionnent auprès d’un seul fournisseur à des prix élevés au lieu de disposer de leurs propres carrières, relève Miloudi, dans une déclaration à l’APS. La situation était meilleure, se souvient-il, quand la Société de gestion des participations de l’Etat (SGP des produits rouges) gérait les briqueteries. Elle rendait disponibles des réserves d’argile pour remplacer l’épuisement de certaines carrières et pouvait même ouvrir l’accès à d’autres en cas de besoin. Cela a cependant changé, regrette Miloudi.
Les briqueteries en exploitation sont au nombre de 160, auxquelles s’ajoutent une cinquantaine en réhabilitation, selon les chiffres cités par le président de l’ABA. Ces usines ont été toutes privatisées. Elles produisent notamment de la brique, des tuiles et des hourdis (éléments préfabriqués de planchers). Aussi, Miloudi lance un appel en direction des pouvoirs publics, les invitant à faire en sorte que l’accès aux carrières d’argile, une matière nécessaire pour la production des produits rouges, dont la brique, soit possible, parce que difficile aujourd’hui. Une réflexion «sérieuse et positive» devrait être engagée en impliquant tous les acteurs du secteur, notamment le ministère de l’Industrie, l’Agence nationale du patrimoine minier (Anpm) et les briquetiers pour gérer le problème d’approvisionnement d’argile.
L’argile est disponible mais l’accès y est difficile en raison de la mauvaise gestion et des lourdeurs administratives, c’est ce qui «freine» l’activité des briqueteries nationales, déplore-t-il. Une usine qui souffre d’épuisement de carrière est contrainte de s’approvisionner d’argile auprès des fournisseurs à des coûts élevés, d’où la nécessité de faciliter l’accès aux réserves d’argiles à ces producteurs à moyen et long terme, recommande Miloudi, qui s’exprimait en marge de Batimatec 2013 (4-8 mai), une manifestation qui a ouvert samedi ses portes au Palais des expositions (Pins Maritimes, Alger).
Source La Tribune par Youcef Salami

La RT 2012 sera-t-elle vraiment remise en cause ?

La décision du Conseil d'Etat d'annuler l'arrêté méthode sur les modalités d'application de la Réglementation thermique 2012 pour un vice de compétence alimente la polémique. Si le Gimélec et l'Afpac entendent avancer des propositions de modification du texte, chez GDF Suez, on estime qu'il ne s'agit que d'un motif de forme et que la continuité du texte sera garantie.
Mercredi 24 avril dernier, le Conseil d'Etat a rendu une décision pouvant être lourde de conséquences : annuler l'arrêté méthode sur les modalités d'application de le RT 2012 pour "vice de compétence". Le texte ayant été élaboré par la seule DHUP (ministère du Logement), manquaient les signatures des autres ministères concernés, à savoir ceux de l'Energie, de l'Industrie et du Développement durable. "Mais pourquoi donner une période de trois mois si ce n'est pour valider une nouvelle version du texte ?", s'interroge Antonin Briard, ingénieur efficacité énergétique au Gimélec (Groupement des industries de l'équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés). "Nous pensons qu'il va y avoir une concertation, car le texte ne satisfaisait pas grand monde et fournissait des résultats peu probants", estime l'ingénieur.
Vers une obligation de résultats plutôt que de moyens
Le Gimélec entend donc profiter du délai pour "contribuer à la réflexion du Gouvernement" et "favoriser un réalignement des dispositions", précise un communiqué de presse. "Nous souhaitons notifier au titre V de la RT 2012, les technologies d'efficacité énergétique active et exprimer leur potentiel d'économies et la soutenabilité financière sur le secteur du bâtiment", nous précise Antonin Briard. Les entreprises du Gimélec s'appuieront sur l'étude "L'efficacité énergétique, levier de la transition énergétique", publiée en janvier 2013. Le groupement se positionne en faveur du passage d'une obligation de moyens à une obligation de résultats, assortie d'une vérification des performances des bâtiments permettant de s'engager sur la facture énergétique finale et sur les niveaux d'émissions de CO2. L'Afpac (Association française des pompes à chaleur) adopte elle aussi une position assez proche : "Il s'avère que dans la transcription du Grenelle, qui est le fondement de la RT, un certain nombre d'éléments sont manquants. La dimension CO2 a disparu des écrans", nous confirme Eric Baudry, vice-président de l'association. "Les pompes à chaleur pâtissent donc de l'absence de notion d'inhibition du CO2 et, tout comme le chauffage électrique à effet joule, de la prise en compte insuffisante du coefficient de 58. C'est une double peine !"
S'affranchir du débat électricité-gaz
"S'inspirer du modèle allemand KfW est intéressant : il conditionne le niveau d'aide au niveau de performance atteint", explique l'ingénieur du Gimélec. "Pour démocratiser l'efficacité énergétique, il ne faut pas favoriser une solution énergétique en particulier, mais laisser une libre concurrence s'exprimer entre les technologies pour stimuler l'innovation. Il est important de garder la neutralité dans les dispositifs réglementaires en considérant le niveau de consommation final et s'affranchir du débat électricité-gaz". Eric Baudry est du même avis : "Le grand perdant est encore le consommateur à qui l'on impose des solutions. Il faut rétablir la liberté de choix. Nous sommes prêts, à l'Afpac, à faire des propositions aux ministres, et nous souhaitons participer à des réunions de concertation pour faire intégrer les notions de modulation de gaz à effet de serre dans le modèle de calcul. Cet élément permettrait de faire avancer la situation, toutes énergies confondues, et de porter en avant le caractère de performance. Ce serait un non-sens si l'arrêté était reconduit tel quel".
Du côté de GDF-Suez en revanche, on ne s'attend pas à une modification profonde du texte de la RT 2012 : "C'est un motif de pure forme. La réglementation continue de s'appliquer suivant la même disposition. La continuité sera garantie", nous assure un porte-parole. Le fournisseur de gaz attend donc calmement que soit publié le nouvel arrêté sans que de nouvelles propositions soient nécessaires. Mais dans ce cas, le Gifam a déjà prévenu qu'un nouveau recours serait déposé.

Source Batiactu

10/05/2013

Monier va fermer son unité de Saint-Jean-le-Blanc (45)

Spécialisé dans la fabrication de tuiles en béton, Monier compte fermer son site de Saint-Jean-le-Blanc (45),
où travaillent une cinquantaine de personnes, dans le cadre d’un plan de restructuration. Le groupe, qui totalise 9 350 salariés dans 130 sites à travers le monde, justifie cette décision par la crise économique et promet des reclassements.
Source L'industrie céramique et verrière
Saint-Jean-le-Blanc (45) : la direction de Monier présente son plan de fermeture
La direction s'est rendue à St-Jean-le-Blanc le 08 Février 2013 afin de présenter son plan de fermeture qui touche les 50 salariés de l'entreprise de fabrique de tuiles.
Source France 3