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01/06/2019

Le "roi du fitness" belge en prison

Dirk Vande Vyvere, figure clé du secteur du fitness en Belgique, et sa compagne se trouvent sous les verrous. Ils sont accusés d'avoir dupé des dizaines de personnes.
On le surnommait le "roi du fitness". Mais, il semble que le roi soit tombé de son piédestal. Dick Vande Vyvere, qui a contribué à l'essor de Basic Fit en lui cédant Passage Fitness et JustFit, se retrouve en effet en prison. Sa compagne, Marleen Veldeman, a suivi le même chemin.
Les détails de l'accusation ne sont pas connus. On énonce trois plaintes de personnes qui n'auraient pas perçu le remboursement d'un prêt. A cela s'ajoute la condamnation en janvier dernier pour tentative d'escroquerie de l'homme d'affaires Christian Dumolin (les tuiles Koramic). Ce dernier avait en 2007 prêté 1 million d'euros à Vande Vyvere. Ce prêt aurait dû être remboursé en 2015, mais ne l'a pas été. En janvier, Dick Vande Vyvere avait été condamné à trois mois de prison avec sursis. En mars, il avait été déclaré en faillite personnelle.

Source L'Echo.be

31/05/2019

Allemagne: Jung veut développer la tuilerie Walther

Dominic Jung assume une partie des fonctions de son beau-père, Hans-Helmuth Jacobi, au sein de la direction technique de Walther Dachziegel. Avec cette décision, le groupe Jacobi souhaite renforcer le soutien de l'usine de Langenzenn.

Dominic Jung reprend la gestion technique des tuiles Walther dans le cadre de la sixième génération de l'entreprise familiale Jacobi.
 
Max Jacobi, directeur général du groupe de sociétés Jacobi, a déclaré: "D'autres investissements visant à optimiser et à élargir la gamme de produits sur le site de Langenzenn sont déjà en cours de planification et de mise en œuvre partielle." 
Jung devrait jouer un rôle clé à cet égard. En outre, il a assumé la responsabilité de grande portée en matière de sécurité des matières premières. Fort de son expertise dans le domaine de l'énergie, il doit optimiser la consommation d'énergie dans la production à l'avenir.

La société, fondée en 1860, se prépare progressivement à la vision "200 ans de Jacobi". Avec Dominic Jung, un autre membre de la sixième génération a été intégré à la direction d'une filiale.
 

30/05/2019

Midsummer présente une tuile solaire intégrée à la toiture en Suède

Développeur et fournisseur de solutions technologiques avancées d’énergie solaire, Midsummer a annoncé aujourd’hui le lancement d’un panneau solaire exclusivement développé pour le plus grand fabricant de tuiles de toit de Suède, Benders, et son modèle le plus populaire, Palema.

Le nouveau panneau solaire est intégré à la tuile Palema et peut être installé sur les toits Benders existants et nouveaux. Le panneau sera fabriqué par Midsummer dans son usine de Järfälla, près de Stockholm, en Suède, et sera commercialisé et vendu par Benders.

Les nouveaux panneaux de toit solaire seront intégrés au modèle Palema à deux corps le plus populaire de Benders. Les commandes pour la nouvelle tuile solaire Palema sont acceptées avec effet immédiat et les livraisons commenceront en octobre.

Le partenariat avec Benders fait partie de la nouvelle stratégie de Midsummer, qui consiste à développer et à fabriquer des panneaux solaires en interne et par le biais de sous-traitants et à les vendre par l’intermédiaire de partenaires sélectionnés. en plus de son activité principale de production d’équipements de fabrication.

Le système Midsummer'sDUO s'est imposé comme l'outil de fabrication le plus répandu au monde pour les cellules solaires CIGS flexibles. Midsummer est aujourd'hui le leader mondial de la production de panneaux solaires légers, flexibles et robustes à haute efficacité énergétique.


Source Solarnovus

29/05/2019

Dans les Ardennes, de l’argile locale à la tuile Signy

Signy-l’Abbaye Ouverte en 2008, la tuilerie Monier emploie 80 personnes et produit 40 millions de tuiles par an.
La fabrication nécessite un mélange composé à plus de 80 % d’argile locale, mais aussi d’argile schisteux de Rimogne et de terre d’autres provenances. Un mètre de terre végétale est enlevé, puis remis après extraction de cinq à sept mètres d’argile. Le relief est reconstitué et la végétation locale replantée.
Inaugurée en 2008, la tuilerie de Signy-l’Abbaye est née Lafarge Couverture, avant de changer de nom le 2 juillet de la même année, pour devenir Monier. La société fait partie du groupe BMI (Braas-Monier-Icopal), lui-même propriété depuis 2017 de Standard Industries, spécialiste mondial américain des toits plats, désireux de se développer dans la couverture des toits en pente, dont les tuiles en terre cuite.
Source L'Ardennais par Mirko Spasic

28/05/2019

TERREAL investit 2,2 millions d’euros dans la fabrication de solutions solaires sur son site de Mazamet (81)

TERREAL, acteur n°2 de la couverture en France et n°1 dans le solaire résidentiel, poursuit son développement en augmentant la productivité et la capacité d’innovation de son usine Lahera Productions dans le Tarn.
Acquis en 2006,  le site est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de composants métalliques en toiture, notamment pour les kits photovoltaïques. Cet investissement s’inscrit dans la stratégie d’entreprise menée depuis 3 ans par TERREAL pour la modernisation de son outil industriel en France.  

De nouveaux équipements industriels pour une productivité augmentée et une sécurité améliorée pour les opérateurs
Pour répondre à la demande croissante du march en composants de toiture (abergements, closoirs,conduits de cheminées, accessoires de raccordement pour le chauffage...)et en solaire,une nouvelle cabine de peinture ainsi qu’une machine de découpe laser ont été installés.Afin d’accueillir ces nouveaux équipements, une extension de 1000 m2 du bâtiment existant a été nécessaire.
Utilisée pour peindre les composants de toiture et les kits d’étanchéité des panneaux photovoltaïques conçus et commercialisés par Terreal, la nouvelle cabine de peinture permet, grâce au thermo-laquage, de réduire le temps de séchage des pièces à seulement 1h contre 12h auparavant.
La capacité de production est ainsi multipliée par quatre.Cette technologie apporte également plus de sécurité pour les opérateurs et l’environnement, grâce à l’absence totale de composés organiques volatiles (COV)largement présents dans les peintures industrielles. Du point de vue de la qualité des produits, la peinture thermo-laquée offre un meilleur rendu esthétique et une résistance accrue des produits aux UV et aux intempéries.
L’atelier de découpe laser offre une meilleure capacité de découpe des produits à partir des pièces de tôle comme les sorties de cheminées métalliques, les closoirs, les abergements, etc.
Ce nouvel équipement plus ergonomique pour les opérateurs est composé d’une machine intégrée qui charge et décharge la tôle ainsi qu’une table de désossage motorisée permettant le tri des pièces au fur et à mesure.En plus de multiplier par 2 la capacité de découpe, la machine consomme trois fois moins d’énergie et permet d’économiser la matière première en réduisant considérablement les chutes.
La productivité de l’appareil a supprimé le travail de nuit qui n’est dorénavant qu’occasionnel.
Ces nouveaux équipements performants viennent compléter les efforts de l’usine pour une consommation énergétique responsable et participent à l’amélioration du bilan carbone.
En plus d’un éclairage LED, le sitea été équipé d’une centaine de panneaux solaires sur le toit, dégageant un complément d’énergie renouvelable en autoconsommation instantanée.
TERREAL poursuit sa stratégie de développement dans le solaire Depuis 2008, le groupe a capitalisé sur son savoir-faire de plus de 150 ans en produits de toiture pour développer une offre solaire, réorientant ainsi sa stratégie en prenant le parti du développement des énergies renouvelables dans le bâti. L’offre solaire, 2ème activité de Terreal, permet aux habitants d’autoconsommer l’électricité produite sur leur toit.
Cette énergie renouvelable ainsi développée contribue à la résolution du problème du réchauffement climatique.Les kits photovoltaïques Solterre Micro PV développés par TERREAL bénéficient de son savoir-faire historique en matière d’étanchéité et des produits de qualité issus de Lahera Production.
Plusieurs modèles de kits d’intégration sont proposés pour assurer un raccordement étanche des systèmes photovoltaïques quelle que soit la toiture ainsi qu’une parfaite intégration esthétique.
Dates clés du développement de l’activité solaire de TERREAL:
  • 2006 Acquisition de Lahera Productions, spécialisé dans les produits d’étanchéité de toiture.
  • 2008 Développement de l’offre solaire TERREAL sur le site Lahera
  • 2017 Acquisition de la société lyonnaise Achard, spécialisée dans les composants de toiture pour l’étanchéité et l’évacuation des eaux pluviales.
  • 2018 Acquisition de 51% de GSE Intégration, spécialisé dans les solutions photovoltaïques sur toitures résidentielles.Le kit Solterre PV / Toit en tuiles Giverny couleur Ardoise.
A Lahera, 48 opérateurs produisent chaque jour :-7000 m linéaires de produits d’étanchéités-290 pièces pour l’activité solaire-50éléments de sorties de toit.
LAHERA, une illustration de la stratégie industrielle ambitieuse de TERREAL
TERREAL a ainsi remis à niveau plusieurs de ses usines en France, et particulièrement en Occitanie, région historique pour son activité,où plus de 20 millions d’euros ont été investis en 2018sur ses différents sites (Castelnaudary, Lasbordes, Saint-Martin, Lahera).
A propos de TERREAL
Inspiré par plus de 150 ans de savoir-faire dans les matériaux de construction en terre cuite, TERREAL crée des solutions innovantes pour l’enveloppe du bâtiment.
A travers 4 activités (couverture, structure, façade et décoration), 24 sites de production dans le monde dont 16 en France, plus de 2209 collaborateurs et 376 millions d’euros de chiffre d’affaires (414 M€ pro forma de l’acquisition de GSE Intégration), TERREAL contribue à l’amélioration de l’habitat en accompagnant ses clients dans la création de projets, porteurs de bien-être pour les hommes et de respect pour l’environnement.

En révélant au quotidien toute la beauté de la terre cuite dans chaque réalisation, TERREAL fait rejaillir son énergie au service de ses partenaires et de leur imagination.

A propos de Lahera Productions

Créé en 1985, Lahera Productions est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de produits de toiture destinés à assurer l’étanchéité et la ventilation des points singuliers d’une toiture, mais également de sorties de toiture, conduits de fumée double paroi et accessoires de raccordement adaptés pour tout type de chauffage.

Depuis 2008, l’ensemble de l’offre solaire TERREAL y est également développé.
Situé à quelques kilomètres de Castres dans le Tarn, Lahera Productions est filiale du groupe TERREAL depuis novembre 2006.

Source Terreal

27/05/2019

Edilians annonce l'acquisition de l'activité portugaise de tuiles en terre cuite du groupe ETEX

Leader français de la tuile en terre cuite, IMERYS Toiture développe une gamme complète de solutions et accessoires pour toits et façades : tuiles terre cuite, accessoires et tuiles solaires.
Dans le cadre de sa stratégie de développement, EDILIANS, leader en France de la tuile terre cuite et créateur de solutions durables pour la toiture, la façade et l’éco habitat, annonce l’acquisition de la société portugaise Umbelino Monteiro, marque reconnue de tuiles en terre cuite du groupe belge Etex. Le rachat est soumis à la validation de la Commission Européenne.
EDILIANS annonce le rachat de l’activité de tuiles en terre cuite de la société portugaise Umbelino Monteiro appartenant au groupe belge Etex. Le pôle relatif aux matériaux de construction en fibre-ciment ne fait pas partie de la reprise.
Fondée en 1959, Umbelino Monteiro, située dans le centre du Portugal, emploie 100 personnes et fabrique, sur trois lignes de production, des tuiles en terre cuite adaptées à la préservation des bâtiments du patrimoine ou à la conception de solutions novatrices.
Ce rachat s’inscrit dans l’un des deux axes stratégiques de développement d’EDILIANS annoncée fin 2018 par son Président, M. Pierre Jonnard, lors de la prise d’autonomie de l’entreprise : développer la croissance externe par le biais d’acquisitions permettant de s’imposer sur le territoire européen pour élargir ses offres et son rayonnement.
La vente est soumise à la validation de la Commission Européenne.

Source André Sudrie

Edilians reprend l’activité portugaise de tuiles en terre cuite du groupe Etex

Le fabricant français de tuiles en terre cuite a annoncé sa première acquisition à l'international depuis son émancipation du groupe Imerys, celle du portugais Umbelino Monteiro.
Edilians (Ex-Imerys Toiture) annonce le rachat de l’activité de tuiles en terre cuite de la société portugaise Umbelino Monteiro appartenant au groupe belge Etex. Le pôle relatif aux matériaux de construction en fibre-ciment ne fait pas partie de la reprise. A noter que le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Fondée en 1959, Umbelino Monteiro, située dans le centre du Portugal, emploie 100 personnes et fabrique, sur trois lignes de production, des tuiles en terre cuite adaptées à la préservation des bâtiments du patrimoine ou à la conception de solutions novatrices.
Ce rachat s’inscrit dans l’un des deux axes stratégiques de développement d’Edilians présenté fin 2018 par Pierre Jonnard, son président, lors de la prise d’autonomie de l’entreprise : développer la croissance externe par le biais d’acquisitions permettant de s’imposer sur le territoire européen pour élargir ses offres et son rayonnement.
Source Le Moniteur par Guillaume Fedele

Edilians (ex-Imerys Toitures): première acquisition hors de France

Le fabricant français de tuiles en terre cuite Edilians a annoncé jeudi sa première acquisition à l'international depuis son émancipation du groupe Imerys, celle du portugais Umbelino Monteiro.

Source Boursorama

EDILIANS annonce l’acquisition de l’activité portugaise de tuiles en terre cuite du groupe Etex

Dans le cadre de sa stratégie de développement, EDILIANS, leader en France de la tuile terre cuite et créateur de solutions durables pour la toiture, la façade et l’éco habitat, annonce l’acquisition de la société portugaise Umbelino Monteiro, marque reconnue de tuiles en terre cuite du groupe belge Etex. Le rachat est soumis à la validation de la Commission Européenne.
EDILIANS annonce le rachat de l’activité de tuiles en terre cuite de la société portugaise Umbelino Monteiro appartenant au groupe belge Etex. Le pôle relatif aux matériaux de construction en fibre-ciment ne fait pas partie de la reprise.
Fondée en 1959, Umbelino Monteiro, située dans le centre du Portugal, emploie 100 personnes et fabrique, sur trois lignes de production, des tuiles en terre cuite adaptées à la préservation des bâtiments du patrimoine ou à la conception de solutions novatrices.
Ce rachat s’inscrit dans l’un des deux axes stratégiques de développement d’EDILIANS annoncée fin 2018 par son Président, M. Pierre Jonnard, lors de la prise d’autonomie de l’entreprise : développer la croissance externe par le biais d’acquisitions permettant de s’imposer sur le territoire européen pour élargir ses offres et son rayonnement.
La vente est soumise à la validation de la Commission Européenne.
Source Batipresse

26/05/2019

Depuis plus de cinq ans, la course à la valeur prévaut sur le marché de la couverture.
Les industriels multiplient les fusions-acquisitions et les réorganisations afin d'élargir leur expertise et leurs compétences. Ils ne veulent plus être seulement des fabricants d'éléments de couverture, mais ambitionnent d'être des pourvoyeurs de solutions autour de l'enveloppe du bâtiment. Le négoce n'échappe pas à cette tendance.
Dernière opération en date sur le marché français de la couverture : l'acquisition, en octobre 2018, de GSE Intégration, branche B to B du fabricant de systèmes de fixation et d'intégration de panneaux photovoltaïques Groupe Solution Énergie, par le numéro deux de la couverture terre cuite, Ter real. Elle constitue le énième rachat d'une course à la concentration depuis dix années, motivée par des logiques de mapping, de conquête de parts de marché, de [...]

Source Le Moniteur

25/05/2019

La dernière briqueterie artisanale de l’Orne est à L’Hôme-Chamondot

La saison a démarré la semaine dernière pour la briqueterie des Chauffetières, à L'Hôme-Chamondot (Orne). Une entreprise qui fait partie du patrimoine industriel ornais.
Au bord de la RN12, la forme haute et allongée assez particulière des halles attire l’œil, ainsi que les centaines de briques posées en tas, qui attendent d’être vendues. Datée de 1760, la briqueterie des Chauffetières est l’une des dernières briqueteries de Normandie et même la dernière de l’Orne. Aux fourneaux, Laurent Fontaine, représentant de la quatrième génération d’une famille qui tient cette fabrique de briques depuis 1890.
Même si une partie de la production est fabriquée en machine, l’une de ses particularités est d’avoir conservé la fabrication à la main, savoir-faire ancestral. En effet, les techniques gallo-romaines sont encore employées aujourd’hui, en particulier concernant la cuisson.
Les halles sont inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques. La forme particulière du toit est pensée pour générer des mouvements d'air lors de la cuisson et ainsi refroidir la charpente.
Les halles sont inscrites à l’inventaire des Monuments Historiques. La forme particulière du toit est pensée pour générer des mouvements d’air lors de la cuisson et ainsi refroidir la charpente.
De 250 à 1 000 degrés
De son four sortent environ 30 000 briques par an, selon un rituel bien rodé. Début mai, le four situé sous la halle est ainsi rempli en quelques jours avec une première dizaine de milliers de briques.
Mardi dernier, le « petit feu » a été allumé (entre 250 et 300 degrés) jusqu’à jeudi soir, où il a été remplacé par un « grand feu » (environ 1 100 degrés) qui dure 48 heures « Durant cette période, il faut être tout le temps présent pour alimenter et surveiller le feu, détaille Laurent Fontaine. Si le feu est trop vif, la brique peut éclater ».
Samedi matin, place au séchage. « La gueule du four est fermée pour garder la chaleur, qui sera diffusée dans toute la brique, explique le briquetier. Il ne faut pas d’intervention extérieure ». Cette phase dure une douzaine de jours. A la sortie du four, les briques sont prêtes à l’emploi.
Pendant cette période de séchage, Laurent Fontaine ne chôme pas pour autant car il fabrique la prochaine fournée. Après avoir extrait de l’argile sur sa propriété (les briqueteries n’étaient pas implantées à un endroit par hasard), il ajoute de l’eau pour modeler la terre dans ses moules. Il peut ainsi réaliser quelque 1 000 briques par jour à la main.
Les futures briques sèchent ensuite sous la seconde halle jusqu’à leur cuisson, entre fin août et début septembre, de la même manière que les précédentes. Une dernière fournée aura lieu en novembre avant une pause hivernale.
« Les briques ont du vécu »
Parce qu’il a conservé cette tradition du travail à la main, Laurent peut faire des briques de formes particulières. « 8 à 10 sortes de briques » cuisent en effet ensemble dans son four. Elles sont principalement faites sur-mesure selon les commandes, « mais il faut prévoir un peu de réserve pour répondre aux besoins des clients ».
Sur ses 30 000 briques annuelles, entre 30 à 40 % sont réalisées à la main. « Elles ont du vécu, si on regarde bien les bâtiments on peut remarquer les petites irrégularités, souligne Laurent Fontaine. A partir du XIXe siècle, les briques sont devenues plus plates, les arêtes plus marquées, on a perdu en charme. A la main, c’est largement aussi bon en qualité mais la brique est moins compressée, moins droite. »
Non seulement les briques ne sont pas toutes les mêmes, mais elles peuvent aussi varier à la cuisson. La terre est une matière vivante, comme il le rappelle.
Connaître la terre

Le type de brique dépend aussi bien de l’enfournement que de la terre elle-même. De sa composition dépendra par exemple sa couleur.
« Ici il y a beaucoup de sable et de silice, nous sommes un peu plus proches de la brique du Pays d’Ouche, qui est rouge carmin ».
A quelques kilomètres seulement, à Longny-au-Perche, c’est une autre sorte de brique. Certaines terres sont également meilleures pour le séchage que pour la cuisson, et inversement. Toute la difficulté pour un nouveau briquetier qui s’installe est donc d’abord de connaître la terre qui l’entoure.
Châteaux, fours, maisons
Les briques fabriquées aux Chauffetières ont de multiples destinations, notamment pour la rénovation de monuments historiques. On les retrouve par exemple dans les remparts gallo-romains du Mans, le château de Carrouges, le château de Versailles, le lavoir du haras du Pin, le Pavillon de chasse de la forêt de Dreux… « Des fois, nous ne savons pas où partent nos briques », sourit Laurent Fontaine.
En plus d’entreprises, Laurent Fontaine a également une clientèle de particuliers. Qui sait, peut-être que ses briques ont permis la construction de nombreuses anciennes maisons aux alentours de L’Hôme-Chamondot ?

Source Actu.fr

24/05/2019

Les empreintes d’enfants d’esclaves imprimées sur des briques de Charleston témoignent du sombre passé de la ville

Une partie du sombre passé de Charleston est visible dans tout le centre-ville, mais peu de gens le reconnaissent.

Ce sont toujours les empreintes digitales d'anciens enfants esclaves qui sont capturés dans la maçonnerie. Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont évidents.

Paul Garbarini, qui dirige Uniquely Charleston Tours, indique les empreintes de plusieurs structures alors qu’il se promène dans le sud de la ville.

On les trouve à la prison de la vieille ville, au marché de la ville, à une clôture en briques et même sur les murs de certains bâtiments d’avant la guerre de Sécession.

«Ils ont toujours été fabriqués par des personnes asservies», a déclaré Garbarini. "Il n'y avait pas de Blancs qui fabriquaient des briques à l'époque."

Christina Butler, professeure à l'American College of Building Arts de Charleston, a déclaré qu'elle ne pouvait pas faire de déclaration au sujet des auteurs des briques. Elle a ajouté que les briques étaient fabriquées dans des plantations et que le travail des esclaves était utilisé pour les fabriquer, bien que il pourrait y avoir eu un surveillant blanc impliqué.

"Nous n'avions pas beaucoup de serviteurs sous contrat parce que l'esclavage africain était tellement répandu à l'époque", a-t-elle déclaré. «La majorité des briques ont été fabriquées dans des plantations où l’argile était disponible. Pratiquement toutes les briques fabriquées dans une plantation ont été réalisées principalement avec de la main-d'œuvre africaine. ”

En Virginie, par exemple, d'autres personnes que des ouvriers esclaves auraient pu être impliquées dans la fabrication de briques, notamment des ouvriers pauvres, des ouvriers libres, des condamnés ou des serviteurs sous contrat, selon une histoire de Colonial Williamsburg.

Garbarini a déclaré que, chaque année à l'automne, les travailleurs se rendraient dans les rivières voisines, récolteraient de l'argile et l'étendraient dans les champs pour les récolter l'hiver. Alterner les cycles de temps froid et chaud aiderait à fixer l'argile. Pendant ce temps, il a dit qu'un enfant esclave et peut-être un bœuf marcheraient à travers l'argile pour le réduire en miettes.

"Je ne sais pas s'ils étaient pieds nus ou pas", a déclaré Garbarini.



Au printemps, du sable et de l'eau ont été ajoutés à l'argile pour former un mélange ressemblant à du mastic. Un homme esclave adulte prendrait une poignée de briques de la fosse d'argile et les jetterait dans un moule.

Chaque moule peut former une à six briques et plusieurs adultes frappent le mélange d'argile dans le moule.

Le moule en bois lui-même pourrait être recouvert d’eau ou de sable, selon qu’ils souhaitent ou non que les briques aient un aspect lisse ou rugueux, a déclaré Garbarini.

S'il n'y en avait pas assez dans le moule après sa mise en place, il faudrait le jeter et le processus recommencer, car une brique partielle pourrait se casser pendant le processus de cuisson.

L'adulte raclait ensuite le dessus du moule pour éliminer l'excès d'argile afin que les briques soient uniformément rectangulaires. Ils ont ensuite été autorisés à s'asseoir et à sécher pendant un certain temps afin que les briques puissent rétrécir.

Le moule a ensuite été enlevé des briques et on les a laissées reposer sur un plancher de séchage.

Pour permettre aux briques de sécher uniformément, elles devaient être retournées - à la main.

"Les empreintes digitales proviennent de la rotation des briques alors qu'elles sont encore humides", a déclaré Garbarini. "En plus des enfants qui les soulevaient et les retournaient, ils devaient aussi les pousser parfois."

Butler a dit qu'elle avait toujours entendu dire que les enfants esclaves aidaient à transformer les briques, mais elle n'a pas trouvé de documentation pour le prouver.


Source Post and Courier par Warren L. Wise wwise@postandcourier.com

23/05/2019

L'Inde a besoin de missions nationales et internationales pour moderniser le secteur de la brique

Des réglementations du côté de la demande, telles que l’imposition d’un certain pourcentage de matériaux de construction à partir de cendres volantes dans les règlements de construction des villes, pourraient contribuer dans une large mesure à accroître l’utilisation des cendres volantes.

Dans ma précédente rubrique (bit.ly/2J5PS7N), j'avais expliqué en quoi le projet de notification du ministère de l'Environnement, des Forêts et du Changement climatique (MoEF & CC) sur l'utilisation des cendres volantes pour la fabrication de briques était un non-point de départ. J'ai terminé la colonne en ces termes: «Alors, comment devrions-nous concevoir une loi qui permette une utilisation maximale des cendres volantes, réduise considérablement la consommation d'argile et la pollution atmosphérique générée par les fours à briques en terre cuite tout en respectant les exigences du secteur de la construction? Dans cet article, je présenterai les éléments essentiels d’un cadre juridique répondant à ces exigences.

Maximiser l'utilisation des cendres volantes
Au cours des 20 dernières années, le ministère de l'Environnement a encouragé l'utilisation de briques en cendres volantes en rendant obligatoire la fabrication de briques en cendres volantes à une certaine distance des centrales thermiques. Dans le projet de notification, la distance a été fixée à 300 km. L'hypothèse implicite est que, dans un rayon de 300 km d'un TPP, la disponibilité des cendres volantes et la demande de briques sont parfaitement compatibles. Ceci est évidemment incorrect. La disponibilité des cendres volantes dans et autour des clusters du PTP tels que Korba dans le Chhattisgarh et Singrauli dans le Madhya Pradesh dépasse de loin la demande de briques. En revanche, il n'y a pas assez de cendres volantes pour répondre à la demande de l'industrie de la brique à Delhi-NCR.

Cette variation de la demande et de l'offre dans différentes parties du pays est la raison pour laquelle une approche globale de l'utilisation des cendres volantes a échoué jusqu'à présent. Pour résoudre ce problème, nous devrions adopter une approche régionale de la réglementation des cendres volantes. C'est-à-dire que la réglementation devrait être adaptée en fonction de la disponibilité des cendres volantes et de la demande pour le matériau dans une région. En général, les régions à forte disponibilité de cendres volantes devraient être tenues de produire davantage de matériaux de construction à partir de cendres volantes et inversement.



Mais exiger la fabrication de briques de cendres volantes ne suffit pas. Il devrait également y avoir une demande pour cela. La demande peut être créée en mettant en place une réglementation du côté de la demande et en encourageant l'utilisation de briques de cendre volante et d'autres produits.

Des réglementations du côté de la demande, telles que l’imposition d’un certain pourcentage de matériaux de construction à partir de cendres volantes dans les règlements de construction des villes, pourraient contribuer dans une large mesure à accroître l’utilisation des cendres volantes. Mais le plus important pour générer de la demande est le contrôle de la qualité et la certification des produits à base de cendres volantes.

La qualité des briques de cendres volantes suscite de vives inquiétudes. La plupart des personnes qui ont commenté ma chronique précédente se sont plaintes de la mauvaise qualité des briques de cendres volantes. Beaucoup ont suggéré de promouvoir plutôt que les briques, d'autres produits à base de cendres volantes comme les blocs AAC, les blocs de béton à cendres volantes, les blocs FaL-G, le béton à base de mousse de cendres volantes, etc. Je suis d'accord avec ces suggestions. Si nous devons promouvoir l'utilisation des cendres volantes, nous devons promouvoir une grande variété de produits à base de cendres volantes, et pas seulement des briques. Pour cela, nous avons besoin de programmes de promotion et de certification afin d'améliorer l'acceptabilité des produits à base de cendres volantes sur le marché.

Enfin, il doit exister une dissuasion crédible en cas de non-conformité des PPT. Les TPP ont bafoué la notification relative aux cendres volantes pendant deux décennies, car ils savaient que la pénalité était faible. Toute nouvelle loi doit augmenter la pénalité pour non-conformité et mettre en place un système transparent pour la fourniture de cendres volantes à différents utilisateurs. Un portail en ligne au niveau régional pour l’assurance de la conformité peut être créé pour améliorer l’application de la loi.

Réduire la consommation d'argile et la pollution

L'empreinte environnementale des briques en terre cuite peut être considérablement réduite en trouvant une autre source d'argile, en modifiant la technologie du four à briques et en produisant différents types de briques en terre cuite. L'argile peut être obtenue de manière durable par la dépollution des rivières, des lacs, des étangs, des ports, des réservoirs, etc. Au Bengale occidental, l'argile provient de la dépollution des plaines inondables dans de nombreux districts. On estime qu’à Howrah, Hooghly et West Medinipur, près de 2 milliards de briques sont produites chaque année à la suite du desserrage des plaines inondables après la marée haute. De même, le limon provenant du désilage des réservoirs à l'intérieur et autour de Bengaluru est en train de devenir une source importante d'argile pour les fabricants de briques. L'argile peut également être exploitée commercialement à partir de grands gisements d'argile, comme cela se fait dans les principaux pays producteurs de briques comme le Vietnam et la Chine.

Le fait est que nous pouvons obtenir suffisamment d'argile de sources autres que les terres agricoles pour répondre à la demande de briques d'argile. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une évaluation appropriée de la disponibilité de l’argile dans différentes régions du pays, suivie d’une réglementation en matière de désencrage et d’extraction de l’argile.
Nous pouvons également réduire l’extraction de l’argile en fabriquant différentes variétés de briques en terre cuite. Dans le Maharashtra, l’Andhra Pradesh et le Telangana, l’argile est mélangée à des cendres volantes ou à des déchets tels que du lisier de chaux pour fabriquer des briques. De même, au lieu de fabriquer des briques pleines, il est possible de fabriquer des briques creuses ou perforées, ce qui réduit les besoins en argile de 20 à 30%. Wienerberger, premier producteur mondial de briques en terre cuite, produit dans l’usine de Bengaluru des blocs creux en terre cuite, nécessitant 60% moins d’argile que les briques classiques. Les briques creuses et perforées et leurs blocs présentent l'avantage supplémentaire de meilleures propriétés d'isolation et d'une demande énergétique moindre pour le chauffage et le refroidissement dans les bâtiments.

Nous pouvons réduire la pollution provenant des briqueteries en utilisant une meilleure technologie. À l’heure actuelle, la plupart des fours indiens utilisent des technologies obsolètes telles que les pinces et le four à tranchée à cheminée fixe (FCBTK). Celles-ci sont très inefficaces et polluantes et devraient être remplacées par la technologie zigzag ou par le four à briques à tunnel vertical plus avancé ou le four tunnel pour réduire de manière significative la consommation de charbon et les émissions atmosphériques. En résumé, il existe un vaste potentiel de réduction de l'empreinte écologique des briques en terre cuite que nous n'avons même pas essayée.

Il est clair que maximiser l'utilisation des cendres volantes et réduire les impacts environnementaux des briques d'argile cuites nécessitent beaucoup plus qu'une simple loi interdisant les briques d'argile cuites. Cela nécessite une vision globale du secteur de la brique, allant de l'approvisionnement en matières premières à la production de briques et de matériaux de construction, en passant par la vente et la promotion de matériaux de construction alternatifs. Cela nécessite une vision sur la manière dont nous allons répondre aux exigences matérielles du secteur de la construction dans un monde soumis au climat. Pour cela, nous avons besoin de missions nationales et nationales (ainsi que de nombreuses lois) capables de transformer le secteur de la brique en facilitant l’adoption à grande échelle de technologies plus propres et en apportant des innovations dans le secteur des matériaux de construction. La brique est une industrie séculaire et la colonne vertébrale du secteur de la construction. Le recours continu à des technologies inefficaces et polluantes, ainsi que l'insuffisance de la recherche de matériaux de construction innovants ont maintenu le secteur de la brique au XXe siècle. Il est temps de passer au XXIe siècle.


Source Financialexpress par: Chandra Bhushan

22/05/2019

RE2020 : "Les industriels ont besoin d'un cadre réglementaire clair"

Les transitions écologique et numérique frappent de plein fouet le secteur de la construction.

Lors d'une émission sur Batiradio, Jean-Baptiste Fayet, directeur commercial et marketing de Terreal a expliqué comment un industriel s'adaptait à ces différents changements.
Il explique que l'entreprise née de la fusion de trois briquetiers-tuiliers a pris des engagement en interne et en externe : "Nous nous positionnons comme le leader du solaire résidentiel en France.

Depuis l'acquisition de GSE intégration, près de deux maisons sur trois équipées de solutions solaires, le sont avec des produits Terreal.
Concernant nos seize usines, nous avons mis en place un plan pour réduire leur consommation, faire de la co-génération et également installer des panneaux photovoltaïques sur chacune d'entre elles".
Le directeur commercial et marketing de Terreal a également évoqué la future réglementation environnementale de 2020 (RE2020) : "Afin de libérer l'innovation, il faut que les industriels aient un cadre réglementaire clair, notamment connaître les critères E+ et C-.
Nous voulons que les règles soient figées pour que l'on sache quel est le terrain de jeu où il faut innover".

Jean-Baptiste Fayet ajoute également que Terreal fait évoluer son offre pour proposer dès à présent des solutions conformes à la future réglementation. "Nous avons fait en sorte de réduire le poids de nos installations afin de limiter leur impact carbone", précise-t-il.

Source Batiactu

21/05/2019

Des pavés en terre cuite authentiques et écologiques: une terrasse pour connaisseurs

Pour l’aménagement d’une allée ou terrasse, mieux vaut opter pour un matériau drainant. Cela permet à l’eau de s’infiltrer localement dans le sol, et vous luttez par conséquent aussi contre les inondations comme les sécheresses. Les nouveaux pavés en terre cuite drainants de Wienerberger offrent en plus tout le charme que l’on est en droit d’attendre d’un tel matériau. Le jardin plus vert obtenu ainsi est un bel atout gratuit en plus.
Est-il encore vraiment possible d’améliorer les pavés en terre cuite classiques ? Absolument ! Wienerberger lance ce printemps les très élégants pavés Passaqua, un pavé en terre cuite étiré et drainant. Le pavé présente des écarteurs intégrés, ou « cuits dans pavé ». Cela permet d’avoir par défaut un écart de 6 millimètres pour « laisser passer » l’eau de pluie.
MOINDRE RISQUE D’INONDATIONS
Avec Passaqua, environ 10 pour cent de la surface de votre allée, terrasse ou sol de jardin ne sont pas recouverts, ce qui permet à l’eau de pluie de facilement pénétrer dans le sous-sol. Ce nouveau pavé est un allié parfait contre les inondations et pénuries d’eau causées par les revêtements toujours plus présents sur nos sols. Les experts s’accordent d’ailleurs pour dire que nous avons besoin de ce type de solutions pour limiter à long terme le risque d’inondations.
PLUS VERT
Les pavés Passaqua allient le charme de la terre cuite et l’efficacité d’une solution d’avenir durable qui répond facilement aux exigences régionales et urbanistiques en matière de gestion des eaux. Les pavés en terre cuite drainants limitent bien sûr le risque d’inondations, mais ils aident aussi à maintenir le niveau des nappes phréatiques, pour que les jardins restent verts plus longtemps, même pendant les périodes sèches.
BEAU ET PRATIQUE
Les pavés en terre cuite Passaqua sont proposés en quatre couleurs : Doris (brun), Lotis (gris), Eros (noir) et Magma (rouge). À l’instar des pavés en terre cuite standard de Wienerberger, Passaqua s’embellit avec les années. En outre, les pavés Passaqua ne s’envasent pas aussi vite et deviennent nettement moins verts que les pavés en béton poreux. Ils n’aident donc pas uniquement contre le risque d’inondations, ils réduisent aussi le risque de formation d’algues, mousses et mauvaises herbes dans les joints, vous permettant ainsi de profiter toute l’année de votre terrasse. Rendez-vous sur www.wienerberger.be/fr pour découvrir d’autres solutions de revêtement durables.
Testé et approuvé
Il y a quelques années, un précurseur du pavé Passaqua avait été intégré dans le « Quartier Durable » de Waregem, un des projets d’urbanisation les plus durables de notre pays. Wienerberger avait alors obtenu la très renommée certification BREAAM. Plus d’infos : lequartier-durable.be.

Source Le Soir

20/05/2019

Matériaux de construction : le premier trimestre 2019 est au vert

Dans sa lettre mensuelle de conjoncture d'avril 2019, l'Unicem estime que le premier trimestre de l'année s'est illustré par un rebond des volumes produits dans le secteur des granulats comme dans celui du béton prêt-à-l'emploi.
Les matériaux reprennent des couleurs. Dans sa lettre mensuelle de conjoncture d'avril 2019, l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) considère que les résultats du mois de mars confirment la reprise de l'activité dans le secteur. En effet, les livraisons de granulats ont augmenté de 1,2% en mars 2019 par rapport à février, et de 9,6% en comparaison au mois de mars 2018. Le premier trimestre de l'année 2019 aura donc vu l'activité granulats croître de 2,9% par rapport au trimestre précédent, et même de 7,6% sur 12 mois. Et depuis un an, l'Unicem constate que la production de granulats a enregistré une hausse de 3,4%.
Le béton prêt-à-l'emploi (BPE) profite lui aussi de chiffres positifs : bien que son activité a marqué le pas en mars 2019, reculant de 1,2%, la progression est tout de même de 7,7% en comparaison au mois de mars 2018. Les trois premiers mois de l'année 2019 ont ainsi permis au BPE de croître de 2,1% par rapport au 4e trimestre 2018 ; ce dernier a aussi bondi de 12,9% au regard de la même période, un an auparavant. Cumulée sur 12 mois, la production de BPE se chiffre à +6,8%.
Globalement, l'Unicem se félicite d'une embellie observable pour la majorité des matériaux : d'après ses indicateurs, ceux-ci ont enregistré une augmentation de 9,8% sur un an, après une année 2018 extrêmement timide où la progression n'avait été que de 1,4%. Qui plus est, l'organisation note le très bon moral des entrepreneurs et industriels du bâtiment, et souligne que les carnets de commandes dans le gros oeuvre affichent un stock de presque 9 mois d'activité. Idem du côté des travaux publics, où les professionnels profitent d'un climat des affaires favorable et restent assez confiants pour les mois à venir.

Source Batiactu

Terreal investit 2,2 millions d'euros sur le site Lahera de Mazamet

Le groupe Terreal a investi 2,2 M€ sur le site de sa filiale Lahera à Mazamet (81).
Spécialisée dans les produits de toiture, dont des éléments destinés à assurer l’étanchéité, Lahera Productions a élargi son catalogue en 2008 à la fourniture de kits d'intégration de panneaux solaires pour le résidentiel neuf.
Filiale du groupe Terreal depuis 2006, le spécialiste des solutions solaires Lahera (48 salariés, CA 2018 : 14,2 M€) bénéficie d'une extension de 1 000 m2 à Mazamet (Tarn) et de l'acquisition de nouveaux équipements, dont une machine de découpe laser de tôles de grandes dimensions.

La stratégie de développement de Terreal (2 200 salariés dans le monde, CA 2018 : 376 M€), spécialiste des matériaux en terre cuite, passe par la diversification.
Le groupe a investi 2,2 M€ pour accroître la capacité de production de son usine Lahera Productions, à Mazamet (Tarn), et accompagner son accélération dans les solutions solaires. Au programme : une extension de 1 000 m2 des ateliers et l'acquisition de nouveaux équipements, dont une machine de découpe laser de tôles de grandes dimensions et une nouvelle ligne de thermo-laquage.

L'activité solaire a triplé en trois ans
Spécialisée dans les produits de toiture, dont des éléments destinés à assurer l’étanchéité, Lahera Productions a élargi son catalogue en 2008, avec la fourniture de kits d'intégration de panneaux solaires pour le résidentiel neuf. Filiale de Terreal depuis fin 2006, la société tarnaise emploie 48 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 14,2 M€ en 2018, dont 25% réalisés dans le solaire. Une activité qui a triplé en trois ans, et qui devrait continuer de progresser de 20% par an sur les prochaines années.
Source Le Journal des Entreprises par Par Marina Angel

19/05/2019

PANNEAUX AJOURÉS EN BRIQUE DE TERRE CUITE

La structure en béton de cet immeuble d'habitation est intégralement habillée de terre cuite, matériau très couramment utilisé à Téhéran.

D'une teinte rouge claire qui tranche avec l'ocre jaune ici habituel, la brique est mise en œuvre selon une technique audacieuse qui, tout en faisant référence aux classiques moucharabiehs, n'a rien de traditionnelle.

L'édifice comporte huit niveaux : deux enterrés pour des parkings et une salle commune, un étage de bureaux et cinq étages comportant chacun un appartement.

Une terrasse plantée coiffe l'ensemble.

La terre cuite est déclinée en habillages et cloisons à l'intérieur, mais aussi en façade, sous la forme d'une peau ajourée tendue sur une structure d'acier.

Dans ce quartier résidentiel de Sa'adat Abad, au nord-ouest de la capitale iranienne, l'agitation urbaine est intense dans la journée.
Source Le Moniteur par Jean-François Caille

18/05/2019

B. Thermoz-Lorciere (Ines) : "Le photovoltaïque est une opportunité de marché pour les couvreurs"

Le photovoltaïque est en plein essor, mais les ménages font de moins en moins confiance aux poseurs. Une aubaine pour les couvreurs qui n'ont plus qu'à s'emparer du marché, selon Bertrand Thermoz-Lorciere, responsable commercial à l'Ines.
Les couvreurs ont intérêt à s'intéresser à la pose de panneaux photovoltaïques. Elle représente une véritable "opportunité de marché", selon Bertrand Thermoz-Lorciere, responsable commercial à l'INES, centre de référence européen sur l'énergie solaire et le bâtiment.

Selon lui, les couvreurs devraient pouvoir, à l'occasion d'une réfection de toiture, proposer de poser des panneaux solaires. Il donne deux raisons principales.

"Les couvreurs ont un grand rôle à jouer pour la fiabilité des installations"

"Les couvreurs ont un grand rôle à jouer pour la fiabilité des installations" dans la mesure où la plupart des problèmes liés aux panneaux sont des problèmes "d'étanchéité, d'infiltration".

De plus, "ils ont la confiance de leur client, autant en profiter pour proposer du solaire", explique-t-il.

À le croire, il y a une véritable place à prendre sur le marché pour les couvreurs formés à la pose de panneaux photovoltaïques. Nombre de poseurs, parfois sans qualification, ont été largement discrédités par des affaires de panneaux mal posés, générant fuites et infiltrations. La dernière enquête de l'UFC-Que Choisir, dévoilée le 27 mars 2019, fait état de "pratiques désastreuses".

Un groupe de travail pour inciter les couvreurs à s'emparer du photovoltaïque


Pour initier une prise de conscience chez les couvreurs, l'INES, la CAPEB et Edilians (ex-Imerys Toiture), ont créé un groupe de travail depuis 2018. Sa première réunion a eu lieu le 1er février 2019.

"L'objectif est de créer un document que les couvreurs puissent remettre à leurs clients pour les aider à vendre la pose de panneaux photovoltaïques, explique Isabelle Naves, chargée de missions au pôle technique et professionnel de la Capeb. Nous souhaitons aussi créer des outils d'aide aux couvreurs pour qu'ils sachent où s'informer, où se former, etc."

Le volet qualification et label pourrait être intégré à ce groupe de travail, avec l'intégration future de Qualit'EnR. Pour l'heure, l'INES compte seulement 20 % de couvreurs dans ses formations à la pose de PV.


Source Emploi-environnement

17/05/2019

Un ciment « intelligent » qui pourrait transformer les bâtiments en batteries

Des chercheurs de l'université de Lancaster ont créé un nouveau mélange de ciment « intelligent » capable de stocker de l'énergie électrique et de surveiller son intégrité structurelle.
Transformer des bâtiments, immeubles, maisons, trottoirs ou même des réverbères en batteries capables de stocker des énergies renouvelables grâce à un seul et même matériau, c'est la promesse d'une équipe de chercheurs de l'université de Lancaster (Royaume-Uni) qui travaillent sur un nouveau type de ciment « intelligent ».
Il s'agit en fait d'un ciment géopolymère à base de potassium, de cendre volante (issue de la combustion du charbon) et d'autres composants chimiques non dévoilés. La diffusion des ions de potassium à travers la structure cristalline assure la conductivité électrique. Selon les chercheurs, une fois parfaitement au point, leur ciment pourrait offrir une capacité de charge et de décharge comprise entre 200 et 500 watts par mètre carré. Ils ajoutent que ce mélange serait moins onéreux que le ciment Portland qui est pourtant le matériau de construction le plus répandu.
Des trottoirs ou des lampadaires en ciment géopolymère
L'autre propriété intéressante qu'offre ce matériau est la capacité de signaler en temps réel toute altération de la structure. Un stress mécanique tel qu'une fissure va perturber la conductivité des ions, ce qui permet de détecter automatiquement tout problème menaçant l'intégrité d'un bâtiment sans recourir à des capteurs externes.
Dans l'article scientifique à paraître en octobre dans la revue Composite Structures, l'équipe de l'université de Lancaster explique qu'il existe d'autres types de ciments « intelligents » à base de graphène ou de nanotubes de carbone, mais qu'ils sont à la fois chers et difficiles à utiliser pour des constructions de grandes dimensions. À l'inverse, les chercheurs assurent que leur ciment géopolymère pourrait transformer tout ou partie d'un bâtiment en batterie capable de stocker, par exemple, l'énergie de panneaux solaires et de la restituer le soir venu aux occupants.
Des trottoirs coulés dans ce matériau pourraient alimenter directement des capteurs de gestion du trafic automobile, de surveillance de la pollution ou du drainage, ajoutent-ils. La prochaine étape va consister à optimiser le mélange et à explorer les possibilités de l'employer pour l'impression 3D. Nous attendrons avec intérêt la première application concrète pour juger de ces promesses.
Source Futura Sciences par Marc Zaffagni

16/05/2019

Impression 3D, la fabrication additive sort du laboratoire

De premiers objets prototypes ont été imprimés : un paravent, du mobilier urbain, des récifs coralliens.

La technique d'impression actuellement pratiquée est celle de l'impression par strates empilées qui présente des limitations comme le devers maximal. Cette volonté d'imprimer des formes complexes avec davantage de liberté a conduit l'architecte Amaury Thomas a créé Soliquid. La technique développée par cette start-up consiste à injecter du béton composite dans une matrice de gel pour conserver le béton en place le temps de la solidification. Une vraie liberté de forme est autorisée. « Nous avons mis au point un système complet avec un bac à gel, une pompe, le système d'impression, détaille Amaury Thomas . C'est plus contraignant que l'impression, car il faut extraire la pièce du bac avec un palan si elle est lourde, enlever le gel déposé à sa surface, etc. A priori, d'autres matériaux que le béton à prise rapide peuvent être imprimés. Tous les matériaux qui se solidifient dans l'eau à l'abri de l'air peuvent être utilisés comme des géopolymères. »
AUTRES MATÉRIAUX D'IMPRESSION
Mousse de PU - BatiPrint3D (Nantes)
L'université de Nantes (44) a développé BatiPrint3D, un procédé d'impression 3D robotisée de mousse de polyuréthane (PU). Cette expertise a été mise à profit en septembre 2017 sur le chantier de construction de la maison Yhnova, un projet porté par le bailleur social Nantes Métropole Habitat avec, comme partenaires, le cabinet d'architecture Tica et Bouygues Bâtiment Grand Ouest. La maison, qui est depuis habitée, a une surface de 95 m2 et presque 4 mètres de hauteur. La mousse PU imprimée sert à la fois de coffrage perdu pour le béton coulé et d'isolant. Autre résultat, la SATT Ouest Valorisation édite Power-ADD, un logiciel de programmation de trajectoires pour la fabrication additive, qui, sur le projet, s'est appuyé sur les outils Delcam d'Autodesk (PowerShape et PowerMill).
Argile et fibres de riz - Wasp (Italie)
Les Italiens de la société Wasp installée à Massa Lombarda, près de Bologne, sont les plus avancés concernant l'impression de terre crue. Leur imprimante extérieure avec portique d'une hauteur de 12 mètres sert à imprimer des maisons. Une version intérieure plus petite, la DeltaWasp, est destinée à imprimer des objets en argile, qui sont ensuite cuits pour obtenir de la céramique. Wasp travaille aussi avec l'IA AC, l'Institut en architecture avancée de Barcelone, dans le cadre de l'Open Thesis Fabrication programme. Un premier prototype de mur de 40 cm de large supportant un escalier a été imprimé avec de l'argile mélangée à des fibres de riz et renforcé avec des éléments en bois.
Frittage métallique - Arup (Amsterdam)
Le bureau d'Arup à Amsterdam a dessiné, pour une installation artistique, des nœuds à usage structurel issus d'une fabrication additive par frittage métallique. Modélisée au départ avec le tandem Rhino et Grasshopper, la forme des nœuds a été optimisée grâce aux outils logiciels d'Altair Engineering (solveur HyperMesh et optimisation topologique OptiStruct). Le nœud imprimé est 75 % plus léger et moitié plus petit qu'un nœud classique permettant d'alléger la structure globale de plus de 40 %. En aéronautique, les pièces obtenues par frittage métallique sont déjà certifiées pour des usages exigeant une très grande résistance. C'est le cas, par exemple, des injecteurs de carburant du moteur avionique Leap, dont 30 000 unités étaient imprimées à fin 2018.
Sable et plastique recyclé - Nasa (USA)
Autodesk est partenaire de la Nasa sur un programme de recherche dans le cadre de la colonisation d'autres planètes et les possibilités de construction sur Mars ou sur la Lune en exploitant la régolithe, un mélange de sable et de gravillons qui se trouve en surface du sol. Ce matériau meuble peut être rigidifié avec une résine terrestre de type plastique recyclé de bouteilles et imprimé en 3D. « Les tests menés montrent que le résultat imprimé est plus résistant que le béton. Sa résistance est 30 % meilleure en traction, 20 % meilleure en flexion et deux fois meilleure en compression que le béton. Un deuxième test va être effectué en imprimant un réservoir cryogénique de six mètres de diamètre », détaille Fikret Kalay, responsable de la recherche avancée en robotique chez Autodesk. Impression 3D, la fabrication additive sort du laboratoire
Pour la construction de la maison Yrys du groupe MFC (Maison France Confort), XtreeE a imprimé en 3D les moules de quatre poteaux extérieur et d'un mur intérieur décoratif dans lesquels a été coulé un BFUP.
En cours d'industrialisation, la fabrication additive dans le secteur du bâtiment pose des questions inédites sur la mise au point des matériaux, la création d'une chaîne numérique de la conception à la fabrication.
L'impression 3D ou la fabrication additive a récemment été médiatisée avec la maison Yhnova, à Nantes (44), imprimée sur site avec le procédé BatiPrint3D, et avec la maison Concept Yrys du Groupe MFC dont les colonnes aux formes organiques ont été imprimées par XtreeE. Afin de garantir la résistance structurelle de ces deux projets, seul le coffrage du béton a été imprimé. Plus ambitieux, les nouveaux projets en développement entendent industrialiser le procédé et imprimer des éléments structurels. C'est le cas des cinq maisons du programme Viliaprint à Reims (51) de Plurial Novilia, avec Coste Architectures, Demathieu Bard et XtreeE pour l'impression 3D, de la maison en métropole lilloise de Vilogia avec Envergure Architectes, Bouygues Bâtiment ainsi que du futur siège social de Constructions 3D. Les centres de recherche universitaires et les écoles d'ingénieurs sont mobilisés. « L'impression 3D requiert une vision globale et nous travaillons sur trois volets en même temps : la partie architecturale avec le BIM et la mise au point de solutions robotisées adaptées à la construction, le développement de nouveaux matériaux à bas carbone, comme la terre crue, l'argile ou les géopolymères ainsi que l 'organisation du projet et du chantier avec le lean », résume Zoubeir Lafhaj, titulaire de la chaire de recherche industrielle construction 4.0 à l'École centrale de Lille (59).
Pour son imprimante béton, Sika met en avant une impression 3D très rapide, à environ un mètre par seconde et une précision inférieure au millimètre. Une forme optimisée
La fabrication additive autorise une certaine liberté dans le design (le free form) avec des formes fluides et organiques, mais il faut tenir compte des limites d'une fabrication par empilement successives de couches. « Il existe des règles à suivre avec un éventail de contraintes à connaître comme la pente autorisée par rapport à la verticale. Suivant l 'usage en compression ou en traction, le devers d 'une pièce doit ainsi être limité entre 10 et 25 à 30° max. Il faut aussi tenir compte de la précision et de la dimension minimale des couches », explique Axel Théry, cofondateur de Constructions 3D.
La matière imprimée est coûteuse et son utilisation est optimisée en créant des cavités. Entre 30 et 70 % de la matière serait économisée. « On imprime un corps creux en s' inspirant de l'ossature bois pour que ce soit porteur. Pour l ' isolation, il est possible d'exploiter la présence de ces creux pour injecter de la mousse PU ou insuffler de la ouate de cellulose », argumente l'architecte Fabien Prouvost, fondateur de l'agence Envergure Architectes. Un process numérique
La modélisation 3D est indispensable pour concevoir les formes imprimées. L'optimisation de la forme des cavités dépend du procédé d'impression et de l'usage de la pièce. Chez XtreeE, « nous avons développé des applications dans nos logiciels de modélisation pour optimiser le design, les réservations et pour simuler l ' impression des éléments en fonction de la forme du renfort intérieur, par exemple, en nid d 'abeilles ou en sinusoïdes , explique son cofondateur et directeur général Alain Guillen . Limiter l'usage de matière minimise l' impact environnemental et permet d'imprimer plus rapidement ». Le modèle validé est alors converti automatiquement en code pour programmer le bras robotisé (XtreeE, BatiPrint3D, Constructions 3D) ou le portique (Wasp, Sika, Be More 3D). « Des logiciels dits trancheurs ( slicers) découpent le modèle CAO 3D validé tranche par tranche pour imprimer les couches de béton les unes après les autres. Un code de commande d'impression est généré avec les trajectoires pour piloter le robot. Des pauses dans l'impression doivent être prévues pour des interventions manuelles, comme la pose d 'un linteau ou de réservations », précise Jean-Marie Vergas, directeur technique & développement d'A3D Project, partenaire du programme de recherche PrintArch.
Prototype de maison pour Vilogia en métropole lilloise avec procédé d'impression 3D Inno'Shape, développé par Bouygues Bâtiment et la start-up hollandaise CyBe. Caractériser le matériau
Actuellement, il n'existe pas de DTU pour la mise en œuvre des matériaux imprimés ni de méthodologies standardisées pour des tests de résistance ou de pérennité. Aussi, jusqu'à présent, les premières réalisations en impression 3D étaient non structurelles. « L'impression 3D demande de mettre en place une méthodologie d'études pour caractériser la performance des matériaux et des pièces imprimées. Il se pose en particulier la question de l'adhérence entre les couches imprimées », souligne Olivier Herr, responsable innovation chez Sika. Les projets à l'étude témoignent d'une volonté d'industrialiser en imprimant des éléments structurels de grandes dimensions pour des bâtiments habités. Ces nouveaux usages passent par une demande d'Atex auprès du CSTB.
Constructions 3D a planifié d'imprimer cette année ses nouveaux locaux, un bâtiment d'environ 70 m 2 de surface et de 3 m de hauteur à la forme complexe. « Notre mortier technique joue un rôle structurel qui n'est pas reconnu par les normes. Aussi, dans certains vides des murs imprimés, nous allons couler des éléments en béton classique pour le passage des efforts », précise Axel Théry. Sur le projet de Plurial Novilia, Florent Haas, directeur de l'agence Champagne de Demathieu Bard, explique que « le béton imprimé des murs aura un rôle structurel et servira aussi comme élément de coffrage pour le béton armé. Il nous faudra aussi étudier les raccords au sol, la manière d'incorporer les réservations aux façades, prendre en compte les différents lots techniques, ainsi que les arrondis, etc. ». Du béton oui, mais pas que…
Le mortier technique utilisé en impression offre une résistance à la traction très faible et à la compression entre 75 et 100 Mpa suivant les fabricants. Il doit être suffisamment fluide pour circuler dans le système d'alimentation et la tête d'impression puis doit - une fois imprimée - durcir en quelques minutes et ne pas s'affaisser. Un gage de qualité est aussi l'obtention d'une cohésion entre les couches successives.
L'industriel Sika a développé une imprimante 3D qu'il a présentée début 2018. « Sika a fait le choix d 'un portique qui permet d'obtenir une précision d'impression inférieure au millimètre pour une couche imprimée en 5 mm de largeur pour un centimètre d'épaisseur. Une autre innovation du système réside dans le système d 'alimentation qui fonctionne en continu, ce qui évite de devoir recharger un malaxeur à béton », précise Olivier Herr. Performant, le béton bénéficie de l'existence d'une filière organisée qui travaille à l'établissement d'une certification.
Mais l'impression d'autres matériaux est expérimentée comme la terre crue et l'argile (Wasp en Italie), la mousse de PU (BatiPrint3D à Nantes), le bioplastique fondu extrait d'huile de olza (DUS Architects aux Pays-Bas), le bamboo à Miami (SHoP Architects), la céramique (chez Imerys ou Wasp)…
Source Cahiers techniques du bâtiment par François Ploye

15/05/2019

ETEX/ Creaton AG: le tribunal de Munich augmente les indemnités en espèces aux actionnaires minoritaires

Par résolution du 16 avril 2019, le tribunal de district de Munich I a augmenté la rémunération en espèces des actionnaires minoritaires de Creaton AG à 38,98 EUR par action. La procédure d’appel a concerné 66 demandeurs au total.
Le 11 août 2017, l'Assemblée générale des actionnaires de Creaton AG a décidé de transférer les actions des actionnaires minoritaires à Etex Holding GmbH en échange d'une rémunération en espèces de 34,66 euros par action. La résolution de transfert a été inscrite au registre du commerce le 22 septembre 2017 et publiée le 28 septembre 2017.
Lors de la procédure de recours subséquente devant le tribunal régional de Munich I, 66 requérants au total se sont tournés contre le montant de l'indemnité en espèces convenue.
Par décision du 16 avril 2019, le tribunal d’instance de Munich I a augmenté les indemnités en espèces de 4,32 euros à 38,98 euros par action.
Selon l'ordonnance, le demandeur restera à la charge des frais de la procédure, y compris les frais extrajudiciaires des demandeurs.
La décision peut faire l'objet d'un appel dans un délai d'un mois à compter de la signification.

Source Spruchverfahren

Solumix conçoit une poudre isolante multi-usage

Fondée sur un brevet d’Air liquide, la poudre isolante multi-usage de Solumix a été mise au point dans les usines de l’industriel, en partenariat avec le laboratoire SPCTS de Limoges (Haute-Vienne). Sa formulation et son process, qui s’apparentent à la synthèse hydrothermale, phénomène observé lors de la cristallisation naturelle des minéraux, sont à l’origine de sa structure isolante autoporteuse, de sa forte adhérence à la brique et de sa résistance à la compression. "Solumix est léger, ininflammable et respirant.
L’opportunité
Solumix répond à la réglementation thermique RT 2012. Ne dégageant ni fumée ni gaz toxique, il résiste au feu, en accord avec les normes Euroclasses 2013.
Des débouchés sont possibles dans de multiples applications, notamment pour de nouvelles solutions de construction tout en un comme élément porteur isolant et de décoration", précise le cogérant Richard Gaignon.
Après deux ans de développement, il a créé en novembre 2013 avec Christophe Chaput, ingénieur céramiste comme lui, son entreprise au Palais-sur-Vienne (Haute-Vienne). Ils ont recruté en janvier un jeune diplômé de l’École nationale supérieure de céramique industrielle, chargé de la R&D, puis un ingénieur confirmé. Une levée de fonds de 600 000 euros doit permettre d’installer une ligne pilote en mai. Sont entrés au capital Aliad, un fonds d’investissement d’Air liquide, Grand Sud Ouest, filiale du Crédit agricole, Céric Technologies et le holding Orion Industrie des deux associés, qui détiennent 20% du capital. "Nous allons fabriquer des produits de démonstration en utilisant le bois, le métal et la brique. Une fois les certifications obtenues, nous vendrons la poudre aux fabricants de matériaux de construction qui l’intégreront à leur ligne de production, et nous fabriquerons aussi des produits façonnés avec des formes spéciales." L’ambition de Solumix dans cinq ans : 20 millions d’euros de chiffre d’affaires et un effectif de 15 à 20 salariés.
L’innovation

Solumix est un composant multifonctions (isolant, structurel, cohésif) qui se présente sous la forme d’une poudre 100% naturelle composée de silice, de chaux et d’eau. Incorporé à la brique, il renforce les propriétés de la terre cuite. Il permet aux briquetiers d’anticiper les nouvelles réglementations.
Source L'Usine Nouvelle par CORINNE MÉRIGAUD