Pages

14/05/2012

Une maison 100% terre cuite


Matériau sain, historique et empreint de régionalisme, la terre cuite réaffirme son engagement fort pour respecter la planète. Des murs à la toiture, en passant par la décoration, on peut construire sa maison entièrement en terre cuite. Responsable bâtiment durable pour Terreal. Isabelle Dorgeret est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en chimie des matériaux, option céramiques et verre de l’IST. En 2007, elle rejoint le groupe Terreal afin de répondre à la logique de la vision stratégique du Groupe : la conception globale de la construction.
Briques monomur, linteaux, brise soleil, tuiles... la terre cuite facilite la labellisation basse consommation de par ses qualités thermiques.

Quel est le métier historique de Terreal ? 

Isabelle Dorgeret : Le groupe Terreal est issu de la fusion entre trois importants tuilliers-briquetiers français : Lambert, TBF et Guiraud, dont l’ancienneté remonte au XIXème siècle. Il va sans dire que le groupe est ancré dans les territoires locaux et dans l’histoire. Disséminé en 16 sites industriels, une usine de tuiles n’a de sens que si elle se situe dans l’environnement immédiat d’une carrière, pour être au plus proche de la matière. La tuile est constituée de 100 % de matière minérale, avec une composition de 70 % d’argile et de 30 % de sable.

Le procédé de fabrication est aujourd’hui industrialisé, mais les tuiles mécaniques sont fabriquées de la même manière depuis le milieu du XIXème siècle, grâce aux Frères Gilardoni. L’argile et le sable sont mélangés avec de l’eau, puis la forme désirée est obtenue par extrusion. Certaines tuiles comme celle de Marseille, qui possède un relief particulier, nécessitent une pression supplémentaire. Pour certains aspects vieillis type Monuments Historiques, un traitement colorant peut lui être appliqué avec un mélange d’argile fine et de pigments minéraux. Il s’agit d’un engobe, jeté à même la matière sous forme de poudre. Pour les couleurs plus foncées, la teinture peut se faire directement dans la masse avec des oxydes de minéraux. La terre cuite doit subir le phénomène de céramisation avec une cuisson allant de 900 à 1100°, température qui dépend de l’origine de l’argile. Aujourd’hui, la seule fabrication artisanale, qui subsiste, concerne les tomettes.

Le groupe Terreal se situe à la croisée de trois grands marchés : la couverture - hormis la charpente - (les tuiles, mais aussi les parties métalliques pour le faîtage, les accessoires photovoltaïques, les souches de cheminée), la structure (briques de mur et de partition), la façade et la décoration (parements seconde peau, margelles de puits, murets, pilastres, piliers).

Comme à la Cité Internationale de Lyon dessinée par Renzo Piano, le bardeau rouge à double paroi en terre cuite est fixée à l’aide de pattes agrafes spécifiques en tôle inox sur des profilés verticaux métalliques.


Quels sont les avantages de la terre cuite? 

I.D. : Le souci du développement durable est au cœur de la terre cuite, puisque l’argile est une source inépuisable de la croûte terrestre, issue de sa dégradation. Les usines sont proches des carrières, afin de faciliter le transport, ce qui permet de limiter l’apport de CO2. L’origine de l’argile joue un rôle sur la coloration du produit, ce qui permet d’offrir une diversité régionale, avec des aspects particuliers. Ainsi, la présence forte de calcaire dans la région de Toulouse donne une argile aux tons rosés, coloration est typiquement locale. L’émaillage, appliqué uniquement sur la face destinée à être vue, permet également une gamme plus diversifiée de couleurs. La durabilité du produit est un de ses grands points forts, puisque des bâtiments de plus de quatre mille ans sont encore debouts, en Inde par exemple. Plus proche de nous, la cathédrale d’Albi est elle-même construite en briques de terre cuite rose. Pour autant, l’inconvénient réside dans son procédé de fabrication, puisque la fabrication d’une tuile oblige à une cuisson, ce qui signifie consommation d’énergie.

Avec le nouveau Ton Pierre, coloris clair et lumineux, Terreal décline toute sa gamme pour construire et décorer dans une même harmonie.



L’intérêt d’une maison entièrement construite en terre cuite ?

I.D. : La terre cuite est poreuse, ce qui permet à la maison de respirer, évitant les problèmes de condensation (contrairement au parpaing). Elle constitue une enveloppe cohérente, qui garantit peu de risques de générer des points froids, et donc une perte d’énergie. La rectification du produit, lors de la mise en œuvre, permet de limiter les ponts thermiques, grâce à un mortier-colle spécifique. Les accessoires sont étudiés de manière à assurer l’imperméabilité de la maison, que ce soit lié à l’air autour des fenêtres, à la jonction entre deux étages ou aux coffres de volets roulants. D’autre part, la terre cuite possède un avantage de taille en été, puisqu’elle permet de conserver la fraîcheur de la maison, afin qu’elle ne se transforme pas en étuve. Le développement de moisissures est également limité, voire inexistant. La maison devient naturellement bioclimatique. En outre, tous les composés organiques sont éliminés lors de la cuisson (contrairement au bois). Enfin, le prix de la terre cuite reste relativement bas.

Brique à maçonner, briquette de parement, le Ton Pierre est décliné en deux textures différentes, lisse ou sablée.



Votre gamme décorative et décoration ?

I.D. : La décoration est une gamme qui se développe depuis quelques années. Terreal met l’accent sur la création d’ambiances, à partir d’un jeu sur des couleurs et de formats, qui s’adaptent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison.

S’il n’existe pas de procédé de rectification pour les carreaux, celui-ci est possible pour les briques, permettant ainsi des joints ultra-minces. Mais l’éventail de la gamme de coloris de joints permet d’apporter le cas échéant un effet d’harmonie ou de contraste avec la terre cuite.

Conçue dans une dimension plus contemporaine, avec des coloris inédits jouant sur l’irisé et le métallisé et permettant d’harmoniser sa toiture avec des panneaux solaires, la tuile Quartz.



Que recherchez-vous avec l’intervention de designers comme Christelle le Déan ?

I.D. : Avec le centre de recherche, nous avons lancé une réflexion sur ce que pourrait être la toiture idéale. De ces discussions, la tuile Quartz a été conçue dans une dimension plus contemporaine, avec des coloris inédits qui joue sur l’irisé et le métallisé, permettant d’harmoniser sa toiture avec des panneaux solaires. Nous avons également réalisé une collaboration avec Martin Szekely, designer à la renommée internationale. En est issue la tuile Z, qui fut la première tuile exposée au Centre Georges Pompidou.

Esthétique à l'ancienne et tonalités vieillies pour ce toit en tuiles écailles.



Votre position sur le thermique et le photovoltaïque?

I.D. : Depuis 2007, Terreal tente d’anticiper la Réglementation Thermique de 2012, et nous prévoyons déjà la prochaine de 2020. Il s’agit de se demander ce que signifie le terme « maison positive », car il est nécessaire d’englober les 5 points de la RT (c’est-à-dire le chauffage, l’éclairage, la climatisation, l’eau et la ventilation) avec l’énergie de la vie quotidienne. Même une maison parfaitement écologique devra compenser le système d’eau chaude et la ventilation.

Pour être positive, la maison devra produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme, ce que propose Terreal avec ses panneaux photovoltaïques, optimisant les besoins. Positionné sur le versant sud d’une toiture, le panneau capte la lumière, pour la transformer en énergie. Mais afin d’assurer un meilleur apport, il se doit impérativement d’être de couleur noire, ce qui n’est pas nécessairement très esthétique sur une toiture en pente. L’intégration sera plus réussie avec de l’ardoise par exemple, ou une terre cuite de couleur sombre. Mais il faut savoir que l’intégration du panneau à la maison ou à la toiture, engendre nécessairement un moins grand nombre de tuiles, provoquant une fuite énergétique, responsable de ponts thermiques. Dernier point qui a son importance, l’intérêt pour le particulier est de revendre l’intégralité de son surplus d’électricité à EDF qui rachète les KW dans d’excellentes conditions.

Bardeau double peau et brise-soleil en terre cuite pour le lycée Germaine Tillion, à Sain Bel dans le Rhône, garanties d’une excellente inertie et protection thermiques.



Tuiles et innovation?

I.D. : Grâce à son département Recherche et Innovation, Terreal a mis au point des brise-soleil, avec la possibilité d’y intégrer des capteurs photovoltaïques, ce qui permet de modifier instantanément l’orientation des volets selon l’intensité du soleil. Ce type d’innovation permet d’éviter l’effet fournaise que la RT 2012 a tendance à créer, en imposant la construction de bâtiments compacts.

Quelques chantiers spectaculaires?

I.D. : La Cité Internationale de Lyon, par exemple, a demandé une vingtaine d’années pour voir sa réalisation. Renzo Piano a construit un complexe gigantesque, à partir d’une tuile d’une couleur rouge particulière qu’il a lui-même dessinée. La forme allongée de l’édifice au bardage large permet de mettre en avant le matériau de « terre cuite ». Pour ce chantier, l’architecte a demandé à Terreal de développer ce produit spécifique qui, aujourd’hui, fait partie de la gamme.

Second exemple : dans la banlieue de Toulouse, une maison bioclimatique a été réalisée entièrement en collaboration avec Terreal. Les propriétaires du lieu avaient déjà réalisé une maison à ossature bois, mais ils n’étaient pas entièrement satisfaits à cause d’une impression de fournaise en été. C’est donc logiquement qu’ils se sont tournés vers la terre cuite, permettant d’apporter de la masse, avec une inertie amplifiée pour conserver la fraîcheur des lieux. La terre cuite permet de répondre à la double problématique de l’hiver et de l’été. La maison est assurée basse consommation, avec une performance autour de 39,55 kWhep/m2/an.

Un projet de lotissement de maisons à Saint-Denis fut également un sujet intéressant pour Terreal. Il s’agissait de construire des logements à un prix de construction au mètre carré très faible, aux alentours de 1 300 €. Avec l’architecte, Sabi Bendimérad, nous avons réalisé des briques à hauteur d’étage, extrudées à 90 cm x 2,50 mètres ; seul Terreal est en mesure à ce jour de réaliser des modules de ce format. Le système constructif est juxtaposable, comme dans une version Lego géant, limitant ainsi les coûts de mise en œuvre. Fabriquées dans le sud de la France, ces briques XXL sont laissées apparentes, afin de mettre en valeur le matériau des façades.

 Aller de l’avant, innover et se remettre en question, tel est le credo de Terreal qui n’hésite pas à s’appuyer sur la créativité d’architectes et designers audacieux, dans le but de détourner la terre cuite avec de nouvelles propositions d’avant-garde.
Source Maison.com  par Christian de Rivière

13/05/2012

Salon BATIMATEC 2012 : succès confirmé de CERIC Technologies


Le salon BATIMATEC, très dynamique cette année encore, a été l’occasion pour CERIC Technologies de présenter les dernières innovations que la société propose sur le marché. Le tout nouveau séchoir APR et la nouvelle gamme d’équipements prépa terre ont rencontré un grand succès. De nombreux visiteurs étaient intéressés par l’offre globale de la société, assurés d’avoir trouvé un partenaire unique pour accompagner leur projet.
Source Ceric Technologies

Keller équipe une nouvelle briqueterie en Sibérie


La ville de Novosibirsk est non seulement le centre économique et culturel de la Sibérie ayant presque trois millions d’habitants, la ville est aussi la troisième ville de toute la Russie. Ces dernières années, les activités liées au secteur du bâtiment ont enregistré une croissance considérable ce qui a eu pour conséquence d’accroître la demande en matériaux de construction de haute qualité.

Les investisseurs de la briqueterie “OOO Likolor” se sont donné pour but de répondre à cette demande et d’alimenter la région avec des matériaux de construction en terre cuite. Le rendement annuel de la ligne de production de cette usine, de loin la plus moderne de la région, s’élève à 63 millions d’unités. L’usine utilise ses propres matières premières et fabrique des briques de remplissage et de parement dotées de perforations et chanfreinage sur toute la longueur de la brique du format 1,0 et 1,4 NF avec des résistances jusqu’à M 200. Cette installation offre également la possibilité de fabriquer des blocs (briques creuses) en différents formats (2,1 et 10,7 NF).
Le projet a été réalisé en collaboration étroite avec la société allemande Keller HCW qui a dimensionné, fourni et mis en service la ligne de production complète de préparation et de façonnage et du séchoir tunnel jusqu’au four tunnel. Pour répondre aux conditions climatiques extraordinairement dures ayant cours en Sibérie durant l’hiver, la briqueterie possède un stock d’argiles couvert d’un volume de plus de 9 000 m³ lui garantissant, même durant cet hiver sibérien, son approvisionnement en matières premières prêt pour la production. L’argile et le sable sont convoyés via un distributeur-doseur vers le broyeur à meules ainsi qu’aux laminoirs. Alternativement l’argile, après avoir passé la phase de préparation, peut être transportée soit à la cave à terre soit directement à l’étireuse.
Selon le format de brique individuel, le coupeur universel possède un rendement de 1 080 jusqu’à 11 029 produits par heure.
Le degré d’automatisation élevé de la briqueterie se retrouve entre autres dans la ligne de chargement et déchargement des portes-produits et des wagonnets de séchoir qui sont manipulés via un tunnel d’attente du côté humide du séchoir tunnel avec des ventilateurs rotatifs. Les tunnels d’attente du côté sec et humide garantissent le processus continu du séchoir tunnel.
Deux robots d’empilage s’occupent de l’empilage des wagons du four tunnel selon le schéma d’empilage prédéterminé. Les produits séchés sont dirigés vers le pré-four pour ensuite entrer dans le four tunnel via un rail de dérivation sur lequel le nombre nécessaire de wagons de four chargés peut être augmenté pour alimenter également le four tunnel en permanence.
Le four est chauffé dans la zone de cuisson principale via une ligne de brûleurs de voûte et le dernier groupe de brûleurs est installé pour la projection périodique (flashing) qui apporte un jeu de couleurs esthétique sur la surface des briques cuites.
Tout comme l’empilage, le dépilage des wagons s’effectue également avec l’aide des robots qui dirigent les produits jusqu’à la ligne de paquettisation et d’emballage.
Source L’Industrie Céramique et Verrière

12/05/2012

Thermoplan converts wet side and setting station at Wienerberger plants in Malsch and Bad Neustadt


Winter before last (2010/2011), the setting installation at ­Wienerberger‘s Malsch facility was completely rebuilt, and a total of three unloaders/hand­over grabs were replaced with a robot. The grouping belt and setting gripper were replaced at the same time. In addition to markedly reducing the number of moving parts (= less maintenance required), the change even increased the throughput a little and improved product quality by reducing the lineup loads and times. Thermoplan not only did the mechanical engineering and installation work, but also replaced the S5 control system while retaining the control cubicles and cabling. The plant has now been running a full year for the fully satisfied customer (»1).

Then last winter (2011/2012), the Bad ­Neustadt facility‘s wet side for two presses was converted from turntable to robot. That scope also covered replacement of the adjusting and scrap bands, the pallet transfer belt and their segregation setup, and the existing pallet stores were expanded. ­Thermoplan supplied all the requisite physical equipment, including a brand-new low-voltage switchgear plant with cab­ling. The new S7 control system has an integrated plasticity control function for shaping (­Thermoplast) with controlled material flow and plasticity. The installation was commissioned in mid-February 2012 and is now running at 100% output (»2).

Both projects were approached with special attention to finding customerized solutions with close deference to the plant‘s maintenance needs. But then, that always applies just as well to Thermoplan‘s entire product array.

Naturally, both projects‘ reconstruction measures also included a machine-safety upgrade to state-of-the-art status.

11/05/2012

Wienerberger : un million d’euros investis en Alsace


Sur le site d’Achenheim, en Alsace, Wienerberger vient de consentir un important investissement environnemental. Ce site de production de briques est en train d’installer un dispositif de récupération d’énergie, pour un montant total d’un million d’euros. « Cela va nous permettre de réduire notre consommation tout en diminuant de 10 % nos émissions de CO2 », explique Francis Lagier, directeur général de Wienerberger France.

Nouveaux investissements à Durtal

Johannes Rath, directeur de production pour les briques en France, précise : « La réduction de la consommation d’énergie est une des priorités du groupe Wienerberger avec un plan d’action sur plusieurs années et pour l’ensemble des sites, en France et dans les autres pays du groupe. » Il ajoute « En 2012, un investissement a déjà été validé pour le site d’Achenheim (Bas-Rhin), concernant le four et le séchoir, et correspondant à un investissement du montant d’un million d’euros. En 2012, un projet de même type est également prévu sur le site de Durtal (Maine-et-Loire). » Cette toute nouvelle briqueterie a été inaugurée en juillet 2011 (voir : Wienerberger inaugure sa nouvelle briqueterie près d’Angers ).
Johannes Rath poursuit : « Ces projets consistent à améliorer la récupération d’énergie du four (zone d’avant feu et/ou zone de refroidissement) pour transférer ce gain d’énergie sur le séchoir. Cela permet en conséquence de réduire la consommation de gaz sur le séchoir, pour un gain significatif entre 10 et 20 % de consommation de gaz dans l’usine. Cette action a aussi un impact très positif dans le cadre de notre démarche environnementale, avec une diminution en parallèle des émissions de CO2. »
Source L’Industrie Céramique et Verrière

Brick manufacturer fined for crushing worker


Multinational brick manufacturer Wienerberger has been fined after a worker suffered serious injuries when he was crushed on a conveyor belt at its Worcestershire factory.

The Health and Safety Executive (HSE) prosecuted the firm following the incident on 19 October 2009 at the company's site at Hartlebury, near Kidderminster.

Kidderminster Magistrates' Court heard how the 48-year-old man, who does not want to be named, was rectifying a fault which had stopped a brick packaging line from moving.

He entered the safety zone around the line, which was protected by a perimeter fence with interlocked access gates, and climbed up onto the conveyor belt to fix the problem. However, the line suddenly restarted, activating a pallet lifter which came down and crushed him.

He suffered a serious puncture wound to his back, cracked several ribs and sustained extensive bruising to his face and leg. He was off work for six weeks.

HSE's investigation found an interlock on one of the gates, which should have isolated the machinery, had been disconnected some days before the incident to allow a printer within the perimeter fence to be serviced.

The company had also failed to carry out an adequate assessment of the risks arising from working on the printer within the perimeter security fence and the controls required.

Speaking after the hearing, HSE inspector Chris Gregory said: "A man suffered potentially life-changing injuries following an incident that should never have happened.

"Deliberately bypassed interlocking devices are a common cause of injuries in the manufacturing sector.
Source The Construction Index

10/05/2012

Wienerberger : closes first quarter as expected


Severe winter brings volume declines in Europe, while business in the USA benefits from milder weather
- Group revenues: -3% to € 382.4 million
(2011: € 395.1 million)
- Operating EBITDA: € 2.1 million (2011: € 11.8 million)
- Significant revenue and EBITDA growth expected for full year due to initial consolidation of Pipelife

Wienerberger AG, the world's largest producer of bricks and number one on the clay roof tile market in Europe, today announced results for the first quarter of 2012. The development of business at the start of the year was, as always, influenced by the weather. In contrast to the mild winter in the first three months of 2011, the reporting period was characterized by an extremely cold and snowy February throughout Europe that continued into March with frozen ground in many countries. Wienerberger was therefore faced with volume declines in all European segments during the first quarter of 2012. Conditions in the USA were different, where more favorable weather supported volume growth during the first three months of this year. Group revenues for the first quarter of 2012 fell by 3%, with lower volumes responsible for an 8% decline that was offset partly offset by a 5% year-on-year increase in average prices. In addition to the successful implementation of price increases, shifts in the mix to premium products had a positive effect on average prices. Since the calculated price effect is always highest at the beginning of the year and weakens successively as the year progresses, price adjustments of 2 to 3% are expected for the full year and should be sufficient to cover the expected cost inflation.
Positive price trend, also through shift in mix to premium products
Heimo Scheuch, Chief Executive Officer of Wienerberger AG, explained: Against the backdrop of the severe weather in February and the resulting sharp drop in construction activity, the first quarter demand for building materials was in line with our expectations. Longer plant standstills and higher energy costs due to the unusual frost led to a decline in operating EBITDA, which fell from € 11.8 million in 2011 to € 2.1 million for the reporting period. Operating EBIT amounted to € -47.8 million for the first three months of 2012, compared with € -36.3 million in the previous year. However, I would like to add that results for the first quarter have only a very limited influence on the entire year. I am very pleased that we were able to continue the positive price trend from the past year. This confirms the success of our market-oriented strategy with a clear focus on premium, innovative products for energy-efficient and sustainable construction.
After-tax loss of € 50.1 million
Wienerberger recorded a loss of € 50.1 million for the reporting period after the deduction of taxes at a rate of 7.5% (2011: € -45.1 million). Earnings per share equaled € -0.50, compared with € -0.45 in the previous year.
Asset and Financial Position
Cash flow from operating activities amounted to € -122.0 million and reflected the decline in revenues and the seasonal increase in working capital. A total of € 23.0 million was spent on normal capex (maintenance and technical upgrades for production processes). In January 2012 Wienerberger successfully placed a 5% bond with a 3.5-year term, whereby the volume equaled the maximum possible amount of € 200 million. This issue led to an increase in long-term financial liabilities. Net debt rose by € 187.8 million over the level on December 31, 2011 to € 630.3 million due to the seasonal increase in working capital. However, gearing remained at a low 26% as of March 31, 2012.
Segment Development in the First Quarter of 2012
First quarter developments in Central-East Europe were influenced by the extremely cold weather in February and a still difficult economic environment in many markets. These factors led to volume declines in the wall, facade and paver product groups. Volumes in the roofing business were higher due to the inclusion of Tondach Gleinstätten, which has been consolidated in this segment at 50% since June 30, 2011 (with parallel deconsolidation of the concrete roof tile producer Bramac). Average prices in the first quarter of 2012 were higher than the comparable prior year period because of price increases implemented at the beginning of the year and shifts in the mix to premium products. Earnings were negatively affected by extended plant standstills and higher energy costs in the production area that were caused by the long frost period. Segment revenues fell by 7% to € 82.4 million and operating EBITDA from € 0.5 million in 2011 to
€ -5.2 million.
Central-West Europe also negatively affected by the weather at the start of 2012
Revenues in Central-West Europe declined 6% to € 73.9 million, while operating EBITDA fell from € -2.8 million in the first three months of 2011 to € -4.4 million for the reporting period. Similar weather-related volume declines were reported in all countries. Average prices were higher due to price increases and shifts in the product mix, but the cold winter also led to lower volumes and additional production costs in this segment.
Revenue and earnings decline for North-West Europe
Revenues in North-West Europe declined 8% to € 175.8 million for the first three months of 2012 (2011: € 190.5 million) and operating EBITDA fell 11% to € 19.6 million. The cold February also had a negative effect on segment volumes in all product groups. In addition, production costs were increased by lower capacity utilization and higher energy consumption. The measures implemented to increase average prices in North-West Europe were successful and will make an important contribution to offsetting cost inflation for the year.
North America with higher revenues and better earnings
North America benefited from milder weather and a slight year-on-year improvement in the market environment. These factors were reflected in top-line and earnings growth during the first quarter of 2012. Revenues rose by 25% to € 32.3 million, while operating EBITDA improved from € -5.3 million in the previous year to € -2.1 million based on better capacity utilization and measures implemented in 2011 to reduce fixed costs.
Outlook and Strategy
Heimo Scheuch remains cautious concerning guidance for the full year: Construction is in the first quarter for seasonal reasons always on low levels and due to the strong weather impact market trends are difficult to estimate. From the current point of view, I expect a continuation of the difficult market environment in Eastern Europe. Poland, our largest market in this region, should be relatively stable and Russia should continue the dynamic trend in new residential construction that has characterized recent years. Reliable forecasts for the other East European countries are impossible at the present time, and further declines from the current very low levels appear possible. In Western Europe, I expect moderate growth in Germany because of the backlog of building permits from 2011 as well as slight growth in Scandinavia and a stable market in Great Britain. Our expectations for the Netherlands are unfortunately becoming reality, with a continuing decline in construction activity. With respect to the USA, Wienerberger is cautiously optimistic concerning future business trends. Heimo Scheuch explains: I assume US new residential construction has bottomed out and see stable to slightly positive development this year. However, I do not want to appear too euphoric despite the improvement in volumes during recent months because the effects of the mild weather on the demand for building materials in the USA are not clear. However, I would like to confirm our goal to bring the North American segment back to break-even at the EBITDA level in 2012. And if the recovery in single- and two-family housing construction in America is stronger than expected, our capacity reserves are flexible enough to cover a possible further increase in demand.
Pipelife takeover brings Wienerberger significant revenue and earnings growth in 2012
Heimo Scheuch added: Uncertainty in the individual regions is unfortunately still quite high, as I indicated in my review. Against the backdrop of this economic environment, we intend to continue our course and use our strong operating base as well as our product and system solutions to again outperform the market in 2012. The initial consolidation of Pipelife, one of the leading producers of plastic pipe systems in Europe, is expected to make a major contribution to earnings. Wienerberger announced the acquisition of the remaining 50% stake in this company during February. The transaction is subject to the approval of the responsible antitrust authorities, and is expected to be granted shortly. After the release of this transaction by the antitrust authorities, Pipelife will increase Wienerberger Group revenues by approx. € 800 million and EBITDA by approx. € 70 million per year. The Pipelife takeover represents a milestone for Wienerberger in the planned expansion of the core business because it can reduce the dependence on cyclical new residential construction from 70% (based on revenues) to 60% through a stronger focus on renovation and infrastructure applications. Heimo Scheuch also sees additional opportunities for growth in this new area of business: The necessary renovation of utility networks in Western Europe and the pent-up demand for these networks in Eastern Europe will form the key drivers for further growth for pipe systems over the medium- and long-term.
For additional information contact:
Barbara Braunöck, Head of Investor Relations
T +43 1 601 92 - 471 |
communication@wienerberger.com
Source 4 traders 

Depuis le 1er Février 2012, le Pôle Européen de la céramique a un nouveau Directeur


Issu de la filière céramique et partie intégrante de l’équipe des permanents depuis 2006, Olivier GRECK connait parfaitement l’environnement, les enjeux et les orientations stratégiques du Pôle.
Son parcours :

Docteur en matériaux céramiques et traitements de surface (Université de Limoges), il a développé sa thèse sur l’étude de la stabilité thermique et du comportement à l’oxydation de fibres céramiques au sein du laboratoire SPCTS et du Centre d’Essais Aéronautiques de Toulouse (CEAT). Après 6 ans expérience dans l’innovation et le transfert de technologies acquis au CRITT Z3T (ICERMA) et chez Avignon Ceramic, il a rejoint le Pôle Européen de la Céramique en 2006, comme Chargé de projets.

Sous cette nouvelle Direction, l’équipe du Pôle continue de jouer son rôle d’animation de l’unique pôle de compétitivité dédié aux céramiques et poursuit son effort dans la diffusion d’opportunités de marchés, de technologies et de projets R&D ainsi que dans la mise en œuvre de services innovants au bénéfice de ses membres.
Source Cerameurop

09/05/2012

Monier had to postpone today its projected EUR250 million high-yield bond


Monier had to postpone today  its projected EUR250 million high-yield bond due to the "current challenging market environment."

The company said current yields, between 10.25% and 10.5% as per guidance released, wouldn't optimize its cost of capital. The company, as reported, tried to engage U.S.-based investors in the deal, as they are traditionally more open to buying risky deals such as this one, but failed to garner enough interest at its desired price. The company has a very low rating, B-, from Standard & Poor's, while Fitch Ratings rated the firm B and the upcoming bond B+.
Source Foxbusiness

Blajan. L'avenir de la tuilerie réveille les inquiétudes


À Blajan, dans le Boulonnais et chez nos voisins Gersois ou du Magnoac, l'annonce du projet de fermeture de la tuilerie inquiète tout le monde, et en premier lieu le maire et les employés. Il signerait la fin de l'aventure industrielle de Blajan, qui avait commencé avec les soieries. La terre et la tuile sont les symboles historiques de Blajan.

Imérys prétend pouvoir proposer à chacun un emploi sur ses autres sites de Saint-Geours, Colomiers ou Dhalempin, tout au Nord. Mais cela obligerait les employés à déménager alors que leur vie est ici et que leurs enfants vont à l'école à Blajan ou à côté. On peut alors se demander ce que va devenir le village, dans une région où le taux de chômage est déjà le plus fort de Midi-Pyrénées.
L'impact sur le village

Actuellement, 62 enfants sont scolarisés à Blajan sur les trois cycles. Les pères d'une dizaine d'entre eux travaillent à la tuilerie. Un effectif ramené à une cinquantaine d'élèves menacerait à coup sûr le maintien des trois classes sur le long terme.

Pour Agnès et Didier Biancone, gérants la boulangerie pâtisserie, « l'impact serait immédiat. Nous avons de nombreux clients parmi les familles des employés. Ils n'habitent pas forcément ici, mais passent et se servent chez nous. Pour les tournées, la vente va aussi diminuer. Pourrons-nous alors garder tout notre personnel ? ». Que dire aussi de l'avenir du multiservice, de la coiffeuse, du bureau de tabac ou des artisans ?

Quant à la commune, elle pourrait alors repasser à moins de 500 habitants et la perte de ses revenus entraînerait forcément de coupes claires dans le budget. La commune et la communauté des communes perdraient chacune 15 000 euros de contribution foncière des entreprises (CFE) et de TVA entreprise. Un trou conséquent dans un budget communal.

Enfin, quid de la carrière ? Pour le maire Jean-Bernard Castex, « notre matière première, l'argile, doit apporter de la valeur ajoutée sur place. C'est le plus économique, le plus écologique et le plus juste. Nous ne sommes pas une région du tiers-monde où l'on puise allègrement la matière première pour la valoriser ailleurs. Il n'est pas question qu'elle parte sur un autre site. »
Blajan. L'histoire de la tuilerie

D'après Guy Pierre Souverville, fondateur de la Société études et recherches du Nébouzan, « la tradition de l'exploitation de l'argile pour fabriquer des briques et des tuiles à Blajan remonte au Moyen Âge. La tuilerie Laurenties a retenu en Nébouzan un grand nombre de familles. Sans elle, c'est toute une génération qui aurait prématurément fui notre petite région ». Depuis sa création en 1850, cette usine a toujours été la fierté des Blajanais et s'était attachée à mettre en place des techniques de production sans cesse améliorées ; elle a fabriqué tout au long de son histoire quasiment tous les produits issus de la cuisson de l'argile et employait dans les années 1960 plus de 350 personnes. En situation de liquidation judiciaire dans les années 1980, et après le licenciement des employés en 1981, elle a été rachetée par les établissements Gélis de Colomiers, puis revendue au groupe Imérys en 1990.
Source La Dépêche

Nouveaux développements de Ceric Technologies

L’importance du facteur énergétique est au coeur des préoccupations et des développements actuels réalisés par Ceric Technologies. La société explore plusieurs voies: les combustibles alternatifs n’entrant pas dans les quotas de CO2, l’amélioration de l’efficacité énergétique de ses équipements et l’isolation thermique. Cette priorité donnée à la réduction de la consommation énergétique se retrouve dans l’ensemble de la gamme (une modification de la buse et des hélices de sortie d’un groupe d’étirage Pelerin a par exemple permis de réduire sa consommation d’énergie électrique de 10 %). Mais c’est sur les fours et les séchoirs que les efforts se concentrent.

Schéma du Thermobooster

Cuisson: isolation des fours

Les caractéristiques des fours, en termes d’isolation et de rendement thermique, sont sans cesse améliorées.
L’isolation des panneaux est optimisée en fonction des zones de températures pour des performances énergétiques exceptionnelles et l’étanchéité des fours (enveloppe en acier avec des panneaux soudés…) reste le meilleur moyen de conserver leur performance à l’optimum.

Énergies alternatives: biogaz et sciure de bois

Des développements récents sur des combustibles alternatifs autorisent l’utilisation de nouvelles énergies (gaz pauvre, biogaz, sciure de bois…).
Le biogaz est une énergie renouvelable non fossile issue de la fermentation de matières organiques (animales ou végétales) et qui peut être produite dans les centres d’enfouissements techniques (CET). Essentiellement composé de méthane, de dioxyde de carbone, d’eau et d’autres gaz dans des proportions moindres, son pouvoir calorifique dépend de la concentration en méthane et varie donc de 4 à 7 kWh par Nm3.
Ceric Technologies exploite un savoir-faire éprouvé dans l’installation de lignes de cuisson biénergie biogaz/gaz naturel. Composée de panoplies biogaz pour l’alimentation des zones de cuisson, de brûleurs Jet et de tuyères biénergies, cette solution flexible permet une gestion automatisée de la biénergie. Aucune intervention humaine n’est nécessaire pour le changement de combustible et la cuisson est garantie même en cas de défaut d’alimentation d’un des combustibles.
Plus économique (le coût énergétique du biogaz est bien inférieur à celui du gaz naturel), plus écologique (utilisation d’énergie non fossile), l’utilisation du biogaz représente une alternative fiable à l’utilisation de combustibles fossiles. Cette solution est adaptable aux nouvelles installations et aux installations existantes.
La sciure de bois, ou encore les écorces et copeaux, les pellets ou autres déchets végétaux, constituent un combustible dont le bilan CO2 est neutre pour l’environnement, la quantité de CO2 dégagée lors de la combustion étant égale à la quantité absorbée lors de la croissance de l’arbre. Le pouvoir calorifique de la sciure dépend de son taux d’humidité, taux qui peut varier énormément.
Ceric Technologies a mis au point une centrale de cuisson qui fonctionne avec tous les types de sciures humides, sans séchage préalable. Un criblage de la sciure est nécessaire pour écarter les grains supérieurs à 5 mm avant de la déposer sur un convoyeur à chaîne installé à proximité du four. Il alimente des vis sans fin reliées aux centrales de cuisson. Chaque centrale, régulée automatiquement, envoie un mélange d’air et de sciure pulsé jusqu’aux tuyères installées sur le four. Ce dernier est équipé d’un dispositif d’obturation automatique des puits de chauffe afin d’éviter les remontées de gaz chaud vers les équipements de cuisson et une possible inflammation de la sciure. En s’appuyant sur cette expérience de la combustion de matières non fossiles, Ceric Technologies explore de nouvelles voies et évalue d’autres sources exploitables.

Équipements de cuisson: le ThermoBooster

Les efforts de Ceric Technologies se sont aussi portés sur les équipements de fours, soit pour améliorer encore le rendement des équipements de chauffe (tuyères à impulsions gaz, brûleurs Jet…) ou les rendre compatibles avec l’utilisation d’énergies alternatives, soit pour optimiser les échanges thermiques lors de la cuisson des produits. Le recyclage des fumées, dans un premier temps, puis le brassage haute température se sont alors imposés comme des solutions efficaces pour réduire les consommations d’énergie.
En créant le ThermoBooster, Ceric Technologies a développé une solution pour optimiser les flux au sein du four et homogénéiser la température entre ses différentes sections. L’amélioration des échanges thermiques permet de réduire la différence de température entre le haut et le bas du wagon et améliore l’homogénéité de température du début à la fin du four. Cet équipement breveté de brassage d’air haute température présente la particularité de fonctionner à l’intérieur même du four, de 200° à 850°C. Il ne requiert pas l’installation de conduits d’air externes, souvent endommagés par des phénomènes de corrosion difficilement contrôlables. Son efficacité permet de réduire le nombre de brûleurs au niveau de la zone de pré chauffage et, par conséquent, les opérations de maintenance. Une nouvelle conception de la turbine a permis d’augmenter de 15 % l’efficacité aéraulique de l’ensemble.

Séchoirs

Les efforts de Ceric Technologies se sont portés sur l’isolation des séchoirs (utilisation possible de panneaux isolants), la récupération des calories du four et leur exploitation pour le séchage et l’introduction d’équipements de brassage d’air innovants qui optimisent le séchage et réduisent la consommation d’énergie.


À gauche : Centrale de cuisson       À droite : Détail de tuyères d’injection

Source L'industrie céramique et verrière

Et les vainqueurs des Wienerberger Brick Awards sont …


Cinq architectes internationalement reconnus ont été récompensés à l’hôtel de ville de Vienne pour leurs réalisations constituées de brique ou d’autres matériaux de construction.

Le ‘Rabbit Hole’ (ou ‘tunnel à lapins’) de l’architecte Bart Lens, ici exposé à Gaasbeek.

Depuis 2004, Wienerberger, la plus grande société productrice de briques au monde, distribue ses ‘Brick Awards’. La remise des trophées cherche à attirer l’attention sur une série d’illustrations bienheureuses où brique et architecture moderne font un mariage heureux. L’obtention de l’award s’accompagne d’une récompense de 27.000 €. Les réalisations finalistes ont été sélectionnées parmi cinquante projets initiaux, provenant de 28 pays.

C’est composé des architectes Plamen Bratkov, Rudolf Finsterwalder, Hrvoje Hrabak, John Foldbjerg Lassen et Zhang Lei, que le jury a élu le sud-africain Peter Rich vainqueur de la catégorie ‘Construction spéciale contenant des briques’ pour son ‘Mapungubwe Interpretation Center’ situé en Afrique du Sud. La société écossaise NORD a quant à elle remporté l’award de la catégorie ‘non-résidentiel’. Le projet de Bart Lens intitulé ‘The rabbit Hole’ a également convaincu le jury. Par conséquent, le seul architecte belge en lice est reparti avec le prix de la catégorie ‘quelques foyers familiaux’ sous le bras, tandis que Pavol Panak a brandi celui de la catégorie ‘conversion’. Les architectes portugais Fransisco et Manuel Aires Mateus ont enfin remporté l’award de la catégorie ‘bâtiment résidentiel’.

« Les ‘Wienerberger Brick Awards’ nous permettent de mettre en lumière les projets innovateurs qui utilisent la brique », a commenté Heimo Scheuch, chef de direction chez Wienerberger,. (RDM/VMM)
Source Je vais construire .com photo Bieke Claessens

08/05/2012

François Hollande, président : découvrez sa feuille de route


Président élu, François Hollande prendra réellement ses fonctions le 15 mai. Le socialiste a livré sa feuille de route pour les premiers mois de son mandat. Découvrez ce qui attend notre secteur et retrouvez en interview les porte-parole logement et transport de son équipe.

Le score est serré : 51,62 % pour François Hollande et 48,38% pour Nicolas Sarkozy. Au final, le socialiste est sorti vainqueur du duel et devra rapidement reprendre les dossiers, notamment économiques.
Le président élu avait début avril proposé une feuille de route pour les premiers mois de son mandat afin de mettre en avant plusieurs priorités.

Economie et entreprise

- Fixation d'un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques décret fin mai – Date : entre le 6 mai et le 29 juin 2012.

- Réforme fiscale dans le cadre d’une loi de finances rectificative : plafonnement et suppression de niches fiscales modulation de l’impôt sur les sociétés au bénéfice des PME et des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, surtaxe sur les banques et les sociétés pétrolières, retour au barème de l'ISF, suppression de l'exonération sur les grosses successions, taxation des revenus du travail comme ceux du capital, tranche d'imposition à 75% au dessus de 1 million d'euros - Date : Entre le 3 juillet et le 2 août 2012

- Lancement des principaux chantiers sociaux du quinquennat lors de la Conférence nationale pour la croissance et l’emploi de mi- juillet : politique de l’emploi et de la formation (priorités : emploi des jeunes et des seniors, encadrement des licenciements boursiers, sécurisation des parcours, lutte contre la précarité, égalité salariale et professionnelle), qualité de vie au travail, pouvoir d’achat et politique salariale, sécurisation des retraites - Date : Entre le 3 juillet et le 2 août 2012

- Loi de développement économique et social : création de la Banque publique d'investissement pour financer les entreprises, notamment les TPE et PME dans les quartiers, et favoriser l'innovation, la production en France et l'export ; lutte contre les licenciements boursiers et les restructurations «sauvages» ; mise en place des «contrats de relocalisation» ; participation des salariés aux conseils d'administration et aux comités de rémunération des grandes entreprises ; notation sociale des entreprises participation des salariés aux conseils d'administration et aux comités de rémunération des grandes entreprises ; notation sociale des entreprises - Date : entre août 2012 et juin 2013

- Création des emplois d'avenir –150000, dont 100 000 dans l’année qui suit l’entrée en vigueur de la loi - et du contrat de génération, dans une loi pour l'emploi et la cohésion sociale, afin de permettre aux jeunes d'accéder au marché du travail, en particulier dans les quartiers - Date : entre août 2012 et juin 2013

        

 Le logement

- Caution solidaire : mise en place pour permettre aux jeunes d'accéder à la location - décret pris après concertation avec les partenaires sociaux – Date : entre le 6 mai et le 29 juin 2012.

- Garantie pour l’épargne défiscalisée (livret A et livret d’épargne industrie, successeur du Livret de développement durable) d’une rémunération supérieure à l’inflation et doublement du plafond de ces livrets, pour mieux financer le logement social, le développement des PME et l’innovation– Date : entre le 6 mai et le 29 juin 2012.

- Loi sur l’accès au logement : encadrement des loyers à la location et à la relocation, renforcement des sanctions prévues par la loi SRU, réforme du régime de cession du foncier de l'Etat pour faciliter la construction de logements par les collectivités territoriales - Date : entre août 2012 et juin 2012

Énergie

- Lancement du débat national sur la transition énergétique préalable à la loi de programmation : préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, sécurisation de nos filières énergétiques et développement des filières industrielles des énergies nouvelles, plan massif de rénovation thermique des logements - Date : Entre le 3 juillet et le 2 août 2012

- Dès l’achèvement de la préparation technique, loi sur la tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz- Date : entre août 2012 et juin 2013



La feuille de route que les marchés financiers entendent dicter à Hollande : mettre fin au contrat à durer indéterminée !


Voir l'interview en vidéo.
( Interview réalisé en Avril 2012 avant le premier tour de l'élection présidentielle).

François Ruffin : On se trouve au siège de la Corporate Investment Bank du Crédit agricole. Premier broker indépendant sur actions européennes, Cheuvreux possède quatorze bureaux à travers le monde, y compris New york, San Francisco, Tokyo, Zurich… Donc Cheuvreux conseille 1200 banques, fonds de pension et ainsi de suite.
Nicolas Doisy : Tout à fait.
F.R. : Mais pourquoi une société de courtage comme Cheuvreux a un département recherche ? Et pourquoi cette recherche s’intéresse à la politique française ?
Nicolas Doisy : Pourquoi la politique ? Parce qu’en fait, ce dont on se rend compte, c’est que dans politique économique, eh bien, il y a « politique », y a pas qu’économique. Depuis finalement le début de cette crise, la crise de Lehman en 2008, le cycle économique, financier, est beaucoup dirigé et conduit par la politique, et du coup, tout ce qui est politique prend énormément d’importance, et détermine beaucoup des événements sur lesquels les investisseurs gardent leurs yeux.
Hollande : le choix
F. R. : Vous avez publié un papier là, dont le titre est, en anglais, « François Hollande and France’s labour-market rigidity : the market will rock both ». François Hollande et la rigidité du marché du travail : le marché va chahuter, bousculer les deux.
N. D. : Tout à fait. Quand on regarde un petit peu la façon dont se déroulent les élections, dont les marchés perçoivent le problème européen, on se rend compte qu’il y a des chances non négligeables que François Hollande se trouve pris entre deux forces contradictoires : les marchés qui attendent de lui un certain nombre de réformes dites structurelles, qui vont porter sur l’assainissement des comptes publics évidemment, mais aussi des réformes qui sont appelées à rendre l’économie française plus performante. Or, c’est le type de réforme dont très vraisemblablement une partie de l’électorat de François Hollande se méfie, et si vous regardez bien, pour l’instant, François Hollande s’est abstenu de clarifier de façon nette sa position sur ce sujet.
Et pour cause : il sait qu’il sera pris à terme, à un moment, entre la pression de ses électeurs et la pression des marchés. Déjà on a des investisseurs qui s’étonnent du faible détail des candidats dans leurs programmes, les anglo-saxons que je rencontre me demandent souvent : « Où est le programme ? » Je leur dis : « Il n y en a pas ! », et pour cause, c’est un jeu tactique pour l’instant, le programme on le saura une fois l’élection finie. Et en fait on le connaît déjà, il sera imposé par l’appartenance à la zone Euro.
La fin du CDI
F.R. : Vous dites non seulement François Hollande ne va pas tenir ses promesses, mais en plus c’est lui qui va devoir flexibiliser le marché du travail, c’est lui qui doit remettre en cause ce que vous appelez « the famous CDI » le fameux CDI, contrat à durée indéterminée.
N.D. : C’est lui qui va devoir le faire dans la mesure où c’est lui qui sera élu. En d’autres termes, de toute façon, qui que soit le prochain président de la république française, c’est un travail qu’il va devoir faire, parce que tout simplement il y aura la pression des pairs dans la zone euro, c’est-à-dire de l’Italie, de l’Allemagne, de tous les autres pays. Quand vous regardez bien l’Allemagne au milieu des années 2000 a fait ce genre de réformes, l’Italie, l’Espagne sont obligés de le faire aujourd’hui, la Grèce aussi. Pourquoi la France pourrait-elle s’en dispenser ?
F.R. : Quel type de réforme ?
N.D. : Quelles réformes ? J’y viens. C’est le package typique de réformes qui a été imposé à la Grèce, qui est demandé aussi à l’Italie, qui est demandé aussi à l’Espagne, et c’est, si vous voulez, si on fait référence aux années 80, c’est ce qu’on appelle l’économie de l’offre, c’est ce qu’avaient fait en leur temps Reagan et Thatcher. L’Europe continentale a estimé qu’elle pouvait ne pas adopter ce modèle, c’est un choix de société, c’est un choix politique. Il se trouve qu’aujourd’hui le modèle traditionnel français, le modèle du CDI que vous mentionnez est en train d’arriver en bout de course. Il est à bout de souffle, quelque part. Et donc ce qu’il faut faire maintenant, c’est tout simplement le genre de réformes qui a été faite en Espagne récemment.
F.R. : Vous avez un encadré pour dire, en gros, le Royaume Uni et l’Irlande ont flexibilisé leur marché du travail, et ça a marché. En revanche, en Europe continentale, et notamment en France on a fait de la résistance, et finalement, on obtient des moins bons résultats.
N.D. : Oui, tout à fait. En Europe continentale, on a voulu s’épargner l’idée de faire un contrat de travail unique qui soit suffisamment flexible, et tout est dans le « suffisamment », c’est une question de bon dosage de la flexibilité, mais l’important c’est un contrat de travail unique, donc le CDI tel que nous l’avons connu, nous ne le connaîtrons plus normalement, ça c’est clair.
F.R. : Alors vous dites, « ça ne s’est pas fait en Europe continentale, alors que ça s’est fait au Royaume-Uni et en Irlande, donc aujourd’hui le moment est venu de flexibiliser le marché du travail en Europe continentale, on le voit en Espagne, on le voit en Italie, on le voit en Grèce… La France ne peut pas être le seul ilot à maintenir une rigidité sur son marché du travail dans une Europe qui flexibilise. »
N.D. : L’idée c’est de permettre aux entreprises d’avoir une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs ressources humaines, de façon à ajuster au mieux leur personnel, leur force de travail, de façon a être les plus performantes. En d’autres termes, ça revient finalement à réduire substantiellement un certain nombre de garanties dont bénéficient, dont ont bénéficié jusqu’à présent les titulaires de CDI notamment. Et donc à imposer plus de flexibilité aussi sur les travailleurs. C’est là que ça va coincer, c’est là que ce sera problématique, parce que je ne suis pas certain qu’on pourra maintenir le modèle français tel qu’il est. C’est ça le point important. C’est que le conflit d’objectifs que va avoir François Hollande, c’est rester dans la zone euro et satisfaire les demandes de son électorat naturel. Les deux ne sont plus compatibles maintenant, on le voit depuis la crise grecque, il faudra qu’il fasse un choix. C’est pourquoi il est resté très prudent jusqu’à présent dans son expression publique.
F.R. : Juste une question qui vient comme ça… Vous vous êtes en CDI ou vous êtes pas en CDI M. Doisy ?
N.D. : Je suis en CDI, bien évidemment… Euh voilà… (Rires.)

L’Eurozone
F.R. : Alors dans votre papier vous écrivez : « C’est regrettable pour François Hollande, mais la nécessité d’une libéralisation du marché du travail est le résultat direct d’une appartenance de la France à la zone euro, aussi ne peut-on avoir l’une sans avoir l’autre. » Donc la seule question est de savoir si François Hollande va ne serait-ce qu’essayer de respecter ses promesses, ou s’il va volontairement revenir dessus aussitôt élu.
N.D. : C’est exactement ça, et effectivement je vous remercie de citer ce passage, c’est probablement un des plus importants de la note – en passant la traduction est très bonne – c’est exactement ça, on est au pied du mur, alors beaucoup de français penseraient « c’est la victoire du modèle libéral »… Oui en quelque sorte, mais ensuite effectivement, la France sera au pied du mur, tout au temps que l’Espagne l’est, tout autant que l’Italie, tout autant que la Grèce, tout autant que tous les pays qui n’ont pas fait ce genre de réformes…
F.R. : Ce que vous dites dans votre note, c’est, y aura quelqu’un de déçu.
N.D. : Oui, le marché ou les électeurs seront déçu.
Quelque part c’est un peu une répétition de 81-83. Pour ceux qui n’étaient pas nés à cette époque on va faire un petit point d’Histoire : en 81, alors qu’on venait d’avoir le choc pétrolier de 73- 74 et puis de 79, la France avait besoin précisément d’être plus flexible, mais François Mitterrand est élu sur un programme on va dire vraiment de gauche, très de gauche, très socialiste keynésien, relance par la consommation, etc. etc. Et tout ça pour qu’au bout de deux ans à peine, trois dévaluation du franc, en mars 83, après avoir perdu les élections municipales, François Mitterrand soit obligé de faire un complet demi-tour, et d’adopter les politiques de Madame Thatcher, de Monsieur Reagan à l’époque… Évidemment pas aussi ambitieuse, mais tout de même.
Qu’est-ce qui s’est passé à cette époque ? Le choix avait été très simple pour François Mitterrand, la question c’était : rester dans la construction européenne, dans le projet européen, ou en sortir. Et après avoir hésité, et apparemment failli quitter le SME, et donc le projet européen, la France a décidé d’y rester. Et donc la traduction de ça, ça a été ce qu’on a appelé la politique d’austérité, qui a duré des années, des années, des années, de désinflation compétitive…
Eh bien là la situation est un peu la même, si la France veut rester dans la zone Euro, il faudra très vraisemblablement qu’elle se plie à un certain nombre de programmes de réformes qui sont maintenant imposés, ou sinon l’idée sera que la France devra quitter la zone euro. Autant en 83 il était peut-être moins compliqué de quitter le projet de construction européenne, autant aujourd’hui ça risque d’être beaucoup plus compliqué. On l’a vu : si l’idée même de la sortie d’un petit pays comme la Grèce a causé une crise comme nous l’avons connue l’an dernier, je vous laisse imaginer pour la France…

La confiance
F.R. : Dans un premier temps vous dites, en gros, les marchés peuvent avoir confiance en François Hollande, parce que d’abord c’est quelqu’un de pragmatique, c’est un européen de cœur, donc il ne va pas remettre en cause l’appartenance de la France à la zone Euro et ainsi de suite… Et le troisième point : il était conseiller de François Mitterrand lorsque François Mitterrand a négocié le tournant de la rigueur en mars 1983, donc il en a gardé le souvenir de ça, donc il ne va pas commettre la même erreur aujourd’hui.
N.D. : Il me semblerait inconcevable qu’un homme de la formation et de l’intelligence de François Hollande qui a vécu l’expérience dont on vient de parler, c’est-à-dire 81-83, ne s’en souvienne pas. En gros l’alzheimer peut pas être aussi précoce que ça, et du moment où il s’en souvient, je ne vois pas comment à partir de là il serait capable de ne pas prendre en compte la réalité du marché telle qu’elle s’imposera à lui. Parce qu’il faut pas l’oublier : le marché s’imposera.
Donc je dis « ne vous inquiétez pas : a priori même si je ne suis pas dans le cerveau de François Hollande, ce que je vois ce qu’il y a tous les éléments nécessaires pour qu’il ait une approche tout à fait pragmatique… »
Et en plus, c’est visible pour ceux qui prennent le temps de scruter, François Hollande n’a pas promis le Grand soir. François Hollande n’a rien promis, parce que dans votre phrase y avait, l’hypothèse la plus optimiste, c’est celle où François Hollande prend ses fonctions et « revient sur ses promesses », mais il n’en a pas fait ! C’est ça mon point : il n’en a pas fait, ou il en a fait si peu que, finalement, de toute façon c’est comme si ça comptait pas. Donc il a gardé les mauvaises nouvelles pour plus tard.
Le danger
N.D. : Maintenant il y a un danger qui se présente, c’est la semaine qui vient de s’écouler, en particulier le week-end qui vient de s’écouler : on voit que Mélenchon est vraiment en phase ascendante, on a bien entendu ce week-end, François Hollande qui dit « oui, croyez moi, ça va être du sérieux ma renégociation du traité ». Mais bien sûr, il est bien obligé, parce que avant de gagner le deuxième tour, ceux qui ont connu 2002 savent qu’il faut gagner le premier, donc il est bien obligé de faire quelques concessions verbales à son électorat. Mais là encore je suis pas sûr qu’il ait été très spécifique sur sa renégociation. Et c’est pour ça, j’en reviens à ce point, il n’a pas fait de promesses, parce qu’il sait qu’il va devoir se renier par la suite, donc il essaie d’en promettre le moins possible pour que le retour de bâton soit le moins violent possible.
On voit la montée en puissance de Mélenchon. Ce qu’on se dit tout simplement, c’est que à partir de maintenant, il va bien falloir que Hollande commence à donner quelques gages à sa gauche, et c’est là que ça va devenir un peu plus compliqué pour lui, parce que les marchés vont commencer à comprendre, vous commencer à le sentir, c’est pour ça qu’il est resté très prudent jusqu’à présent dans son expression publique.
Tromper le peuple
F.R. : François Hollande dit « je vais demander la renégociation du dernier traité européen », vous, vous écrivez ça :
« François Hollande va avoir à naviguer à travers des forces dans la gauche, notamment à cause du référendum manqué de 2005, et dans cette perspective, vous écrivez, il serait politiquement intelligent que ses pairs de l’eurozone, ses partenaires allemands, belges italiens et ainsi de suite, permettent à François Hollande de prétendre qu’il leur a arraché quelques concessions, même si c’est faux en réalité. La demande de renégociation du traité serait alors utilisée pour tromper le public français, pour rouler – j’ai lu to ‘trick’ : rouler, tromper – pour tromper le public français, en lui faisant accepter des réformes convenables, dont celle du marché du travail. »
N.D. : Oui, alors, avant d’entrer dans le fond du sujet je voudrais préciser un point : les gens de marché s’expriment de façon très directe, donc le vocabulaire que j’ai pu choisir dans la citation que vous venez de lire, ça paraîtra peut être excessif a beaucoup de vos auditeurs. Maintenant, c’est vrai que voilà, on ne va pas s’embarrasser de finasserie, on va aller directement au point.
De « rouler » les électeurs français, c’est peut être un mot quand même excessif, l’idée c’est de dire : ce sera une concession en quelque sorte de façade qui aura été faite à François Hollande et au peuple français entre guillemets, de façon à ce que tout le monde constate qu’à la fin des fins, il les faut bien les autres réformes, les fameuses réformes structurelles dont personne ne veut entendre parler.
Le mot rouler les électeurs est peut être un peu fort, je regrette qu’il soit traduit comme ça en français, peu importe, c’est pas très grave, mais à défaut de les rouler, ça va leur permettre de peut-être prendre conscience qu’il y a un certain nombre d’idées qu’ils ont en tête, qui ne peuvent pas marcher, même s’ils en sont convaincus. Ce que je suis en train de dire, c’est qu’il y a un petit théâtre, le script est un peu écrit, si on est malin on s’écartera pas trop du script, et de cette façon là on arrivera peut être à faire passer la pilule de façon un peu plus simple que ça n’avait été le cas au début des années 80.
F.R. : Alors je reviens sur cette phrase. Ce que vous dites c’est, admettons, y a un sommet à Bruxelles, François Hollande demande une partie sur la croissance, les autres européens ils vont faire comme si « bon ben d’accord, on t’accorde ça », il rentre ici en France en disant « regardez ce que j’ai obtenu », et du coup il peut dire derrière « eh ben, en échange nous on va libéraliser notre marché du travail ».
N.D. : Vous avez parfaitement compris le sens de mon propos, c’est exactement ça. C’est une petite mise en scène, c’est un petit théâtre, alors faut pas avoir l’impression que je fais de la théorie du complot et qu’on manipule tout le monde, et c’est juste que vous avez un électorat qui a un certain nombre d’idées préconçues. Elles sont fausses peut être, n’empêche que c’est les idées que l’électorat porte, et là y a de la pédagogie à faire.
F.R. : C’est déjà un peu ce qu’il s’est passé en 1997 : en 1997, Lionel Jospin est élu avec la gauche plurielle en disant ce pacte de stabilité je n’en veux pas, donc il va à Amsterdam, on lui fait rajouter Pacte de stabilité et de croissance, et il revient en disant « regardez y a le mot croissance dans le titre ».
N.D. : Vous avez tout compris. C’est pas l’exemple que j’avais en tête quand j’ai écrit la note, mais oui vous avez raison, c’est exactement ça. J’avais pas en tête l’exemple, mais vous avez entièrement raison, c’est exactement ça. C’est… Alors certains pourraient considérer que c’est une manipulation, moi je pense pas que ce soit une manipulation, c’est juste une façon d’arrondir les angles, on va dire, voilà.

La formule
F.R. : Vous concluez sur les deux mesures nécessaires. C’est :
1) couper dans les dépenses publiques
2) libéraliser le marché du travail ; et vous dites le vrai défi pour François Hollande est de trouver la formule politique pour le vendre au public français.
N.D. : Bien entendu, il faut trouver la formule pour vendre ça au peuple français. Je suis pas le conseiller de François Hollande, c’est pas mon rôle de définir le message qu’il doit porter. Mais je voudrais quand même citer un exemple historique, c’est celui de la Pologne qui quitte le communisme et qui fait sa transition vers l’économie de marché au début des années 90. La Pologne est connue pour avoir subie ce qu’on appelait la thérapie choc, c’est-à-dire que eux ils se sont pas embarrassés de beaucoup de précautions, ils y sont allés franco d’un seul coup dès le début. Ils ont fait la totale des réformes quasiment en un an ou deux. Ça a été extrêmement douloureux pour la population polonaise, mais ce qu’il faut savoir c’est que la Pologne est le pays qui s’en est sorti le mieux, le plus vite, quand on le compare à ses pairs.
Le sujet n’est pas là, le sujet c’est comment cela est il possible ? Pas seulement parce qu’il y avait la détestation des communistes, mais parce qu’il y avait aussi un gouvernement où il y avait un ministre des affaires sociales et du travail qui allait régulièrement à la télévision expliquer à la population pourquoi on fait ces réformes, que certes c’est douloureux, certes ça fait mal aujourd’hui, mais les bénéfices viendront plus tard. Que si on ne fait pas ce genre de travail aujourd’hui, demain ce sera encore pire qu’aujourd’hui, et ainsi de suite. C’est un effort de pédagogie.
Regardez maintenant Monti. Mario Monti aux affaires en Italie, c’est quand même assez frappant. C’est un homme qui fait les réformes les plus impopulaires que le peuple italien pouvait imaginer, et qui se trouve être le Premier ministre le plus populaire de l’après guerre ou presque. Donc y a vraiment un sujet sur la communication avec l’électorat, le peuple, et une façon de faire passer les messages. Ça, moi j’ai envie de dire, c’est ce pourquoi les hommes politiques sont payés, c’est leur métier, j’espère juste que François Hollande trouvera la bonne formule.
L’angoisse
F.R. : Si je fais un récapitulatif, je me suis amusé à faire des cas à partir de votre document :
Le cas n°1, c’est François Hollande est conciliant et il revient de lui même sur ses maigres promesses de campagne et il libère le marché du travail et en finit avec le CDI comme norme de travail.
Cas n°2, il lui faut une petite pression de ses partenaires européens, une petite concession qui lui sert de prétexte, et derrière il libéralise le marché du travail.
Cas n°3, il refuse de se plier à ce programme, à cette injonction, et alors les marchés vont le punir, le rappeler sérieusement à l’ordre.
N.D. : Oui.
F.R. : Donc là, jusque-là dans les trois cas, quand vous dites, « soit les électeurs, soit les marchés seront déçus », dans les trois cas c’est toujours les électeurs qui seront déçus et les marchés qui gagnent ?
N.D. : Oui oui. Eh bien regardez la Grèce, regardez l’Espagne, regardez l’Italie, regardez tout ce qui se passe en Europe depuis 2010, on a bien vu que de toute façon, à la fin, c’est le marché qui l’emporte. Je ne vais pas encore dire que le marché a nécessairement raison au sens moral du terme, en tout cas il aura raison factuellement puisqu’il s’imposera, c’est clair. Donc, c’est de ce point de vue-là que je le dis, oui en effet. Vous avez raison, les électeurs risquent d’être plus perdants que les marchés.
F.R. : Je propose un quatrième cas, l’irruption du peuple sur la scène de l’Histoire.
N.D. : La prise de la Bastille numéro 2.
F.R. : Hier, à Paris, y avait, bon, on va pas chipoter, 80 000, 90 000, 100 000, 120 000 manifestants à l’appel du Front de gauche. Si, comme en 1936, on avait une élection qui s’était suivie de mouvements de masse, de manifestations, de grèves…
N.D. : Qu’est-ce qui se passerait en Europe ? Ben là je crois que c’est le gros coup d’angoisse, parce que si, quand les grecs manifestent, on a déjà une Europe qui se sent sur le point d’exploser, je vous laisse imaginer pour la France. C’est bien pour ça que je passe mon temps à répéter dans cette note que j’espère bien que François Hollande se souvenant de ses années de formation en 81-83 auprès de François Mitterrand évitera précisément de laisser se développer ce genre de scénario à nouveau, ou en d’autres termes trouvera la formule politique qui lui permet de vendre les réformes à la population française d’une façon qui soit acceptable…
À la revoyure…
F.R. : Je vous propose quelque chose pour terminer : qu’on se retrouve dans six mois, par exemple, à l’automne, et on fait le point pour voir où on en est dans votre scénario.
N.D. : Lequel des trois...
F.R. : Voilà, lequel des trois advient ?, où est ce qu’on en est ?, est-ce qu’effectivement y a eu des négociations ?, on a rajouté croissance dans le titre à la fin ?, vous voyez, ce genre de choses là.
N.D. : Eh pourquoi pas, avec plaisir, on a une conférence je crois à Paris au mois de septembre, je vous recevrai à ce moment là avec plaisir.

Source Reporterre par Adrien Levrat, François Ruffin, 12/04/2012

Philippe BREILLAC Lauréat de Réseau Entreprendre Vendée

La société TECAUMA,aux Essarts reprise par Eddy Daunas et Philippe Breillac produit des équipements de manutentions automatiques pour différents secteurs d'activités. L'entreprise emploieaujourd'hui 41 salariés, l'objectif est d'arriver à 50 salariés en 2013. Le comité d'engagement de Réseau Entreprendre Vendée,dans le cadre de sa mission d'accompagnement lui a octroyé un prêt d’honneur de 40000€. Les 2 lauréats seront accompagnés par David Martineau (SAGA).

Coordonnées :

Adresse :
Parc d'activités de la belle entrée
85140 LES ESSARTS
Tél :
02 51 48 45 4 
E-mail :
philippe.breillac@tecauma.fr 

Accompagnement :

Année de promotion :
2010 
Accompagnateur :
MARTINEAU David 
Prêt d'honneur :
20000.00 €
 
Source Réseau Entreprendre Vendée