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25/11/2025

wienerberger Durtal - Touché par la crise du bâtiment, ce site de production de briques en Maine-et-Loire va fermer : 37 emplois en jeu

Inaugurée en 2011 à Durtal, au nord-est d’Angers (Maine-et-Loire), l’usine de Wienerberger France, spécialisée dans la production de briques de structure en terre cuite, fait face à la crise du bâtiment depuis trois ans. La direction annonce l’arrêt de son usine angevine, où 37 suppressions de postes sont envisagées.

L’usine Wienerberger de Durtal avait été inaugurée en 2011. La capacité de production était évaluée à 150 000 tonnes dans l’année. Une activité de logistique y sera maintenue.

« On sent qu’on est les suivants sur la liste. » C’était il y a un an, en novembre 2024. À cette période, les salariés, hommes et femmes, de l’usine Wienerberger de Durtal, au nord-est d’Angers (Maine-et-Loire), s’inquiétaient pour leur avenir après la fermeture du site de Flines-lez-Raches (Nord).

Douze mois plus tard, leurs craintes se sont ancrées dans le réel après l’annonce, dans un communiqué de presse ce jeudi 20 novembre 2025, de l’arrêt de la production de l’usine angevine, sortie de terre en 2011 et dédiée à la fabrication de briques de structure en terre cuite.

« Crise majeure »

En cause : « la crise majeure du secteur de la construction neuve », depuis 2022. « Cette situation de tension, marquée en particulier par l’effondrement des ventes des promoteurs et des constructeurs, a entraîné une surcapacité industrielle de son activité de briques de structure en terre cuite, pesant sur sa compétitivité », développe l’entreprise dans son communiqué.

« Sous-activité chronique »

Plus localement, l’usine angevine, à l’arrêt depuis août 2025, est « confrontée à une sous-activité chronique depuis plusieurs années et une distance moyenne de transport significative qui rendent son maintien industriel difficile ».

L’obligation pour les entreprises de plus de 250 salariés d’employer 6 % de personnes handicapées doit-elle être étendue à toutes les structures, y compris les PME ?

L’arrêt sera effectif en 2026 avec, comme le précise le communiqué, un « maintien des installations industrielles ». Une raison à cela : une plateforme logistique y sera maintenue, pour « préserver l’implantation régionale et répondre aux besoins régionaux ».

« Rebondir rapidement »

Dans le sillage de cette décision, 37 suppressions de postes, parmi les 40 salariés, hommes et femmes, du site de Durtal, seraient envisagées.

Trois d’entre eux seraient ainsi maintenus au sein de la plateforme logistique ; pour le reste, comme l’assure Alain Guéry, directeur de production des briques de structure pour Wienerberger, « la priorité est qu’ils puissent rebondir rapidement ».

Dans le cadre d’un reclassement interne, plus de 70 postes sont ouverts au sein des 25 usines de Wienerberger en France. Les salariés de Durtal seraient prioritaires pour les intégrer. Reste à savoir, pour ces derniers, si la mobilité sera possible.

Source Ouest-France Jean-Philippe Nicoleau

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