Dans la résolution adoptée en clôture, intitulée « Faire plus, faire mieux, faire ensemble », le Mouvement Hlm rappelle que la crise du logement sur l’ensemble des territoires reste sans réponse, et que ses conséquences sont dramatiques. Aujourd’hui, près de 3 millions de ménages sont en attente d’un logement social adapté à leurs besoins. Ce chiffre inédit traduit l’impossibilité d’accéder aujourd’hui à un logement correct pour 10 % des ménages.
Lorsque l’Etat ne se donne pas les moyens de répondre à la crise du logement, il alimente un sentiment d’injustice, dont se nourrissent démagogues et populistes en dressant une partie de la population contre une autre. L’Union sociale pour l’habitat réaffirme que le logement social est et doit rester une grande politique publique, et qu’il a besoin d’un Etat stratège, financeur, régulateur. Le Mouvement Hlm appelle à une loi de programmation pour le logement.
Le projet de loi de finances pour 2026 doit marquer une rupture. Le Mouvement Hlm demande le retrait de la RLS qui n’a servi à rien d’autre qu’à affaiblir la capacité à faire des bailleurs sociaux. Il fait part de sa disponibilité, dans ce cadre, pour définir avec l’Etat des engagements mutuels pour soutenir la production et la rénovation par le biais du Fonds National des Aides à la Pierre, en le dotant de 700 millions d’euros d’autorisations d’engagements dès 2026. Il rappelle enfin que l’Etat doit tenir ses engagements financiers vis-à-vis du Nouveau Plan de Rénovation urbaine, en cours de réalisation, et préparer l’engagement d’un nouveau programme.
Dans la perspective des prochaines élections municipales, qui se dérouleront en mars 2026, l’Union sociale pour l’habitat appelle les candidats et candidates à se saisir de la question du logement, et nous les encourageons à considérer le logement social non pas comme un problème, mais comme un levier d’action et à être des maires bâtisseurs. Les 85 000 salariés et salariées, les administrateurs et administratrices bénévoles du Mouvement Hlm témoignent chaque jour, dans chaque territoire, de l’engagement des acteurs du logement social.
Pour Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat, « il y a l’urgence : avoir rapidement un ou une ministre du Logement, avec laquelle discuter des orientations budgétaires dans la perspective de la loi de finances pour 2026. Et il y a, dans le même temps, la nécessité de reposer les bases d’une politique du logement cohérente, volontariste, pensée avec les acteurs du secteur. Nous réaffirmons que le logement social constitue une politique d’intérêt général, indispensable à la cohésion nationale, et qu’il a besoin d’un Etat résolu, décideur, ambitieux. »