L'entreprise Wienerberger, dont le siège est à Achenheim, dans le Bas-Rhin, s'est lancé un défi : réussir à être neutre en émission carbone d'ici 2050. Leader mondial de la brique en terre cuite, leader européen de la tuile, le groupe met en place plusieurs stratégies de décarbonation et des solutions bas carbone.
Jerome Harquet, directeur d'usine sur le site d'Achenheim (droite) et Frédéric Didier, directeur Général de Terreal et Wienerberger en France (centre).
Sur les tapis roulants de l'usine, ce sont des briques nouvelle génération qui défilent : "Dans l'apport de matériaux, on a environ 20 % de matériaux alternatifs dans nos matières premières", explique Frédéric Didier, directeur de Terreal et Wienerberger. Comprenez de la biomasse : "C'est de la sciure de bois et de la pâte à papier. En amont du process, on mélange cette biomasse avec les argiles qu'on extrait de nos carrières pour réduire l'extraction de matières premières. Cela permet d'avoir des petites alvéoles dans la terre cuite, et de rendre la brique encore plus performante d'un point de vue thermique."
Mais ce n'est pas le seul changement pour tendre vers la neutralité carbone : "L'autre aspect, c'est de réduire la consommation de gaz dans la cuisson des briques, poursuit Jérôme Harquet, directeur d'usine sur le site d'Achenheim. On remplace nos technologies par des énergies électriques." Dans cette même logique, la chaleur des fours est aujourd'hui récupérée pour sécher les briques en circuit fermé.
Ces initiatives de décarbonation sont soutenues par les collectivités locales, la région Grand Est - qui a subventionné à hauteur de 50.000 euros le dernier investissement de l'entreprise vers une production plus verte, mai aussi la commune d'Achenheim où le site emploie 53 personnes.
En France, Wienerberger compte, en 2024, 796 collaborateurs travaillant dans huit usines de tuiles et de briques. Le chiffre d’affaires de la branche française atteint 187 millions d’euros en 2024.