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01/07/2024

Terreal Wienerberger, première !

Frédéric Didier, directeur général de Wienerberger Terreal, et Jean-Baptiste Fayet, directeur général adjoint et directeur commercial et marketing Terreal France, ont fait leur première prise de parole commune depuis le « closing » du rachat du groupe français par son concurrent autrichien.

Près de 5 Mds € de chiffre d’affaires cumulé en 2023, plus de 20 000 collaborateurs dans le monde entier, un développement en Italie, en Espagne et aux États-Unis... Le rachat de Terreal par Wienerberger, bouclé le 29 février dernier, a vu le groupe autrichien producteur de tuiles et briques en terre cuite se renforcer massivement. Il a surtout donné naissance à un géant des produits en terre cuite et du photovoltaïque en toiture sur le sol français : avec 25 usines au total et 2 centres de R&D, Terreal Wienerberger est désormais leader sur le marché de la toiture (plus de 40% des parts de marché, devant Edilians), des produits pour façade en terre cuite (au moins 50% des parts d’un marché qui représente un peu moins de 5% du marché global), co-leader de la brique de structure (50-50) et leader du photovoltaïque intégré en toiture pour le résidentiel.

Le Comex est désormais composé à 50% de membres de Terreal et à 50% de membres de Wienerberger », a expliqué Frédéric Didier. « Le premier défi a consisté à créer une seule équipe et une organisation robuste. Celle-ci est en place à 95% et, début juillet, nos équipes commerciales, dont la fusion s’achève, vendront les deux marques. Désormais notre ambition est de devenir le « fournisseur préféré » des entreprises de construction tout en poursuivant notre mission d’acteur du développement durable via la décarbonation de notre activité », a-t-il ajouté.

Et Jean-Baptiste Fayet de préciser : « Nous voulons assumer notre place de leader grâce à notre organisation avec plus de 100 technico-commerciaux et chargés de prescription. D’autre part, nos 25 usines partout en France nous donnent la gamme la plus large du marché et la mieux adaptée aux besoins régionaux. Le maillage nous permet en plus de réduire nos émissions de GES liées au transport. Autre point important : nous passons de la vente de produits à la vente de solutions constructives complètes et nous développons des services au quotidien du bureau d’études jusqu’au chantier. Enfin, notre efficacité et notre excellence opérationnelle nous permettront d’atteindre les objectifs fixés notamment en terme de décarbonation ».

Ainsi Terreal et Wienerberger ont aligné leurs cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre : -25% en 2026 vs 2020, -40% en 2030 puis le net zéro en 2050. Une réduction qui passe par une décarbonation du process, « grâce notamment à l’emploi de matière première recyclée, d’énergies nouvelles pour hybrider nos systèmes (hydrogène, géothermie), et de solutions d’économie d’énergie avec de la récupération de chaleur pour un séchage zéro carbone », a précisé Frédéric Didier.

Plus fort ensemble

Wienerberger compte investir près de 100 M€ par an dans les années à venir</strong> (actuellement les capex sont aux alentours de 40 M€ en récurrent, a rappelé Frédéric Didier). Et surtout, le groupe devra se renforcer en compétences humaines. « Il nous faut les meilleurs ingénieurs pour les meilleurs technologies de rupture », a assuré Frédéric Didier.<

« Ensemble pour un avenir durable », tel est le « motto » de ce rapprochement. Wienerberger et Terreal devront en effet jouer collectif alors que les chiffres de la construction neuve sont en chute libre. « Nous anticipons une activité en baisse de 20% en 2026 par rapport à 2019 pour la maison individuelle et de 15% pour le logement collectif », a confié Frédéric Didier. « Mais le groupe, qui s’est diversifié souffre moins que ce qu’il aurait pu souffrir il y a 10 ans grâce notamment à un relais de croissance dans la construction de tuyaux d’adduction d’eau et d’énergie », a-t-il rassuré.

Source Le Moniteur par Adrien Pouthier