À Bazouges-Cré-sur-Loir (Sarthe), Rairies Montrieux a cédé la carrière d'argile de « Bel Air » à Wienerberger. Cette dernière souhaite désormais étendre le site de
Alors qu’un projet de carrière de sable devrait voir le jour au lieu-dit « La Barbée », à Bazouges-Cré-sur-Loir (Sarthe), sur la DR323 en direction de Durtal, la carrière d’argile de « Bel Air » pourrait connaître, elle aussi, de sérieux changements.
Rairies Montrieux, qui occupait le site depuis 1980, a scellé un accord en 2021, avec Wienerberger, une société autrichienne.
Un projet d’extension
Le leader mondial de la terre cuite a pris la main dernièrement sur l’ensemble de l’exploitation, avec la volonté de faire quelques modifications, et non des moindres.
En effet, la multinationale autrichienne (5 Mds€ de CA 2022) a la volonté de renouveler et d’étendre le site.
Une demande a été faite pour passer le périmètre d’extraction de 3,5 à 12 hectares et le volume annuel maximal de 10 000 à 62 500 tonnes sur une durée de 20 ans !
L’objectif étant d’approvisionner sa briqueterie voisine, implantée à Durtal.
Ouverture d’une enquête publique
À l’instar de la future carrière de sable, une enquête publique est lancée suite à cette demande d’autorisation environnementale.
Celle-ci est consultable à la mairie de Bazouges-Cré-sur-Loir, depuis ce vendredi 8 mars 2024, 9h, au lundi 8 avril 2024 inclus, 17h.
Un commissaire enquêteur, Moïse Raimondeau, diligentera l’enquête et se tiendra à disposition du public, toujours à la mairie de Bazouges-Cré-sur-Loir, 8 mars (9h-12h), le 27 mars (15h-18h) et le 8 avril (14h-17h).
L’autorité environnementale loin d’être convaincue
En décembre 2022, dans un avis rendu, l’autorité environnementale avançait des mesures qui » ne traduisent ni la recherche de croisement et ni la hiérarchisation des enjeux « .
Elle pointait également différents défauts : » L’absence d’impacts sur les espèces protégées et en particulier les amphibiens et l’avifaune, n’apparaît pas démontrée ; la prise en compte de la zone humide, de ses caractéristiques, de son espace périphérique, tant en phase d’exploitation qu’en phase de remise en état, sont peu convaincants ; la gestion de l’eau et de l’alimentation des plans d’eau prévus reste à préciser. «
Après les enquêtes publiques et consultations, les services de l’État devront encore produire un rapport, et le préfet décidera de donner, ou non, son accord au projet.