Leader mondial de matériaux en terre cuite, Wienerberger est implanté depuis 1995 dans l’Hexagone. Au total, le groupe a investi sur le territoire plus de 300 millions d’euros dans les outils industriels (hors acquisitions) et compte à présent 790 collaborateurs et huit sites industriels. Le tout pour une capacité de production annuelle de 700 000 tonnes de briques et 6 millions de m2 de tuiles, accompagné d'un chiffre d’affaires de 184 millions d’euros en 2020.
Une notoriété que le fabricant doit sûrement à sa diversité de marques, que ce soit pour les murs (Protherm et Climamur), pour les toitures (Koramic et Aléornard), pour la façade (Terca, Argeton, Argelot…) Fort de son succès, le groupe Wienerberger prévoit un plan d’investissement global de 60 millions d’euros sur trois ans, afin de diminuer ses émissions de CO2 de 15 % d’ici 2023 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Un objectif dans laquelle s’inscrit la production française, alors qu’elle a déjà, ces trente dernières années, diminué ces émissions de 30 %.
Privilégier les énergies vertes, la biodiversité, et l’économie circulaire
L’industriel tend ainsi à s’inscrire dans la prochaine Règlementation environnementale 2020 (RE2020). Applicable dès janvier 2022 dans l’Hexagone, cette nouvelle réglementation incite entre autres les professionnels du bâtiment à adopter des pratiques plus responsables dans la construction neuve.
A l’échelle de Wienerberger France, le respect de la RE2020 passe par différentes approches. D’abord le recours aux énergies alternatives, les usines étant alimentées à 15 % par des parcs éoliens français, ce qui lui vaut des Certificats d’Origine garantissant que 100% de sa consommation électrique est d’origine verte. Côté transport de matières premières, l’entreprise privilégie des fournisseurs fonctionnant au bioéthanol, réduisant de 60% l’impact carbone de cette étape.
Vient ensuite la préservation de la biodiversité sur les sites français, parmi lesquels le fabricant préserve plus de 30 hectares de terrains intégralement dédiés aux espèces protégées. Il collabore également avec de nombreuses organisations environnementales tels que le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN), la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) ou bien l’Office National des Forêts (ONF).
Favorable à l’économie circulaire, Wienerberger France tend à ce que 100% des nouveaux produits soient recyclables et/ou réutilisables. Cela passe notamment par l’utilisation de matières premières renouvelables, la réduction des déchets de production et le recyclage des matériaux en fin de vie. De cette façon, 100% de déchets terre cuite sont revalorisés à destination de l’aménagement des chemins de carrières, la stabilisation de chemins de vignes ou la production de substrat de végétalisation de toitures.
Élargir l’offre de produits par la R&DPour Wienerberger France, respecter la RE2020 c’est également contribuer à la baisse de l’impact carbone des bâtiments, l’amélioration de leur performance énergétique et la régulation thermique, notamment durant les périodes caniculaires. Avec plus d’1 % du chiffre d’affaires consacré annuellement à la recherche et le développement, l’entreprise compte bien faire de l’innovation de produits un cheval de bataille, notamment du côté de la brique.
La marque est déjà très fière de ses briques existantes, comme la Porotherm, qui « est composée à 100% d’une manière inerte : l’argile (matériau naturel, sain, géo-sourcé, abondant) Elle assure une pérennité de l’ouvrage en garantissant une parfaite qualité de l’air intérieur » décrit Frédéric Didier, président de Wienerberger France.
Afin d’aller plus loin dans la démarche éco-responsable, la marque a sorti deux nouveaux modèles : les modèles Eco-brick® et NATURbric®. La première, signée par la marque Terca, est plus fine qu’une brique classique, car elle nécessite moins d’énergie et 30 % de matière première en moins pour être fabriquée. Elle diminue ainsi le volume de transport et par extension des émissions CO2, tout en permettant d’appliquer 3,5 cm d’isolation en plus, favorisant la performance énergétique du bâtiment, sans augmentation coûteuse de la paroi.
La NATURbric®, quant à elle, intègre du biocombustible, issu de la biomasse des filières papetières et agricoles, lors de sa production. La consommation énergétique nécessaire à cette phase, tend se réduire d’entre 10 à 15 %. Autre particularité du matériau : il est fabriqué exclusivement sur le site de Durtal (49), à 30km d’Angers. Un point stratégique car 100 % de la matière première nécessaire au façonnage de la brique est extraite à 15km de l’usine. De plus, une palette de NATURbric® comprend 50 briques, soit près d’un tiers de palette en moins à transporter sur un même chantier, donc moins d’impact environnemental lié au transport, mais aussi un gain de place de construction. En effet, une palette représente 7,5 m2 de mur, contre 5 m2 pour une maçonnerie ordinaire non isolante.
Impliquer davantage les professionnelsLe fait que NATURbric® sorte exclusivement de Durtal en dit long sur l’efficacité industrielle de l’usine, où soixante personnes sont employées dans différents métiers : conducteurs d’installation automatisés, électromécaniciens, automaticiens, caristes et conducteurs d’engins (caces 3 et 4), cadres avec formation Matériaux/HSE, logisticiens… « Le site adapte les besoins de compétences au fur et à mesure de son développement (Industrie 4.0, méthode...) » ajoute le président de Wiernerberger France.
L’intéressé ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur Durtal et ses alentours : « Le Grand Ouest est une région dynamique avec une forte croissance démographique depuis les années 2000 et une forte demande de logements en particulier en maisons individuelles. La solution brique Porotherm NATURbric® y trouve toute sa place associée à l’offre Koramic avec la tuile Romane par exemple ». Ainsi, hors-période COVID-19, le site assure 170 000 tonnes de stock annuel de briques Porotherm. De quoi développer l’attractivité du territoire, car 80% des sociétés clientes de l’usine sont implantées à l’échelle départementale et régionale.
Un service de proximité que Wienerberger tend à développer en France, à destination de différentes professions. A commencer par les artisans, auxquels le groupe dédie des formations dans tout le pays : « Nous assurons principalement des formations sur chantier au travers de notre équipe chantier qui accompagne nos clients sur les bonnes pratiques de mise en œuvre de nos produits : briques de structure posées à joints minces ou au Dryfix®, Climamur® mais aussi nos solutions de briques apparentes et ceci en formation in situ sur chantier. Nous disposons également d’un centre de formation alliant théorie sur la conception des ouvrages avec nos solutions : propriétés mécaniques, sécurité en cas d’incendie, acoustique… et pratique avec des ateliers de mise en œuvre », développe Frédéric Didier.
Au-delà du sérail artisanal, Wienerberger s’adresse également aux prescripteurs, architectes et bureaux d’études, en mettant notamment à disposition des objets 3D pour un exploitation dans le BIM. Les économistes de la construction et bureaux d’études peuvent également se servir d’un guide de choix de briques comme Selectbric.fr. Un site parmi une panoplie de services, où l’on trouve également une carte localisant les distributeurs de la marque ou bien l’accès à la bibliothèque BIM.
Source Batiweb par Virginie Kroun