Le tableau relatif au non résidentiel neuf ressort plus mauvais encore, les surfaces commencées et autorisées s’effondrant respectivement de 16,3 % et 19,2 % en 2020. Seuls 23,8 millions de m² sont sortis de terre, plus de 8 millions en deçà de la moyenne de long terme. Plus récemment, en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2021, les surfaces mises en chantier et autorisées abandonnent encore respectivement 21,4 % et 15,6 %. Tous les segments participent de ces baisses, hors l’hôtellerie dont les surfaces commencées se stabilisent quasiment, mais à très bas niveau. L’année 2021 s’annonce donc également très compliquée ici, avec seulement 22,4 millions de m² de surfaces commencées, un plancher jamais atteint depuis 1986.
Le recul de l’amélioration-entretien s’avère plus contenu, à -8,2 % en volume sur 2020. Même si le quatrième trimestre déçoit un peu, l’activité chutant encore de 2,0 % en glissement annuel, on relève la bonne résistance de la rénovation énergétique qui s’est stabilisée. Du coup, elle ne se replie « que » de 5,2 % en 2020. Et si les perceptives d’activité pour le premier trimestre peinent à s’améliorer, les effets de « France relance » devraient commencer à se faire sentir.Grâce aux puissantes mesures de soutien prises rapidement et au succès du déconfinement dans le bâtiment, la baisse de l’emploi se limite à 2 900 postes en 2020 (-0,2 %), les 22 300 salariés de plus compensant une bonne part des 25 200 postes intérimaires (ETP) perdus. Les perspectives restent globalement bien orientées sur le début 2021, mais se dégraderaient ensuite du fait du choc sur le neuf.
Enfin, les trésoreries des entreprises se sont clairement améliorées sur la fin 2020, mais il n’en a va pas de même pour les marges. Pour l’avenir, les perspectives de prix bâtiment restent déprimées, constat d’autant plus préoccupant que les prix des matériaux s’envolent depuis le début 2021.