Les projets de bâtiments en brique ou en pisé se multiplient, mais la filière doit encore sécuriser ses normes.
Vue d’artiste du projet, conçu par le cabinet Joly et Loiret, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), d’un quartier en terre crue provenant du percement des tunnels du Grand Paris.
C’est une remise en brique d’apparence ordinaire, qui annonce une petite révolution. Depuis ce printemps, Paris compte son premier édifice en terre crue : un modeste local à poubelles dans la cour d’un immeuble du bailleur social Paris Habitat, dans le 15e arrondissement. Des bâtiments plus ambitieux s’apprêtent à démontrer le potentiel de la terre crue, matériau de construction écologique encore très marginal en France. A Nanterre (Hauts-de-Seine), une école en pisé – de la terre comprimée – est en chantier. A Sevran (Seine-Saint-Denis) et à Angers (Maine-et-Loire), des ensembles de logements en terre crue sont à l’étude. A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), tout un quartier en terre issue des tunnels du Grand Paris Express est programmé.
Les apôtres de l’argile ont déjà connu espoirs déçus et faux départs. Mais cette fois, une dynamique semble lancée. « Il y a un mouvement très fort, y compris à Paris : un tournant est en train de se dessiner », apprécie l’architecte Thierry Joffroy, directeur de recherche au laboratoire Craterre de l’école d’architecture de Grenoble, un des pionniers de la construction en terre crue. « Le nombre d’architectes intéressés explose, nous recevons des demandes d’assistance quotidiennes : les maires, les promoteurs, les bailleurs ont une injonction d’innover, de construire des bâtiments moins gourmands en énergie », renchérit son collègue de Craterre Arnaud Misse.
Les qualités du matériau sont connues. « Il offre une inertie thermique et une régulation de l’hygrométrie remarquables, c’est un produit sain, sans émanation de polluants, biodégradable et recyclable, avec un bilan carbone proche de zéro », liste l’architecte Paul-Emmanuel Loiret, l’un des animateurs de ce retour à la terre avec d’autres passionnés, souvent formés à ces techniques lors de voyages en Amérique du Sud et en Afrique. « La terre oblige à concevoir le projet à partir de la ressource disponible sur place...
Source Le Monde par Grégoire Allix
Vue d’artiste du projet, conçu par le cabinet Joly et Loiret, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), d’un quartier en terre crue provenant du percement des tunnels du Grand Paris.
C’est une remise en brique d’apparence ordinaire, qui annonce une petite révolution. Depuis ce printemps, Paris compte son premier édifice en terre crue : un modeste local à poubelles dans la cour d’un immeuble du bailleur social Paris Habitat, dans le 15e arrondissement. Des bâtiments plus ambitieux s’apprêtent à démontrer le potentiel de la terre crue, matériau de construction écologique encore très marginal en France. A Nanterre (Hauts-de-Seine), une école en pisé – de la terre comprimée – est en chantier. A Sevran (Seine-Saint-Denis) et à Angers (Maine-et-Loire), des ensembles de logements en terre crue sont à l’étude. A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), tout un quartier en terre issue des tunnels du Grand Paris Express est programmé.
Les apôtres de l’argile ont déjà connu espoirs déçus et faux départs. Mais cette fois, une dynamique semble lancée. « Il y a un mouvement très fort, y compris à Paris : un tournant est en train de se dessiner », apprécie l’architecte Thierry Joffroy, directeur de recherche au laboratoire Craterre de l’école d’architecture de Grenoble, un des pionniers de la construction en terre crue. « Le nombre d’architectes intéressés explose, nous recevons des demandes d’assistance quotidiennes : les maires, les promoteurs, les bailleurs ont une injonction d’innover, de construire des bâtiments moins gourmands en énergie », renchérit son collègue de Craterre Arnaud Misse.
Les qualités du matériau sont connues. « Il offre une inertie thermique et une régulation de l’hygrométrie remarquables, c’est un produit sain, sans émanation de polluants, biodégradable et recyclable, avec un bilan carbone proche de zéro », liste l’architecte Paul-Emmanuel Loiret, l’un des animateurs de ce retour à la terre avec d’autres passionnés, souvent formés à ces techniques lors de voyages en Amérique du Sud et en Afrique. « La terre oblige à concevoir le projet à partir de la ressource disponible sur place...
Source Le Monde par Grégoire Allix
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