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08/02/2016

TERREAL- CHAGNY: Des crapauds à l’abri des tuiles

Nathalie Gauthier (animatrice HSE*) et Régis Poussardin (coordinateur HSE) n’imaginaient pas que leur activité liée à la fabrication de tuiles en terre cuite pour Terreal allait les mener vers un tout autre domaine : les sonneurs à ventre jaunes et autres batraciens.
Nouvelle carrière
En 2008, Terreal décide d’ouvrir une carrière d’argile supplémentaire pour s’approvisionner en matière première. Mais l’ouverture est conditionnée à la mise en place d’une compensation favorisant la biodiversité. En 2009, Terreal défriche donc une parcelle forestière et y creuse quatre mares. L’objectif de ces trous d’eau : devenir un terrain d’habitat et d’observation propice aux amphibiens.
Une faune prolifique
Depuis 2012, en étroite collaboration avec la Société d’histoire naturelle d’Autun et la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), Nathalie Gauthier et Régis Poussardin veillent donc, à raison d’une demi-journée par trimestre, sur l’état des mares : niveau d’eau, photographies des mares et de leurs habitants, limitation des massettes (roseaux) ou des ligneux (trembles et bouleaux).
« Au départ, ça a fait rire nos collègues de travail. Certains surnomment Nathalie “la grenouille” car c’est surtout elle qui gère le dossier », précise Régis Poussardin.
« C’est très valorisant. On a le sentiment d’être utile à l’environnement, et cette activité de surveillance des mares est très agréable. J’ai appris à être beaucoup plus observatrice, à détecter les facteurs de risque pour les batraciens, à mieux connaître ces animaux », explique cette dernière. Les quatre mares accueillent aujourd’hui une faune riche et variée.
« Il y a les sonneurs à ventre jaune, mais aussi les rainettes vertes, les grenouilles agiles, les crapauds calamites, les tritons palmés, les tritons alpestres ou les grenouilles rousses. Les mares sont devenues des lieux de reproduction. On peut aussi y observer d’autres espèces notables, comme les libellules et les insectes aquatiques, et l’été, de nombreuses cigognes », s’émerveille encore Nathalie.
Bientôt des chauves-souris ?
D’autant que le chapitre biodiversité qu’a débuté Terreal n’en est peut-être qu’à son commencement : « Terreal est en train de réfléchir à l’extension de la carrière d’argile. Il est envisagé d’ouvrir dans les prochaines années une autre carrière et d’après nos informations, le site concerné pourrait être l’habitat naturel de chauves-souris », anticipe Régis Poussardin.
Peut-être donc de nouvelles missions en perspective pour le duo de la patrouille des sonneurs à ventre jaune.
* HSE : hygiène sécurité environnement
Source Le Journal de Saône et Loire par Jean-Marc Mazué

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