Les fours de l'ancienne briqueterie Fontès seront rallumés dès vendredi afin de permettre aux 27 salariés du site de Revel de reprendre le travail dès lundi matin.Les fours de l'ancienne briqueterie Fontès seront rallumés dès vendredi afin de permettre aux 27 salariés du site de Revel de reprendre le travail dès lundi matin.
C’est une annonce aux allures de rayon de soleil dans la période difficile que traversent les salariés de l’ancienne briqueterie Fontès à Revel, passée depuis 2013 sous le pavillon de l’entreprise Pousseur Refractories.
« Il y a quatre jours, cette entreprise a eu une commande de 9 000 tonnes en provenance de Bahreïn. Cela devrait permettre de continuer l’exploitation durant un certain nombre de mois », a annoncé mercredi soir le maire de Revel, Alain Chatillon, au moment de répondre à une question posée sur le sujet par l’élue revéloise d’opposition, Sylvie Balestan.
Pour rappel, l’entreprise Pousseur Refractories est placée en redressement judiciaire depuis le 18 septembre. Mi-octobre, les fours de la briqueterie avaient été éteints et seuls quelques ouvriers étaient encore présents sur le site ces derniers jours pour effectuer des travaux de maintenance, dans l’attente du verdict de l’administrateur judiciaire qui doit tomber le 20 novembre.
Les 27 salariés du site seront au travail dès lundi 3 novembre
Lors de son intervention en conseil communautaire, le maire de Revel a annoncé que suite à cette commande la réouverture du site était prévue dans quinze jours. En réalité, c’est dès ce lundi 3 novembre que les 27 salariés du site retrouveront leur poste de travail.
« Nous allons rallumer les fours ce vendredi pour que l’ensemble des salariés du site puissent être au travail dès lundi », confirme Yves Darribes, délégué syndical CGT du site Revel.
Ce dernier précise par ailleurs que cette commande qui se chiffre plus précisément à 8 500 tonnes de briques réfractaires provient de l’un des clients habituels de l’entreprise revéloise.
Alain Chatillon : « Tous les feux ne sont pas au vert »
Malgré cette bonne nouvelle et alors que les délégués syndicaux des différents sites seront réunis en début de semaine dans le Nord de la France pour une réunion avec l’administrateur judiciaire, la question de l’avenir du site revélois et de ses 27 salariés reste toujours en suspens.
« J’ai contacté un certain nombre de groupes intéressants afin qu’ils puissent faire des propositions. J’ai aussi créé une équipe qui depuis trois semaines travaille pied à pied, dans le silence, pour essayer de trouver des solutions intelligentes. Mais je ne peux pas vous en dire plus. Et il ne m’appartient de toute façon pas d’aller plus loin puisqu’il y a un administrateur judiciaire et que c’est à lui que revient le devoir de s’occuper de cette entreprise », a indiqué Alain Chatillon, mercredi soir, en répétant son appel à la discrétion dans ce dossier pour ne pas brouiller les négociations en cours.
Cependant, le maire de Revel n’a pas caché que la partie s’annonçait difficile à gagner : « Je n’ai pas la capacité à sauver une entreprise si elle est en difficulté ou vraiment en difficulté et si deuxièmement le marché est un marché difficile. Les grands aluminiers qui avaient des sites importants en France ont malheureusement disparu depuis quelques années. Aujourd’hui, ces aluminiers sont concentrés en Chine, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Et pour parler de la Chine où se trouvait l’un des gros clients de Fontès, la problématique vient du fait que l’on trouve en Inde les mêmes produits que ceux fabriqués par Fontès à un prix 50% plus bas. Et Fontès n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas… Par ailleurs la carrière de Vaudreuille est une carrière dont la ressource est limitée dans le temps donc tous les paramètres ne sont pas au vert. Ceci dit l’investissement réalisé au cours des dernières années est correct et peut être amélioré. Mais plus on va améliorer la productivité, plus on va réduire le personnel… »
Source la Voix du Midi Lauragais par Paul Halbedel
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