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05/10/2014

En Vendée, l'entreprise Tecauma stocke, robotise et innove

Spécialisée dans la conception de transstockeurs et de produits de robotique pour les PME, l'entreprise Tecauma, aux Essarts, renaît. Une réussite trois ans après sa reprise par des cadres.

Séquence souvenir. Fin 2009, Keyria, filiale du groupe industriel rennais Legris, est en pleine déconfiture. Aspiré, comme les autres sites, dans la dégringolade de sa société-mère, Tecauma, aux Essarts, est placée en redressement judiciaire, 63 de ses 104 salariés licenciés. En mars 2010, six associés, dont quatre ex-cadres de Tecauma, repartent à zéro avec les 41 salariés sauvés du naufrage. Une SAS (société par actions simplifiée) baptisée société nouvelle Tecauma se lance le défi de retrouver le chemin de la réussite en volant de ses propres ailes.
Trois ans plus tard, presque jour pour jour, le redécollage est en bonne voie. Philippe Breillac, le président, et Eddy Daunas, directeur-général, sont à la tête d’une PME indépendante de 60 employés qui remonte la pente par étapes et se développe année après année. Lors de la reprise, les deux dirigeants escomptaient atteindre 8 M € de chiffre d’affaires en cinq ans. Ils y sont au bout de trois (1) : « Ce qui nous a permis d’y parvenir c’est notre constante volonté d’innovation et notre développement à l’export », résume Philippe Breillac.
Tec’up, fer de lance du transstockage
Dès ses débuts, Tecauma a fait phosphorer son service recherche et développement sur l’amélioration de ses produits de transstockage. En termes simples, ces systèmes automatisés qui permettent d’empiler du sol au plafond des lattes profilés en PVC. Pile poil dans les besoins des PME clientes de Tecauma, les entreprises de menuiserie industrielle très présentes dans le grand ouest (SFPI, à Fougères, en Vendée, Elva, aux Brouzils, ou Janneau menuiserie, dans le bocage choletais) : « Grâce à ces solutions innovantes de stockage, les entreprises réalisent des gains de productivité et diminuent la pénibilité au travail de leurs salariés », estime Eddy Daunas.
Tecauma vient d’ailleurs de sortir Tec’up, toujours dans le stockage grande taille. Ce nouveau système va lui permettre d’étendre ses produits en direction de la métallurgie ou des ports à sec : « Nous avons trois contacts avec des ports », lâche Le président.
Cet élargissement de la gamme (accompagné d’autant de dépôts de brevets) va de pair avec la volonté d’exporter de plus en plus vers des économies émergentes : « Notre objectif est de passer de 25 % de notre chiffre d’affaires à 50 % réalisé à l’export », indique Philippe Breillac. Tecauma a aussi des « touches » pour Tec’up en Pologne et aux Pays-Bas.
Dernier volet du développement, la robotique. Que ce soit dans les profilés, le vitrage, l’emboutissage ou la manipulation de pièces de bois dans la tonnellerie, Tecauma se targue « d’une vraie expertise. Nous sommes consultés par de grands groupes ». Qui l’eût cru quand Tecauma faillit « plonger » pour de bon ?

Source Ouest France
Source Société.com

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