Selon l’UMF, plus de 37.000 ménages ont renoncé à faire construire leur maison individuelle en secteur diffus entre 2010 et 2013. Sipa Selon l’UMF, plus de 37.000 ménages ont renoncé à faire construire leur maison individuelle en secteur diffus entre 2010 et 2013.
Les Français renonceraient-ils à leur rêve de propriétaire, la maison individuelle ? Toujours est-il que le secteur de la maison individuelle en secteur diffus (hors lotissement) a clôturé l’année 2013 sur une nouvelle chute des ventes de – 19 %, selon l’Union des Maisons Françaises (UMF) qui regroupe les constructeurs. Après un effondrement de – 25 % des ventes en 2012 avec environ 126.000 unités commercialisées, le secteur n’a enregistré que 101.000 ventes de maisons neuves. Principal facteur de ce repli drastique : les primo-accédants, ceux qui achètent leur première résidence principale, ont renoncé à leur projet : globalement entre 2010 et 2013, la part des moins de 49 ans est passée de 65 % des ventes à 46 %, soit une chute d’environ 37.500 unités. Les secundo-accédants, eux, ont progressé dans le même temps de près de 9.000 ventes, passant de 16 % à 27 % du marché. "Mais cela n’a pas suffit à compenser le recul des primo-accédants, analyse Christian Louis-Victor, président de l’UMF. Le marché à perdu plus de 28.000 ventes en 3 ans".
-28.000 ventes en 3 ans
Les taux de crédit immobilier extrêmement bas n’ont pas suffit à soutenir la demande les banques ayant des critères d’octroi des prêts immobilier très prudents vis-à-vis notamment des jeunes ménages."Il manque un choc de confiance, souligne Christian Louis-Victor. Les ménages sont notamment freinés par la peur du chômage". L’UMF demande aussi une refonte du prêt à taux zéro (PTZ), dont les derniers aménagements ont modifié le différé d’amortissement pour les premières tranches de revenus. Le prêt à taux zéro a néanmoins connu un regain d’intérêt au cours de l’année, selon les chiffres SGFGAS : de 2.833 prêts accordés au 1er trimestre 2013, on est passé à 12.388 prêts accordés au 3ème trimestre 2013. Très loin des 60.000 à 70.000 PTZ accordés entre 2005 et 2006. Un coup de pouce "nécessaire" alors que 57 % des acquéreurs ont des revenus nets mensuels compris entre 1.600 et 3.700 euros.
Vers un repli du marché de -5% en 2014
L’entrée en vigueur de la RT (réglementation thermique) 2012 au 1er janvier 2013, qui oblige à construire des logements plus performants en matière de consommation d’énergie, s’est traduite par une hausse des coûts de construction de 8 % à 14 % selon l’UMF. Le prix moyen d’une maison s’élève à 154.000 euros TTC hors terrain pour une surface de plancher de 115 m², soit 1.340 €/m² en 2013, contre 132.000 euros TTC en moyenne hors foncier en 2012 pour 107 m², soit 1.234 €/m². En conséquence selon l’UMF, le marché devrait connaître un repli plus modéré des ventes en 2014, de l’ordre de 5 %. De fortes disparités régionales devraient toutefois persister. Ainsi, si l’Ile-de-France a reculé de 4 % l’an dernier, l’effondrement des vents a atteint - 30 % en Bretagne, - 28 % dans le Languedoc-Roussillon et entre – 25 % et – 27 % sur la façade atlantique.
Source: Le Nouvel Observateur par Virginie Grolleau
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