Net ralentissement de la baisse du CA Objectif 2013 confirmé malgré les effets de change négatifs Vigueur du gaz et du pétrole non conventionnels aux USA
Source Les Echos
Imerys a fait état mercredi d'une stabilisation de son activité au troisième trimestre, grâce notamment au gaz de schiste aux Etats-Unis et au papier dans les pays émergents, ce qui lui permet de maintenir son objectif annuel.
Le spécialiste des minéraux industriels, affecté au premier semestre par la conjoncture économique incertaine, a réalisé sur les trois derniers mois un chiffre d'affaires de 925,6 millions d'euros, en baisse de 5,9% en données publiées mais en recul de seulement 0,4% à périmètre et change comparables.
Cet écart reflète l'effet négatif de la baisse du yen, de la roupie indienne, du real brésilien, du rand sud-africain et du dollar américain face à l'euro. Au premier et au deuxième trimestre, l'activité d'Imerys s'était contractée respectivement de 4,0% et de 3,8% à périmètre et change constants.
"Je ne sais pas si on peut parler d'amélioration, mais en tout cas de ralentissement de la baisse", a déclaré le directeur financier Michel Delville, au cours d'une téléconférence de presse.
"On ne voit pas encore de signaux tangibles de redressement de l'activité, mais j'ai l'impression qu'on a atteint un point bas", a-t-il ajouté, espérant que le rebond économique aux Etats-Unis tienne bon et que les interrogations sur la croissance chinoise finissent par être levées.
Le groupe, qui fabrique des proppants en céramique - des petites billes pour la fracturation hydraulique - ou encore du talc pour le papier, a dégagé au troisième trimestre un résultat courant net de 234 millions d'euros, en baisse de 2,5%.
Egalement présent dans les matériaux de construction comme les tuiles en terre cuite, Imerys a maintenu son objectif d'un résultat courant net proche de celui de 2012, qui était de 300,7 millions d'euros. Michel Delville a précisé que le groupe avait intégré le phénomène actuel de l'euro fort dans cette prévision.
Si certaines applications du groupe restent affectées par le recul de la production industrielle européenne (acier, ciment, automobile), Imerys a au contraire profité de la reprise des secteur de la construction et de l'auto aux Etats-Unis.
Il bénéficie aussi de la poursuite de la hausse de la production de papier d'impression et d'écriture dans les pays émergents, alors que celle-ci continue de se contracter dans les pays matures avec le mouvement de dématérialisation des documents.
Dans la toiture, l'activité rénovation a été soutenue par les intempéries localisées qui ont marqué le trimestre en France, ce qui a permis de compenser en partie le niveau toujours bas du marché du logements neuf.
Imerys, qui cherche à se renforcer sur les segments d'activité et les zones géographiques les plus porteurs, a signé en avril une acquisition dans l'exploitation pétrolière aux Etats-Unis, suivie de deux opérations en Asie.
Parallèlement, il a cédé Imerys Structure (briques pour le BTP) à Bouyer Leroux et engagé la vente de quatre sites industriels de transformation de carbonate de calcium pour le marché du papier en France, en Suède, en Italie et aux Etats-Unis. Cette dernière cession pourrait être finalisée au premier trimestre 2014.
L'action Imerys a clôturé mercredi à 55,92 euros, donnant une capitalisation boursière de 4,215 milliards. Depuis le début de l'année, le titre prend 16%, après un gain de 35,4% en 2012.
Source Les Echos
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