C'est parti pour les salons Batimat/Interclima/Ideo Bain, qui ouvrent leurs portes au parc des expositions de Villepinte, ce lundi 4 novembre. Nouveau lieu, nouveau format, les organisateurs espèrent que les acteurs du secteur répondront présents à ce rendez-vous haut en innovations et en événements. Stéphanie Auxenfans, sa directrice, nous livre dès aujourd'hui ses premières impressions.
Comment s'annonce cette édition 2013 ?
Stéphanie Auxenfans : Nous sommes très enthousiastes ! En termes de remplissage, nous atteignons les courbes de 2011 sur Batimat et 2012 pour Interclima. C'est difficile encore à dire car désormais il n'y a plus qu'un seul badge pour les trois salons, mais nous avons un bon niveau de pré-enregistrements. Côté exposants, on en dénombre 2.600, alors qu'on en attendait plutôt 3.000.
Il y a effectivement une petite baisse, répartie sur les trois salons. Sur Interclima et Ideo Bain, nous avons bien identifié les raisons : comme on leur a imposé un salon annuel, le budget n'est pas au rendez-vous pour cette édition. Sur Batimat, on constate une baisse des exposants français, au profit d'une forte participation internationale. Mais deux secteurs sont particulièrement touchés : "Matériel de chantier", secteur qui a connu une mauvaise année en termes de ventes et une progression du phénomène de location ; "Brique et tuile", dans le secteur du gros œuvre, qui a été fortement impacté par la chute de la construction neuve. Ainsi, Monier, Terreal et Imérys ne seront pas présents cette année, les deux premiers pour des raisons économiques, le troisième suite au rachat par Bouyer-Leroux.
Etes-vous confiante dans cette nouvelle formule ?
S. A. : Oui absolument ! L'état des préparatifs confirme notre positionnement et conforte l'idée de réunir ces trois salons. Malgré une année 2013 morose, il y a beaucoup d'innovations, preuve que les industriels sont toujours dans une dynamique favorable en matière de R&D. L'élan ne s'est pas tari, ce qui devrait donner une vraie bouffée d'air frais à ce cru. L'idée de trois salons résolument tournés vers la rénovation et l'efficacité énergétique montre que nous allons dans la bonne direction. Cette formule est aussi importante pour les entreprises générales du bâtiment qui couvent plusieurs métiers.
Quels seront les temps forts ?
S. A. : D'abord le concours de l'Innovation, qui illustre bien le dynamisme des industriels et le bâtiment de demain. Et puis, le confort et l'usage du bâtiment qui sont désormais mis en avant. On le verra notamment avec les nombreuses conférences qui parlent de retour d'expériences. N'oublions pas les parcours OFF, l'exposition In situ et les conférences. Enfin, l'outil numérique sera au cœur des préoccupations du salon, ainsi que l'accessibilité même si le sujet a encore du mal à convaincre. Cela reste cependant une priorité pour nous !
Arrivez-vous toujours à convaincre les architectes ?
S. A. : Oui, la maîtrise d'oeuvre représente un tiers de notre visitorat, les architectes sont les premiers concernés par la réunion de ces trois salons.
Quels sont les objectifs en termes de visiteurs ?
S. A. : Nous avions 350.000 visiteurs en 2011, on peut imaginer en avoir autant cette année. C'est difficile encore à évaluer. Ce que nous recherchons avant tout, c'est la qualité des contacts sur le salon. Et on peut dire que notre rythme bisannuel nous aide car Batimat est devenu un rendez-vous attendu et habituel. La nouvelle formule, on y croit ! C'est certes un investissement en temps pour les visiteurs, mais le bénéfice obtenu est bien réel au final.
Pollutec Horizon, qui se tenait jusqu'ici à Villepinte, a annoncé son retour sur le site de la porte de Versailles. Qu'en pensez-vous ?
S. A. : Pollutec n'occupait qu'un seul des neuf halls à Villepinte, c'était donc totalement surdimensionné. Il est donc logique qu'ils reviennent sur des surfaces d'exposition à leur échelle. En outre, ils veulent changer les dates et se tenir en octobre, ce qui était impossible à Villepinte avec les salons comme EquipAuto. Pour Batimat, la question ne se pose plus puisqu'avec les trois salons, nous occupons tout le parc de Villepinte !
Batimat débarque en Russie
Un contrat de licence de marque entre Reed Expositions (organisateur de Batimat, ndlr) et Mediaglobe, la société qui organise le salon russe Buildex, vient d'être signé. Il entérine la tenue d'un salon à la marque "Batimat" en Russie, qui se tiendra à Moscou du 1er au 4 avril 2014.
Quels sont les critères qui pousse Batimat à s’exporter et à choisir tel ou tel pays ?
Stéphanie Auxenfans : C'est d'abord le potentiel du pays. En Russie, il est très fort et très qualitatif. C'est aussi une contrée en plein développement, et l'on voit bien qu'il y a un vrai besoin de s'informer et d'échanger, notamment en ce qui concerne les matériaux. Il faut reconnaitre également que l'Europe, et la France, sont très en avance en matière de modes constructifs et d'architecture. Nous pensons donc que Batimat est une marque qui aura un réel apport en Russie.
Ne pensez-vous pas que l’offre de salons y est suffisante et qu’il n’est pas déjà trop tard pour s’y imposer ? Pourquoi venir maintenant ?
S. A. : Pourquoi maintenant ? Simplement parce que ce sont les relations qui font que ça se fait actuellement. Nous avions une opportunité, avec Buildex, d'entrer en Russie. Je pense que nous avons toute notre place et que nous avons une autre proposition, une autre façon de faire à apporter au marché russe du bâtiment. C'est délibérément que nous avons choisi d'être en frontal avec le principal salon de Moscou, Mosbuild. C'est plus simple pour nous, et on pense qu'à terme il n'y aura plus qu'un seul salon. L'idée est qu'il y ait, dans cette stratégie d'implantation, un transfert des exposants de Mosbuild vers Batimat. A notre avantage, le marché russe se prête à ce type d'opération, ce qui n'aurait pas pu être le cas forcément ailleurs.
Source Batiactu propos recueillis par Carine Lauga
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