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17/09/2013

Robert Daussun (LBO France) : « Nous avons su défendre nos participations contre les prédateurs »

Le fonds d’investissements LBO France a été touché par la deuxième vague de crise sur certaines de ses participations exposées au secteur de la construction. Une « parenthèse » pour son président.
Plusieurs de vos participations phares sont retombées en difficultés financières. LBO France est t-il à terre ?
Absolument pas. Les problèmes sont cantonnés à certaines de nos participations les plus cycliques du fonds de 2007 investi dans les PME. Le ralentissement économique de 2012 a touché les mêmes sociétés qu’en 2009, et aucune autre. Ce fonds a été construit sur une stratégie dynamique, très internationale, très orientée vers l’équipement industriel, très exposée aussi au cycle immobilier, capable d’absorber sur le long terme des crues annuelles, mais pas centennales. Avec l’ampleur de la crise, il a été pris à revers. Mais nous avons pris ces difficultés à bras le corps. Nous ferons simplement un retour moindre sur ce fonds de crise que sur les fonds antérieurs ou le fonds en cours, tout en retournant plus que la mise en capital initiale.
Pourquoi avoir continué de soutenir Consolis et abandonné Terreal ?
Ce sont deux cas de figure très différents. Consolis est une entreprise internationale avec une large gamme de produits. La première restructuration avait été légère. Si, début 2012, il n’y avait pas eu de nouvelle récession, la société n’aurait pas été de nouveau en difficulté. Au printemps, au vu d’un carnet de commandes regonflé, nous avons fait l’analyse que la société pouvait repartir de l’avant. Terreal n’était pas dans la même configuration, compte tenu de son exposition à des marchés immobiliers tous très perturbés, en France, en Italie et en Espagne. Nous avions fait le pari en 2009 d’un retour à la croissance. Ce pari n’a pas été gagné et, compte tenu du manque de visibilité des marchés sous-jacents, nous ne croyons plus être capables de donner de la valeur au capital dans les deux à trois ans. Nous avons néanmoins recouvré la moitié du capital investi.
Les créanciers aux commandes sont ils davantage capables ?
Certains exemples de marché prouvent plutôt le contraire. Nous avons mis Terreal en vente, mais les créanciers ont refusé plusieurs offres présentées tant par des industriels que par des financiers. Je le regrette dans l’intérêt du groupe.
...Suite sur Les Echos par Anne Drif

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