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29/01/2013

Ponts thermiques : traiter les planchers avec ou sans rupteurs ?

La Réglementation thermique 2005 a installé une nécessité : celle d’assurer une isolation complète de l’enveloppe du bâtiment. La RT 2012 a instauré une obligation de moyens, celle de traiter les ponts thermiques.
Jusqu’à 40%, c’est la part de déperditions énergétiques que peuvent représenter les ponts ­thermiques. Alors, la RT 2012 a tranché : «leur ­traitement va répondre à une obligation de moyens», informe Pauline Dubreuille, responsable Produits chez Alkern.
Avec, à la clé, des valeurs incontournables : le ratio de transmission thermique linéique moyen global appelé Ratio Ψ des ponts thermiques du bâtiment qui ne doit pas excéder 0,28 W/(m2.K).
Le coefficient de transmission thermique linéique moyen des liaisons plancher intermédiaire/murs donnant sur l’extérieur ou sur un local non chauffé, Ψ 9, lui ne doit pas dépasser 0,60 W/(ml.K). Sachant que plus Ψ est grand, plus les pertes de chaleur à travers le pont thermique sont importantes.
Résultat : si le label BBC (Bâtiment basse consommation) a déjà instauré cette pratique dans la construction neuve, la RT 2012 va engendrer une véritable chasse aux ponts thermiques.
La solution idéale : recourir à l’isolation thermique par l’extérieur. «Mais en France, l’isolation par l’intérieur demeure pour l’instant privilégiée, il faut donc intégrer un isolant à tous points de l’enveloppe qui peuvent donner lieu à des déperditions de chaleur», rappelle Gérard Fouilloux, responsable marketing briques de Wienerberger.
Une pratique qui va renforcer de fait le partenariat entre entreprise et bureaux d’études thermiques afin de trouver, en amont, le système le plus adapté.
AVIS D'EXPERT Christian Cardonnel, de Cardonnel Ingénierie « La construction sur vide sanitaire est à privilégier »
« En maison individuelle, la solution la plus pertinente pour traiter les ponts thermiques reste la construction sur vide sanitaire. Elle est à privilégier avec la technique du plancher à hourdis isolant, qui permet une isolation renforcée et le traitement thermique des abouts de rive et du refend de soutènement.
Cette solution est très performante et aussi très économique. La technique du plancher à hourdis qui reste traditionnelle permet de répondre facilement aux risques sismiques de la structure.
On arrive à traiter le pont thermique pour moins de 20 à 30 euros par mètre linéaire, un très bon résultat d’un point de vue de l’économie d’énergie avec une pertinence de moins de 50€HT/W/K.
L’autre intérêt du vide sanitaire c’est qu’il peut devenir un espace technique tempéré “thermogène : qui génère de la chaleur” pour assurer la source froide d’une micro-pompe à chaleur en y associant les récupérations de chaleur sur l’air vicié et les eaux grises.
Ainsi, des pertes de chaleur, on en fait un avantage et l’on peut assurer le confort thermique et l’eau chaude sanitaire de la maison. D’ailleurs, le plancher intermédiaire peut être réalisé comme le plancher bas, avec des hourdis traditionnels, en bois aggloméré ou produit de synthèse recyclé, et dans ce cas l’isolation en rive est similaire à celui du plancher bas.
De manière, générale, des ponts thermiques des dalles bien traités permettent de diviser par 3 la perte des liaisons et ainsi conserver une isolation thermique de l’enveloppe de la maison cohérente et uniforme pour aller vers le confort durable. »
Source Batirama

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