Après une interruption de la chaîne de production cet été,
la tuilerie Monier pourrait connaître une période de chômage partiel d'ici à la
fin de l'année. Si la décision n'est pas encore entérinée, la conjoncture
actuelle du marché de la construction ne prête guère à l'optimisme.
Dans un éditorial daté de juillet, le président du groupe,
Benoît Hennaut, évoquait déjà "un marché de la construction neuve en très
net recul". Deux mois plus tard, la situation ne s'est pas améliorée et du
côté de l'usine de la route de Saint-Polycarpe, on étudie toutes les
possibilités pour répondre à cette baisse d'activité.
"Chaque mois, on surveille le volume des ventes, mais
il reste à un niveau très bas. Pour le moment et pour l'année à venir, nous ne
voyons pas d'indicateurs économiques qui nous permettent d'espérer une
augmentation de l'activité", explique Francis Sauner, le directeur de
l'usine.
Parmi ces indicateurs, le nombre de permis de construire
est, ces derniers temps, au plus bas. Selon l'entreprise, fin 2011 "les
ventes de maisons individuelles neuves ont enregistré une baisse de 14 % par
rapport à la même période en 2010", et cette tendance "s'est
malheureusement accélérée début 2012 pour atteindre moins 30 % à la fin
mars". Qui plus est, si le nombre de permis de construire venait à
augmenter, l'entreprise n'en tirerait profit que plusieurs mois après puisqu'en
général, "on monte les tuiles un an après le permis de construire",
comme l'explique Francis Sauner.
Face à cette conjoncture négative, le groupe envisage de
recourir au chômage partiel, y compris sur le site de Limoux où cette hypothèse
est devenue "quasi certaine", selon le directeur.
Cette semaine, le personnel et la direction doivent se
rencontrer pour définir la durée, ainsi que les modalités de rémunération de ce
chômage partiel. "Dans le courant du mois de septembre, on devrait en
savoir plus", ajoute Francis Sauner.
En attendant, au siège du groupe, le président se veut
optimiste. "Nous restons offensifs en développant de nouveaux produits,
ainsi que de nouveaux coloris. Ils seront disponibles dans les prochains mois
pour conquérir de nouveaux marchés", explique-t-il dans une lettre
adressée aux salariés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire