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05/09/2012

Limoux Tuilerie Monier : du chômage partiel en vue


Après une interruption de la chaîne de production cet été, la tuilerie Monier pourrait connaître une période de chômage partiel d'ici à la fin de l'année. Si la décision n'est pas encore entérinée, la conjoncture actuelle du marché de la construction ne prête guère à l'optimisme.

Dans un éditorial daté de juillet, le président du groupe, Benoît Hennaut, évoquait déjà "un marché de la construction neuve en très net recul". Deux mois plus tard, la situation ne s'est pas améliorée et du côté de l'usine de la route de Saint-Polycarpe, on étudie toutes les possibilités pour répondre à cette baisse d'activité.

"Chaque mois, on surveille le volume des ventes, mais il reste à un niveau très bas. Pour le moment et pour l'année à venir, nous ne voyons pas d'indicateurs économiques qui nous permettent d'espérer une augmentation de l'activité", explique Francis Sauner, le directeur de l'usine.

Parmi ces indicateurs, le nombre de permis de construire est, ces derniers temps, au plus bas. Selon l'entreprise, fin 2011 "les ventes de maisons individuelles neuves ont enregistré une baisse de 14 % par rapport à la même période en 2010", et cette tendance "s'est malheureusement accélérée début 2012 pour atteindre moins 30 % à la fin mars". Qui plus est, si le nombre de permis de construire venait à augmenter, l'entreprise n'en tirerait profit que plusieurs mois après puisqu'en général, "on monte les tuiles un an après le permis de construire", comme l'explique Francis Sauner.

Face à cette conjoncture négative, le groupe envisage de recourir au chômage partiel, y compris sur le site de Limoux où cette hypothèse est devenue "quasi certaine", selon le directeur.

Cette semaine, le personnel et la direction doivent se rencontrer pour définir la durée, ainsi que les modalités de rémunération de ce chômage partiel. "Dans le courant du mois de septembre, on devrait en savoir plus", ajoute Francis Sauner.

En attendant, au siège du groupe, le président se veut optimiste. "Nous restons offensifs en développant de nouveaux produits, ainsi que de nouveaux coloris. Ils seront disponibles dans les prochains mois pour conquérir de nouveaux marchés", explique-t-il dans une lettre adressée aux salariés.

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