Le fabricant français de briques, Bouyer-Leroux vient
d’investir 1,3 million d’euros dans une nouvelle unité de fabrication de
coffres de volets roulants sur son site de la Séguinière (49).
« Les coffres manuportables et les linteaux de grandes
longueurs connaissent un franc succès, explique Roland Besnard, PDG de
Bouyer-Leroux, car, dans le cadre de la nouvelle réglementation thermique, ils
répondent aux attentes des acteurs de la construction pour une enveloppe
toujours plus isolante ».
Avant la création de cette nouvelle unité de production de
coffres de volets roulants, une unité pilote a validé la faisabilité du process
tant au niveau de la spécificité des produits qu’au niveau de la qualité des
argiles. Le fabricant a ensuite conçu cette unité de production qui a permis
l’embauche de neuf personnes à la Séguinière. Aujourd’hui, ce site compte 95
personnes (hors administratif).
La surface de cette nouvelle unité représente environ 2000
m² supplémentaires soit 750 m² d’atelier de fabrication et 1300 m² d’unité
d’assemblage pour un investissement d’un montant de 1,3 million d’euros.
« La demande en constante augmentation des éléments de
grandes longueurs offre une belle perspective de développement pour
Bouyer-Leroux, poursuit Roland Besnard. Nous ambitionnons d’équiper 50 % des
maisons individuelles livrées en briques Bouyer-Leroux ».
Un marché de 3,5 millions d’unités par an
Il faut noter que le marché du volet roulant est très
important en France puisqu’il est estimé à 3,5 millions d’unités par an, pour
partie en rénovation et pour partie dans le neuf. Sur ce dernier segment de
marché, la quasi-totalité des logements collectifs et plus de la moitié des
maisons individuelles sont équipés de volets roulants.
En maisons individuelles, les volets roulants sont
traditionnellement intégrés dans des coffres tunnels. Le renforcement des
exigences thermiques a conduit les industriels à développer une offre plus
isolante que ce standard : les menuiseries monoblocs avec volets roulants
intégrés déportés vers l’extérieur sont devenues une solution très performante.
Ce système coffre/menuiserie monobloc supprime les ponts
thermiques habituellement localisés au droit des volets roulants. Sur une
maison standard de 100 m², il permet de réduire la consommation énergétique de
3 à 4 %. Cette gamme permet évidemment de renforcer l’isolation du bâti mais
aussi de proposer une enveloppe homogène, toute en terre cuite. Elle est conçue
pour être mise en œuvre sans moyens de levage.
Cet investissement dans la production d’éléments
monolithiques de grandes longueurs est également accompagné d’un accroissement
des capacités de production en briques de structure, au travers d’un autre
investissement de sept millions d’euros dans l’usine que Bouyer- Leroux
exploite à Saint-Martin-des-Fontaines (Vendée).
Croissance du chiffre d’affaires et prudence
Rappelons qu’à l’horizon 2015, l’entreprise envisage une
nouvelle implantation en Normandie pour couvrir non seulement l’arc
Atlantique mais aussi les marchés de l’Ile-de-France, du Nord, une partie de
l’Est et le centre de la France. L’entreprise a, en effet, acquis des terrains
à Hodeng-Hodenger (Seine-Maritime), dans le but d’y implanter une nouvelle
usine d’une capacité de 150000 à 200000 tonnes, représentant un investissement
de 35 millions d’euros (lire également ICV n°1040, page 09).
Le groupe Bouyer Leroux a réalisé un chiffre d’affaires de
88 millions d’euros lors de son exercice 2010-2011, clos en septembre dernier,
contre près de 72 millions en 2009-2010, soit une hausse de plus de 22 %. Les
six premiers mois de l’exercice 2011/2012 sont plutôt bien orientés. Pour le
second semestre de cette année, l’entreprise reste prudente car la visibilité
est plus incertaine.
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