Une carrière d'extraction d'argile est en cours de travaux à
l'entrée sud de Roumazières, en bordure de la RN 141. Les premiers camions de
terre pour la fabrication des tuiles débuteront leur ballet début septembre.
Située en bordure du bassin sédimentaire aquitain au contact
des contreforts du Massif central, Roumazières, premier bassin européen de
terre cuite, est fier d'une identité qui a fait sa réputation dans le monde
entier. La richesse de son sous-sol argileux est à l'origine de l'installation
des deux entreprises tuilières de renommée internationale. Des usines
gourmandes en matière première.
Terreal a démarré des travaux préparatoires avant
l'exploitation d'une carrière d'argile aux portes de la ville. Un défi compte
tenu des contraintes environnementales en vigueur. Pourquoi une telle proximité
avec la ville? «L'argile de Roumazières est irremplaçable. Avec un faible
retrait à la cuisson et au séchage, elle se prête mieux que tout autre à la fabrication
des tuiles», explique Bruno Hocdé le directeur de Terreal. Exploiter la matière
première aux portes de l'usine réduit aussi considérablement le coût du
transport.
Après les achats de terrains aux particuliers, l'entreprise
a clôturé le site de 10 hectares, déplacé une petite route communale qui
desservait les villages alentour et réalisé des merlons de protection. Les
camions décaissent actuellement les prés pour extraire la terre arable qui est
stockée en vue de son futur réaménagement à l'issue de l'exploitation dans une
dizaine d'années, alors que l'ensemble des travaux durera environ quinze ans.
Pas d'extraction en été ni le week-end
La carrière dont le rendement est évalué à 100 000 tonnes
par an va fonctionner à raison de deux ou trois campagnes d'extraction par an.
La première débutera en septembre et octobre. Les camions qui effectueront une
centaine de rotations par jour emprunteront la RN 141 pour se rendre à l'usine
toute proche. Pour une meilleure sécurité, l'extraction ne sera pas autorisée
pendant les mois de juillet et août ainsi que les week-ends.
«Le projet qui a fait l'objet d'une enquête d'utilité
publique a été mené avec la municipalité et les associations de protection des
riverains et de l'environnement locales, souligne Bruno Hocdé. Un comité de
suivi a été constitué. Une première réunion s'est déroulée le 9 juillet dernier
et une autre aura lieu entre le 1er et le 15 septembre.»
Le chantier a déjà engendré des nuisances de poussière.
«Mais nous avons fait le nécessaire en arrosant les passages de camions, des
camions qui doivent aussi rouler doucement sur le chantier pour éviter toute
turbulence. De plus, dès que les engins seront dans la couche d'argile,
légèrement humide, ça ne devrait pas dégager trop de poussière», ajoute un des
responsables du chantier.
Les eaux de ruissellement de la carrière seront stockées et
filtrées dans trois bassins de rétention construits en cascade. Un premier pour
enlever le sable, les deux autres pour filtrer l'eau qui après être passée dans
un filtre dégraisseur sera rejetée dans le Son, le ruisseau tout proche.
L'unité Terreal de Roumazières, filiale de Saint-Gobain, est
la plus importante d'Europe du groupe en terme de capacité. Elle emploie 500
ouvriers qui travaillent en trois-huit.
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