C’est un des plus anciens matériaux artificiels de
construction, obtenu par la cuisson d’argile.

À Saverdun l’argile est bien présente dans le paysage, les
carrières sont nombreuses et son extraction depuis des centaines d’années a
permis de créer une économie (d’abord artisanale puis industrielle) autour des
briqueteries et des tuileries pourvoyeuses d’emploi.
La première briqueterie à Saverdun date de 1867, le
savoir-faire s’est transmis de génération en génération.

La carrière, située au-dessus du site, fournit la matière
première et bien que les techniques aient évolué, les principes restent
identiques: il faut rendre la terre homogène avant de pouvoir la travailler,
elle est dépierrée avant d’être broyée.
La poudre est ensuite humidifiée puis extradée à travers un
moule.
Les produits vont sécher avant une cuisson de 24h à 1 020°C
dans des fours de 70 m de long.
Les briques en terre cuite sont transportées par palettes
sur des chariots, tout est robotisé.
Avec une production de 17 000 tonnes par an, les terres
cuites de Saverdun sont destinées aux négociants de matériaux ou aux
industriels de la terre cuite (Monier Lafarge ou Imérys à Colomiers).
Cette PME (dont le siège administratif est domicilié dans
l’Hérault) a décidé de réaliser d’importants investissements sur le site de
Saverdun, ceci afin de développer une nouvelle gamme de produits (de taille
plus importante et des produits pressés comme les tuiles).

Avec ce type de matériel on n’a plus de ponts thermiques […]
nous sommes guidés par des préoccupations énergétiques, pour créer des produits
adaptés et certifiés mais pas seulement.
Notre démarche industrielle s’inscrit également dans le
Grenelle de l’Environnement, avec l’installation de cette nouvelle chaîne de
fabrication et de séchage, nous avons mis en place un système permettant de
récupérer l’énergie perdue pendant la cuisson» explique Jean-Christophe
Valdebouze qui participe avec les partenaires locaux (issus du monde agricole)
à une réflexion sur un projet de réseau chaleur autour du Biogaz.
En attendant ce chef d’entreprise, membre fondateur du
réseau Effinergie* a décidé d’installer des panneaux solaires sur la toiture de
la briqueterie et réfléchit au plan carbone, pour recycler les émissions de
CO2.
Parmi ses grands défis, le stockage de l’énergie mais aussi
l’adaptation aux bâtiments de demain en développant une maison en brique avec
de la terre cuite comme système d’accumulation de chauffage.
Il existe déjà deux maisons pilotes (dans l’Aude et
l’Hérault) sur ce modèle, entre le BPOS et le BBC.
Un patron discret mais qui se définit comme acteur citoyen,
en matière d’énergie et de développement durable.
Pour en savoir plus: http://saverdunterrecuite.fr
*Effinergie est un collectif associatif français créé en
2006, avec pour objectif de promouvoir les constructions à basse consommation
d’énergie (en neuf et en rénovation).
Son premier label, lancé en 2007, est devenu
«BBC-Effinergie», repris dans la réglementation thermique visant une
consommation énergétique moyenne de 50 kWhep/m²/an (source: Wikipédia)
Source
Ariegenews
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