Le leader mondial de briques et le numéro un de la tuile en terre cuite en Europe Wienerberger AG, vient de publier ses résultats pour l’année 2011. Après un redressement au deuxième trimestre 2010, l’entreprise est revenue dans la zone de profit au cours de l’exercice écoulé. Dans un contexte économique toujours difficile, le chiffre d’affaires a augmenté de 16 % et l’EBITDA d’exploitation de 23 % par rapport à 2010.
Augmentation des ventes de produits “haut de gamme”
Wienerberger a commencé l’année 2011 avec une augmentation des volumes due aux conditions météorologiques clémentes. Malgré un ralentissement du marché au deuxième semestre, Wienerberger a enregistré des volumes plus élevés dans tous les groupes de produits sur l’année complète, en faisant mieux que le marché dans de nombreux pays grâce à ses produits haut de gamme. Dans le même temps, l’inflation des coûts a pu être compensée par des ajustements de prix, en raison notamment d’une augmentation progressive de la part des produits haut de gamme dans le mix des produits. Wienerberger a réalisé en 2011 un bénéfice après impôts de 41 millions d’euros, faisant suite à une perte de 35 millions d’euros l’année précédente.
Réorientation de l’entreprise après la crise
Heimo Scheuch, président du directoire de Wienerberger AG, se montre satisfait des chiffres présentés : « Ces résultats prouvent que nous sommes sur la bonne voie. Après la phase de restructuration, nous avons repositionné l’entreprise et mis l’accent sur nos solutions de produits et systèmes haut de gamme pour une construction économe en énergie afin d’utiliser la forte base opérationnelle de Wienerberger pour reprendre le chemin de la croissance. Cela nous a réussi en 2011 : nous avons gagné des parts de marché dans de nombreux pays, bien qu’ayant en même temps dû adapter nos prix pour couvrir l’inflation des coûts. Comme vous le savez, il n’y a pas eu de réels signes de reprise sur la plupart de nos marchés en 2011. La tendance positive dans la construction de logements neufs en Allemagne, Belgique, France et Russie a été contrariée par un développement à peu près stable de l’activité de construction aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, Suisse, Pologne et République tchèque ainsi que par une baisse aux États-Unis, en Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie et Europe du Sud. Mais grâce aux excellentes performances de notre force de vente et à notre portefeuille de produits de haute qualité, nous avons réussi à gagner du terrain même sur des marchés difficiles, d’où les bons résultats obtenus en 2011. »
Chiffre d’affaires de 2,024 milliards d’euros
Dans le détail, les résultats de 2011 se présentent comme suit :
le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 16 % à 2 024 millions d’euros. Ces résultats d’exploitation ne tiennent pas compte des effets positifs non récurrents d’un montant d’environ 33 millions d’euros de l’échange de participations dans le domaine du toit. Au printemps 2011, Wienerberger a cédé à son ex-partenaire de joint-venture Monier sa participation de 50 % dans le fabricant de tuiles en béton Bramac et reçu en échange une participation supplémentaire de 25 % dans Tondach Gleinstätten ainsi qu’une compensation financière (lire également : Wienerberger obtient le feu vert pour l’acquisition de Tondach ). Wienerberger détient désormais 50 % de Tondach, un producteur de tuiles en terre cuite qui dispose de fortes positions en Europe orientale.
Après déduction du résultat financier d’environ 30 millions d’euros et des impôts d’environ 9 millions d’euros, le bénéfice après impôts ressort à 41 millions d’euros.
Évolution du résultat au quatrième trimestre 2011
L’activité au quatrième trimestre 2011 a été favorisée par des conditions météorologiques clémentes, avec un mois de décembre particulièrement positif en comparaison annuelle. Une augmentation des volumes dans tous les groupes de produits apermis une croissance de 17 % du chiffre d’affaires sur les trois derniers mois de 2011 par rapport à la même période en 2010.
En Europe centrale orientale, les ventes de briques creuses ont légèrement reculé tandis qu’elles ont augmenté dans les autres groupes de produits. Ce segment a enregistré une croissance du chiffre d’affaires de 4% à 129 millions d’euros et du résultat de 5% à 20 millions d’euros par rapport au quatrième trimestre 2010, grâce aussi à des prix moyens plus élevés.
En Europe centrale occidentale, une hausse des volumes et des prix a entraîné dans tous les groupes de produits une croissance du chiffre d’affaires de 14 % à 100 millions d’euros. En Europe du Nord-Ouest, les ventes ont augmenté dans tous les groupes de produits, conduisant à une croissance du chiffre d’affaires de 17 % à 194 millions d’euros. En Amérique du Nord, le chiffre d’affaires a également augmenté de 8 % à 34 millions d’euros à la faveur de l’hiver doux et de prix moyens plus élevés.
Dans le segment Participations et autres, le chiffre d’affaires a sensiblement augmenté à 12 millions d’euros du fait de la première consolidation de Steinzeug-Keramo, tandis que l’EBITDA d’exploitation a légèrement diminué en comparaison annuelle en raison des coûts d’intégration liés à la prise de contrôle d’EuroCeramic.
Perspectives et stratégie, optimisme pour la France
Wienerberger n’est pas encore en mesure de faire des prévisions concrètes pour 2012 car la visibilité est limitée dans deux régions très importantes – l’Europe orientale et les États-Unis. En Allemagne, l’arriéré de permis de construire de l’année précédente laisse espérer une poursuite de la tendance positive au moins pendant le premier semestre 2012.
En France, dans un contexte de construction de logements neufs stable, l’entreprise s’attend à une poursuite de la croissance par des gains de parts de marché dans les briques creuses ainsi que par une hausse de la demande de tuiles en raison d’une activité soutenue sur le marché de la rénovation. Un affaiblissement est attendu en Belgique en raison de la suppression de certaines subventions et d’une baisse de la confiance des consommateurs.
En Pologne, seul pays de la région Europe centrale orientale où une forte demande intérieure et la stabilité politico-économique permettent de faire une prévision, on prévoit une demande stable de matériaux de construction.
Dans les autres pays de la région, la visibilité est encore trop faible pour risquer des prévisions sur l’évolution du marché. Cependant, l’activité de construction est déjà tombée à un niveau si bas dans beaucoup de pays d’Europe centrale orientale que de nouvelles baisses importantes semblent peu probables. Pour les États-Unis, la NAHB (National Association of Home Builders) prévoit une augmentation de plus de 15 % des mises en chantier à partir d’un faible niveau. Heimo Scheuch reste toutefois réservé : « Je serais heureux qu’ils aient raison cette fois-ci, mais j’ai des doutes à cause du fort taux de chômage et de l’incertitude qui règne parmi les consommateurs aux États-Unis. La situation s’est certes légèrement améliorée ces derniers mois, mais cela est sans doute dû aussi à la clémence du climat. Je serais heureux en tout cas de voir un développement positif, même faible, dans la construction de logements neufs en 2012. »
Heimo Scheuch envisage donc l’avenir avec optimisme: «Malgré les incertitudes, je suis confiant pour 2012. Nous garderons résolument notre cap et utiliserons notre solide base opérationnelle pour poursuivre notre croissance organique et surperformer encore une fois le marché. Nous lancerons cette année de nouveaux produits et solutions systèmes sur les différents marchés pour réaliser de la croissance avec des initiatives ciblées de marketing et de vente, » conclut-il.
Source L'industrie Céramique et Verrière
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