Le GP explique avoir décalé à l'été prochain le fund raising
de White Knight IX, qui devait débuter au premier trimestre. Selon lui, cette
décision ne saurait être liée à deux départs de poids dans son équipe.
Ce n'est un secret pour personne : lever un fonds peut
ressembler à un parcours du combattant, actuellement. Les GPs voient parfois
leurs projets contrecarrés dans ce domaine. A l'instar de Duke Street, qui a
préféré suspendre la collecte d'un fonds de 850 M€, pour se lancer dans un
schéma de deal-by-deal. De même, plusieurs sources font état des difficultés
rencontrées par LBO France, dans la levée de son nouveau véhicule mid-cap,
White Knight IX.
Selon elles, l'investisseur aurait suspendu sa collecte,
parce que les LPs jugeraient d'un mauvais œil les écueils rencontrés dans
son portefeuille, depuis 2009. L'une de ses participations, Eryma, a fait
l'objet d'une liquidation judiciaire en 2010. Et d'autres – Consolis, Terreal
et Wheelabrator – ont été contraintes de restructurer de leur dette.
« Nous pensions initialement débuter la levée de ce fonds de
1,5 Md€ lors du premier trimestre, précise Robert Daussun, président de LBO
France. Nous étions en phase de pré-marketing lors des derniers mois de 2011.
Mais, en novembre, nous avons annoncé aux LPs que nous avions déjà rencontrés
que le fund raising serait reporté de quelques mois, pour démarrer idéalement
en juin ou en septembre prochain. »
Départs de Pierre Gallix et de Bruno Crémel
L'investisseur explique ce décalage par la difficulté de
séduire les souscripteurs américains avec un véhicule dont les engagements sont
libellés en euro, en pleine aggravation de la crise des dettes souveraines
d'Europe du Sud.
Pour le GP, cette décision de reporter le processus ne
saurait être liée aux départs en cours d'associés seniors, en l'occurrence
Pierre Gallix, chargé des levées de fonds, et Bruno Crémel, qui a notamment
piloté le buy-out sur Karavel-Promovacances, l'an dernier. « Des arrivées dans
la société de gestion seront bientôt annoncées », précise Robert Daussun.
De même, LBO France insiste sur la bonne santé des sociétés
de son portefeuille. « Terreal, Wheelabrator et Consolis respectent
leurs ratios d'endettement et honorent leurs échéances de remboursement »,
ajoute-t-il.
Dette décotée : un nouveau véhicule de 200 M€
Pour mémoire, LBO France a procédé au closing de son
précédent véhicule mid-cap le 31 décembre 2008. Doté de 900 M€, ce dernier est
aujourd'hui investi à 80 %.
S'il a jugé opportun de décaler la levée de White Knight IX,
l'investisseur n'est pas pour autant resté inactif auprès des LPs,
dernièrement. Au terme d'un fund raising de neuf mois, il a enregistré le
closing de son deuxième véhicule dédié à la dette décotée, à 200 M€, au début
du mois de mars. Le prédécesseur de ce fonds avait collecté 50 M€, en 2009.
Source
Capital Finance Les Echos par Xavier Demarle
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire