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07/03/2012

Sismique : 4 ans de recherche sur les charpentes bois

Le programme de recherche Sisbat permet d’affiner le comportement des structures et charpentes de toiture en bois en cas de séisme. Voici un bilan à mi-chemin du planning d'essai sur 12 maisons.

Depuis le 22 octobre 2010, la France s’est dotée d’une nouvelle carte de zonage sismique. Elle implique une augmentation des territoires concernés : 60 % du territoire contre 14 % avant, par une obligation de justification parasismique (en particulier via l'Eurocode 8).

Dans le cas de la maison individuelle, cette obligation de justification est limitée aux zones d'aléa modéré à fort (soit 25% du territoire). La plupart de ces maisons ont une toiture en charpente industrialisée en bois, des murs maçonnés et des tuiles de terre cuite.

Réponse de la charpente industrielle

Un ensemble de partenaires dont les charpentes industrielles représentées par le Scibo, se sont engagés dans un programme de recherche, soutenu par l’Agence nationale de recherche (Anr risknat 2008) et le Codifab, coordonné par le FCBA : le programme Sisbat

Ce projet, lancé en 2009, doit durer quatre ans et permettre de donner à l’industrie de la charpente industrielle, les moyens d’aller d’optimiser la conception d’un point de vue structural et économique.

Le programme en est, à ce jour, à mi-chemin du planning avec une campagne d’essais sur 12 charpentes complètes couvertes de tuiles en terre cuite, avec ou sans combles aménageables. Ces essais et modélisations ont pour but d’optimiser le dimensionnement des charpentes industrielles par rapport au risque sismique dans un contexte résidentiel.

Premiers constats : bilan positif

Les secousses provoquées lors des essais ont été simulées sur la base de « séismes de référence », représentatifs des zones d’aléa moyen et d’aléa fort. Les charpentes ont subi une accélération de sol jusqu’à quatre fois plus forte que celles produites par ces séismes. Résultats : les charpentes actuelles supportent le séisme de référence sans détérioration.

Lors d’un séisme plus important (plus puissant que le séisme de référence), on constate quelques ruptures d’assemblage, mais qui n’entraînent pas d’effondrement ; la structure devient plus souple et dissipe l’énergie du séisme.

Les réparations à envisager sont simples (clouage). Après réparation, la toiture en charpentes industrielles supporte un nouveau séisme. Le programme poursuivra durant deux ans.. D’ici la fin du projet, des essais à l'échelle de la maison et la modélisation des toitures en 8*12 m2 avec pignons maçonnés permettront d'étudier l'impact des murs sur le comportement des toitures.
Source : batirama.com

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