Depuis vendredi, la rumeur circulait parmi les salariés. Contactée ce mardi 8 février, la direction de la société Wienerberger SAS a confirmé son intention de cesser son activité de production de briques de parements au sein de son usine de Cauchy-à-la-Tour.
Les raisons « principales » avancées par la direction sont « le fort ralentissement du marché de la construction de logements individuels qui nécessite un redéploiement des capacités de production avec une optimisation des usines de production de briques de parements » ; « l'utilisation d'autres matériaux pour les façades des logements individuels et collectifs qui concurrence la brique de parements », et un « résultat économique négatif ».
Un « choix de gestion
des capitalistes »
25 salariés sont concernés par l'arrêt de l'activité de production cauchoise. L'établissement appartenant au groupe Wienerberger, la direction annonce qu'« un plan de sauvegarde de l'emploi sera négocié avec les partenaires sociaux pour étudier toutes les possibilités de reclassements dans les douze usines du groupe Wienerberger SAS en France, et principalement dans les usines de la région Nord, notamment les briqueteries d'Hulluch et de Flines-lez-Raches, à proximité de Cauchy-à-la-Tour » (respectivement situées à 35 km et 65 km de Cauchy, NDLR).
La direction précise néanmoins que « le site restera en activité toute l'année 2011, au moins ».
Didier Castelain, adjoint au maire de Cauchy, est indigné de cette décision. « Là, on a localement le choix de gestion des capitalistes. C'est une multinationale qui prend l'excuse de la crise pour fermer l'usine. Mais la crise, ce sont les salariés qui vont la payer ! C'est une entreprise qui, à l'origine, était familiale : les financiers ont mis la main dessus... » Il s'interroge : « Leur excuse est un manque de rentabilité. Pourquoi Cauchy ? Ça demande un éclaircissement... J'aimerais avoir connaissance du bilan financier. Quand on veut tuer son chien... Ma première réaction, c'est d'avoir beaucoup de doutes sur les excuses mises en avant. Maintenant, le combat appartient aux salariés : tout est entre leurs mains. On n'a pas beaucoup de solutions... On va essayer de mobiliser la population et on sera certainement amenés à contacter le Préfet pour qu'il prenne position. On sera à leurs côtés mais il faut qu'ils s'emparent de l'affaire ! », affirme l'élu.
L'Union locale de la CGT d'Auchel prévoit d'organiser une réunion d'information samedi 12 février, à 10h, dans ses locaux situés à l'ex-école La Fontaine. Les salariés sont invités à se rassembler en compagnie d'élus et des syndicats afin de discuter de leur avenir. Un avenir plutôt sombre.
Source L'avenir de l'Artois par Gwenaëlle DÉFOSSEZ
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