Fénay, dans les siècles passés, comptait jusqu'à trois tuileries, la tuilerie des étangs, la grande tuilerie et la petite tuilerie.
La grande tuilerie, aujourd'hui en ruine, était située à droite de la route qui conduit de Fénay à Saulon-la-Chapelle. Elle aurait été créée en 1677 et a cessé son activité de fabrication après 1914. La petite tuilerie est la plus ancienne des trois ; historiquement, c'est la plus importante.
En 1664, le sieur Jacques Legrand, seigneur de Saulon-la-Rue, demande à sa majesté une patente pour l'établissement d'une tuilerie. Il décide alors de l'installer à la sortie de Fénay, la petite tuilerie est créée. Cette tuilerie est composée de plusieurs bâtiments, le four, un grand bâtiment de séchage entouré d'un fossé, la résidence du contremaître. En 1670, la petite tuilerie entre en activité et tire la terre dans un terrier attenant. Il se dit, en janvier 1681, que Martin Joly, fermier des tuileries, a vendu dans son magasin, près de Saint-Bénigne à Dijon, plus de mille chariots de tuiles et carreaux de la petite tuilerie.
Dans les années 1850, Félix dit Louis Félix Adolphe Cousin, fait venir son beau-frère, Pierre Jacqueson, pour faire fonctionner la petite tuilerie. Pour alimenter le four, Pierre utilisait le bois de Félix, exploitant, entre autre, du bois de Saulon-la-Rue. Vers 1890, Alexis Jacson quitte Fénay avec ses treize enfants pour Corcelles-lès-Cîteaux, mais la famille Jacqueson continue de travailler à la petite tuilerie, le nom devenant Jacson.
Le fils de Félix Cousin, Louis dit Germain Cousin, a pris la relève de son père vers la fin du XIXe siècle. Au départ des Jacson, Germain Cousin fait venir les Rousseau, puis les Clarini, pour travailler dans cette tuilerie. Elle a été exploitée jusqu'à la guerre de 1939-1945 par Germain Cousin et son fils Fernand. Celui-ci avait tenté de construire, vers 1934, un nouveau four à feu continue au charbon. Un certain Sirandré a aussi fait tourner la tuilerie vers 1910. Cette tuilerie a aussi fabriqué des briques dites « à la mitrailleuse ». Pendant la guerre, la tuilerie a servi d'entrepôt de fourrage, de foin, de paille. Le hangar a été brûlé par les FFI.
Cette propriété a ensuite été achetée par des particuliers qui l'ont beaucoup transformée. Les propriétaires actuels entretiennent avec soins les anciens bâtiments inclus dans le site.
Source Le Bien Public
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