Wienerberger a enregistré au premier semestre 2009 une chute de 29 % de son chiffre d’affaires à 898,1 millions €. Après un très faible premier trimestre (-37 % en chiffre d’affaires par rapport à la même période de 2008), la baisse a été plus modérée au deuxième trimestre (-22 % par rapport à 2008).
Les résultats du premier semestre sont les conséquences d’une récession plus forte que prévu dans la construction de logements neufs en Europe et en Amérique du Nord. La perte de confiance des consommateurs et surtout le manque de financements pour les projets de construction ont entraîné un fort ralentissement de la construction de logements neufs. La baisse des volumes de vente, des prix moyens plus bas, le coût des nombreux arrêts de production dans tout le réseau du groupe, et décidés pour réduire les stocks dans le cadre de la gestion active des besoins en fonds de roulement, ont entraîné une baisse des résultats d’exploitation de Wienerberger : l’EBITDA* opérationnel (avant coûts de restructuration) a chuté de 57 % à 100,6 millions € et l’EBIT opérationnel de 94 % à 7,8 millions € sur les six premiers mois de 2009. Le résultat après impôts était négatif à -204,0 millions €, surtout en raison des coûts de restructuration à hauteur de 59,1 millions € pour des mesures d’optimisation, de dépréciations d’immobilisations corporelles dues à une perte de valeur des terrains à hauteur de 28,1 millions € ainsi que de dépréciations des écarts d’acquisition de 125,4 millions €.
Mise en œuvre d’un vaste plan d’action par Heimo Scheuch et son équipe
Heimo Scheuch, qui a pris ses fonctions de président du directoire le 1er août dans un climat économique difficile, résume la situation : «A temps exceptionnels, mesures exceptionnelles. Des baisses supérieures aux prévisions sur nos marchés au premier semestre demandent des actions plus énergiques. C’est pourquoi nous avons rapidement réagi au très faible premier trimestre par une extension de notre programme de restructuration. Concrètement, il s’agit d’un plan d’action qui prévoit une réduction supplémentaire des capacités de production, une gestion active des besoins en fonds de roulement, la baisse des coûts fixes et une limitation des investissements à un minimum. Nous fermerons ou mettrons en sommeil cette année probablement 26 usines au lieu des 20 initialement prévues pour adapter nos capacités à la demande plus faible et réduire nos stocks. Nous estimons le coût de ces mesures à 100 millions €, dont environ 60 millions € représentent des amortissements spéciaux. Nous avons déjà retiré 18 usines du marché au premier semestre, ce qui a généré environ 59 millions € de coûts de restructuration et malheureusement entraîné la suppression d’un millier d’emplois. En outre, nous avons décidé des arrêts temporaires étendus dans tout le réseau pour réduire les stocks. Ces sites temporairement hors service représentent avec les lignes de production mises en sommeil une réserve de capacité considérable que nous pourrons rapidement réactiver en cas de besoin.»
La nouvelle équipe de direction de Wienerberger a par ailleurs pris des mesures d’optimisation dans le domaine de l’administration et de la distribution afin de réduire les frais fixes, et limité les investissements à un minimum.
* En finance, EBITDA est un acronyme anglais qui signifie Earnings before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization (revenus avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et provisions).
L'EBITDA a donné naissance à l'EBIT, Earnings before Interest and Taxes qui correspond aux revenus avant intérêts et impôts.
Source France BTP
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